Pharmacie en ligne : une victoire pour les patients et la santé publique
Tribune de trois avocats sur la vente en ligne de médicaments
Le 22 mars 2013 à 11h15
6 min
Droit
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Virginie Apéry-Chauvin, Christophe Alleaume, et Robert Apéry, tous avocats, nous ont adressé cette tribune pour défendre la vente en ligne de médicament. Le sujet, épineux, provoque une levée de boucliers des pharmaciens traditionnels qui évoquent différents arguments pour s’opposer à ce nouveau commerce sur Internet. Précisons que ces mêmes avocats s'occupent des intérêts du premier site de vente de médicaments en ligne monté par un pharmacie basé à Caen. Ce site est actuellement poursuivi par plus de 200 confrères français devant les instances ordinales. Le sujet a fait dans le même temps fait l'objet d'un recours devant le Conseil d'Etat, le droit français ayant été trop restrictif. (M.R.)
Beaucoup s’émeuvent dans la presse de la libéralisation de la vente en ligne de médicaments. Nous pensons au contraire qu’il s’agit d’une victoire pour les patients, pour la santé publique, mais aussi pour tous les pharmaciens qui sauront saisir cette opportunité.
De quoi s’agit-il ? La vente en ligne de médicaments est autorisée. Une ordonnance de décembre 2012 l’a rappelé en transposant une directive de l’Union européenne de 2011. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une évolution récente de notre droit puisque, le 11 décembre 2003, la Cour de justice européenne avait déjà jugé que toute interdiction nationale de vente par correspondance de médicaments est une entrave à la libre-circulation des marchandises.
« Des inquiétudes injustifiées »
L’ouverture du premier site de vente en ligne de médicaments, à Caen, a pourtant suscité bien des inquiétudes : 200 plaintes de pharmaciens sont actuellement instruites par l’Ordre ; des fournisseurs rechignent à approvisionner le cyber-pharmacien. Ces inquiétudes sont injustifiées. On reproche à la vente en ligne, pêle-mêle, d’inciter à la surconsommation de médicaments, d’être une menace pour le maillage territorial des pharmacies ce qui favorisera l’apparition de déserts médicaux, ou encore d’être défaillante en ce qui concerne l’information et le conseil dus par les pharmaciens aux patients. La vérité oblige à dire que si la transition à laquelle on assiste est irréversible, elle est heureusement bénéfique pour les patients comme pour la santé publique.
Bénéfique pour les patients grâce, notamment, à la transparence tarifaire des sites de vente. Sur les tests de grossesse, par exemple, les écarts de prix constatés sont de 1 à 4. Grâce aux comparateurs de prix, il est clair que la multiplication des sites tirera les prix des médicaments vers le bas. N’est-ce pas déjà, en soi, un progrès pour les patients ?
Bénéfique pour la santé publique à plus d’un titre : d’abord parce qu’il est certain qu’avec des marges réduites, les sites de vente vont faciliter l’accès aux médicaments, et donc à la santé, d’un certain nombre de patients, sans qu’il faille pour autant en déduire qu’il y aura surconsommation. Tel qu’il est conçu, le premier site français de vente en ligne de médicaments exige que le patient remplisse un questionnaire de santé (taille, poids, sexe, allergies...) et qu’il donne ses coordonnées avant toute commande. La collecte, l’archivage et le suivi des informations recueillies sont évidemment de nature à permettre une lutte efficace contre l’abus de consommation. En outre, ce site limite quantitativement les commandes. Enfin, seuls les médicaments non soumis à prescription médicale obligatoire sont concernés, de sorte que l’on peut s’interroger sur la réalité du danger évoqué.
L'information du patient
S’agissant de l’information reçue par le patient elle est effective et largement supérieure à celle délivrée dans une officine traditionnelle. Non seulement le patient peut à tout moment téléphoner à l’officine où un pharmacien le conseillera, mais il peut aussi, à la moindre hésitation, adresser un courriel : dans ce cas, sa commande est immédiatement bloquée jusqu’à ce qu’un pharmacien lui réponde, qu’il prenne connaissance de la réponse et qu’il l’accepte comme correspondant bien à ses attentes. Ajoutons que le patient a accès à toutes les notices de tous les médicaments proposés – informations qui ne sont pas accessibles dans les officines physiques.
Bénéfique pour la santé publique encore puisque les sites légaux de vente en ligne permettent de lutter efficacement contre la délivrance de médicaments falsifiés. Actuellement plus de 90% des médicaments commandés en ligne seraient faux ou issus de la contrefaçon. Pour répondre à ce fléau, les autorités européennes ont donc sécurisé la distribution de médicaments en ligne. La directive de 2011 impose que chaque site de vente soit adossé à une officine pharmaceutique. Les commandes, les colisages et l’expédition se font sous le contrôle du pharmacien. Il s’ensuit que la distribution de médicaments reste sous l’entier contrôle de professionnels de la santé et que les principes déontologiques des pharmaciens sont respectés. Le résultat attendu, c’est évidemment la disparition ou la marginalisation des sites illicites noyés sous une offre de sites légaux.
Numerus clausus
Quant au maillage territorial, sur lequel les pouvoirs publics feraient bien de réfléchir, il nous semble qu’il est moins menacé par la vente en ligne que par le numerus clausus imposé par la profession en amont. En aval il n’est interdit à aucun pharmacien, où qu’il soit, d’ouvrir son propre site internet. Il est d’ailleurs révélateur à ce sujet que ce soit en province que le premier site ait vu le jour.
La vente en ligne de médicaments est donc bien un progrès. Il est regrettable que les pouvoirs publics ne le voient pas, comme le montre l’actuel projet de loi du Gouvernement qui tente de faire ratifier en force l’ordonnance de 2012 alors que le Conseil d’État vient de la juger contraire au droit de l’Union.
Virginie APÉRY-CHAUVIN, avocat
Christophe ALLEAUME, avocat
Robert APÉRY, avocat
PS : les avocats signataires de la présente tribune ont été chargés de la mise en place du premier site de vente de médicaments en ligne.
Pharmacie en ligne : une victoire pour les patients et la santé publique
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« Des inquiétudes injustifiées »
Commentaires (185)
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Abonnez-vousLe 22/03/2013 à 13h02
Les médicaments achetés sur internet sont remboursés ou pas ?
Le 22/03/2013 à 13h05
Le 22/03/2013 à 13h06
Le 22/03/2013 à 13h08
Le 22/03/2013 à 13h08
Le 22/03/2013 à 13h09
Tout ceci ne changera quasiment rien à ce qui existe déjà.
Cette “tribune” est une pub pour la pharmacie de Caen c’est tout.
Il existe depuis longtemps des pharmacies en ligne en France, la seule différence maintenant c’est l’extension de la vente aux médicament en “libre accès”.
Ce sont des médicaments qui sont généralement pour des pathologies “immédiates” style rhume, fièvre, gastro etc… pathologies dont on ne peut généralement pas prévoir la survenue, mais pour lesquelles, s’il est nécessaire, le besoin de médicament ne peut souffrir de délai.
Surtout car la “maladie” sera guérie le temps de recevoir les boites.
La notion de coût diminué ne comprend évidemment pas les frais de ports.
Et concernant l’exemple des tests de grossesse: quelle bêtise, c’est un produit que de très nombreuses pharmacies vendent en ligne depuis très longtemps. Certaines ont même des boutiques Amazon pour tout dire !!!
Vu que ce n’est pas un “médicament”.
Donc au final un article qui n’annonce rien de nouveau, et surtout qui fait de la pub pour une seule pharmacie en ligne alors qu’il en existe déjà énormément.
Très déçu par PCI qui s’est laissé avoir sur le sujet :/ .
Le 22/03/2013 à 13h10
Le 22/03/2013 à 13h12
Le 22/03/2013 à 13h13
Puisque les médicaments ne sont pas remboursés, quelle est le problème avec la surconsommation ? " />
Tu payes pas pour les autres dans ce cas, donc tu t’en fous que ton voisin achètes un semi-remorque de médicaments.
Le 22/03/2013 à 13h21
Ce qu’il faut pas lire des fois…
La lettre est truffée d’idées reçues, voire carrément d’erreurs… Les notices sont en libre accès dans les officines. Sauf à tomber sur un connard. En outre, les bases de données des notices sont ouvertes. N’importe qui peut déjà y avoir accès par ce petit canal encore méconnu qu’ils appellent “internet”… Et gratuitement. Vous croyez que le mec qui a ouvert son site s’est tapé les notices sous open office une par une ?! Mais réfléchissez bon sang.
Après, beaucoup ont déjà été relevées, notamment par Durthu. Mais ensuite, je ne réagis pas dans les commentaires sur le dernier processeur ou la carte graphique hyper whaou parce que je n’y connais rien… Donc :
(Edit : Jayce, je ne m’acharne pas sur toi, même si mon commentaire le laisse penser. C’est juste que c’est ton post qui m’a fait réagir. Mais je suis très ouvert sur le dialogue. peace)
Le 22/03/2013 à 13h22
Le 22/03/2013 à 13h25
Le 22/03/2013 à 13h26
Le 22/03/2013 à 13h27
Le 22/03/2013 à 13h29
Le 22/03/2013 à 13h30
Le 22/03/2013 à 13h32
Le 22/03/2013 à 13h33
Le 22/03/2013 à 13h34
Cela ne t’ennuie pas de vomir des bêtises sans nuance, si ce n’est celle malodorante dans laquelle tu te complais visiblement ?
belle formulation, qui ne répond pas à la question caché derrière cette attaque violente, il est vrai, M. le Rédacteur en Chef. Si la forme vous deplais, le fond est là; vous utilisez des photos, régulièrement sans crédit, ce qui est obligatoire par la loi. Il est pourtant simple de trouver l’auteur de la photo: Steve Silvas / Getty Images.
cordialement,
Le 22/03/2013 à 13h34
Bien évidemment, on vérifiera les diverses allergies et interactions médicamenteuses avant de vendre le produit.
Par exemple l’ibuprofène, en vente libre massivement, est synonyme de mort pour ceux qui en sont allergiques. Je ne parle pas d’un médicament anodin et peu prescrit hein.
Le 22/03/2013 à 13h35
Le 22/03/2013 à 13h36
Le 22/03/2013 à 13h36
@ Paradise, Loser, MastaDaddy
Dans tous les abus que vous décrivez, qu’est-ce qui empêche de le faire avec des médicaments achetés dans une pharmacie traditionnel ? " />
Le 22/03/2013 à 13h37
En tant que pharmacien (mais pas en officine, je tente de rester le plus objectif possible), je connais un peu le sujet.
Je ne suis pas spécialement contre dans le fond, après tout c’est une forme de concurrence qui existe dans bien d’autres domaines. Il y à bien de la vitamine C en supermarché, et les ventes en officine sont très bonnes sur ce produit, la concurrence ne tue pas tout sur son passage, et heureusement.
De plus cela forcera peut être le profession à se reformer, ce dont elle à bien besoin.
Cependant, cela ne fait que participer à fragiliser le réseau officinal, qui contrairement aux médecins, maille parfaitement le territoire. Depuis les années 2000 les pharmacies souffrent. Après avoir très (trop sans doutes) à bien vécue, une pharmacie sur deux est dans le rouge en ile de France et une sur trois en province (il y à un gros rapport sur le sujet). Une officine dépose le bilan par jour. Les plus en souffrances sont celles de quartier, périphérie de grosses agglo et en campagne. Donc attention ce que l’ont veut, des prix bas ou un bon réseau, il y a un toujours juste milieu.
De plus, cette mesure n’est qu’une des mesures actuelles qui va conduire de plus en plus à la fermeture d’officine de quartier pour des regroupements en grosses structures /mini supermarchés que certains semblent trouver pas très adaptées aux enjeux de santé public.
Du coup, je ne saisi pas trop l’intérêt de telles mesures qui fragilisent le réseau (c’est valable aussi pour les médicaments chez Leclerc), officine en durs qui rendent bien services à des malades. A ceux qui considère que la pharmacien ne sert à rien, profitez en, c’est que vous n’êtes pas gravement malade.
Quand à l’enjeu de santé public (surconsommation) de la vente sur internet, rien n’empêche un patient de faire le tour des pharmacies (parfois à quelques mètres les unes des autres) pour faire des stock de néo-codion… ce sera un peu plus facile sur internet, quoique le toxicomane n’attendra sans doutes pas 48h sa livraison " />
Dans le fond, ce n’est pas forcément une mauvaise mesure (a voir dans la pratique).
Enfin la baisse supposée des prix n’est pas un bon argument. Les tarifs sont parmi les plus bas d’Europe en France, et certains pays qui ont libéralisé un peu trop (allemagne, UK) se retrouvent avec des médicaments contrefaits dans leur propres réseau officinal (la DGCCRF allemande à trouvé jusqy’à 20% de viagra contrefait dans les officines allemandes par ex !)…
L’affaire des lasagnes au bourrin, ça peut aussi arriver dans un marché du médicament, si la pression de la baisse des prix devient insoutenable pour les fournisseurs.
Le 22/03/2013 à 13h38
Le 22/03/2013 à 13h39
Le 22/03/2013 à 13h41
Le 22/03/2013 à 13h43
surconsommateurs = moins de retraités = économies pour la société.
conclusion, les medocs en ligne c’est bon … mangez en " />
quoi ?! c’est vendredi non ?! " />
Le 22/03/2013 à 13h44
Le 22/03/2013 à 13h44
Le 22/03/2013 à 13h46
J’ai la solution : les pharmacies se mettent en Relais Colis pour les médoc vendus sur internet " />
Le 22/03/2013 à 13h48
Le 22/03/2013 à 14h10
Le 22/03/2013 à 14h12
Le 22/03/2013 à 14h12
Le 22/03/2013 à 14h13
-doublon à supprimer-
Le 22/03/2013 à 14h13
Ca fait plaisir d’avoir de vrai professionnel avec de vrai argument sur un site de geek " />
On en apprend même beaucoup.
Effectivement, la pharmacie est un grand débat, tout comme les médoc à l’unité (l’exemple de la boite de 28 pour un traitement de 30 jours est très bon)
D’ailleurs, en parlant de ça, il tourne parfois par mail une info (intox ?) sur les génériques : du genre 1€ la boite au lieu de 2€ pour le médoc de labo mais avec des boites de 8 pillules au lieu de 24 donc économie oui mais si besoin d’une petite quantité sinon cela revient plus cher que le vrai médoc (et c’est le pharmacien qui en plus te conseil de prendre le générique car il ferait plus de marge dessus)
Nos 3⁄4 spécialistes en pharma peuvent nous confirmer/infirmer cela ?
Le 22/03/2013 à 14h16
Le 22/03/2013 à 14h18
Le 22/03/2013 à 14h20
" />
En tout cas, les arguments des auteurs de cette news ne m’ont absolument pas convaincu, et j’y vois plus un danger pour les patients qu’une “victoire”.
Qu’ils fassent leur lobbying, c’est une chose, mais qu’ils cessent d’abord de se foutre de nous. " />
Le 22/03/2013 à 14h20
Le 22/03/2013 à 14h20
Le 22/03/2013 à 14h21
Le 22/03/2013 à 14h21
Le 22/03/2013 à 14h23
Le 22/03/2013 à 14h24
Le 22/03/2013 à 14h24
Le 22/03/2013 à 14h25
Le 22/03/2013 à 15h22
Bénéfique pour la santé publique à plus d’un titre : d’abord parce qu’il est certain qu’avec des marges réduites, les sites de vente vont faciliter l’accès aux médicaments, et donc à la santé, d’un certain nombre de patients, sans qu’il faille pour autant en déduire qu’il y aura surconsommation.
Ça c’est du pipeau. Soit les médicaments concernés sont ceux disponibles sans ordonnance et ça n’aura aucun effet sur la santé (ou alors légèrement négatif), soit on pourra acheter les médicaments interdits en France ou seulement sur ordonnance et là les conséquences négatives sur la santé l’emporteront de très loin.
Quant à l’argument sur les prix, bon, disons que ça permettra en moyenne une économie de 1€ par an et par foyer. Sacré progrès.
Je ne suis pas contre (tant qu’on parle uniquement des médicaments librement disponibles en France). Mais “une victoire pour les patients”, laissez-moi rire.
Après je me demande vraiment ce que vient foutre sur PCI cette tribune d’avocats ayant des intérêts financiers dans l’affaire. A la fois parce que ce n’est pas dans les habitudes de PCI (contrairement aux quotidiens nationaux qui exposent souvent des opinions partisanes contradictoires) et parce les enjeux n’ont qu’un lointain rapport avec le champ de PCI que sont les nouvelles technologies pour simplifier.
Le 22/03/2013 à 15h23
Le 22/03/2013 à 15h24
automédication = 100.000 morts par an…
Aie…
En attendant sur la parapharmacie…. vive la vraie concurrence, mais dans des vraies pharmacies
Le 22/03/2013 à 15h26
Le 22/03/2013 à 15h26
Le 22/03/2013 à 15h30
Le 22/03/2013 à 15h34
Oui, la para, ça me gave. Sorti de 2-3 gammes bien spécifiques, je suis une quiche en crème de jour et je ne me fais pas prier pour le dire que ce n’est pas mon coeur de métier. M’enfin quand il y a de la demande, on essaie d’y répondre. Mais toujours en essayant de rester objectif et sans jamais hésiter à dire “non” (plus fleuri que ça quand même) quand on me demande “un truc génial qui fait maigrir” ou “un produit pour bronzer sans griller au soleil sans protection”… J’ai une titulaire très tolérante vis-à-vis de mes “non délivrances”, et pourtant elle n’a pas fini de payer son officine. Je suis un chanceux
" />
Le 22/03/2013 à 15h35
Le 22/03/2013 à 15h35
Le 22/03/2013 à 15h39
Le 22/03/2013 à 15h48
Le 22/03/2013 à 16h34
Le 22/03/2013 à 16h41
Le 22/03/2013 à 16h43
Le 22/03/2013 à 16h45
Le 22/03/2013 à 16h46
Le 22/03/2013 à 16h52
Le 22/03/2013 à 17h00
Le 22/03/2013 à 17h02
Le 22/03/2013 à 17h11
Sur toulouse qu’en on vois la différence de prix entre les pharmacies “traditionnelles” et la pharmacie Lafayette du centre ville (bien moins chère) on se pose des questions…
En plus vu la queue qu’il y a avec des gens qui viennent de loin c’est signe qu’il y a un besoin
En plus le seule conseille que j’ai eu de la part d’un pharmacien tradi c’est: “ne prenez pas l’actifed mais plutot le humex, nous avons une promo en ce moment” " />
Le 22/03/2013 à 17h13
Le 22/03/2013 à 18h06
Allez op, encore un monopole de plus à briser… Ils ce gavent bien depuis des lustres, y a pas de raison qu’il n’y est que les trois gorets qui mangent…
Le 22/03/2013 à 18h22
Tiens, les pharmaciens de PCI, je me permet une petite question en passant… l’homéopatie, vous en pensez quoi ? Et surtout, vous le “poussez” auprès de vos clients ?
Ca m’a fait tout drole l’année derniere quand pour une gastro mon toubib m’avait prescrit 2-3 bricoles et que la pharmacienne m’a conseillé de rajouter un truc homéopatique “pour aider”…
Le 22/03/2013 à 18h50
Le 22/03/2013 à 18h54
Le 22/03/2013 à 19h10
Désolé pour cette longue réponse mais je reprends la conversation en route et je viens de lire les 8 pages de commentaires. " />
Le 22/03/2013 à 19h14
Le 22/03/2013 à 19h31
Le 22/03/2013 à 19h41
Le 22/03/2013 à 19h51
Le 22/03/2013 à 19h52
Le 22/03/2013 à 20h00
Le 22/03/2013 à 11h23
Vu les frais de port pratiqués par cette pharmacie en ligne, même si les prix sont plus bas (constaté sur de l’actifed) il vaut mieux cumuler les achats
Le 22/03/2013 à 11h25
En outre, ce site limite quantitativement les commandes. Enfin, seuls les médicaments non soumis à prescription médicale obligatoire sont concernés, de sorte que l’on peut s’interroger sur la réalité du danger évoqué.
Ah bon, une boite de doliprane = 1 mort…. Je ne pense pas qu’ils nous donne la possibilité d’acheter moins d’une boite.
Ajoutons que le patient a accès à toutes les notices de tous les médicaments proposés – informations qui ne sont pas accessibles dans les officines physiques.
Faux, si un patient vient en officiine et me demande la notice, je peux lui en montrer une et même lui faire une copie…
Bénéfique pour la santé publique encore puisque les sites légaux de vente en ligne permettent de lutter efficacement contre la délivrance de médicaments falsifiés
" />
La meilleure solution est encore de ne pas autoriser la vente en ligne.
Après c’est vrai que ça fera baisser les prix mais pas sur les médicaments remboursables. Les économies ne seront pas si importantes que ça pour les français et la plupart du temps, ils achètent quand ils en ont besoin pas en prévision. Acheter en prévision fait augmenter la consommation pas l’inverse (ainsi que les médicaments non utilisés, périmés,…)
Le 22/03/2013 à 11h30
J’aime vraiment pas les publi-reportages tribunes…
je préfère quand cette lettre est décortiquée, et analysée " />
et sinon +1 avec durthu
Le 22/03/2013 à 11h43
La collecte, l’archivage et le suivi des informations recueillies sont évidemment de nature à permettre une lutte efficace contre l’abus de consommation.
Qu’est-ce qui empêchera la client d’acheter sur plusieurs sites ?
Le résultat attendu, c’est évidemment la disparition ou la marginalisation des sites illicites noyés sous une offre de sites légaux.
Ca me rappelle quelque chose mais quoi ? " />
En tout cas cette tribune a le mérite de faire avancer le débat, on a les arguments des pro. Il faudrait que PCI publie une réponse des anti, histoire qu’on ait les différents sons de cloche.
C’est toujours plus efficace d’avancer des arguments que de bêtement dire “j’ai un diplôme et je ne peux pas exercer” comme la pub Leclerc " />
Une avancée profitable serait de permettre d’acheter à la gélule, plutôt que par boîte de 146 ! On ne prend que ce dont on a besoin, c’est moins cher, c’est moins de consommations, on évite le stockage à la maison (produits périmés, ouverts depuix x mois), et ça ferait diminuerait le trou de la Sécu !
Le 22/03/2013 à 11h43
Pourquoi PCInpact prend partie en publiant cette “tribune”, qui n’est en fait que la plaidoirie des avocats du très controversé pharmacien ?
Le 22/03/2013 à 11h44
ça vous emmerde à ce point les crédits photo?
Le 22/03/2013 à 11h46
La France est quand meme un pays incroyablement conservateur et retrograde.
Il y a de nombreux pays ou les médicaments sans prescription medicale sont en vente libre en dehors des pharmacie.
Y a t’il des millions de morts du à cela : non.
Il y a aussi pas mal de pays ou on peut acheter en ligne. Y a t’il des problèmes majeurs : non !
J’achete mes lentilles de contact en ligne a l’étranger. Quel est le probleme ? Je vais voir l’ophtalmo pour la prescription et zou je fais ma commande. C’est jsute 2 fois moins cher qu’en France …
Moi je veux bien qu’on interdise et contrôle tout mais alors : plus de para pharmacie dans les pharmacies. Il faut etre juste a un moment donne
Le 22/03/2013 à 11h49
Je suis désolé pour la profession, mais quand on voit que presque toutes les pharmacies sont devenues des supermarchés ou tout et n’importe quoi y est vendu, au tarif libre et parfois clairement abusif, je ne peux qu’encourager la vente en ligne. Presque tous les médicaments non remboursés y sont en libre service.
Ce type de site fait forcément suite à une demande. Et la profession doit s’adapter.
Toutefois, je pense sincèrement que cette boutique en ligne ne vendra pas de morphine / vicodine ou autre substance contrôlée directement en ligne. Il est bien clairement indiqué “ Enfin, seuls les médicaments non soumis à prescription médicale obligatoire sont concernés”, ce qui limite grandement les abus.
Et encore une fois, le fait que ce soit une officine française permet au site de se conformer aux réglementations françaises.
Que les pharmaciens ailles s’installer dans les deserts médicaux, et aprés on pourra en reparler. Parce qu’invoquer “la libre installation” ne permet que de donner une excuse à “je veux pouvoir me remplir les poches”.
Rappelez-vous du scandale, il y a quelques temps, sur les pharmaciens qui avaient patchés leur logiciel pour ne déclarer qu’une partie des ventes, et ainsi se faire de la gratte sur le dos de la sécu. Là, plus de soucis : chaque facture est enregistrée.
edit : ca n’enléve rien a la pharmacie de quartier, ou le conseil recherché y est trés souvent prodigué avec profesionnalisme. Mais on dirait un vieux combat d’arriére-garde…. “le net m’a tuer”
Le 22/03/2013 à 11h51
pour se faire une idée sur ces sujets polémiques, le problème ce sont les raccourcis et inexactitudes, exemples :
-objectif: le bien-être de la population… non l’objectif c’est gagner du pognon, toujours plus, si au passage on contente deux trois gars comme moi qui préfèrent se lever pour aller à la boîte aux lettres plutôt que de sortir la voiture pour aller claquer une bise à la pharmacienne… pourquoi pas…
mais au final on vise un transfert du chiffre d’affaire et une réduction des marges des pharmaciens (au début, car ensuite arrive une concentration du secteur et finalement une remontée des marges, via une hausse de prix ou si la pression concurrentielle reste forte, via une baisse de la qualité )
en gros c’est du business à la Bernard Tapie déguisé en Robin des Bois et c’est toujours pareil
une pharmacie est-elle une rente? c’est possible. Faut-il la déstabiliser ? les conséquences sont complexes, les implications nombreuses.
personnellement quand ça fonctionne plutôt bien, j’ai tendance à me demander à qui profiterait le crime…
Le 22/03/2013 à 11h54
Le 22/03/2013 à 11h54
Je vois pas le problème non plus. Tant qu’il s’agit de médicaments sans ordonnance bien sûr. Le pharmacien n’est pas tellement utile dans ce domaine malheureusement… je suppose qu’il est bien plus soumis à ses pépettes et à sa marge pour favoriser la vente de tel médicament plutôt qu’un autre, plutôt qu’à une volonté de bien conseiller. Ca me gonfle à chaque fois que j’ai un rhume, ces pharmaciens qui proposent toutes ces pillules et autres bonbons pour la gorge aussi inefficaces les uns que les autres.
Le 22/03/2013 à 11h56
Le 22/03/2013 à 11h57
La première fois que j’ai entendu un débat sur ce sujet, à la TV (que j’avais pris en cours de route), pendant plusieurs minutes, j’ai cru qu’on parlait des pauvres petits libraires qui subissaientt le méchant Internet. (Et je me suis rendu compte de mon erreur quand le présentateur à nommer l’un des protagoniste “Docteur”).
Le soucis, et ceux qui ont comme moi l’habitude de travailler avec des professionnels de la santé, c’est que beaucoup de ces derniers ont une très haute opinion d’eux mêmes et ne supportent pas le fait qu’on ne suive pas leurs directives, ou qu’on les contourne quand bien même ces derniers n’ayant aucun lien de loin ou de près avec les problèmes en question. Ils profitent d’un monopole et d’une certaine nuisances dans la chaîne de commandement et s’y accrochent férocement…
Le 22/03/2013 à 11h58
Y’a déjà des déserts en terme de présence à la fois des médecins et des pharmacies. La vente en ligne permettrait justement de pallier ce problème (devoir faire 15kms pour avoir ses médocs…).
Le 22/03/2013 à 12h06
A titre personel, j’utilise l’autre site de pharmacie en ligne (celui de Villeneuve d’Ascq) et je trouve ça d’une part pratique et d’autre part moins cher.
Effectivement, pour acheter de l’actifed c’est pas la panacé (on va être soigné avant de recevoir les medocs… d’un autre coté il n’y en avait pas besoin).
Sinon, pour les compléments alimentaires, les traitements de phytothérapie, la parapharmacie c’est nickel.
Après je n’achète pas trop de médicaments chez eux mais je vais profiter de la commande pour prendre une boite de drill, un inhaleur pour le rhume, une boite de perubore (pour les inhalations), des préparations homéopathiques.
Le 22/03/2013 à 12h09
Le 22/03/2013 à 12h11
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Leclers pourrait très bien ouvrir des pharmacies, mais
pour eviter la désertification rurale, il faut obligatoirement racheter une pharmacie existante meme si il est possible après de la deplacer.
Or leclercs ne veux pas payer ce quye sont obligé de payer les jeunes pharmaciens lorsqu’ils s’intallent.
Les tarifs et les marges des medicament sont reglementés par l’état avec des marges faibles. La sécu à fait passer les marges sur la parapharmacie en pressurant les prix des medicaments réels. Les tarifs des medicaments en france (et il faut bien remonter la chaine de valeur) ne permet pas l’equilibre financier d’une pharmacie.
La grande distribution fonctionne sur le volume pour reduire les marges. Ce principe sur les medicament impose la surconsommation.
Le 22/03/2013 à 12h31
en ligne monté par un pharmacie
Actuellement plus de 90% des médicaments commandés en ligne seraient faux ou issus de la contrefaçon.
> Et donc la contrefaçon va magiquement disparaitre toute seule ?
La surconsommation aussi ?
Peut être, j’attends de voir car je suis pour l’instant pas convaincu.
Le 22/03/2013 à 12h34
OK. La vache !!!
C’est proprement honteux de lire ca…..
On va donner l’habitude aux gens de commander en ligne, et c’est UN PUTAIN DE CHEVAL DE TROIE !!!!
Voilà, les gens auront l’habitude de commander en ligne, et quand ils voudront quelque chose de plus puissant que des medocs en vente libre qui ne seront pas vendus sur les sites sous législation francaise, ils vont avoir le réflexe d’aller chercher ca sur des sites bien moins transparents….
Et d’ailleurs, certains médocs en vente libre sont dangereux aussi. Vente libre ne veut pas dire inoffensif !
N’importe quel pharmacien le sait, et si ces mecs là font 6 ans d’étude, c’est pas pour rien !!!!
Durthu, tu es pharmacien je crois, tu confirmes ?
Le médicament n’est pas un bonbon !!!!!!! MEME EN VENTE LIBRE !!
C’est tout simplement scandaleux, et je pèse mes mots. C’est honteux.
Et lire ca de la part d’un trio d’avocats…. Monde de merde.
Le 22/03/2013 à 12h34
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C’est quoi cette news ?
Une tribune donnée à un lobby c’est cela ?
Sinon la vente de médicaments en ligne présente plusieurs problèmes (avis perso et je ne suis pas pharmacien)
En fait c’est toujours la même chose, les CONsommateurs pour essayer de grapiller quelques euros ne regardent qu’à court terme… " />
Dernier exemple en date, les plats surgelés…
Le 22/03/2013 à 12h42
Le 22/03/2013 à 12h43
Le 22/03/2013 à 12h45
Et voilà la nouvelle poule aux œufs d’or pour les labos pharmaceutiques : vendre leurs saloperies en ligne.
Quand on sait que la moitié des médicaments ne servent à rien, commander en ligne va booster les ventes, sans contrôle du médecin ni surtout du pharmacien.
N’oublions pas non plus que les médecins n’ont pas suffisamment de connaissances en pharmacologie, et que les labos surfent sur ce manque d’info pour vendre, vendre, et vendre encore.
La surconsommation n’est pas morte, mille fois hélas, elle enrichit toujours les mêmes et appauvrit toujours les mêmes.
Mais que fait l’État et la police ? " />
Le 22/03/2013 à 12h45
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Le 22/03/2013 à 12h54
Ce à quoi il faut faire attention c’est la différence qu’il peut y avoir sur un achat en ligne par rapport à un achat physique.
=> Si l’on peut déjà acheter 30 boites de Doliprane en pharmacie, ou le faire via 5 pharmacies différentes, il n’y a rien de plus à le faire en ligne. Si c’est aberrant en ligne ça l’est en pharmacie, si c’est accepté alors ça l’est pour les deux.
Si l’on fait en ligne ce qu’on peut faire en local alors il n’y a que le transport qui change. On reste dans le cadre du commerce.
Ensuite je suis pour les comparatifs de prix ou de substance => et ça c’est facile en ligne évidement.
Et entre nous, vu les vitrines actuelles, j’imagine bien les sites de pharmaciens : bourré de pub, de barres clignotantes flashy, de promotions, de newsletters à spam…
(Commencez par arrêter de vendre des bonbons, du maquillage et des promotions du jour et on reparlera plus sereinement de votre commerce et/ou votre éthique médicale)
Le 22/03/2013 à 12h59
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Le 22/03/2013 à 14h44
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Le 22/03/2013 à 14h59
Le 22/03/2013 à 15h03
Pour rebondir sur les prix “leclerc”, dans la famille de ma femme il y a un artisan qui fait des produits alimentaires.
On est allé dans un gros auchan pas loin (où on fait classiquement les courses). Le paquet était à 4.6€. On revient au village (oui :o ) et on passe à l’épicerie pour le pain, là, le même paquet était à 2.8€. On a demandé au vendeur si le prix était le bon, et bien oui, c’était bien le prix “normal” pour ce produit.
On a demandé au fabriquant quelle était l’origine de la différence de prix, la réponse: auchan se gave à mort car c’est “artisanal” .
Donc un combat sur les prix en incluant les GMS c’est mort, ça sera pas moins cher. (sauf évidemment sur les produits d’appel).
Bon c’est un peu HS, mais comme le sujet a été évoqué, je tenais à vous faire part de cette anecdote.
C’est un peu ce qui attend les médocs lorsqu’ils passeront en GMS.
Le 22/03/2013 à 15h04
Le 22/03/2013 à 15h07
Dites, les pharmaciens de PCI, ca ne vous dirait pas de faire une tribune en réponse?" />
Le 22/03/2013 à 15h08
Le 22/03/2013 à 15h12
Le 22/03/2013 à 15h15
Il suffit que l’état délivre un tampon qui permet de voir que machin.fr, ouvre aussi avec machin.pharma.gouv.fr et le tour est joué, non ?
Le 22/03/2013 à 15h18
Le 22/03/2013 à 15h21
Le 22/03/2013 à 20h02
Le 22/03/2013 à 22h17
Le 23/03/2013 à 06h55
Le 23/03/2013 à 13h15
L’homéopathie n’est pas basé sur les plantes ?
Or, on sait depuis la nuit des temps que certaines plantes ont des molécules ayant des propriétés chimiques (d’ailleurs, pas mal de labo s’inspire de la nature pour créer les nouveaux médoc)
C’est louche cette histoire.
Le 23/03/2013 à 14h22
Le 23/03/2013 à 16h50
Le 23/03/2013 à 16h57
Question aux pharmaciens.
Pourquoi dans pas mal de ville il n’y a plus de pharmacies ouvertes le soir ?
Par exemple ou j’habite.
Il faut passer par le commissariat pour que la pharmacie de garde ouvre.
C’est très chiant quand meme …
Donc honnêtement, y a t’il encore des gardes ou c’est un mythe maintenant ?
Le 23/03/2013 à 21h33
Le 24/03/2013 à 11h58
Le 24/03/2013 à 13h26
Il y a des pharmacies de garde tous les jours, partout.
Ce que les gens ne comprennent pas, c’est qu’une pharmacie de garde n’est PAS ouverte. C’est un SERVICE d’URGENCE. Les 2⁄3 des trucs que je délivre en garde pourraient largement attendre le lendemain. Mais c’est ça la société moderne : tout tout de suite, maintenant, et moins cher.
Pensez quand même que le pauvre type qui se fait réveiller à 4h du mat’ pour un test de grossesse (non mais franchement), s’est la plupart du temps tapé toute la journée d’avant (ça fait donc 24h qu’il bosse) et des fois il va se taper la journée qui suit aussi… (on m’a un jour réveillé à 5h pour faire de la monnaie pour le tram). Rappelons au passage qu’une pharmacie ne peut pas être active sans pharmacien dedans. Conclusion, si le titulaire est le seul pharmacien de la boîte, et qu’il est de garde un dimanche, il va bosser le samedi, puis du dimanche 9h au lundi soir en continu. Puis mardi normalement. C’est pas très “code du travail” tout ça, mais c’est inévitable.
Quant aux gardes dans les hopitaux, les pharmacies hospitalières sont effectivement de garde… Mais pour l’hôpital. Ou les médocs à délivrance hospitalière. Ils ont LARGEMENT autre chose à faire que délivrer du doliprane en pleine nuit.
Enfin, effectivement, dans certains coins, les pharmacies de garde ne délivrent qu’aux gens envoyés par le commissariat, pour la raison du braquage en premier, et des abus en second. C’est dangereux. Chez mes amis pharmaciens proches (donc que je connaissais d’avant la pharma), 3 se sont déjà fait braquer en quelques mois. Je suis le prochain en théorie. C’est malheureux, mais c’est comme ça.
Enfin à Strasbourg, pas encore besoin de passer par le commissariat. Il y a 4 pharma de garde jusqu’à 22h tous les jours, fériés et dimanches compris, et 2 toute la nuit (je parle du centre + Proche périphérie). Toutes sont accessibles de partout par le réseau de transports en commun, ou en voiture sans faire trop de route. Je suis bien conscient que ce n’est pas le cas partout, tout dépend de la concentration en pharmacies. Nous sommes de garde 2 fois par mois. Dans les coins un peu plus perdus, c’est couramment une fois par semaine. C’est usant, il faut le savoir. Et peu rémunérateur en plus. Je m’en passerais largement, mais ça fait partie du job. Cependant, c’est rageant de se faire fatiguer par des demandes franchement abusives (un renouvellement d’ordo qui date de 3 semaines), pour ensuite ne pas être clair pour un vrai pépin qui demande de la concentration et de ne pas faire d’erreur.
Le 24/03/2013 à 14h01
@MastaDaddy
Merci pour la réponse.
Il n’empeche que quelque chose ne va pas bien. Vers chez moi pas de pharmacie de garde sans commissariat. Je ne vais pas dans les pharmacies si j’en ai pas besoin. Cela m’est arrivé d’en avoir besoin 2 fois dans ma vie quand mes enfants étaient petits.
Mais il faut aussi evoluer un peu : soit il n’y a pas besoin de pharmacie de garde et on n’en fait plus. Soit on en fait des vrais qui sont normalement accessible.
Pourquoi est-il normal qu’en France on ne puisse pas avoir de fonctionnement normal ?
Moi, je dis juste que si les gens ne s’adaptent pas un peu et ne font pas d’affort, ils vont etre balayé par le monde qui arrive…
Vous n’empêcherez pas les gens d’acheter dans toute l’Europe.
Le 24/03/2013 à 14h59
Le 24/03/2013 à 15h00
Punaise le pavé. Désolé, je me suis laissé aller. " />
Le 24/03/2013 à 15h18
Le 24/03/2013 à 19h48
@MastaDaddy
Je comprends très bien ton point de vue.
Je pense que tu as dit quelque chose de très important :
Une pharmacie de garde n’est pas une pharmacie ouverte. c’est une pharmacie d’urgence.
Je comprends aussi le problème du braquage des pharmacies. Mais il faut trouver des solutions au bout d’un moment. C’est bien de vouloir être égalitariste a fond, mais on finit alors par considérer que tout le monde est soit débile, soit un délinquant et c’est fatiguant pour celui qui n’est ni débile, ni délinquant. J’ai un peu peur qu’à force de ne vouloir jamais aucune différence, un monde parallèle basé uniquement sur le fric par exemple se développe.
en tout cas merci pour le message