C’est en tout cas le souhait du moteur français Qwant qui s’est plaint au Conseil supérieur de l’audiovisuel pour dénoncer ce qu’il estime être une publicité clandestine dont profite son concurrent et mastodonte américain.
Le fondateur de Qwant sur le plateau de BFM Business
D'après Les Echos, le moteur français Qwant a écrit au CSA pour se plaindre de l’omniprésence du mot Google lorsque les médias audiovisuels évoquent les moteurs de recherche. « Une telle référence unique et systématique au profit d'un seul acteur économique représente un message publicitaire dissimulé en faveur de cette société, au détriment de tous les autres moteurs de recherche existants » regrette dans sa lettre Jean-Manuel Rozan. Le numéro 1 de Qwant n’oublie pas de commenter chez nos confrères que « le grand public est traqué, épié dans ses recherches. Il mérite de savoir qu'il existe des alternatives ».
Dans la lettre que nous nous sommes également procurée, Qwant rappelle qu'en face, « les autres moteurs tentent de se développer face à cet acteur à la position hégémonique en France ». Il demande ainsi au CSA de rétablir « une communication neutre et impartiale sur les médias audiovisuels, dès lors qu’il s’agit de faire mention des moteurs de recherche sur Internet. »
Le précédent Twitter et Facebook
Le CSA, qui n’a toujours pas répondu, avait déjà interdit en 2011 aux chaînes de TV et aux radios de renvoyer le public sur les comptes Facebook ou Twitter d’une émission. « Le renvoi des téléspectateurs ou des auditeurs à la page de l’émission sur les réseaux sociaux sans les citer présente un caractère informatif, alors que le renvoi vers ces pages en nommant les réseaux sociaux concernés revêt un caractère publicitaire » écrivait-il.
Depuis 2013, il a arrondi son analyse : « la référence nominative à un réseau social lorsqu’elle indique la source d’une information ou d’un témoignage » est possible. Il admet même désormais « le renvoi du public vers un réseau social s’il est ponctuel et discret » car un tel renvoi « ne revêt pas de caractère promotionnel et est exempt d’incitation appuyée à se connecter. » Depuis l’influence du moteur américain a fait son chemin dans la bouche des uns et des autres puisque le verbe googliser a eu les honneurs du Larousse 2014. Qwanter aura-t-il droit à la même attention dans l’édition 2015 du dictionnaire ?
Qu'est-ce qu'une publicité clandestine ?
Selon l’article 9 du décret du 27 mars 1992 « constitue une publicité clandestine la présentation verbale ou visuelle de marchandises, de services, du nom, de la marque ou des activités d'un producteur de marchandises ou d'un prestataire de services dans des programmes, lorsque cette présentation est faite dans un but publicitaire ».
Quand il y a des soupçons de publicités clandestines, le CSA recherche plusieurs indices, notamment « la complaisance affichée envers un produit, un service ou une marque, l'absence de pluralisme dans la présentation des biens, services ou marques, la fréquence de la citation et/ou de la visualisation d'un produit ou d'une marque, l'indication de l'adresse et/ou des coordonnées téléphoniques ou télématiques d'un annonceur, l'absence de regard critique. »
Commentaires (103)
Je les comprends, c’est lourd à force d’entendre les journalistes dire “je vais sur Google” à tout bout de champ, à se demander si ils n’associent pas internet et google
L’un des aspect problématique est aussi que “Google” est entrée dans le langage courant,un peu comme frigidaire ou Coca Cola,ça finie par ancrée des habitudes bien tenace,même si sur le fond,Qwant est dans son droit.
Qwant, c’est le moteur qui est sorti l’an dernier de nulle part avec un algo de ouf, et qui en pratique ne faisait qu’habiller les resultats de wikipedia, bing et bing images ?
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Oh je savais même pas qu’un moteur de recherche français existait
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Il se base sur Google ou Bing pour les résultats? Ou bien ils ont leur propre algo?
C’est quoi Qwant ?
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J’entends pourtant régulièrement des références à Twitter et Facebook, directes ou indirectes (“commentez sur le hahtag machintruc”)…
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Qwant a raison d’essayer mais c’est un combat perdu d’avance tellement ces références sont ancrées dans le discours des journaleux, qui pensent que ces quelques sites représentent le web.
au lieu de raler, mr rozan ferait mieux d’améliorer son moteur….
petit recapitulatif:
juillet 2013: sortie du premier moteur de recherche Français.
tellement Français qu’il utilise les résultats de bing.
“c’est pour le lancement, mais on va changer ca”
mars 2014: qwant utilise encore les résultats de bing.
Pour les pleurnichards de Qwant : à une époque, Google était lui aussi “petit”. Et il a grandi en proposant des services de qualité à ses utilisateurs. Alors si vous voulez devenir grand à votre tour, VOUS N’AVEZ QU’A VOUS BOUGER LE CUL plutôt que de pleurnicher
Ce qui est bien a qwant c’est que l’ont peut accéder aux recherche “bloqué” par google.
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Mais est-ce que ça mérite un cocorico… pas si sur.
Ce n’est pas un moteur de recherche mais j’utilise start.me juste suite au décès de iGoogle
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Dans un registre similaire, je serais intéressé sur la jurisprudence/légalité des logos Twitter ou Facebook ou de leurs mentions indirectes( hashtag) sur les tracts et affiches électorales.
Je suis certain que Copainsd’avant y verrait une publicité déguisée pour Facebook, situation d’autant plus paradoxale que cette publicité indirecte au profit de sociétés américaines connues pour leur adresse à s’affranchir de l’impôt en France est en définitive payée par le contribuable français via le remboursement - sous conditions - des frais de campagne de candidats…
-doublon-
Et allez. Ca floute déjà tout et n’importe quoi, ils veulent ajouter ça ?
Ca devient complètement débile.
Quand il y a des soupçons de publicités clandestines, le CSA recherche plusieurs indices, notamment « la complaisance affichée envers un produit, un service ou une marque, l’absence de pluralisme dans la présentation des biens, services ou marques, la fréquence de la citation et/ou de la visualisation d’un produit ou d’une marque, l’indication de l’adresse et/ou des coordonnées téléphoniques ou télématiques d’un annonceur, l’absence de regard critique. »
On dirait les JT quand Apple sort un nouvel Ipad ou Iphone.
Bah… si Google perd ses droits sur l’utilisation du terme google, je vois pas où est le problème.
Franchement, il y a des gens qui disent “googler” ? Moi je dis “rechercher”, que tout le monde comprends, qui est bien français et qui existe depuis plus de 1000 ans !
faut arrêter de vouloir inventer des mots quand il en existe déjà qui ont le même sens !
Ca me fait penser à cette grosse blague sur l’utilisation des noms twitter et facebook.
Le CSA
Après tout, on ne doit pas citer de marque à la TV, normal qu’on le pratique aussi pour FB, GG ou autres.
personnellement j’ai beaucoup de mal à ne plus dire “chercher sur google”, alors que ça fait plus d’un an que j’utilise duckduckgo.
la marque s’est vraiment ancré dans le langage courant, je dois me reprendre à chaque fois…
D’ailleurs, Google n’est pas une marque à l’origine, mais un nom commun :
De l’anglais googol, terme introduit en 1938 par le mathématicien américain Edward Kasner dans son livre Mathematics and the Imagination, et qui aurait été inventé par son neveu de 9 ans Milton Sirotta.
Pendant qu’on se préoccupe de savoir si on doit interdire de dire “hache tag”, “gou gueule” ou encore “fais ce bouc”, les personnes s’exprimant à la télé continuent à raconter encore et toujours plus de conneries. Mais ça, le CSA…
Ce n’était pas kopernic à une époque qui affichait les résultats de plusieurs moteurs de recherche ? Je rêve du retour d’un outils similaire en page d’accueil de mon panda roux, ça m’évitera de dépendre de celui nommé dans l’article.
Heuu, le CSA, ça sert à quoi déjà ?
Ah, on me dit que c’est grâce à eux qu’on a encore des programmes entre les pubs.
Mais bon, à part ça… ?
Mais en général, vous googlez sur votre iphone pour l’achat d’un frigidaire ?
Même si il bannit le terme, ça changera rien.
Pour beaucoup sans Google, Internet est cassé.
Pendant ce temps là, pub pour des produits de merde, téléréalité, séries et téléfilm pourrave &Co sont toujours autorisés…
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Je serais aussi assez pour que le CSA fasse un rappel aux média pour l’abus d’utilisation “d’Iphone” et également sur les relais outranciers offerts aux “keynotes” d’Apple qui n’ont pas leur pareil pour les autres constructeurs.
Pour le coup il a pas tort, le mot est prononcé à tout bout de champ ça devient lourdingue.
Tiens du coup j’ai testé Qwant (jamais mis les pieds chez eux avant). J’y suis resté le temps de de trois recherches
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Et je suis reparti, ce truc ne correspond absolument pas à ce que j’attend d’un moteur de recherche. C’est lent, surchargé, peu convaincant sur les résultats et un peu moche aussi en fait.
Bref, merci mais non merci.
C’est en tout cas le souhait du moteur français Qwant
Après avoir tenté de faire le buzz en plagiant le communiqué de la CNIL que Google était obligé d’afficher sur sa page d’accueil, ils viennent maintenant pleurnicher au CSA pour bannir le mot Google de la TV et, encore une fois, tenter de se faire connaître au passage.
Ça doit être une belle bande de frustrés chez Qwant.
Qwanter aura-t-il droit à la même attention dans l’édition 2015 du dictionnaire ?
Je pense qu’il va se retrouver fort marri, Qwant.
/culture
Mon pays devient de plus en plus ringard car entre un des mes pitres préférés, Montebourg bien sûr et sa fantasque prestation en chef d’entreprise, sa grande rivale Fleur Pellerin qui lui dispute âprement le titre de chef suprême des clowns, sans compter Taubira et tous les autres, j’estime qu’il n’avait pas besoin de cet énième avatar. Qwant ? Oui, Qwant ! Que ceux qui en ont entendu parler lèvent le petit doigt de la main gauche ! Aucun doigt levé ? Tout est dit. Google rafle toutes les sociétés robotiques, Facebook achète tout ce qui l’intéresse, Yahoo aussi. Aucun de leurs concurrents n’a déposé la plus petite plainte. Je viens de lire pourquoi le livre numérique ne décolle pas en France et je prédis une cascade de plaintes quand cela arrivera. La seule fois que les Européens se sont rebiffés devant l’hégémonie américaine, c’est dans le domaine de l’aéronautique? la suite on connait. Mais c’est la seule fois des dirigeants français ne se sont pas réfugiés sous la jupe de la justice de leur pays.