L’ONU a consacré le 8 mars 2023 à l’inclusion des femmes et des filles dans l’industrie et dans les mondes numériques. Tour d’horizon de différents enjeux que posent les inégalités de genre dans nos mondes technologiques.
Ce 8 mars 2023 est un jour particulier : l’ONU a consacré cette journée internationale de sensibilisation aux droits des femmes aux questions numériques. Intitulée « Pour un monde digital (sic) inclusif : innovation et technologies pour l’égalité des sexes », la journée doit notamment servir à explorer « l’impact de l’écart entre les sexes dans le numérique sur l’élargissement des inégalités économiques et sociales » ainsi qu’à promouvoir les droits des femmes et des filles dans les espaces numériques.
Car à l’échelle mondiale, les femmes n’occupent que deux emplois sur dix dans les sciences, l’ingénierie et les entreprises de l’information et de la communication, selon les chiffres du rapport Gros plan sur l’égalité des sexes 2022 de l’ONU Femmes. Dans les vingt plus grandes entreprises technologiques, elles ne dépassent pas 33 % de la main d’œuvre et n’occupent qu’un poste de direction sur quatre. En France, en 2023, seulement un expert du numérique sur cinq est une femme, selon le ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche.
Une problématique économique et sociale
Or l’exclusion de la moitié de l’humanité est un problème économique. Selon le rapport de l’ONU, elle s’est traduite par une réduction de 1 000 milliards de dollars du produit intérieur brut des pays à revenu faible et intermédiaire au cours des dix dernières années. Par ailleurs, nous rappelions dans un précédent article que leur faible nombre dans les filières scientifiques et techniques participaient aux problèmes de recrutement de l’industrie.
C’est aussi un problème social et sociétal. À l’échelle du globe, en 2020, 62 % des hommes avaient accès à internet contre 57 % des femmes, selon une étude de l’Union internationale des Télécommunications. Selon l’UNESCO, elles avaient aussi 25 % de chances en moins que les hommes de savoir exploiter les technologies numériques pour des usages simples la même année – des différences qui peuvent au moins en partie s’expliquer par le moindre accès des femmes à la lecture dans le monde.
En revanche, elles sont, comme les autres minorités, sujettes à des cyberviolences sans commune mesure à celles vécues par les hommes. Que l’on parle de menaces, de harcèlement, de doxxing – le fait de publier les informations privées d’une personne dans un but malveillant –, ou encore de contrôles sur leurs comptes numériques, notamment dans le cadre de violences conjugales, les femmes courent 27 fois plus de risque que les hommes de subir une forme de cyberviolence à un moment de leur vie, selon un rapport du Lobby européen des femmes.
Déséquilibre et volonté d’universalisme
Mais prenons les choses par étapes. Dans son essai Les Oubliées du numérique, l’informaticienne Isabelle Collet décrit comment, au tournant des années 80, alors que l’informatique devient synonyme de gains financiers et statutaires, les hommes arrivent en masse dans le secteur et repoussent les femmes dans l’ombre.
Le déséquilibre ne serait pas un problème en soi s’il ne se traduisait par des effets de boy’s club (une dynamique qui consiste à s’entraider spécifiquement entre hommes, donc, de fait, à exclure les femmes). Par ailleurs, si le secteur ne se targuait pas de créer autant de produits et d’applications à portée universelle (.pdf), sans prendre la peine de consulter la moitié de l’humanité.
Au lancement de Siri, en 2011, par exemple, des associations s’étonnent de la gestion des priorités des développeurs d’Apple : le service est capable d’indiquer où trouver des prostituées ou du viagra, mais pas d’orienter l’utilisateur ou l’utilisatrice vers un centre d’avortement.
Trois ans plus tard, rebelote avec le Health kit : le service permet à l’usager de mesurer des éléments aussi divers que son alcoolémie, le nombre d’utilisations quotidiennes d’un inhalateur ou la consommation de sel. En revanche, personne sur la chaîne de production ne semblait avoir envisagé que la moitié de l’humanité vivait chaque mois un phénomène dont il pouvait être utile de suivre les évolutions. Bref, aucune option n’était disponible pour le suivi des menstruations.
Violences sexistes et sexuelles dans l’industrie
Si ces anecdotes peuvent presque prêter à sourire, elles témoignent des immenses angles morts dont souffre l’industrie. Elles sont aussi le versant « utilisateur » de problématiques profondes présentes du côté des constructeurs. Or, comme dans le reste de la société, les années 2010 ont été l’occasion d’une prise de conscience.
L’affaire qui a opposé Ellen Pao à son employeur et cabinet de capital-risque Kleiner Perkins en 2015, a participé à jeter la lumière sur le caractère systémique des discriminations présentes dans l’industrie, au sein des entreprises tech elles-mêmes comme chez leurs financeurs. Si Pao a perdu, la médiatisation de son cas a compté, de même que l’amoncellement des scandales qui a suivi.
Citons par exemple Susan Fowler qui, dans un billet de blog, racontait la série d’humiliations et d’hostilités qu’elle rencontre chez Uber. Au gré des rebondissements, cette prise de parole publique participera à forcer la démission du PDG et fondateur de l’entreprise, Travis Kalanick.
Ou Ifeoma Ozoma, qui a opté pour une plainte contre son employeur Pinterest pour les traitements sexistes et racistes qu’elle y subissait, une épopée juridique qui s’est soldée par le passage du « Silenced No More » Act, une loi qui permet de briser les clauses de confidentialité imposée par les géants de la tech lorsqu’il s’agit de dénoncer des discriminations.
Impossible de faire une liste exhaustive, tant les affaires sont nombreuses. Et que ce soit dans ses écoles, ses start-ups ou ses entreprises bien implantées, la France n’est pas épargnée.
Le 6 mars, encore, le réseau d’expertes du numérique DuchessFrance a publié un témoignage de développeuse aux prises avec le phénomène du plafond de verre (l'expression désigne l’impossibilité d’atteindre les niveaux supérieurs d’une structure hiérarchique pour certains groupes de personnes, par exemple les femmes, indépendamment de leurs compétences).
Exclusion dans les usages
Or, ce type de problématiques ne concerne pas seulement l’industrie, mais aussi les communautés et les sous-cultures qui se développent grâce à ses outils. Plusieurs affaires de viol, visant notamment les youtubeurs Norman Thavaud (« Norman fait des vidéos ») et Léo Grasset (« DirtyBiology ») ont secoué le monde des vidéastes. Côté TikTok, une série de jeunes filles témoignent auprès du Huffington Post du harcèlement qu’elles subissent d’un influenceur « vérifié » par la plateforme.
Fautes d’outils de modération suffisamment efficaces, il est facile pour des influenceurs reconnus d'aborder et d'impressionner des plus jeunes, notamment des mineures. Plus largement, on l’a dit, les filles et les femmes encourent plus de risques en ligne, que ce soit parce qu’elles sont poursuivies par des compagnons, ex ou inconnus violents, ou parce qu’elles se retrouvent visées par des publications non consenties d’images à caractère sexuel (réelles ou créées par photomontage ou deepfakes). Ou parce qu'elles s’expriment.
Car ces violences visent à faire taire et y réussissent parfois : une étude d’Amnesty International démontrait en 2017 que suite aux cyberviolences, trois victimes sur quatre changeaient leur manière d'utiliser les réseaux sociaux et une sur trois cessait de publier. Les femmes politiques, comme la plupart de celles exerçant des métiers relativement publics (artistes, journalistes, activistes, etc) étant visées par des agressions particulièrement violentes en ligne, un groupe de députées EELV a créé début février le compte Instagram balancetonintimidation, pour sensibiliser et se soutenir les unes les autres.
En octobre 2022, ce sont des streameuses Twitch qui se sont émues publiquement du traitement qu’elles subissaient et du manque d’outils mis à leur disposition pour éloigner les agresseurs. Lassés de se sentir démunis, des groupes d’utilisateurs et d’utilisatrices prennent souvent sur eux de se créer des outils ou des communautés de modération – cet épisode a par exemple conduit à la création du bot Place de la paix, pensé pour aider à modérer les discours dans les chats de la plateforme.
La tech comme outil de visibilisation…
Pourtant, la tech, le numérique, les mondes connectés ne sont pas (loin de là !) que synonymes d’inégalités. Une des opportunités les plus flagrantes qu’apporte cet univers, à l’heure du big data et de la multiplication des outils de traitement de données, est celui de la visibilisation et de la meilleure compréhension des besoins des filles et des femmes.
Dans Data Feminism et dans leur travail au long cours, les chercheuses Lauren F. Klein et Catherine d’Ignazio se penchent sur les écarts de genre – et les écarts de groupe sociaux au sens large – présents dans les données numériques. Elles montrent en quoi une approche consciente de ces enjeux permet de construire des outils plus inclusifs, plus à même de répondre aux besoins de toutes sortes de segments de la population.
Avec un projet comme Data against Feminicide (des données contre les féminicides), D’Ignazio participe par exemple à utiliser la force du numérique pour cartographier avec une précision inédite l’ampleur des assassinats de femmes dans les pays d’Amérique latine, donc à créer des outils plus efficaces pour lutter contre le phénomène.
… voire d'autonomisation
Paradoxalement, une bonne partie des outils qui servent à agresser les femmes en ligne leur servent aussi à s’organiser, se soutenir, voire à échanger des compétences.
Sur Wikipédia, les contributeurs sont très majoritairement masculins et occidentaux… et les biographies publiées aussi. En visant à renverser le manque de représentation, des associations comme Les sans pagEs ou Noircir Wikipédia, participent à mettre dans les mains de leurs bénévoles des outils numériques qu’ils et elles n’auraient peut-être pas osé utiliser autrement.
Sur les réseaux, on ne compte plus les cercles et les associations qui se montent : Women in Games ou Afrogameuses dans le jeu vidéo, les Mineuses pour le monde des crypto, Stream’Her pour les streameuses, et ainsi de suite.
Même dans l’industrie, des cercles se créent, comme Digital Ladies & allies, Femmes @ Numerique, Women in Cybersecurity et énormément d’autres. La plupart mêlent formations, networking et actions de sensibilisation, un domaine d’autant plus important que les carrières dans le numérique, secteur rémunérateur, pourraient participer à réduire les écarts salariaux si les femmes les rejoignaient en plus grand nombre.
Des solutions nécessairement composites
Mais si l’on souhaite, comme l’ONU, contrebalancer ce vaste déséquilibre, les solutions devront venir de multiples directions à la fois. Il s’agit par exemple de former toujours plus de filles, de femmes et de personnes issues des minorités au numérique, comme le propose Ada Tech School, simplon.co et toute une série de formations qui permettent aussi la reconversion vers le numérique.
Il s’agit aussi de former les mondes numériques aux enjeux d’inégalité, à ce qui crée les déséquilibres, à ce qui les maintient (le financement déséquilibré des start-ups, pour n’en nommer qu’un seul) et aux outils qui permettent de renverser la tendance. Développeuse et co-fondatrice de la newsletter Women on Rails, Juliette Audema a par exemple publié un thread plein de ressources sur le sexisme et les violences sexuelles dans la tech et la captation d’une courte formation qu’elle a elle-même dispensé sur le sujet.
Ces questions sont importantes, car les problématiques récurrentes des dernières années – cyberviolence et modération, surveillance, invasions de la vie privée, etc – trouvent certaines de leurs conséquences les plus fortes dans le quotidien de celles et ceux qui subissent des discriminations. À l’heure du recul du droit à l’avortement, par exemple, les géants numériques collecteurs de données utilisateurs finissent par faciliter la poursuite de celles qui souhaiteraient mettre fin à une grossesse.
C’est essentiel, aussi, pour savoir repérer et réagir lorsque des systèmes algorithmiques encodent des inégalités jusque dans la promotion des offres d’emplois ou la lutte contre la fraude aux allocations sociales. Ou pour comprendre plus largement ce qui joue quand, en ligne, on parle de protéger la liberté d’expression.
Commentaires (95)
#1
Le principe des “une journée pour X” m’étonnera toujours. On peut toujours en faire, mais je pense pas que ca fasse avancer le schimili … Le schmilblik.
Et que l’on me dise pas, “dans ce cas on met une semaine ou plus”: on en est à la combien de COP déjà ?
#1.1
En parler fait toujours avancer les choses, et il est peu de problèmes qui admettent une unique solution. Généralement c’est plein de petites avancées qui font bouger les lignes. Donc est ce que c’est utile d’en parler une journée oui, est ce que c’est suffisant, non :)
Je pense qu’une fois un pb d’injustice connu, quel que soit l’avis de la personne dessus, tout le monde finit par modifier légèrement ses habitudes et c’est là que les choses peuvent bouger un peu.
#2
Plutôt que de promouvoir l’inclusion des femmes par la victimisation et les quotas dans des articles confus. Ne serait il pas plus intéressant de mettre en avant les femmes qui font cette industrie par des portraits ou des interviews qui mettent en valeur ce qu’elles ont accompli?
PS : Bravo la modération…
#2.1
Il t’en prie. On l’a dit et répété à de multiples reprises : on laisse passer les idées, à condition qu’elles soient exprimées avec respect. Ton commentaire était-il respectueux ? Il ne l’était absolument pas.
#3
Je n’ai pas encore lu l’article dans son intégralité, mais rappeler l’existence de ces discriminations régulièrement me parait plutôt sain.
Merci à Mathilde Saliou qui a probablement dû s’attendre à certains commentaires peu nuancés.
Ces mises en lumière de situations inéquitables peuvent être inconfortables (quelle remise en question ne l’est pas ?), mais au final souhaitables, selon moi.
#3.1
Rappeler ? peut être mais ceux qui ne veulent pas voir, ne verront pas.
Je serais plus de l’avis de FRworld. Témoignage: portrait de scientifiques etc, pour montrer que oui même si elles n’ont pas eu de prix (pour cause vraisemblablement de sexisme) il y a eu des femmes scientifiques célèbre.
Après cela dépends aussi du but recherché.
Personnellement je chercherais plus à monter à une petite fille qu’elle peut réussir et être heureuse dans la tech / numérique qu’autre chose.
L’article de Mathilde est peut être plus pour ouvrir les yeux aux cons. Mais là si on se base sur l’exemple du climat c’est pas gagné.
#4
Une fois de plus, la confusion est totale entre le numérique, fait global social dans lequel les femmes n’ont pas moins de peine à trouver leur place et le monde des techniques et de l’informatique où persistent de graves discriminations.
#5
Titre/sous-titre : déjà un problème. L’inclusion ce n’est pas la non-exclusion, lutter contre l’exclusion ne va pas forcément provoquer de l’inclusion si ce qui était exclu était en quantité négligeable, surprise, on verra bien.
Je l’ai déjà dit ailleurs mais il me semble que dans des pays bien moins “progressistes”, le numérique est à parité quasi parfaite, peut-être avec une majorité de femmes même (quantitativement, pas forcément en montant dans la hiérarchie). Ce qui pose plein de questions difficiles sur les “progrès” en question, sur qui est exclu ou inclus, qu’est-ce qui fait varier l’exclusion et l’inclusion.
Donc j’ai l’impression qu’on mélange un peu tout et qu’en même temps on enfonce des portes ouvertes. Oui les hommes se sentent un peu exclus des spa, qui font toute leur communication sur le bien-être des femmes quand bien même ce sont des lieux s’occupant des deux sexes. Mais il n’y a pas d’article pour épingler ce fait comme s’il était anormal et à changer. Il est normal et attendu. De même qu’il est normal et attendu qu’un milieu d’hommes produise des biais d’hommes (exemple assez dingue de l’appli de santé qui ne gère pas les menstruations… en même temps ça ne viendrait même pas à l’idée d’un homme, qui ne vit rien de tel, donc oui, c’est anecdotique, dans le sens où ça fait partie des conséquences attendues de la cause dont on parle, un déséquilibre des sexes dans un milieu engendre un déséquilibre dans le traitement des questions liées au sexe par celui-ci).
Pas sûr du tout, du tout, du tout, que ce qu’on fait autour du sujet réduise le problème au lieu de l’aggraver. Encore faut-il bien définir le problème : ce n’est pas celui du nombre / taux de sexes dans le numérique, mais du fait que des individus sont / se sentent discriminés, exclus, rabaissés, bref malheureux. Si on résout ça, on peut s’attendre à ce que ça ait une conséquence, ou pas, sur les chiffres/taux, donc sur ce qui en découle. Mais si ça n’en a pas, tant mis, l’essentiel c’est que chacun soit le plus heureux et libre possible là où il est, sans causer le malheur d’autrui.
PS : Sur la question du droit à l’avortement, j’ai changé d’avis tout récemment et sans aide extérieure, ni sans les prémices idéologiques du camp défendant l’avis que j’ai rejoint. C’est dire si sur cette question, c’est un dialogue de sourds alors qu’il y aurait moyen facilement de se mettre en-dehors de ça et de traiter la question en partant de principes et d’une balance bénéfices/risques… (raisonnement faisant penser au pari de Pascal). En clair, les pro-avortement, vous ne savez pas parler aux pro-vie (si vous saviez, c’est-à-dire en vous faisant violence pour partir plutôt des idées de ceux que vous cherchez à convaincre au lieu des vôtres, ce droit ne reculerait pas, ni n’avancerait trop non plus pour toucher l’inacceptable et se prendre un retour de boomerang, et si ça intéresse quelqu’un en MP, je veux bien tester mon argumentaire).
#5.1
Toi tu porte très bien ton pseudo.
#5.2
C’est pour faciliter l’attaque ad hominem à ceux qui n’ont que ça. Félicitations, j’espère que ça t’a fait du bien.
#6
Beaucoup de références en liens dans cet article. 👌
J’ai repéré la référence à Stream’Her qui accompagne des streameuses prometteuses sur Twitch dans le développement de leur “business” en ligne.
#7
Merci pour cet excellent article ! J’ai hâte de commencer votre livre 🙏
#8
Plusieurs affaires de viol, visant notamment les youtubeurs Norman Thavaud (« Norman fait des vidéos ») et Léo Grasset (« DirtyBiology ») ont secoué le monde des vidéastes.
Sauf erreur de ma part, Norman et Leo Grasset n’ont pas été condamnés. La formulation de cette phrase s’assoit sans honte sur la présomption d’innocence.
Je serais le premier à les lapider si leur culpabilité est prouvée par la justice, mais en attendant il faudrait veiller à respecter les principes républicains et ne pas faire le jeu de la victimisation à outrance.
#8.1
Tout à fait ! Et cela devient de plus en plus insupportable !! Il suffit juste maintenant d’une insinuation d’une personne (à 99,98% venant du sexe féminin) pour que
la personne désignée obtienne instantanément et simultanément le double status d’accusé et de coupable à la fois, avec des conséquences graves sur sa vie perso et surtout pro sans qu’aucune démarche légale n’ait été entreprise et encore moins un jugement rendu.
Même si des hommes peuvent coller des tartes dans certains cas (violence physique non acceptable ! ), je n’ai encore jamais lu un homme utiliser ce genre de procédés (très en) “dessous de la ceinture”.
#9
Mouais, je trouve l’article assez mal écrit, beaucoup d’amalgames et de lieux communs et finalement peu de rapport avec l’inclusion des femmes dans le numérique (alors que dans le digital ).
Déjà ça commence mal puisque l’introduction parle d’égalité des genres quand l’ONU par d’égalités des sexes. Effacer le sexe des femmes pour les défendre c’est moyens.
Autres points surprenant :
Pourquoi parler de minorité quand on parle des femmes ?
Les femmes n’ont pas de problème d’alcool ou d’asthme ? C’est réservé aux hommes ?
#9.1
Tout l’article est ainsi. Cela balance même des “faits” debuncké depuis longtemps comme les femmes dev en 1980. C’est médiocre. A la fin je ne sais toujours pas pourquoi il faut plus de femmes dans l’it.
#9.2
Merci de montrer par l’exemple ce que je viens tout juste d’écrire.
#10
Je trouve au contraire l’article très riche, factuel et bien construit. En effet, il s’agit de décrire un fait social dont les causes sont multiples. D’ailleurs, les références bibliographiques sont vraiment passionnantes mais cela demande, certes, un temps de lecture non négligeable.
C’est justement en faisant régulièrement le point sur les causes de ce problème que nous pourrons à terme identifier des solutions collectives et, espérons-le, efficaces.
ps. Cela pourrait utile de décrire exactement la typologie des métiers des sciences, de l’ingénierie et de les entreprises de l’information et de la communication. Par exemple, rien que pour les métiers des TIC, l’Onisep fournit cette liste.
#11
Le “plafond de verre”, le “syndrome de la Schtroumpfette”… La mise à l’écart des femmes des cercles de décision et de professions liées à la conception technique des choses : minorité.
.
Il semble que tu ais oublié de citer la suite du texte qui répond à ta question rhétorique. Mais tu as raison, les hommes ont des problèmes qui touchent aussi les femmes.
.
PS: promis, c’est mon dernier commentaire sur ce fil, je ne veux pas me faire reprocher de penser à la place des femmes. 🤐 😅
#12
Une article sur un exemple de la réussite d’une cyber spécialiste
https://www.rtbf.be/article/sdf-orpheline-et-sans-diplome-nadia-aime-devient-une-pointure-de-la-cybersecurite-11163807
#13
Quelle classe…
#14
Pourquoi ?
Tu as besoin d’exemples pour arriver à comprendre que les femmes sont aussi compétentes que les hommes dans le numérique ?
Ou alors c’est pour te donner bonne conscience ?
Du style: regardez le racisme ou la xénophobie n’existe pas car cette personne (mettre le nom qui vous plait) a réussi.
Certains commentaires qu’on peut lire sur ce genre d’articles (ici ou ailleurs) montrent bien que ces articles ont toute leur utilité
#15
Merci beaucoup pour cet article !
Je rêve d’un monde où ce type d’article sera écrit par des hommes, car j’en ai trop rarement vus.
Je suis un peu sidéré par certains commentaires aussi… Il y en a pas mal qui commentent sans lire, ou qui ont des œillères d’un kilomètre carré.
#16
Source ?
#16.1
En grande majorité c’était du secrétariat :
https://fr.wikipedia.org/wiki/Carte_perfor%C3%A9e
Ce métier était à 100% féminin et a disparu.
J’entends parler de ça depuis tellement longtemps haha. Dès 1985 l’Etat a essayé de motiver les femmes à faire de l’IT. 40 ans après on nous sert encore la même soupe. Faut se faire une raison et arrêter de forcer.
#17
Moi je suis pour obliger les femmes à travailler dans le numérique, qu’elles le veuillent ou non, afin d’atteindre le ratio de parité idéal: 50%.
Y en a marre d’essayer de convaincre les uns et les autres qu’il faut changer ces habitudes. Il faut rendre ca obligatoire. Dés la naissance, hop, toi la tu seras développeuse Python. Et toi la, Monsieur le gérant d’un resto Kebab, t’es obligé d’engager une experte en cybersécurité.
Non mais c’est vrai quoi. Faut faire bouger les choses !
#17.1
Les réacs sont de sortie on dirait.
Sinon encore une fois merci de montrer à tout le monde pourquoi ce genre d’articles reste malheureusement nécessaire.
#17.2
J’avoue apprécier particulièrement cette manière de débattre qui consiste à classifier Réac, Boomer ou Facho toute personne n’exprimant pas la même opinion que vous.
C’est tellement constructif
#17.3
Tu découvres le personnage. Hésite pas à le rajouter dans ta blacklist comme bon nombre l’ont déjà fait.
#18
Je ne classifie rien du tout, je constate le discours. Et un qualificatif permet de mettre un mot sur un état d’esprit / une vision de la société.
Pour finir je ne cherche pas à être constructif: l’article l’est, mais il est moqué, retoqué, descendu par certains. Il faut assumer.
#19
Et plus que constater le discours, on remarque très vite que dès la sortie de l’article, les premiers commentaires n’ont pas été du tout dans le sens de l’article, bien au contraire.
Quand c’est présenté à la vue et au sus de tout le monde, ça fait réagir, parce que c’est un ordre qui est basculé. Et forcément, ça dérange.
La suite des commentaires m’a tout de même rassurée.
#20
Je ne sais pas. Est-ce que les quota c’est le progrès ?
#20.1
Non mais la mixité ça l’est, c’est pour ça que les RH de l’industrie info (et les politiques) sont aussi à fond sur le sujet.
Il est étudié (et donc prouvé) que des groupes d’informaticiens mixtes communiquent plus, documentent mieux ce qu’ils font et ont globalement un niveau de satisfaction et de stabilité professionnelle supérieure.
Moins d’implicite, plus de verbal quoi et moins de chacun pour soi compétitif au final.
Ca reste pour des raisons extrêmement genrées mais oui en termes de qualité de fonctionnement la mixité des équipes est un vrai plus.
Sans parler d’oublis dans la conception des produits de la grosse moitié de l’humanité dont quelques exemples sont données dans l’article.
Ajoutons aussi que des groupes mixtes sont moins combatifs donc payables moins. Ca c’est pas un progrès mais c’est une autre explication à la volonté de mixité sociale dans la tech. Quand on voit la puissance de l’informatique, la dernière chose que veulent les politiques c’est une cgt informatique au niveau de la cgt énergie ou transport…
#20.2
Bullshit la mixité. Pareil avec les équipes multiculturelles.
En vrai les rh devraient se casser les culs pour monter des équipes cohérentes en terme de profil et appétence. Sauf que ça veut dire travailler et les rh aiment pas travailler. Donc ça préfère se baser sur des biais (souvent sexistes, genre les femmes aiment bien la documentation), économique et sociétal (faudrait pas que les équipes s’organisent trop facilement pour gueuler contre les patrons).
#20.3
l’appétence pour les sujets c’est au niveau encadrement que c’est géré. Quand tu es plus bas en hiérarchie tu changes régulièrement de sujet.
Ce n’est a priori pas du bullshit non, même si ça ne te plait visiblement pas
#20.4
Si dans ton équipe t’as zéro personne qui kiff la documentation mais que du profil yolo vient on fait un poc en prod, ton “encadrement” aura bien du mal à avoir une once de doc’.
#20.5
Oui on est d’accord, c’est surtout une histoire d’individus et ce genre de données est statistique.
Après statistiquement aussi, les gens yolo en environnement pro sont plutôt des hommes… la prise de risque est globalement bien plus genrée au masculin, même hors milieu pro. Et si un encadrant demande de la procédure et de la doc idem, statistiquement tu verras plutôt des femmes obéir, même si ça les embête.
Les perfs d’équipes, telles que mesurées par les drh, qui sont une vue “macro” de la situation et incluent tous ces éléments à l’échelle de l’individu.
#21
Et où as tu vu dans cet article que les quotas ont été spécifiés comme source de progrès et de solutions ?
On parle de formations, d’incitation, d’organisation et de se sensibilisation aux problèmes.
#22
Ca fait combien d’années qu’on parle de “formations, d’incitation, d’organisation et de se sensibilisation aux problèmes” et pour quels résultats ?
J’ai l’impression que ça ne résout pas le problème. Ou du moins pas assez vite.
#22.1
ça ne résout pas le problème car la résistance est vivace, y a qu’à voir certains commentaires :/
#22.2
Tu confonds résistance et scepticisme. Cela fait au moins 40 ans qu’on incite, sensibilise, etc. Peut-être que comparer aux hommes leurs appétits pour l’IT est moins forte, tout simplement ?
Je propose un tirage au sort pour forcer les femmes dans cette voie. Et elles ont pas le droit de refuser… wait
#23
Je ne maitrise pas totalement le sujet mais le livre Les Oubliées du numérique donné comme référence me parait contestable.
Il y a bien d’autres phénomènes qu’une volonté d’exclure les femmes derrière la baisse du nombre de femmes dans les années 80.
On passe de la programmation de gros systèmes où la discipline et la capacité à faire des choses répétitives et procédurées sont des qualités primordiales au monde de la micro informatique où on est seul face à la machine et où il faut faire preuve de beaucoup d’initiative, de bidouille etc. plus le même métier.
On intègre dans l’informatique les gens du réseau, quasi que des hommes, d’autant qu’une femmes (ironiquement?) a inventé les switchboards automatiques et viré en masse les opératrices de cette industrie.
On intègre dans l’informatique le monde de la caisse enregistreuse (IBM), quasi que des hommes, (quasi que des traditionnalistes, là oui sexisme certainement).
On intègre dans l’informatique l’imprimerie, très masculine elle aussi, et les imprimantes virent des centaines de milliers de secrétaires qui faisaient du publipostage et sortent ainsi de l’industrie. Là aussi ironiquement c’est une femme qui créera la première société de publipostage et accélèrera leur sortie de l’industrie.
A ça j’ajouterai que même si c’était d’une difficulté technique considérable à l’époque comparé à aujourd’hui, la plupart des femmes informaticiennes étaient pupitreuses et paramétraient donc des règles de comptabilité et de paie. Rôle qu’elles ont toujours aujourd’hui massivement dans les métiers RH/compta-finances mais on ne les compte plus comme informaticiennes (alors qu’un moteur de paie/carrières, s’il y a bien un truc complexe à faire vivre… bref)
Ca me semble un raccourci d’attribuer ça uniquement au sexisme, aux “boys club”. Qui existe. Mais qui existe aussi dans la médecine et pourtant les femmes ont investi la médecine en masse. Hors je n’ai jamais entendu parler d’informaticiennes ayant subi ce que les bizutages de médecine ont fait subir à plusieurs génération de doctoresses ou d’un niveau de condescendance sexiste médecin/infirmières transposable dans l’industrie informatique.
#24
La résistance je veux bien que ca existe.
Mais prenons l’exemple de NXI… La parité est respectée dans cette société ?
Et si non, c’est à cause de la résistance de la rédactions a embaucher des femmes ? J’ai un doute.
#24.1
Si tu t’intéresses à la parité homme-femme, la rédaction du magazine scientifique Epsiloon est paritaire me semble-t-il.
Pour ma part, je me réjouis que Next inpact ait réussi à collaborer avec une journaliste qui s’intéresse à la technologie.
#24.2
On parle plutôt de biais inculqués depuis petit, pendant l’école, l’éducation des parents etc… Ce n’est pas la génération actuelle qu’il faut forcer, mais plutôt les générations future à ne plus mettre dans des cases selon leur genre.
Cela passe par plein de petites choses pendant tout l’apprentissage de tout jeune jusqu’à l’âge adulte.
Malheureusement, il y a encore beaucoup de personnes qui mettent leurs enfants (et ceux des autres pour les enseignants) dans des cases, à commencer par de petites choses comme: le rose pour les filles, le bleu les garçon, poupée pour les filles, foot garçon, etc… Et les même idées préconçues apparaissent pour les maths, info, lettres lors du collège et lycée.
Du coup, cela oriente inconsciemment vers certaines filières selon le genre, et donc les métiers plus tard.
Et franchement, quand je vois la maîtresse qu’a eu mon fils à la maternelle, je me dis que c’est pas gagné -_-
#24.3
Un peu comme toi, j’ai tendance à penser que les filles et femmes de tous âges ne pensent pas spontanément à un métier technologique / scientifique, tout simplement parce que leur culture ambiante (qu’elle soit familiale, sociétale ou autre) ne les incite pas à y penser, à se projeter dans ce type de rôle.
Pour envisager une carrière de programmeuse, de mathématicienne ou de pilote d’avion, il faut d’abord s’imaginer comme telle, avoir un minimum de confiance en soi, et surtout que l’entourage ne passe pas son temps à se moquer d’elle ou à la traiter de folle lorsqu’elle émet un tel souhait, ou simplement aborde le sujet.
Il faut aussi, peut-être, avoir des exemples positifs en tête, tels que la remarquable Maryam Mirzakhani, 1ère femme à avoir obtenu la Médaille Fields.
Donc en résumé, pour un accès égal - débarrassé de tout a-priori de genre - aux orientations professionnelles technologiques et scientifiques, il faut en premier lieu des conditions sociétales, culturelles et familiales qui ne sont pas toujours réunies, et pas partout, loin de là…
#24.4
De mon point de vue, les Lego y’a pas mieux pour éviter les jouets stéréotypés (même si’ils ont des collections de ce type quand même, suffit de les éviter) et stimuler la créativité. Je pense que ça peut être une bonne base pour éviter de s’enfermer dedans dès le départ.
#24.5
Ouais car si elle joue avec des jouets stéréotypés elle deviendra pas pilote d’avion…
#24.6
Ce n’est pas aussi mécanique que ça : est-ce qu’“on” (= parents, enseignants, conseillers, éducateurs) dit assez aux filles qu’elles peuvent vraiment tout faire, si elles en ont la volonté, la passion et/ou l’intérêt ?
Est-ce qu’on leur permet assez de projeter leur imagination dans des métiers ou activités censées être - dans l’inconscient collectif - “masculines” ?
La représentation des métiers (dans les livres, scolaires ou pas, sur le net, dans les médias) n’est-elle pas encore un peu trop genrée ?
Montre-t-on assez d’exemples auxquels les filles peuvent s’identifier ?
Si, durant ma tendre enfance, on m’avait répété (de façon subtile, ou pas) que les seuls métiers possibles pour moi sont les métiers du “care” (infirmière, assistante sociale…) ou le secrétariat, aurais-je eu envie de m’intéresser à l’Art en général, et de devenir compositeur SACEM ?
Pour devenir le musicien que je suis, il m’a fallu d’abord me trouver des héros, des légendes du métier dans lesquels me projeter, qui ont excité mon imagination de part leur univers incroyablement bien développé. Pour moi, ce fut Led Zeppelin, Pink Floyd et Black Sabbath. Pour d’autres, ce fut peut-être Patti Smith ou Janis Joplin ?
Peu importe. Pour vraiment se trouver et se réaliser dans un métier, il faut que la culture ambiante sois suffisamment ouverte à de tels possibles, et que l’entourage ne sois pas décourageant et restrictif.
Si personne ne m’avait donné un tout petit peu confiance en moi, si personne ne m’avait dit que je joue pas trop mal, ou ne m’avait donné des pistes pour m’améliorer un peu, si tout le monde s’était foutu de ma gueule en permanence, jamais je n’aurais fait quoi que ce soit d’intéressant de mes dix doigts. Je serais certainement mort d’ennui dans un métier alimentaire sans passion.
#24.7
Les femmes pilotes de chasse de l’aviation française https://aviateur-solitaire.com/blogs/histoire-de-laviation/les-femmes-pilotes-de-chasse-de-laviation-francaise
#24.8
Ce n’est pas ce que j’ai écris, mais tu es libre d’avoir ton opinion.
#25
Le sujet avait déjà été abordé dans les commentaires d’un autre article et j’avais demandé des références précises sans succès. Donc, pourrais-tu fournir des références sur les effets de la mixité dans l’informatique ?
#25.1
Ca fait partie des discours servi par le management des SSII depuis dix ans comme suite aux perfs des politiques RH de google notamment qui étaient en pointe là dessus (et sur l’auto évaluation, l’auto notation des équipes… tout un sujet google).
Accenture, cap Gemini ou One point en tête mais aussi Microsoft.
Il y a l’étude Gender Scan 2019 dans les choses récentes et qui motivent jusqu’au syntec à pousser le sujet qui est vraiment devenu une préoccupation d’industrie dans son ensemble, jusqu’à recruter des femmes en sous compétences et à privilégier les profils féminins pour les reconversions vers l’IT.
Après je ne suis pas spécialiste non plus et pas concerné au premier chef, un peu de recherche devrait te fournir des sources chiffrées là dessus si ça t’intéresse de creuser. (perso je fais confiance aux logiques de l’argent pour que si la mixité ne maximisait pas la rentabilité ça ne serait pas du tout un sujet et plein de FUD serait produit contre).
#25.2
Justement, ce sujet avait déjà été évoqué dans les commentaires d’un autre article avec le même argumentaire que le tien. Mais aucune référence n’a été fournie et je n’ai rien trouvé de sérieux comme étude. Donc pour le moment, je ne vois pas comment on pourrait considérer que cela est “prouvé”.
#25.3
En fait c’est extrêmement complexe et ce qui marche pour des gens quasi tous HPI, internationaux, américains, jeunes et motivés comme le Google étudié par le projet Aristote n’est pas transposable à l’identique chez des brasseurs de câbles, codeurs d’info de gestion moyens, chefs projets et tests en France qui sont le gros de l’emploi Syntec.
Il y a néanmoins des patterns qui se dégagent concernant la bienveillance nécessaire en équipe et le rôle disruptif de minorités dans des groupes non mixtes “d’ingés blancs”.
Ce rôle est peut être uniquement que les personnes toxiques ont tendance à fuir les environnements inclusifs mais au final le résultat est constaté d’une meilleure productivité des équipes mixtes.
Après même en disant ça, les non blancs se barrent de chez Google ces dernières années donc bon… ça reste une vue macro, à l’échelle d’une équipe ce sont les gens individuellement qui comptent, ni leur genre, ni leur culture d’origine. Et les belles déclarations d’intentions des grands fauves cyniques à la tête de l’IT en France n’y changent pas grand chose.
#25.4
Tu as la Sodexo aussi qui a fait une étude interne sur le sujet en définissant des soeuils planchers de mixité https://fr.sodexo.com/tendances/etude-sur-la-mixite-femmes-homme.html
Ca a l’avantage d’être mondial et sur des cohortes bien plus importantes. Par contre ça ne concerne pas que l’informatique et l’ingénierie…
#25.5
Des RH qui font une étude interne validant leur propre recrutement. Totalement légitime.
#26
Voici quelques graphiques du rapport du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche cité dans l’article.
Part des femmes dans les principales formations d’enseignement supérieur en 2011-2012 et 2021-2022 : On constate que les femmes s’orientent plutôt vers des métiers dans les domaines de la médecine, du social, du droit, de l’économie, du commerce, des langues, des lettres, des sciences sociales bien qu’elles soient plus diplômées que les hommes. Or l’offre de travail dans certains de ces domaines est parfois supérieure à la demande. Donc, il y a peut-être un manque d’information auprès des collégiens/lycéens sur l’état du marché du travail. De plus, l’orientation au collège et au lycée est, selon moi, défaillante.
Part des femmes dans les disciplines scientifiques à l’université en 2011-2012 et en 2021-2022 : Il est à noté qu’il y a parité dans ce cas puisque 49% des étudiants de disciplines scientifiques à l’université sont des femmes.
Part des femmes diplômées d’un titre d’ingénieur entre 2000 et 2021 : Les femmes ont de meilleurs résultats scolaires que les hommes au lycée mais elles ne représentent que 29 % des diplômés des écoles d’ingénieurs. En 21 ans, la situation s’est seulement un peu améliorée (22 % en 2000 et 29 % en 2021).
#27
Les femmes s’intéressent moins a la technique en général. Je ne sais pas pourquoi mais c’est comme ça. Il suffit de voir jouer des enfants de 2-3 ans pour le comprendre : les petites filles essaient moins de démonter les objets, sont moins attirées par les outils etc.
Cela ne se limite absolument pas au travail : on retrouve la même chose dans le monde associatif : clubs radio amateurs, clubs logiciels libres, repair cafés etc. Évidemment il s’agit d’une tendance, mais qui ‘e présage en rien des qualités des femmes qui s’y intéressent et qui sont toutes aussi compétentes dans l IT.
C’est con parce que femmes que je coitoie au travail, dont certaines issues de reconversions, me remontent que l’IT est beaucoup plus fun que d’autres secteurs (notamment le secteur financier ou la bio) et regrettent de ne pas voir plus de jeunes filles s’orienter vers ses métiers. Aucune femme reconvertie que j’ai croisé ne souhaitait revenir vers son ancien métier.
#28
Question de tempérament.
Montre-t-on assez d’exemples auxquels les garçons peuvent s’identifier ?
Trouvé tout seul ou quelqu’un te les a soufflé ? Si on t’avait soufflé que de la hip-hop tu serais compositeur hip-hop ? Les gens ont aucune volonté et on leur insuffle tout et n’importe quoi ?
Bref. Pour corriger un extrême (les filles font des trucs de fille, les garçons des trucs de garçons) on va dans un autre extrême (théorie du genre). Pas convaincu que ce soit mieux.
#28.1
Ben oui, ça ne manque pas, désolé de te contredire.
Non dans mon cas c’est un heureux hasard, je suis tombé sur un disque de Pink Floyd quand j’avais dix ans et j’ai flashé, c’est aussi bête que ça. Par la suite, j’ai fait moi-même la démarche d’aller tout seul comme un grand chez le disquaire pour découvrir de nouvelles pépites et ainsi diversifier au maximum mes goûts et ma culture musicale, etc…
Est-ce que j’ai parlé de “théorie du genre”, la grande peur bien angoissante que les réacs essaient d’insuffler à la société toute entière ? Non, car il n’existe aucune “théorie du genre”, c’est un gros fantasme qui sert bien l’extrême-droite, les fanatiques religieux et autres populistes, mais, en passant, ont-t-ils vraiment besoin de ces mensonges pour exister ?
La seule chose qui existe, ce sont des études sur les genres (en sociologie, en psychologie et en économie notamment), qui essaient de découvrir quelle influence a le genre sur nos vies, sur notre façon de voir le monde, de consommer, de voter ? Ces études n’essaient pas d’influencer quoi ou qui que ce soit, n’inventent pas des choses qui n’existent pas, mais observent simplement ce qui est.
(Dans mon lien wikipedia plus haut, lis en particulier le paragraphe “Usage de l’expression « théorie du genre » et surtout arrête de te faire avoir par de la propagande extrémiste, et de reprendre comme un mouton des mots-clés, des concepts ou des hashtags créés par d’autres sans aucun recul ni esprit critique…
#29
Tu veux prouver quoi ? Pas compris.
#30
Tu as bien identifié le personnage. Maintenant si tu lis un peu son historique, tu comprends aisément qu’il a clairement un problème avec les femmes. En fait, il a un problème avec 99% de la population sur Terre. Donc tu es très optimiste de tenter de le raisonner.
#31
Ok. On va arrêter là.
#31.1
Cela signifie donc que tu as des preuves incontestables du contraire ? Dans ce cas, pourquoi ne pas les partager et ainsi enrichir la discussion ?
#32
Non non vraiment on va arrêter là. Pas twitter ici, je discute pas avec des fanatiques. La bise.
#32.1
Le seul fanatique ici, c’est clairement toi, puisque tu avances des trucs lus ailleurs, sans aucune preuve.
Un peu de recul ne te ferais pas de mal, cela commence par chercher des preuves - ou l’absence de preuves - de ce que l’on veut graver dans ton crâne.
#33
Tout à fait ! D’accord j’avais fait récemment un commentaire dans ce sens :
“vendredi 17 février 2023 à 14:15#37
Pourquoi dédier une journée à l’inclusion des femmes dans le numérique ?
tiré de l’article: “Pour être précisE, les serveurs de ….”
“1ère fois en 11 ans d’abonnement à PCI & NXI que je vois l’usage du féminin appliqué ici !
Bravo ! Ça change un peu ! Une petite touche féminine dans ce monde de ….geeks
Et au passage, tous mes vœux de réussite aux nouveaux venus et particulièrement à Mathilde”
#34
Miroir magique. Mais j’imagine que tu es pas capable de voir l’ironie.
#34.1
Tu es certainement magique, puisque tu sors des concepts sans les expliquer, ni indiquer des sources fiables.
#35
Non mais tu sors “la théorie du genre n’existe pas”. A partir de là y’a aucune discussion possible. Tu es un fanatique. Comme je l’ai écrit plus tôt, ce n’est pas Twitter et si c’était le cas je me serais égaré du mauvais côté.
Vraiment on va s’arrêter là.
#35.1
Je n’ai pas fait que ça, je t’ai fourni des liens pour renforcer cet argument, ce que tu n’as pas daigné faire, surement parce que tu te crois tellement supérieur à tout le monde que tu n’as pas besoin de “ça”.
#36
Le fait de pas lâcher l’affaire, quand bien même je t’offre cette sortie plusieurs fois, fait de toi quelqu’un de réfléchi et pas du tout fanatique.
Vraiment on va s’arrêter là (encore).
Après je pense que tu piges pas l’ironie :
#36.1
Tu as des liens pour prouver que la “théorie du genre” telle que l’entendent les populistes, existe pour de vrai, pas dans
ta têtetes fantasmes ?#36.2
C’est bien ce que je pensais. Plutôt que de faire comme dans toute discussion civilisée, c’est à dire fournir des sources (des liens, dans ton cas), tu préfères trouver une échappatoire qui te dispense de prouver aux autres ce que tu avances.
Je te signale que ce n’est pas spécialement pour moi que je te demande des preuves, mais pour ceux qui nous lisent, afin de ne pas les induire en erreur.
#37
Tu n’as pas à lui offrir une sortie. Tu as simplement à fournir des sources de ce que tu avances.
#37.1
Ce n’est pas la première fois que je lis ce genre de déclaration, si je me permet de répondre de cette façon à chaque fois, c’est parce que je suis inquiet pour les plus jeunes d’entre nous et les personnes fragiles (qui ont parfaitement le droit de l’être) qui gobent un peu n’importe quoi affirmé avec assez de force, et même parfois de violence.
Lorsque l’on utilise la force et/ou la violence pour imposer une absurdité, on ne devient rien de moins qu’un petit dictateur, et dans ce cas les relations ainsi instaurées sont tout sauf sincères.
Le pouvoir est une drogue dure, qui pourrit de l’intérieur même le plus innocent d’entre nous.
#38
Si tu parles de l’autrice de cet article, je dirais que c’est un peu un contre-exemple à ce que dénonce cet article: une femme embauchée pour parler de féminisme, plutôt qu’une femme embauchée pour parler de numérique.
Certes, c’est mieux que de ne pas du tout embaucher de femmes pour des motifs débiles. Mais de mon point de vue (de vieux con de 50ans, certes) ca participe à cantonner les gens dans des stéréotypes: t’es une femme ? ok, tu parleras des problèmes des femmes :/.
Cette industrie a vraiment besoin d’une femme qui fasse un produit (service ? logiciel ? société ?) qui mette tout le monde d’accord. C’est pour moi le seul moyen de franchir une étape dans la “dégenrification” (!) de la high-tech.
Un peu comme c’est arrivé dans la médecine ou l’art…
#38.1
Cette femme, comme tu dis, a été embauchée pour parler de numérique, et il se trouve qu’elle parle aussi de féminisme. Si cela ne te convient pas, nous ne te retenons pas. La manière particulièrement nauséabonde qu’a pris le ton de cette “discussion” nous agace prodigieusement, et nous ne prendrons plus de gants. Nous avons compris ton point de vue, ce n’est pas la peine de le régurgiter sur chaque article de Mathilde, car il n’y aura pas de changement de notre côté.
Si vous ne changez pas de disque et continuez de polluer (oui) les commentaires, nous agirons en conséquence. Au vu des dernières semaines, un billet de blog sera prochainement publié et nous allons clairement durcir le ton. Nous ne voulons plus voir quelques profils abimer l’ambiance dans les commentaires et marquer leur profond irrespect pour notre travail.
#39
Effectivement, le sujet est complexe et pour le moment je n’ai jamais lu d’études sérieuses qui démontrerait l’implication : mixité => meilleures perfs et productivité. Selon moi, la mixité est un objectif assez noble en soi et il faut juste faire attention à ne pas avancer des implications incertaines car ensuite cela peut parfois être plus difficile de convaincre une équipe.
Je viens de lire le document. Malheureusement, ça n’est pas un document scientifique et on ne sait même pas qui l’a rédigé (un RH, un administratif peut-être mais pas un statisticien c’est sûr). Par ailleurs, ce document ne porte pas sur le domaine du “numérique” mais en plus il concerne le management. De surcroît, pour cette “étude” la mixité est définie comme un intervalle de 40%-60% de femmes ce qui est quand assez large. Et voici la conclusion :
Les recherches antérieures de Sodexo semblent indiquer que les résultats optimaux sont mis en évidence lorsque les équipes managériales ont un ratio hommes/femmes de 40 % à 60 %, et ce ratio a été utilisé dans la présente étude pour définir la mixité de l’encadrement.
Ainsi, concernant la méthodologie, ils ont défini la mixité de l’encadrement après coup comme l’intervalle [40% ; 60%] afin que cela colle aux cas des résultats optimaux. Euh comment dire, le gag… Franchement, il ne suffit pas qu’un document contienne un titre “étude” avec des graphiques pour qu’il devienne crédible.
Plutôt que promettre de meilleures performances ou une meilleure productivité avec la mixité, il me semble qu’il vaudrait mieux faire preuve d’humilité et simplement décider de tendre vers la mixité pour atteindre un environnement de travail inclusif. Pour moi, cet argument me suffit amplement et surtout il est honnête. Par contre, un N+1 ou N+2 qui utiliserait un argument en l’érigeant en vérité absolue justifier une décision alors là directement ça coincerait pour moi.
#40
La seule étude sérieuse que je connais sur le sujet est celle-ci : Challe, Laetitia, et al. “Mixité et performances des entreprises.” (2020). TEPP-CNRS. Mais ces chercheurs précisent clairement que leurs résultats mettent en lumière un phénomène de corrélation et non une causalité. Autrement dit, il n’affirme pas que : mixité de sexe => meilleure productivité, mais il identifie l’existence d’un lien entre la mixité (globale, pas seulement de sexe) et la productivité.
Quelques graphiques issus du rapport et de sa note de synthèse :
Relation apparente entre part des femmes et productivité dans l’économie : On observe une corrélation entre la productivité et la part des femmes (faible et fort taux de femmes liés à une plus faible productivité ; et mixité liée à une forte productivité). Mais la productivité semble plus élevée pour une part de femmes comprise entre 45% et 70%. Donc là difficile de dire que la mixité est le facteur principal car 70% de femmes ne saurait correspondre à de la mixité de sexe.
Relation entre productivité moyenne et part médiane des femmes entre secteurs : On observe une corrélation entre la mixité et la productivité mais il y a des exceptions, par exemple l’industrie chimique et pharmaceutique.
Distribution des entreprises selon la part des femmes dans leurs effectifs : On observe qu’il y a plusieurs secteurs professionnels dans lesquels la mixité de sexe n’existe pas. De fait, il est salutaire d’encourager les femmes dans le secteur du numérique mais il serait tout aussi pertinent d’agir pour tous les secteurs professionnels présentant une faible (ou une forte !) part de femmes.
Lien entre classement selon la part des femmes et classement selon la productivité du travail : D’après ces estimations, au sein du premier quartile (ie. des 25 % d’entreprises les moins féminisées), une entreprise classée 10 rangs au-dessus d’une autre selon la part de femmes serait aussi classée 3 rangs au-dessus de celle-ci selon la productivité. Ceci dit, on observe un lien similaire concernant la mixité d’age dès lors difficile d’avancer un lien de causalité définitif entre la mixité de sexe et la productivité.
#41
Que tu ne partages pas le point de vue de cette journaliste de Next inpact, c’est ok. Mais pour tenir tes propos ci-dessus, au mieux tu jettes le bébé avec l’eau du bain, au pire tu n’as pas lu le CV de la dame.
C’est mon avis de vieux con de près de 50 ans.
#42
À la lecture de bien des propos de certains “petits mâles” fiers de l’être et qui se croient bien supérieurs aux femmes, je ne peux que donner raison à Aragon qui déclarait que “la femme est l’avenir de l’homme”.
Ça me paraît une évidence qui va bien au-delà de notre simple système de reproduction…
Et oui, tout comme “l’habit ne fait pas le moine”, la bite ne fait pas le QI…
#43
ah ??
#44
Le commentaire précédent vaut pour tout le monde. Nous ne prendrons plus de gants pour bannir les comptes, abonnés ou non, jusqu’à ce que tout le monde puisse à nouveau s’exprimer dans un certain respect et sans se taper dessus à la première occasion.
#45
Je pense que c’est maintenant clair pour tout le monde, moi y compris.
Merci de cette clarification
Je n’interférais plus sur les news dont elle est l’autrice.
#45.1
Mathilde a écrit un (excellent) livre intitulé techno-féminisme.
C’est vrai qu’il fallait sacrément lire entre les lignes pour deviner qu’elle parlerait de technologie et de féminisme.
#45.2
Stop le sarcasme également :)