[MàJ] Le domaine public payant, le beurre et l’argent du labeur
Hugo Délire
Le 25 avril 2014 à 14h01
9 min
Droit
Droit
À Metz, lors de ses rencontres annuelles, l’Adami a relancé le thème du domaine public payant. La question est simple : une fois que les droits exclusifs sont éteints, par l’effet du temps, faut-il prévoir une quelconque taxe ou rémunération dès lors qu’une œuvre tombe, entre ou s’élève dans le domaine public ? Compte rendu.
Intervention d'un faux Victor Hugo sur le sujet (vidéo)
Simple, la question semble aussi incongrue, tant pour le commun des mortels, le domaine public est synonyme de gratuité. Mais depuis Victor Hugo, qui l’avait esquissée, l’idée revient telle la marée au fil des appétits numéraires. Sous forme d’une taxe, ces sommes viendraient renflouer les caisses de l’État. Sous forme d’une rémunération, elles seraient directement prises en charge par les sociétés de collecte et répartition, ou au profit d'un nouveau titulaire des droits à définir, qui pourrait être « la communauté artistique ». Après avoir étendu la protection du droit exclusif de 50 à 70 ans, ce nouveau pas a malgré tout été tenté à Metz lors des rencontres de l’Adami, la société de gestion collective des droits de propriété intellectuelle des artistes-interprètes.
Pas de définition du domaine public
Dans la bouche de l’avocat Gilles Vercken, le débat oppose finalement le droit de propriété à la liberté. Les partisans du premier estiment que la propriété est absolue, ou presque. Les autres, que le droit d’auteur est une exception dans un principe de liberté : « Chacun sur ces deux écoles tire les conséquences pratiques sur ce qu’il revendique de voir être mis en place et appliqué. En réalité, le droit aborde ces deux questions dans un rapport d’équilibre » commentera-t-il sur la scène de l’Arsenal à Metz. Et pour cause, les textes fondamentaux classent ces deux valeurs au même rang.
Comme si la situation actuelle n’était pas satisfaisante, Gilles Vercken défendra du coup le besoin de trouver un « équilibre entre les besoins du public et les besoins d’assurer aux artistes et aux auteurs une rémunération. »
Avec un domaine public payant, l’auteur ne pourrait plus autoriser ou interdire l’utilisation de ses œuvres, mais il aurait un droit à rémunération pour ces pratiques. Pour combien de temps ? « Pourquoi pas une réduction de la durée des droits exclusifs, mais avec un domaine public payant sur une plus longue durée voire perpétuelle ? » avance l’avocat face à un public (presque) conquis.
Surtout, le droit a un petit défaut en la matière : aucune définition du domaine public n’existe à ce jour dans le Code de la propriété intellectuelle. « il est mentionné deux fois, mais uniquement pour les prorogations pour cause de guerre » commente Gilles Vercken. La situation durera-t-elle ? Aurélie Filippetti veut saisir l'occasion de la prochaine loi sur la Création pour définir positivement le domaine public ce qui est sans doute, une excellente occasion pour les ayants droit de faire encore valoir leur droit à rémunération.
Un équilibre à satisfaire ?
À ce jour, les artistes interprètes du sonore ont une durée de droits de 70 ans après la fixation ou la commercialisation. Ceux de l’audiovisuel, une durée de droit de 50 ans. Bruno Boutleux, président de l’Adami, prône sans détour ce domaine public payant qu’il dépeint sous les couleurs d’un nouveau cercle vertueux à l’instar de la copie privée. « C’est le propre de la gestion collective que d’incarner des cercles vertueux pour faire qu’à travers la mutualisation des ressources, on organise une forme de redistribution équitable des fruits des artistes interprètes. »
Sous quels arguments ? Quand une œuvre vient dans le domaine public, les sociétés de gestion collectives voient s’envoler les mannes d’antan : or « pourquoi le travail des artistes et des auteurs, à partir du moment où il bascule dans le domaine public, peut-il être ainsi livré aux marchands du temple ? ». En cause, donc, un business du domaine public où certains s’enrichissent à coup de numérisation et d’exploitation, quand d’autres voient passer le train de la valeur, sans le moindre centime tombé du wagon. Pour Bruno Boutleux, il serait de la responsabilité de la société de rémunérer d’une manière ou d’une autre ce legs offert en bien commun. L'avocat Gilles Vercken émettra aussi l'idée de ne prélever cette rémunération visant le domaine public que sur le secteur commercial, non sur l'univers non commercial. Une distinction qui soulèverait cependant illico d'autres problématiques de frontière (où commence le commercial ? où s'arrête le gratuit ?).
Reprenant l'idée de Victor Hugo, selon laquelle les morts doivent aider les vivants, Caroline Huppert, scénariste et vice-présidente de la SACD applaudit. Elle explique justement que dans sa société de gestion collective, « le domaine public n’est pas un accès gratuit ». Les opéras, les pièces de théâtre du domaine, etc. rapportent environ 20 % des droits et les services sociaux de la SACD « fonctionnent entièrement grâce à cette perception ». Le directeur général de la SACD Pascal Rogard avait d'ailleurs exposé les mérites du domaine public payant lors de son audition devant la mission Lescure (notre actualité).
Partager la valeur d’un legs
« Pour moi, le domaine public payant, c’est un oxymore ! conteste malgré tout le créateur de Framasoft, Alexis Kauffmann. Dans la Déclaration des Droits de l’Homme de 1948 on évoque le droit de tous à participer à la vie culturelle. Moi qui viens du monde de l’éducation, si on devait payer une dîme pour utiliser les grands auteurs, je ne m’en sortirais pas, les chercheurs non plus ! ». Et l’intéressé d’ajouter qu’« il existe d’autres moyens pour trouver de l’argent que de s’attaquer à ce pauvre domaine public ».
Une analyse partagée par Rémi Mathis : « Ce n’est pas en taxant le domaine public (…) qu’on trouvera des sous qui, par ailleurs, existent dans d’autres endroits y compris chez ceux qui utilisent le droit d’auteur de manière extrêmement fructueuse ». Caroline Huppert citera l’exemple de Google, Rémi Mathis, celui de Disney.
« Si le domaine public c’est de la valeur, il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de partage » insiste Boutleux qui tente de jouer sur la fibre solidaire : alors que la durée des droits a été allongée à 70 ans, soit une durée de vie, « est-il normal qu’une artiste bientôt centenaire comme Gisèle Casadesus, à l’âge où les revenus déclinent, voie finalement exploiter son travail sans qu’il n’y ait aucune rémunération ? ». L’idée fait là encore sursauter Rémi Mathis : « s’il y a des problèmes sociaux, réglons-les dans un cadre social, non en jouant sur les leviers de la diffusion de l’art ou de la connaissance ! ». D’ailleurs, certaines SPRD comme l’Adami affectent déjà des sommes aux financements des fonds sociaux.
Domaine public, Romaine Lubrique
Sur le front des opposants, Kauffmann évoque aussi la philosophie des licences libres et leur proximité avec le domaine public : « quand une œuvre est élevée dans le domaine public, on peut la distribuer, la copie, la modifier ». Il présente aussi Romaine Lubrique, un projet qui a justement pour objectif « de prendre soin du domaine public » en valorisant et mettant en avant ces œuvres culturelles face à la mémoire collective.
Valoriser le domaine public ? « On s’est aperçu par exemple qu’Apollinaire allait entrer dans le domaine public le 30 septembre dernier alors qu’il est mort en 1918 ». Le cas de l’auteur est intéressant puisqu’il a bénéficié des nombreuses exceptions permettant de repousser la date du domaine public, dont les prorogations de guerre. « Personne n’allait célébrer l’entrée de l’auteur dans le domaine public » déplore encore le créateur de Framasoft. « Autant les institutions adorent célébrer le centenaire de la mort, la naissance, mais paradoxalement pas l’entrée des grands auteurs dans le domaine public. » Une idée à retenir ?
Le domaine public et ses variations
À son ceinturon, Kauffmann expose un autre de ses projets : « Open Goldberg Variation » qui consiste en l’enregistrement des variations Goldberg de Bach. Si Bach est dans le domaine public, les enregistrements successifs, eux, ne le sont pas. « Dans l’Éducation, c’est du coup compliqué de passer des variations de Glenn Gould ! ». Avec 30 000 dollars levés par crowndfunding, une pianiste a enregistré ces œuvres en studio, et les fichiers (MP3, FLAC, etc.) sont depuis disponibles sous licence Creative Commons. Quiconque a donc le droit d’utiliser librement de ces œuvres notamment en salle de classe.
« Il faut être clair, toute l’histoire de l’art repose sur la copie » embraye Rémi Mathis, de la Fondation Wikimédia France. « Le domaine public est fondamental, selon lui, il créé une culture partagée entre plein de gens, une culture française. Si on met des barrières à la réutilisation de la Culture, on risque de remplacer cette mythologie par d’autres mythologies, pas nécessairement souhaitables ». Au hasard, un univers où les blockbusters viendraient supplanter les classiques.
Disney : quand le domaine public s'émousse
Malgré les vertus du domaine public, Caroline Huppert profite de l’occasion pour verser un bol d’acide sur les mash-up : « quand un film est dans le domaine public, les utilisateurs peuvent détourner les images des films. C’est très choquant. (…) On met une autre voix, un autre contenu, un autre son et faire dire à l’image l’inverse de ce pourquoi elle était tournée au départ ».
Choquant ? C‘est surtout grâce au domaine public, oppose Alexis Kauffmann, qu’un géant de l’audiovisuel comme Disney a doré ses fins de mois, tout en tordant les écrits de Lewis Carroll (Alice aux pays des merveilles) ou de Victor Hugo (Notre Dame de Paris) : « Disney a créé sa propre richesse sur le domaine public ! » Il est d’ailleurs piquant que cette société milite de tous les feux pour une extension des droits exclusifs, afin d’éviter qu’un autre puisse disséquer librement ses chères petites souris…
Bref, des positions bien tranchées : le domaine public payant, un legs qui doit générer une forme de solidarité, pour Bruno Boutleux. « Le beurre et l’argent du beurre », pour Alexis Kauffmann.
[MàJ] Le domaine public payant, le beurre et l’argent du labeur
-
Pas de définition du domaine public
-
Un équilibre à satisfaire ?
-
Partager la valeur d’un legs
-
Domaine public, Romaine Lubrique
-
Le domaine public et ses variations
-
Disney : quand le domaine public s'émousse
Commentaires (95)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 23/04/2014 à 14h39
« Si le domaine public c’est de la valeur, il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de partage » insiste Boutleux qui tente de jouer sur la fibre solidaire : alors que la durée des droits a été allongée à 70 ans, soit une durée de vie, « est-il normal qu’une artiste bientôt centenaire comme Gisèle Casadesus, à l’âge où les revenus déclinent, voit finalement exploiter son travail sans qu’il n’y ait aucune rémunération ? »
HEIN ?????
Les 70 ans en question, c’est pas apres la mort de l’auteur ?
A ma connaissance, en France, il n’y a jamais eu de question sur la duree de protection d’une oeuvre pendant la vie de l’auteur !
Aujourd’hui, on arrete pas de proteger les oeuvres apres la mort de leur(s) auteur(s) sous la pression des societe de production (qui detiennent un paquet de droits) et des familles des artistes qui voient là un bon moment de gagner tranquillement des sous sur le dos du vieux qui bouffe les pissenlits par la racine…
Je prefere les rentiers, eux au moins, c’est “seulement” le capital qu’ils recoivent et qu’ils doivent faire durer au mieux.
Le 23/04/2014 à 14h39
La question est simple : une fois que les droits exclusifs sont éteints, par l’effet du temps, faut-il prévoir une quelconque taxe ou rémunération dès lors qu’une œuvre tombe, entre ou s’élève dans le domaine public ?
Réponse : non, et allez vous faire mettre, vous nous coûtez suffisamment cher comme ça, les rentiers de la culture !
Même la musique de L’Internationale n’est dans le domaine public que depuis 2008 ! Comme ce fut l’hymne officiel de l’URSS entre 1923 et 1944, vous allez faire payer des arriérés de droits d’auteur aux russes tas de cons ?
A un moment, va bien falloir que ce concours de connerie qu’est la taxation au nom du droit d’auteur s’arrête, merde !
Le 23/04/2014 à 14h40
Le domaine public payant
déjà rien que domaine public et payant ensemble j’ai beaucoup de mal
il devrait plutôt demander le bannissement pure et simple du domaine public " />
Le 23/04/2014 à 14h42
donc en gros, tu fais un truc une fois et tu peux en profiter pour la vie, ainsi que tes héritiers? C’est la monarchie en faite!
Le 23/04/2014 à 14h44
Le 23/04/2014 à 14h47
Moi je note le gout d’assortir les ballons de baudruche aux couleurs du powerpoint.
Le 23/04/2014 à 14h48
Bof, ils peuvent crever, 50 ans après la diffusion d’une œuvre j’estime que ça fait partie du patrimoine, gratuit et accessible à tous, de l’humanité. " />
Le 23/04/2014 à 14h49
« Autant les institutions adorent célébrer le centenaire de la mort, la naissance, mais paradoxalement pas l’entrée des grands auteurs dans le domaine public. » Une idée à retenir ?
Mais carrément !
Au hasard, un univers où les blockbusters viendraient supplanter les classiques.
C’est pas déjà largement le cas même avec le domaine public gratuit ?
L’argument ne tient pas, ou plutôt tient peu. C’est pas parce que tu donnes du caviar gratos à un tas de porcs que ca deviendra des gourmets.
Les gens aiment la merdasse commerciale aseptisée , c’est pas en leur vantant du Appolinaire ou du Chaplin gratos et public qu’ils seront plus tentés d’aller se cultiver.
Au pire on peut utiliser cet argument dans le sens d’une moindre diversité accessible. Mais préjuger de la qualité : non. Des classiques tout nazes, ca existe aussi par grappe de 10.000, et du commercial recent de très bonne qualité aussi.
Le 23/04/2014 à 14h49
Je me demande dans quelle type de société on vit pour même oser poser la question d’un domaine public payant.
Dans quelques années j’irai à Carrefour ou Leclerc me payer ma dose “d’intelligence”… et encore pas trop parce que ça dépendra de mon salaire.
Le 23/04/2014 à 14h50
Sachant que “la communauté artistique” = les gros producteurs dans leurs pensées.
Aaaah, la fameuse idée de la rente à vie… qui ne rapporte pas à l’auteur…
Merveilleux…
Mais au nom de quel droit, une société s’arrogerait-elle le droit de percevoir à vie une rente sur l’oeuvre d’une tierce personne ???
Le 23/04/2014 à 15h03
Le 23/04/2014 à 15h03
Ce qu’ils oublient de dire, c’est que ces oeuvres seront vendues aux étrangers pour les dettes de l’état, je ne crois pas que l’auteur aurait voulu ça et c’est contre productif pour l’avenir même des citoyens
Le 23/04/2014 à 15h06
Le 23/04/2014 à 15h10
Ils ont voulu déconnecter la France, ils y sont bel et bien arrivés, d’une autre façon que prévu…
Le 23/04/2014 à 15h11
Le 23/04/2014 à 15h12
Le 23/04/2014 à 15h13
" /> " /> " />
Je pensais qu’ils avaient tout osé mais le domaine publique payant " /> " /> " />
C’est Audiard qui avait raison (comme d’hab’ quoi) ça ose tout ces gens là…
Le 23/04/2014 à 15h14
Le 23/04/2014 à 15h15
Le 23/04/2014 à 15h16
Le 23/04/2014 à 15h19
Le 23/04/2014 à 15h20
Le 23/04/2014 à 15h23
Le 23/04/2014 à 15h23
Le 23/04/2014 à 15h24
Le 23/04/2014 à 15h24
Le 24/04/2014 à 11h26
Le 24/04/2014 à 11h35
Beaucoup à lire, permettez-moi d’aller droit à l’essentiel :
Le 24/04/2014 à 12h09
Le 24/04/2014 à 13h52
Le 24/04/2014 à 14h17
Le 24/04/2014 à 19h43
Tim-timmy et TimmyTimmy :
pourriez-vous distinguer vos pseudos et avatars, parce que là vous ne faites que pourrir les commentaires…
edit : à commencer par le plus récent, TimmyTimmy
Le 24/04/2014 à 20h03
Le 24/04/2014 à 21h41
Le 25/04/2014 à 05h44
Le 25/04/2014 à 14h33
Rétablir la culture uniquement aux riches, on y arrivera la conspiration avance… " />
Le 25/04/2014 à 14h41
Bouh…. eh bien, quand on fait imprimer par un éditeur un bouquin format poche, il s’y retrouve largement : j’ai fait faire ainsi plusieurs dizaines d’exemplaire d’un bouquin, où le seul boulot du professionnel est de prendre le fichier du livre, celui de la couverture, de passer le tout à la moulinette et de relier au bout : on arrive tout de même à douze ou treize euros TTC par exemplaire ! Certes, les grandes séries font baisser les coûts, mais tout de même….. et là, il n’y a pas la relecture, la correction, l’ISBN…..
J’ai été arnaqué, ou quoi ?
Le 25/04/2014 à 20h34
HS complet mais avec cette actu “Le domaine public payant, le beurre et l’argent du labeur” suivant presque juste après “Netflix accuse Comcast de vouloir le beurre et l’argent du beurre”, j’aimerais poser la question suivante :
La rédaction a-t’elle tellement de difficultés financières que ses membres en son affamé au point d’en rêver éveillé ??
" />
Le 25/04/2014 à 20h44
Le 25/04/2014 à 21h09
Les oeuvres d’hier avec celles d’ailleurs + les oubliés qui doivent être publiés + les oeuvres orphelines et d’ailleurs (qui gonflent toujours la répartition)
Les oeuvres d’aujourd’hui et d’ailleurs (qui gonflent aussi toujours la répartition)
Les oeuvres de demain et d’ailleurs (qui gonflent encore et toujours la répartition)
La taxation ou redevances, qui va payer tout ça ? Si Encore, on gonflait le salaire des gens, je comprendrais, mais encore une fois, ce n’est pas le cas
Certains créateurs touchent déjà une misère, qu’en sera-t-il demain avec ce gonflage exponentiel d’oeuvres ajoutées avec le temps, je leur souhaite bonne chance (et en plus avec cette redevance sur le domaine public payant)" />
Pratiquer du préférentiel artistique ?" />
Le 25/04/2014 à 23h37
Je suis pour cette taxe sur le domaine public.
Elle pourrait être reversée aux pirates qui ont numérisé l’œuvre, eux…
Le 26/04/2014 à 04h45
Pour le vrai prix d’un livre, j’ai trouvé çà.
les véritables coûts d’un livre
Le 26/04/2014 à 06h44
Le 26/04/2014 à 07h31
Le 26/04/2014 à 07h49
salut
“ah..y-a pas à dire –> une “belle trouvaille” que ce système …“droit d’auteur” !
“…exception culturelle Française…” !!!
“ils ont trouver le filon..d’or” !" />
Le 26/04/2014 à 09h52
C’est comme ça qu’ils cherchent à tuer le NET (et le WEB)
“non, mais allo, quoi …..” Nabilla risque d’être rémunérée, quoi " />
Le 26/04/2014 à 13h11
Hugo Délire
La Sacem n’était pas derrière son dos s’il voulait chanter en public la dernière chanson du moment, il aurait vite fait d’éviter de chanter " />
Le 23/04/2014 à 15h25
Le 23/04/2014 à 15h25
Le 23/04/2014 à 15h27
Le 23/04/2014 à 15h28
Le 23/04/2014 à 15h29
Le 23/04/2014 à 15h32
Le 23/04/2014 à 15h32
« Si le domaine public c’est de la valeur, il n’y a pas de raison qu’il n’y ait pas de partage » insiste Boutleux qui tente de jouer sur la fibre solidaire : alors que la durée des droits a été allongée à 70 ans, soit une durée de vie, « est-il normal qu’une artiste bientôt centenaire comme Gisèle Casadesus, à l’âge où les revenus déclinent, voit finalement exploiter son travail sans qu’il n’y ait aucune rémunération ? »
Ben si elle avait cotisé pour sa retraite elle n’aurait pas besoin de ces “droits” …
Elle a été payé pendant 70 ans … putain … et ça ne suffit pas ?? Elle a pas reussit à mettre un sous de coté ??
Elle est belle la vie d’artiste …
Le 23/04/2014 à 15h33
Le 23/04/2014 à 15h33
Le domaine publique gratuit je le définie moi même, m’voyez.
Le 23/04/2014 à 15h34
Juste une remarque concernant l’exemple donné de l’utilisation de la musique en classe, rapport à l’argument de Kauffman : il me semblait que c’était possible en fait (mais y a peut-être une nuance que j’ai pas comprise) http://www.ac-rouen.fr/exceptions-au-droit-d-auteur-dans-un-cadre-pedagogique-12598.kjsp
(ce qui empêche pas que c’est vraiment à pleurer leur cadre pour les exceptions pédagogiques, c’est au-delà des mots de connerie)
Le 23/04/2014 à 15h35
faut-il prévoir une quelconque taxe
en général la réponse à ce genre de question est oui
Le 23/04/2014 à 15h37
Le 23/04/2014 à 15h40
Le 23/04/2014 à 15h50
Le 23/04/2014 à 15h54
Le 23/04/2014 à 15h57
Le droit de propriété et le droit à la liberté sont sur un même plan pour la bonne raison que l’un ne peut exister sans l’autre. Le droit de propriété a émergé pour diminuer les frictions sociétales relativement au partage de la rareté sur la base de règles simples : premier arrivé, premier servi ou appropriation par la valorisation de son travail, etc.
Les ‘droits’ de propriété intellectuelle (IP, càd sur de l’immatériel/intangible) sont des faux droits parce qu’il trahissent ce principe : les idées ne sont pas rares, et leur dissémination et multiplication sont bénéfiques pour la société (éducation, développement). Les faux droits d’IP ont été créé et accordé illégitimement par la même institution qui a créé les systèmes de licences (métiers régulés, fréquences, etc) avec la seule finalité de contrôler la société par la taxation sous couvert de la protéger.
Le résultat crève les yeux :
1/ les monopoles créés de toute pièce par cette institution sont incapables de s’adapter et subsistent au détriment de la société ;
2/ la société est contrainte d’(et rançonnée pour) obtenir des services couteux et obsolètes auprès d’individus en rente de situation ;
3/ l’institution a toute latitude et motivation pour multiplier ces monopoles qui sont comme des vaches à lait puisque sans aucune concurrence ;
4/ toute tentative d’adaptation de la société civile pour réduire ces monopoles et adapter ces services à ses besoins est brisée par l’institution sous la pression des monopoles qu’elle a créé pour son intérêt exclusif.
Les ‘droits’ d’IP restreignent donc les droits de propriété et de liberté des autres individus : ils sont illégitimes.
Le 23/04/2014 à 14h51
Joyeux… Et si le domaine public devient payant, qui va toucher les droits des oeuvres de Rabelais et de Voltaire, par exemple ? Leurs héritiers ?
Le 23/04/2014 à 14h51
Le 23/04/2014 à 14h51
Merci pour le lien vers les discours de Victor Hugo, c’était vraiment très intéressant. Je fais tourner à mes proches d’ailleurs.
Le 23/04/2014 à 14h52
Le 23/04/2014 à 14h52
Le 23/04/2014 à 14h52
“équilibre entre les besoins du public et les besoins d’assurer aux artistes et aux auteurs une rémunération”
Ils passent leur temps à se définir comme “les artistes”, sous prétexte du “droit d’auteur”.
Un auteur travaille, produit une oeuvre, puis une grosse société lui rachète le droit d’exploiter son oeuvre…
Rien que la notion de transférabilité du droit d’auteur devrait être interdite. On en arriverait pas à ces aberrations usurières contre-nature, contre le bon sens et l’intelligence.
Je crache copieusement sur tous les usuriers qui cherchent à se faire leur beurre sur le travail d’autrui. Vous avez une mentalité à gerber et vous êtes la source même de beaucoup de problèmes dans ce monde.
/spit
Le 23/04/2014 à 14h54
Donc quand on publie un logiciel dans le domaine public, ça veut dire qu’on va pouvoir demander une taxe ? " />
Le 23/04/2014 à 14h54
Le 23/04/2014 à 14h55
Le 23/04/2014 à 14h59
Le 23/04/2014 à 14h59
Le 23/04/2014 à 15h00
Le 23/04/2014 à 15h00
Le 23/04/2014 à 15h01
Je trouve que le plus choquant dans l’histoire, c’est qu’ils osent encore nous sortir l’argument de la défense des artistes…qui ne perçoivent qu’une infime partie de l’argent collectée, et répartie de manière plus que douteuse…
Le 23/04/2014 à 15h01
Le 23/04/2014 à 15h03
Le 23/04/2014 à 16h16
Vouloir faire payer le domaine public ? Quelle honte.
Le 23/04/2014 à 16h21
La propriété, c’est le viol.
Le 23/04/2014 à 16h37
Le 23/04/2014 à 16h43
Le 23/04/2014 à 16h59
Le domaine public vendu comme une carte de soutien à la création artistique vivante.
Les parents trouveront la documentation pour leurs enfants trop cher.
La maison de collectes de redevances ont eux aussi des frais d’entretien de leurs boîtes qui ne cessent de grossir en dossiers d’artistes qui gonflent qui gonflent qui gonflent. (et vont-ils choisir un château en délabrement qui coûte un os en frais d’entretien, oui, mais il faut que le citoyen sauve la culture) " />
Le 23/04/2014 à 17h40
Le 23/04/2014 à 17h53
Le 23/04/2014 à 19h56
Le 23/04/2014 à 20h04
Le 23/04/2014 à 22h41
. Moi qui viens du monde de l’éducation, si on devait payer une dîme pour utiliser les grands auteurs, je ne m’en sortirais pas, les chercheurs non plus !
car il est bien connu que sur ces livres de grands auteurs que les parents payent de leur poche pour les cours, ils ne payent que le papier et l’encre, l’éditeur est bénévole et ne se met rien dans la poche, le libraire non plus… Bref, débat comme toujours interminable et intranchable…
ps: non les gamins n’ont pas encore tous une liseuse à 100 euros ou tablette à 300 pour accéder via guntenberg aux bouquins gratuits à la place de 10 euros :p ..
Le 24/04/2014 à 06h37
faut-il prévoir une quelconque taxe ou rémunération dès lors qu’une œuvre tombe, entre ou s’élève dans le domaine public ?
taxes !! quel savoir faire ! pas besoin d’avoir fait des études supérieures pour en créer de nouvelles
.
“Que fais-tu de beau aujourd’hui ?”
“Je réfléchis à une nouvelle taxe, par exemple sur le domaine public!”
“Bonne idée, il n’y en avait pas encore”
Le 24/04/2014 à 07h08
Le 24/04/2014 à 07h50
On paie bien les places de parking publiques, je vois pas où est le problème " />
Le 24/04/2014 à 10h36
Le 24/04/2014 à 11h10
Le 24/04/2014 à 11h21