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Chez Amazon, les développeurs sous pression de l’IA

Le 26 mai à 14h33

Que fait l’IA au métier de programmeur ? En recourant à Copilot, certains réaliseraient jusqu’à 25 % de tâches de code supplémentaires, selon une étude menée par le MIT auprès de près de 5 000 développeuses et développeurs.

Chez Amazon, qui investit lourdement dans le domaine, plusieurs ingénieurs commencent à en ressentir les effets dans leur rythme de travail. Auprès du New-York Times, trois d’entre eux se déclarent incités à utiliser de l’IA pour travailler, et voir les objectifs de production revus à la hausse. Alors que certaines fonctionnalités devaient jusque-là être préparées en quelques semaines, le délai serait fréquemment contraint à quelques jours.

Shopify ou Duolingo sont d’autres entreprises dans lesquelles l’IA a été utilisée pour accélérer les cadences.

Au quotidien, cela dit, l’IA apporte aussi de réels bénéfices. C’est du moins ce qu’argumentent des dirigeants, dont le CEO d’Amazon Andy Jassy, expliquant que ces outils permettent de soulager les employés des tâches les plus ennuyeuses, donc de réaliser des travaux plus intéressants.

Si cela peut s’avérer utile pour les développeurs les plus seniors, pour les moins expérimentés, cela peut se traduire par la perte d’opportunités d’apprentissage.

L’évolution du métier de développeur a un goût particulier chez Amazon, souligne le New-York Times, dans la mesure où l’entreprise a opéré le même type de modifications par automatisation sur les métiers de terrain. 
Dans les entrepôts, des employés se sont ainsi plaints de l’augmentation des cadences et de l’aspect très répétitif qu’avait pris leur emploi au fil de l'intégration de robots toujours plus efficaces.

Chez les développeurs, un des effets secondaires de l’automatisation de certaines tâches est de transformer les employés en relecteurs plutôt qu’en auteurs de code, ce que certains estiment moins satisfaisant.

L’IA a modifié vos rythmes et habitudes de travail au fil des derniers mois ? Vous voulez nous raconter comment ?
Écrivez-nous à actu@next.ink

Le 26 mai à 14h33

Commentaires (41)

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Exactement ... pour l'instant les non-sachants croient naïvement de leur fenêtre que l'IA bosse mieux parce qu'ils n'y connaissent rien. Mais le jour où la dérive idiocratique amènera les clients à se tourner vers des concurrents utilisant de l'intelligence naturelle (disons de l'IN), ils devront bien reconnaître leurs erreurs.

En ce moment dans ma boîte, c'est léchage de Q M$ en mode « j'achète tout le catalogue sans négocier de rabais ». Or l'info est l'outil stratégique de notre activité (ESN) ... et on balance tout dans une entité mondiale chez qui aucun traitement de faveur n'est à attendre. J'ai le même sentiment que le jour où j'ai dû, par contrainte, passer au centre de vaccination COVID installé dans un hangar d'exposition.
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Se méfier quand ceux qui disent qu'un outil améliore le travail sont ceux qui imposent l'outil et les objectifs...
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D'toute manière quand il n'y aura plus d'expérimentés pour innover et rattraper les conn*ries de l'IA ... ils goûteront aux réveils difficiles.
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Se méfier quand ceux qui disent qu'un outil améliore le travail sont ceux qui imposent l'outil et les objectifs...
Surtout quand ce ne sont pas ceux qui l'utiliseront ou qui devront remplir les dits objectifs.
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Et ça n'a pas loupé. Comme à chaque (r)évolution technologique, on ne demande pas de se concentrer sur la qualité, mais produire encore plus. Ou va le monde....
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Fût un temps où on disait que la machine allait libérer le travailleur.
Aujourd'hui, quand on a un gain de productivité, on ne s'en sert plus pour diminuer le temps de travail, ou la pénibilité : on demande plutôt de produire toujours plus, au mieux dans des les mêmes conditions, parfois avec moins de qualité finale.
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Aujourd'hui
Non, ça a toujours été le cas.
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"Fût un temps où on disait que la machine allait libérer le travailleur."

Et c'est de facto le cas, par ex dans le bâtiment que je connais bien, les machines ont grandement amélioré les conditions de travail sur les 60 dernières années. Le maçon des années 70 n'a rien à voir avec celui d'aujourd'hui.
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Pour connaitre des artisans qui bossaient dans les années 60 ils faisaient bcp moins de chantiers dans l'année et partaient à la retraite bien avant 60 ans.
Les machines n'ont pas été développées pour soulager les travailleurs mais pour augmenter la productivité et permettre d'exploiter les gens plus longtemps. Les effets bénéfiques pour le salarié c'est presque un effet secondaire 😋
Mais il est vrai que pour des métiers très pénibles comme la maçonnerie les progrès sont appréciables.
Pour un métier de dev applicatif je ne vois pas bien le bénéfice à ce qu'une machine fasse mon travail, mais il faut dire que mon travail me plaît (et qu'il est très loin d'être pénible physiquement).
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"Pour connaitre des artisans qui bossaient dans les années 60 ils faisaient bcp moins de chantiers dans l'année et partaient à la retraite bien avant 60 ans. "

C'est possible même si ce n'est pas le retour de ceux que je connais (je suis du milieu) mais surtout ce n'est pas le sujet, tant mieux si on pouvait moins travailler à l'époque mais c'est une question d'économie globale pas une question de modernisation de l'outil de travail.

"Les machines n'ont pas été développées pour soulager les travailleurs mais pour augmenter la productivité..."

Oui c'est précisément la raison pour laquelle je réponds dans le message précédent "Et c'est de facto le cas", comme l'histoire des machines agricoles et de l'esclavage. Il se trouve que dans ce cas l'intérêt des entreprises rencontre l'intérêt des employés.

"...et permettre d'exploiter les gens plus longtemps"
Pure lecture partisane de gauche qui n'a aucun sens. L'objectif d'une entreprise est de faire du pognon et par extension de réduire au max ses charges financières dont les salaires des employés si ceux-ci sont moins productifs qu'une machine mais pas particulièrement de les "exploiter", d'ailleurs je t'invite à bien réfléchir à la notion d'exploitation qui est plus complexe à définir qu'il n'y paraît. Un employé signe un contrat d'échange de ressource contre un salaire, il est libre de mettre fin à ce contrat quand il le veut.
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"utiliser les ressources (matérielles ou humaines) au max" c'est la définition de l'exploitation, ni plus, ni moins.

" Un employé signe un contrat d'échange de ressources contre un salaire, il est libre de mettre fin à ce contrat quand il veut" -> pure lecture de droite d'une personne qui pense qu'en traversant la rue on trouve du boulot 🤣
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Sans compter que le dis contrat peut limiter les possibilités de le rompre, rajouter des contraintes.
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Tu m'ôtes les mots de la bouche. J'adore l'argument "c'est de gauche donc ça n'a pas de sens". Les arguments de droite (qui sont au pouvoir depuis 40 ans) ont bien montré qu'ils étaient pertinents, eux ! :francais:
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Les arguments de droite (qui sont au pouvoir depuis 40 ans)
-> 20 mars 1986 : gouvernement Fabius
10 mai 1988 -> 29 mars 1993 : Rocard, Cresson, Bérégovoy
2 juin 1997 -> 6 mai 2002 : Jospin
15 mai 2012 -> 10 mai 2017 : Ayrault, Valls, Cazeneuve

Un peu plus de durée de gouvernements de gauche que de centre et de droite.
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Qui avance les noms de Valls et Cazeneuve pour parler de la gauche est directement discrédité 😛😅

Plus largement, depuis le tournant de la rigueur de Mitterrand , c'est des politiques soc-lib qui ont principalement dirigé l'économie et l'emploi .
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Coupez la CAF....
Soudainement, les gens vont trouver du taff :D
(Apû RSA ? )
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Hum... Quelle belle remarque argumentée, pas du tout teintée de (au choix) mépris de classe sociale, sexisme, racisme.

Et c'est quoi le rapport avec le fait de claquer la porte si le salarié n'est pas content de son employeur/emploi?
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Soudainement yaura une queue monstre aux resto du coeur et bcp plus de SDF et d'apparts vide.
Quelle perspective de société enviable....

Dans ma campagne ya des gens je préfères les laisser au RSA que de les avoir dans les entreprises (spoiler : Ils seront de toute façon pas embauchés).
Ou alors on les flingue directement au bout d'un mois sans boulot (après tout on dit pas "extrême" droite pour rien) ? Bref, moi, tant pis, je préfère financer la CAF, c'est ma conception de la solidarité. Au pire il reste les USA si vraiment on préfère le chacun pour soi.
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Il n'y a pas de chômage en Chine ou aux USA ? (il n'y a pas de CAF)
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"Pure lecture partisane de gauche qui n'a aucun sens. L'objectif d'une entreprise est"
Pure lecture partisane de droite. Il n'était pas spécifiquement question d'entreprise.
🤣
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Je répondais à un commentaire qui parlait de machine et de travailleur, dans quel contexte autre que l'entreprise cela avait du sens ?
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L'objectif d'une entreprise est de faire du pognon et par extension de réduire au max ses charges financières dont les salaires des employés si ceux-ci sont moins productifs qu'une machine mais pas particulièrement de les "exploiter",
Et ces entreprises, il ne faut surtout pas faire de sentiment avec elles et les planter quand on trouve un boulot ailleurs.
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Tiens un droitard.
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"le même type de modifications par autorisation" kezako ?
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À mon avis, c'était plutôt par automatisation 🤔
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Je ne comprends comment, en augmentant la productivité "jusqu'à +25%", l'IA permet de faire en quelques jours une tâche qui prenait quelques semaines auparavant. Ou alors il faut préciser le "quelques".
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Dans la théorie, c'est du 25% de moyenne. Du coup on peut imaginer que c'est 90% pour certaines tache et 0% pour d'autre.
Dans les faits je dirais que ca arrive mais pas sur des taches ayant une plus value utilisateurs concrète. (par contre sur des taches de stabilisations/test, on est pas si loin de ca)
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En effet, l'article dit "jusque +25%", mais l'étude citée pour appuyer cette affirmation parle plutôt de 26% en moyenne. L'article est donc faux.
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Notons aussi que l'article comme l'étude disent que c'est un gain de productivité sur la partie "code" uniquement.

Comme un développeur ne fait pas que de coder, le gain sur une journée de travail complète est donc à priori inférieure.
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Sans dec, on investit tout dans l'IA en exigeant des gains de productivité. Y'a pas de gain ? Il y en aura d'une façon ou d'une autre, il le faut, c'est le deal.
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Auprès du New-York Times, trois d’entre eux se déclarent incités à utiliser de l’IA pour travailler, et voir les objectifs de production revus à la hausse.
Dans ma boîte on a "Utiliser l'IA" comme objectif annuel :love:

Sur l'instance interne de chatgpt, on a deux compteurs de crédits (mensuel et annuel), qui seront probablement utilisés pour nous mettre une mauvaise éval' en fin d'année...

J'ai essayé de m'y mettre, mais je passe plus de temps à lui faire comprendre ce que je veux, qu'à coder moi-même le truc !
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Pour faire des meme c'est pas mal.
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Sans compter que le code généré est souvent de mauvaise qualité.
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Dans la mienne, ils s'en servent pour la traduction multilingue simultanée des présentations des grands patrons. Résultat : la vallée de l'étrange. :roule2:
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Je trouve que c'est plus depuis que Musk a viré les équipes de Twitter, maintenant toutes les boîtes qui était déjà complètement déconnecté de la réalité le sont encore plus.
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Chez les développeurs, un des effets secondaires de l’automatisation de certaines tâches est de transformer les employés en relecteurs plutôt qu’en auteurs de code, ce que certains estiment moins satisfaisant.
Patience... Ce n'est que temporaire.

L'IA va vous observer afin d'apprendre comment relire du code.
Ensuite, les employés seront transformés en chercheur d'emploi.
:devil:
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Chez Amazon, les développeurs sous pression de l’IA managers attardés
:cap:

L'IA n'est qu'un outil.
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Vas dire çà à un T1000 ! :D
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Ça reste un outil :p
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C'est comme tout progrès technologique depuis la machine à vapeur. On annonce un progrès qui va soulager le travailleur et derrière au augmente la cadence de XX % ce qui annule tout soulagement... C'est juste une manière d'augmenter la productivité, les préoccupations du travailleur on s'en moque complètement.

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