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C’est une « urgence absolue » : la France doit héberger les données menacées par Trump

Yapluka

C’est une « urgence absolue » : la France doit héberger les données menacées par Trump

Alors qu’aux États-Unis, les chercheurs et les institutions font face à la suppression de données, la question se pose de leur hébergement en Europe et en France. Mais si les bonnes volontés sont là, dans la pratique, il faudra apporter des moyens importants et pérennes. La réflexion sur des solutions commence.

Le 23 mai à 08h43

Lors d’une audition au Sénat ce mercredi 21 mai sur les « conséquences des attaques contre la science aux États-Unis », la question de l’hébergement des données scientifiques par l’Europe et la France a été soulevée.

Dès le début du second mandat de Donald Trump, les chercheurs et militants écologistes américains ont exprimé leur peur d'une nouvelle suppression de données concernant le climat, stockées par les agences publiques américaines. Ils ont cherché des moyens de les sauver. Mais ce problème touche, de fait, toutes les disciplines scientifiques.

En effet, la paléoclimatologue du CEA Valérie Masson-Delmotte a, par exemple, rappelé « l’arrêt des jeux de données de la NOAA sur le coût des événements extrêmes et des catastrophes climatiques. Ce sont des jeux de données importants pour la recherche, les assureurs, les agences gouvernementales ».

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Commentaires (22)

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C'est peut etre le matin pour écouter RATM et entendre un gros "WAKE UP!"
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Ah oui, je connais les paroles !

WAKEP UP !
dsfghfhj,ghjdfghfgdfhjdhfj
MAKE UP !
ghjfgbgfbfbsvergergbgf
SHAKE UP !
jdgkkjtgnjddndhndhnghn
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Mais non, ça c'est Chow Mein de Syndrome of a Down
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Presque :)
Chop Suey de System Of A Down
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Merde, va-t-on finir par découvrir qu'on a en France des hébergeurs SecNumCloud ?
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c'est quand même hallucinant je trouve alors qu'on à tout ce qu'il faut ici... vive la corruption... heuuu le lobbying pardon
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J'irai pas jusqu'aux accusation de corruption. La méconnaissance, voire ignorance, des DSI et leurs œillères en matière de choix est déjà suffisante.

Combien de fois ai-je entendu "oui mais on a des besoins spécifiques et OVH y répondront pas". Tout ça pour trois VM de brin.
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j'ai tout autant confiance en OVH qu'en Scaleway pour faire le taf, mais c'est complètement ignoré, franchement c'est la honte, pour une fois que nous avons le produit on ne l'utilise même pas
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En attendant que bobfish Europe se réveille dans quelques années (temps moyen constaté au doigt mouillé pour les autre menaces numériques), ne peut on pas se mobiliser en tant que citoyens autour d'un projet de stockage redondant et distribué mondial?

Je me souvient de folding at home qui avait cette dimention et qui fonctionnait bien.

On peut aussi peut être partir sur l'utilisation du protocole torrent

L'idée serait de mettre à disposition quelques Gio sur nos NAS ou freebox
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Je pense que c'est pas juste un problème de stockage, ça comprend probablement aussi le "requêtage".

C'est donc plutôt une base de donnée spécifique au domaine de la recherche dont ils ont besoin, et non un stockage froid.

600To de stockage froid, on est très très loin des 17+2 millions d'euros évoqués.

En Scaleway Glacier, on arrive à 150k€ pour 10ans de stockage.
En Scaleway Multi AZ, on arrive à 1 millions d'euro pour 10 ans de stockage.
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En effet, mon propos est de s'attaquer à la sécurisation et à la réplication en premier lieu pour éviterbla disparition car c'est la menace à très court terme.

Une fois les jeux de données sécurisés, il est néenmoins possible d'imaginer une base de donnée mondiale répartie.

Je ne dit pas que c'est facile mais ce serait un défit intéressant à relever.
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Très bonne chose, il va falloir que l'Europe et la France deviennent autonomes, en matière de données, et logiciels informatiques.
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Mettre tous ses œufs sans le même panier, toussa... Faudra plus qu'un seul miroir pour sauver tout ça...
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Trump n'a toujours pas compris ce qu'était le soft power.

Mais tant mieux pour nous: le problème n'était pas forcément la "corruption" mais plutôt la solution de facilité. Quand tout est pris en charge par un allié de longue date et dans lequel on a confiance, pourquoi s'inquiéter ?

Le problème c'est que la confiance si elle met très longtemps à s’acquérir, elle peut disparaitre très rapidement et pour très longtemps. Trump qui ne base ses "relations" que sur la force et la peur ne peut pas le comprendre.

Bref. Une énorme opportunité pour l'Europe.
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Et mettre l’ONU dans la boucle ?

Avec une agence internationale qui s’occupe de ça pour l’ensemble des pays du monde !
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Qui dit l'ONU, dit les USA.... Pas sûr que ce soit très souhaitable désormais.
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Qui dit l'ONU, dit les USA....
Ça fait longtemps que l'ONU est surtout gangrénée par les dictatures qui peuvent bloquer toute résolution contre leurs génocides (en particulier quand elles sont au conseil de sécurité). Que, par exemple, la Russie puisse voter sur des résolutions concernant sa guerre en Ukraine est ridicule (même si l'axe rouge brun merdeux lui permet de bénéficier de la voix de la Chine).
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Et de la voix des USA, qui complètent désormais l'axe totalitaire.
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Ah oui, maintenant, c'est clair qu'avec la bande de sous-doués aux commandes, il vaudrait mieux envoyer les USA se faire voir sur un max de sujets dès qu'on le peut sans trop de désagréments.

Dans tous les cas, s'agissant de données critiques, toute instance internationale où les lobbys sont en concurrence est hors jeu.
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Il vaudrait mieux que les données soient hébergées dans de multiples pays pour créer de la redondance... la France est sur une trajectoire pas très dissimilaire à celle des USA avec également des attaques sur le secteur académique prétextant tantôt le wokisme, tantôt l'islamo-fascisme, ce qui n'est pas rassurant, et puis ... dans deux ans le RN sera vraisemblablement encore plus au pouvoir au pouvoir que maintenant...
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C'est l'occasion de plusieurs choses :
* De se rendre compte de l'importance de nos dépendances aux États-Unis, en nombre, volume et répartition
* De saisir l'occasion pour, au-delà de l'urgence à rapatrier les données, prévoir un stockage futur qui ne dépende plus autant d'eux
* De saisir l'occasion du chantier immense de la production des données qui vient aussi majoritairement des États-Unis et inviter à une co-opération (Qui a dit "Europe" ? Qui a dit "ONU" ?) internationale d'ampleur afin de répartir la charger du travail et à l'avenir minimiser les pertes voire tenter de les éviter.

Cela signifie travailler fort sur nos institutions européennes & internationales afin d'éviter toute prise d'otage par quiconque et permettre une génération, une transmission & une mémoire infalsifiable de la connaissance.

L'urgence matérielle est souvent distincte de son avenir dans les méthodes et moyens, mais peut initier une continuité dans la volonté et les idées.
Le souhaite-t-on ?
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Tu peux aussi faire la même avec la Chine, Taiwan et les pétro monarchies. Avec des dépendances bien plus importantes (on peut survivre avec des outils info temporairement dégradés, i.e. une solution de secours à la va vite basée sur du libre, on peut difficilement survivre si on nous coupe la supply chain de terres rares ou de pétrole et de gaz) et une volonté de nuire avérée et surtout bien plus facile à implémenter.

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