La proposition de loi LREM pour muscler l’interdiction du téléphone à l’école et au collège
Faire l'appel vs faire l'appel
Le 17 mai 2018 à 10h17
4 min
Droit
Droit
Les députés LREM, dont Richard Ferrand, qui assure la présidence du groupe, ont déposé une proposition de loi « relative à l’interdiction de l’usage du téléphone portable dans les écoles et les collèges ». Elle sera examinée en séance le 7 juin prochain.
« Nous interdirons l’usage des téléphones portables dans l’enceinte des écoles primaires et des collèges ». Durant la campagne 2017, le candidat Macron avait fait connaître son vœu de prohiber ces appareils dans ces enceintes scolaires.
Près d’un an plus tard, les députés LREM ont répondu à l’appel de celui devenu président. Dans une proposition de loi enregistrée hier à l’Assemblée nationale, les parlementaires de la majorité jugent « nécessaire de consolider le cadre juridique pour permettre l’interdiction effective du téléphone portable dans toutes les écoles et tous les collèges et sécuriser les directeurs et chefs d’établissement mettant en œuvre cette interdiction ».
Porno, cybersexisme, le portable de tous les maux
Selon les auteurs de la proposition de loi, l’usage du téléphone portable dans les établissements « provoque de nombreux dysfonctionnements incompatibles avec l’amélioration du climat scolaire ». Ils l’accusent de « favoriser, chez les élèves, le développement de pratiques malveillantes ou à risques (cyberharcèlement, cybersexisme) et de les exposer à des contenus violents ou choquants (pornographie) ».
Durant les récréations, le mobile réduirait les activités physiques voire limiterait « les interactions sociales entre les élèves ». C’est simple : « son usage peut empêcher la construction d’une sociabilisation harmonieuse, essentielle au développement des enfants ».
Dire que cette proposition de loi interdit le portable dans les établissements témoigne d’une description quelque peu biaisée de la réalité juridique. Pour s’en convaincre, il suffit de se plonger dans le Code de l’Éducation.
L’article L511-5 prévoit depuis… 2010 que :
« dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges, l'utilisation durant toute activité d'enseignement et dans les lieux prévus par le règlement intérieur, par un élève, d'un téléphone mobile est interdite ».
Avec la proposition de LREM, on est donc loin d’une révolution juridique. Les députés de la majorité veulent réécrire cet article de la sorte :
« À l’exception des lieux où, dans les conditions qu’il précise, le règlement intérieur l’autorise expressément, l’utilisation d’un téléphone mobile par un élève est interdite dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges. »
À y regarder de plus près, avec cette nouvelle formulation, l’interdiction devient la norme, l’autorisation l’exception. Le portable sera interdit dans toutes les écoles et les collèges, sauf dans les lieux définis par le règlement intérieur (salle des enseignants, parties purement administratives, etc.).
La question des brouilleurs
Reste à savoir comment sera assurée cette interdiction. En 2012, dans une réponse à un député UMP, le ministre de l’Éducation nationale Vincent Peillon s’était opposé à l’usage de brouilleurs dans ces mêmes établissements : « Si cette solution s'avère être un moyen pour empêcher les communications téléphoniques, il existe, cependant, une certaine réticence de la population envers l'émission d'ondes électromagnétiques, notamment celles des « brouilleurs », compte tenu de leurs effets réels ou supposés sur la santé ».
Surtout, ajoutait-il, l'article L33-3-1 du Code des postes et des communications électroniques interdit « l'utilisation de tout dispositif destiné à rendre inopérants des appareils de communications électroniques de tous types, tant pour l'émission que pour la réception ». Certes, il y a bien des exceptions (ordre public, défense, sécurité nationale et service public de la justice) mais les établissements scolaires ne font pas partie.
Une incertitude : la proposition de loi LREM n’explique pas quelles seront les conséquences d’une violation de cette interdiction. Faute de mieux, on peut supposer que la balle des sanctions est renvoyée dans le périmètre du règlement intérieur.
La proposition de loi sera examinée le 29 mai en Commission des affaires culturelles puis en séance le 7 juin 2018. La députée LREM Cathy Racon-Bouzon a été désignée rapporteure du texte.
La proposition de loi LREM pour muscler l’interdiction du téléphone à l’école et au collège
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La question des brouilleurs
Commentaires (99)
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Abonnez-vousLe 17/05/2018 à 10h22
Ils l’accusent de « favoriser, chez les élèves, le développement de
pratiques malveillantes ou à risques (cyberharcèlement, cybersexisme) et
de les exposer à des contenus violents ou choquants (pornographie) ».
Moi qui pensais que cela servait aussi à téléphoner ou envoyer des SMS, notamment en cas de changement d’emploi du temps au collège, je suis vraiment à côté de la plaque !
Le 17/05/2018 à 10h41
En Bretagne (ce dispositif cela semble limité à la région), mes neveux ont accès à la liste des devoirs à faire, ainsi qu’à leurs notes en ligne, ainsi qu’à d’éventuelles absences de professeurs en ligne. Leur interdire le téléphone reviendrait à réduire leur capacité à faire leurs devoirs en permanence le jour même, vu qu’ils ont perdu l’habitude du cahier de texte (remplacé par ailleurs par un agenda).
On dirait une mesure technophobe, qui ne comprend pas l’évolution des usages, l’intérêt pour l’éducation, et les gains de temps dont profitent les élèves, pour ne retenir que les abus. Mine de rien, le premier portable est souvent offert par les parents à leur progéniture à leur entrée au collège pour se rassurer, rester en contact, et surveiller leurs enfants à distance.
Argh, que ceci est agaçant, j’ai du mal à rassembler mes idées, tellement cette mesure paraît risible et contre-productive.
Le 17/05/2018 à 10h48
Je m’interroge sur trois points :
Le 17/05/2018 à 10h50
J’ai un vieux téléphone à clapet, donc pas un smartphone.
Je pense le donner à mon fils qui rentre au collège en septembre, nous permettant de nous joindre en cas d’aléa (prof absent, problème de bus, etc…).
Donc une utilisation hors cours mais le portable dans le sac d’école quand même : est-ce que la présence du portable dans le sac est également prohibée pour ces cas là ??
Le 17/05/2018 à 12h26
Le 17/05/2018 à 12h34
C’est l’inverse, les buissons sont mixtes, pas les toilettes :)
Le 17/05/2018 à 12h35
Les smartphone, c’est comme beaucoup de technologie, ce n’est ni mauvais, ni bien, c’est juste l’usage que l’on en fait. Malheureusement, au vu de la petite taille de l’appareil, les tentations sont trop forte pour que les élèves s’intéresse plus à leur smartphone qu’à leur prof en cours. Je salue la patience des profs qui n’ont pas encore pris le téléphone des mains du gamin qui jouait avec pour le balancer contre un mur pour faire un exemple (le gamin, pas le téléphone : les enfants, c’est auto-réparant)
A ceci s’ajoute l’aspect “social”, avoir le dernier iPhone à 1000€ attire toutes les convoitises et les jalousies. Comme un petit l’a dit l’autre fois “si à 9ans tu n’a pas ton iPhone, c’est que tu as raté ta vie”.
Le 17/05/2018 à 12h36
Un problème qui n’est pas listé concerne aussi l’autonomie et la capacité d’initiative des gamins.
Si tu ne coupes jamais le cordon ombilical ça ne risque pas d’arriver. Le courage aussi ça s’apprend… dans la solitude et la confrontation aux autres donc… sans téléphone mobile.
Le 17/05/2018 à 12h41
Pédagogie et éducation plutôt que répression et pouf… Avec mise en place de blocages si besoin de la part des parents. Quand aux élèves, franchement dans la cour ils font bien ce qu’ils veulent, et les arguments “oui ils regardent des trucs inappropriés, ils risquent de faire du cyber-harcèlement…”. Mais lol ! Le téléphone ils l’ont 24h/24 ! Que ce soit dans la cour en classe à la maison ou sur Mars c’est le même problème ! Pas de sensibilisation…
Mais bon c’est trop demander apparemment.
Et pour le problème d’attention en cours, je suis désolé mais j’ai toujours vu ça, le prof gueule l’élève arrête, le prof regueule le téléphone fini au tiroir et est rendu fin du cours. Point. Ouais ça fait perdre du temps. Mais le but c’est quoi, d’apprendre aux gens que l’attention à l’école c’est important, ou de foutre des amendes ?
Après c’est vrai qu’aujourd’hui tout est fait pour être hypnotisé par son smartphone, et un gamin qui a grandi avec ça entre les mains a besoin de vraiment beaucoup de recul (qu’un enfant n’a pas en général, même si on peut être autre chose qu’un chiard…encore une fois ça dépendra de l’éducation ^^) pour en comprendre son utilisation.
Le 17/05/2018 à 12h47
favoriser, chez les élèves, le développement de pratiques malveillantes ou à risques (cyberharcèlement, cybersexisme) et de les exposer à des contenus violents ou choquants (pornographie)
Les téléphones ont tant de pouvoirs de nos jours, et ces élèves sont si irresponsables qu’il fallait bien que gouvernemaman intervienne et donc légifère sur ce crucial problème éducatif.
Parce que tout le monde le sait, les problèmes de l’EN dérivent de causes superficielles et proximales et donc qu’une bonne interdiction comme on sait en faire au pays des fromages va pouvoir régler tous ces tracas d’éducation pour ralentir la dégradation de “l’amélioration du climat scolaire”. Ouf ! la Nation est sauvée.
Le 17/05/2018 à 13h01
C’est justement pour cela qu’on se cache là où n’est pas censé être " />
Et puis avec les détecteurs de fumée, il vaut mieux faire gaffe : la cigarette produit de la fumée, pas la pipe.
Le 17/05/2018 à 13h49
« À l’exception des lieux où, dans les conditions qu’il précise, le règlement intérieur l’autorise expressément, l’utilisation d’un téléphone mobile par un élève est interdite dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges. »
Bon, il n’y a plus qu’à s’acheter (leur acheter) une tablette (n’assurant pas comme constituante remarquable la fonction dite de « téléphone ») 4/5G, quoi, au final. Tout ça sert à booster artificiellement les offres SIM « data only » et autres routeurs 4G…
" /> " />
Le 17/05/2018 à 13h51
Le 17/05/2018 à 13h54
Malheureusement, comme à peu près toutes les annonces de l’EN depuis un an, ce texte c’est juste de la comm à destination du peuple, des parents d’élèves, avec un truc complètement déconnecté de la réalité, et qui fait comme si personne ne s’était déjà posé ces questions. Exactement comme le guide sur l’écriture à destination des enseignants qui est presque une insulte pour les instits.
Le 17/05/2018 à 14h08
Aux vues des récents évènements, il faudrait surtout muscler l’interdiction du téléphone dans les prisons.
Le 17/05/2018 à 14h09
Il s’est passé quoi dans les prisons ? " />
Le 17/05/2018 à 14h10
Pour moi le téléphone n’est pas un accessoire nécessaire à l’éducation… rien à faire dans une école.
Quand aux devoir en ligne ce n’est pas durant un cours qu’ils doivent être fait ni entre mais à la maison ou pendant l’étude mais dans ce cas c’est à l’éducation national de fournir le matos, pas les parents (question d’égalité).
Je trouve ça plutôt positif comme idée d’article de loi même si ça c’est et sera inaplicable dans les faits.
Le 17/05/2018 à 14h12
ahh, merci. Au moins je ne suis pas le seul à avoir l’impression d’être abonné à #vieuxcon sur ce sujet. Pour moi aussi, les téléphones n’ont rien à faire à l’école. En dehors, je comprend que ça puisse être utile, mais à l’intérieur, non.
Le 17/05/2018 à 14h19
JE prends la question sous un autre angle. Pk faire de l’école un lieu absolument plus arriéré qu’aucun autre? Des gamins (comme tant d’adultes d’ailleurs) vont faire de la merde avec leur téléphone. Comme avec le reste un établissement a la responsabilité de ce qui se passe au sein de ses murs.
Tout le monde va te sortir tout un tas de jolis discours sur l’importance de l’éducation au numérique et tout ce que les profs doivent intégrer dans leurs enseignements (utilisation d’outils en tout genre, éducation au droit à l’image, d’auteur, de citation, pbs de “e-harcèlement”, de sensibiliser au fait de partager/confier des infos persos/coordonnées/photos, etc etc), à la programmation, à tout le blabla.
Seule mesure à peu près concrète du gouvernement? Interdire le téléphone. Et sans prendre en compte la diversité de certains établissements (parce que bonne chance pour interdire quoi que ce soit à certains endroits).
Bref… bof… l’école pourra pas toujours lutter contre la marche (aucune référence politique ici " />) du monde.
Le 17/05/2018 à 14h21
Un “fiché S” s’est évadé lors d’un transfert médical. Des complices l’attendaient. Plusieurs téléphones portables ont été trouvés dans sa cellule. (source)
Le 17/05/2018 à 16h18
Plein de profs confisquent les portables. Ils ne prennent pas les gamins en traitre, ceux-ci sont bien prévenus. J’en ai vus plusieurs amener d’eux-mêmes leur téléphone au prof parce qu’ils s’étaient fait choper. Après le portable est rendu à la fin de l’heure ou de la journée, après un passage chez le CPE ou le principal. C’est quoi exactement le problème moral avec ça? Je pense que tu surjoues cette notion de confiscation.
Le 17/05/2018 à 16h24
Le 17/05/2018 à 16h28
ah oui ?
c’est ça…ou l’exc:luslon !
“le choix est vite fait” !
Le 17/05/2018 à 17h00
Désolé mais lol. Tu ne vois visiblement pas ce que c’est que certains bahuts réputés difficiles, avec des élèves qui se marrent juste quand tu les colles. C’est tellement une non punition pour eux. Moi dans mon collège - lycée à l’époque, derrière l’heure de colle, c’était surtout la sanction des parents qui me saoulaient. Quand y a pas ça, ta colle n’a plus aucun sens.
Pas faux " />
Le 17/05/2018 à 18h35
Dans certain bahut, les mecs auront vite fait le choix en effet : “Bye !”
Le 17/05/2018 à 18h51
Oui la confiscation est interdite. Mais comme tjs y a la pratique et la théorie. Si un eleve decide de sortir un sifflet en classe tu lui prends tu n’as pas vraiment d’autres choix. Il en va de meme pr le telephone qui peut etre une grosse nuisance si tu ne prends pas les sanctions qui vont bien au moment où ca deconne.
Le 17/05/2018 à 19h17
Le 17/05/2018 à 22h02
Le 17/05/2018 à 22h57
Les détenus auront donc plus de droit que les collégiens. Normal.
Le 18/05/2018 à 04h39
L’exclusion de cours c’est le mal, elle ne doit être utiliser qu’exceptionnellement. Et après il faut rédiger un rapport sur l’événement, les enseignants n’ont que ça à faire.
Ils ne peuvent même plus donner des lignes à écrire. " />
Le 18/05/2018 à 05h22
Je propose qu’on coupe les bras des élèves qui utilisent leurs portables à l’école.
Et vu qu’en plus ça semble servir que pour du porno (on est pas loin du point Pédobear dans cet argumentaire de con), qu’on leur coupe le zboub.
Et s’ils se plaignent, qu’on leur coupe la tête.
Le 18/05/2018 à 06h01
+1 pour l’ensemble. " />
Sinon, je trouve un peu (beaucoup) excessif de comparer les collèges et lycées à la prison à cause d’une simple proposition de loi.
Encore des comparaisons foireuses qui vont venir rejoindre les mots “dictature”, “prise d’otages”,etc, utilisés pour tout et n’importe quoi et surtout n’importe quoi d’ailleurs… " />
Et oui, les mots ont un sens mais finissent par perdre ce sens si on les utilise à tort et à travers. " />
Le 18/05/2018 à 06h04
Le 18/05/2018 à 06h51
“Ils l’accusent de « favoriser, chez les élèves, le développement de pratiques malveillantes ou à risques (cyberharcèlement, cybersexisme) et de les exposer à des contenus violents ou choquants (pornographie) ».”
C’était pas ça qu’il fallait plus sévèrement punir ?
Le 18/05/2018 à 07h30
Le 18/05/2018 à 08h15
Et moi qui pensais que les élèves devaient venir en cours pour travailler dans le calme en écoutant l’enseignant sans lui répondre. Moi aussi je suis à la rue…
Le 17/05/2018 à 14h42
Après avoir passé du temps avec des amis virtuels, y en a une avec qui je partage un appart et on élève un gosse. Ok j’étais majeur à l’époque mais le côté “ohlala ils vont devenir asociaux” c’est la même rengaine qui dure depuis des siècles, et qui existait déjà à l’époque des premiers romans d’aventure (ohlala ils vont lire au lieu d’aller dehors et d’avoir des interactions sociales).
Le 17/05/2018 à 14h43
Ou plutôt les autoriser et surveiller le réseau.
Le 17/05/2018 à 14h45
T’as raison. Faudrait pas que la prison prive les détenus de liberté…
Le 17/05/2018 à 14h56
Etonnant de constater que les grands de l’IT de la Silicon Valley cherchent à mettre leurs enfants dans des écoles sans écran ni portable …
Le portable peut être utile à l’école notamment en travaux pratiques soit pour prendre des photos, des vidéos ou en tant qu’outil (les différents capteurs peuvent être exploités). Par contre, en cours ce n’est pas plus mal qu’ils ne soient pas utilisés.
Enfin, quel est l’intérêt pour un élève de maternelle ou de primaire d’avoir un téléphone portable ? (et même limite un collégien)
Le 17/05/2018 à 14h56
Le 17/05/2018 à 14h59
Ouais, t’as raison, personne n’abuse des smartphones, personne n’est accro aux réseaux sociaux, c’est juste dans la tête de ceux qui “refusent” le progrès… " />
Et la personne avec qui tu partages ta vie n’a plus rien de virtuel que je sache alors que pour plein de gens ce n’est que du virtuel et ça le restera pour une majorité.
Le 17/05/2018 à 15h05
Ils l’accusent de « favoriser, chez les élèves, le développement de pratiques malveillantes ou à risques (cyberharcèlement, cybersexisme) et de les exposer à des contenus violents ou choquants (pornographie) ».
Ils racontent vraiment n’importe quoi pour faire passer leurs mesures.
Quant au reste c’est aux profs de savoir ce faire respecter dans sa salle de classe.
Le 17/05/2018 à 15h09
Le 17/05/2018 à 15h11
En fait, on passe juste d’une autorisation par défaut à une interdiction par défaut.
Dans les règlements intérieurs, il faudra remplacer les lieux où c’est interdit par les lieux où c’est autorisé; liste bien plus courte.
Sinon, ils ont oublié les crêches ;-) Avec les modules GPS placés dans le sac à dos, permettant d’appeler pour écouter bébé, il y a une source d’ondes en plus.
Le 17/05/2018 à 15h17
Le 17/05/2018 à 15h19
Le 17/05/2018 à 15h32
Le 17/05/2018 à 15h53
Le problème est bien là. Tu parles de loi mais pas de savoir-vivre. A moins de trouver normal qu’un élève utilise son portable durant un cours.
C’est le reflet de notre société où tout le monde estime avoir des droits mais aucune devoir.
Le 17/05/2018 à 16h02
Le 17/05/2018 à 16h05
. Je salue la patience des profs qui n’ont pas encore pris le téléphone des mains du gamin
qui jouait avec pour le balancer contre un mur….
sans aller jusque là….lui confisquer son joujou 1 semaine, ça lui fera les pieds, tient !
et…si les parents râlent…une petite piqure de rappel :
alors…gardez-le à la maison, tt.-le-monde sera content (lui, et la classe ne sera plus dérangée) !
« À l’exception des lieux où, dans les conditions qu’il précise, le règlement intérieur
l’autorise expressément, l’utilisation d’un téléphone mobile par un élève
est interdite dans les écoles maternelles, les écoles élémentaires et les collèges. »
Le 17/05/2018 à 16h13
Le 17/05/2018 à 10h52
Le 17/05/2018 à 10h54
La loi réglemente l’usage du téléphone, pas sa possession. Actuellement, en général le règlement intérieur des collège n’interdit que l’usage et autorise la possession d’un téléphone éteint dans l’enceinte du collège.
Le 17/05/2018 à 10h58
Le 17/05/2018 à 10h59
malgré ça* , je suis pour cette interdiction !
* merci…de nous avoir rapellé “les bonnes” raisons ! " />
Le 17/05/2018 à 11h02
Ce que tu décris ressemble à pronote, actif en IDF (devoirs et notes en ligne, je sais pas pour les absences)
Si
on leur retire les téléphones, les élèves auront donc besoin d’un accès
à Internet dans l’établissement pour avoir la liste des devoirs à
faire
-> Ca ne me semble pas hyper compliqué, surtout avec le plan “une
tablette par élève” qui est prévu (à moins que ca n’ai changé?)
Je dirais pas technophobe, on veut leur confisquer les téléphones pour fournir des tablettes
Mais oui, c’est de toute manière voué à l’échec s’il n’y a pas de pédagogie (ce que la loi ne semble pas prévoir)
Le 17/05/2018 à 11h08
Le 17/05/2018 à 11h12
Le 17/05/2018 à 11h18
Voir du côté des parents d’élèves qui s’insurgent dès qu’on touche aux “libertés” de leur bambins.
Un pote enseignant qui tente de confisquer un téléphone portable en plein cours et des parents de lui demander par la suite de quel droit il a osé toucher aux affaires de leur fils. On marche sur la tête.
A noter qu’avant l’ère du portable il y avait (comme aujourd’hui encore je précise) un téléphone chez les pions et qu’en cas de problème on joignait les parents.
Le 17/05/2018 à 11h41
Ils ont cas mettre en place des “casiers” à “téléphone” à l’entrée … c’est sur que depuis la suppression des cabines téléphoniques, tout les élèves doivent avoir un portable. Une fois mis en place, ils réguleront l’accès aux heures “interdites” et pour les urgences, les administratifs sont là !
Le problème du téléphone éteint c’est que dans beaucoup de cas, si l’éducation n’a pas été bien faite : le gamin ré-allume son téléphone après le contrôle (collège = caid ^^)
Après que l’élève doivent travailler dans un cadre correct, limité et imposé, c’est normal. C’est aux dispositifs (ordi, talbettes …) que l’établissement mettra en place de donner accès au strict nécessaire. L’accès à internet n’est pas un pré-requis quand tu es entrain de suivre un cours : que le prof l’utilise et fasse participer un élève “ok” mais ce n’est pas obligatoire. Le soir, chez eux ils l’auront.
Le 17/05/2018 à 11h43
Voilà. Dans mon cas nous avions une cabine téléphonique et quasiment tous une carte à puce de 50 unités. Dans le cas où il est nécessaire de joindre ses parents on peut toujours mettre en accès libre (mais contrôlé) des téléphones dans certains endroits du bahut. Je ne vois pas en quoi dans les enceintes d’un collège le smartphone est devenu une nécessité…
Appeler ses parents pour venir les chercher en avance si prof absent c’est bien là un argument risible. Imaginez plutôt votre bambin dans la cours de récrée avec leurs amis en train de passer l’intégralité de la pause tête baissée sur le smartphone pour échanger messages de flirt, harcèlement dans les 250 groupes Whatsapp auxquels ils sont inscrits (les enfants sont cruels et sans pitié) et surf dont ils pourraient se passer, amenuisant chaque jour un peu plus leur capacité d’attention et de concentration qui flirte déjà avec les 2 minutes 30.
Le 17/05/2018 à 11h49
Le téléphone rendrait-il asocial ? N’est-ce pas, au contraire, un moyen d’entrer un contact avec les autres ? C’est un accessoire de communication, et l’interdire sous prétexte qu’il isolerait est une hérésie.
Le 17/05/2018 à 11h53
Depuis quand les élèves utilisent-ils leurs téléphones en cours ? Les règlements des écoles et des collèges en interdisent l’utilisation en leur enceinte, les lycées les autorisent ou les tolèrent dans les cours de récréation.
Par ailleurs, en quoi interdire le téléphone (et non ses usages problématiques) empêcherait le harcèlement, le sexisme, la pornographie, ou quoi que ce soit d’autre ? En interdisant le téléphone, on empêche juste la captation des preuves des comportements problématiques, non leur survenue. Casser un thermomètre ne soigne pas de la fièvre.
Le 17/05/2018 à 11h57
Le 17/05/2018 à 11h57
Alors qu’il suffit de mettre une antenne Free dans chaque bahut " />
Le 17/05/2018 à 12h04
Le 17/05/2018 à 12h13
Le 18/05/2018 à 12h59
Le 18/05/2018 à 13h02
Des élèves avec trois classes de retard en 1998 oui, en 2018 ça m’étonnerait beaucoup.
Et les PPS visent à scolariser les handicapés, pas à adapter la pédagogie à des enfants plus vifs et autonomes… (c’est l’exact inverse en fait).
Et ils ne se multiplient pas, la plupart des autistes et hyperactifs finissent en IME. (et les HPI dans le privé spécialisé ou en dépression parce que l’éducation nationale et ses personnels humainement c’est de la merde en général)
Enfin je terminerai par le fait que mélanger les niveaux et faire disparaitre le prof dictateur est la base de pédagogies qui ont fait leurs preuves puisqu’en Europe elles trustent la tête du PISA (freinet/montessouri pour schématiser avec de grosses étiquettes vieillottes) donc le côté “je passe mon tour” c’est peut être bien oui.
Le 18/05/2018 à 13h03
Le 18/05/2018 à 13h14
Ca c’est le cadre des sanctions disciplinaires, rien à voir avec le sujet.
La discipline en classe c’est la circulaire 97 - 178 qui en parle et en plus le prof peut s’exonérer très facilement des contraintes relevant de sa responsabilité en cas d’enfreinte manifeste d’un règlement explicite…
Donc potentiellement il a le droit de t’assommer avec une table si tu mets en danger quelqu’un (PAF) " />
Autant dire que dans le cas que tu décris le cas soc qui vient pleurer auprès de papa maman qu’on ne le laisse pas faire du candy crush en cours de math est 100% hors la réalité.
Irréel également cette confusion confiscation/vol (là je ne détaille même pas)
Le 18/05/2018 à 14h01
Le 18/05/2018 à 14h16
Le 18/05/2018 à 14h44
Le 18/05/2018 à 14h59
Le 18/05/2018 à 15h03
“l’éducation nationale et ses personnels humainement c’est de la merde en général”. D’accord pas la peine d’aller plus le loin je vois bien où tu veux en venir. Tu crois que les profs sont des assistantes sociales capables de gérer toutes les situations et tous les handicaps, de gérer les différences de niveaux, tout ça dans des classes qui frisent les 40 élèves et avec le sourire tant qu’à faire. Bienvenue au royaume des bisounours !
Ça t’étonnerait et pourtant c’est ce ma femme et ses collègues voient régulièrement. Les PPS, PAP et autres plans auxquels ne sont pas formés les enseignants, il y en a plus qu’on ne l’imagine.
Quant à évoquer la pédagogie transmissive, très bien mais c’est comme la méthode globale, ça fait beaucoup parler mais ça fait des années qu’elle n’a plus cours.
Le PISA, pour lequel je n’ai aucune sympathie tant la méthodologie favorise certains pays au détriment d’autres de part le mode d’évaluation, met par exemple le Japon ou d’autres pays qui sont loin d’être des modèles constructivistes en tête.
Donc je passe mon tour mais je le laisse volontiers à des gens moins naïfs que toi.
Le 18/05/2018 à 15h12
Le corpus des enseignants, en tout cas ceux que je connais n’en ont rien à faire des déclarations “révolutionnaires” à la Blanquer.
Le téléphone n’est de toute manière pas le problème numéro un mais si ça peut faire plaisir à la mamie qui lit le Figaro alors c’est gagné.
Ce qu’ils veulent ce sont des moyens de pouvoir faire cours dans la sérénité avec des classes plus lights, et ça se limite à ça, pas plus.
Le 18/05/2018 à 15h50
Le 20/05/2018 à 09h59
je vois le genre , heu : comment dire…..bye bye mon gars !
“tt. la classe te dit merci” ! " />
Le 21/05/2018 à 08h51
Malheureusement, tu n’as pas forcément le droit car il n’a pas encore 16ans, et quand bien même, c’est bien le 2⁄3 de la classe qui devrait aussi le suivre. Si t’es déjà allé en ZEP (ZUP maintenant ?) la grande majorité des élèves sont là parce qu’ils doivent être là. Par exemple, d’expérience personnelle, dans le collège où j’étais, on avait 6 classes par niveau, les 2 premières étaient composer principalement d’élèves “normaux”, les 4 autres, c’était…. une obligation légale (pour eux comme pour le collège). On savait que le collège n’en avait pas du tout le droit, mais aussi la directrice savait que c’était le seul moyen de garder ce 1⁄3 d’élèves.
Le 22/05/2018 à 08h14
Le 22/05/2018 à 10h23
Tout dépend si c’est sur la durée du cour ou si c’est plus longtemps auquel cas il s’agit d’une punition (et effectivement là pas spécialement légale) mais dans le cadre d’une confiscation sur la durée d’un cours c’est largement accepté et généralement prévu dans le règlement intérieur et rien dans le code de l’éducation ne le condamne.
Le pb avec les exclusions ou les blâmes etc. du code de l’education c’est le temps passé à sanctionner et le côté contre productif, si tu veux empêcher l’usage d’un portable c’est a priori pour que l’élève suive en cours, donc l’exclure du cour est illogique. Constater l’infraction manifeste au règlement et lui retirer jusqu’à la pause son engin est le plus logique et n’a rien ni d’un vol ni d’illégal.
Le 18/05/2018 à 08h34
Ben elle les prive de la liberté de circulation, c’est un peu le but de la prison. Le portable ne permet toujours pas la téléportation.
Le 18/05/2018 à 10h23
Logiquement, si ton prof est absent, tu n’as pas ours et n’es pas en train de l’écouter… Mais je peux me tromper.
Le 18/05/2018 à 11h07
Mais ça vaut pour les moments hors classe aussi ? ( cours de recré , cantine …. ) ?
Le 18/05/2018 à 11h54
Je réponds à ton évidence par une autre évidence. Comme cela a déjà été dit, si l’élève a un besoin urgent d’appeler -puisque finalement c’est la seule raison qui légitimerait la détention de son smartphone/téléphone- il le trouvera dans son établissement.
D’ailleurs pour moi la seule vraie raison serait un problème de transport scolaire. Rien d’autre.
Le 18/05/2018 à 11h54
Le 18/05/2018 à 12h09
Le 18/05/2018 à 12h15
Le 18/05/2018 à 12h23
Donc on est d’accord : même s’il n’y a qu’une seule bonne raison, elle justifie le besoin d’un téléphone " />
Le 18/05/2018 à 12h27
Le 18/05/2018 à 12h29
Le 18/05/2018 à 12h32
Vous avez le “patin dans le buisson” appuyé cher monsieur " />
Le 18/05/2018 à 12h35
Ah au temps pour moi je me suis mal expliqué alors : un seul événement justifierait que l’enfant appelle et ce serait le cas où le transport ne viendrait pas, mais il pourrait le faire par le biais de l’établissement. J’ai fait mes 4 ans de collège sans jamais avoir un problème de bus, que je prenais tous les jours.
Je vais pas étaler ma vie mais ma femme est prof de maths en collège et j’en aurais à dire sur le mal des portables et sur les parents qui ont baissé les bras.
Le 18/05/2018 à 12h36
Le cadre légal c’est qu’un prof est souverain dans sa classe sur ce que peuvent faire les élèves.
Confisquer les sources de conneries le temps du cours fait partie des usages acceptés de cette souveraineté.
Après il y a des gens capables (voire qui ont besoin pour pas mourir d’ennui) de suivre plusieurs trucs en même temps -dont téléphoner en cours potentiellement- mais c’est rare et malheureusement pour les HPI le système scolaire français ne prévoit pas beaucoup d’adaptations à la pédagogie frontale hiérarchique.
Le 18/05/2018 à 12h41
Le 18/05/2018 à 12h45
Le 18/05/2018 à 12h45
Les enseignants sont sensés faire de la pédagogie adaptée : entre les PPS (plans personnalisés de scolarisation) qui fleurissent, des élèves qui ont trois classes de retard mélangés avec des élèves en avance, ces mêmes élèves qui ne font rien et sont soutenus par papa et maman (mention spéciale à la mère qui conjure la prof de laisser passer son enfant qui a 7 de moyenne toujours absente parce que vous comprenez, “imaginez ce que ça donnerait sans ces absences”) et j’en passe dans des classes de plus de 30 élèves. Merci je passe mon tour.