Le discret contrat de 11 millions d’euros entre l’État et Microsoft Irlande
Pour Microsoft, le Travail, c'est la Santé
Le 22 mai 2015 à 13h45
4 min
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Les ministères du Travail, de la Santé et de la Jeunesse et des sports ont conclu l’année dernière avec Microsoft Irlande – et dans la plus grande discrétion – un important marché de plus de 11 millions d’euros. Si son contenu exact demeure encore extrêmement flou, il ressemble de très près au tristement célèbre contrat « Open Bar » signé par le ministère de la Défense, et tant décrié par les militants du logiciel libre.
Le ministère des Finances et des comptes publics a diffusé voilà plusieurs jours sur la plateforme gouvernementale « data.gouv.fr » une liste des marchés conclus par l'État au cours de l'année dernière. Parmi les plus importants contrats signés en 2014, surprise, se trouve un juteux marché passé par les ministères du Travail, de la Santé et de la Jeunesse et des sports avec Microsoft Irlande, la filiale européenne du célèbre groupe américain. Son montant ? 11 828 960 euros, très probablement hors taxe, pour un « maintien en condition opérationnelle des systèmes informatiques exploitant des produits de la société Microsoft ».
Aucun autre détail n’est malheureusement donné, et il n’est de ce fait pas possible de savoir avec certitude s’il était question d’Office ou bien d’autres solutions développées par la firme de Bill Gates. L’année dernière, au travers d’une réponse à une question parlementaire, le ministre du travail François Rebsamen expliquait pourtant que son ministère avait recours depuis 2009 à des logiciels propriétaires pour son environnement bureautique et messagerie, mais qu’un « désengagement progressif sur 4 à 6 ans à compter de 2014 » était prévu.
Plus étrange, nous n’avons pas réussi à trouver de trace de la passation de ce marché (notifié le 28 janvier 2014) sur le site du Bulletin officiel des annonces de marchés publics. Contactés par nos soins, aucun des trois ministères concernés n’a pour l’heure donné suite à nos sollicitations.
L’accord-cadre entre Microsoft et le ministère de la Défense semble avoir fait des émules
L’affaire n’est en tout cas pas sans rappeler le contrat dit « Open Bar » entre Microsoft et le ministère de la Défense. Signé en 2009 puis reconduit pour quatre nouvelles années en 2013, il avait interpellé plusieurs parlementaires ainsi que les militants du logiciel libre. « Le contrat initial avait été passé sans appel d'offres, ni procédure ouverte dans le cadre des règles d'achat public. Il n'est pas acceptable que le ministère de la Défense ait visiblement contourné les grands principes des marchés publics, comme la transparence et l'égal accès à la commande publique, pour donner les manettes à Microsoft dans le schéma directeur du ministère » avait à l’époque dénoncée Jeanne Tadeusz, de l’Association de promotion du logiciel libre (April).
Outre le fait que ce genre de contrat est conclu par l’État avec une filiale de Microsoft basée en Irlande, pays apprécié des géants du numérique en raison de ses règles fiscales, ses détracteurs soulignent régulièrement que Microsoft se trouve à l’issue du marché dans une position de domination telle qu'il est bien difficile ensuite pour les services concernés de faire marche arrière (désinstallation des logiciels de tous les postes, habitudes des agents, etc.).
Interrogé par un parlementaire, le ministère de la Défense avait d’ailleurs présenté en avril dernier ce contrat de la même façon que le récent marché passé par les ministères du Travail, de la Santé, et de la Jeunesse et des sports : un « maintien en condition des systèmes informatiques exploitant des produits Microsoft ». Nos confrères du Vinvinteur ont d’autre part révélé il y a plus de deux ans un courrier de la Direction interarmées des réseaux d’infrastructure et des systèmes d’information (DIRISI), dans lequel on apprenait que plusieurs organismes publics avaient « affiché leur volonté d’adhérer au contrat [avec Microsoft, ndlr] », parmi lesquels... les ministères du Travail et de la Santé.
Quant au contenu exact de ce fameux contrat, l’exécutif est toujours resté très vague, expliquant par exemple que celui-ci « concerne des prestations de services, dont la mise en place d'un centre de compétences Microsoft, et des locations de produits logiciels avec option d'achat ». L’April avait tenté d’en savoir plus via une demande CADA, mais le ministère de la Défense a répondu en caviardant de nombreuses informations (voir ici).
Le discret contrat de 11 millions d’euros entre l’État et Microsoft Irlande
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L’accord-cadre entre Microsoft et le ministère de la Défense semble avoir fait des émules
Commentaires (78)
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Abonnez-vousLe 22/05/2015 à 14h52
Je te foutrai tout ça au LaTeX moi…
Le 22/05/2015 à 15h06
C’est une honte. Des têtes doivent tomber ! Bande de " />
Le 22/05/2015 à 15h11
Le 22/05/2015 à 15h14
Bon, on ne sait rien de ce qui est inclus dans le contrat et les commentaires font des plans sur la comète " />
maintien en condition opérationnelle des systèmes informatiques exploitant des produits de la société Microsoft
Cela peut tout aussi bien être le passage d’XP à 7 de toute une flotte de PC avec adaptation/mise à jour ou VM pour des applis métiers qui tournaient sous XP
Par contre la où il y a vraiment à redire c’est dans le marché public et la gestion de celui-ci. Car le coup de passer par la société irlandaise c’est purement ridicule quand on veut combattre l’optimisation fiscale.
PS: et pour tous ceux qui croient que solutions libres = gratuit (ou pas cher), je crois qu’ils n’ont pas idée du cout global d’une migration/formation/maintenance. On peut promouvoir le libre pour tout un tas de bonnes raisons, mais l’aspect cout (dans son ensemble) n’est certainement pas aussi évident que cela…
Le 22/05/2015 à 15h15
Coquinou " />
Le 22/05/2015 à 15h16
Le 22/05/2015 à 15h25
Le 22/05/2015 à 15h25
Je comprend pas trop pourquoi ça hurle sur microsoft
Les rois de l’excel n’ont qu’à jeter un oeil à ce qui est dépensé avec IBM
C’est quand même autre chose " />
mais les zéros ça compte pas ! quoique ça dépend ou ils sont placés
Le 22/05/2015 à 15h26
Ce n’est pas tout à fait vrai ce que tu dis sur location et achat de logiciels, en tout cas si on oublie la sémantique juridique exacte et qu’on s’en tient aux véritables conséquences.
Un logiciel peut être “acheté” dans le cas de licences “one-shot”, comme par exemple baaah une bonne partie des jeux vidéo. Il y a alors concession des droits d’utilisation définitive et tu as vraiment acquis un bien/produit (fichiers du logiciel + droits de PI limités à l’utilisation). Et dans ce cas-là, il y a une différence entre la location et l’achat, et sur la durée du droit d’utilisation (concédée pour les logiciels “loués” ; légale pour les logiciels “achetés”)
Après Microsoft fait plus dans la licence annuelle effectivement, mais ils proposent peut-être pour certains produits de “vendre” définitivement une licence - on devrait dire “céder définitivement les droits pour toute la durée des droits d’auteur” mais bon, le business fait que parfois dans les contrats pros on utilise des termes un peu batards pour la PI, donc bon…
J’avoue je me suis jamais trop intéressé aux produits Microsoft à part Windows et Office donc je ne sais pas si leurs conditions de licence sont les mêmes sur tous leurs produits après…
Le 22/05/2015 à 15h28
Le 22/05/2015 à 15h36
Si c’est pour se taper des rubans merdiques, je préférerais encore une interface digne des années 90…
Le 22/05/2015 à 16h47
Micro softs mais Maxi prix !
:p
Le 22/05/2015 à 16h56
Ce tableau excel des marchés du gouvernement est une mine d’or
Ce qui est dommage c’est qu’on n’y voit pas les dépenses “non ministères”
Par exemple l’informatique Agirc/arcco la sécu
mais bon déja ce lot 1 à presque 5 millions est un délice " />
Fourniture des réseaux de collectes IP et Ethernet en métropole (hors Ethernet en Ile-de-France) du Réseau Interministériel de l’Etat (RIE). Lot1 hors service de confidentialité renforcée
Le 22/05/2015 à 17h15
Le démineur pour la santé …
Le solitaire pour le travail …
Le 22/05/2015 à 17h20
Pourquoi tout le monde râle-t-il ?
Vous voulez que l’état economise des sous au final, ou pas ?
Et bien là, on a :
Quant à la règle des marchés publics, il faut vivre avec son temps : la liberté, c’est aussi celle d’entreprendre et de choisir le fournisseur que l’on souhaite, et ca devrait être valable pour les états aussi.
Bref un très bon contrat qui profitera à la France
Le 22/05/2015 à 17h25
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Le 22/05/2015 à 13h59
Après Office 365 avec abo mensuel, voici Office 12M€.
Le 22/05/2015 à 13h59
On achète du Microsoft, on est pas content parce que l’Irlande pratique des taux d’impositions très bas et que les sociétés s’installent là-bas et par dessus tout ça on va afficher publiquement une lutte sans merci aux “paradis fiscaux” " />
Le 22/05/2015 à 14h02
Avec un backdoor ça va être la fête du côté gouvernement US.
Le 22/05/2015 à 14h07
On tape allégrement sur les paradis fiscaux et nos politiques font de la belle démagogie sur les sociétés qui utilisent du offshore ou de l’optimisation fiscale mais par contre on veut bien en bénéficier car le contrat devait être bien plus intéressant avec Microsoft Irlande qu’avec Microsoft France … bref triste monde
Le 22/05/2015 à 14h07
C’est clair, la NSA doit être aux anges " />
Le 22/05/2015 à 14h13
Le 22/05/2015 à 14h14
C’est fou de nos jours on as vraiment plus rien pour 11 Millions …
Le 22/05/2015 à 14h17
Plus étrange, nous n’avons pas réussi à trouver de trace de la passation de ce marché (notifié le 28 janvier 2014) sur le site du Bulletin officiel des annonces de marchés publics.
" />
Ben voyons, pourquoi passer par les marchés publics hein… Tsss " />
Le 22/05/2015 à 14h18
Les gens ont peut être pas envie de se taper des logiciels libre ayant une interface digne des années 90… genre LibreOffice.
Le 22/05/2015 à 14h19
Le 22/05/2015 à 14h22
Forcément, si l’envie de bosser est liée à la tronche qu’ont les softs " />
Le 22/05/2015 à 14h23
Ben le pire c’est que c’est très lié…
Le 22/05/2015 à 14h24
On fait difficilement pire comme argument..
L’important c’est l’ergonomie et les fonctionnalités, pas l’esthétique.
Les interfaces de gestion administrative sont rarement esthétiques; en même temps c’est pas ce qu’on leur demande..
Et en ça les logiciels libres font leur boulot très bien en principe.
Le 22/05/2015 à 14h25
J’ai l’impression oui, mais c’est pas pour autant que les gens feront du bon boulot parce que ce qui s’affiche à l’écran est joli à regarder " />
Le 22/05/2015 à 14h37
Si les 11 millions d’euros étaient investi dans LibreOffice, peut être que l’interface serait plus “moderne” ? (c’est un peu une vraie question)
Ensuite, sérieux, si c’est ça qui bloque les utilisateurs …
Le 22/05/2015 à 14h48
Le 23/05/2015 à 07h47
Le 23/05/2015 à 07h53
Tu parles de Samba3 et iptables :-) ?
Le 23/05/2015 à 08h01
Le 23/05/2015 à 08h27
Pour ARCO/AGIRC je sais pas. Pour la sécu, et pour y avoir bossé 5 ans : le taux de reversement est supérieur à 95%. C’est à dire que sur 100€ de cotisations, la sécu en prélève moins de 5% pour sa gestion interne (tout compris).
Il y a eu d’énormes progrès dans la productivité (vraiment, j’ai gardé quelques contacts là bas : il n’y a plus grand monde qui soit peinard à bosser 2H par jour…).
D’aucun diront qu’on est même passés dans un excès contraire, mais si le sous-entendu est que la sécu gaspille notre argent et que c’est pour ça que ça coute si cher, ben désolé, mais non.
Ne concluez pas que tout est rose, je pourrais m’étaler sur des trucs bien lamentables.
Ah, et à titre de comparaison : les mutuelles à but non lucratif ont un taux de reversement autour de 90%, les complémentaires privées autour de 85%.
(j’ai tenté de trouver une source à ce que j’avance, pas réussi… Mais je suis bien sûr de mon coup)
Le 23/05/2015 à 09h06
Subtilité du code des marchés publics, En cas de de marché dit subséquent, il est légal pour le subséquent de ne pas avoir d’avis d’appel d’offre ou de publication d’avis de résultat d’appel d’offre. Ceux-ci doivent normalement avoir été fait sur l’accord-cadre.
Le 23/05/2015 à 09h06
Je rigole beaucoup " /> de lire tout ces commentaires de détestation de Microsoft.
Comme dit le proverbe “La bave du crapaud n’atteint pas la blanche colombe” . " />
Le 23/05/2015 à 09h23
oui, le terme “maintien” semble bien montrer que c’est la continuation d’un marché précédent.
sinon pour le coup de l’irlande, c’est a priori classique, microsoft france est “commisionné” par microsoft irlande pour vendre ses produits, mais c’est bien facturé par l’irlande, la commission pour la france est refilée après. Le fisc n’aimait pas trop ça, aux dernières nouvelles, trouvant ladite commission trop faible..
Le 23/05/2015 à 09h30
Non, le terme “maintien” n’a ici rien à voir.
Les ministères peuvent ce mettre d’accord, l’un d’entre-eux fait un accord-cadre avec toute la paperasse : avis d’appel d’offre, dépouillement, publication des résultats et les autres peuvent en bénéficier via un marche subsequent de l’accord-cadre sans avoir à faire tout cela.
Le 23/05/2015 à 09h33
ah, subséquent dans le sens pluriministériel, my bad .. Mais j’ai des doutes sur le fait que ce soit le même marché cadre que la défense, quand même
Le 23/05/2015 à 10h05
Le 23/05/2015 à 10h15
Le 23/05/2015 à 10h49
Le taux de reversement et le budget de fonctionnement n’ont rien à voir. " />
j’explique en simplifié:
Faut pas oublier que c’est de la retraite par répartition
Par exemple une caisse de retraite complémentaire ( loi de 1901 but non lucratif) dépendant de l’agirc/arcco
reçoit de l’argent des entreprises ( les cotisations) et versent les retraites aux retraités .
mais l’argent qu’ils reçoivent va à l’agirc arcco et le fric quils versent vient de l’agirc/ arcco
Par contre l’agirc/arcco calcule un montant de budget de fonctionnement en fonction du nombre d’adhérents et du nombre de retraités. Et ce montant est versé à la caisse de retraite qui le dépense dans son SI et dans sa main d’oeuvre.
Une caisse qui gère tous les pharmaciens de France va recevoir une somme par pharmacien! c’est pour ça qu’il vaut avoir comme adhérent France Télécom ou PSA car les couts de gestion n’ont strictement rien à voir.
50000 employés d’un coup au lieu de 50000 séparés " />
Il est donc évident que le reçu et le dépensé sera à balance zéro ( généralement c’est même négatif mais compensé en partie par l’activité mutuelle de santé qui elle est privée)
Je disais simplement que quand on voit le tableau excel des marchés , on ne voit les marchés du SI des caisses de retraites
PS: pour info la raison pour laquelle les caisses de retraite font de l’ADP ( assurance de personnes/mutuelles) est que grace à leurs fichiers et leurs clients ils ont une mine d’or de clients, de renseignement et d’oppotunité.
PS2: ces caisses sont aussi de très gros clients microsoft
Le 23/05/2015 à 11h35
Je ne vois pas vraiment dans lequel des 10 cas possible par l’article 35-2 du cmp (http://www.legifrance.gouv.fr/affichCodeArticle.do?idArticle=LEGIARTI00001997334… ) , ce marché de MCO pourrait rentrer ?
Certainement pas celui-là :“une urgence impérieuse résultant de circonstances imprévisibles” :-)
Le 23/05/2015 à 11h56
" />" />
Le 23/05/2015 à 12h56
Le 23/05/2015 à 16h26
Le 23/05/2015 à 21h33
oui papa
Le 24/05/2015 à 08h59
“il est bien difficile ensuite pour les services concernés de
faire marche arrière (désinstallation des logiciels de tous les postes,
habitudes des agents, etc.).”
Mais oui bien sûr : surtout ne bougeons pas, restons bien sagement avec nos petites habitudes d’il y a 10 ans, et laissons la facture finale au contribuable !
Même les anglais ont réussi à passer aux formats libres pour leur administration, alors soit nos fonctionnaires sont des cons finis, incapables d’évoluer, ce qui ne les sauvera pas pour la suite - y compris sous windows, soit, une fois encore, la corruption l’a emporté au plus haut sommet de l’état… Pendant ce temps là, j’observe simplement GNU/Linux écraser ses concurrents privateur de liberté en offrant plus de sécurité, plus de performance et surtout : une prise en main facile et évidente sous MATE (le comble !).
Au lieu de créer des emplois en France, mes impôts iront donc une fois encore enrichir les fonds de pension américains.
Le 24/05/2015 à 09h19
Ouais enfin les administrations et l’état en général a converti un gros pourcentatge de leurs serveurs microsoft en serveurs sous Linux , et ça continue.
Au lieu de critiquer systématiquement sans avoir eu un budget entre les mains, il serait temps de se demander pourquoi ça ne se produit pas sur les postes de travail alors que ça se produit sans problèmes sur les serveurs des même DSI
le phénomène est identique aussi bien pour l’état et ses organismes sous tutelle que pour le privé , et le privé n’a jamais été cèlèbre pour sa générosité dans les dépenses inutiles .
Il y a peut-être un truc ? Non ?
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Le 24/05/2015 à 09h21
Le 24/05/2015 à 15h59
Le 24/05/2015 à 19h28
décider de passer au format libre n’est pas exactement une révolution
Adopter un standard odf n’est pas se débarasser de microsoft
d’ailleurs si je résume
En janvier 2014 le gouvernement british annonce qu’il veut passer en ODF, 3 mois plus tard il paye microsoft 6 ou 7 millions d’euros pour prolonger le support XP de 1 an.
et le premier résultat c’est que Microsoft a mis le support d’odf dans office.
Les annonces d’intention c’est bien mais bon il reste du travail
Mais c’est leurs impots … pas les notres
" />
Le 25/05/2015 à 15h02
Michel,
En effet, ces modules de linux sont d’une autre époque, si on utilise des postes sous Windows, le choix du serveur de fichier est très simple : l faut pouvoir entrer les machines dans le domaine sans dégrader la sécurité (pas possible avec samba) et il faut exploiter au mieux les transferts (SMB1 est 4 à 40 fois plus lent que SMB3 selon la taille des fichiers, la encore samba est hors jeu).
Je me suis amusé à transférer une sauvegarde de 1 Téra sur un NAS en SMB1 (durée : une semaine) et sur un serveur 2012 (durée : une aprem). On voit bien que c’est carrément dépassé. La plupart des boîtes ont plus de 1 Téra à sauver.
Pour l’histoire du firewall, (voir les préconisations du CERTA) l’état veux pouvoir connaître toutes les recherches effectuées sur Internet, même si le site est en https (exemple : un jeune qui fait des recherches sur le terrorisme sur google). La encore la solution libre ne permet pas de connaître les recherches effectuées.
Les nouvelles solutions choisies par certaines collectivités reposent sur appliances à base de FreeBSD et de modules hardware et logiciels spécifiques (exemple : fortinet). Ces solutions coûtent 2 à 3000 € + maj, mais le serveur EOLE consommant 300W coûtant 3000€, maintenu à grand frais, coute au final largement plus cher.
Je dis juste que sur pas mal de dossiers, il n’y a pas vraiment le choix.
@+
Mat
Le 26/05/2015 à 07h00
Bonjour mathieu, est ce que l’administration système est ton métier ?
Tu compare des transferts en SMB1 en 2015 ?
Connais tu les fonctionnalités de Samba4 comme par exemple ActiveDirectory et GPO ?
Connais tu openchange qui permet de remplacer un serveur exchange entiérement ?
je ne connais pas EOLE mais les solutions libres de 2015 en infra concurrencent très bien les solutions de MS.
Bref il y a beaucoup de choses étrange dans ton commentaire.
Le 26/05/2015 à 12h53
8 pages de commentaires et personne ne sait ce qu’est du support en condition opérationnelle.
Résultat, tout le monde imagine plein de trucs, tout le monde est pourri, etc…
Le maintien en condition opérationnelle est le support des OS et applications.
Malgré un chiffre que j’ai vu, un peu plus haute dans les commentaires, le nombre de postes dans la santé est énorme (ministère, ensembles des hôpitaux, etc…).
Il dépasse le million de postes de travail au total…
Source :http://www.insee.fr/fr/themes/tableau.asp?reg_id=99&ref_id=t_2010R
On parle de support éditeur (appelé couramment niveau 4) et il n’y a rien de choquant à ce qu’il n’y ait pas de marché sur ce type de support car c’est forcément un marché négocié.
Dès lors qu’on parle de Niveau 4, seul l’éditeur peut l’assurer (Développement custom sur l’OS, les applis, modification du code source, etc…)
On ajoute à cela le support en cas de gros incident de crises, les astreintes, etc…
Donc, même si la somme parait énorme, ramenée au poste, on doit tourner à 7€
Et quand on connaît la spécificité de la santé, ce n’est pas cher payé
Le 28/05/2015 à 10h45
Je parle d’SMB1 car EOLE l’utilise aujourd’hui. et je dis que c’est un protocole dépassé.
Je connais aussi Samba4, quand je vois le temps qu’ils ont mis à émuler à peu près le SMB1 (10ans) (alors que son implémentation dans NT n’avait demandé que quelques mois de travail), j’ai des doutes sérieux sur la compatibilité réelle avec un domaine 2012r2 …. Aucune n’entreprise ne s’y est risquée en tout cas.
Ca émule peut être partiellement un AD Windows 2000, mais qui veut de ça aujourd’hui ?
J’ai déjà testé il y 3 ou 4a au travail le produit qui essaye d’imiter Exchange, la encore on n’a pas osé le mettre en production, on avait juste pris une petite promo pour voir, pour nos test on avait même fait une opération planifiée pour le démarrer régulièrement car il plantait très souvent. Les quelques étudiants qui étaient dessus ont dû être migré à Exchange en cours de semestre, à l’époque. Désormais on a tout passé dans le cloud d’office365 et ça marche très bien.
A+
Mat
Le 28/05/2015 à 11h43
Tu oublie un Point important: Samba1 a été écrit en retro ingénieurié avec une équipe restreinte , et ça n’as pas pris 10 ans.
Samba4 a été écrit a partir des docs de Microsoft et donc cela a été assez rapide et le résultat est fonctionnellement satisfaisant
Le 22/05/2015 à 13h51
Vendeurs chez Microsoft avec de tel client doit-être facile." />
Le 22/05/2015 à 13h57
contrat avec Microsoft FRANCE ouai pourquoi pas, la Irlande et après ils vont venir pleurer que les grands groupes info font de l’optimisation fiscal
Le 22/05/2015 à 13h57
“des locations de produits logiciels avec option d’achat”
Un logiciel c’est pas un bien. C’est une oeuvre de l’esprit auxquels sont rattachés certains droits dont les droits d’exploitations et d’utilisation. Dans tout les cas on paye une licence d’utilisation qui impose des restrictions. Donc “loué” ou “acheté” ne fait pas de différence autre que la durée d’utilisation autorisé.
Bien sur pour microchiotte c’est benef les contrats limités, puisque au final plus cher. Et dans tout les cas aucun accès au code source, donc on paye la dépendance.
Sans compter les devises qui sortent (alors qu’on a des editeurs logiciels français et européens). En France on a une communauté du libre forte, avec des distributions totalement Française (RIP mandriva). Si la gendarmerie l’a fait, et que ça marche bien, pourquoi pas d’autres organismes étatiques? Peut être que les gendarmes sont moins sensibles aux gestes amicales de microchiottes. Ils seraient intéressant de voir qui payent les dîners, séminaires, rencontres, voyages, …de ces décideurs informatiques.
Le 22/05/2015 à 17h27
Je n’aurais pas dit mieux. Si même l’état favorise ces pratiques, quelle crédibilité ont ils lorsqu’ils essaient de taxer Google (ou autres GAFA) ?
Le 22/05/2015 à 17h29
Euh… on doit lire au second degré ?
Sinon tu as oublié un argument : pourquoi diable on râle contre les “optimiseurs fiscaux” qui mettent leur siège en Irlande. En fait on n’a qu’à mettre tous les sièges de toutes les boîtes en Irlande, licencier tout le monde en France (toi y compris) et les patrons auront tous de bien meilleurs bénéfices ! Bon c’est sûr, les pauvres qui ont été licenciés ne peuvent plus rien acheter, mais on s’en fiche des pauvres non ?
Vive la République, Vive l’Irlande !
Le 22/05/2015 à 17h38
Le 22/05/2015 à 17h58
Je te présente mes humbles excuses Drepanocytose, j’oubliais effectivement les règles fondamentales :
Ai-je bien résumé ?
Pour ce qui est de l’Europe, je dirais plutôt que c’est effectivement une erreur fondamentale d’avoir fait l’Euro sans alignement préalable des politiques fiscales, monétaires, budgétaires,… Et après de venir s’en plaindre.
On a aussi eu une opportunité d’aligner un peu l’Irlande en la faisant remonter vers la moyenne fiscale Européenne (quand on a sauvé le système bancaire Irlandais de la banqueroute), mais on a prestement laissé passé l’occasion.
… alors après c’est sûr, faut pas se plaindre sur l’Irlande, on l’a bien cherché !.. Mais c’est quand même pas une raison pour que l’état fasse des choses si “voyantes”, ça la fout mal (indépendamment du sujet libre/pas libre).
Le 22/05/2015 à 18h28
La dernière fois que j’ai lu un livret d’un jeux video, c’était clairement expliqué que j’avais des droits limités. Donc non. Quand tu achète un jeux, tu achète un produit composé d’une oeuvre inclus sur un support physique. Après on en arrive à la copie privée et droit de reproduction.
Le 22/05/2015 à 18h29
Le 22/05/2015 à 18h31
J’en sais rien. ça sert à quoi de me le faire remarquer? :p
Le 22/05/2015 à 18h37
Le 22/05/2015 à 18h47
Le 22/05/2015 à 21h01
T’es en forme toi " />
Le 22/05/2015 à 21h10
Le 22/05/2015 à 22h16
Vu la bande de blaireaux que l’on a comme “dirigeants” ce “choix” n’a vraiment rien d’étonnant.
Le 23/05/2015 à 01h25
Le 23/05/2015 à 05h31
Vu la formulation, je penche pour l’extenssion de support pour Windows XP, le temps que les postes migrent sur une solution plus récente, style Windows 7.
Parce que bon, vu le prix de l’extension par postes, même négociée, ça fait mal.
Maintien en condition opérationnel aka MCO, c’est s’assurer que ce qui fonctionne aujourd’hui, fonctionnera encore ce soir et demain, le temps d’avoir autre chose si c’est en cours.
Le 23/05/2015 à 07h13
Pourquoi Microsoft Ireland car c’est la seule entité européenne à faire du “grand compte” (vraiment grand).
Le prix 12M€ pour environ 25000 postes (nombre de fonctionnaires dans ces ministères) ça nous fait donc du 480€ par poste utilisateur pour windows/office/licence exchange en plus il y a toute l’infra (server/reseau MS IP/…) plus une prise en charge du déploiement globalement ce n’est pas excessif.
Je pense que ces deux points là ne mérite pas qu’on s’y attarde. Par contre, le choix technologique, la procédure d’appel d’offre, … sont des éléments qui méritent largement débat.
Sinon pour ce qui est de la propreté du code il me semble que l’état français fait partie des quelques entités qui ont accès au code source.
Le 23/05/2015 à 07h19
Il ne faut pas oublier que certains Ministères font du libre à prix d’or. ils payent des fonctionnaires et des même des boites privées pour essayer de redévelopper des produits similaires à ceux de Microsoft et d’autres d’ailleurs.
Exemple : L’Education Nationale à embauché il y plus de 10 ans, quelques dizaines de personnes pour développer des serveurs de fichiers et des firewalls. Le serveur de fichier imite péniblement un serveur NT4 et le firewall le limite à faire du filtrage de niveau 3 (comme la box à la maison). Coût de l’opération : plusieurs centaines de millions d’euros. Et ces sommes là prises sur le budget de la pédagogie sont impossibles à détecter par des journalistes.