La French Tech, énième coup d’épée dans l’eau ou future réussite ?
Ça dépend ça dépasse
Le 01 février 2014 à 08h42
9 min
Économie
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Lancée en grande pompe cette semaine par la ministre Fleur Pellerin, la French Tech a suscité une large couverture médiatique et une effervescence assez rare pour être soulignée. Cette initiative, qui vise à mieux mettre en avant les startups et à « créer un effet boule de neige, » va-t-elle pour autant réussir et non pas être un nouveau coup d'épée dans l'eau, comme nous en avons connu dans le passé ?
Mettre en avant et développer les écosystèmes de startups en France
Dévoilée il y a déjà un moment, l'initiative French Tech a donc donné son réel top départ cette semaine, avec comme vitrine le site LaFrenchTech.com. Ses objectifs sont multiples : faire de la France une terre de startups numériques, favoriser ces dernières, rétablir l'image du pays dans ce domaine et développer un écosystème performant en s'appuyant sur les startups à succès, les investisseurs, les écoles et les universités, les laboratoires de recherche, etc. Un bien beau programme qui a au moins le mérite de ne pas se concentrer sur une seule et unique ville (Paris), mais bien de viser toute la France, ou tout du moins ses principales villes.
Une labellisation de plusieurs « Métropoles French Tech » sera ainsi mise en place, tout du moins celles qui « fédèrent un projet très ambitieux de développement de leur écosystème de startups selon un cahier des charges précis ». Outre les incontournables Paris, Lyon et Marseille, d'autres villes comme Montpellier, Grenoble ou encore Nancy n'ont pas caché vouloir disposer du label, qui a pour but de donner une meilleure visibilité internationale et notamment donner accès à des subventions. Mais redresse-t-on un pays avec de bons mots, un site web, des labels et quelques coups de pouce financiers ? Non, d'autant que cela ressemble à d'anciennes initiatives et qu'elle n'est que le prolongement des Quartiers Numériques, renommés en French Tech donc.
Si médiatiquement, la French Tech a plutôt réussi son départ, avec même un article sur TechCrunch (mais écrit par un Français et commenté principalement par... des Français), ceci en continuité d'un CES de Las Vegas assez animé, concrètement, qu'est-il proposé ? L'initiative est accompagnée d'un budget de 215 millions d'euros, dont 15 millions pour vendre la France à l'étranger et donc 200 millions pour accélérer le développement des startups. Une somme importante pour des sociétés naissantes, mais une goutte d'eau pour l'économie globale du numérique. Le but n'est de toute façon pas de financer tout le monde et à 100 %, mais bien de donner des coups de pouce en fonction de certains critères, notamment l'internationalisation des entreprises du numérique. Rajoutons toutefois qu'un accès privilégié aux offres de BPI France, d'Ubifrance et de la Caisse des Dépôts sera aussi proposé, ce qui ouvre la voie à un budget plus conséquent.
Une question d'image avant tout
La French Tech, plus qu'une histoire d'argent, est en réalité surtout une question d'image et donc d'ambition. Et sur ce point, deux perceptions sont à changer : celle des Français sur eux-mêmes, et celle des étrangers sur la France. Alors que la Silicon Valley brille depuis de longues années et jouit d'une image incomparable, il faut surtout noter que Londres, Berlin, Tel Aviv, Moscou, et bien d'autres grandes villes à travers le monde tentent elles aussi de créer massivement des startups à succès et à attirer un maximum d'entrepreneurs, de développeurs, etc. Et si les critères fiscaux ont une grande importance, bien d'autres sont dans la balance, dont celui de l'image du pays. Mais on ne change pas cette dernière d'un coup de baguette magique ni avec la méthode Coué.
Depuis des années, le gouvernement français a souvent parlé, beaucoup promis, mais l'image du pays n'a pas grandement changé. L'affaire des pigeons a même plutôt dégradé cette vision. Avec un certain recul, on peut d'ailleurs se rendre compte que ce qui embellit réellement le tableau, ce sont des actions concrètes et fortes réalisées par le privé. Cela peut tout aussi bien être le succès et l'entrée au NASDAQ de Criteo, comme un forfait mobile à 2 euros chez Free, un jeu populaire sur Facebook (Criminal Case), l'internationalisation massive des services de Deezer, etc.
L'exemple le plus marquant est certainement celui de Pretty Simple, la société à l'origine de Criminal Case. Basée à Paris, l'éditeur a eu la bonne et logique idée de citer les atouts de sa ville (arts, architectures, nourriture, etc.), tout en évitant bien entendu de citer ses défauts et de faire du « french bashing » de base. Sur son site, Pretty Simple explique ainsi, en anglais, qu'il est avantageux de travailler en France, allant même jusqu'à citer les cinq semaines de congés payés. En effet, si d'un point de vue de l'entrepreneur (surtout étranger), ces cinq semaines sont une énorme épine dans le pied, pour le salarié, il en est tout autrement. L'éditeur parisien a donc retourné la situation à son avantage afin de recruter. N'est-ce pas là le meilleur ambassadeur qui soit ?
Corentin Raux, co-fondateur de Pretty Simple, déclarait d'ailleurs en novembre dernier : « On a tout ici à Paris ! Je suis très surpris du discours ambiant sur les difficultés d'entreprendre en France. Si vous avez un projet, vous allez voir un incubateur. Quand vous voulez lever des fonds à Paris, vous en trouvez. » Les incubateurs, i.e. ces structures qui permettent à des entreprises naissantes de vivre ensemble, d'obtenir des conseils précieux (juridiques, comptables, économiques, etc.), parfois un hébergement à bon prix, le tout dans un environnement positif, ont justement explosé ces dernières années en France, que ce soit par des initiatives privées, via des écoles spécialisées ou encore grâce à des subventions des collectivités locales.
L'incubateur qui a fait le plus grand bruit ces derniers mois est évidemment celui qui sera financé par Xavier Niel, et qui devrait accueillir un millier de startups à Paris, dans des locaux d'environ 100 000 mètres carrés, ceci d'ici 2016 ou 2017, le temps que les travaux soient terminés. Si la Caisse des Dépôts participera au projet (à 10 %), c'est le milliardaire et patron de Free qui mettra la main à la poche. Là encore, point besoin de label ou d'effets d'annonce pour redorer l'image du pays, de l'entreprenariat, et obtenir une visibilité internationale. Il en a été d'ailleurs de même avec l'école 42. Et si l'on devait continuer en ce sens, comment ne pas citer Kima Ventures, son fonds d'investissement créé il y a quatre ans en compagnie de Jeremie Berrebi et qui investit dans une à deux startups dans le monde par semaine. Et bien d'autres sociétés équivalentes existent en France et à travers la planète. Là encore, point besoin d'initiative directe du gouvernement pour y arriver.
L'objectif de French Tech est de rassembler ce qu'il y a de mieux et de faire ressortir des « champions » à l'instar d'un Criteo. Un but fort louable et qui permettra de briller un peu plus encore dans un secteur ultra concurrentiel, les autres pays ayant des objectifs tout aussi élevés, si ce n'est plus. Néanmoins, si le gouvernement voulait vraiment faire passer la France à un niveau supérieur et à la fois retenir les entrepreneurs français, attirer les investisseurs étrangers et créer un véritable cercle vertueux comme il en existe un outre-Atlantique (et où les ex-employés de jeunes pousses créent déjà des startups à succès), il faut bien évidemment aller plus loin que ce type d'initiative, ceci en revenant à certaines bases. Créer un environnement fiscal favorable (sans pour autant se « prostituer »), redorer l'image des patrons (ceux du CAC 40 ne sont pas forcément représentatifs), mieux former et orienter les étudiants, simplifier tout ce qui touche à l'administratif et à la comptabilité, et surtout, avoir une politique cohérente, non pas en tendant la main un jour pour frapper le lendemain. Plus facile à dire qu'à faire, bien entendu, surtout dans la période économique actuelle, mais est-ce impossible pour autant ?
« Un portail ne crée pas une communauté. Il la sert. »
Enfin, concluons cet édito par les bons mots de Duc HA DUONG, Français d'origine vietnamienne, qui a commenté cette initiative, notamment sur l'identité collective qu'elle est censée donner :
« Si les 200 Millions c'est "I have a plan", le mouvement French Tech, c'est "I have a Dream"... le rêve que la réputation des Frenchies dans la tech soit à la hauteur de leur mérite... le rêve que chaque entrepreneur colle "FrenchTech" sur ses slides, parce que ça lui fait marquer des points... le rêve que le silence se fasse quand un Frenchie entre dans la pièce, qu'on murmure "ouh attention les copains, la #FrenchTech est là !" La French Tech, ça doit être 10 points de Klout, direct ! Bref, faisons face à London Tech City, à Startup Nation, à Silicon Alley et consorts. Construisons-nous une image pour nous autres acteurs de la techno française avec, osons-le, un rayonnement important à l'international. L'idée est donc que chacun puisse dire, s'il se sent en être, qu'il fait partie de cette grande famille. C'est ça, la vraie #FrenchTech ! (...)
Et que va donc faire le gouvernement dans ce troisième volet ? Rien. Ou quasi-rien. Oui il y a une histoire de portail, et c'est cool, mais un portail ne crée pas une communauté. Il la sert. C'est à nous tous, collectivement, de nous saisir de ce terme pour lui faire porter nos couleurs. N'attendons rien de l'Etat et constituons ensemble une FrenchTech Nation qui perdurera durant toutes les générations à venir. On me parle de 15M€ pour faire connaître cette tribu, mais je réponds qu'une identité, une âme, ça n'a pas de prix. Personne n'a payé pour faire la réputation du mot "Silicon Valley". Personne n'en détient les droits, personne ne décide qui en est et qui n'en est pas. À chacun de choisir son camp. »
Ces dernières lignes résument assez bien la situation. L'objectif fort louable de l'initiative French Tech est en quelque sorte de forcer quelque chose qui doit être naturel. Les chances que cela réussisse sont donc faibles dans de telles conditions, mais si cela permet déjà de lancer une machine qui s'auto-alimentera ensuite, alors ce sera déjà un grand pas en avant.
La French Tech, énième coup d’épée dans l’eau ou future réussite ?
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Une question d'image avant tout
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« Un portail ne crée pas une communauté. Il la sert. »
Commentaires (144)
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Abonnez-vousLe 02/02/2014 à 17h30
Le 02/02/2014 à 17h33
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Le 02/02/2014 à 18h36
Le 02/02/2014 à 18h36
Le 02/02/2014 à 18h39
Arrête un peu de nous traiter d’idéologues, tu l’es au moins autant que nous.
Je vais arrêter là, la discussion prend beaucoup de temps, et de toute façon, nous avons deux idéologies différentes, et on ne tombera jamais d’accord…
Le 02/02/2014 à 18h48
Le 02/02/2014 à 19h11
Le 02/02/2014 à 19h19
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Le 02/02/2014 à 19h56
Le 02/02/2014 à 20h06
Le 02/02/2014 à 20h52
Le 02/02/2014 à 21h05
C’est marrant les libéraux " />
Le 01/02/2014 à 08h45
Excellente idée… Mais tellement tardive.
Parce que presque tout a déjà été inventé et délocalisé. " />
En espérant que ça se développe beaucoup dans les faits. " />
Le 01/02/2014 à 08h50
Quand des Pacmen sont à l’affût, il vaut mieux à court terme éviter le CAC 40 (ou autre), à moins que la NSA en sachent déjà trop (des boites de terrorismes, hein ?)" />
Le 01/02/2014 à 08h59
…qui vont tuer des Américains sans emplois " />
Le 01/02/2014 à 09h00
On veut promulger la culture française et la techno française avec un nom anglais. OK.
Le 01/02/2014 à 08h59
Le 01/02/2014 à 09h02
Ca parle de visibilité internationale… Et ça pond un site web entièrement en français. Les mecs sérieusement…
Le 01/02/2014 à 09h04
Le 01/02/2014 à 09h07
C’est un édito non ? En plus c’est pas le bon logo.
D’accord, il y a un sosie de steve jobs d’il y a 20 ans à côté de Fleur Pellerin, mais quand même :o
Le 01/02/2014 à 09h15
Le 01/02/2014 à 09h16
rien que le terme French Tech est une reconnaissance que désormais la high-tech ça se passe chez les amerloques.
Le 01/02/2014 à 09h18
Le 02/02/2014 à 21h44
Le 02/02/2014 à 22h02
Le 02/02/2014 à 22h13
Le 02/02/2014 à 22h42
Le 02/02/2014 à 22h53
Le 02/02/2014 à 23h04
@sr17, ça fait plaisir de voir un avis un peu pondéré.
Un point néanmoins, abordé deux fois:
Le 02/02/2014 à 23h56
Le 03/02/2014 à 00h32
Ce serait pas mal que tu arrêtes de nous prêter des propos que nous n’avons pas tenus, merci par avance.
Le 03/02/2014 à 00h55
Le 03/02/2014 à 06h48
Le 03/02/2014 à 08h28
Le 03/02/2014 à 09h15
Le 03/02/2014 à 09h35
Le 03/02/2014 à 09h53
Le 03/02/2014 à 09h54
Le 03/02/2014 à 10h00
Le 02/02/2014 à 11h11
Le 02/02/2014 à 11h50
Le 02/02/2014 à 11h53
Le 02/02/2014 à 12h27
L’économie française est moins cloisonnée par les règlements étatiques que par les féodalités économiques et la baronnie du CAC40.
C’est un capitalisme familial fondé sur l’héritage ou tout passe par les réseaux… sociaux, mais la vrai société, celle des clubs, des écoles, des diplômes et des cercles.
Et le plus drôle, c’est que cette oligarchie propage un discours archéo-lbéral en même temps qu’elle cimente le plafond de verre qui la sépare de la plèbe entrepreneurial.
Et pourtant c’est bien à cette plèbe que ce discours s’adresse, comme quand sous l’Ancien Régime, le personnel domestique râlait contre la royauté qui taxait leurs employeurs châtelains.
Le 02/02/2014 à 12h36
Le 02/02/2014 à 12h52
Je plussoie Drepanocytose pour l’ensemble de son œuvre.
On accumule les politiques publiques depuis des dizaines d’années pour faire repartir la croissance. Le privé se gave d’aides et de subventions en tout genre, les banques n’investissent pas pour le projet d’un péquenot inconnu au bataillon de la finance, mais c’est quand même la faute de ces salauds de hauts-fonctionnaires, et si cet abruti de Michu veut monter son affaire, il a intérêt à ouvrir un livret A et à y mettre les 4 francs six sous qu’il arrive à dégager par mois pour monter son projet…
Et à côté, la communauté asiatique entreprend à tour de bras, en palliant elle-même les défauts de financements du secteur privé par un financement communautaire. Et je n’ai pas l’impression que l’état soit un problème, à part quand il vient fermer un de leur resto à l’hygiène douteuse " />
Le 02/02/2014 à 13h00
Le 02/02/2014 à 13h04
Le 02/02/2014 à 13h07
Le 02/02/2014 à 13h17
Le 02/02/2014 à 13h31
Le 02/02/2014 à 15h16
http://actualite.portail.free.fr/high-tech/02-02-2014/comment-financer-la-musique-la-reponse-d-aurelie-filippetti/
http://actualite.portail.free.fr/high-tech/01-02-2014/montebourg-dans-les-telecoms-l-etat-c-est-moi/
" />" />" /> Pas ça qui va améliorer la situation.
Le 02/02/2014 à 15h26
Le 02/02/2014 à 15h31
Le 02/02/2014 à 15h34
Le 02/02/2014 à 15h45
Le 01/02/2014 à 18h00
Le 01/02/2014 à 19h02
Tout ce que nos politiques savent produire, c’est juste de la communication : des labels et des pactes, des moulinets de bras qui déplacent du vent. En pratique, tout cela cache un énorme vide en terme d’actions concrètement utiles sur le plan économique.
D’ailleurs, les labels, ce n’est pas nouveau… ça fait même des années qu’on en produit. Et ça ne donne absolument rien.
Les startups n’ont pas besoin de ces dispositifs à la con qui engendrent principalement une perte de temps et d’argent colossale en démarches administratives inutiles. Tout ce cinéma ne sers qu’a justifier le travail des fonctionnaires qui animent ce grand cirque.
Ce dont les startups ont besoin, c’est des conditions favorables pour leur développement. C’est pourtant simple, mais la France se refuse éternellement à leur donner cela.
Un exemple simple, dans les premiers mois d’une startup, il est courant de voir du personnel se passer de salaire. Dans une startup, tout le monde prends des risques. Le seul qui n’en prends pas, c’est l’état qui exige quand même le payement des charges sociales quand bien même des gens ne sont pas rémunérés. Vous ne gagnez pas d’argent, mais l’état, lui veut quand même en gagner sur votre dos.
Rien que ce genre de détail crée une énorme différence de chance de réussite avec d’autres pays.
Donc messieurs les politiques, quand donc cesserez vous de nous prendre tous pour des cons. Vos mesures sont des caches misères. Et pendant ce temps, on continue de racketer ceux qui innovent et entreprennent au lieu de taxer ceux qui gagnent réellement de l’argent.
D’ailleurs, par définition, une vraie startup est totalement inlabélisable. D’abord parce qu’il est totalement utopique de croire qu’un comité puisse arriver déterminer ce qui représente une innovation. Regardez simplement les plus beaux succès de la nouvelle économie américaine. Au départ, personne n’y croyait.
D’ailleurs, tout le monde sait pertinemment depuis des années que ces labels et ces dispositifs font juste les choux gras des suceurs de primes. Des gens qui présentent bien, savent manier les dossiers, faire de la communication. Ils brassent du vent et vivent quelques années sur la crédulité des investisseurs en ne produisant strictement rien.
Mais bon, en France on ne change pas une méthode qui perds…
Le 01/02/2014 à 19h27
Le 01/02/2014 à 19h56
Le 01/02/2014 à 23h18
Le 02/02/2014 à 03h19
Le 02/02/2014 à 08h19
J’aime beaucoup les commentaires qui disent en filigrane “nous les pauvres petits gars de bonne volonté qui voulons entreprendre, on nous met des bâtons dans les roues. Entre le méchant état qui nous vampirise, les méchants salariés qui nous prennent pour des viandards et les vilains médias qui nous décrivent comme des monstres, bah au final on n’entreprend pas. Oin oin”
Vous voulez entreprendre ? Vous vous sortez les doigts et vous affrontez l’adversité.
Pas besoin d’aller chercher un coupable pour justifier que c’est dur, pas besoin de chercher des coupables pour justifier que peu de gens sautent le pas….
Des gens fainéants en CDI qui ne veulent pas bouger et qui se complaisent dans le salariat, je lis…. Mais dans quel monde vit-on ?
Déjà le CDI ca commence à devenir une denrée très rare : redescendez un peu sur terre dans le vraie vie, les mecs….Pas mal de gens ont déjà beaucoup de difficultés à joindre les deux bouts, et vous voudriez qu’en plus ils prennent d’autres risques qui pourraient les ruiner totalement, juste parce que ca ferait plaisir à votre idéologie économique…. Sérieusement, quoi…
J’aime PCI et ses coms parce qu’on y trouve de tout, et pas mal de gens avec un “niveau socioculturel” élevé, donc ca donne de bons débats.. Mais le corollaire de ca, c’est que vous vous enfermez dans votre tour d’airain et que vous perdez la base de vue….
Le 02/02/2014 à 08h34
Le 02/02/2014 à 08h43
Le 02/02/2014 à 08h45
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Le 02/02/2014 à 09h08
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Le 01/02/2014 à 11h05
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[A supprimer]
Le 01/02/2014 à 11h07
Et pendant ce temps là…
Le 01/02/2014 à 11h11
Le 01/02/2014 à 11h14
Le 01/02/2014 à 11h20
Le 01/02/2014 à 11h23
Le 01/02/2014 à 11h24
Le 01/02/2014 à 11h24
Duc HA DUONG conclu parfaitement l’article.
Parce qu’en l’état, la French Tech c’est encore un label bidon attribué selon les propres critères très subjectifs du gouvernement, et pas une vraie initiative globale dont tous les vrais innovateurs pourraient bénéficier.
Par exemple les subventions françaises à l’innovation sont une vaste blague, il s’agit en réalité bien plus de rentrer dans des critères administratifs que dans des critères d’innovation. J’en ai fait l’amère expérience, et après avoir vainement tenté de me faire aider par la France ce sont finalement les USA qui m’ont apporté le soutien dont j’avais besoin. Et la French Tech, c’est hélas exactement la même direction que ça prend avec une philosophie administrative cloisonnée.
Le 01/02/2014 à 11h42
Le 01/02/2014 à 11h43
Y aura pas de “french tech” tant que la France verra les entreprises comme des boites à fric et les entrepreneurs comme des esclavagistes capitalistes.
A bientot pour le prochain numéro de Capital-M6: “ces francais qui partent réussir à l’étranger”.
Le 01/02/2014 à 11h45
Avec tous vos commentaires, on comprend pourquoi ça ne marche pas en France " />
Avoir une idée, c’est bien, se sortir les doigts du cul pour essayer de l’exploiter, c’est mieux. Sortir vos arguments à la con : problème d’investisseeurs, trop d’impôts, trop de paperasse, ça vous évite même de réfléchir à vous lancer. Les français sont fainéants, peureux, ils préfèrent un job routinier qu’ils maîtrisent, ne pas se prendre la tête, c’est pour cela que l’on est assez productif d’ailleurs.
On sait très bien faire notre boulot, et on s’en contente, on ne cherche pas à l’améliorer.
Evidemment, avoir des idées dans des domaines que l’on maîtrise, c’est le minimum, ça permet de commencer sans gros investissements, sans payer des gars qui ont les compétences que vous n’avez pas.
La majorité des startups françaises qui fonctionnent sont développées par des experts du domaine en question, qui ont très souvent quitté leur poste de salarié d’une boite dans le même secteur.
Sauf qu’ils ont innové, rectifié ce qui ne fonctionnait pas, amélioré le bousin.
Ce n’est pas parce que ça existe déjà qu’on ne peut pas faire mieux et autrement !
Le 01/02/2014 à 12h16
L’économie est mondiale. La France est un territoire qui peut tirer son épingle du jeu dans quelques domaines comme la logistique ou la recherche-développement.
Pour ce qui est de l’innovation marketing, il est très difficile voire impossible de rivaliser avec la Californie. Pour ce qui est de la production industrielle, il est difficile voire impossible de rivaliser avec l’Extrème-Orient et la Chine.
La filiale commune de Renault et Nissan motors a son siège social aux Pays-bas (fiscalité plus avantageuse), produit beaucoup en Roumanie et en Asie et développe les nouvelles technologie en France.
Peugeot SA produit en Chine et développe les nouvelles technologies en France.
Orange SA vend des services télécoms surtout en Europe et développe ses services en Californie.
La French Tech est une bonne initiative qui donne du courage et met en avant les qualités du territoire français mais il ne faut pas rêver que la France redeviendra pour autant la grande puissance industrielle mondiale du début du XXe siècle (c’est du passé).
Le 01/02/2014 à 12h21
Le 03/02/2014 à 12h40
Le 03/02/2014 à 22h35
Tiens, Deezer, ce n’était pas la boite dont Pascal Negre voulait la peau, avec la l’appui du ministere de la culture de l’époque qui a créé Hadopi - une de nos perles de la frencheteque ?? :-)
Le 04/02/2014 à 01h32
Le 04/02/2014 à 08h21
Le 04/02/2014 à 21h14
Le 01/02/2014 à 09h20
mmh je vois deja la création de start up bidon par atos, Cap, IBM, orange pour venir sucer les aides. J’ai l’impression d’un deja vu avec le Cloud a la francaise.
ils prennent le même vocabulaire creation, soutien, champion, innovant, pepiniere etc …. et au finale les grosses boites francaise derrière le cloud non rien pondu de correcte a part des factures \o/.
plutôt que de baisser la pression fiscale sur tout le monde, hop on tape dans la caisse.
j’avais lu un truc a propos des niches fiscal : dans chaque niche il y a un chien qui grogne " />
Le 01/02/2014 à 09h21
Le 01/02/2014 à 09h29
Le 01/02/2014 à 09h30
Pas capable de s’illustrer sur la scène internationale?
“J’m’en fout! Puisque c’est comme ça j’vais en ouvrir un moi de salon… Avec des tables de Blackjack et des putes! … En fait… même pas besoin d’salon hein!”
Le 01/02/2014 à 09h31
Le 01/02/2014 à 09h37
Le 01/02/2014 à 09h42
Le 01/02/2014 à 09h43
Le 01/02/2014 à 10h17
Le 01/02/2014 à 10h23
Ne soyons pas trop râleurs pour une fois : malgré tous les bémols qu’on peut y apporter, il n’y a pas grand chose à reprocher à l’initiative dans le fond, et c’est plus positif et intelligent que bien des actions de ce gouvernement.
Après, 200 millions ça parait quand même peu pour un pays du niveau de la France…
Bonne chance à tous les entrepreneurs qui profiteront de ce coup de pouce " />
Le 01/02/2014 à 10h27
Le 01/02/2014 à 10h33
C’est du vent, encore une fois. C’est pas en augmentant les taxes, impôts et autres charges, en tuant l’auto-entrepreneuriat, en détruisant la neutralité du net et en tuant le statut d’hébergeur qu’ils vont promouvoir les startups dans ce domaine …
Soit ils sont schizophrènes, soit ils prennent vraiment les Français le monde pour des cons (mais ça c’est pas nouveau).
Le 01/02/2014 à 10h38
Du vent, rien que du vent…
" />
Le 01/02/2014 à 10h39
Le 01/02/2014 à 10h40
Le 01/02/2014 à 10h43
Vue la chute de 77% des investissements directs étrangers en France,c’est pas ça qui va redresser la barre dans l’immédiat…
Le 01/02/2014 à 12h36
Le 01/02/2014 à 12h37
Ne tentons rien, c’est le meilleur moyen de ne pas se tromper ou ne pas échouer " />
C’est tellement mieux de passer de l’argent dans des Hadopi ou des commissions chargées de pondre des rapports " />
Le 01/02/2014 à 12h38
Le 01/02/2014 à 12h48
Le 01/02/2014 à 12h51
Le 01/02/2014 à 12h53
Le 01/02/2014 à 13h05
Le 01/02/2014 à 13h05
Le 01/02/2014 à 13h25
Le 01/02/2014 à 14h05
Le 01/02/2014 à 14h14
Le 01/02/2014 à 14h16
Le 01/02/2014 à 14h51
Le logo est une cocotte en papier …
Bonjour l’initiative en carton de nos amis du PS.
Le 01/02/2014 à 16h26
Le 01/02/2014 à 17h10
Le 01/02/2014 à 17h32
Le 02/02/2014 à 15h50
Le 02/02/2014 à 15h57
Quant au salaire moyen chinois qui augmente, attends un peu que la chine realigne le yuan comme elle sera fatalement obligée de la faire un jour, et tu verras qu’un salaire c’est très relatif, et qu’un chiffre brut ne veut rien dire quand on ne regarde pas l’entièreté du système dans lequel il s’inscrit…
Si les chinois trichent là dessus, c’est qu’ils savent que la revolte va les guetter de très près quand ils feront…
Exemple : je viens de demenager à l’étranger, en Europe dans un pays encore plus compliqué au niveau administratif que le nôtre et encore plus taxé (si si, ca existe), je gagne moins en brut mais ma qualité de vie et mon “pouvoir d’achat” ont nettement augmentés…
Le 02/02/2014 à 16h09
Le 02/02/2014 à 16h12
Quelqu’un pour lui expliquer ?
Moi j’abdique.
Le 02/02/2014 à 16h20
Le 02/02/2014 à 16h40
C’est quand même énorme de voir des gens continuer à prétendre que ce pays est libéral depuis 40 ans ans alors que le niveau d’intervention de l’Etat dans l’économie est le plus élevé de son histoire, que sa dépense publique est la plus forte du monde après la Corée du Nord et Cuba.
Sérieusement, comment vous faites pour nier la réalité à ce point ?
Le 02/02/2014 à 16h45
Le 02/02/2014 à 16h51
Le 02/02/2014 à 16h59
Le 02/02/2014 à 17h06
Le 02/02/2014 à 17h08
http://economiepolitique.org/depenses-publiques-des-pays-pourcentage-du-pib-la-france-7eme-sur-187/
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Le 02/02/2014 à 17h09
Le 02/02/2014 à 17h14
Le 02/02/2014 à 17h17
Le 02/02/2014 à 17h20
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