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Des chercheurs assimilent le piratage de fichiers au marché de la drogue

Piquer pour piquer...

Des chercheurs assimilent le piratage de fichiers au marché de la drogue

Le 10 avril 2014 à 13h00

La répression exercée à l’encontre du partage de fichiers sur Internet, et notamment au travers de l’action de la Hadopi, a-t-elle favorisé la montée en puissance d’une sorte de réseau souterrain du « piratage de proximité », où les contenus s’échangeraient désormais davantage hors-ligne, via des clés USB par exemple ? C’est en tout cas l’hypothèse défendue au travers d’une étude menée par Sylvain Dejean et Raphaël Suire, chercheurs français rattachés au M@rsouin. Explications. 

usb

 

En juillet 2012, Eric Darmon, Thierry Pénard, Sylvain Dejean et Raphaël Suire affirmaient à l’appui d’une étude que le « piratage de proximité » était particulièrement vigoureux en France. Les chercheurs du Marsouin avançaient en effet que 51% des internautes s’étaient déjà procurés de la musique, des films ou des séries à partir de fichiers transmis par des proches via une clé USB ou un disque dur externe. Ce qui frappait surtout, c’est que cette pratique était présentée comme bien plus répandue que les échanges en peer-to-peer (reconnue par 15 % des internautes), le téléchargement direct ou même le streaming.

 

Quelques semaines plus tard, une étude commandée aux États-Unis par la RIAA, le lobby de l’industrie musicale, arrivait d’ailleurs elle aussi à la conclusion que ce partage de « main à main » était finalement plus important que le piratage de fichiers sur Internet.

 

marsouin musique

Le piratage, une filière souterraine avec des règles similaires au marché de la drogue

À l’appui de l’ensemble des chiffres et éléments obtenus au travers de leur première étude, Sylvain Dejean et Raphaël Suire viennent de publier les conclusions de nouveaux travaux (voir le détail ici), au travers desquels ils ont cherché à appréhender dans quelle mesure l’action de la Hadopi et des différentes actions de lutte contre le piratage avaient conduit au renforcement d’un marché parallèle et souterrain de « piratage de proximité ». À leurs yeux, ce marché et son organisation s’apparentent d’ailleurs directement aux réseaux criminels, et notamment à celui de la drogue.

 

Les deux auteurs font ainsi un parallèle entre l’organisation des marchés noirs et celui du piratage, qui repose selon eux sur quatre types d’agents : producteurs, importateurs, revendeurs et consommateurs. Comme pour le trafic de drogue par exemple, plus l’on grimpe dans la chaîne, plus les risques de sanctions augmentent. Celui qui télécharge un film via The Pirate Bay sait par exemple qu’il risque bien moins que celui-ci qui va filmer l’œuvre en question au cinéma, pour ensuite la mettre à disposition sur le Net.

 

Et de la même manière que pour les stupéfiants, les acteurs en présence peuvent retirer de leurs activités illicites des avantages autres que financiers (reconnaissance auprès d’une communauté, etc.). Les auteurs expliquent ainsi qu’en matière de piratage, des échanges sont motivés par « des récompenses symboliques, une quête de légitimité ou parce que certains utilisateurs veulent montrer leurs compétences à leurs proches et à leurs amis », de la même manière que d’autres protagonistes de certains marchés noirs.

Les« consommateurs » craignent la Hadopi, pas les « revendeurs »

Les chercheurs esquissent enfin des types de comportements différents en fonction de leur perception de la menace que représente à leurs yeux la Hadopi. Ceux qui la craignent vont ainsi être tentés d’arrêter d’échanger des fichiers en peer-to-peer, pour éventuellement se rabattre sur d’autres pratiques telles que le streaming par exemple. Sylvain Dejean et Raphaël Suire considèrent qu’il s’agit ici de simples  « consommateurs ».

 

À leurs côtés, se trouvent des internautes sachant éviter la riposte graduée et n’ayant pas peur de ses avertissements. Ces agents vont donc avoir tendance à continuer de télécharger des œuvres protégées, pour ensuite les partager avec des amis ou des proches, hors-ligne. Ce sont ces agents qui occuperaient ainsi la fonction de « revendeurs ». Dejean et Suire font d’ailleurs un parallèle très explicite avec les dealers de drogue : « Un dealer agit exactement de la même manière » expliquent-ils à cet égard, en s’appuyant sur ces cas de « pirates » qui partagent plus qu'ils ne téléchargent eux même. « Il manipule de grandes quantités, pour sa consommation personnelle ou pour y revendre. Il peut offrir une variété de produits différents à des consommateurs et la gérer en fonction de ses propres besoins. »

Un marché noir presque impossible à contrôler

Dans leur conclusion, les auteurs retiennent que le piratage demeure extrêmement difficile à arrêter, de surcroît au regard de l’importance de ce marché parallèle de « proximité ». « Étant donné que le piratage prend des formes très différentes et qu’il se produit même hors-ligne, il est presque impossible de le contrôler. Si elle s’avérait nécessaire, une politique publique optimale en la matière devrait ainsi passer par une autre méthode, et plus particulièrement par le développement d’une offre légale et de nouveaux modèles d’affaires tenant compte de la réalité des comportements numériques » terminent Dejean et Suire.

Commentaires (126)

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FunnyD a écrit :



<img data-src=" /> Comme des vendeurs de tabac serait une meilleure analogie







Alors ils vendent qquechose de dangereux pour la santé des gens <img data-src=" />


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Les auteurs expliquent ainsi qu’en matière de piratage, des échanges sont motivés par « des récompenses symboliques, une quête de légitimité ou parce que certains utilisateurs veulent montrer leurs compétences à leurs proches et à leurs amis », de la même manière que d’autres protagonistes de certains marchés noirs





Et faire plaisir au gens sans contrepartie c’est plus possible en 2014, faut toujours vouloir une récompense derrière ?


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L’échange de musique et de films existait bien avant Internet.

Qui n’a pas échangé de cassettes vidéos, audios, livres, etc ?



Maintenant la comparaison avec le marche de la drogue est quelque peu saugrenue pour plusieurs raisons :




  • la drogue tue mais pas écouter de la musique, ni voir un film ou encore lire un livre.

  • le marché de la drogue drague des montants colossaux.

    Pour ma part les échanges que j’ai pu faire ont toujours été gratuit.

  • plusieurs études apportent des éléments à la thèse qui veut que les téléchargeurs de contenus les plus assidus sont aussi les plus gros consommateurs, ce qui est bon pour l’économie.

    Je doutes qu’un consommateur addictif à la drogue puisse avoir un impact positif sur l’économie (ou tout autre domaine d’ailleurs !)



    Bref, cette étude semble être réalisée avec un objectif précis : donner du grain à moudre aux Majors et autres ayant droits pour justifier la nécessaire “criminélisation” des téléchargements illicites.



    Après avoir associé un téléchargeur à un voleur (association qui n’a finalement donné aucun fruit), on essaye de le confondre avec un criminel.

    <img data-src=" />

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Le piratage est une drogue, comme la Culture. Ceci dit, à choisir, je préfère le pinard. Enfin, celui des autres….

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kwak-kwak a écrit :



Ou pas, ils vont comprendre qu’il faut remettre plus de DRM sur les CDs musicaux.







Inutile : on capturera le signal sur les canaux analogiques de sortie (HP)…comme les K7, les modems, etc…


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kwak-kwak a écrit :



Ou pas, ils vont comprendre qu’il faut remettre plus de DRM sur les CDs musicaux.







Quand ils auront compris qu’il faut mettre les DRMs sur les gens et non pas sur la musique, histoire de faire comme pour la copie privée.



100k € le gamin


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Les« consommateurs » craignent la Hadopi, pas les « revendeurs »





Bon, personnellement je n’ai pas encore vu de revendeur dealer des clé USB en bas de chez moi -_-



La plupart des échanges comme dit plus haut se font dans un cadre collègues / amis, et gratuitement, ce qui fait une grosse différence avec le trafic de drogue quand même…


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zempa a écrit :



Je doutes qu’un consommateur addictif à la drogue puisse avoir un impact positif sur l’économie (ou tout autre domaine d’ailleurs !)





Bien sur que si, les drogués rapportent gros! C’est pas pour rien que de plus en plus de pays légalisent les drogues les plus consommées…



Demande ce qu’en pense les vignerons…


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c’est donc pour ça que je voyais des geeks tenir les mures dans la rue… <img data-src=" />

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Bill2 a écrit :



Que ce soit la structure qui soit comparée et non la nature, une telle étude dans les mains des dirigeants ne peut “que” être prise par le mauvais côté, et donc diaboliser encore plus le P2P, le streaming, et donc pousser un peu plus vers la condamnation façon Hadopi.

C’est ce que je voulais exprimer, mais de façon trop rapide <img data-src=" />







En même temps, ça vient de l’équipe de chercheurs qui ont produit ces autres études :

-nextinpact.com Next INpact

-pcinpact.com PC INpact

-pcinpact.com PC INpact-pcinpact.com PC INpact



Difficile de les considérer pro-Hadopi.


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je me prendrais bien un petit rail de coke de mkv …..



ils sont sérieux sans dec !!!!!



cela n’a absolument rien à voir on peut pas en trouver dans la rue (barbes), je vois bien le mec avec sa clé USB en te demandant si tu une saison de games on trones….

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Bill2 a écrit :



Sauf que la drogue tue pas mal de monde …







Et puis, entre dealer de la merde et dealer de la culture/du divertissement, y’a quand même une grande différence <img data-src=" />





MP3 et accouphènes, liés par la mauvaise qualité du signal.



La différence n’est pas si grande. Le signal est pur à la sortie de la fuite du studio, et remixé/massacré au fur et à mesure des encodages successifs.


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Ils ne parlent pas des indiens/pakistanais du métro parisien avec leurs DVD vendus à la sauvette?

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freefree33 a écrit :



c’est donc pour ça que je voyais des geeks tenir les mures dans la rue… <img data-src=" />







Ah? … et ils en avaient combien de sacs? <img data-src=" />


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maestro321 a écrit :



Bien sur que si, les drogués rapportent gros! C’est pas pour rien que de plus en plus de pays légalisent les drogues les plus consommées…



Demande ce qu’en pense les vignerons…







Y’a bien d’autres raisons, médicales d’abord, mais ça en fait partie ;)


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psn00ps a écrit :



MP3 et accouphènes, liés par la mauvaise qualité du signal.



La différence n’est pas si grande.





L’usage d’un couteau pouvant potentiellement devenir dangereux parce que mal utilisé ou mal aiguisé, prouve que les couteaux sont comparables à la drogue.



Seems legit <img data-src=" />


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Reznor26 a écrit :



Pendant des années j’ai su où trouver de la drogue (douce) sans aucun problème, t’inquiètes pas <img data-src=" />







Le Download illégal est illicite (à moins d’avoir Open Office) <img data-src=" />



<img data-src=" />


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malock a écrit :









Dans le fond je pense qu’on n’est pas vraiment en désaccord, c’est en effet aussi l’angle de vue qui peut modifier les conclusions qu’on en tire. Et c’est clair qu’il faudrait lire l’étude dans son ensemble pour être sûr, la comparaison n’est peut-être pas si frontale que je le crois (mais mon niveau d’anglais ne me permettra pas de me prendre la tête dessus !)



Pour faire simple je ne crois pas, à l’inverse des auteurs visiblement, que le piratage puisse à l’heure actuelle prendre le qualificatif de “marché noir”, et qu’à partir de là ça fausse forcément un peu le reste du raisonnement qui suit. Un “marché gris” à la rigueur, mais pas plus :)



En bref on a surement tous les deux un peu raison !



<img data-src=" />











2show7 a écrit :



Le Download illégal est illicite (à moins d’avoir Open Office) <img data-src=" />



<img data-src=" />





Et toi, à quoi tu carbures ? <img data-src=" />


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Reznor26 a écrit :



Et toi, à quoi tu carbures ? <img data-src=" />







aux narcos-numériques<img data-src=" /><img data-src=" /> (une iso de mint)

<img data-src=" />


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2show7 a écrit :



aux narcos-numériques<img data-src=" /><img data-src=" />

<img data-src=" />





Hum…<img data-src=" />


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Ha pourtant j’aurai trouvé que cette comparaison avait plutôt lieu fin 90/ début 2000 avec les premiers chanceux à avoir l’internet illimité chez papa/maman et qui revendait sous le manteau à la sortie du lycée des cd-rom de jeux piratés. On aurait pu facilement comparer ça au marché de la drogue avec le fait qu’il y avait revenu financier pour le revendeur.

Pratique qui a rapidement sombré dans l’ombre avec l’explosion de l’internet illimité et des coûts d’abonnements réduit. Tout le monde pouvait soudainement s’approvisionner gratuitement et facilement.

Et j’ai du mal à croire qu’aujourd’hui le marché de l’échange hors ligne soit si important. Ca échange de temps à autre quelques fichiers mais pas avec la même structure et organisation que le marché de la drogue.

Les gens continuent à DL eux mêmes généralement voir se rabatte sur le streaming. Perso je préfère une fois chez moi prendre quelque minutes à DL un truc que j’ai vu chez un pote que de me ballader avec un DD externe pour qu’il me le copie. Et j’ai pas croisé beaucoup de gens se balladant avec un DD externe dans le sac ou la poche. Mais ce n’est que mon point de vue surement pas une généralité.

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maestro321 a écrit :



Legalize It <img data-src=" />







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kwak-kwak a écrit :



Ou pas, ils vont comprendre qu’il faut remettre plus de DRM sur les CDs musicaux.





<img data-src=" /> <img data-src=" />


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Je n’exerce aucun centage sur personne (je ne dénonce pas, moi <img data-src=" />)

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Ces chercheurs pourraient être assimilés à des drogués ????

Pendant qu’on y est….

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Reznor26 a écrit :



Dans le fond je pense qu’on n’est pas vraiment en désaccord, c’est en effet aussi l’angle de vue qui peut modifier les conclusions qu’on en tire. Et c’est clair qu’il faudrait lire l’étude dans son ensemble pour être sûr, la comparaison n’est peut-être pas si frontale que je le crois (mais mon niveau d’anglais ne me permettra pas de me prendre la tête dessus !)



Pour faire simple je ne crois pas, à l’inverse des auteurs visiblement, que le piratage puisse à l’heure actuelle prendre le qualificatif de “marché noir”, et qu’à partir de là ça fausse forcément un peu le reste du raisonnement qui suit. Un “marché gris” à la rigueur, mais pas plus :)



En bref on a surement tous les deux un peu raison !



PACIFICATEUR SPOTTED



<img data-src=" />





Et toi, à quoi tu carbures ? <img data-src=" />







Au hasard la joie de vivre dans un monde magnifique ^^


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-L3M- a écrit :



Pff encore une étude qui prends des bananes, pour parler de pommes en comptant des poires …



Le “piratage main à la main” a existé bien avant internet . Et il a continué malgré internet, pourquoi télécharger un film pendant des jours sur p2p alors que ma cousine ou mon voisin l’a déjà depuis hier ? un cd ou un periph usb et hop …



à l’époque du VHS, de la K7 audio et de la disquette c’était déjà là le cas et çà représenté 100% du piratage. C’est ce qui a fait le succès des magasins de locations des années 80-90, je ne parle même pas de l’Amiga et de l’Atari ST parce qu’on peut argumenter des mois …



Quand j’étais gamin, mon oncle avait un ami qui travaillait dans un studio de doublage, j’avais ma VHS Disney chaque année alors que le film n’était pas encore au cinéma.



Pareil pour la VHS sous titré en russe de star wars la menace fantôme, elle est passé presque partout …





J’avais loupé ce message à la lecture, je le trouve très vrai <img data-src=" />











zicklon a écrit :



PACIFICATEUR SPOTTED





Ben ouais des fois ça fait du bien aussi <img data-src=" />



<img data-src=" />


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J’vais m’fumer un ptit divx <img data-src=" />

Faites tourner.

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Je propose que l’on taxe les supports de stockage au point de les rendre, inaccessible au gens.

Ou encore on pourrais couper les mains des gens qui s’échange des fichiers comme dans certains pays du moyen orient.



Dans quelle monde vivons nous ?



Arf de toute m’enfou je vais que au ciné sinon j’achète pas leur merde ( dvd, blu ray, cd, mp3)


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Sony (Music) vend des clé USB, comme il vendait des graveurs de CD dans ma jeunesse, c’est eux les gros bonnet qui fournissent la came au dealer et qu’il faut mettre sous les verrous <img data-src=" />

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zicklon a écrit :



Au hasard la joie de vivre dans un monde magnifique ^^





Ca a l’air vraiment de la bonne, ce que tu prends. Mais le retour à la réalité doit être d’autant plus douloureux, non?



ou alors t’es ce mec:

youtube.com YouTube


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gokudomatic a écrit :



Ca a l’air vraiment de la bonne, ce que tu prends. Mais le retour à la réalité doit être d’autant plus douloureux, non?





Le DLer est un potentiel client vendeur (c’est là que ça devient sérieux, en se faisant passer pour un addictif, il rackette large )<img data-src=" />


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Ils vont mettre sur la piste des pirates,des chiens renifleurs de données illicites <img data-src=" />

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Sauf que la drogue tue pas mal de monde …



Et puis, entre dealer de la merde et dealer de la culture/du divertissement, y’a quand même une grande différence <img data-src=" />

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Quand j’ai lu RIAA, je me suis arrêté de lire la news. Ceux sont eux les drogués, ben oui, lors des procès, elle demande des sommes exorbitantes pour pouvoir s’acheter plus de came <img data-src=" />

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Un marché noir presque impossible à contrôler



Dans leur conclusion, les auteurs retiennent que la lutte contre le piratage demeure extrêmement difficile à arrêter, de surcroît au regard de l’importance de ce marché parallèle de « proximité ». « Étant donné que le piratage prend des formes très différentes et qu’il se produit même hors-ligne, il est presque impossible de le contrôler. Si elle s’avérait nécessaire, une politique publique optimale en la matière devrait ainsi passer par une autre méthode, et plus particulièrement par le développement d’une offre légale et de nouveaux modèles d’affaires tenant compte de la réalité des comportements numériques » terminent Dejean et Suire.





Legalize It <img data-src=" />

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Pouvons nous considérer les majors comme des dealers aussi … ?



à méditer , tiens !

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Bill2 a écrit :



Sauf que la drogue tue pas mal de monde …



Et puis, entre dealer de la merde et dealer de la culture/du divertissement, y’a quand même une grande différence <img data-src=" />





C’est un article qui décrit les mécanismes, y’a aucun jugement de gravité… <img data-src=" />


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Bill2 a écrit :



Et puis, entre dealer de la merde et dealer de la culture/du divertissement, y’a quand même une grande différence <img data-src=" />







Sauf que le parallèle est fait sur la structure du “marché”, pas sur la nature de ce qui y est échangé.



Edit : Damn, grillé ;-).


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Bill2 a écrit :



Sauf que la drogue tue pas mal de monde …



Et puis, entre dealer de la merde et dealer de la culture/du divertissement, y’a quand même une grande différence <img data-src=" />





Télécharger tue les artistes, c’est bien connu. <img data-src=" />



Mais j’ai beau avoir 60 serveurs qui minent du dogecoin téléchargent du René la Taupe en continu, il est toujours vivant… <img data-src=" />


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“Mes 35Go par jour, je veux mes 35Go par jour !!!!!!!! Je suis en manque !!!!!”



<img data-src=" />

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Tout ça à cause de la répression !!! <img data-src=" />

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Bah, c’est du peer to beer.

C’est pourtant bien connu !

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Ils auraient pu faire le parallèle avec la prohibition.

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“Take me to your dealer ! ” <img data-src=" />

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Et pendant qu’il traque les clefs USB sous le manteau, les seedbox vont un benef fou…

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rajoutez des prostituées et on a bon sujet pour “enquête exclusive” <img data-src=" />

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  • Tu viens dans ma chambre, j’ai des clefs <img data-src=" />



    <img data-src=" />

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yunyun a écrit :



“Mes 35Go par jour, je veux mes 35Go par jour !!!!!!!! Je suis en manque !!!!!”



<img data-src=" />





:humhum: Serais tu un avatar d’Umbrella??<img data-src=" />



Papa Panda a écrit :



Pouvons nous considérer les majors comme des dealers aussi … ?



à méditer , tiens !





<img data-src=" /> Comme des vendeurs de tabac serait une meilleure analogie



Bill2 a écrit :



Sauf que la drogue tue pas mal de monde …





les rappeurs aussi <img data-src=" />


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En espérant que des bonhommes de la HADOPI/Ministère de l’inculture prennent le temps de le lire ce papier… ça semble INtéressant.

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  • Oh Z’y va là, t’as de la weed ?



    • Non, moi je fais fais dans les films.

    • T’as quoi ?

    • Breaking Bad, Arnaque crime et Botanique, le Parrain, scarface…

    • Combien ?

    • 2,15€ le Go

    • Vas-y là, c’est cher !



      Et sinon, oui, les choses fonctionnent comme cela désormais.

    • 1990 : on s’échange des cassettes.

    • 1995 : on s’échange des CDS et des disques durs

    • 2000 : La grande épopée du P2P commence <img data-src=" />

    • 2010 : Direct download, les lois nationales tuant le P2P.

    • 2014 : On s’échange des clef USB (Le DDL étant blindé de pubs et virus, pour une qualité relativement très médiocre).



      En bref, on retourne à cette époque pré-2000 où si tu veux mater des films, il faut avoir des potes. Fais chier, moi qui aime boire ma bière tranquille.


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Breaking bad 2.

Un jour un prof de musique découvre qu’il a un cancer incurable. Voulant assurer le futur de sa famille, il décide de donner ses oeuvres illégalement sur internet. Au passage il s’assure de jolis profits en mettant toute sa connaissance et sa collection hallucinante de musique à disposition sur internet. Il finira avec un empire, allant jusqu’à descendre le fondateur de ThePiratesBay.



New.success.story



Ou:

T’as pas de la weed? Hey t’as pas la dernière de Guetta? J’suis en bad là… Quitte à consommer de la merde…

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yakayo a écrit :



rajoutez des prostituées et on a bon sujet pour “enquête exclusive” <img data-src=" />





Alors que cette dame ressemble à une prostituée tout ce qu’il y a de plus respectable, dés qu’elle écarte les fesse, c’est un veritable magasin qui s’ouvre à nous. Bernard de la Vilardière a mené l’enquète pour vous!


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FunnyD a écrit :



:humhum: Serais tu un avatar d’Umbrella??<img data-src=" />







J’ai oublié de préciser que “toute ressemblance avec une ou des personnes existantes est purement fortuite”

<img data-src=" />


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… le développement d’une offre légale et de nouveaux modèles d’affaires tenant compte de la réalité des comportements numériques





Depuis le temps qu’on le dit, peut être qu’un jour…

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malock a écrit :



En espérant que des bonhommes de la HADOPI/Ministère de l’inculture prennent le temps de le lire ce papier… ça semble INtéressant.



Ou pas, ils vont comprendre qu’il faut remettre plus de DRM sur les CDs musicaux.


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fatiguants avec leur histoires de piratage , toujours les memes débats, toujours les memes qui comprennent pas <img data-src=" />

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Jurideek a écrit :



Sauf que le parallèle est fait sur la structure du “marché”, pas sur la nature de ce qui y est échangé.



Edit : Damn, grillé ;-).









Que ce soit la structure qui soit comparée et non la nature, une telle étude dans les mains des dirigeants ne peut “que” être prise par le mauvais côté, et donc diaboliser encore plus le P2P, le streaming, et donc pousser un peu plus vers la condamnation façon Hadopi.

C’est ce que je voulais exprimer, mais de façon trop rapide <img data-src=" />


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N’importe quoi. Pendant quelques années, quand le piratage s’apparentait surtout au gravage de CD et DVD, on a pu assister à un phénomène ayant quelques points communs, parce que c’était des médias physiques, et donc payants, mais ça s’arrête là.



Maintenant, même s’il peut effectivement arriver d’avoir dans son entourage une espèce de “dealer” compulsif de DL toujours enclin à proposer des tera de données (mais même là la comparaison est largement poussive), l’immense majorité des échanges de main à main sont tout simplement à mettre sous le compte des liens humains les plus basiques : entre proches (amis, famille, collègues). Comme pour n’importe quel échange de la vie de tous les jours, c’est de l’entraide et du vivre-ensemble, c’est juste la vie.



C’est d’ailleurs pourquoi la conclusion est cependant tout à fait appropriée. À moins de sombrer dans la dictature, impossible d’empêcher le déroulement de ces liens dans la sphère intime des individus. Réfléchir à une offre légale suffisamment crédible est la seule réponse appropriée.

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« Étant donné que le piratage prend des formes très différentes et qu’il se produit même hors-ligne, il est presque impossible de le contrôler. Si elle s’avérait nécessaire, une politique publique optimale en la matière devrait ainsi passer par une autre méthode, et plus particulièrement par le développement d’une offre légale et de nouveaux modèles d’affaires tenant compte de la réalité des comportements numériques »



Ca c’est quand même extrêmement vrai et ça fait des années, bien avant la mise en place d’Hadopi, qu’on se tue à le dire ici même.

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Aloyse57 a écrit :



Inutile : on capturera le signal sur les canaux analogiques de sortie (HP)…comme les K7, les modems, etc…







Miam les rips de blue ray faits en filmant la TV avec un tel portable.


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aureus a écrit :



Et faire plaisir au gens sans contrepartie c’est plus possible en 2014, faut toujours vouloir une récompense derrière ?





Pourquoi veulent-ils encore être payés pour leur travail, c’est plus possible de vivre d’amour et d’eau fraiche en 2014 ? <img data-src=" />


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Aloyse57 a écrit :



Inutile : on capturera le signal sur les canaux analogiques de sortie (HP)…comme les K7, les modems, etc…



Ils vont rendre obligatoire les enceintes numériques <img data-src=" /> (Comme les pour les TV et le HDCP) pour avoir du contenu que seul les consommateurs honnêtes ne pourront pas écouter.


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zempa a écrit :











Dans cette étude, les auteurs ne comparent pas les produits, ils comparent les structures de distribution. Et pas étonnant qu’ils constatent qu’elles sont similaires puisqu’on parlent dans les deux cas de distribution de produits prohibés par la loi (drogue vs produit culturel copié).



Et avant de dire qu’ils donnent du moulin aux majors, il faudrait lire la conclusion qui est quand même diamétralement opposée à la vision actuelle des majors.



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Reznor26 a écrit :



L’usage d’un couteau pouvant potentiellement devenir dangereux parce que mal utilisé ou mal aiguisé, prouve que les couteaux sont comparables à la drogue.



Seems legit <img data-src=" />





Dans la partie que tu as coupée au couteau mal aiguisé, je dis que la qualité va en s’amenuisant.

Un couteau peut être corrigé, pas le signal ni la drogue. <img data-src=" />


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psn00ps a écrit :









Peu importe, la comparaison entre danger du MP3 et danger de la drogue est aberrante.



<img data-src=" />


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Comme quoi être major tenir un Coffee shop,c’est normal. <img data-src=" />

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Des chercheurs assimilent le piratage de fichiers au marché de la drogue





Mater un bon BDrip en fumant un <img data-src=" /> il n’y a rien de tel, en effet.<img data-src=" />



<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />

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kerrubin a écrit :



Bah, c’est du peer to beer.

C’est pourtant bien connu !





tu veux dire que c’est de peer en peer <img data-src=" />


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les auteurs retiennent que la lutte contre le piratage demeure extrêmement difficile à arrêter







lapsus révélateur <img data-src=" />

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psn00ps a écrit :



Pourquoi veulent-ils encore être payés pour leur travail, c’est plus possible de vivre d’amour et d’eau fraiche en 2014 ? <img data-src=" />





Tu veux dire que tu considères que pirater un film pour ta mère c’est du travail qui mérite d’être payé ?


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eglyn a écrit :



Bon, personnellement je n’ai pas encore vu de revendeur dealer des clé USB en bas de chez moi -_-



La plupart des échanges comme dit plus haut se font dans un cadre collègues / amis, et gratuitement, ce qui fait une grosse différence avec le trafic de drogue quand même…





Je pense qu’ils parlaient de la structure du marché de la drogue structure du partage du divertissement.

Drogue :




  • consommateur

  • revendeur

  • producteur



    Piratage :

  • consommateur =&gt; le copain/collègue/famille qui serait partant pour “consommer”

  • revendeur =&gt; (même s’il ne revend rien!!) l’équivalent ici, c’est celui qui se fout de l’Hadopi et qui sait récupérer on the net l’oeuvre

  • le producteur =&gt; là il ne produit pas de la drogue mais met à dispo on the net une oeuvre : c’est lui qui encode et upload





    voilà ils faisaient une analogie sur les différents types d’intervenants, c’est tout.

    Ils ne voulaient pas dire que le gars qui file une clé usb à son voisin lui demande du fric en contre-partie! (souvent il lui dira plutôt de lui mettre des trucs que lui n’avait pas <img data-src=" /> quand il lui rendra la clé) .



    Capiche guys? <img data-src=" />


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NonMais a écrit :



Je pense qu’ils parlaient de la structure du marché de la drogue structure du partage du divertissement.

Drogue :




  • consommateur

  • revendeur

  • producteur



    Piratage :

  • consommateur =&gt; le copain/collègue/famille qui serait partant pour “consommer”

  • revendeur =&gt; (même s’il ne revend rien!!) l’équivalent ici, c’est celui qui se fout de l’Hadopi et qui sait récupérer on the net l’oeuvre

  • le producteur =&gt; là il ne produit pas de la drogue mais met à dispo on the net une oeuvre : c’est lui qui encode et upload





    voilà ils faisaient une analogie sur les différents types d’intervenants, c’est tout.

    Ils ne voulaient pas dire que le gars qui file une clé usb à son voisin lui demande du fric en contre-partie! (souvent il lui dira plutôt de lui mettre des trucs que lui n’avait pas <img data-src=" /> quand il lui rendra la clé) .



    Capiche guys? <img data-src=" />







    Ah zut, je connais que des revendeurs autour de moi alors <img data-src=" />


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Reznor26 a écrit :



(…) l’immense majorité des échanges de main à main sont tout simplement à mettre sous le compte des liens humains les plus basiques : entre proches (amis, famille, collègues). Comme pour n’importe quel échange de la vie de tous les jours, c’est de l’entraide et du vivre-ensemble, c’est juste la vie.





Et je pense que le modèle que tu évoques là est similaire à celui de l’échange/achat de la drogue pour une grosse partie des consommateurs.







Reznor26 a écrit :



C’est d’ailleurs pourquoi la conclusion est cependant tout à fait appropriée. À moins de sombrer dans la dictature, impossible d’empêcher le déroulement de ces liens dans la sphère intime des individus. Réfléchir à une offre légale suffisamment crédible est la seule réponse appropriée.





C’est alors pourquoi beaucoup affirment que la répression “forte” au sujet de la drogue est “inutile” et qu’il vaut mieux se diriger vers une “offre légale”.


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Reznor26 a écrit :



Peu importe, la comparaison entre danger du MP3 et danger de la drogue est aberrante.



<img data-src=" />







…. mais ils n’ont jamais fait cette comparaison… ils comparent les types d’intervenant dans la chaîne de distribution… C’est pourtant pas très compliqué à comprendre <img data-src=" />


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c’est bien ils ont trouvé quelques comportements identiques et maintenant ils brodent et font un énorme syllogisme pour les arranger.



Comme certains l’ont dit, ce n’est pas le produit qui est illicite, mais ce qu’on fait d’un produit licite. On enlève l’idée que la drogue est payante, les dealers sont rémunérés, ce qui n’est absolument pas le cas de 99% des pirates.



A mon humble avis, la pratique qui consiste à venir filmer en salle est en perte de vitesse. Bon nombre de personnes préfèrent sans doute attendre de pouvoir télécharger une copie du film quand il sort en DVD/Bluray pour avoir une qualité décente.



D’ailleurs on pourrait rétorquer avec les études sur les pirates qui dépenseraient plus que la moyenne pour des produits culturels. Et dans certains cas c’est juste que les tarifs sont abusifs, comment justifier le prix des animes à 40euros les 12 épisodes? franchement on en est à 1000 euros pour une série complète, c’est irréel…

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Guyom_P a écrit :



Ha pourtant j’aurai trouvé que cette comparaison avait plutôt lieu fin 90/ début 2000 avec les premiers chanceux à avoir l’internet illimité chez papa/maman et qui revendait sous le manteau à la sortie du lycée des cd-rom de jeux piratés.





En fait, ça a commencé avant, quand on avait internet dans les universités pour télécharger.







Guyom_P a écrit :



Et j’ai pas croisé beaucoup de gens se balladant avec un DD externe dans le sac ou la poche. Mais ce n’est que mon point de vue surement pas une généralité.





En y réfléchissant, autour de moi je vois des gens passer un disque dur pour le faire remplir. Ceux qui ne savent pas où télécharger, ceux qui ont peur d’Hadopi, ceux qui n’ont pas envie de passer leur temps à chercher une série sur internet… Beaucoup de non informaticiens en somme.

Ceux qui remplissent mettent souvent un player en plus sans installation (idéal pour placer un ransomware, pendant que les gens regardent les films on kidnappe leur données pénar…), connaissent les habitudes et le matos des gens et les conseillent, …



Le parallèle ne me choque pas quand on regarde les rôles de chacun, après, c’est sûr que ce n’est pas la même chose.



Toutefois, je continue à penser que le piratage de masse sert parfois à financer les groupe terroristes et la drogue. Un mec qui sait craquer une protection sait assez d’assembleur pour cacher de quoi espionner. Un gras dans un garage qui sait faire croire à Windows XP que son installation est “genuine” alors qu’il manque carrément des fichiers sait certainement comment ajouter son propre pilote/rootkit dans le système. Donc zéro confiance dans les logiciels piratés ou de source obscure (d’où j’installe peu de choses)


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@ brice.wernet,



Il est vrai que ceux qui ne savent pas pirater cherchent des sources chez les proches. ils ne pensent pas à mal, mais la faute de la chronologie des médias ne les poussent plus à acheter l’original. Sauf si la qualité est meilleur que leur copie.

Et surtout si le film est super.



Alimenter des groupes terroristes, ça tient du fantasme (de la peur), je dirais plutôt de gens qui préfèrent rouler en Ferrari que d’un kamikaze <img data-src=" />



Si des gens utilisent un OS piraté, c’est que surfer est plus primordial pour eux que de s’acheter un PC avec un nouvel OS (windows bien sûr, à défaut de mieux) et même avec un OS officiel, il se retrouveront aussi impuissant qu’avec un Os piraté, il ne savent pas ce qu’est un cookie et un virus, ils mettent un anti-virus, même s’il est gratuit, ce n’est pas grave <img data-src=" /><img data-src=" /> (j’ai un antivirus <img data-src=" />)



J’en connais des gens comme ça, ils font des conneries, mais c’est pas grave, “j’ai rien à cacher” <img data-src=" />


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La prohibition booste artificiellement la valeur du produit; à la fin du 19ème siècle la culture du chanvre était libre, ce sont les américains qui pour des basses raisons de marché du coton qui en ont fait un marché réglementé en le “diabolisant” avec la désaffection des industriels pour cette fibre sa culture est devenue rare et spécialisée pour ses sous produits devenus illicites dans la plupart des pays occidentaux mais pour des raisons de marché et non de santé publique sinon nous fumerions tous notre saucisson au dessert à prix modéré.

C’est de cette manière que M. Nègre à cru pouvoir maintenir un marché sans comprendre que ce n’était pas sa nature physique (CD, DVD) qui était en cause mais son mode de diffusion.

C’est pourquoi j’éviterais la diffamation à l’égard de ce Monsieur qui n’a tout simplement compris qu’il fallait investir dans des serveurs plutôt que de chercher à rentabiliser ses presses à CD/DVD.

Et fort du constat de la baisse de ses revenus ils a préféré rameuter quelques abrutis de politiques et d’artistes (souvent ceux qui ne ce sont jamais confrontés à la scène).

En conclusion : pourquoi chercher à réglementer un marché alors que la plupart des consommateurs sont prêts à changer de mode de consommation; il suffit de trouver le juste prix de distribution du produit sous sa nouvelle forme : suffisamment bas pour que le consommateur ne tente pas de se le procurer autrement sufffisamment cher pour que les frais de distribution et l’artiste soient payés..

Rappelez-vous la surtaxe française sur les CD vièrges du jour au lendemain les achats se sont faits en masse sur les sites belges ou retrouvés par palettes sur les trottoirs de montgallet.

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Ils étaient drogués ces chercheurs ?<img data-src=" /><img data-src=" /><img data-src=" />

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2show7 a écrit :



Ils vont mettre sur la piste des pirates,des chiens renifleurs de données illicites <img data-src=" />







il y a pas eu ou il y a deja des chiens qui sont entrainer à renifler les dvd contrefait ?


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malock a écrit :



Bin écoute, sur ce coup, je dois l’être naïf car je ne perçois pas le raisonnement qui se cacher derrière cette comparaison partielle.



Pour ma part, je trouve pas mal de faire un parallèle entre l’aspect “contrefaçon numérique” et l’aspect “drogue”. C’est sans doute pour dire : “lutte contre la contrefaçon numérique, lutte contre la drogue : même combat”. Comme dans le second cas, “l’expérience de l’humanité” est bien plus conséquente que dans le premier, on peut sans doute s’en inspirer.

On conclue alors que la contrefaçon et la drogue, c’est le mal (car oui, c’est le mal) mais il y en aura toujours… la lutte acharnée de la répression n’est sans doute pas si efficace…







mais oui mais on les met sur un même plan. Or, on ne peut pas traiter de la même manière quelque chose qui rend un paquet de gens très riches sur le dos de la santé de millions de gens (je viens de qualifier aussi l’industrie du tabac, voire beaucoup d’autres) et un vol qui ne nuit à personne hormis des industriels qui estiment avoir un manque à gagner (qui reste à démontrer).


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Ils écoutaient du raï pendant leurs recherches ?

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Reznor26 a écrit :



(…)

En bref on a surement tous les deux un peu raison !

<img data-src=" />







Ou tous les deux un peu tort <img data-src=" />



Du coup, je l’ai lu l’étude.

Il y a un état de l’art intéressant… on trouve d’autres références qui s’attachent à évaluer les résultats d’une riposte graduée (un papier particulier cité par les auteurs indiquent que la vente de musique numérique en France est légèrement supérieure au reste de l’Europe par exemple). Les auteurs nuancent en fait largement leurs propos et indiquent bien que le parallèle n’est pas complet (comme tu as pu le dire : l’aspect financier est totalement différent, tout comme la dangerosité, etc…).



Ils s’appuient sur un papier de 2006 qui évoque une ressemblance entre le marché noir (drogue, armes, prostitution, sexe…) et l’acquisition illégale de contenu culturel (en gros, “le piratage, c’est comme le marché noir”).

Cela leur permet de définir une variable dans leur modèle qui représente “la peur du gendarme” (qui pour eux est une composante inévitable du marché noir) : ils fixent sa valeur empiriquement à 30% (30% des gens sondés ont “peur” d’Hadopi).



De là, ils cherchent à classer (définir la probabilité) qu’un individu sondé soit un simple consommateur, un producteur et un revendeur.



Le résultat de l’étude motivé par les auteurs est que la forme que prend le piratage hors ligne est corrélée au sentiment de “peur” que créé la Hadopi (sans dire que cette organisation là découle de la présence d’Hadopi bien sûr, cette forme de partage existait avant).

En gros, ils se demandent si c’est bien judicieux d’avoir en place une entité (Hadopi) qui, d’après leur modèle probabiliste, vient “renforcer” les pratiques déjà existantes, “preuves” à l’appui.



Finalement, l’étude fait très peu référence à l’orga de distribution de la drogue (contrairement au résumé…) : c’est simplement une constatation que les auteurs considèrent comme pertinente et sur laquelle ils créent ce qu’ils nomment “l’instrument”’ de leur modèle : la “peur” d’Hadopi.



Perso, je trouve le résumé (l’abstract) trompeur.



PS : santé ! <img data-src=" />


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larkhon a écrit :



mais oui mais on les met sur un même plan. Or, on ne peut pas traiter de la même manière quelque chose qui rend un paquet de gens très riches sur le dos de la santé de millions de gens (je viens de qualifier aussi l’industrie du tabac, voire beaucoup d’autres) et un vol qui ne nuit à personne hormis des industriels qui estiment avoir un manque à gagner (qui reste à démontrer).







C’est tout une partie magique de la science que de traiter de “la même manière” des choses qui semblent si différentes. D’autant qu’ici, ce n’est pas le piratage hors-ligne vs la drogue mais l’organisation du pirate hors ligne vs l’organisation du/des marché noir.



Mais on peut remettre en cause ce choix d’approche. Tout à fait. Les auteurs de l’étude le justifient, article à l’appui, mais on peut rester en désaccord.



Il ne faut pas perdre de vue non plus que là, on se place d’un point de vue économie/socio-économique. C’est un domaine tout à fait particulier…


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[quote:4988773:lcomment justifier le prix des animes à 40euros les 12 épisodes? franchement on en est à 1000 euros pour une série complète, c’est irréel…[/quote]

Oui mais non un anime c’est plus de 200k euros pour un seul épisode et ça attire un public ridicule en nombre comparé à une série américaine. Tu veux qu’ils rentabilisent comment leurs séries ?

Et encore sois content de pas avoir les prix japonais qui sont trois fois ou plus ceux d’ici.

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Il y’a 2010 ans, personne n’allait en prison pour avoir dupliquer une K7 ou un CD et l’industrie musicale se portait plutôt bien il me semble… C’est d’ailleurs cette même industrie qui te vendait les moyens de le faire. Je crois parfois que les maisons de disque font pression pour obtenir des lois qui compenseront leur incompétence à faire fonctionner leur business de façon saine.

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darkpheonix a écrit :



[quote:4988773:lcomment justifier le prix des animes à 40euros les 12 épisodes? franchement on en est à 1000 euros pour une série complète, c’est irréel…





Oui mais non un anime c’est plus de 200k euros pour un seul épisode et ça attire un public ridicule en nombre comparé à une série américaine. Tu veux qu’ils rentabilisent comment leurs séries ?

Et encore sois content de pas avoir les prix japonais qui sont trois fois ou plus ceux d’ici.[/quote]



déjà pour certaines séries ne pas investir dans des fillers inutiles, ce serait pas mal. Une série c’est x épisodes par an avec une pause, peut-être ils pourraient commencer par là. Mais c’est un autre débat.



en tant que téléspectateur j’aurais tendance à dire “not my problem”. Je pleure encore la fin prématurée de certains animes, donc on est tous un peu sensibilisé à la question de coût mais pour autant je ne suis pas d’accord pour payer autant, qui plus est pour quelque chose qui passe éventuellement à la TV.

Peut-être c’est le modèle qu’il faut revoir. Sur certaines longues séries, ils ont tiré sur la corde avec soit des fillers qui n’intéressent pas tout le monde, soit avec des longeurs. L’exemple évident de nos jeunesses est DBZ (qu’il me semble avoir vu réédité à un tiers des épisodes). Là, désolé, 40 euros une box de 12 épisodes, non. Par contre ça me dérange beaucoup moins d’investir dans des OAVs ou des animes avec une adaptation courte mais fidèle du manga.



et au pire du pire, des films condensés comme ceux de Berserk sortis récemment feront toujours la différence entre rien et quelque chose.


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malock a écrit :



C’est tout une partie magique de la science que de traiter de “la même manière” des choses qui semblent si différentes. D’autant qu’ici, ce n’est pas le piratage hors-ligne vs la drogue mais l’organisation du pirate hors ligne vs l’organisation du/des marché noir.



Mais on peut remettre en cause ce choix d’approche. Tout à fait. Les auteurs de l’étude le justifient, article à l’appui, mais on peut rester en désaccord.



Il ne faut pas perdre de vue non plus que là, on se place d’un point de vue économie/socio-économique. C’est un domaine tout à fait particulier…







oui, et on sait bien comment les politiques et le pouvoir en général se servent des observations scientifiques…


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larkhon a écrit :



oui, et on sait bien comment les politiques et le pouvoir en général se servent des observations scientifiques…







C’est un autre problème ça…


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Quelques semaines plus tard, une étude commandée aux États-Unis par la RIAA, le lobby de l’industrie musicale, arrivait d’ailleurs elle aussi à la conclusion que ce partage de « main à main » était finalement plus important que le piratage de fichiers sur Internet.



Comme par hasard ! <img data-src=" />



Et la triche, le plagiat voire la main-mise sur les découvertes de leurs subordonnés/étudiants pour leur compte chez certains scientifiques ou professeurs-chercheurs, c’est quoi, selon ces “chercheurs” ?

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gokudomatic a écrit :



Ca a l’air vraiment de la bonne, ce que tu prends. Mais le retour à la réalité doit être d’autant plus douloureux, non?



ou alors t’es ce mec:

youtube.com YouTubeC’était purement ironique <img data-src=" />


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il aura fallu payer des chercheurs pour sortir ça ?

et demain ils trouveront quoi pour justifier leur existence ?

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popolski a écrit :



il aura fallu payer des chercheurs pour sortir ça ?

et demain ils trouveront quoi pour justifier leur existence ?







De quelle existence parles-tu ? Celle de la Hadopi ?

On est bien d’accord que cette étude n’est pas financée par Hadopi et qu’elle ne va pas dans le sens d’Hadopi n’est ce pas ?


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malock a écrit :



C’est alors pourquoi beaucoup affirment que la répression “forte” au sujet de la drogue est “inutile” et qu’il vaut mieux se diriger vers une “offre légale”.



Il faut avant tout mettre à plat cette antiquité de chronologie des médias si on veut que ça marche.


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larkhon a écrit :



On enlève l’idée que la drogue est payante, les dealers sont rémunérés…





Je n’ai pas compris ce que tu as voulu nous dire ici. Si la drogue n’est plus payante, les dealers ne sont plus rémunérés, non ?







larkhon a écrit :



Bon nombre de personnes préfèrent sans doute attendre de pouvoir télécharger une copie du film quand il sort en DVD/Bluray pour avoir une qualité décente.





Bin, il faut bien qu’un type upload la copie du film pour pouvoir la télécharger -&gt; il devient un producteur.

Le poste n°56 de NonMais résume bien le truc.


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Kako78 a écrit :



Dans cette étude, les auteurs ne comparent pas les produits, ils comparent les structures de distribution. Et pas étonnant qu’ils constatent qu’elles sont similaires puisqu’on parlent dans les deux cas de distribution de produits prohibés par la loi (drogue vs produit culturel copié).





CQFD







Kako78 a écrit :



Et avant de dire qu’ils donnent du moulin aux majors, il faudrait lire la conclusion qui est quand même diamétralement opposée à la vision actuelle des majors.





Ha bon ?



Quelques semaines plus tard, une étude commandée aux États-Unis par la RIAA, le lobby de l’industrie musicale, arrivait d’ailleurs elle aussi à la conclusion que ce partage de « main à main » était finalement plus important que le piratage de fichiers sur Internet.



Donc wait and see <img data-src=" />


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psn00ps a écrit :



Il faut avant tout mettre à plat cette antiquité de chronologie des médias si on veut que ça marche.







Très probablement oui…. ça semble aller avec.


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NonMais a écrit :



Je pense qu’ils parlaient de la structure du marché de la drogue structure du partage du divertissement.

Drogue :




  • consommateur

  • revendeur

  • producteur



    Piratage :

  • consommateur =&gt; le copain/collègue/famille qui serait partant pour “consommer”

  • revendeur =&gt; (même s’il ne revend rien!!) l’équivalent ici, c’est celui qui se fout de l’Hadopi et qui sait récupérer on the net l’oeuvre

  • le producteur =&gt; là il ne produit pas de la drogue mais met à dispo on the net une oeuvre : c’est lui qui encode et upload





    voilà ils faisaient une analogie sur les différents types d’intervenants, c’est tout.

    Ils ne voulaient pas dire que le gars qui file une clé usb à son voisin lui demande du fric en contre-partie! (souvent il lui dira plutôt de lui mettre des trucs que lui n’avait pas <img data-src=" /> quand il lui rendra la clé) .



    Capiche guys? <img data-src=" />





    Joli résumé<img data-src=" />



    psn00ps a écrit :



    Il faut avant tout mettre à plat cette antiquité de chronologie des médias si on veut que ça marche.





    Oui mais comment?


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zempa a écrit :



Ha bon ?



Donc wait and see <img data-src=" />











Étant donné que le piratage prend des formes très différentes et qu’il se produit même hors-ligne, il est presque impossible de le contrôler. Si elle s’avérait nécessaire, une politique publique optimale en la matière devrait ainsi passer par une autre méthode, et plus particulièrement par le développement d’une offre légale et de nouveaux modèles d’affaires tenant compte de la réalité des comportements numériques





C’est ça leur conclusion et les majors ne voient pas cela exactement comme cela je crois…







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malock a écrit :



Je n’ai pas compris ce que tu as voulu nous dire ici. Si la drogue n’est plus payante, les dealers ne sont plus rémunérés, non ?







je disais qu’on évite d’analyser une différence notable qui est que les gens payent cher (plus ou moins, hein) pour la drogue, ce qui rémunère tout un réseau. Le fait de s’enrichir sur une activité illégale est autrement plus répréhensible, tu ne vas pas voir non plus des uploaders acheter des flics ou des politiques. Au pire ils se font du pognon sur la pub s’ils ont un site.



On analyse un aspect du marché de la drogue en le comparant à toute la chaine du piratage.



c’est juste pour remettre les choses en perspective, deux poids deux mesures.







malock a écrit :



Bin, il faut bien qu’un type upload la copie du film pour pouvoir la télécharger -&gt; il devient un producteur.

Le poste n°56 de NonMais résume bien le truc.







oui encore qu’il n’y a pas nécessairement de dealer, ça va direct du producteur au consommateur.



Edit: je comprends bien les analogies mais c’est une technique habituelle que de comparer juste ce qui nous intéresse, restreindre le sujet, pour convaincre un public et faire taire toute opposition. Il faut être naïf pour pas voir ce qui se traine derrière comme raisonnement.


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sur quatre types d’agents : producteurs, importateurs, revendeurs et consommateurs.





Donc tous les échanges marchands fonctionnent comme le marché de la drogue. Oh wait… <img data-src=" />

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Kako78 a écrit :



C’est ça leur conclusion et les majors ne voient pas cela exactement comme cela je crois…





On est donc d’accord. <img data-src=" />


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Les deux auteurs font ainsi un parallèle entre l’organisation des marchés noirs et celui du piratage, qui repose selon eux sur quatre types d’agents : producteurs, importateurs, revendeurs et consommateurs. Comme pour le trafic de drogue par exemple





Ouais, beh les auteurs feraient bien d’arrêter… la drogue, non parce que sérieux quoi, ils sont juste cons ou bien complètement crétins, comment…bien payés par le lobby de l’industrie culturelle, ah oui, ça c’est sûr. <img data-src=" />

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Bill2 a écrit :



Sauf que la drogue tue pas mal de monde …



Et puis, entre dealer de la merde et dealer de la culture/du divertissement, y’a quand même une grande différence <img data-src=" />







Je suis en train de fumer mon spliff je me porte bien merci <img data-src=" />


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Pff encore une étude qui prends des bananes, pour parler de pommes en comptant des poires …



Le “piratage main à la main” a existé bien avant internet . Et il a continué malgré internet, pourquoi télécharger un film pendant des jours sur p2p alors que ma cousine ou mon voisin l’a déjà depuis hier ? un cd ou un periph usb et hop …



à l’époque du VHS, de la K7 audio et de la disquette c’était déjà là le cas et çà représenté 100% du piratage. C’est ce qui a fait le succès des magasins de locations des années 80-90, je ne parle même pas de l’Amiga et de l’Atari ST parce qu’on peut argumenter des mois …



Quand j’étais gamin, mon oncle avait un ami qui travaillait dans un studio de doublage, j’avais ma VHS Disney chaque année alors que le film n’était pas encore au cinéma.



Pareil pour la VHS sous titré en russe de star wars la menace fantôme, elle est passé presque partout …

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kerrubin a écrit :



Bah, c’est du peer to beer.

C’est pourtant bien connu !





C’est pour ca que je suis devenu alcolique <img data-src=" />

Avec tout ce que je deal …


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Le piratage, une filière souterraine avec des règles similaires au marché de la drogue

<img data-src=" /> J’ai perdu mon pari. J’avais parié sur la pédophilie…<img data-src=" />

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Bourrique a écrit :



C’est pour ca que je suis devenu alcolique <img data-src=" />

Avec tout ce que je deal …





<img data-src=" /> copain…


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NonMais a écrit :



…. mais ils n’ont jamais fait cette comparaison… ils comparent les types d’intervenant dans la chaîne de distribution… C’est pourtant pas très compliqué à comprendre <img data-src=" />







mais oui mais en faisant ça les majors vont utiliser cette conclusion pour amener une association d’idées entre les deux. C’est très facile alors de rajouter un côté immoral à la chose, en plus d’être illégal.


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Dans leur conclusion… une politique publique optimale en la matière devrait ainsi passer par une autre méthode, et plus particulièrement par le développement d’une offre légale et de nouveaux modèles d’affaires tenant compte de la réalité des comportements numériques » terminent Dejean et Suire.



Encore une conclusion pro-licence globale…z’ont rien compris.<img data-src=" />

Mais puisqu’on leur dit que les pirates mangent les enfants….<img data-src=" />

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NonMais a écrit :



…. mais ils n’ont jamais fait cette comparaison… ils comparent les types d’intervenant dans la chaîne de distribution… C’est pourtant pas très compliqué à comprendre <img data-src=" />





Je réponds uniquement à psn00ps en l’occurrence, relis l’échange. <img data-src=" />









malock a écrit :



Et je pense que le modèle que tu évoques là est similaire à celui de l’échange/achat de la drogue pour une grosse partie des consommateurs.

C’est alors pourquoi beaucoup affirment que la répression “forte” au sujet de la drogue est “inutile” et qu’il vaut mieux se diriger vers une “offre légale”.





À la rigueur on peut considérer l’analogie du producteur/rippeur comme à peu près valable, mais pour moi ça s’arrête là et ne concerne absolument pas la mécanique de l’échange, sujet principal de l’étude.



Tout ça part du principe que le caractère illicite et tabou de la drogue et des rip pirates sont de même nature. Or il n’en est évidemment rien. La drogue représente une transgression largement admise dans la population, y compris pour les consommateurs. La dangerosité de la consommation, comme de la production et de la vente, la cantonne en marge de la société et dans des circuits et attitudes très spécifiques.



À l’inverse le téléchargement de fichiers est devenu pour la plupart des gens un acte banal de la vie quotidienne qui ne choque personne, ne fait peur à personne, ne provoque aucun tabou, etc. On peut tous le constater autour de soi : ça concerne quasiment tout le monde sans distinction d’âge ou de condition sociale. Bref, peu importe que ce soit prohibé théoriquement par la loi, pour résumer grossièrement tout le monde s’en fout dans les faits, ce qui n’est absolument pas le cas de la drogue.



En tant qu’acte courant de la vie quotidienne, l’échange de fichiers est maintenant largement rentré dans les mœurs comme une simple entraide. Le fiston à l’aise avec informatique va télécharger des films pour ses parents comme le gars à l’aise en mécanique va aider un pote à bidouiller le moteur de sa bagnole. Il va pas se planquer ni prendre des précautions, non il va juste filer une clé USB comme il filerait un bouquin qu’il a aimé à un proche. Le caractère illicite est devenu anecdotique, ce sont juste les liens humains les plus basiques qui guident l’échange.



On compare donc des choux et des carottes. À la rigueur on peut considérer que le piratage est une pratique protéiforme un peu à mi-chemin entre les deux, mais la comparaison frontale sans nuances ne tient pas une seconde. Évacuer d’un revers de main la dangerosité, le tabou, les organisations, et l’argent en jeu dans le cas de la drogue, et qui sont anecdotiques dans le cadre du piratage, c’est juste enlever tout ce qui fait la spécifié du sujet pour arriver à le cadrer dans une conclusion qu’on avait pertinemment décidée à l’avance. Parce qu’il est plus qu’évident que ces données influent massivement et profondément sur le mécanisme de l’échange et invalident la comparaison.



Le biais de l’étude est limpide et habituel, c’est simplement celui des majors : laisser entendre que le piratage d’une œuvre dématérialisée est un acte comparable à n’importe quel délit, ce que la réalité dément pourtant tous les jours un peu plus.


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larkhon a écrit :



Edit: je comprends bien les analogies mais c’est une technique habituelle que de comparer juste ce qui nous intéresse, restreindre le sujet, pour convaincre un public et faire taire toute opposition. Il faut être naïf pour pas voir ce qui se traine derrière comme raisonnement.







Bin écoute, sur ce coup, je dois l’être naïf car je ne perçois pas le raisonnement qui se cacher derrière cette comparaison partielle.



Pour ma part, je trouve pas mal de faire un parallèle entre l’aspect “contrefaçon numérique” et l’aspect “drogue”. C’est sans doute pour dire : “lutte contre la contrefaçon numérique, lutte contre la drogue : même combat”. Comme dans le second cas, “l’expérience de l’humanité” est bien plus conséquente que dans le premier, on peut sans doute s’en inspirer.

On conclue alors que la contrefaçon et la drogue, c’est le mal (car oui, c’est le mal) mais il y en aura toujours… la lutte acharnée de la répression n’est sans doute pas si efficace…


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Pas plus tard qu’hier, j’ai eu envie de télécharger cette nouvelle série “Silicon Valley” diffusée pour la première fois mardi soir (je crois) aux US ; mais bon, comme le piratage c’est le mal, j’attendrai une sortie sur les chaînes FR, d’ici quelques années, quand j’aurai oublié.

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maitreyome a écrit :



Pas plus tard qu’hier, j’ai eu envie de télécharger cette nouvelle série “Silicon Valley” diffusée pour la première fois mardi soir (je crois) aux US ; mais bon, comme le piratage c’est le mal, j’attendrai une sortie sur les chaînes FR, d’ici quelques années, quand j’aurai oublié.







Ha bah finalement le matraquage porte ces fruits <img data-src=" />

Les tipiaks vont disparaître et la planète connaîtra enfin la paix, il n’y aura plus de guerre ni de famine. Merci à ces grands hommes <img data-src=" />



Pour ce qui ait d’attendre une sortie FR, te fais pas chier, les doublages seront mauvais et il sera alors impossible de retrouver une VOSTFR potable (ou VO suivant ton anglais) <img data-src=" />


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Ils feraient mieux de s’intéresser au blanchiment d’argent via les monnaies virtuelles qui est juste en train d’exploser un peu partout.



Oui oui, vous pouvez revendre vos golds pour de l’argent réel et je ne vous fait pas de dessin sur la provenance de cet argent.

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Reznor26 a écrit :



La drogue représente une transgression largement admise dans la population, y compris pour les consommateurs. La dangerosité de la consommation, comme de la production et de la vente, la cantonne en marge de la société et dans des circuits et attitudes très spécifiques.





ça fait longtemps que tu as quitté le monde lycéen/universitaire ? <img data-src=" />



Je pense qu’on ne partage simplement pas la même vision de la chose.

Lorsque tu indiques “ Le caractère illicite est devenu anecdotique, ce sont juste les liens humains les plus basiques qui guident l’échange”, je pense que c’est très juste dans le cas de la contrefaçon et à mon sens, ça l’est également dans le cas de la drogue (sans doute pas pour toutes les drogues effectivement).



Puis tu continues plus loin avec “ Parce qu’il est plus qu’évident que ces données influent massivement et profondément sur le mécanisme de l’échange et invalident la comparaison”. De la même façon, je n’en suis pas si certain.

Je me questionne sur l’image que tu as de l’acte d’aller acquérir de la drogue (sans le remettre en cause hein, je n’affirme pas que j’ai raison). Simplement, pour ma part, je le vois comme un acte largement “décomplexé”, où on connait le pote d’un pote, où l’ami d’un collègue à une piste et on y participe. C’est plutôt dans un cercle “fermé/maîtrisé”.

C’est vrai que du côté des drogues dures, je nuancerai sans doute mes propos.





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Bizarre, moi j’aurai évoqué ceux qui sont drogués aux téléchargements dans le sens où ils ne regardent pas le quart de la moitié de ce qu’ils téléchargent..



Télécharger pour télécharger, c’est une vraie addiction !



D’où le sous-titre: piquer pour piquer <img data-src=" />

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malock a écrit :



Je me questionne sur l’image que tu as de l’acte d’aller acquérir de la drogue (sans le remettre en cause hein, je n’affirme pas que j’ai raison). Simplement, pour ma part, je le vois comme un acte largement “décomplexé”, où on connait le pote d’un pote, où l’ami d’un collègue à une piste et on y participe. C’est plutôt dans un cercle “fermé/maîtrisé”.

C’est vrai que du côté des drogues dures, je nuancerai sans doute mes propos.







Les drogues c’est comme dans Trainspotting.



Ca commence généralement par une bande de potes qui veut s’amuser plutôt qu’autre chose.<img data-src=" />


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Des chercheurs assimilent le piratage de fichiers au marché de la drogue



Et pourquoi pas des dealers nazis zombies tant qu’ils y sont.



Tu me diras, les drogués rapportent aussi beaucoup aux multinationales du médicament aussi, un peu comme les pirates qui consomment plus de produits culturels (en valeur)

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GeX-R a écrit :



Ha bah finalement le matraquage porte ces fruits <img data-src=" />

Les tipiaks vont disparaître et la planète connaîtra enfin la paix, il n’y aura plus de guerre ni de famine. Merci à ces grands hommes <img data-src=" />



Pour ce qui ait d’attendre une sortie FR, te fais pas chier, les doublages seront mauvais et il sera alors impossible de retrouver une VOSTFR potable (ou VO suivant ton anglais) <img data-src=" />









Comme si j’allais attendre <img data-src=" />



En tout cas pas mal, j’attends le 2ème épisode ^^


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Papa Panda a écrit :



Pouvons nous considérer les majors comme des dealers aussi … ?



à méditer , tiens !







oh non, pas des dealers. ils sont tout en haut de la chaine : ce sont les cartels. ceux qui font la loi à la place de l’état … enfin en colombie par exemple … du moins pour la drogue, pour la “culture”, je suis moins sur :o


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“À leurs yeux, ce marché et son organisation s’apparentent d’ailleurs directement aux réseaux criminels, et notamment à celui de la drogue.”

Et se sont des chercheurs qui déduisent une telle théorie ? Des débiles mentaux oui !

Il n’y a plus qu’à attendre la suite des adjectifs : pédophiles, terroristes, nazis, négationnistes… et j’en oublie sûrement <img data-src=" />

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malock a écrit :



ça fait longtemps que tu as quitté le monde lycéen/universitaire ? <img data-src=" />



Je pense qu’on ne partage simplement pas la même vision de la chose.

Lorsque tu indiques “ Le caractère illicite est devenu anecdotique, ce sont juste les liens humains les plus basiques qui guident l’échange”, je pense que c’est très juste dans le cas de la contrefaçon et à mon sens, ça l’est également dans le cas de la drogue (sans doute pas pour toutes les drogues effectivement).



Puis tu continues plus loin avec “ Parce qu’il est plus qu’évident que ces données influent massivement et profondément sur le mécanisme de l’échange et invalident la comparaison”. De la même façon, je n’en suis pas si certain.

Je me questionne sur l’image que tu as de l’acte d’aller acquérir de la drogue (sans le remettre en cause hein, je n’affirme pas que j’ai raison). Simplement, pour ma part, je le vois comme un acte largement “décomplexé”, où on connait le pote d’un pote, où l’ami d’un collègue à une piste et on y participe. C’est plutôt dans un cercle “fermé/maîtrisé”.

C’est vrai que du côté des drogues dures, je nuancerai sans doute mes propos.





Pendant des années j’ai su où trouver de la drogue (douce) sans aucun problème, t’inquiètes pas <img data-src=" />



Il n’empêche que ça reste cantonné à des niveaux tout bonnement incomparables au piratage, et qui encore une fois en modifient les mécanismes d’échange et les possibilités de comparaison.



Tu vas pas trouver de la drogue dans tous les foyers français, des fichiers pirates si. Et le positionnement ne sera jamais aussi décomplexé dans le premier cas que dans l’autre. On peut en avoir l’impression quand on est dedans mais ça n’est qu’une impression : tout consommateur de drogue prend des précautions, des réflexes et des risques là aussi incomparables, même s’il n’y fait plus gaffe par habitude. La drogue reste largement prohibée et illicite, le piratage lui est quasiment légal de fait. Comment mettre sur le même plan ce qui concerne 15% de la population et implique de nombreux corollaires, et ce qui en concerne 99% et fait partie des mœurs banals de tout le monde ?



Après oui bien sûr ça n’empêche pas des points communs, mais le problème c’est la comparaison bête et méchante. Il y a aussi des points communs évidents entre la drogue et la chasse aux champignons.


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Reznor26 a écrit :



Pendant des années j’ai su où trouver de la drogue (douce) sans aucun problème, t’inquiètes pas <img data-src=" />



Il n’empêche que ça reste cantonné à des niveaux tout bonnement incomparables au piratage, et qui encore une fois en modifient les mécanismes d’échange et les possibilités de comparaison.



Tu vas pas trouver de la drogue dans tous les foyers français, des fichiers pirates si. Et le positionnement ne sera jamais aussi décomplexé dans le premier cas que dans l’autre. On peut en avoir l’impression quand on est dedans mais ça n’est qu’une impression : tout consommateur de drogue prend des précautions, des réflexes et des risques là aussi incomparables, même s’il n’y fait plus gaffe par habitude. La drogue reste largement prohibée et illicite, le piratage lui est quasiment légal de fait. Comment mettre sur le même plan ce qui concerne 15% de la population et implique de nombreux corollaires, et ce qui en concerne 99% et fait partie des mœurs banals de tout le monde ?



Après oui bien sûr ça n’empêche pas des points communs, mais le problème c’est la comparaison bête et méchante. Il y a aussi des points communs évidents entre la drogue et la chasse aux champignons.







oui effectivement. Carrément, vu sous cette angle.



Mais je ne suis pas sûr que cette étude particulière soit une comparaison bête et méchante. On sait qu’elle met en relation deux “structures d’interaction humaine” qu’elle juge similaire sur certains points (organisation contrefaçon hors-ligne/distribution de la drogue). Pourquoi pas… d’autres parallèles auraient sans doute pu être trouvés.



D’ailleurs, on l’a noté, la conclusion du résumé va “dans le bon sens”. Il faut que je le lise cet article mais je pense qu’il y a du bon dedans… même si le parallèle choisi peut paraître foireux.





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c’est bien connue les pirates sont des drogués de …













musiques.

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Des chercheurs assimilent le piratage de fichiers au marché de la drogue

  • Le piratage, une filière souterraine avec des règles similaires au marché de la drogue

  • Les« consommateurs » craignent la Hadopi, pas les « revendeurs »

  • Un marché noir presque impossible à contrôler

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