« Déframasoftisons Internet » : Framasoft fermera progressivement 30 services
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Le 24 septembre 2019 à 14h38
8 min
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Au risque de choquer une partie des utilisateurs, Framasoft vient d’annoncer la fin programmée de bon nombre de ses services. La nouvelle ne devrait surprendre personne : l’association veut seulement montrer des alternatives existantes. Entretien avec Pierre-Yves Gosset, son secrétaire général.
Framasoft l’a annoncé ce matin : une bonne partie des services proposés actuellement – 30 sur 38 – vont être graduellement fermés. Le tout dans une annonce tonitruante, assortie d’un titre jouant l’humour : « Déframasoftisons Internet ! ». Des arrêts très étalés dans le temps, à l’exception d’un seul : Framabee. Ce moteur de recherche, surnommé « Tonton Roger » et basé sur le métamoteur searx, est considéré – du propre aveu de Framasoft – comme un produit qui n’a plus de raison d’être.
Mais Framasoft, dont la réputation de « Google du libre » n’a cessé de grandir ces dernières années ne risque-t-elle pas de se mettre à dos les utilisateurs ? C’est justement en raison de cette situation que l’association souhaite passer à autre chose, tout en rappelant son cœur d’activité : montrer que les alternatives existent.
Pourquoi ces fermetures de services ?
Nous avons posé la question à Pierre-Yves Gosset. Il rappelle comment est née la situation actuelle, initialement souhaitée : « Nous avons lancé la campagne Dégooglisons Internet en décembre 2014. Nous avions prévu qu’elle durerait trois ans, avec un rythme de parution de dix nouveaux services par an, pour montrer qu’il était possible de vivre sans Google. La campagne a très bien marché : on carburait, mais on s’est rendu compte de certains problèmes ».
Quels problèmes ? « On nous a surnommé le Google du libre. C’était flatteur d’un côté, mais précisément ce que nous ne voulions pas. C’est difficile de dénoncer d’un côté l’aspect centralisateur de Google si c’est pour finalement mettre toutes ses billes chez Framasoft, alors que nous voulions simplement montrer qu’une autre voie était possible ».
Les chiffres actuels parlent d’eux-mêmes selon Pierre-Yves Gosset : « La campagne a été un succès. Mais aujourd’hui, on estime à environ 500 000 le nombre de personnes qui viennent tous les mois utiliser nos services ». Ce, malgré l’apparition des CHATONS (on en compte une soixantaine aujourd’hui), dont le rôle est justement d’implémenter ces services chez d’autres prestataires, selon une charte précise de respect de la vie privée.
Pas étonnant dans ce contexte que la campagne Contributopia ait justement changé de ton, poussant davantage la contribution – justement – l’esprit premier du libre.
Entre ombre et maintenance lourde
Deux points embêtent particulièrement l’association aujourd’hui. Le premier est justement lié aux CHATONS : « On en est arrivé à un point où on fait de l’ombre aux autres. On essaye de montrer un chemin alternatif, on lance des initiatives, les gens suivent bien, mais la confiance que nous portent les utilisateurs se traduit en fidélité à nos propres services. On veut laisser de la place aux autres structures » explique Pierre-Yves Gosset.
L’autre problème est à la fois technique et budgétaire. « Nous ne sommes pas une startup, affirme le secrétaire général, nous n’avons pas 50 personnes que nous pouvons répartir facilement. Framasoft, côté technique, c’est un administrateur système et deux ou trois développeurs selon les périodes. Pas plus. ».
La situation s’est donc nettement complexifiée avec le temps : « 38 services, c’est une charge lourde en maintenance pour si peu de développeurs. Ils doivent assurer l’entretien de l’existant, corriger les bugs, répondre aux demandes, parfois ajouter des nouveautés, mettre à niveau l’infrastructure (nous sommes en cours de migration vers Debian 10 par exemple), sans parler d’autres projets, qui nous tiennent à cœur ».
Et les technologies impliquées sont nombreuses : Go, PHP, MySQL, PostGreSQL, NodeJS, etc. En tout, 11 langages et 5 types de bases de données, pour 83 serveurs et machines virtuelles. Autant d’instances qu’il faut surveiller, sauvegarder, mettre à jour, déboguer, etc.
« On se considère comme une AMAP du numérique » nous dit Pierre-Yves Gosset, « et nous avons atteint notre capacité maximale ». Pour autant, cette décision de fermer une grande partie des services n’est ni une surprise, ni brutale.
Services fermés : quoi et quand ?
Seul service dont la fermeture est imminente : Framabee. « Je pense que tout le monde sera d’accord avec ça, il peut partir en premier », plaisante le secrétaire. Il sera donc arrêté le mois prochain, sans date précise pour l’instant.
Le calendrier sera ensuite :
- Mi-2020 : Framanews et Framastory
- Début 2021 : Framapic, MyFrama, Framindmap (ancienne version), Framavectoriel et Framaclic
- Mi-2021 : Framasite, Framawiki, Framaboard, Framanotes, Framabin, Framabag, Framacalc
- Fin 2021 : Framabookin, Framaestro, Framemo, Framadrop, Framaslides
- Frama.link, Framalistes, Framaspheres, Framapiaf : coupure des inscriptions et nouveaux contenus début 2021, pas de date de fermeture encore
- Framateam, Framaforms, Framagit : coupure des inscriptions et nouveaux contenus mi- 2021, pas de date de fermeture encore
Dans tous les cas, chaque service affichera un message clair sur sa page d’accueil pour annoncer sa fermeture, qui laissera 9 à 18 mois aux utilisateurs pour se préparer. Entre les deux, il y aura une phase « restreinte » à partir de laquelle il ne sera plus possible de s’inscrire ou d’ajouter des données.
Ce qui laisse huit rescapés, en fait les huit services les plus utilisés actuellement selon Pierre-Yves Gosset : Framadate, Framapad, Framindmap (nouvelle version), Framagenda, Framadrive, Framavox, Framacarte et Framatalk. Rien ne garantit qu’ils seront préservés ad vitam aeternam, mais l’association n’envisage pour l’instant pas leur fermeture.
Notez que, dans le cas de Framadrive, le service restera sur les 5 000 comptes déjà créés. Aucune nouvelle inscription n’est prévue : « Le stockage coûte cher » explique le secrétaire.
Une longue phase de communication et d’adaptation
Pierre-Yves Gosset le sait, il va falloir communiquer longtemps et patiemment : « On prend notre temps, le gros des services ne va vraiment commencer à disparaître qu’en 2021. On va continuer à communiquer, expliquer et on donnera des alternatives à chaque fois ».
Qu’arrivera-t-il au code des projets ? « Il restera disponible bien sûr, les licences ne changent pas, c'est toujours du code libre. Il faudra cependant que d’autres le récupèrent à leur compte et contribuent ». Et les CHATONS ? « Eux aussi devront un peu s’adapter. Soit en reprenant les projets qui les intéressent, soit en surveillant si d’autres ne le font pas. La route est libre ».
Le risque, bien sûr, est que certains projets tombent dans l’oubli une fois Framasoft « parti », mais ce risque n’est pas spécifique à l’association.
La récupération des données sera possible dans la plupart des cas. Certains CHATONS pourraient simplifier ces opérations en créant des passerelles, mais la décision leur revient, s’ils estiment que le jeu en vaut la chandelle. « Dans certains cas, il faudra peut-être en passer par le copier-coller », admet Pierre-Yves Gosset.
Une phase d’adaptation que Framasoft tentera d’adoucir autant que possible, en espérant que les utilisateurs se rappelleront du message initial : inspirer. Pour autant, Pierre-Yves Gosset sait qu’il pourrait y avoir un retour de bâton : « Oui, on se doute que certains vont peut-être nous en vouloir, qu’on va casser des habitudes. Nous vivons essentiellement des dons, et les fermetures de services pourraient se traduire par une baisse ».
Et après ?
Les deux projets auxquels l'association tient actuellement sont PeerTube, dont nous avons parlé plusieurs fois, et Mobilizon. Le premier – pour rappel une alternative décentralisée à YouTube – s’est largement développé depuis ses premières bêtas et dispose notamment d’une ergonomie agréable, le rendant utilisable par les néophytes.
Mobilizon se veut une alternative aux évènements et pages Facebook. Une manière de s’organiser autour d’un évènement (anniversaires, sorties diverses, rassemblements et autres manifestations) sans devoir passer par l’un des GAFAM. Le service avait bénéficié d’une campagne de financement participatif au printemps dernier, couronnée de succès (plus de 58 000 euros sur les 50 000 demandés).
Une première bêta sera proposée le mois prochain, la version finale étant prévue pour le premier semestre 2020, selon les retours des utilisateurs et donc du travail à fournir. L’infrastructure sera fédérée et utilisera d’ailleurs ActivityPub (comme PeerTube), une recommandation du W3C, popularisée notamment par Mastodon (qui se veut, lui, une alternative décentralisée à Twitter). Ce projet est le premier chez Framasoft à avoir bénéficié dès le départ de deux designers (Marie-Cécile Godwin Paccard et Geoffrey Dorne) pour réfléchir à son expérience utilisateur (UX).
« Déframasoftisons Internet » : Framasoft fermera progressivement 30 services
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Pourquoi ces fermetures de services ?
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Entre ombre et maintenance lourde
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Services fermés : quoi et quand ?
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Une longue phase de communication et d’adaptation
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Et après ?
Commentaires (96)
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Abonnez-vousLe 24/09/2019 à 15h21
Framasoft est une association a but non-lucratif. Ils n’essayent même pas de gagner de l’argent sur ces services : ils ne les facturent pas, et ne revendent pas les données personnelles. Leur principale source de revenu est la collecte de don.
C’est donc un non-sens de dire que s’ils arrêtent, c’est parce qu’ils ne font pas d’argent. Le but de la campagne est seulement de démontrer la possibilité technique, pour les petites structure et particuliers, de mettre en place des alternatives. Ce but était clairement affiché dès le début de la campagne. Et est rappelé dans l’article.
Le 24/09/2019 à 15h21
Le 24/09/2019 à 15h33
Ouch je ne m’y attendais pas ! Quelle déception !
Je suis utilisateur de plusieurs de leurs services. J’ai essayé d’en monter certains moi-même, mais je n’y suis pas arrivé. On ne s’improvise pas sysadmin.
J’ai aussi essayé les Chatons. Entre ceux qui ne répondent pas aux demandes, ceux qui présentent un service mais ne l’ont pas derrière… Et puis il y a simplement la confiance. Comment peut-on dire “ne confiez pas vos données à Google”, et en même temps dire “confiez-les à un inconnu qui s’est juste inscrit sur notre site sur une connexion VDSL, et fais tourner son serveur dans son salon, c’est le hamster qui pédale pour fournir l’électricité” ? Si c’est pour trembler dès qu’on ajoute un fichier, non merci. Et puis sur les 60 chatons,il y a pas mal de services qui ne sont pas proposés, tout simplement.
Du coup je ne comprends pas leur “recentrage” : ils vont juste encourager les gens à contribuer ? En considérant que tout le monde a une âme de dév ? Désolé mais ça sera sans moi. Je suis contributeur (financièrement) depuis des années, parce que j’estimais qu’il fallait participer pour payer les serveurs, voire les dévs, pour qu’ils continuent à exister.
Sur les 500 000 utilisateurs, combien ne vont au final pas trouver d’alternative ? Et retourner chez Google ? Au moins moi, et je ne serai pas le seul.
Le 24/09/2019 à 16h17
Le 24/09/2019 à 16h20
Le 24/09/2019 à 16h22
Je pense qu’il est urgent que Nextinpact sorte un article sur les alternatives en ligne et éventuellement les solutions auto-hébergés.
Perso, j’utilise fengoffice depuis plusieurs années mais il ne fonctionne plus depuis mon passage sous debian 10.
Le 24/09/2019 à 16h27
En tout cas. Merci a framasoft d’avoir montrer que cela et possible (avec les moyen bien sur).
Le 24/09/2019 à 16h33
Ceux qui cherchent des myriades de services en ligne auto-hébergeables et pas trop compliqués à administrer (l’installation, la configuration de base, etc… sont pré-machés) peuvent regarder du côté de Yunohost. Un excellent projet d’origine française ! " /> Assurément un projet à suivre !
Le 24/09/2019 à 16h37
Attentons de voir quelle sera la communication de Framasoft avant de désespérer :-)
Le 24/09/2019 à 16h44
Pitié ne rajoutez pas framadate dans les fusillés :(
Les gens commencent a s’habituer a l’utiliser a la place de doodle
Le 24/09/2019 à 16h50
On arrive à la limite du système. Pour proposer un service en ligne crédible il faut de la crédibilité. Dit comme ça, c’est une belle lapalissade. Mais derrière framasoft est crédible en tant qu’intervenant (ancienneté, moyen, …) par contre les chatons il faut faire entre la qualité technique de certains, la faiblesse des moyens des autres et l’absence de transparence de la majorité on arrive in fine à quelques intervenants de qualité payants (mais ça c’est normal) et clairement professionnels (même si la démarche est associative) et du coup est-ce que ça va attirer au delà des personnes qui pour certains pensent qu’un service ça se paye et qui pour d’autres préfèrent faire confiance à un acteur de proximité.
Franchement c’est pas évident.
Le 24/09/2019 à 16h52
Le 24/09/2019 à 16h53
Grande question ; j’avais lu sur certains endroits de NXI, qu’il y avait possibilité de download des packs pour les services que Framasoft permet en auto hebergement.
Du coup on peut encore DL ces services pour pouvoir le faire soit même
Le 24/09/2019 à 17h01
Hmmm ?https://framagit.org/framasoft/
Le 24/09/2019 à 17h05
wé mais si ils seront toujours dispo après l’arrêt de leur propres services ( sait on jamais )
Le 24/09/2019 à 17h07
Décision inéluctable et parfaitement compréhensible, par contre j’adhère pas au projet chatons pour les données persos.
Éduquer à l’hébergement perso serait pour moi bien plus bénéfique, par exemple en mettant le paquet sur les tutos pour monter son propre hébergement sur yunohost par exemple (sachant qu’ils ont déjà porté pas mal de truc dessus), en partant du matos (pi ou micro pc) jusqu’à la mise en place d’un backup complet et être autonome.
Certes ça demande du boulot et de l’apprentissage, mais savoir que tu as la maitrise totale de tes données c’est vraiment un plus je trouve.
Le 25/09/2019 à 19h10
Le 25/09/2019 à 19h13
Le 25/09/2019 à 19h19
Très bonne nouvelle " />
Finalement d’autres ont du demander cette fonctionnalité, j’étais juste trop en avance " />
Le 25/09/2019 à 20h23
Le 26/09/2019 à 06h03
Y a même un paquet ynh dédié : GitHub
Le 26/09/2019 à 06h10
Le 26/09/2019 à 07h57
Je suis d’accord avec tes idées, mais dans la pratique on est loin de cette idéal de facilité.
Prenons Mastodon justement. Je suis désolé mais non on ne s’en fiche pas de qui héberge. Si quelqu’un du grand public veut s’inscrire, on lui dit “choisis entre nos trouzmille instances, prends ce que tu veux, c’est pareil”.
Ah oui, par contre :
Donc oui un portail unique, avec une charte pour toutes les instances derrière pour établir une confiance, ce serait le top niveau visibilité. La communauté va-t-elle pouvoir fournir ça un jour, va-t’elle accepter de risquer de perdre ses différences pour chaque serveur ?
Ca pourrait être un nouveau projet Framasoft.
Le 26/09/2019 à 08h12
Le 26/09/2019 à 13h42
Le 26/09/2019 à 15h42
Ça nous sommes d’accord c’est un vrai problème.
D’ailleurs en toute transparence c’est ce qui m’a bloqué aussi à embaucher un CHATON (" />).
En revanche, on a beaucoup (trop) de fournisseurs d’hébergement maintenant qui se basent tous sur un Nextcloud/Owncloud sécurisé, donc pour ceux pour qui ça suffit il y a de bonnes offres pas trop chères.
La difficulté commence quand tu cherches un hébergement sécurisé de bout en bout (= contenu chiffré tout du long y compris sur transmission ET STOCKAGE, toi seul a ta clé, à toi d’être responsable. Même l’hébergeur ne te sauvera pas si tu la perds/oublies).
Il n’y en a pas des masses et les tarifs sont corrects mais un peu douloureux à mon goût (j’admets je suis un radin ^^)
Le 26/09/2019 à 17h03
Le 26/09/2019 à 20h32
Nextcloud est décentralisé, en quoi cela constitue-t-il un SPOF ?
Le 27/09/2019 à 14h35
Le 27/09/2019 à 16h58
Le 27/09/2019 à 16h59
Tout dépend à quel niveau se place la décentralisation. " />
En tant qu’app en auto-herbergement nextcloud permet d’éviter les silos mais reste un SPOF pour l’utilisateur final.
Il y a ces projets comme alternative.
Le 27/09/2019 à 17h21
Le 24/09/2019 à 14h46
Très très mauvaise nouvelle :‘(
Le 24/09/2019 à 14h47
“Montrer qu’il est possible de mettre en place” : Tout le monde qui touche un tant sois peu à l’informatique sait très bien que c’est faux et framasoft en est le meilleur exemple et c’est pour ça que la majorité préfère passer sur un gros.
Le 24/09/2019 à 14h50
En quoi Frama en est l’exemple ? Ils ont monté les services, ils poussé la création des CHATONS.
Donc ça prouve bien que c’est possible.
Ils arrêtent parcequ’ils n’ont pas vocation à être fournisseur de services, qu’ils se sont retrouvés à reproduire le schéma qu’ils cherchent à éviter (un point centraliseur).
Le 24/09/2019 à 14h52
Le 24/09/2019 à 14h55
Le 24/09/2019 à 14h56
Le 24/09/2019 à 15h06
Le 24/09/2019 à 15h17
38 services et 500 000 utilisateurs par mois avec 1 admin et 2 dev… Waouh ! Faut pas que mon patron l’apprenne sinon ça va se retourner contre moi… " />
Sinon, pour ceux qui évoquent “un coup dans l’eau”, rien n’empêche aujourd’hui de monter un groupe, une assoc, un clan familiale, une bande de potes, etc. pour reprendre les recettes de Framasoft pour se monter son infra perso sur un ou plusieurs services. Le plus important c’est d’arrêter de se lamenter et de se sortir les doigts du… les mains des poches au lieu d’attendre tout des autres (un peu comme pour le climat…).
Pour moi, au contraire, je remercie ÉNORMÉMENT Framasoft d’avoir lancé cette initiative et j’espère que beaucoup de curieux.ses se lanceront @home ou via les CHATONS, voir chez un hébergeur standard.
Le 24/09/2019 à 15h18
Je ne comprends pas cette auto-culpabilisation.
Et pour l’aspect budgétaire, je suis une fois de plus navré de constater qu’on va filer 5 milliards à des startups pour en faire des licornes ([HS]Raah j’en ai marre de cette mode des termes idiots super tendance alors que d’autres existent, [/]HS) et de l’autre côté des projets tels que celui-ci vont tomber aux oubliettes, moitié par idéologie, moitié par manque de financement.
Sans dec’, c’est ce genre d’initiative qu’il faut soutenir.
200 000 euros de budget par an pour une telle gamme de produits, c’est vraiment que dalle.
Et soutenu par l’Etat, le rapport dépenses/retour est plus que bénéfique.
Et l’aspect idéologique, c’est très bien, mais lorsqu’on voit où ça mène…
Franchement, ça me fout les glandes.
On va claquer des milliards pour des “start-up” sans que l’on n’en connaisse les critères, et pour quel retour ??
Bon Dieu que ça me fout les glandes.
Là on a une association française, qui produit des trucs français, en autonomie, de qualité correcte, avec une possibilité d’intégration, et on va le laisser faire plouf, par désintérêt, méconnaissance et idéologie.
Quel gâchis.
Le 24/09/2019 à 17h20
Voilà ! Et c’est aussi pourquoi ils ont lancé les CHATONS. Dans le lot, il y en a qui sont vraiment bon en plus.
Le 24/09/2019 à 17h27
Le 24/09/2019 à 17h32
Le 24/09/2019 à 19h22
Les services Framasoft reposent tous sur des solutions libres du “marché” qu’ils ont personnalisé et intégré.
Il est donc parfaitement possible de les reproduire moyennant les compétences associées.
Pour ma part, j’ai un cloud personnel très complet basé sur Nextcloud + serveur mail perso + quelques autres conneries à côté.
Côté maintenance, très honnêtement, ça se fait tout seul… Quelques rôles Ansible, des tâches de maintenance, et je ne me connecte quasi jamais en ssh au serveur.
Le 24/09/2019 à 19h45
Certains parlent de Yunohost. Je leur ai écrit (3 fois !) pour leur poser des questions avant de m’engager. Je n’ai jamais obtenu la moindre réponse. Idem sur leur forum communautaire.
Pour moi ce n’est clairement pas une alternative.
Et je suis carrément prêt à payer pour avoir la garantie d’un service qui fonctionne ET respectueux de mes données. Chez un Chaton, il y a inscription à un service, pas contractualisation, donc pas d’engagement de la part de l’hébergeur. C’est là où Framasoft se trompe en pensant que les gens vont y aller. Leur asso est l’exception où l’historique et la renommée remplacent cette garantie.
Si c’est vraiment il y a la question financière sous-jacente (je ne pense pas), alors il faut jouer carte sur table et faire payer. Je suis sûr que ça prendrait. Mais sans filet de sécurité, les gens n’adhèreront pas au projet, et ne fraanchiront jamais le cap.
Le 24/09/2019 à 19h51
Le 24/09/2019 à 20h06
Le 24/09/2019 à 20h57
Le 24/09/2019 à 21h17
Que dire ? C’est dommage, bien que compréhensible (ça doit coûter monstrueusement cher, pas seulement en argent mais aussi en temps et en énergie - sauf erreur de ma part cette asso n’a que des bénévoles).
Le problème, c’est que le fait que ces services vont laisser des utilisateurs sur le carreau ne va pas aider la crédibilité des alternatives à Google. Déjà que ça restait des services de niche, mais il faut bien comprendre que quand les gens vont vers un hébergeur d’images, un raccourcisseur d’URL ou autre, ils ne veulent pas seulement un truc qui marche à l’instant T : ils ont aussi envie que ça tourne toujours dans 2, 5 ou 8 ans.
Bon, certes, Google a fermé un paquet de projets/services aussi, mais pas autant.
Le 24/09/2019 à 22h55
Bon ben voila: on touche aux limites du modèle libre et gratuit.
Modèle qui ne fonctionne qu’à partir du moment où il est soutenu par des passionnés bien souvent bénévoles.
Quand Framasoft dit que leurs projets sont libres et que tout le monde peut les reprendre, c’est un joli voeu pieu pour ne pas voir la réalité en face.
Je suis désolé mais cela montre simplement que l’alternative à Google ne peut pas être celle la. Cette solution ne concerne qu’une infime minorité des internautes qui connaissent un minimum l’informatique et l’administration des systèmes.
En gros ils ont beau dire le contraire, je ne suis pas sur qu’ils aient vraiment apporté une solution pour se passer de Google.
Seul un service payant garant des données privées et avec une infra humaine et matérielle suffisamment solide pourrait concurrencer Google. Ce service pourrait se baser sur les produits portés par Framasoft, mais devra être payant car tout simplement pour monter et maintenir tout cela, cela a un cout. Google se sert de nos données persos pour se financer: si on veut se passer de Google, il faudra accepter de payer.
Le 25/09/2019 à 05h30
L’erreur aussi est de voir Framasoft en tant qu’entité centralisant plein de services alors qu’au fond ils ont plus fait un POC qu’autre chose. (je parle de manière généraliste sur ce point de vue et ne cible personne en particulier, vu que la mode est aux disclaimers)
Framasoft a juste démontré qu’il existe des outils intégrables et crédibles. La chose qu’il manque à cette histoire (et aussi à une bonne partie des outils quant c’est requis), c’est la Fédération et le décentralisé.
Un gros service centralisé, comme dit par tout le monde ici, c’est cher et ça demande du personnel pour de la maintenance. Des petits services connectés entre eux (principe du Fediverse), ça peut se faire à l’échelle des moyens d’une association (pour 15€/mois tu peux avoir un serveur dédié quadricore avec 16Go de RAM, et ça suffit amplement pour faire tourner pas mal de choses ou s’adresser à un nombre d’utilisateurs intéressant…).
Le modèle du libre c’est pas forcément le financement de son hébergement, à mon sens c’est le développement des outils qui requiert le plus de moyens. C’est plutôt de se sortir les doigts et se dire “oui on peut le faire”. Le hic est que l’utilisateur continue de penser “centralisation”, Mastodon en est la triste démonstration puisqu’une paire d’instances concentrent à elles-seules la majorité du peuple.
Alors qu’ils pourraient être répartis sur la centaine existante, mais l’utilisateur doit surement être mal informé ou orienté.
Le 25/09/2019 à 06h06
qwant pourrait reprendre les utilisateurs et les services ! Peu de devellopement, visibilité commercial et philosophique forte, que du bonheur !
ou pas
Le 25/09/2019 à 06h27
Pour que ce soit pris en main par n’importe quel “neuneu”, il faut que l’installation soi simple (me semble que c’est pas mal le cas avec Yunohost pour plusieurs choses).
Mais qu’aussi la sauvegarde / restauration soi simple et que la maintenance soi minimal (tout en faisant bien comprendre le concept de backup les backups).
En gros pour moi, il faudrait que la restauration puisse se faire en un minimum de temps avec un minimum de “clique”.
Car seul les “motivés” essayerons de perdre du temps pour apprendre. Les moins motivés vont chercher l’alternative, essayer, trouver ça trop compliqué et abandonner.
Quand tu vois que 90 % de gens ne gère pas leur donnée numérique malgré l’importance qu’elles ont pour eux, tu imagines bien qu’au premier crash, ils vont repasser sur du proprio parce que “c’est gratuit, ça marche et mes données sont sécurisées”.
Le 25/09/2019 à 07h13
Heu… tout à fait d’ accord. :)
Le 25/09/2019 à 07h24
Il faudrait avant toute chose faire un système d’authentification universel et utilisable partout. A la manière d’un openID.
Là les utilisateurs ne se poserons plus de question de savoir s’il vont utiliser ce service ou pas.
L’autre problème c’est de convertir les gens à utiliser autre chose et ça c’est pas gagné. Surtout quand ils utilisent un système qui fait déjà la même chose, c’est encore plus vrai lorsque ce sont des services collaboratif. Car ici il faut convertir tout le monde à basculer sur ce nouvel outil.
Le 25/09/2019 à 07h33
Tout à fait d’accord, malheureusement !
Le 28/09/2019 à 02h11
Il faudra assurer une sacrée redondance pour un stockage P2P qui tienne la route, vu qu’on est loin d’une situation à la eMule où l’on peut espérer que XXX personnes ont le même fichier pour euh… certaines raisons " />
Les serveurs de mail personnels ne sont pas viables de toute façon. Je ne sais pas ce qu’il se passe en cas de panne de courant, mais si on ne reçoit pas le mail au moindre souci technique… c’est autrement plus génant qu’un simple stockage pour usage nomade.
En supplément, je fais probablement de la paranoïa mais j’ai eu l’occasion de constater cette année que des mails envoyés depuis un domaine personnel étaient parfois reçus en tant que SPAM chez les destinataires Gmail/Outlook alors que rien ne se prêtait à une telle classification… à part le fait de ne pas avoir été envoyés depuis un compte Gmail/Outlook, justement.
J’ai 9 emails, un seul sur domaine personnel. Le reste chez GMX. Et oui, ça me ferait vraiment ierch de devoir les déplacer car entre temps je suis passé à environ 210 logins et donc autant à mettre à jour…
Le 28/09/2019 à 04h40
Le 28/09/2019 à 11h10
Je ne connaissais pas ces projets, merci pour l’info c’est intéressant. " />
Le 28/09/2019 à 16h06
Si une faille zéro day est découverte et bien exploitée, que va-t-il bien se passer ?
Le 28/09/2019 à 16h18
Le 28/09/2019 à 16h21
Je ne répond pas à ta question, mais c’est déjà le cas pour Worpress qui est beaucoup trop utilisé.
La question se pose pour d’autres projets, mais le fait qu’il soit libre permet de corriger la faille très vite.
Le 29/09/2019 à 21h18
J’ai indiqué domaine, non serveur car je passe par OVH pour ça. L’envoi de mail est donc du smtp chez eux.
Je vais garder cette adresse dans un coin, ça peut servir " />
Le 25/09/2019 à 07h44
Le 25/09/2019 à 08h01
Le 25/09/2019 à 08h22
Le 25/09/2019 à 08h26
Le 25/09/2019 à 08h33
J’ai pour l’instant jamais testé Yunohost, étant plutôt dans l’optique “à la main” pour comprendre chaque étape et bien maîtriser le truc.
Mais effectivement, si c’est aussi simple que tu le dis, ça devient intéressant pour la démocratisation. Après je pense que ça dépend de l’application que tu sauvegardes. Un PeerTube par exemple, ça ne sera pas aussi simple à mon avis (tu as la base + les divers fichiers vidéos / thumbnail / cache etc).
Je vais peut être regarder un peu plus ça, surtout avec l’ipv6, la possibilité d’héberger plusieurs services distincts chez toi (vu que pratiquement tous te bouffe le 443) sans “trop” de bricolage de façon simple va peut être aider la démocratisation des outils (et surtout leur décentralisation).
Le 25/09/2019 à 08h41
A ma connaissance aucun CHATONS n’est une entreprise. Ce sont en general soit des particuliers qui ont de la place libre sur leur infra perso/familliale soit des associations dédiées.
Mon mail est hébergé par un CHATONS (un particulier) et fournit a prix libre (et il n’y a aucun lien entre le service et ce que je paye vue que je paye en anonyme)
Apres le probleme de confiance que tu souleve est en effet assez compliqué a gérer mais beaucoup d’outils font de la crypto end to end donc l’hébergeur ne voit rien passer.
Le 25/09/2019 à 08h52
Le 25/09/2019 à 08h59
Le 25/09/2019 à 09h00
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Le 25/09/2019 à 09h34
Je savais que c’était possible mais je les avais pas vu passé dans les admissions. Merci pour l’info " />
Le 25/09/2019 à 09h41
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Le 25/09/2019 à 09h42
Le 25/09/2019 à 09h48
Je suis d’accord que faire confiance en un Chaton est une étape difficile. Framasoft est en quelque sorte garant avec sa charte mais moi ça ne m’a pas suffit.
Je suis parti sur Zaclys pour l’instant pour leur Nextcloud, ils m’apparaissent stables et assez sérieux. Je ne doute pas de la bonne volonté des autres, mais pour ça je ne me voyais pas choisir un Chaton “familial” avec un bénévole seul. Zaclys est un gros Chaton, est ce qu’ils ont l’intention de le rester c’est une autre question, et on retombe sur la centralisation que ne voulait pas Framasoft.
Toujours sur la difficulté du choix, par exemple Roflcopter, je n’ai rien contre eux mais faut reconnaître qu’aucune présentation de l’asso + la blague geek du nom et les animations d’hélico en page d’accueil, moi ça me freine déjà un peu. Pour les gens non geeks qui utilisent Framasoft car c’est gratuit et qu’ils ont vaguement compris l’aspect protection des données, je pense que ça va les rebuter car ils ne se sentiront pas le public visé . C’est mon ressenti sur les utilisateurs de ce type que je connais, je n’ai rien contre Roflcopter ;)
Framasoft a gagné une visibilité et une crédibilité au sein d’une communauté qui va au delà des passionnés comme nous. Réussir à faire basculer cette large communauté sur d’autres assoc’ va demander une bonne communication. L’idée de la proposition des Chatons proposant un service similaire sur la page du service fermé est un bon point. Va-t’elle suffire ?
En tout cas Framasoft, il n’y a pas de surprise, vous avez communiqué sur ce ressenti de ne pas vouloir devenir un géant depuis longtemps. J’espère juste que ça ne détruira pas ce que vous avez construit car c’est un beau résultat que vous avez obtenu.
Le 25/09/2019 à 10h24
Le 25/09/2019 à 12h00
Le 25/09/2019 à 12h08
joli, chapeau de l’avoir vu, je pense que beaucoup de monde (dont moi) aura compris l’intention, sans se rendre compte qu’il y a une erreur dans l’énoncé :)
mais sur le fond je trouve l’idée de pas avoir de rapport supérieur à 4 entre le salaire min et max très saine, et l’imposer dans la charte c’est génial :)
vivement que les grand groupes internationaux y adhèrent … XD
Le 25/09/2019 à 12h29
Il faudrait que je retrouve mon message, ça date de plusieurs mois. Je crois que c’était une question sur le service agenda, car c’est pour lequel j’ai eu le plus de problème en abandonnant Google.
Le 25/09/2019 à 12h49
Le 25/09/2019 à 13h01
Je ne comprends pas ta remarque. J’ai l’impression que tu mélanges plusieurs choses :
-Framasoft qui ne fait pas d’argent
-L’impossibilité supposée de gagner de l’argent en déployant ces services
-Les utilisateurs qui vont devoir trouver une alternative
Framasoft arrête les frais parce qu’ils n’ont pas envie, pas parce qu’ils manquent d’argent. Ils se sont déjà inquiété plusieurs fois de devenir une sorte de “mini-Google, mais libre”, et ce n’est pas ce qu’ils veulent. La déframasoftisation est, il me semble, la suite de cette réflexion.
Encore une fois Framasoft ne fait pas d’argent parce qu’ils n’essayent pas. Ça ne démontre pas que c’est impossible. S’ils avaient essayé et échoué, ça aurait été un argument. Mais ce n’est pas le cas.
Un particulier ou une petite structure, si elle a un peu de compétence en informatique, peut déployer les services qui l’intéresse. Un des buts de framasoft était de démontrer que c’était possible, et de recenser quelques logiciels pour ce faire. Installer à la main TTRSS (par exemple) n’est certes pas à la portée de tout le monde, mais il y a d’autres solutions. Par exemple :
-Utiliser yunohost : il suffit de savoir installer un OS, et le reste est grandement automatisé
-Utiliser un NAS, beaucoup d’entre eux facilitent l’installation de ce genre services sur ledit NAS
-Acheter “la brique internet” (pas essayé personnellement).
En conclusion, le raisonnement “framasoft arrête, c’est parce qu’ils ne font pas d’argent, donc c’est impossible” n’est pas valide. Et je dis ça sans me voiler la face sur les difficultés de s’auto-héberger, qui sont un autre sujet.
Le 25/09/2019 à 13h28
J’me fait vieux " />
Le 25/09/2019 à 13h41
Le 25/09/2019 à 13h49
Ce que l’expérience confirme et qui était tout de même assez visible avant même son début… peut être résumé en un principe :
Internet décentralisé ? Un mythe valable uniquement en 1994, ce n’est pas possible avec l’être humain. A la limite, plusieurs services semi-centralisés gérant des centaines de milliers d’utilisateurs est jouable.
Le 25/09/2019 à 14h23
Je n’ai pas retrouvé mon message (j’ai peut-être fermé mon compte forum).
Ce que je recherchais de mémoire, c’est le paramétrage des rappels par e-mail. Nextcloud proposait uniquement le rappel visuel, or il fallait être connecté. Moi ce que je veux, c’est recevoir un e-mail me rappelant le rdv, et pouvouir en programmer plusieurs (14j avant, puis 7j, puis 2h,…), et personne ne proposait ça (Google Calendar le fait, et c’est couplé avec Lightning sur Thunderbird). J’avais demandé au dév de Nextcloud si c’était prévu de l’ajouter, et il m’avait répondu que ce n’était pas prévu (car personne d’autre ne demandait ça). Je ne sais pas aujourd’hui si ça existe ou pas.
Finalement j’ai trouvé mon bonheur chez Infomaniak, mais c’est une société commerciale, pas un chaton (mais au moins je ne suis pas retourné chez Google…). Ca rejoint ce que je disais plus haut, ce désengagement de Framasoft risque de pousser les utilisateurs vers des solutions commerciales, la plupart non libres. Je paye, il y a un contrat qui me garantit que mes données ne vont pas disparaitre du jour au lendemain, et que quelqu’un fera le nécessaire en cas de défaillance technique. On parle de données sensibles, donc il faut un minimum de sécurité pour l’utilisateur, et cet aspect n’existe pas chez la plupart des chatons, qui font leur serveur chez eux, ça reste de la “bidouille” (ce n’est pas péjoratif), l’admin peut se barrer 3 semaines en vacances et laisser se sutilisateurs en plan. Framasoft est une assoc mais il y avait ce côté “service pro” qui rassurait (et je comprends qu’ils ne peuvent pas l’assurer au quotidien).
Le 25/09/2019 à 14h31
J’avoue que je ne saisis pas non plus.
Pour moi le but, comme le dit danarmk, est de faire la preuve que des alternatives existent.
OK, c’est compliqué.
OK, c’est difficile de trouver une intégration qui rende le tout efficace.
Mais ça n’est pas impossible.
J’essaie depuis plusieurs années de limiter ma dépendance à Google, en utilisant des alternatives.
J’avoue que c’est ch… car il faut mettre la main dans le camboui, et l’intégration sont plus pénible (sr le plan de l’ergonomie, du design, de l’interopérabilité), sans compter que ça enquiquine ma famille quand j’essaie de les convaincre.
Car in fine, il faut quand même essayer de coller aux attentes des clients/utilisateurs.
Tu auras beau dire que LibreOffice suffit, je suis le premier à reconnaître que des trucs simples et efficaces sous MSOffice sont hyper chiants à faire. Perdre un temps de dingue pour un résultat graphique limité dans la mise en forme d’une photo au sein d’un document, par exemple. Et cette ergonomie, mon Dieu…. Des trucs comme GoogleDocs ou La suite Office de Synology font presque aussi bien.
Donc parfois, tu as beau déployer une tonne d’arguments, quand tu obliges ton “client” à utiliser Roundcube parce que tu as ton serveur mail, que tu utilise un autre agenda avec lequel tu ne peux pas automatiquement envoyer des invit’s, que tu mets tes photos sur Piwigo et tu fais une synchro de fichiers via Owncloud, à la fin tu enquiquines tout le monde. Sans compter qu’évidemment, avec Android, tous les utilisateurs de smartphone sont google-isés, donc clients d’emblée.
Et c’est là que Google est fort par exemple.
La seule alternative que je connaisse et qui permette une certaine indépendance est faite par Synology. J’avais commencé par là, mais avec une connexion ADSL, tu arrêtes assez vite…Et je ne connais pas de serveur qui propose le même type de services, accessible à un non initié, avec un bon panel d’applications.
Là, justement, on commençait d’avoir un package intéressant, avec une interopérabilité limitée, mais ça devenait intéressant tout ce panel de services.
C’est bien dommage que ça s’arrête en cours de route.
Le 25/09/2019 à 14h46
Le 25/09/2019 à 15h08
Le 25/09/2019 à 16h51
Exact. D’ailleurs Zaclys c’est un peu plus qu’un chatons. C’est une belle association avec des centaines d’adhérents, une image de marque, une ancienneté certaine, … Il y a bien d’autres associations assez sérieuse (infini, …) mais les cibles sont différentes.
Le 25/09/2019 à 16h57
D’où le fait que j’évoquais des “petits services connectés entre eux”.
Des instances à échelle humaine qui parlent entre elles.
Quelle différence pour le grand public de savoir que son compte Mastodon est hébergé par JeanMichel Mastodon vu que celles-ci parlent entre elles ?
Quelle différence pour le grand public de savoir que son compte PeerTube est hébergé par JeamMichel PeerTube vu que celles-ci parlent entre elles ?
Le seul élément à centraliser requis dans le troupeau, c’est un simple portail.
Exemple similaire : des banques ont des caisses régionales, mais le portail de suivi des comptes est le même pour tous. Le public n’en est pas conscient, il s’en tape, et le service est rendu.
Autre exemple encore plus réaliste car exploité par moi-même : le site où j’achète en circuit court producteur est national, mais tout est opéré par des organisateurs locaux.
J’ai jamais dit que c’était simple, mais en aucun cas ce n’est impossible ou irréaliste.