Pour Apple, Spotify devrait être reconnaissante
Une pomme dans la poire
Dans un rarissime exercice de communication, Apple est sortie de sa réserve pour parler frontalement de la situation qui l’oppose à Spotify. Selon la pomme, le géant du streaming musical est bien loin d’être le chevalier blanc qu’il prétend être. Apple oublie cependant certains aspects pourtant concrets.
Le 26 février à 17h19
8 min
Droit
Droit
Spotify fustige les procédés d’Apple depuis des années, au point d’avoir déposé plainte en Europe contre la société de Cupertino en 2019. En 2021 déjà, la Commission européenne communiquait ses griefs avec, au cœur des inquiétudes, de possibles pratiques anticoncurrentielles. Cette liste de griefs a été révisée à plusieurs reprises, dont la dernière fois en décembre dernier. Le périmètre des reproches a été largement réduit à chaque fois.
Depuis, l’enquête continue. Si l’on en croit le Financial Times, la Commission serait sur le point d’annoncer une importante amende de 500 millions d’euros contre l’entreprise, du fait de ces pratiques.
La plainte de Spotify porterait donc ses fruits. L’entreprise suédoise a été partie prenante dans presque chaque tension avec Apple ces dernières années. Ce fut notamment le cas quand Epic a déclaré la guerre à la mère des iPhone. La guerre a beau depuis avoir été largement perdue, les thématiques de l’affrontement sont les mêmes : la toute puissance de l’App Store, la commission de 30 % sur les achats in-app, les conditions imposées par Apple sur la communication des tarifs, etc.
Alors que le DMA entrera en vigueur la semaine prochaine et qu’Apple a proposé une série de changements pour tenir compte de la situation dans iOS 17.4, la firme tente une nouvelle approche. Dans une communication envoyée à plusieurs rédactions de médias américains, la société donne son point de vue, de façon plus tranchée qu'habituellement.
Apple veut remettre l’église au centre du village
« Nous sommes heureux de soutenir le succès de tous les développeurs, y compris Spotify, qui est la plus importante application de streaming musical au monde. Spotify ne paie rien à Apple pour les services qui l'ont aidé à créer, mettre à jour et partager son application avec des utilisateurs Apple dans 160 pays à travers le monde. Fondamentalement, leur plainte consiste à essayer d'obtenir un accès illimité à tous les outils d'Apple sans rien payer pour la valeur offerte par Apple ».
Apple met en avant les 99 dollars/euros que paie un éditeur pour accéder aux outils de développement et la possibilité de publier une application sur l’App Store. Le même accès permet d’arroser l’ensemble des plateformes compatibles.
Cette somme n’est pas anodine, car elle représente l’essence du message que veut faire passer Apple : pour ce que Spotify a obtenu, la somme est dérisoire. Apple livre en effet quelques statistiques, notamment les 420 mises à jour publiées par Spotify pour son application iOS, les 119 milliards de téléchargements de cette dernière (excusez du peu), l’utilisation de milliers d’API et de 60 cadriciels, ou encore le passage par TestFlight pour faire tester 500 versions environ.
Les frais d'infrastructure technique
Ces informations – que personne n’avait jamais communiquées jusqu’à présent, encore moins Spotify – illustrent une certaine réalité technique. Qu’il s’agisse de l’App Store d’Apple, du Play Store de Google ou encore du Store de Microsoft dans Windows, ces plateformes assurent le stockage et la distribution de toutes les applications qu’elles hébergent. S’y ajoutent les frais liés à la maintenance, à l’assistance, la sécurité, les équipes en charge de la révision des applications proposées et ainsi de suite.
Bien qu’Apple n’ait jamais abordé ce point, il transparait en filigrane : tous ces frais ne peuvent être couverts par un abonnement de 99 dollars/euros par an. Surtout quand il s’agit d’un gros éditeur dont les applications vont être téléchargées des centaines de millions de fois.
Le beurre et l’argent du beurre
Les similitudes avec la bataille Apple-Epic sont nombreuses. Le studio a très largement vilipendé les pratiques d’Apple, pointant surtout la « taxe Apple », expression depuis largement entrée dans le langage courant.
Et de la même manière, Spotify n’est pas d’accord avec la vision d’Apple : « Le succès de Spotify s'est produit malgré les efforts d'Apple pour obtenir un avantage artificiel en favorisant son propre service de musique à tout moment tout en mettant des bâtons dans les roues et en imposant des restrictions injustes au nôtre. Selon les règles actuelles, Apple contrôle l'accès de Spotify à ses propres clients et donne à Spotify deux options intenables : soit offrir une expérience utilisateur médiocre où nous ne pouvons pas communiquer directement sur la façon d'acheter ou de s'abonner à Spotify sur les iPhone, soit accepter un désavantage de 30 % en termes de coûts par rapport à notre plus grand concurrent ».
« Ce n'est pas une situation équitable », ajoute Spotify, « nous soutenons la Commission européenne et espérons qu'elle prendra rapidement des mesures pour créer un écosystème équitable pour toutes les parties concernées ».
Précisons plusieurs points. D’abord, les 30 % sont valables la première année. La commission sur l’abonnement passe à 15 % dès le 13ᵉ mois consécutif d’abonnement. Ensuite, sous la pression des demandes, Apple a déjà octroyé les droits de « visionneuse » à Spotify, pour que l’application ait les droits nécessaires à l’intégration d’un lien pointant vers la gestion du compte. Comme nous l’avons vu récemment avec la liste des changements prévus par Apple pour l’Europe, ces droits sont cependant limités. Ils ne peuvent pas renvoyer notamment vers un autre prestataire de paiement.
Enfin, il est possible depuis longtemps de s’abonner depuis le site officiel de Spotify, avant que l’entreprise supprime carrément l’achat in-app depuis son application. En d’autres termes, la commission de 30 % ne concerne pas Spotify.
Une histoire sans chevalier blanc
Dans sa communication, Apple a pointé que Spotify détenait aujourd’hui près d’un tiers du marché du streaming musical. Apple Music, avec 13,7 %, est loin derrière. Ces chiffres sont issus du rapport 2022 de MIDiA. Si l’on en croit Apple, Spotify n’a donc pas à se plaindre. En tant que première dans son domaine, la société suédoise devrait rouler sur l’or. Et pourquoi pas remercier Apple de lui avoir permis d’en arriver là ?
Ce serait un peu vite oublier que ni l’une ni l’autre de ces entreprises ne communique très honnêtement dans cet affrontement. Il est vrai par exemple que Spotify ne paye finalement à Apple que 99 dollars/euros par an pour l’ensemble des services rendus. Mais Apple n’aborde jamais un point essentiel : il est évident que Spotify ne veuille pas payer de commission, puisque Apple Music est directement intégré dans iOS. Ni que l’offre Apple One permet de faire diminuer le coût du service maison.
Simple bataille financière ? D’un côté, un géant du numérique souhaitant préserver sa manne financière. De l’autre, un géant du streaming musical qui aimerait augmenter ses apports. Et pour cause : Spotify a procédé à trois vagues successives de licenciements en un peu plus d’un an, la dernière – 1 500 personnes – datant de décembre.
Ce qui n’empêche pas Spotify de militer pour le « droit du consommateur » et Apple d’insister sur ses propres efforts d’ingénierie, grâce auxquels Spotify a pu arriver premier sur son segment. La société de Cupertino reste d’avis que la Commission européenne fait erreur et qu’elle n’a rien à se reprocher. Un avis qui transparait largement dans les explications données aux développeurs sur les changements d’iOS 17.4 pour l’Europe.
Quant à Spotify, elle devra s’armer de patience. Même si la Commission européenne prononce cette fameuse sanction de 500 millions d’euros contre Apple, celle-ci fera appel de la décision. La procédure durera encore probablement plusieurs années.
Pour Apple, Spotify devrait être reconnaissante
-
Apple veut remettre l’église au centre du village
-
Les frais d’infrastructure technique
-
Le beurre et l’argent du beurre
-
Une histoire sans chevalier blanc
Commentaires (40)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 26/02/2024 à 17h30
Si Apple en est arrivé là c'est aussi grace aux applis.
Bref, rien de bien neuf dans la communication d'Apple.
D'ailleurs il est clair qu'avec à peine 100 milliards de dollars de bénéfice par an, l'entreprise est au bord du gouffre.
Le 26/02/2024 à 18h31
Le 27/02/2024 à 09h56
Le 26/02/2024 à 18h55
Pendant quasiment toute la 1ere année après le lancement de l'iPhone 1, il n'y avait qu'une petite misérable poignée d'appli dans le "smartphone", une p'tite quinzaine max.
Le 26/02/2024 à 17h40
Le 26/02/2024 à 18h17
Modifié le 26/02/2024 à 17h52
Le 26/02/2024 à 18h01
Le 26/02/2024 à 18h15
Je n'ai rien trouvé.
Le 26/02/2024 à 18h06
Habituellement, je ne suis ni pro, ni anti Apple, mais là c'est quand même du foutage de gueule international de la part d'Apple.
Le 26/02/2024 à 23h57
Le truc, c'est qu'il y a tellement d'utilisateurs d'iQuelquechose qu'il est inenvisageable de ne pas leur proposer l'application qu'on aurait faite pour les utilisateurs Android.
J'avoue que j'avais rien contre Apple jusqu'ici, mais leur fusillade des PWA m'ont mis en rogne.
Le 27/02/2024 à 18h59
Mais c'est compliqué :/
Le 28/02/2024 à 09h44
Le 27/02/2024 à 18h58
Apple mérite de crever.
Le 27/02/2024 à 19h19
En fait, je pense que tu n'as pas compris ce qu'il propose : il propose que les éditeurs ne mettent plus leur app sur le store d'Apple ce qui rendrait les iBudules sans intérêt ou moins extrême, qu'ils proposent des versions brider sur les produits Apple par rapport aux produits Android.
Ça serait un gros bras de fer perdant/perdant parce que les 2 côtés auraient beaucoup à perdre.
Le 28/02/2024 à 15h22
Dans les nouveaux deals qu'Apple a proposé, qui va arriver, si quelqu'un veut diffuser son app où il veut et diffuser sur l'App Store, les versions doivent être identiques Next
Donc pas possible de faire une version "Apple edition" limitée, si y'a une autre version de disponible ailleurs.
Le 28/02/2024 à 15h50
Mais en lisant ce qui est écrit par Apple : Apps downloaded from different sources may have some differences, including the content they make available, the payment processors they use, the risks they pose to users, and more.
on voit qu'ils demandent juste que le binaire soit identique. Les app peuvent néanmoins avoir des différence en fonction de la source utilisée, y compris en terme de contenu. Rien n'empêche de brider la fonction venant du store d'Apple.
Le 28/02/2024 à 18h46
Mais vu que mettre une app sur l'App Store demande un contrôle par… Apple, je doute que ça passe.
D'autant plus qu'il n'y a pas de raison de fournir un binaire identique. C'est juste pour faire chier les devs, et les inciter à ne pas faire de version différentes.
Bref.
Le 26/02/2024 à 18h24
C’est donc une affaire de gros sous entre business similaire où chacun estime être le contributeur à la valeur.
Maintenant qui râle sur ce que Spotify redistribue ou pas aux artistes, créateurs et ayant droits?
Le 26/02/2024 à 21h28
Spotify aurait au moins pu tenter un « avec moins de charge pour la plateforme d'Apple, on pourrait augmenter un peu la rémunération des artistes ». Mais ils ne sont pas fous, ça reviendrai à admettre.
Le 26/02/2024 à 18h51
Apple fait des produits époustouflants du point de vue du hardware (j'avais offert une iPad Pro 12'9 à mes parents il y a quelques années - 1ere fois que j'achetais un produit Apple, vraiment nickel) mais pour le software, c'est juste si j'avais pas eu envie de la balancer contre le mur les quelques fois où je l'ai utilisée.
Tout est "contrôlé, décidé et verrouillé par Apple.
"On garde les clients dans l'écosystème, et ils y resteront, bien compris les gars ! "
Le 26/02/2024 à 19h04
Ah non, vous n'y gagnez pas assez !
Le 26/02/2024 à 19h28
Au passage, Apple oublie qu'il faut développer sur macOS, donc acheter des Mac régulièrement. Et ça revient à plus de 99$/an !
Le 27/02/2024 à 09h58
Apple oublie aussi de préciser que c'est aussi 100$/an pour le gamin dans sa chambre qui s'essaie au dev mobile. Des millions de petits développeurs payent de leur poche pour pouvoir installer une appli sur leur mobile, eux ne génèrent quasi aucun coût pour Apple.
Le 27/02/2024 à 13h43
Ce qui me gène davantage c'est que l'app disparaisse du Store le jour exact où tu t'arrêtes de payer, sous prétexte de frais énormes d'hébergement alors que si le stockage d'une seule app dépasse 2€/an sur l'ensemble de leurs frais, c'est déjà un manque d'optimisation flagrant.
Le 27/02/2024 à 19h03
Du coup, c'est tout bénèf pour eux.
Le 27/02/2024 à 19h53
Tu peux faire autant d'apps que tu veux sur Xcode sans souscrire à la licence (donc le gamin peut bien s'amuser dans sa chambre).
En revanche t'as rien le droit d'en faire, puisqu'avec une App issue de Xcode, t'as grosso modo le choix entre publier sur l'AppStore, publier sur l'AppStore ou publier sur l'AppStore.
Je trouverais plus normal de payer Xcode "en 2024" pour 99$ (comme avant le SaaS quoi) puis de pouvoir distribuer hors AppStore pendant 5 ans si ça te chante.
Mais évidemment ça voudrait dire que ton app pourrait tourner "en off store" pour 99$, parfois des années sans problème (jusqu'à ce qu'iOS change une API par exemple) alors que là elle rapportera au moins 99$ par an tant qu'elle est en ligne...
Au final, c'est de la vente forcée pour le développeur et de la vente liée pour le consommateur. Mais bon apparemment sans être en position dominante, ÇA PASSE.
Le 27/02/2024 à 10h28
Le 27/02/2024 à 19h35
Modifié le 27/02/2024 à 19h46
Édit : J'avais fait ce contresens avant de voir en quoi ça consistait.
Le 27/02/2024 à 18h56
Dans cette relation commerciale, Spotify n'a aucun choix, ne peut rien faire. D'autant plus qu'avant, Apple ne fournissait qu'une plateforme, mais que maintenant, ils fournissent, en plus, un concurrent déjà préinstallé.
Imaginez un monde où Apple n'aurait pas de service de musique. Si Spotify disparaissait du store, qu'est-ce qui se passerait ? Les gens iraient chez les concurrents de Spotify, ou prendrait un autre téléphone. Apple y gagne aussi à ce que Spotify soit présent.
Qui achèterait aujourd'hui un téléphone sans aucune application externe possible ? Dire que seul Spotify a profité de cet accord, c'est dire qu'ils n'ont pas besoins des apps, ce qui est faux.
Apple se plaint des frais de distribution de l'application. Ok. Sauf qu'ils laissent pas la possibilité à Spotify de distribuer lui-même son app. C'est quand même rageant. Ils se plaignent d'une situation qu'ils ont eux-même créé.
Faire payer les API des téléphones ? Non. C'est encore oublier que iOS serait mort sans applications. C'est gagnant-gagnant.
Bref, comme toujours, Apple abuse, grave.
Et oui, Spotify est une entreprise capitaliste et veut augmenter ses marges. Ça ne veut pas dire qu'elle a tort.
Le 27/02/2024 à 19h27
Vincent ici, relate les arguments des uns et des autres tout en disant qu'ils oublient ce qui ne les arrange pas.
Apple (pas plus que Vincent) ne dit pas que seul Spotify a profité, mais ils ne parlent que de lui parce que c'est lui qui a porté plainte contre Apple dans l'UE.
Le 27/02/2024 à 21h06
D'après Wiki:
- iTune 2001
- iTuneStore ( achat musique/video ) 2003.
- iOS 2007
iTune sur iOS ?
- 2008 ? Sur cette page Apple je vois l'icone d'iTune depuis le iPhone 3G.
Spotify sur iOS ?
- 2009 Spotify est sur iOS ( l'histiore de Spotify à débuté en 2006 )
C'était juste pour marquer qu'Apple ne fournis pas juste un "concurrent déjà préinstallé" depuis peu.
Je trouve normal quand on développe un OS qu'on prévoie des applications pour que l'utilisateur puisse, out of the box, utiliser son appareil sans avoir à devoir chercher / identifier / télécharger d'app tierses.
Ce procès de l'app installé et par défaut on a fait la même à Windows et Internet Explorer.
Heureusement que la concurrence est possible, heureusement que l'UE pousse aussi Apple à s'ouvrir par ex sur les navigateurs tiers.
Le 28/02/2024 à 15h16
Tous les services qui sont sur les iBidules risquent de mourir si Apple se met à faire le même service. Parce qu'ils ont un avantage concurrentiel énorme, et contrôlent le marché eux même en fixant les tarifs.
Et l'iTune store vendait de la musique. Pas d'abonnement en streaming.
Le 28/02/2024 à 18h41
Le 28/02/2024 à 18h52
Disons que pour être rentable, Spotify doit vendre son abonnement X. Il doit donc vendre son abonnement X+30% sur l'App Store pour que ce soit rentable (ou 15% peu importe).
Apple Music, si ils ont le même X pour être rentable, n'ont pas à payer les 30/15% supplémentaire, et donc peuvent l'abo 15/30% moins cher.
Ca veut donc dire qu'ils vendent soit le service à perte, soit les frais de gestion à perte. Soit que les frais de gestions ne valent pas 15/30%.
Bref, c'est une concurrence déloyale, tout simplement.
Le 28/02/2024 à 19h42
Et en théorie, pour Apple, c'est la même chose : 30 % de la somme devrait aller à ceux qui gèrent les app et les 70 % à ceux qui gèrent l'app. Dans une boîte organisée en business unit, c'est comme ça que ça se passe, mais avec des prix de cessions plus faibles que les prix publics.
Vu qu'Apple fait une marge de 80% sur l'app store comme le dit wagaf, il y a bien une différence de compétitivité importante liée à ces 30 %. C'est plus raisonnable avec 15 %.
Le 29/02/2024 à 06h01
Si Apple fournis un moyen sécurisé, rapide pour payer un abonnement par leur système je trouve pas ça déconnant qu'ils en retirent quelque chose. Quand on utilise un service on le paie, perso ça me semble normal.
Si une app utilise le service d'Apple qui rend très facile le paiement ( payement par applePay ), service qui peut , par son côté simple, sécure, "indolore", occasionner des ventes car les personnes sont "rassurées" plutôt qu'aller "mettre leur CB sur internet". Pour moi c'est un "plus", dans le sens que c'est un moyen en plus de s'abonner.
Cela n'empêche en rien l'utilisateur d'aller plutôt s'abonner par leur site web de Spotify. Apple empêche les applications de rediriger vers un site web pour s'abonner ?
Peut-être faudrait-il que les App écrire en gros, "s'il vous plait, on vous a mis l'abo par applePay, mais abonnez-vous par le site web, on gagne plus par là, soutenez nous, aller sur spotify dot com et donnez des sioux."
Et question concurrence, le prix ne fait pas tout. Ce sont les services qui font la concurrence.
Quand un moyen de contourner légalement ces frais existent j'ai du mal avec ces entreprises qui chouine que c'est horrible que quelqu'un se fasse leur beurre sur le leur... qu'ils se font surement sur le dos d'autres.
Le 01/03/2024 à 00h00
Ce qui distort la concurrence.
Et pour deux services identiques à 100%, c'est carrément le prix qui fait la différence. Et quand t'as une app qui est 15/30% moins chère que l'autre, y'a peu de gens qui hésitent longtemps.
Apple à toutes les clés, et verrouille tout pour pousser les utilisateurs à utiliser ses propres services.
Spotify a raison de chouiner, comme tu dis.
Le 01/03/2024 à 07h49
De ce que viens de voir le prix des abo "famille 6 personnes" est identique entre Spotify et Apple Music, 17.99€.
Qu'Apple gagne 30% sur l'abo de Spotify car il est payé par les services tiers que met à disposition Apple, c'est sûrement trop pour Spotify oui ( cela fait 5.4€ par abo )
Mais tout ça, es-ce que le client en à une idée ? "Malheureusement" non pour lui l'un ou l'autre c'est le même prix.
Y'a aucun atout à payer pour Apple Music plutôt que pour Spotify, en frontal pour l'utilisateur c'est le même prix.
Donc l'idée de concurrence déloyale...
Après de gagner moins, oui ça sans soucis. Si les personnes passent par l'appli.
Étant un service audio, avec des pubs, j'imagine bien que Spotify glisse des pub audio pour ses abo qui les redirige vers le site web :)