Internet, c’est s’adapter ou mourir
Et mieux vaut ne pas choisir
Le 19 octobre 2013 à 08h00
9 min
Internet
Internet
Si Internet est on ne peut plus pratique sur bien des aspects, et la liste serait trop longue à rédiger, le réseau des réseaux a aussi des impacts directs sur certaines professions. Au point que certaines, faute d'évolution suffisante, sont à deux doigts de disparaître. Un constat que nous risquons de faire encore ces prochaines années pour un grand nombre de secteurs d'activités.
Depuis plusieurs années, et en particulier ces derniers mois, les fermetures de boutiques liées de près ou de loin au secteur informatique et culturel se sont multipliées (Virgin Megastore, Game, Surcouf, etc.). De nombreux facteurs expliquent ces échecs, mais l'essor des cybermarchands a de façon évidente eu une influence sur certaines de ces fermetures.
Si Internet a plusieurs dizaines d'années et que l'invention du Web date de vingt ans, son influence réelle sur d'autres secteurs est bien plus récente et peut être fixée lors du passage au nouveau siècle et millénaire. En terme d'impact, nous mettrons de côté les développeurs. Après tout, toute personne travaillant de près ou de loin dans l'informatique a l'habitude d'évoluer, il s'agit même d'un comportement vital. À l'instar d'un avocat, rester sur ses acquis est rapidement problématique pour quiconque dans le secteur informatique, et les développeurs sont les premiers à le savoir.
Le secteur culturel face à la dématérialisation
Mais intéressons-nous plutôt aux secteurs d'activités à la base très éloignés d'Internet et de l'informatique en général. L'un des premiers à prendre la bourrasque du Net fut sans aucun doute le secteur musical. Ici, c'est en particulier le téléchargement illégal qui a forcé l'industrie du disque à évoluer, même si cela a pris de longues années. L'achat légal de CD neufs via des cybermarchands et de CD d'occasion via des sites de petites annonces ou d'enchères, ou encore l'obtention de fichiers compressés, qu'elle soit légale ou illégale, a eu pour principales conséquences la fermeture massive de disquaires mais aussi une concentration des ventes sur une période plus courte. La sortie de Random Access Memories, le dernier album des Daft Punk, est un bon exemple, avec une place de numéro un quasi partout dans le monde simultanément, en grande partie grâce à iTunes, et avec l'essentiel des ventes réalisées en quelques jours seulement.
Le marché de la vidéo est d'ailleurs dans la même situation, avec un léger décalage. Avec Internet, les vidéoclubs se sont raréfiés, la faute à un service loin d'être toujours pratique et aux tarifs parfois élevés. Mais c'est aussi le Net et son piratage massif qui a poussé les producteurs et les distributeurs à lancer leurs films le même jour (ou presque) dans le monde entier. Auparavant, il n'était ainsi pas rare de voir des films américains sortir en Europe des mois voire des années après leur diffusion outre-Atlantique. Sans aller dans les années 50, 60, 70 ou 80, si l'on prend un grand film à succès comme Jurassic Park, ce dernier est sorti aux États-Unis le 11 juin 1993. En France, il fallut attendre le 20 octobre 1993. L'année suivante, Forrest Gump, un autre grand succès, fut disponible en salle outre-Atlantique le 6 juillet, et trois mois plus tard (le 5 octobre) en France. Aujourd'hui, aucun grand film et blockbuster US n'oserait proposer un tel décalage.
Avec de nouveau un autre décalage, le secteur du livre connait peu ou prou les mêmes symptômes. Les sorties des livres et leurs traductions sont bien plus rapprochées et mondialisées qu'auparavant, accélérant ainsi la concentration des ventes à court terme. Et bien sûr, avec le succès des cybermarchands voire l'essor des livres électroniques (encore mineurs dans de nombreux pays), les libraires pourraient connaître le même sort que les disquaires et les vidéoclubs. Si le papier devrait résister plus longtemps que le CD et le DVD au numérique, le risque reste tout de même évident. Rajoutons que les grands éditeurs de livres sont aussi attaqués par l'auto-édition en ligne et les sites spécialisés.
Toujours dans le secteur culturel, l'analogie est évidemment la même pour les jeux vidéo. Du fait de la dématérialisation et des bons prix sur Internet, en sus de la volonté des éditeurs de limiter l'occasion, les boutiques sont en danger et ce n'est pas une folie de penser qu'elles disparaitront à moyen terme.
Disquaires, vidéoclubs, libraires, boutiques de jeux vidéo, tous ont été ou sont encore en danger du fait d'Internet, tout du moins partiellement, car jeter la faute sur la toile est un exercice un peu trop aisé et déjà usé par bien des professionnels. Mais ces professions sont très loin d'être les seules à souffrir d'un manque d'évolution, quand ladite évolution est possible.
De la presse aux taxis...
La presse est un bon exemple de secteur qui a du mal à s'adapter. Certes, les sites des grands journaux papier ont réussi à s'imposer dans la plupart des pays du monde, mais le business-model reste encore à trouver et sans l'appui de riches personnalités ou de grandes entreprises, la chanson serait certainement différente. Mais outre le côté financier, c'est le rapport à l'information qui a changé avec Internet. Les personnes ayant soif d'information peuvent multiplier leurs sources en trois clics, ce qui est déjà plus complexe à réaliser avec du papier. Cela permet de croiser ses sources, et surtout de mieux repérer les erreurs de chacun. De nombreux journaux perdent ainsi en crédibilité à force de titre abusif, d'informations erronées, etc. Et nous ne parlons même pas des rapports entre les lecteurs et les journalistes, où la plupart de ces derniers fonctionnent encore comme au siècle précédent, évitant soigneusement de lire ou de répondre à toutes les remarques. L'émergence des blogs influents est aussi à prendre en compte, même si certains se transforment parfois en journalistes sans s'en rendre compte.
Nous pourrions aussi aborder un sujet d'actualité. Prenons par exemple les taxis. Ces derniers sont en lutte avec les VTC, les fameux véhicules de tourisme avec chauffeur. Le rapport avec Internet ? Sans le web, le développement des VTC aurait assurément été bien moindre. Les applications de type SnapCar permettent ainsi à n'importe qui de trouver en un clin d'œil un VTC, ce qui fait le bonheur de ceux qui détestent les taxis, et ils sont nombreux. Face à la déferlante de ces véhicules, le lobby des taxis, menacés comme jamais, a donc frappé.
... en passant par les hôtels et les lunettes
Si le lobby du secteur musical a été de loin le plus influent ces dix dernières années, poussant à faire voter des lois parfois totalement farfelues (ceci dans la plupart des pays du globe, ce qui est une performance), il n'est donc pas le seul à user de son pouvoir. Outre la musique et donc les taxis, nous pourrions aussi aborder les hôtels. Avec l'explosion du web, les internautes ont commencé à s'organiser entre eux afin de s'héberger à moindres frais ou dans des lieux auparavant difficiles d'accès. Au point que certaines sociétés ont commencé à en faire un véritable business. L'Américain Airbnb est la plus connue d'entre elles, et à force de prendre de l'ampleur, l'entreprise s'est rapidement créée des ennemis. Depuis quelques années, New York conteste la légalité même du service. En Europe, où le site s'est développé plus tardivement, c'est cette année que les tensions ont grimpé d'un cran, au point que des difficultés voire des interdictions pointent le bout de leur nez.
Justement, en parlant de nez, le marché de l'optique, aux marges très confortables, s'inquiète lui aussi de la montée en puissance des sites proposant des lunettes. Ces derniers osent ainsi vendre des paires de lunettes moins chères, mettant ainsi en danger les marges non négligeables des vendeurs en boutique. Si la légalité d'une telle marchandisation sur internet n'est pas en cause, même si les conditions de vente peuvent s'avérer complexes selon les pays. En France, des amendements récents ont confirmé la légalité totale des sites procurant des lunettes (et des lentilles), ceci comme l'impose le droit européen, néanmoins, la présence d'un opticien-lunetier reste imposée à ces sites. Mais quand on sait qu'il existe plus de 11 000 boutiques physiques de lunettes uniquement dans l'Hexagone, ce qui est considérable, on se doute que le secteur ne laissera pas Sensee.com et les autres sites du genre les détruire si facilement.
D'autres secteurs et domaines pourraient aussi être cités dans cet édito. Il y a par exemple le cas des médecins et des pharmaciens, celui de La Poste, du courtage matrimonial, de divers conseils (assurances, etc.), de la télévision, des imprimeries, et même du pneumatique.
Non seulement Internet pousse de nombreux secteurs à se remettre en cause, et à revoir leur façon de vendre aux clients (que ce soit pour les tarifs et/ou les services), mais cela change aussi les règles de certaines professions ultra réglementées, verrouillées depuis des dizaines d'années. Du fait de l'existence même de certains services internet, inarrêtables peu importent les lois qui seront votées, les gouvernements sont forcés de s'adapter, et par là même les entreprises concernées. Malheureusement, le pouvoir de lobbying de nombreuses professions reste encore élevé. Mais n'est-ce pas reculer pour mieux sauter ?
Internet, c’est s’adapter ou mourir
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Le secteur culturel face à la dématérialisation
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De la presse aux taxis...
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... en passant par les hôtels et les lunettes
Commentaires (99)
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Abonnez-vousLe 19/10/2013 à 08h25
Il est vrai que l’achat sur le Net est souvent tellement plus facile ! Je prends l’exemple des timbres-poste : plus de queue, il est possible de choisir des albums très jolis tranquillement. C’est un plus indéniable. Il suffit d’avoir une balance un peu sensible. En revanche, pour les lunettes, avec les réglages à faire, cela paraît un peu hasardeux.
Quant aux annexes “drive” des hypermarchés, elles ne permettent qu’un choix tellement limité et standardisé, qu’à part pour des personnes aux contraintes terribles leur chalandise me paraît nécessairement réduite. Il n’est pas certain que, sur la durée, ce soit une bonne idée dégageant des marges.
Le 19/10/2013 à 08h29
pour les “drive” des hypermarchés je ne suis pas d’accord avec toi.. certes on trouve pas forcément TOUT… mais de là à trouver le choix limité… non ! surtout si t’es pas trop attaché aux marques.. en plus chez certains drives les promos sont aussi disponibles.
Alors ca n’empeche effectivement pas que je vais toujours au supermarché faire les courses, mais je vais aussi tres tres régulièrement au drive.
Le 19/10/2013 à 08h33
Bah c’est comme toutes les inventions depuis 10000 ans, chacune a contribué plus ou moins à faire disparaître la profession liée précédente.
Les moteurs à vapeur ont fait disparaître les élevages de chevaux, les avions ont fait disparaître les transocéaniques de passagers, les horloges à quartz ont eu raison des horlogers, la robotique a tué l’emploi ouvrier, l’électronique a tué les opérateurs de téléphonie (bonjour, passez moi le 22 à Asnières!)… Et la liste n’a pas fini se s’allonger.
Le 19/10/2013 à 08h34
Tout à fait vrai !
Pour l’optique, il y a aussi les lentilles de contact.
Récemment, je suis allé chez mon ophtalmo qui m’a fait une ordonnance pour des lentilles. J’ai acheté les lentilles en ligne… 40% moins cher qu’en boutique tout de même. Eh bien ma mutuelle ne m’a fait aucun souci pour me rembourser la facture (qui était en dessous du forfait).
En effet, même si cette démarche (acheter ses lentilles en ligne) n’est pas encore totalement “légalisée”, la mutuelle a bien compris que si elle refusait, j’allais refaire un autre achat en magasin, et ça lui aurait coûté 40% de plus avec une facture gonflée.
En conclusion, les particuliers ne sont pas les seuls à avoir saisi la bonne aubaine.
Quant aux magasins, ils n’ont qu’à s’adapter. Après tout, rue Montgallet ils ont réussi à vendre du matériel informatique moins cher (ou à prix comparable) que le matériel identique en ligne, pourquoi les autres n’y arriveraient pas ?
Le 19/10/2013 à 08h39
Le 19/10/2013 à 08h41
Le 19/10/2013 à 08h41
S’adapter… ou tenter de faire passer des lois pour ne pas avoir à s’adapter :(
Le 19/10/2013 à 08h45
Le 19/10/2013 à 09h17
Internet, c’est s’adapter ou mourir
“Resistance is futile” " />
“Be NETified, you will” " />
Le 19/10/2013 à 09h17
Pour les lunettes c´est tentant de les acheter sur internet, car franchement, les prix en magasin sont abusés " /> et encore, la facture grimpe en plus de la monture selon les verres (correcteurs, progressifs, polarisants…)
Le 19/10/2013 à 09h18
La musique est un cas particulier par rapport aux autres, l’article parle en fait de concurrence, entre un acteur a l’ancienne et un nouveau du net.
Hors pour la musique il n’y a pas de concurrence, la propriété intellectuelle sert a imposer un monopole, on n’a pas un système ou une chanson peut être produite par plusieurs “fabriquant” qui se font concurrence, et éventuellement baissent les prix.
Et en situation de monopole, en général, la concurrence vient des clients, qui dans ce cas précis ont crée un marché noir sur internet, avec des prix imbattables :)
Le 19/10/2013 à 09h19
Merci Nil, encore un édito interressant à lire. Mais
Malheureusement, le pouvoir de lobbying de nombreuses professions reste encore élevé. Mais n’est-ce pas reculer pour mieux sauter ?
Je corrige :
Malheureusement, le pouvoir néfaste de lobbying outrageux de nombreuses professions reste encore élevé. Mais n’est-ce pas reculer pour mieux sauter ?
Le 19/10/2013 à 09h22
En conclusion, tous les marchands qui ont abusé de leurs clients pendants des décennies avec des marges indécentes, doivent rentrer dans le rang grâce à une vrai concurrence sur internet " /> Et le client peut même se venger en privilégiant les nouveaux acteurs non liés à ces anciens voleurs. “Vous chantiez? j’en suis fort aise. Eh bien! dansez maintenant.” " />
Le 19/10/2013 à 09h26
Ca fait rêver des éditos avec de tels titres…
S’adapter ou mourir, ça a toujours été le cas, faut sortir un peu la tête de l’écran et arrêter de s’imaginer qu’Internet est l’invention du millénaire..
Lorsque l’industrialisation et le travail à la chaine sont apparus, la plupart des sociétés ont dû s’adapter ou mourir ; quand les cargos ont été capables de transporter 10 000 containers à moindre coût la plupart des sociétés ont dû s’adapter et délocaliser leur production dans les pays low cost ou mourir, etc.
Aujourd’hui encore on critique le travail à la chaine et les délocalisations, on n’est donc pas là d’arrêter de critiquer Internet…
Et finalement ce n’est pas plus mal de temporiser un peu ces évolutions majeures, car il faut le temps que le droit suive. Quand on a un domaine vierge de toute réglementation, non seulement ça crée de la concurrence déloyale vis-à-vis des domaines traditionnels qui, eux, sont soumis à une réglementation séculaire extrêmement lourde, et d’autre part il y en aura toujours qui profiteront de cet absence de réglementation pour commettre des abus. Temporiser permet au droit de rattraper son retard, et de se substituer progressivement à la loi de la jungle jusqu’à trouver un équilibre satisfaisant entre les différents intérêts en présence.
Le 19/10/2013 à 09h39
mais…
Merci Nils de ne pas juste prendre un article chez les ‘ricains, le traduire, omettre la source, nous coller un titre racoleur et partir à la chasse aux clics.
Pour revenir au sujet, un type a dresser un topo “Les fossoyeurs de l’innovation” où il prend carrément position (rien que le titre) et nous sort des points vraiment intéressent concernant le cas des VTC que tu abordes par exemple.
Le 19/10/2013 à 09h48
Le 20/10/2013 à 00h13
Le 20/10/2013 à 07h38
Le 20/10/2013 à 08h25
Le 20/10/2013 à 10h04
Je conçois que sur ce forum spécialisé, personne ne contredit l’utilité d’une telle technologie et de ses dérivés.
Mais je tiens tout de même à rappeler que l’évolution technologique n’apporte pas toujours que des bienfaits.
Prenons l’exemple des transports modernes comme bombe à retardement planétaire (couche d’ozone, pollutions….) ou l’agro-alimentaire provoquant des maladies dues aux hormones, produits transgéniques et autres pesticides.
Concernant internet et ses dérivés, posons-nous quelques questions :
Le 20/10/2013 à 10h10
Le 20/10/2013 à 10h39
Le 20/10/2013 à 17h20
Le 20/10/2013 à 19h18
Alors ça c’est un sujet que j’aimerai vraiment bien voir abordé par 14h42 ! il y’a de quoi faire deux émissions :)
Le 21/10/2013 à 06h55
Le 21/10/2013 à 07h29
Le 21/10/2013 à 07h52
Le 21/10/2013 à 08h55
Hello,
Je n’ai pas bien suivi l’histoire apparemment polémique de l’hébergement organisé… C’est quoi réellement (le service et le modèle éco et la légitimité qu’on lui conteste) ?
Le 21/10/2013 à 08h57
Le 21/10/2013 à 18h35
Le 21/10/2013 à 19h09
Le 21/10/2013 à 19h10
Le 19/10/2013 à 12h53
Le 19/10/2013 à 13h01
Le 19/10/2013 à 13h01
Le 19/10/2013 à 13h07
exemple concret, mes lunettes actuelle 180€ le verre . monture gratuite(H.Boss) , payé dans un magasin conventionnel il y a dix ans.
les même aujourd’hui acheté sur le net, en thaïland pk c’est nul le vietnam(oui troll), 32€…. alors que le prix dans le magasin d’origine n’a pas bougé.
les magasins ou les employés se touchent à longueur de journée , il faut bien payer le temps de travail inutile , d’où les prix prohibitifs.
les drive c’est quoi? la vae ? je vois pas le rapport entre un drive et l’internet surtout pour la restauration difficilement numérisable, quoique ça viendra surement dans le futur, mais aujourd’hui je vois pas le rapport.
Le 19/10/2013 à 13h09
Excellent papier aurais je dit il y a quelques années
" />
Des bémols parfois
Si c’est bien le manque d’évolution qui a créé cette révolution, il ne faut pas négliger le comportement de certains acteurs
Qui n’étaient pas mieux AVANT !
Quand les disquaires ont commencé à ne plus vouloir vous laisser écouter un disque ou un CD sous prétexte que la boite était sous plastique scellé, des gens comme moi ont cessé de fréquenter les disquaires.
Et leur CA a baissé quand l’industrie a proposé d’autres loisirs.
D’une société avec musique et film, on est passé à une société avec des jeux des instruments , des articles de sport ou des téléphones
le même salaire n’a pas pu tout acheter.
Ce n’est qu’un peu plus tard qu’internet nous a permis d’écouter en ligne et de commander.
Pour les livres, c’est un peu pareil … fils de libraire ou ma mère conseillait ses clients en les écoutant, en lisant ce qu’elle vendait en
aidant les écoles de sa région à choisir des textes pour les élèves, elle continuait à vendre comme tout professionnel du livre.
Les remplaçants souvent repreneurs incompétents ou super marché genre carrefour ( Demandez un conseil pour choisir un livre pour un enfant à une vendeuse de Leclerc? ) ont d’abord coulé ces petites librairies mais le net c’est plus tard.
Ce net ( plus tard) a fait subir aux grands libraires de plein fouet la révolution. Car sans conseil sans compétence autant acheter moins cher
Internet a beaucoup amplifié la chose mais n’a pas toujours été le déclencheur.( perso je refuse de payer 5 fois les droits d’auteurs sous prétexte que je change de type de média sur un album des Stones ou de Pink Floyd je les ai payés lors de la sortie du 33 tours vinyl.Alors oui il se peut que j’ai gravé illégalement mon album ou qu’il se soit retrouvé en Mp3 dans une clé USB dans ma voiture et que j’ai fait du mal à ce commerce. Mais ils nous avaient fait mal avant.
Pour la presse aucun bémol tout est dit !
La quincaillerie est en train de mourir car seules les énormes boutiques peuvent se permettre d’avoir en stock la pièce recherchée ( essayez donc de trouver la rotule de remplacement de la crémaillère de votre volet roulant en version x.xmm couleur machin-chose ) . Même à Paris on commence à délaisser le BHV car il a 25 modèles à l’étalage sauf celui qu’on recherche.
Et si le BHV ne s’adapte pas , le sous sol fermera dans 10ans.
Les lunettiers sont les premiers à s’auto-détruire en vendant 500€ ce qui coûte 25€ ( j’ai 14 opticiens dans un rayon de 600 mêtres autour de chez moi et il y a même un couple dont le mari et la femme ont chacun leur propre magasin à 800 mêtres l’un de l’autre de distance)
Il est certain que les mutuelles vont finir pas aider les boutiques Internet histoire de rendre les magasins classiques un peu plus raisonables.
Cela faisait des années que des personnes agées allaient acheter des lunettes de lecture dans les super marché allemands car c’était interdit à la vente en France
La c’est l’état qui refusait de s’adapter!( Il a dû changer car on en trouve dans les pharmacies maintenant)
Indéniablement le net fait la révolution mais surtout il ne pardonne pas les comportements suicidaires.
Le 19/10/2013 à 13h17
Le 19/10/2013 à 13h24
Le 19/10/2013 à 13h28
Le 19/10/2013 à 13h29
Le 19/10/2013 à 13h34
Vivre ensemble, ou mourir seul(e).
" />
Le 19/10/2013 à 13h52
Le 19/10/2013 à 14h50
”..s gouvernements sont forcés de s’adapter,..”
salut
parfois, on aimerais que ce soit PLUS rapide !
(souvent –> ils trainent des pieds)" />
Le 19/10/2013 à 14h56
Plus d’internet, moins d’argent qui reste en Europe quand il est dépensé, des centres urbain déserté mais ce qui compte c’est de faire des économies maintenant, peut importe les conséquence sur l’économie.
Cette vérité dépend des secteur mais la tendance est là (on dépense notre héritage pour acheter des produits de moins en moins produits chez nous), en plus l’état à moins d’argent (moins d’employés qui paient des impots, les groupes sont plus gros et donc optimises ou fraudes plus facilement,…)
Le 19/10/2013 à 15h05
Le 19/10/2013 à 15h09
Le 19/10/2013 à 15h14
Le 19/10/2013 à 09h51
Vivement que PCi s’adapte…
oh wait !
Le 19/10/2013 à 09h57
Le 19/10/2013 à 10h10
À des époques différentes on aurait pu avoir des éditos du type :
«L’imprimerie, c’est s’adapter ou mourir»
«L’électricité, c’est s’adapter ou mourir»
«La télévision, c’est s’adapter ou mourir»
«Les téléphones roses, c’est s’adapter ou mourir»
Finalement c’est chiant la Vie, c’est s’adapter ou mourir " />
Le 19/10/2013 à 10h12
Le 19/10/2013 à 10h19
Le 19/10/2013 à 10h21
Konrad a dit :
Finalement c’est chiant la Vie, c’est s’adapter ou mourir
Mais cela a toujours été comme çà, quand des changements de climats favorisaient les animaux les plus adaptés ou adaptables (dont l’humain qui a su se couvrir de peaux pendant les glaciations) par exemple.
On notera , en revanche, que des enseignes comme le bricolage restent très prisées, parce que souvent, l’achat se fait au feeling et non selon un catalogue en ligne (qui existe également, mais pas tellement pour l’amateur du dimanche). Même chose pour la mode “d’une certaine gamme”, et surtout, les accessoires souvent atypiques et limités en nombre.
Le 19/10/2013 à 10h46
Je vais prendre un exemple concret : un casque Nesx vendu 70€ dans un magasin physique spécialisé (espace culturel Leclerc pour ne pas le citer) et 50€ sur amazon (pas en promo!). A 5€ d’écart je veux bien, mais là c’est limite du foutage de *. Je sais pas comment ils s’y sont pris, mais c’est clair que je n’ai pas fait le choix de l’acheter chez eux. Maintenant j’ai pris le réflexe de toujours vérifier sur mon téléphone les prix sur internet (merci prixdunet) avant d’acheter en boutique " />
Le 19/10/2013 à 10h49
HS
Juste pour le sous-titre ^^
HS OFF
Le 19/10/2013 à 10h57
Le 19/10/2013 à 10h58
Le 19/10/2013 à 11h07
C’est une très bonne chose pour les lunettes, le système de magasin comme il existe actuellement est une plaie pour notre système de santé !
Car finalement ce tarif pris en charge par ta mutuelle, tu le paie avec le tarif de la mutuelle !
Le 19/10/2013 à 11h14
Les opticiens méritent tout de même le sort qui leur arrive.
Chaque boutique qui ferme est pour moi une fête que je célèbre.
Je suis fier d’avoir convaincu une bonne dizaine de personnes (qui eux-mêmes en convaincront une dizaine) d’acheter les lunettes sur internet.
J’ai présentement 4 paires de lunettes de vue, de style différent. Prix moyen payé 20 euros avec shipping.
Il y a moyen que les opticiens s’adaptent, qu’il fasse comme au Vietnam. Tu arrives dans la boutique, tu passes un test de vu illico gratuit, tu choisis la monture et l’opticien crée la lentille devant toi avec sa machine électronique. En 45 minutes tu as une paire de lunettes parfaitement ajustées + tests de vision au cout de 20$ US.
Le 19/10/2013 à 11h14
read is dead
Indeed ! " />
Le 19/10/2013 à 11h30
Le 19/10/2013 à 11h35
Le 19/10/2013 à 11h38
Le 21/10/2013 à 22h47
Le 22/10/2013 à 09h18
J’interviens parce que je suis opticien, et je voudrais montrer la verité de l’autre coté de la barriere.
Vous trouvez les prix prohibitif en magasin, mais n’oubliez pas que l’etat prend d’office 20% sur ce prix, Vous pensez q’un equipement ne nous coute que quelques euros,
Les coefficients appliqués en magasin sont de l’ordre de 2.2x sur une monture donc si vous souhaitez une rayban on l’achete 50€ HT pour la revendre 110 120 € TTC soit 90 100 HT..
Les verres : vous pensez qu’un verre ne coute rien pourtant un verre antireflet en correction simple me coute deja une dizaine d’euros pour etre revendu 60 € et les progressifs coute une centaine d’euros à l’achat pour etre revendu entre 200 et 300 € à la vente.
Alors on est loin de l’equipement H.Boss à 20€ avec les verres. Nos marges ne sont pas si exorbitante on nous matraque parce que c’est facile et ca arrange tous le monde…
Sans compter les mutuelles qui se plaignent tous le temps pour tous les corps de metier mais qui sont immensement riche, achete des chateaux en bourgogne et on reussi à imposer la mutuelle pour tous comme ca meme si t’en veux pas tu l’auras
Le 22/10/2013 à 19h05
Le 19/10/2013 à 11h39
Le 19/10/2013 à 11h52
Malheureusement, le pouvoir de lobbying de nombreuses professions reste encore élevé. Mais n’est-ce pas reculer pour mieux sauter ?
A trop tirer sur la corde, elle finit par casser. Mais bien mal acquis ne profite jamais et tant va la cruche a l’eau qu’a la fin elle se casse. En toute chose il faut considérer la fin. A vouloir le beurre et l’argent du beurre, on fini par courir plusieurs lièvres à la fois. Pourtant rien ne sert de courir, il faut partir à point..
signé: 127.0.0.1, grand éditorialiste et analyste de renom.
Le 19/10/2013 à 11h53
Le 19/10/2013 à 11h55
Le 19/10/2013 à 12h01
Le 19/10/2013 à 12h11
Mihashi a écrit :
[quote von-block a écrit :]
Il y a moyen que les opticiens s’adaptent, qu’ils fassent comme au Vietnam. Tu arrives dans la boutique, tu passes un test de vu illico gratuit, tu choisis la monture et l’opticien crée la lentille devant toi avec sa machine électronique. En 45 minutes tu as une paire de lunettes parfaitement ajustées + tests de vision au cout de 20$ US.
Ils n’ont pas le droit de faire de test de vue, seuls les ophtalmos le peuvent.
Ils peuvent juste réajuster un petit peu si tu viens avec une ordonnance de moins de trois ans.[/quote]
Là réside justement le problème. C’est ainsi que j’ai des lunettes à vision de loin qui justement “ne vont pas assez loin”, En cause : l’ordonnance. Pas l’opticien.
Retourner chez l’ophtalmo ?……
Le 19/10/2013 à 12h12
Le 19/10/2013 à 12h16
Le 19/10/2013 à 12h18
Le 19/10/2013 à 12h20
Le 19/10/2013 à 12h20
Le 19/10/2013 à 12h24
Le 19/10/2013 à 12h37
Le 19/10/2013 à 12h39
Le 19/10/2013 à 12h41
Quand je vois le nombre de gens qui ne jurent que par la nouveauté, je dis basta, c’est en partie eux qui mettent les commerces sur la touche (ils ont beaux fournir les réseaux en ligne, le problème est que ces commerces n’arrivent plus à revendre le vieux stocks obsolètes vu la rapidité du changement et surtout de la vente en grandes surfaces, qui eux aussi doivent bien gérer leur distribution pour éviter la faillite pour cause d’obsolescence matérielle à vendre (edit : redite))
Le 19/10/2013 à 12h52
… n’est-ce pas reculer pour mieux [ se faire ] sauter ?..
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Le 19/10/2013 à 15h18
Ce n’est pas parce que le PIB français ne diminue pas qu’Amazone n’a pas un effet négatif.
C’est parce qu’après l’Euro les prix on fortement augmenté que c’est la faute de l’Euro. Les prix ont augmenté mais c’est pas à cause de l’Euro (ou alors à la marge sur quelques produits)
Le 19/10/2013 à 15h25
Le 19/10/2013 à 15h28
Le 19/10/2013 à 15h30
Le 19/10/2013 à 15h30
Le 19/10/2013 à 15h31
Le 19/10/2013 à 15h41
Le 19/10/2013 à 15h47
Le 19/10/2013 à 16h02
[Édito] Internet, c’est s’adapter ou mourir
Mais quel edito de m, avec un titre a la c.
Franchement, je deteste etre vulgaire mais il faut avouer que vous poussez le bouchon vachement loin.
Un site soit disant specialise dans l’informatique qui arrive a pondre un article qui tente de prouver par A + B que INTERNET fait fermer des entreprises … Waouh.
Salut, j’ai un business model foireux, et j’arrive pas a faire fonctionner mon entreprise, HELP STP. Y’a le mechant internet qui me fait une concurrence deloyale.
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Le 19/10/2013 à 16h20
Le 19/10/2013 à 17h27
Le 19/10/2013 à 17h43
Le 19/10/2013 à 18h27
Edito qui enfonce des portes ouvertes depuis longtemps si je puis me permettre.
Le 19/10/2013 à 19h32
Le 19/10/2013 à 20h17
La roue tourne, le monde évolue.
La seule chose que je n’apprécierai pas voir disparaitre, ce sont les boutiques de jeux (Vidéos et de plateau, même si je ne m’intéresse pas trop à ces derniers).
Quand j’emploie, le terme boutique de jeux, je parle pas d’un free record shop ou une crasse du genre.
Pourquoi ? Car c’est là qu’on retrouve - en général - des vendeurs passionnés et avenants.
Il y a une petite boutique là où habite ma copine où les vendeurs sont géniaux ; agréable, là pour discuter, pour conseiller, …
Ben ce genre de boutique, ça me ferait chier qu’elle disparaisse au profit du net " />
Mais encore une fois : le monde évolue…
Le 19/10/2013 à 23h26
Ils ont oublié les boutiques de pièces auto aussi…
Quand on voit le prix des pneus et de certaines pièces auto entre un garage et oscaro/allopneus par exemple.
Après, on ne sait pas combien paient les pièces les revendeurs.
Quand je bossait dans l’électroménager, je faisait souvent le comparatif de certains trucs qu’on achetais au grossistes (pièces détachés), sur certains truc, ebay vends moins cher/au même prix que le grossiste nous vends la pièce… Donc impossible de s’aligner.
Le seul truc qui faisait qu’on vendait beaucoup, c’est que c’est un vrai bordel dans les références, les gens qui sont capable de s’auto-dépanner sont rares (contrairement à l’informatique par exemple), car ça devient plus compliqué (et chiant) de dépanner un lave vaisselle qu’on pc portable.
Bref pour moi, une boutique sans service ajouté qui vends beaucoup plus cher que ce que l’on trouve sur le net, risque de voir son CA baisser.
Enfin, j’ai remarqué aussi que les gens reviennent au home made (pourquoi les brio/jardinerie marchent si bien) car le service devient de plus en plus (voir trop) cher et les bas salaires ont du mal a suivre.
PS : je trouve ça très bien les sites de co-voiturages, la guilde des taxi étant une vraie mafia en France, ou un nouvel arrivant doit payer une somme colossale (et encore les places sont limités) pour pratiquer.