UberPOP interdit en Belgique : l’indignation de Neelie Kroes
Neelies montre les kroes
Le 18 avril 2014 à 06h20
4 min
Droit
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Entrée dans le marché belge récemment, la société américaine Uber s'est vue interdire ses activités par le tribunal de commerce de Bruxelles, ceci sous astreinte de 10 000 euros par infraction. Une situation qui a particulièrement choqué la commissaire européenne Neelie Kroes.
Uber : « Cette même société (...) qui profite d’une situation de quasi-monopole »
Les sociétés de véhicule de tourisme pour particuliers, et notamment Uber, connaissent des problèmes importants dans certains pays, ceci du fait de la pression exercée par les taxis locaux. C'est le cas en France, mais aussi en Belgique. L'Américain, entré dans le marché belge en février dernier, ne propose pas en réalité ses services classiques de VTC, mais uniquement uberPOP, son service de transport entre particuliers. Proposé à partir de 4 euros (notre article), uberPOP a été lancé à Paris au début du mois de février en avant-première à l'international, avant d'être aussi offert quelques semaines plus tard à Bruxelles.
« En l’espace d’un mois, le “POP” d’uberPOP a fait écho dans toute la capitale française. Fort de ce succès, il nous était difficile de ne pas le partager avec nos amis bruxellois ! Avec ce lancement, Bruxelles devient la première ville au monde dans laquelle Uber déploie sa solution de transport entre particuliers uberPOP avant son service traditionnel de chauffeurs privés professionnels » expliquait ainsi la société le 24 février dernier.
Mais c'était sans compter sur la fronde des taxis bruxellois, qui ont vu d'un très mauvais œil cette concurrence qu'ils jugent déloyale. Moins de deux mois plus tard, la justice a ainsi rendu son verdict, interdisant tout bonnement à l'entreprise de continuer ses activités, au risque d'être pénalisée de 10 000 euros par infraction. Une situation qui n'a bien entendu pas ravi la société concernée, qui n'a pas caché son irritation au sujet de Taxis Verts/Taxi Radio Bruxellois, société derrière la plainte : « Cette même société, qui contrôle depuis des décennies le marché de la réservation de taxis, et qui profite d’une situation de quasi-monopole pour négliger jour après jour le service offert aux passagers tout comme aux chauffeurs de taxis appartenant à son réseau ! ».
I'm absolutely outraged at decision of a court in #Brussels to ban @Uber+ issue drivers €10,000 fines for each pick-up. Cartel! More coming
— Neelie Kroes (@NeelieKroesEU) 15 Avril 2014
Pour Uber, cette condamnation est intolérable et les Bruxellois ainsi que les touristes « ont droit au choix, à l’innovation, et au progrès » estime la société. Un avis qui n'est pas unique, puisque Neelie Kroes, la fameuse commissaire européenne derrière le dernier Paquet Télécom récemment voté au Parlement européen, a publié cette semaine un billet sur son blog hébergé sur le site même de la Commission. Travaillant régulièrement à Bruxelles, l'ex-députée néerlandaise semble se sentir concernée au regard de ces propos.
Kroes : « Quel type de système juridique est-ce donc ? »
« Je suis indignée par la décision prise aujourd'hui par un tribunal de Bruxelles d'interdire Uber, l'application de services de taxi. La cour affirme que les conducteurs Uber devraient avoir 10 000 euros d'amende pour chaque personne. Sont-ils sérieux ? Quel type de système juridique est-ce donc ? » Des propos particulièrement engagés pour la commissaire européenne dont le mandat prendra fin dans un mois.
Selon Neelie Kroes, la décision belge ne protège en rien les citoyens, mais juste le « cartel des taxis ». Plus qu'agacée, la commissaire s'attaque même à Brigitte Grouwels, la ministre compétente à Bruxelles. « Son titre est celui de "ministre de la Mobilité". Cela devrait être peut-être "ministre anti-Mobilité". Elle est même fière du fait d'arrêter cette innovation. Cela ne protège pas les emplois Madame, cela ennuie juste les gens ! »
@larsanimation how is banning American entrepreneurs creating jobs in Belgium going to help European #entrepreneurship ?
— Neelie Kroes (@NeelieKroesEU) 15 Avril 2014
Poussant les membres de Twitter à envoyer un message personnel à la ministre ou à utiliser le hashtag #UberIsWelcome, madame Kroes convient qu'Uber et ses associés doivent être en règle et payer des impôts. Mais exclure Uber n'est pas une solution estime-t-elle, dès lors que cela ne leur permet pas de faire ce qui est juste. Pour la commissaire, le message envoyé aux entrepreneurs en général est de plus catastrophique, puisque cela peut donner l'impression que les moines copistes sont toujours plus puissants que l'imprimerie.
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Commentaires (136)
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Abonnez-vousLe 18/04/2014 à 08h48
Le 18/04/2014 à 08h53
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Le 18/04/2014 à 09h02
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Le 18/04/2014 à 09h29
Le 18/04/2014 à 09h32
Je tiens à préciser, que si vous vous substituez aux taxis et VTC en France qu’il vous faut aussi modifier votre assurance automobile, transporter des personnes à titre honéreux engage votre responsabilité et en cas d’accident sans le contract associé ceci peut vous ruiner, a vie.
Le 18/04/2014 à 09h33
C’est peut être bête de dire ça, mais quel est le rapport entre le covoiturage et les taxis? vu que c’est juste UberPop qui est sanctionné.
Le 18/04/2014 à 09h37
Le 18/04/2014 à 09h38
Le 18/04/2014 à 09h39
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Le 18/04/2014 à 16h07
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Le 18/04/2014 à 16h34
Des fois je me demande pourquoi l’Europe ne traite pas ces soucis.
Les Taxis dans certains pays sont hors ce prix comme en France ou certains taxis roulent en Audi A6 et Mercedes classe C ou plus.
Quand je vais à Madrid, les prix sont beaucoup plus raisonnables et les taxis roulent principalement en Skoda Octavia.
Le 18/04/2014 à 16h48
Le 18/04/2014 à 17h12
Le 18/04/2014 à 18h00
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Le 18/04/2014 à 21h31
Le 18/04/2014 à 23h05
Le 19/04/2014 à 03h52
Le 19/04/2014 à 04h19
Une licence qu’elle soit pour un débit de tabac, un débit d’alcool, un réseau de téléphonie radio ou un transport de personnes est vendue par l’ état pour rapporter des sous à vous, moi, l’ensemble des citoyens.
Donc le simple fait de dire que cela ne concerne pas l’usager citoyen français au quotidien n’est pas la manière la plus fantastique de prouver la présence d’un choux fleur dans sa boite à idée.
Puisque cet argent lui épargne le fait de payer encore plus d’impôts.
Ces licences sont vendues car leur délivrance génère des frais de contrôle du respect des conditions d’exercice que le citoyen lambda n’a pas à supporter puisque leur usage final est à but lucratif même s’ils constituent des services à l’usage du public
En ce qui concerne les taxis, il existe la police dite des boers qui les inspecte anonymement et régulièrement pour les contrôler.
Son travail sera t il plus simple si nous nous retrouvons avec 60 000 vtc ???
Plus des particuliers qui feraient du travail dissimulé ?
La raison même de la licence est de pouvoir contrôler le respect d’usage qu’en fait le détenteur et de la lui sucrer sur réclamation d’un usager ou et enquête de la police.
Il s’agit en fait d’une forme de caution qui garantit le respect de prestations.
Si la licence était accordée gratuitement, elle aurait peu de valeur financière aux yeux de son nouveau propriétaire ce qui ne l’encouragerait guère à respecter les conditions d’exercice qui y sont liés.
Donc, non.
La préfecture vend les licences de taxi et ne les donnent pas gratuitement et pour Paris il y a huit ans en liste d’attente à renouveler chaque année avant d’avoir l’opportunité d’en acheter une.
Je ne t’encourage pas à faire monter ta femme dans une voiture qui se prétendrait taxi sans en avoir la licence.
La dernière à l’avoir fait a été retrouvée morte au bois de boulogne ……..
Quand aux taxis, il y a régulièrement des drogués en manque qui cutter sous la gorge volent leur caisse et en tuent un de temps en temps.
Transporter des personnes que tu ne connais pas ou monter dans la voiture de quelqu’un que tu ne connais pas cela peut être dangereux.
Et ce serait plus sur ce critère de problématique de sécurité qu’il faut comprendre la nature des prix et la raison de la licence dans notre pays.
Le 18/04/2014 à 12h56
Le 18/04/2014 à 12h59
Le 18/04/2014 à 13h03
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Le 18/04/2014 à 15h05
Le 18/04/2014 à 15h08
Le 18/04/2014 à 06h40
Le problème des taxis en France est particulier et est entièrement lié à la licence qu’ils ont payé pour pouvoir exercer leur métier. Tant que l’on aura pas régler ce problème il n’y aura pas de solution.
Le 18/04/2014 à 07h49
Le 18/04/2014 à 07h49
Il n’y a pas que les licences de taxi qui ont ce fonctionnement en France, celles des ambulanciers suivent les mêmes règles… C’est affligeant.
Le 18/04/2014 à 07h49
Le 18/04/2014 à 07h51
Le 18/04/2014 à 07h55
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Le 18/04/2014 à 07h58
Le 18/04/2014 à 07h58
Le 18/04/2014 à 08h00
En gros faut trouver un juste milieu, Uber doit se mettre en ordre niveau assurances (c’est le plus gros point noir car en cas d’accident l’assurance “de base” ne couvre pas les transports commerciaux de personnes!) et taxes et les règles doivent être assouplies au niveau de la ville pour permettre une concurrence saine entre toutes les “corporations” :)
Le 18/04/2014 à 08h01
Le 18/04/2014 à 08h01
Le 18/04/2014 à 08h02
Tiens, au fait, comment est-ce que cela s’appelle un système financier qui ne fonctionne que parce qu’il y a de nouveaux entrants qui payent pour que les premiers entrés fassent des bénéfices sur leur dos, et qui finit par s’effondrer en ruinant tout le monde ?
Là, on en a un bel exemple…
Le 18/04/2014 à 08h03
Kroes Kolère la dame…
Le 18/04/2014 à 08h03
Le 18/04/2014 à 08h10
Le 18/04/2014 à 08h11
Le 19/04/2014 à 06h35
Le 19/04/2014 à 14h27
Ça c’est du sous-titre capillotracté !
" />
Le 19/04/2014 à 16h26
Le 19/04/2014 à 16h40
Le 19/04/2014 à 16h45
Le 21/04/2014 à 21h24
Le 22/04/2014 à 08h29
Le 18/04/2014 à 06h45
Les Belges devraient répondre à la vieille peau de fermer sa grande bouche et de s’exprimer quand elle aura reçu un mandat du peuple.
Le 18/04/2014 à 06h56
Le 18/04/2014 à 07h00
Le 18/04/2014 à 07h04
Le principal soucis, c’est que personne ne se met à la place (en France), des utilisateurs, pour lesquels les taxis sont hors de prix avec des prestations pas forcément terribles !
Le problème du prix des licences des taxis français, à vrai dire, je m’en fous ! Ce n’est pas mon problème de client potentiel. Tout ce qui m’intéresse, c’est “le prix du trajet, et les conditions dans lesquelles il est fait”
Le 18/04/2014 à 07h05
Toute façon la justice elle n’aime pas trop :
“Elle a également été mise en cause aux Pays-Bas pour la gestion de son patrimoine immobilier et des relations d’affaires peu claires avec le promoteur Jan-Dirk Paarlberg proche d’un groupe mafieux dirigé par Willem Holleeder”
Le 18/04/2014 à 07h13
Exactement, la licence est gratuite de base.
C’est juste les taxis qui créent, par pression sur les gouvernements, la rareté et donc le prix délirant des licences.
Ce qui complique la chose, c’est que c’est les premiers possesseurs de licence qui en ont profité, alors que ceux qui se sont lancés récemment l’ont payée au prix fort
Le 18/04/2014 à 07h14
Vous avez omis un gros détail qui rend l’intervention de Neelie Kroes risible : le jugement a été rendu par défaut car Uber ne s’est pas présenté à l’audience
Le 18/04/2014 à 07h16
Le 18/04/2014 à 07h23
En Europe l’intérêt des entreprises américaines passe avant l’intérêt d’un pays européen " />
Le 18/04/2014 à 07h24
Le 18/04/2014 à 07h30
Le 18/04/2014 à 07h32
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Le 18/04/2014 à 07h40
Le 18/04/2014 à 07h42
Kroes : « Quel type de système juridique est-ce donc ? »
C’est un système juridique qui fait “justice” pour les nantis et qui écrase les innocents sous des tonnes de procédures ineptes, c’est un système qui obéi aux desiderata du pouvoir, bref c’est tout, sauf de la justice. Bienvenue in Belgium.
Le 18/04/2014 à 07h43
Le 18/04/2014 à 08h12
Le 18/04/2014 à 08h15
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Le 18/04/2014 à 08h26
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Le 18/04/2014 à 08h35
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Le 18/04/2014 à 08h38
Le 18/04/2014 à 08h39
D’accord avec Neelie Kroes. L’idée d’UberPOP est excellente, c’est l’économie collaborative, c’est partager ses biens avec d’autres particuliers pour faire des économies sur le coût des biens en question. Si la loi est contre cela, c’est qu’il faut la changer !
Prenons une personne qui a une voiture qui lui coûte 100 Euros / mois hors essence (les 100 Euros, c’est prix du véhicule à amortir + entretiens réguliers + contrôles techniques + taxes + assurances). Avec UberPOP, cette personne peut réduire ces 100 Euros en rendant service à d’autres particuliers. L’argent échangé est une compensation logique aux frais, qui ne se limitent pas au carburant mais à tous les frais liés au véhicule du conducteur (cités ci-dessus). Les particuliers qui partagent leur véhicule via UberPOP font donc des économies sur leurs frais liés à leur véhicule mais ne gagnent rien sur le temps passé à partager leur véhicule. On ne peut donc pas parler de travail.
Le 18/04/2014 à 08h44
Le 18/04/2014 à 08h45