À l'aube de son deuxième mandat, Stéphane Richard était l'invité de l'émission Soft Power sur France Culture. Durant près d'une heure, le PDG d'Orange a répondu à des questions diverses et variées concernant son éventuel mariage avec Bouygues Telecom, le bilan de l'arrivée du quatrième opérateur, ses liaisons avec la DGSE, ses récentes failles de sécurité et fuites de données personnelles, l'arrivée de Netflix ainsi que le principe de neutralité du net. De quoi dégager une tendance concernant le chemin qu'empruntera Orange.
Stéphane Richard, PDG d'Orange devrait, sauf surprise de dernière minute, être renouvelé à la tête d'Orange pour quatre ans. En effet, le conseil d'administration avait déjà annoncé qu'il reconduisait son mandat, mais cela doit encore être voté à l'assemblée générale qui se tiendra le 27 mai prochain. C'est dans ce contexte qu'il était dimanche soir l'invité de l'émission Soft Power sur France Culture avec Enguerand Renault (Figaro) et Pierre Haski (Rue89) pour l'interviewer. C'est donc tout naturellement qu'une des premières questions portait sur les grandes lignes de son prochain mandat.
En effet, l'actuel a été fortement marqué par l'arrivée de Free Mobile, mais aussi par d'importants problèmes sociaux, avec notamment des suicides. Stéphane Richard annonce que la suite sera « plus axée sur la stratégie, sur les mouvements, je crois qu'on est un peu dans une guerre de tranchées ». Comme nous avons déjà pu le voir avec la vente de SFR et de Virgin Mobile à Numericable, mais aussi avec la situation difficile de Bouygues Telecom, il va clairement y avoir de nombreux mouvements et des réorganisations dans le paysage des télécoms.
C'est donc aussi l'occasion pour le PDG de revenir sur l'arrivée de Free Mobile. Il précise une nouvelle fois qu'il n'était d'ailleurs pas favorable à l'entrée d'un quatrième opérateur, « les autres non plus » ajoute-t-il.
Le bilan de l'arrivé de Free Mobile : baisse des prix, mais pas seulement
Le dirigeant évoque ensuite des conséquences de son arrivée : « On ne peut pas tout avoir et son contraire. Moi ce que je n'aime pas c'est le côté systématique qui a consisté à présenter l'arrivée de ce quatrième opérateur comme l'alpha et l'oméga, le truc qui allait bouleverser de façon magique et améliorer les choses. Que ça ait procuré un bénéfice aux consommateurs, c'est une évidence à court terme. Les prix moyens ont baissé de 30 % », un point relativement rare alors que les prix des transports et de l'énergie augmentent régulièrement par exemple. Par contre, il ajoutera un peu plus tard que « vous ne pouvez pas baisser vos prix de 30 % sans une économie de coûts fixes. Sans réduire vos coûts, c'est pas possible »
Il ajoute ensuite que « moi je pense que le jour où on fera le vrai bilan de cette affaire en termes d'emploi de toute la filière, pas seulement des opérateurs, des sous-traitants, des centres d'appels, des fabricants d'équipements comme Alcatel, etc. Le jour où on fera le bilan sur le commerce extérieur, notamment en regardant ce qu'on fait venir de Chine en matière de smartphones ou d'équipements électroniques, le jour où on fera le bilan des recettes pour l'état avec les plus et les moins, je ne suis pas sûr que ce bilan-là, pour l'ensemble de la collectivité, soit si positif que cela ».
Tout ceci n'est pas sans rappeler l'enquête de l'UFC-Que Choisir, mais avec une conclusion qui n'est pas du même acabit. Pour rappel, la FFTélécoms (Bouygues Telecom, Orange et SFR en sont membres, mais pas Free Mobile) avait déjà réagi en indiquant que « contrairement à l’image biaisée donnée par l’étude de l’UFC Que Choisir, la situation du secteur des télécoms s’est fortement dégradée depuis trois ans, au point d’en menacer la soutenabilité même ».
Rapprochement entre opérateurs : « Celui qui a un problème, c'est Bouygues »
La suite de l'interview se penche ensuite sur le « mariage » dont il est question entre Bouygues Telecom et Orange. Stéphane Richard tient tout d'abord à préciser que « dans cette affaire, celui qui a un problème c'est Bouygues, ce n’est pas Orange ». En outre, il ajoute qu'« on peut très bien continuer comme ça, on n'a pas besoin, nous, de grossir, d'absorber, etc. Ce n'est pas un besoin pour nous [...] celui qui n'a apparemment plus d'espace économique, c'est Bouygues. S'il est dans l'intérêt d'Orange et de Bouygues de trouver une forme de rapprochement, qui n'est pas forcément un rapprochement capitalistique, il y a d'autres façons de se rapprocher, on verra ».
En tout état de cause, Stéphane Richard indique que « notre intérêt à Orange est qu'on retrouve une forme de stabilité sur cette industrie, car elle est inévitable pour le pays. [...] La vraie question c'est qu'on a besoin de faire 25 milliards d'euros d'investissement dans les réseaux si on veut que la France ne manque pas le rendez-vous de l'internet très haut débit », ce que les opérateurs ne sont actuellement pas en état de faire.
Quid de l'Europe ?
Interrogé sur la faisabilité d'un rapprochement capitalistique entre Bouygues Telecom et Orange, l'homme d'affaires précise que « ce n'est pas une opération évidente ». Stéphane Richard évoque par contre un changement de discours depuis quelque temps du côté de Bruxelles et ce qui n'était pas possible il y a dix ans pourrait l'être maintenant, sous certaines conditions bien évidemment.
Stéphane Richard reprend l'exemple des États-Unis et de la Chine qui ne comportent que trois ou quatre opérateurs alors qu'on en dénombre plus de 120 sur le vieux continent. Pour le PDG d'Orange, « il faut que l'Europe s'organise comme un véritable espace unifié en matière de communications électroniques, et donc que les 450 millions d'habitants en Europe soient considérés comme un vrai marché unique, où on efface les frontières, où on a un régulateur et une autorité de la concurrence ».
Orange et la DGSE : « Non, il n'y a pas de collecte de données massive par l'État »
Changement de sujet pour revenir à l'étroite liaison que l'on prête à Orange avec la DGSE suite à la révélation des documents d'Edward Snowden. De son côté, Stéphane Richard parle « d'hypothèses farfelues » et précise que « non, il n'y a pas de collecte de données massive par l'État ». Néanmoins, il y a des règles et des interceptions légales et, toujours selon le PDG d'Orange, c'est aux services secrets des États qu'il faut poser la question.
En ce qui concerne la sécurité des données, l'actualité d'Orange a été relativement chargée ces derniers mois avec deux importantes fuites de données. Stéphane Richard indique que « chez orange, on a plusieurs dizaines d'attaques par jour », sûrement comme dans d'autres sociétés d'ailleurs, et il ajoute ensuite que « personne ne peut dire aujourd'hui qu'il y a zéro risque », un point sur lesquels on ne peut que le rejoindre.
Failles de sécurité et fuite de données personnelles
On peut néanmoins sentir un changement de discours assez intéressant de la part du PDG. En effet, lors du dernier « Show Hello », il signait en direct une charte dans laquelle il était clairement stipulé que « nous vous garantissons la sécurité de vos données », alors qu'il annonce désormais que « je ne peux pas garantir, car ce serait malhonnête de ma part, qu'il y a zéro risque et qu'il n'y ait aucune faille de sécurité dans nos systèmes ».
Il n'en reste pas moins qu'Orange n'hésite pas à communiquer ouvertement sur ses failles et autres fuites de données, un point plutôt appréciable. Mais rappelons tout de même qu'il s'agit d'une obligation de la CNIL en cas de violation de données personnelles.
Autre point intéressant abordé par France Culture : l'arrivée de Netflix en France et la neutralité du net. Dans le premier cas, ce n'est plus qu'une question de semaines/mois, mais Stéphane Richard rappelle qu'Orange dispose de sa propre arme anti Netflix : OCS. Le bouquet de chaines est en train de s'ouvrir à tous les opérateurs, même si cela prend encore du temps notamment en ce qui concerne les applications mobiles. On aurait préféré que cela soit plus rapidement mis en place, sans forcément attendre que Netflix débarque.
Bientôt un internet à deux vitesses ? « Pourquoi pas » rétorque Stéphane Richard
Concernant la neutralité du net, Stéphane Richard tient un discours mi-figue, mi-raisin qui ne devrait pas plaire à tout le monde : « la neutralité du net, c'est pour moi typiquement l'exemple du faux débat, ou du débat mal présenté parce que bourré d'arrière-pensées des uns et des autres. Quand on dit neutralité du net, on voit tout de suite les libértariens, ceux qui défendent absolument la liberté d'internet, qui s'agitent en disant ouh là là on est menacé, il faut absolument faire respecter ce principe de neutralité du net ».
Il ajoute que « tout le monde est pour la neutralité du net en cela qu'elle représente le secret des correspondances [...]. Maintenant la vérité c'est qu'on est face à un jeu économique avec des intérêts considérables, qu'on a d'un côté quelques grands acteurs américains qui poussent des trafics sans cesse croissants sur les réseaux, sans trop se préoccuper de comment ces trafics sont acheminés [...] La neutralité du net, pour eux, c'est juste de pouvoir accéder aux plus grandes autoroutes de la planète, financées par les autres et sans payer ».
Pour rappel, la FCC a récemment soumis deux pistes pour s'occuper de ce problème : une régulation stricte en considérant qu'il s'agit d'un bien public, ou bien la création de deux internets : l'un où la neutralité perdure et l'autre « premium » où les grands acteurs du marché devront payer pour accélérer leurs contenus. Réponse de Stéphane Richard : « pourquoi pas, en tout cas ce sont des réflexions intéressantes »
Pour écouter l'intégralité de l'interview de Stéphane Richard par Enguerand Renault (Figaro) et Pierre Haski (Rue89) sur France Culture, c'est par ici :
Commentaires (91)
#1
il faut que l’Europe s’organise comme un véritable espace unifié en matière de communications électroniques, et donc que les 450 millions d’habitants en Europe soient considérés comme un vrai marché unique, où on efface les frontières
Et donc la fin des tarifs d’itinérance
#2
J’ai peur.
Quand je vois ce genre de discours, je vois tous les gros méchants de Arrow.
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On n’apprend pas grand-chose au final :
#4
Il ajoute que « tout le monde est pour la neutralité du net en cela qu’elle représente le secret des correspondances …. Maintenant la vérité c’est qu’on est face à un jeu économique avec des intérêts considérables, qu’on a d’un côté quelques grands acteurs américains qui poussent des trafics sans cesse croissants sur les réseaux, sans trop se préoccuper de comment ces trafics sont acheminés … La neutralité du net, pour eux, c’est juste de pouvoir accéder aux plus grandes autoroutes de la planète, financées par les autres et sans payer ».
Ce type raconte plus de conneries en trois phrases que moi sur dix posts. " />" />" />
#5
C’est un bon moyen d’enfumer le sujet.
Personnellement, ça ne me choquerait pas de payer par rapport à mon traffic mensuel (selon les heures de pointe, etc), par pallier par exemple (<5 Go, < 25 Go, etc).
Ce qui me choquerait en revanche, ça serait de payer un supplément pour l’accès à telle ou telle ressource.
Internet est Internet. ça signifie un accès à toutes les IP via tous les ports avec tous les protocoles. Si tu commences à toucher à ça, tu ne vends plus de l’Internet.
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#8
Bientôt un internet à deux vitesses ? « Pourquoi pas » rétorque Stéphane Richard
il en rêve toutes les nuits et si free disparaissait alors on y aura droit a coût sur et Montebourg sera le plus content .
#9
le jour où on fera le vrai bilan de cette affaire en termes d’emploi de toute la filière, pas seulement des opérateurs, des sous-traitants, des centres d’appels, des fabricants d’équipements comme Alcatel, etc. Le jour où on fera le bilan sur le commerce extérieur, notamment en regardant ce qu’on fait venir de Chine en matière de smartphones ou d’équipements électroniques, le jour où on fera le bilan des recettes pour l’état avec les plus et les moins, je ne suis pas sûr que ce bilan-là, pour l’ensemble de la collectivité, soit si positif que cela ».
Marrant, il a oublié le bilan:
Cette petite mémoire sélective " />
#10
moi je pensais juste que les clients de cette boite, sont les gens qui demandent un tuyau. Ce qui passe par le tuyau ne le regarde pas.
Qu’il y ait beaucoup de gazole ou d’essence dans le tuyau ne le regarde pas.
#11
“La neutralité du net, pour eux, c’est juste de pouvoir accéder aux plus grandes autoroutes de la planète, financées par les autres et sans payer.”
Il est surtout la le soucis en fait et c’est toujours ça le seul rai problème. Tant que personne voudra la payer cette autoroute, il ne pourra pas y avoir de neutralité du net.
#12
L’autre pb aussi c’est que je trouve un poil hypocrite d’être bien content de vendre de la 4G, du haut débit tout ça, et de ne pas imaginer qu’il va falloir adapter ton infra initialement faite pour tenir du 56k ou ADSL. " />
#13
Le jour où on fera le bilan sur le commerce extérieur, notamment en regardant ce qu’on fait venir de Chine en matière de smartphones ou d’équipements électroniques, le jour où on fera le bilan des recettes pour l’état avec les plus et les moins, je ne suis pas sûr que ce bilan-là, pour l’ensemble de la collectivité, soit si positif que cela
C’est clair, ya juste à regarder la liste des smartphones dispo sur le site d’orange pour s’en rendre compte. Si on rajoute le matos Huawei qui traine sur leur réseau c’est encore plus vrai. " />
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#15
moi je pense que le jour où on fera le vrai bilan de cette affaire en termes d’emploi de toute la filière, pas seulement des opérateurs, des sous-traitants, des centres d’appels, des fabricants d’équipements comme Alcatel, etc. Le jour où on fera le bilan sur le commerce extérieur, notamment en regardant ce qu’on fait venir de Chine en matière de smartphones ou d’équipements électroniques, le jour où on fera le bilan des recettes pour l’état avec les plus et les moins, je ne suis pas sûr que ce bilan-là, pour l’ensemble de la collectivité, soit si positif que cela .
Comme si c’était l’arrivée de Free qui était la cause.
emplois chez les opérateurs (je sais qu’il élargit le débat) : Orange a hérité d’un personnel surabondant. Ils reviennent à un effectif plus raisonnable avec le départ à la retraite des fonctionnaires. Free n’y est pour rien.
Les centre d’appels (français) ont délocalisé bien avant l’arrivée de Free.
Les fabricants comme Alcatel auraient dû faire face à la concurrence pas seulement chinoise bien avant l’arrivée de Free dans les mobiles et ne pas rejeter les demandes spécifiques de Free pour Internet et la TV.
Il se fout aussi du monde en mettant sur le dos de Free le fait que les smartphones soient fabriqués en Chine. De plus, Orange vent bien plus de smartphone que Free dans ses offres avec engagement.
Quand je me souviens que la France accueillait tout ou partie de la R&D mobile de :Phillips, Alcatel, SAGEM, NEC, Motorola, Hitachi, Wavecom et j’en oublie, je trouve qu’il y a eu du gâchis. Orange en tant qu’opérateur dominant en France et important au niveau mondial aurait-il pu faire quelque chose ?
Orange ne serait pour rien dans la fabrication d’équipements électroniques en Chine ? Il ne pousserait pas ses fournisseurs à faire toujours moins cher ?
La concurrence est mondiale et le seul moyen pour les fabricants de survivre est d’être compétitifs. Le marché Français ne suffit pas, donc Alcatel ne peut s’en contenter.
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Il en raconte des betises.
Concernant Free, il parle du principe que réduire les cout de fonctionnement revient a virer des gens, n’importe quoi.
Concernant Bouygue, La fusion occasionnera forcement des pertes d’emploi, la faute a Free aussi ?? ou c’est dans le but d’avoir toujours plus de client et d’argent ?
Concernant les écoutes ? Qui a dit qu’une écoute globale ne pouvait pas etre légale ?
Concernant la neutralité du net, il dit que c’est le secret des correspondance, LOL.
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Vraiment énorme ce mec.
Je sais pas moi, mais quand une boite fait du benef à mort car il a trouvé la poule aux oeufs d’or (télécoms des années 2000) et car il biaise le principe de base du capitalisme qu’est la concurrence. Il partage avec les actionnaires.
Par contre, quand les oeufs de la poule ne sont plus si gros car le marché est arrivé à maturité et que les concurrents sont des véritables concurrents, et bien ça fait tout simplement moins de bénéfice, et donc on distribue moins aux actionnaires.
Mais bon, c’est plus facile de taper sur les autres. Comme ça on continue d’engraisser les charognards.
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Il ajoute ensuite que « moi je pense que le jour où on fera le vrai bilan de cette affaire (Free) …. je ne suis pas sûr que ce bilan-là, pour l’ensemble de la collectivité, soit si positif que cela ».
Comme c’est meugnon…. Il pense au bien-être de la collectivité. Quel altruisme." />
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il est payé combien pour sortir autant de " /> car la il y en a des collectors …
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Quand on prend en considération le fait que :
alors son petit laïus fait vraiment sourire.
Orange est et reste une pompe/robinet à fric pour ceux qui savent bien s’en servir.
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Fin bref : “jusqu’ici tout va bien” même dans les embauches il parait, fin j’aimerais bien savoir ou elles sont passés, je les cherche activement….
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Le jour où on fera le bilan sur le commerce extérieur, notamment en regardant ce qu’on fait venir de Chine en matière de smartphones ou d’équipements électroniques
oh, joli .. Avant free, on produisait les smartphones en France… mais ça, c’était avant. " />
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C’est quand même marrant les réactions des gens ici.
Je vais pas jouer la carte de l’argument d’autorité, et bien qu’on possède de bons incapables dans certaines de nos infrastructures importantes, mais voir un gugus de pcinpact qui dire qu’un patron des télécoms ne sait pas ce qu’il raconte, c’est assez ridicule à force.
A en lire certain, ce mec serait là au hasard, sans aucune idée de gestion de personnel, d’investissement massif en infrastructure (Orange premier poseur de fibre en France, et vient de de passer #1 en nombre d’antennes 4G); pire, il ne saurait absolument pas comment fonctionne l’industrie des télécoms.
Regardez vous un instant dans une glace et arrêtez de faire vos mongoles condescendants avec vos commentaires pathétiques dédaigneux.
PS: Prend une corde, toi qui pensais sortir le ridicule “t’as des actions chez Orange huehuehuehue”.
Je suis chez Free. Comble du troll, en fibre, et ça fonctionne super bien.
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Il a pourtant raison sur un point : payer le développement du réseau mondial. Ce problème ne date pas d’hier. Le nombre d’affaire de “bridage” avec en sous terrain des boîtes de câble qui ne veulent pas investir pour supporter le développement de la consommation de BP mais qui continue à engranger des sous sous fait régulièrement la une des la presse spécialisée.
Beaucoup ne font pas la différence entre le déploiement local (Orange, Free, etc.) et le déploiement des câbles mondiaux (Cogent, etc.). Les boîtes locales peuvent développer toute l’infrastructure que vous voulez, si au niveau mondial il y a des goulots d’étranglements, ça bloquera. Quand il s’agit simplement pas de blocage de peering… D’où l’idée d’un internet à 2 vitesses. A aujourd’hui, face aux très gros consommateurs de BP, personne ne veut payer l’addition : ni les FAI, ni les consommateurs, ni les sociétés de prestation de services sur internet. Du coup, personne n’investit dans le réseau (du moins pas suffisamment). Et de la capacité actuelle de ce réseau mondial (que peu connaissent finalement) dépend l’interconnexion des réseaux locaux (chez nous Orange, Free, Numéricable, etc.) avec les autres pays. Quand c’est bouché, c’est bouché. Et certains FAI locaux brident certains consommateurs de BP (tel Youtube) pour garder un peu de place dans ces tuyaux là. Bref, à un moment, il faudra passer à la caisse. Et le problème est que ça reste beaucoup trop nébuleux pour la grande majorité et le risque d’un internet à 2 vitesses reste bien sûr les nombreuses dérives. Pourtant, au vu de la vitesse à laquelle la consommation de BP évolue, il va falloir faire quelque chose. Rien que la diffusion de services de TV 4K pourrait totalement engorger la situation. Enfin, me semble. Si j’dis des bêtises, je veux bien le fouet. :p
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he les gars, si vous voulez aller déployer de l’ADSL en Afrique n’existez pas. prenez vos sous et aller créer des réseaux gratuits.
pour les prix ADSL, n’oubliez pas d’enlever des vos pris les 20 % de TVA, pour 30 euros payés seulement 24 vont dans la poche de l’opérateur.
pour la dernière fois, pour dégrouper un DSLAM, ce pas Orange qui dégroupe mais l’opérateur alternatif. (SFR, Btel, Free et compagnie)
Pour la fibre demandez a X Niel d’utiliser les 40% de marge pour déployer la fibre, parce que vous serez les premiers a aller pleurer chez Orange pour qu’ils fibrent votre immeuble ou votre quartier.
Pour la 4G, Free déploie environ 44 antennes par mois, Orange environ 500… quand Orange ne fournira plus de réseau a Free, vous irez chez Orange et vous oublierez vos principes.
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Tout faux/hypocrite sur la neutralité du net…
Étonnant…
" />
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Discours complètement logique et sensé de la part d’un PDG d’Orange.
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si on veut que la France ne manque pas le rendez-vous de l’internet très haut débit »,
Il est donc pas encore manqué, c’est une bonne nouvelle. " />
Je dois attendre encore longtemps ? " />
ce que les opérateurs ne sont actuellement pas en état de faire.
:soupir:
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La neutralité du net, pour eux, c’est juste de pouvoir accéder aux plus grandes autoroutes de la planète, financées par les autres et sans payer ».
Et pour les internautes c’est quoi ?
Pour Orange c’est quoi ?
Je suis le seul à penser qu’il a répondu seulement à la partie de la question qui le gêne pas ?
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Tant que Bouygues Tel tient encore un an le temps que je déménage vers mon nouvel appart… Pas envie de partir chez NC " />
Vu que c’est un zone couverte FTTH Orange, d’ici là l’un ou l’autre sera du pareil au même " />
#69
Bientôt un internet à deux vitesses ? « Pourquoi pas » rétorque Stéphane Richard
(…)
Maintenant la vérité c’est qu’on est face à un jeu économique avec des intérêts considérables, qu’on a d’un côté quelques grands acteurs américains qui poussent des trafics sans cesse croissants sur les réseaux, sans trop se préoccuper de comment ces trafics sont acheminés (…) La neutralité du net, pour eux, c’est juste de pouvoir accéder aux plus grandes autoroutes de la planète, financées par les autres et sans payer ».
Pourtant j’imagine que Google paie son trafic et son accès à internet comme tout le monde (fournisseurs de contenus comme consommateurs).
Une partie de la vérité est que GoogleTV fera de l’ombre à OrangeTV et à FreeboxTV entre autres et que les FAI se rémunèrent plus sûrement en vendant de la VOD qu’en louant leur infrastructure. C’est une question de concurrence et si les FAI se mettent à faire payer des marges arrières à des fournisseurs de contenus, ils feront comme la Grande distribution : des têtes de gondoles plus chères, des commissions de placement de produits/services, …
Plutôt que de distordre la concurrence entre les contenus diffusés par Google et par Orange, il vaudrait mieux selon moi, cesser la concurrence des infrastructures télécom…
et que Orange devienne un fournisseur de contenus " />
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“Orange et la DGSE : « Non, il n’y a pas de collecte de données massive par l’État »”
en doutiez-vous ?
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“on voit tout de suite les libértariens, ceux qui défendent absolument la liberté d’internet, qui s’agitent en disant ouh là là on est menacé, il faut absolument faire respecter ce principe de neutralité du net ».”
C’est un superbe homme de paille ! Transformer la neutralité du net en lubie politique, c’est fort.
“La neutralité du net, pour eux, c’est juste de pouvoir accéder aux plus grandes autoroutes de la planète, financées par les autres et sans payer ».”
Ils payent leur connectivité avec internet ! Tout comme les clients des FAI payent pour accédé à ces sites là ! Pourquoi les gros sites devraient payer les FAI ?
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Les nominations à ces postes de dirigeant sont la chasse gardée de l’ autorité de l’ état quand il contrôle une entreprise.
Pour ça on est d’accord. Et c’est effectivement le cas chez Orange ; les dirigeants sont le plus souvent des transfuges décidés conjointement par les pouvoirs du côté de l’Elysée et du ministère de l’économie.
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La composition globale de l’actionnariat, on la trouve en trois clics, y compris sur wikipédia.
Pour les droits de vote, l’Etat a perdu sa minorité de bloquage quand il est passé sous la barre des 33%. Ça ne date pas d’hier.
Et même si dans la pratique, l’Etat reste prédominant dans les décisions prise, ça pourrait parfaitement évoluer dans une situation où l’Etat serait mis en minorité sans qu’il ne puisse rien y faire.
Quand à Arnaud, il fait avant tout comme les autres qui font le même métier que lui d’illusioniste: il agite les bras, bombe le torse et promettera la lune à qui veut bien l’écouter et le croire.
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