Le « burn-out » bientôt reconnu comme maladie professionnelle ?
Casser les burnes-out
Le 26 mai 2015 à 14h06
5 min
Droit
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Alors que l’examen du projet de loi sur le dialogue social débute cet après-midi à l’Assemblée nationale, de nombreux députés de la majorité ont déposé des amendements visant à ce que le syndrome dit d’épuisement professionnel (également appelé « burn-out ») soit plus facilement reconnu comme une maladie professionnelle. Pour ces élus de la majorité, il n’est pas normal que l’Assurance maladie prenne en charge les effets désastreux du management de certains employeurs.
« Environ 3,2 millions d’actifs (soit près de 12 % de la population active) risquent un épuisement nerveux au travail. Les cas d’épuisement professionnel touchent les salariés dans toutes sortes d’activités, qu’ils soient employés, cadres, artisans ou agriculteurs » affirme l’ancien ministre « frondeur » Benoît Hamon au travers d’un de ses amendements. Soutenu par une soixantaine de députés socialistes et écologistes, l’élu déplore « la pression exercée sur les salariés aux fins d’une productivité toujours accrue », à l’heure où les emails et coups de téléphone à caractère professionnel ont tendance à s’immiscer de plus en plus dans la sphère privée – notamment via les smartphones.
Difficile reconnaissance des maladies professionnelles
Le problème est qu’il est aujourd’hui très difficile de faire reconnaître la responsabilité de son employeur dans un burn-out. « Les pathologies psychiques ne relèvent pas de l’accident du travail en raison de l’absence de soudaineté » expliquent en ce sens les députés. Étant donné que le syndrome d’épuisement professionnel ne figure pas non plus dans le tableau des maladies professionnelles, les parlementaires veulent faciliter l’instruction des dossiers de burn-out examinés au cas par cas par les comités régionaux de reconnaissance des maladies professionnelles.
Comment ? En prévoyant que les « affections psychiques » soient explicitement prises en compte lors de l’examen de ces dossiers. Et pour cause, pour les cas de dépression par exemple, le taux d’incapacité permanente partielle (IPP) se situe généralement entre 10 et 15 % – bien loin du minimum requis de 25 % pour la présentation d’une demande. Deux amendements ont ainsi été déposés afin que ces affections fassent l’objet d’un « traitement » ou d’un « pourcentage différencié ».
Un troisième amendement, plus ambitieux, propose de prendre en compte « toute affection ou tout symptôme médicalement constaté liés au surmenage d’origine professionnelle ». La preuve de l’origine professionnelle de la maladie serait d’ailleurs « réputée établie sur attestation conjointe du médecin du travail et de l’inspecteur du travail ». « Il n’est pas normal que les effets de cette pression, comptabilisée en congés, pèsent sur le système de l’assurance-maladie alors que la responsabilité de l’employeur est seule en cause » clament les auteurs de cet amendement, parmi lesquels figure encore Benoît Hamon.
Bras de fer entre députés de la majorité et gouvernement
L’ensemble du groupe socialiste a par ailleurs déposé un amendement obligeant le gouvernement à remettre au Parlement, « avant le 1er septembre 2015, un rapport sur l’intégration des affections psychiques dans le tableau des maladies professionnelles ou l’abaissement du seuil d’incapacité permanente partielle pour ces mêmes affections ».
Leur exposé des motifs a cependant des airs d’ultimatum : « Nous demandons que ce seuil qualificatif [de 25 %, ndlr] soit supprimé à l’horizon de 3 ans comme c’est le cas en Suède aujourd’hui où tous les dossiers sont considérés même si bien entendu au final tous ne font pas l’objet d’une reconnaissance en maladie professionnelle. Ce seuil pourrait être abaissé très rapidement dans un premier temps à 10 % pour les maladies psychiques. A maxima, nous demandons que le tableau des maladies professionnelles intègre deux éléments supplémentaires : la dépression suite à un épuisement professionnel et le stress post traumatique. Il ne s’agit pas de définir un système punitif mais de s’engager dans la voie de la responsabilité partagée et ce pour le bien commun » concluent les députés PS, auxquels se sont joints quelques écologistes.
Restera maintenant à voir qui remporte ce bras de fer. Selon Les Échos, l’exécutif ne serait pas encore prêt à aller aussi loin. « Le lobbying du patronat, déjà très remonté contre la création actuelle du compte pénibilité physique, pèse lourd, d’autant que la démarche est jugée bien incertaine, sinon impossible » expliquent nos confrères.
Le gouvernement a néanmoins déposé un amendement prévoyant que « les pathologies psychiques peuvent être reconnues comme maladies d’origine professionnelle » dans les conditions posées par l'actuel Code de la sécurité sociale. Nuance. « La prise en compte de ces pathologies se fera via le système complémentaire de reconnaissance des maladies professionnelles, l’inscription dans le tableau des maladies professionnelles n’étant pas adaptée à la spécificité et à la complexité de ces pathologies » indique l'exécutif. Fin du suspense dans quelques jours, lorsque ces amendements seront examinés en séance publique.
Le « burn-out » bientôt reconnu comme maladie professionnelle ?
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Difficile reconnaissance des maladies professionnelles
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Bras de fer entre députés de la majorité et gouvernement
Commentaires (99)
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Abonnez-vousLe 26/05/2015 à 14h38
désolé si je parle sans savoir, vu que je n’ai jamais eu de burnout ni côtoyé de gens dans ce cas. Mais quel traitement suivent les gens en burnout au point que ça requiert une hospitalisation? Car selon la description du burnout que j’ai lu jusque là, je n’ai rien vu concernant un alitement du malade. Serait-ce à cause d’une complication du genre ulcère? (désolé si la question est indiscrète)
Le 26/05/2015 à 14h40
Damned, je pensais que ça venait d’un excès du jeu-vidéo " />
Le 26/05/2015 à 14h40
Moi je suis pour!
Première application de la loi : retrait du premier sinistre manuel valls pour tremblotte aiguë!
Le 26/05/2015 à 14h41
Attention, il y a tout de même une distinction à faire entre harcèlement moral (qui est déjà encadré par la loi depuis une dizaine d’années) et le burn-out.
Le burn-out n’est pas le seul fait du harcèlement moral.
Dans les cas que j’ai connus (aide aux personnes atteintes), le problème vient effectivement de l’entreprise, mais pour des raisons différentes.
La harcèlement moral, c’est avant tout rabaisser la personne, que ce soit sur sa capacité de travail ou sa personne, et c’est déjà condamnable (amende + prison).
Le burn-Out, c’est avant tout dû à un ensemble de facteurs comme la compétitivité entre collègues (mise en exergue par la société), la peur de perdre son emploi, ou la désinformation sur l’état général de l’entreprise.
J’ai connu un gars qui travaillait 60h/semaine et qui se trouvait trop peu productif, car il ne voulait pas que sa société coule (grosse PME, 100+ employés). Après enquête, il est apparu que la société en question réalisait plus de 20 millions de bénéfice par an (beaucoup pour une société de cette taille) mais que la plupart des salariés pensaient qu’elle était au bord de la faillite.
Donc oui, ça devrait être reconnu comme maladie, et oui, l’entreprise devrait non seulement payer pour les soins, mais aussi, dans certains cas, des dommages et intérêts conséquents.
Le 26/05/2015 à 14h41
Le 26/05/2015 à 14h44
En fait, les symptômes sont très divers.
Cela peut résulter en une fatigue généralisée du corps. La personne est alors trop fatiguée pour se lever, se laver, se nourrir, un peu comme dans des cas de handicap. Le cerveau est aux abonnés absents pour tout un panel d’activités.
Plus fréquemment, c’est la dépression, mauvaise image de soi, pas à la hauteur, envies de suicide, pas adapté à la société.
Enfin, dans d’autres cas, ça prend un caractère physique, ulcères, maladies de peau …
Le 26/05/2015 à 14h45
hello,
Je n’étais pas alité mais en maison de repos, pas de perfusion ni rien. Et pour te dire je ne pouvais par contre plus lire (les mots dansaient devant moi), faire un copier/coller sur un ordi, etc. Bref du repos, du repos, du repos. On m’aurait mis devant une mare aux canards un matin que le soir j’y étais encore…
Je pouvais par contre parfaitement parler ou autres choses mais impossible de me concentrer sur quoi que ce soit (même un copier/coller). Après ça varie suivant les personnes.
Et pour le traitement des antidépresseurs, des anxiolytiques, des psychothérapies et autres, ça dépend. Pour moi ça a été des antidépresseurs pour l’anxiété, et un autre pour stabiliser les effets secondaires du premier. Je suis encore ce traitement, quelques années après.
Le 26/05/2015 à 14h45
Ce qui m’ennuie c’est que on peut difficilement voir un accident du travail. Effectivement les premiers mois, l’entreprise payerai, mais un burn out n’est pas prévisible dans la durée. Le retour au travail peut être long voire impossible. Elle est souvent accompagnée de dé-sociabilisation, pour certain ça peut être un aller simple vers l’enfer. Je ne suis pas sur qu’il faille réfléchir en terme de prise en charge, de qui paye quoi, mais plutôt avoir une politique de criminalisation du burn-out. D’un certain point de vu, les effets sont du même ordre que la séquestration ou le viol sur l’individu. Amenons ces pseudo dirigeant à réfléchir à deux fois avant de mettre les gens sous presse
Je suis passé par là.. et je suis moi-même dirigeant aujourd’hui, et j’obtiens bien plus de mes collaborateurs en les respectant, que ce que mes propres employeurs ont obtenu de moi.
En réalité si on réfléchi en terme strict de productivité, c’est même un contre-sens.
Le 26/05/2015 à 14h46
Le 26/05/2015 à 14h46
Blague sur le jeu du même nom, enfin je crois.
Le 26/05/2015 à 14h47
Il faut les 2 en fait.
Non seulement la prise en charge, mais aussi la pénalisation.
Le 26/05/2015 à 14h49
Le travail c’est la santé, ne rien faire la conserver " />
Le 26/05/2015 à 14h49
Bientôt la fin des titres en question?
Le 26/05/2015 à 14h50
“Mais quel traitement suivent les gens en burnout au point que ça requiert une hospitalisation?”
Un traitement psychiatrique (un hôpital psychiatrique soigne entre autres maladies, les formes de dépression les plus sévères)
Le 26/05/2015 à 14h50
Hum, même si le résultat sur la personne est similaire, il y a tout de même une différence entre le harcèlement moral, qui s’attaque à une personne en particulier ( et qui n’est pas forcément le fait d’un dirigeant, ça peut venir d’un/plusieurs collègue(s)) et le burnout qui est plus le résultat d’une politique d’entreprise, mais qui du coup s’attaque à de nombreux employés en même temps.
Le 27/05/2015 à 11h02
Le 27/05/2015 à 11h21
Whoa d’après les commentaires, un “patron” est forcement un tyran esclavagiste qui ne chopera jamais le moindre coup de stress " />
Le 27/05/2015 à 11h39
Pourrais tu développer ta pensée stp, celle que tu exprimes, à savoir que tu penses que d’avoir un travail donne bien plus de libertés que de ne pas avoir de travail.
En effet, de quelles libertés parles tu dans le fait d’avoir un travail ?
Autrement, ce que tu décris, à savoir le regards des autres qui considèrent le « sans travail » comme un paria, penses tu que ce regard soit fondé sur du concret ? Si oui, lequel ?
Ou sinon, ne penserais tu pas que cette idée n’est qu’une idée reçue sans réelle fondement ?
Le 27/05/2015 à 11h40
Le 27/05/2015 à 13h08
Le 27/05/2015 à 13h15
La société sera fière d’annoncer qu’elle a débauchée une personne provenant de la société XXXX.
Le 27/05/2015 à 15h12
Je parle du regard de la société en général, des médias, du gouvernement, des entreprises, des administrations, des banques, etc.
Je parle de ce dont m’ont parlé mes connaissances sans emploi.
Ils sont très souvent traités comme des sous-citoyens et très mal vus parce qu’ils n’ont pas de travail.
Et s’ils n’en cherchent pas c’est encore pire.
Les gens qui ne travaillent pas sont considérés comme des poids pour la société, des «assistés», etc.
Il suffit de voir les discours politiques, les propositions de loi, les médias.
Le 27/05/2015 à 18h48
Le 27/05/2015 à 20h59
désolé altazon mais tu n’as pas réalisé que tu n’es pas responsable. Si tu t’es acharné au travail, c’est parce qu’on t’a assigné des taches impossibles à réaliser par une seule personne ! C’est un des symptomes du burn-out de rejeter la faute sur soi et de culpabiliser, et tu n’es pas encore sorti de cette période. Moi aussi je ne le voyais pas, malgré mes proches qui le disaient. J’en ai fait deux en deux ans (délocalisations, pressions, travail de 4 personnes…) et je suis maintenant invalide. J’attaque mon entreprise aux prudhommes …
Le 28/05/2015 à 09h08
Le 28/05/2015 à 18h11
je viens de tomber sur cette article, et t’ayant parler peu de temps avant, je me dis que ce dernier pourrai t’intéresser et aiguiser ton sens critique.
Cordialement l’ami.
Le 26/05/2015 à 15h00
Le 26/05/2015 à 15h01
Etant donnée que le taux chomage suffit à lui seul a créer le tunr over suffisant pour remplacer les personnes qui s’épuisent mentalement. il n’est pas nécessaire pour eux de se sentir menacé à aucun moment. Personne ne fera un agacement au même moment celui qui a l’opportunité d’un poste dira à celui qui est épuisé de se pousser de là si la place est libre…
Le 26/05/2015 à 15h03
Le 26/05/2015 à 15h05
un burn-out ne se soigne pas en 7 jours, ça marcherait éventuellement pour un motif de petite grippe saisonnière (il y en* a qui trouvent des médecins compatissants pour prescrire des arrêts-maladie de circonstance).
* des employés : pas forcément employés de la Fonction publique, des salariés aussi.
Le 26/05/2015 à 15h08
Généralement la pression provient de ton n+1 en mission, Blague sur ton physique. On te demande d’en faire plus. On te donne des taches ingrate (Changer les piles d’un token par exemple …)
Ensuite, il y a ton n+1 de ta société, ou la tout le monde est gentil, tous le monde est beau. Tu remontes toutes ces informations, ce dernier prend le points et quelque semaines / jours après, tu apprends que tu changes de n+1 car ce dernier n’était pas assez corporate ….
Et un jour, tu te réveilles, tu t’assois dans ton lis. Tu de demande ce qu’il se passe. tu vois que tu viens de faire une poussée d’éczéma, ton bras tremble sans savoir pourquoi.
La tu demande a voir le médecin du travail, ton assistante te refuse car il faut donner un motif légitime. et la c’est la descente aux enfers.
On se sort de mission, tu enchaînes arrêt de travail sur arrêt de travail. On essaie par tous les moyens de t’ejecter de la boites …
Bref, la vie est belle
Le 26/05/2015 à 15h09
effectivement, l’entreprise (surtout les plus grosses sociétés) ressemble beaucoup au Monde merveilleux de Facebook ou de Disney : on est obligé d’être heureux, d”aimer, de se flatter mutuellement malgré que la réalité de vie ne ressemble que rarement à cet état d’esprit. Donc on prend des cachets pour voir la vie en rose, comme il se doit dans le monde du travail.
Le 26/05/2015 à 15h12
Je pense que les responsabilités sont à définir au cas par cas. Il y aurai pire que de pénaliser, c’est pénaliser n’importe comment en rendant les démarches juridiques insupportables et interminables et donner le signal aux abrutis qu’ils ont les mains libres
Le 26/05/2015 à 15h15
pour information :
« Le jour de carence pour maladie dans la fonction publique existe t-il encore ?
Mise à jour le 01.01.2014 - Direction de l’information légale et administrative (Premier ministre)
Non. Depuis le 1er janvier 2014, le jour de carence pour maladie des agents publics est supprimé.
Par conséquent, tout arrêt maladie ayant débuté avant cette date reste soumis à la non rémunération du 1er jour de congé. »
Service Public
Le 26/05/2015 à 15h28
Le 26/05/2015 à 15h53
Le 26/05/2015 à 15h53
Le 26/05/2015 à 15h57
Le 26/05/2015 à 16h04
Le 26/05/2015 à 16h08
Justement, la mondialisation a besoin de tous ces gens:
" />
Le 26/05/2015 à 16h13
Le 26/05/2015 à 16h15
Le 26/05/2015 à 16h26
ce mec est un génie (Yzocrad) " />
Le 26/05/2015 à 17h05
Je sais pas si ça a déjà été dit mais c’est déjà le cas en Belgique :)
Le “bore-out” pourrait suivre d’ailleurs
Le 26/05/2015 à 17h31
J’ai fait une dépression à cause du sous-titre.
Le 26/05/2015 à 17h40
Un bon article, mais je me demande ce qu’il vient faire sur NXI." />
Ok, ok : Le public de NXI est surement très concerné par le burn-out mais bon, c’est limite " />
Vous auriez pu évoquer les salariés d’Orange suicidés là au moins on était dans le sujet et dans les TIC" />
Le 26/05/2015 à 18h02
" />
Le 26/05/2015 à 18h03
Ouais, je suis tout à fait pour que les maladies professionnelles soient reconnues et les personnes soutenues, mais que l’état reconnaisse déjà des trucs évidents comme la migraine chronique, après on parlera des burn-out.
Le 26/05/2015 à 18h15
L’un n’empêche pas l’autre.
Toute évolution positive est bonne à prendre.
Le 26/05/2015 à 18h16
Très délicat. J’ai fait un burn out et suis encore sous traitement 2 ans après.
Mais ce n’était en aucun cas lié au management, c’est moi-même qui me suis acharné au travail par passion, et ais négligé mon hygiène de vie.
La Secu prend en charge mon traitement, et mon employeur n’avait rien à voir avec ça.
Le 26/05/2015 à 18h29
Le 26/05/2015 à 18h39
Ca risque de couter chers au patronnat.
Dans ma boite, 12 % d’absentéisme pour dépression, TMS …
Avec la crise, la pression s’est gravement accentuée sur les salariés, à qui on demandent d’être super polyvalent, performant, naturellement sans compensation de salaire ou promotion; il faut à tous pris garder une bonne marge pour les sangsues : actionnaires, fonds de pensions et tous le bordel…
Les médecins que j’ai consulté me l’ont confirmer.
Le 26/05/2015 à 23h03
Le 27/05/2015 à 06h50
Le 27/05/2015 à 07h34
En même temps, si on part du principe que l’employeur, ainsi que l’employé ont chacun leur responsabilité, trouver un seul responsable sera forcément non-juste !
D’ailleurs, pourquoi toujours trouver des responsables, punir, etc… alors qu’il serait plus judicieux de comprendre réellement ce qu’il se passe afin de trouver un équilibre et que tout le monde puisse trouver son compte ?!
Probablement par pure fainéantise ?!
Une chose est certaine, plus on défini, plus on étiquette, et plus on se fige !
Le 27/05/2015 à 07h44
Le 27/05/2015 à 07h49
Ne pas voir qu’un collaborateur se met en surcharge est tout de même une problématique de management (non accompagnement/non suivi), même si en effet l’origine du souci est plus du coté du collaborateur.
En tout cas moi j’ai l’avantage que si je me met dans le pire des états je fais une crise d’épilepsie avant d’atteindre le burn out (cela m’est arrivé l’an dernier et m’a permis de prendre conscience de mon état et de prendre les devants en posant une démission) :)
En tout cas comme toujours, merci aux commentaires sur NXi c’est toujours très instructif.
Le 27/05/2015 à 07h54
Justement, la plupart des cas ne viennent pas d’une pression directe du management.
C’est un cercle vicieux: entreprise mal organisée/mal dimensionnée, un employé qui aime son boulot (et pas forcément en conflit avec son chef) et qui du coup essaye de palier (sans forcément s’en rendre complètement compte) et qui du coup se surcharge en voulant bien faire. Du coup surcharge de travail donc moins efficace (à vouloir gérer trop de fronts), donc encore plus de charge car continue à gérer le même périmètre.
Cercle vicieux qui conduit à un effondrement physique soudain (cela se construit petit à petit jusqu’au jour où le corps dit stop).
Le 27/05/2015 à 08h35
Le 27/05/2015 à 08h42
Le 27/05/2015 à 09h04
Le 27/05/2015 à 09h07
Le 27/05/2015 à 09h14
Le 27/05/2015 à 09h16
Je dirai plutôt :
dans le monde actuel, avoir un travail (d’exploité puisque comme tu le dis, l’employé risque de perdre sa place si il se confronte à sa hiérarchie !) n’est pas un privilège, mais plutôt un emprisonnement et une soumission dans la plupart des cas !
Le privilège est à mon sens, de pouvoir s’extraire de ce système d’embrigadement « métro boulot dodo » qui t’épuise, te pompe le max d’énergie, et qui au final ne te laisse que des miettes. Ces miettes te permettent de consommer pour te défrustrer, oublier, et ne pas penser à toute la merde dans laquelle tu te trouves !
Ainsi, tu te maintiens dans un contexte de survie en croyant que tu vies pleinement puisque tu es libre de consommer ce que bon te semble (parmi un choix -non infini, soit restreint- qui t’es proposé).
« Oui mais comment tu fais pour payer ton loyer, tes crédits, etc… ? »
Hé bien, je n’ai pas de solutions universelles qui correspondra à tout le monde ! Navré de ne pas être un dieu ^^
Je pense que chacun doit faire en sorte d’aller, petit à petit en fonction de ses « moyens », dans le sens de se dégager le plus possible de ce système énergivore, épuisant, abrutissant, etc… afin de retrouver des valeurs plus saines (des vraies échanges avec ses prochains, s’exercer à devenir le plus vertueux possible, partager ses points de vues en prenant garde de ne pas jouer à celui qui a la plus grosse et se laisser gouverner par son égocentrisme, laisser faire un peu les choses au lieu de vouloir tout contrôler en permanence, etc…)
Ainsi, avec le temps et la bonne volonté, le burn out finira par être relayé dans le rang des livres historique.
Bon je sais, cela pourra paraître être un beau discours, etc…, mais cependant, il n’en reste pas moins un point de vue que je partage a qui souhaitera bien y prêter attention.
Le 27/05/2015 à 09h29
Je maintiens : actuellement avoir un travail est un privilège.
C’est (bien sûr) aussi un certain emprisonnement.
Mais c’est d’abord un privilège.
Démarches administrative, banque, logement, etc. Sans travail (et avec peu d’argent/de revenus) je te souhaite beaucoup de courage.
En ayant un travail tu es en définitive bien moins discriminé que si tu n’en as pas. (c’est très mal vu par la société et les autres en général)
C’est en ça que le travail est un privilège (comme avoir de l’argent, être blanc, être un homme, être valide, etc)
Le 27/05/2015 à 09h39
J’irai même plus loin, avoir un travail est une obligation sociale.
Si tu n’as pas de travail tu es un pariah, une honte, et la majorité des gens vit dans la peur panique de perdre leur emploi.
C’est pourquoi ils acceptent un peu tout et n’importe quoi.
Et la propagande gouvernementale fait tout pour tenir le pékin moyen dans cette peur de se retrouver sans emploi.
Le 27/05/2015 à 09h42
Exactement.
D’ailleurs on en a bien la preuve avec la volonté de fliquer encore plus les chômeurs…
Ils sont considérés comme des moins que rien alors on se permet un peu tout -_-
Le 27/05/2015 à 09h48
Le 27/05/2015 à 09h55
Je comprends bien ton point de vue, et je suis d’accord avec toi, que vue sous l’angle de ce système, une personne sans travail lui engendre des difficultés et ne l’a privilégie pas pour qu’elle puisse arriver à un certain niveau dans ce système.
Il est certain que d’avoir un travail, et donc avec une certaine rémunération financière, puisse permettre de fonctionner dans ce système (se loger, payer ses factures, impôts, se défrustrer en consommant de l’inutile d’un point de vue vitale, consommer de l’utile, etc…)
Je suis entièrement d’accord avec toi sur cette angle de vue.
Cependant, comme tu le reconnais aussi, ce système exerce également un certain emprisonnement sur l’individu.
Du coup, ce que j’exprime est un point de vue quI se veut participer à un autre regard, un autre angle, soit celui de sortir de ce système qui est à la fois privilégiant et emprisonnant pour laissé place non pas aux privilèges, mais à la vertus (en l’occurrence vivre le plus sainement possible car ce système n’est quand même pas très sain et à tendance a tout pourrir puisqu’il créé de l’inégalité, des conflits, une dégradation de l’environnement, etc…).
Le 27/05/2015 à 09h56
Le 27/05/2015 à 10h00
Le problème c’est que généralement les causes ne sont pas uniquement professionnelles. L’une de mes momes qui m’a réveillé toutes les nuits plusieurs fois par nuit pendant des années. De temps en temps, quand tu dors pas et qu’ il y a en plus un coup de bourre au boulot, des déplacements crevants et compagnie, c’est vite l’épuisement. Le vrai. Ca m’est arrivé de plus retrouver ma bagnole en sortant du taf alors que j’étais pas venu bosser avec, de m’arreter en cata sur le bord de la route sans comprendre ce que je foutais là et avoir besoin d’un bon moment pour me souvenir ou j’allais… Quand tu en es là, si tu fonces chez ton toubib et qu’il te voit arriver zombie je pense que tu as plus tendance à en faire des caisses sur ton boulot qui te prend le chou plutot qu’a pointer tes momes du doigt …. Il va t’arreter pour burnout professionnel.
Le 27/05/2015 à 11h00
Le 26/05/2015 à 14h08
Sur le fond, je trouve normal.
Après ,il y aura tjs des abus.
Déjà quand on voit que certains n’ont pas posé de congés depuis , 10 ans voir plus de plus que 4-5 jours d’affilés , cela devrait être a surveillé… m’enfin.
Le 26/05/2015 à 14h20
Y aura certainement des abus. Mais actuellement combien sont en arrêt à cause de ça, ou démissionnent sans demander leur reste (ni souvent se faire soigner, étant donné le sentiment de honte/d’échec pour beaucoup) ?
Le 26/05/2015 à 14h23
Pour certains c’est un choix aussi : + souvent en congés (oui j’en fais parti)
Après pour les burn-out ok l’employeur est en faute mais parfois l’employé aussi (vu des ““fous”” qui voulaient faire mieux et plus que les autres car carriéristes)
Le 26/05/2015 à 14h25
Oui oui d’où ma première phrase ;)
Le 26/05/2015 à 14h26
C’est certain.
et je le comprends.
et pour ton dernier point, tout comme le harcèlement moral ,comment bien le définir et trouver le responsable du burn out ? cela risque de demander des gens pour contrôler cela …donc théorie et la pratique ^^
Le 26/05/2015 à 14h27
ayant été affecté par la maladie (avec 3 mois d’hôpital et effectivement des difficultés de concentration/motivation/… depuis) j’applaudis. Après je me ferai un plaisir de communiquer la boîte où c’est arrivé (et où je ne suis pas le seul à qui c’est arrivé, loin de là) à quiconque en fait de la demande par MP.
Le 26/05/2015 à 14h27
Je suis d’accord sur le fait que ce ne devrait pas être reconnu comme maladie professionnelle parce qu’elle n’est pas intrinsèque à l’activité mais bien à des problèmes de management.
En gros celà reviendrai à faire payer aux contribuables des attitudes abjectes des dirigeants.
Le 26/05/2015 à 14h31
Ayant vécu un burn-Out, je suis mitigé sur ce texte de loi. C’est plus un problème au niveau du management comme l’indique Geologic.
Si le burn-Out devient une maladie professionnelle, c’est l’entreprise qui paiera les arrêts de travail et non la sécurité sociale (En gros, c’est considéré comme un accident de travail) …
Le 26/05/2015 à 14h33
” Le lobbying du patronat, déjà très remonté contre la création” ==> savent ils que les salariés commencent aussi a etre sérieusement remontés ??? non sinon on va peut etre finir par leur montrer comment ils peuvent créer leur richesse tout seul !
Le 26/05/2015 à 14h33
je confirme effectivement que c’est souvent un problème de management :
Le 26/05/2015 à 14h37
Le 26/05/2015 à 14h51
Le 26/05/2015 à 14h52
Cela risque d’être assez difficile de définir qui est le responsable. Est ce qu’une société ne va t’elle pas plus protéger un manager qu’un individu en bas de l’échelle ? C’est ce qu’il s’est passé pour moi…
Le burn-out ultra est présent dans les SSII …. Nous nous demandons bien pourquoi…
Je n’ai pas réussis a retravailler dans ma société ou j’ai subis cela. Une rupture conventionnelle a été nécessaire.
Le 26/05/2015 à 14h52
Yzokrad -> certes mais bon par le passé c’étaient des travaux plus physiques que mentaux. Alors certes le burnout touche tous les métiers mais plus facilement ceux qui utilisent intensément le mental (professions du domaine de l’aide à la personne, médical mais aussi informatique).
Le 26/05/2015 à 14h53
Mince, ça commence à se voir " />
Le 26/05/2015 à 14h53
Le 26/05/2015 à 14h53
Le 26/05/2015 à 14h53
Tu oublies autre chose. À l’époque, le type de travail était de loin pas aussi stressant et speed que maintenant. Et c’était nettement moins intellectuel, en plus d’être très physique. En somme, c’était beaucoup plus sain. Mais c’était juste plus exposé aux accidents et plus fatiguant musculairement.
Le 26/05/2015 à 14h53
Le 26/05/2015 à 14h54
Désolé, mais je déteste ces titres, il faut bien que je le dise de temps en temps." />
Le 26/05/2015 à 14h55
Fiouu, il va y avoir une recrudescence de burn-out chez les fonctionnaire du coup……… ou pas " />
Avec 0 jour de carence ( contre 7 pour les prof libérale) ils auraient tort de s’en privé !
Le 26/05/2015 à 14h56
Le 26/05/2015 à 14h57
Imagine le jour ou le personnel de pôle emploi fera des burn-outs à répétition " />
Le lobby des antidépresseurs, et autres opiacés, approuvent et encourage les abus " />
Le 26/05/2015 à 14h58
Le 26/05/2015 à 14h58
ça sent le hoax cette histoire.
Tout d’abord parce que ce n’est pas un seul médecin qui intervient dans ces cas là, mais au moins 2.
Ensuite parce que des contrôles doivent être réalisés par la médecine du travail régulièrement.
Les “assurances” ne sont pas des œuvres caritatives, et elles font aussi le forcing pour des contrôles.
Enfin, dans le cas d’une dépression, le suivi psychiatrique est obligatoire.
Le 26/05/2015 à 14h59
D’un autre côté comme le débat est lancé, à l’heure où les lignes sont écrites, il apparait légitime de mettre un “?” en fin de titre " />
Le 26/05/2015 à 14h59