Une école privée d’ingénieurs ouvre une voie de recrutement féminine
50/600

Alors que la part de femmes décroît dans les filières françaises de sciences, technologies, ingénierie et mathématiques, l'EPF engineering school ouvre une filière de recrutement 100 % féminine.
Le 21 janvier à 14h12
2 min
Société numérique
Société
La part de femmes dans les filières mathématiques et scientifiques continue de décroître en France : à la rentrée 2024, elles ne représentaient que 16 % des admis contre 21 % en 2023.
En France, malgré les dispositifs mis en place pour tenter de les attirer, la proportion de femmes diplômées dans les sciences, technologies, ingénierie et mathématiques a baissé de 6 % entre 2013 et 2020 alors qu’elle augmentait de 19 % dans le reste de l’Europe.
Pour tenter de pallier le problème, l’EPF Engineering School vient d’obtenir l’accord du ministère de l’Enseignement supérieur pour ouvrir sur Parcoursup 50 places supplémentaires à ses 600 places ouvertes sur concours.
Ces 50 places seront attribuées selon un recrutement distinct, réservé à de futures bachelières (qui ont jusqu’au 13 mars pour soumettre leur candidature pour rejoindre l’un des quatre campus, à Paris-Cachan, Troyes, Montpellier ou Saint-Nazaire).
Mission historique
Juridiquement, des universités ou de grandes écoles publiques ne pourraient pas mettre en place de telles mesures, rappelle Le Monde.
Mais l’EPF (anciennement École polytechnique féminine) engineering school, gérée depuis 1991 par une fondation reconnue d’utilité publique dédiée à la formation des femmes dans le domaine scientifique et technique, bénéficie d’une « protection constitutionnelle » dû à son historique, explique son directeur général Emmanuel Duflos au quotidien.
Créée en 1925 par Marie-Louise Paris, l’École polytechnique féminine avait déjà permis d’ouvrir ce champ d’étude à une plus grande diversité, alors que la quasi-totalité des écoles d’ingénieurs françaises restaient réservées aux garçons.
Devenue mixte en 1994, ses équipes pensaient que « le chemin était acquis pour atteindre la parité ».
Loin s’en faut : les écoles d’ingénieurs n’accueillent actuellement que 29 % des filles. L’EPF en compte de son côté 33 %, contre 40 % en 2011.
Elle se fixe un objectif de parité à 2028.
Une école privée d’ingénieurs ouvre une voie de recrutement féminine
-
Mission historique
Commentaires (48)
Abonnez-vous pour prendre part au débat
Déjà abonné ? Se connecter
Cet article est en accès libre, mais il est le fruit du travail d'une rédaction qui ne travaille que pour ses lecteurs, sur un média sans pub et sans tracker. Soutenez le journalisme tech de qualité en vous abonnant.
Accédez en illimité aux articles
Profitez d’un média expert et unique
Intégrez la communauté et prenez part aux débats
Partagez des articles premium à vos contacts
Abonnez-vousModifié le 21/01/2025 à 14h53
Le 21/01/2025 à 15h04
Ouvrir une voie d'accès exclusivement féminine, est-ce que ça ne revient pas à accueillir celles qui postulent mais n'ont pas été acceptées lors du recrutement standard ?
Si j'en crois l'article du monde, ce n'est pas juste la voie d'accès qui est exclusivement féminine, mais tout le parcours de formation.
Le 21/01/2025 à 15h11
J'ai mal à ses épaules
Le 21/01/2025 à 15h25
Le 21/01/2025 à 16h25
Ce qu'il faut, c'est que en amont, il y ait plus de filles qui choisissent les options maths et NSI. Mais là, je n'ai pas la recette miracle.
Modifié le 21/01/2025 à 16h45
Le 21/01/2025 à 17h14
Comment expliquer qu'il est tombé à 33 % en 30 ans ?
S'il y a bien une école qui a une légitimité sur le sujet des femmes ingénieures, c'est celle-ci.
Le 21/01/2025 à 16h44
Le 21/01/2025 à 16h51
Le 21/01/2025 à 16h57
Donc oui, à mon avis et d'après mon expérience, une filière féminine va inciter les femmes à poursuivre les études dans ces filières et permettre une meilleure retenue de celles qui s'y seraient tentées.
Le 21/01/2025 à 17h58
Toutes les femmes stagiaires que j'ai pu accueillir dans mes différentes boîtes ont quittées le secteur rapidement.
Elles étaient pour la très grande majorité très performante, le problème vient de l'ambiance et le fait qu'elle soient en petite minorité et donc très exposées.
Une école spécifique aux femmes ne me paraît pas forcément régler le problème.
Le 21/01/2025 à 19h03
Et en 94, la mysogenie et le sexisme n'atait pas plus bas que maintenant, si je ne me trompe.
Donc refléchir sur d'autres causes ne semble pas incongru.
Une fillière 100% féminine, j'applaudi. Cependant je pense que l'on soigne un symptome et non la maladie.
(Education des très jeunes enfants et ça, ça depend pour beaucoup des parents...)
Le 22/01/2025 à 10h00
Alors peut-être une vision plus réaliste de conditions de travail qui ne font plus vraiment rêver (open-spaces dignes de call-center généralisés...) dignes d'OS ayant le cerveau pour outil, avec un niveau de vie qui ne fait plus rêver: En BAC+5, le rapport études/prix n'est plus vraiment le meilleur... et l'industrie en gros employeur régresse chez nous. Ou alors il faut traverser l'Atlantique...
Paradoxalement, sur les chantiers, qu'est-ce que l'on voit par contre comme femmes dans l'encadrement désormais. Et pas vraiment masculin, historiquement, comme métier.
Peut-être aussi l'évolution de la population... et ces filles plus ou moins sous cloche et voilées que chacun peut voir se multiplier: Clairement pas des familles qui vont les pousser vers les études et plus encore les sciences. Réfléchir (en musclant son cerveau), c'est commencer à désobéir (à son futur mari, même pas toujours choisi). Ca va certainement faire polémique, mais la démographie décide de beaucoup de choses dans une société. cf fig2:
https://www.ined.fr/fichier/s_rubrique/29430/population.et.societes.568.2019.fecondite.immigrees.fr.pdf
Le 22/01/2025 à 10h21
Le 22/01/2025 à 09h14
Et en plus les math, c'est plutôt une matière ou d'entrée on dit: "ah c'est pas pour moi, je comprends rien", et ou aimer les math est vraiment un truc de geek boutonneux...
Avec tout cela, pas étonnant qu'il y ait peu de fille qui entrent dans des écoles d'ingé...
Le jour où nos politiques sauront faire des maths, et auront des math dans leur cursus, on sera peut-être mieux loti...
Modifié le 22/01/2025 à 09h36
Le 22/01/2025 à 09h39
En effet il y a aussi tout un travail à faire de ce côté là, notamment sur les profs qui dirigent plus facilement les filles vers des filières littéraires même si + intéressées par les sciences.
Mais si la misogynie c'est une grosse part. Quand je dis "d'après mon expérience" c'est que j'en ai vu des filles s'empêcher ses filières ou les quitter à cause de ça, je dis pas ça en l'air.
Le 22/01/2025 à 09h46
Et puis, c'est donner beaucoup d'influence aux profs dans le choix des "spé" !
Le 22/01/2025 à 10h22
Quand je dis profs c'est aussi le reste du personnel scolaire.
Mais oui les profs ont beaucoup d'influence sur les enfants. Quand tu te fais saquer pour rien ou qu'on te répète que tu es bon à rien tu en viens à détester une matière. Quand un prof va conseiller les parents ils vont souvent l'écouter également.
Le 22/01/2025 à 10h03
Le 23/01/2025 à 11h46
Enfin, l'époque prône l'équité partout, ce qui est un non sens à mes yeux. La démarche réduit le faisceau uniquement dans les domaines où la part féminine est déficitaire, pas au niveau global, ce qui rend la démarche à minima hypocrite, voire perverse.
Mais force est de constater la complaisance du discours général qui s'enfonce de plus en plus dans le paradoxe de Tocqueville.
Le 21/01/2025 à 19h16
Modifié le 22/01/2025 à 00h08
Rien n’empêche un homme de postuler dans n'importe quelle école.
Il y a simplement un cadre dédié aux femmes, en plus dans le secteur de l'enseignement.
Il ne faut pas confondre avec le milieu professionnel.
Le 22/01/2025 à 09h13
Le 22/01/2025 à 10h01
Le 22/01/2025 à 10h26
1 partout balle au centre
Le 22/01/2025 à 11h34
Le 25/01/2025 à 13h17
Le 25/01/2025 à 13h41
N'ayant pas accès au Grand Robert, j'ai du mal à savoir ce qui ferait que son affirmation est valable.
Le 25/01/2025 à 16h21
Le 25/01/2025 à 18h03
Le 22/01/2025 à 10h11
Le 22/01/2025 à 10h53
Ou alors carrément une promotion du directeur "parce que c'est une femme" et écris par mail et envoyé à tout le monde, et ça démoralise la personne car on la reconnais par le fait que c'est une femme et non une informaticienne.
Le principe ici est d'avoir un cadre serein qui permet à tout le monde d'apprendre dans les mêmes conditions, les hommes ne subissent que très peu les agressions de genre ou sexistes, au contraire des femmes.
Puis ça n'empêche pas une femme d'aller dans une autre école si elle est à l'aise avec les hommes, rien n'est exclusif ici, chacun est libre.
Pour toutes ces raisons, je vois pas de problème d'agression de genre ou sexiste des femmes vers les hommes dans les professions féminisées, s'il y a des problèmes ça serai dans l'autre sens à mon humble avis, donc je vois pas en quoi les hommes devrait être dans un cadre plus sécurisant qu'actuellement (je dirait même que les hommes sont trop en sécurité, c'est même d'après moi le problème).
Disclamer :
Je parle ici de généralité et d'opinion.
Forcément que mon raisonnement a des limites.
Le 23/01/2025 à 09h15
Il y a tjrs une question sur le pourquoi (je suis d'accord, à tord) comme son orientation sexuelle, voir sa possible perversité....
PS : Une main au fesse non consenti (je parle d'un acte volontaire) c'est une agessesion et c'est punissable par la loi indépendement du reglement interieur de l'entreprise. (après porter plainte pour une main au fesse, malheureusement bien que toute plainte est censé être enregister et instruite la justice actuelle n'a pas les moyens (ou la volonté sauf coup d'éclat) d'aller bcp plus loin...
Après le regard, je reste neutre car c'est très circonstancielle. On peu aprécier une belle plasitque (homme ou femme) sans forcement être concupiscent.
Et même là, c'est compliquer car le 1er élément de séduction (également homme ou femme) c'est le regard.
Pour le sourire c'est un peu équivalent.
Le 28/01/2025 à 22h27
Modifié le 22/01/2025 à 10h54
Et ce n'est pas forcément aussi positif qu'on peut le croire. Ca peut encourager certaines femmes dans la filière tout en les surprotégeant, et si le milieu du travail se révèle effectivement peu accueillant, elles seront les premières à quitter la filière en n'ayant pas été préparées durant leurs études.
Mais en réalité j'ai du mal à croire que ça encourage réellement les femmes à se lancer, si tu ne veux pas y aller par peur d'être confronté à la misogynie durant toute ta carrière, tu ne vas pas changer d'avis juste parce que tu auras la paix durant quelques années d'études.
Au final, j'ai l'impression qu'on ne fait que faciliter l'accès aux femmes qui auraient voulu y aller dans tous les cas (donc très clairement de la discrimination "positive"), dans l'espoir de petit à petit augmenter la proportion de femmes dans le métier, pour petit à petit réduire la misogynie. Mais à si petite échelle c'est comme vider un lac à la petite cuillère.
Modifié le 22/01/2025 à 11h44
Disons, qu'on est certainement dans la définition littéral de discrimination, mais ici il n'y a aucun quota, les hommes trouverons toujours formations dans les mêmes conditions que les femmes et dans les mêmes condition d'apprentissage.
Donc je me questionne.
EDIT :
Définition larousse de discrimination :
"Fait de distinguer et de traiter différemment quelqu'un ou un groupe par rapport au reste de la collectivité ou par rapport à une autre personne"
Il y a en effet une distinction, mais on traite pas différemment les deux groupes d'après moi.
Modifié le 22/01/2025 à 12h34
Modifié le 22/01/2025 à 12h46
Définition de Quota :
"Pourcentage, contingent, nombre déterminé"
Il est vrai que j'ai une autre définition en tête,
comme une limite à ne pas dépasser, quelque chose d'exclusif avant ou après ce nombre la. (hors, ça n'est pas le cas ici)
C'est un peu différent.
Pour le reste on est pas d'accords mais j'ai bien tes arguments ;)
Merci pour la discussion.
Le 22/01/2025 à 13h55
Ce n'est pas un débat, je n'ai pas argumenté, je m'en cogne qu'il y ait des places réservées aux femmes, que ce soit un quota ou de la discrimination positive, mais ça m'énerve quand les gens disent n'imp.
Le fait est qu'il y a 50 places sur 650 réservées aux femmes, donc il y a un quota de 50 femmes, et de fait, c'est de la discrimination positive. Ce n'est ni une opinion, ni un jugement de valeur, juste un fait.
Ne pas vouloir voir associés des termes qu'on n'aime pas avec des actions qu'on cautionne ne nous donne pas le droit de nier cette association.
Bref, sur ce, bonne journée.
Modifié le 22/01/2025 à 17h08
Je cherche pas à refaire les définitions, je cherche justement des faits, des arguments, des définitions et après les opinions.
Pour le moment les seuls faits que j'ai mis sur la table c'était uniquement les définitions ( et un témoignage ce qui est le niveau -1 des sciences), et j'ai accepté de revenir sur ce que j'ai dis avant en conséquence de cause, je cherche justement à comprendre et à être confronté aux faits et aux arguments.
Vu ta réaction, je suis allé me renseigner sur les notions de sociologie et quelques wiki sur le sujet de la discrimination positive,
De ce que je lis t'as tout à fait raison : c'est de la discrimination positive, et comme tu le disait aussi, notamment parce que c'est un quota, et que en effet c'est pas forcément bien ou mal. j'étais pas au fait. et rien que wikipedia me débunk (bon je vois qu'il y a débat, mais c'est pas le consensus).
Mes excuses si j'ai été "péremptoire" et merci pour m'avoir permis d'approfondir le sujet.
j'étais agrippé à une croyance.
Modifié le 23/01/2025 à 00h14
Je suis un homme, en presque 15 ans, je n'ai été "sollicité" que deux fois à des jury : soit je suis un mauvais chercheur, soit on commence à créer une distorsion exagérée. Je viens de passer hors classe, donc, ma carrière semble se dérouler plutôt pas trop mal, et j'ai mon HDR depuis un moment, avant la quarantaine (dans mon domaine, c'est pas trop mal).
A titre personnel ces "critères de genre" entrainent aussi d'autres conséquences. Ce qui est moins "fair play", c'est que le nombre d'invitations en jury conditionne l'obtention de certaines primes, qui deviennent par conséquent difficiles à obtenir pour les hommes. Il y a donc une forme de ségrégation positive, alors que les hommes "jeunes" sont pour l'égalité de traitement H/F en général, mais ils font quand même les frais d'un favoritisme de genre. Bref, c'est une façon de maintenir un climat malsain entre H et F en inversant certaines inégalités. Mais bon, au moins, quand on me demande de participer à un jury ou être rapporteur, j'ai l'avantage de ne pas avoir à me demander si c'est "parce que j'ai une paire de baloches ou parce que je suis compétent pour ce sujet de thèse ?" ...
Le 23/01/2025 à 14h50
Aussi accessible dans le dernier tiers de
Le 24/01/2025 à 09h53
Sur quelles primes ça a un impact ? Une fois encore, c'est aussi pour redresser un biais structurel (à qualification égale, les femmes gagnent moins que les hommes).
Modifié le 24/01/2025 à 11h23
Les participations à des jurys sont un des critères d'évaluation du dossier des enseignants-chercheurs…
Pour les enseignants-chercheurs, la grille d'avancement par l'ancienneté assure une égalité de salaire stricte.
Le 25/01/2025 à 22h14
Quel poids ça a ? (je suis preneur s'il y a un document officiel du CNU). Ça n'a en tout cas pas trop l'air de piper les dés :
Modifié le 29/01/2025 à 15h00
Le 29/01/2025 à 14h51
Je te parle de qualifications égales, tu me parles de job égal ce qui est différent, même si dans le 2ème cas, même dans la FP ce n'est pas totalement égal.