Mais que faut-il pour que l’État se mette à la transparence ?
Une loi Numérique ?
Le 30 octobre 2017 à 13h00
9 min
Droit
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En dépit d’efforts salutaires, l’État peine encore à jouer le jeu de la transparence. Les ratés autour de la loi Numérique ne font qu’illustrer ce décalage entre affichages politiques et réalités du terrain.
La situation vécue actuellement par la Commission d’accès aux documents administratifs (CADA) est édifiante. De plus en plus de citoyens ont du mal à obtenir des documents publics que les administrations sont pourtant censées leur transmettre de droit – délibérations, statistiques, codes sources, rapports, etc.
Pire : l’institution a constaté une « régression », dans la mesure où certains acteurs publics attendent volontairement que le demandeur mécontent saisisse l’autorité administrative indépendante avant de songer à fournir un document.
Cette situation ne peut pas durer. Il en va de la responsabilité des administrations face à leurs obligations légales, de leur image auprès du public, mais aussi – et surtout – de l’efficacité de l’action publique.
Un droit à la transparence qui va bientôt fêter ses 40 ans
Faut-il tout d’abord rappeler que ce n’est pas la loi Numérique de 2016 qui est venue bouleverser la donne sur ce dossier. Mais la loi CADA, qui fêtera ses quarante ans l’année prochaine !
En vertu de ce texte fondateur, inspiré par l’article 15 de la Déclaration des droits de l’Homme et du Citoyen (selon lequel « la société a le droit de demander compte à tout agent public de son administration »), chaque citoyen doit pouvoir accéder aux informations produites ou détenues par l’administration. Des garde-fous encadrent bien entendu ce principe : des exceptions protègent le secret défense, le respect de la vie privée, le secret industriel et commercial, etc.
Le texte porté par Axelle Lemaire n’a finalement que consolidé cet édifice, en le faisant entrer dans une nouvelle dimension. Dès lors qu’un document administratif existe au format électronique, il a (pour simplifier) vocation à être mis en ligne tôt ou tard, dans un format compatible avec les standards de l’Open Data.
Pour être plus précis, les administrations d’au moins 50 agents sont tenues de mettre automatiquement en ligne, « dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé » :
- Les documents qu’elles communiquent suite à des demandes CADA individuelles, « ainsi que leurs versions mises à jour » – depuis le 7 avril 2017.
- Les documents qui figurent dans leur répertoire d’informations publiques (qui sont censés recenser leurs principaux documents administratifs) – depuis le 7 octobre 2017.
- Leurs bases de données – à compter du 7 octobre 2018 « au plus tard ».
- Leurs données « dont la publication présente un intérêt économique, social, sanitaire ou environnemental » – à compter du 7 octobre 2018 « au plus tard ».
- Les « règles définissant les principaux traitements algorithmiques » servant à prendre des décisions individuelles (de type attribution d’allocation ou calcul d’impôt) – à compter du 7 octobre 2018 « au plus tard ».
De nouvelles obligations d'Open Data largement ignorées des administrations
Ce mouvement peut être considéré comme tardif (ou prématuré, c’est selon), imparfait… Peu importe, presque, aujourd’hui. Le citoyen est légitimement en droit d’en attendre les premiers fruits : ces nouvelles obligations ont été longuement débattues, amendées, entérinées, puis complétées par décret.
Or, en dépit de leur entrée en vigueur progressive, force est de constater que le compte n’y est absolument pas. Aucune administration ne respecte à l'évidence ses nouvelles obligations de mise en ligne « par défaut » des documents administratifs « communiqués » individuellement – en vigueur pourtant depuis plus de six mois (voir notre enquête).
Nombre d’acteurs ont tenté (et poursuivent encore) des approches pédagogiques, de médiation même : c’est notamment le rôle de la CADA et, depuis 2011, de la mission Etalab. Sauf que cela ne suffit pas.
Ces ratés sont loin d'être un simple retard à l'allumage. Ils soulignent une fois de plus les limites de l’approche législative, quand celle-ci n’est assortie d’aucune sanction. On avait d’ailleurs déjà observé des loupés identiques suite au vote de la loi NOTRe, dont les dispositions sur l'Open Data étaient applicables aux seules collectivités territoriales.
Mais que faut-il donc faire pour que l’administration, parfois si prompte à rappeler au citoyen ses obligations légales, montre l’exemple ?
Un problème culturel et organisationnel
Le problème est éminemment culturel, certaines administrations ayant un goût particulièrement prononcé pour le secret. Il renvoie également à la question des moyens, mais aussi – et surtout – à l’organisation des différents services.
Même s’il peut être difficile de jeter la pierre à certains acteurs publics en cette période de restrictions budgétaires, comment admettre qu’en 2017, il soit trop compliqué de concevoir le simple accès des citoyens à des documents qui existent déjà au format électronique ?
Il y a certes un besoin d’anonymisation, de caviardage des mentions portant atteinte au secret industriel et commercial, etc. Mais on ne parle même pas de cela ici, puisque les différentes occultations ont en principe déjà été réalisées lorsqu’un document est communiqué au citoyen.
Non : il s’agit simplement de mettre en ligne, sur un site Internet, un fichier qui vient d’être transmis par mail à un particulier. Mission impossible ?
Le citoyen, victime à tous les niveaux de ces pratiques
Le pire dans cette histoire, c’est que ce sont les citoyens qui paient les pots cassés. Non seulement celui qui tente d’obtenir un document administratif doit bien souvent consacrer beaucoup de temps et d’énergie pour se faire entendre de l’administration (pour préparer une première demande, puis éventuellement saisir la CADA, etc.).
Mais en plus, la mauvaise organisation de certains services nécessite l’intervention de nombreux fonctionnaires pour trouver le bon document, le faire « remonter », puis le transmettre en bout de course au demandeur. Si l’administration fait la sourde oreille et que la CADA est saisie, c’est une nouvelle machine administrative qui se met en branle... Quel que soit le cas de figure, on peut très certainement faire mieux en matière de gestion des ressources humaines !
C’était d’ailleurs l’un des objectifs du législateur que de faciliter le travail des fonctionnaires, puisqu’un document administratif qui est déjà en ligne n’a plus à être communiqué individuellement.
On se demande enfin qui se préoccupe actuellement de ces difficultés. On peut à cet égard souligner le travail considérable mené par Henri Verdier et ses équipes (tant au sein de la mission Etalab que dans les rangs de l’Administrateur général des données, en passant par la DINSIC au sens large) et la CADA, avec les moyens – plutôt modestes – qui leurs sont respectivement alloués. Surtout au regard d'autres autorités telles que la CNIL.
Sur le plan politique, on perçoit aujourd’hui un certain flottement, plutôt inquiétant à vrai dire. Interpellé à ce sujet la semaine dernière par une députée, Mounir Mahjoubi, le secrétaire d’État au Numérique, a très clairement botté en touche. Or l’expérience le démontre : sans portage politique, les administrations tentent vite de reprendre le pouvoir.
Il incombe donc à la nouvelle majorité, qui prétend vouloir incarner un « monde nouveau », de prouver que sa gestion de ce dossier hautement symbolique ne se résumera pas, comme on a pu le voir dans le passé, à de petits efforts vendus sous de grands vernis de communication.
Trop de promesses non tenues
Car les ratés autour de la loi Numérique sont loin d’être un cas isolé. Souvenez-vous... Combien de fois nous a-t-on promis la transparence ? Sur les déclarations d’intérêt des responsables publics, sur les données de transport, sur les arguments utilisés par les lobbyistes, sur les liens entre professionnels de santé et industriels du médicament, etc.
À chaque fois, les responsables publics ont cherché à avancer, sans que l’on arrive forcément au résultat escompté. Pour ne prendre qu’un exemple, celui du registre numérique des représentants d’intérêts, rappelons que le décalage est criant entre le dispositif instauré par la précédente majorité et ce qu’avait promis François Hollande – à savoir que chacun pourrait savoir « qui est intervenu, à quel niveau, auprès des décideurs publics (...) et quels ont été les arguments utilisés ».
Malheureusement, la nouvelle majorité suit pour l’instant le chemin pris par ses prédécesseurs. Lors des débats sur les lois pour la confiance dans la vie politique, le devenir de l’indemnité représentative de frais de mandat (IRFM) des parlementaires n’a par exemple pas été clairement tranché. Le législateur a simplement renvoyé la balle au bureau de chaque assemblée.
Si le président de l’Assemblée nationale a promis voilà plusieurs mois de mettre en place des « mécanismes de contrôle et de transparence » sur cette enveloppe de près de 6 000 euros par mois (par parlementaire), force est de constater que leurs contours restent aujourd'hui totalement flous !
On peut ainsi craindre que l’on arrive – dans le meilleur des cas – à une réforme « du verre à moitié vide », alors que la transparence apparaît comme une des solutions aux problèmes démocratiques actuels, comme le rappelle l’association Regards Citoyens : « Pour la rendre acceptable au citoyen et montrer que cette indemnité [de frais de mandat] est légitime, il faut montrer à quoi elle sert et comment elle est utilisée », ont vainement tenté de faire valoir les bénévoles derrière le site NosDéputés.fr durant les débats sur les lois Confiance.
Avant d’ajouter : « La transparence permettra, grâce à d’éventuels doutes soulevés par la société civile, d’accompagner et guider le contrôle afin d’identifier les problèmes potentiels, d’offrir un contrôle du contrôleur, et donc de réellement rétablir la confiance ». On en est encore loin.
Pour éviter les dérives @TI_France recommande la transparence des dépenses de l'IRFM > reco sur laquelle @EmmanuelMacron s'est engagé. https://t.co/uCYXkzfSeE
— Transparency France (@TI_France) 10 mai 2017
Mais que faut-il pour que l’État se mette à la transparence ?
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Un droit à la transparence qui va bientôt fêter ses 40 ans
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De nouvelles obligations d'Open Data largement ignorées des administrations
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Un problème culturel et organisationnel
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Le citoyen, victime à tous les niveaux de ces pratiques
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Trop de promesses non tenues
Commentaires (71)
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Abonnez-vousLe 30/10/2017 à 13h57
Il faudrait prendre en compte aussi l’amélioration de la sécurité des véhicule aussi…
Le 30/10/2017 à 14h04
Dans un monde parfait le flicage des politiques serait identique à celui des citoyens…
Le 30/10/2017 à 14h05
Je sais bien, mais quand tu regarde que l’on compare les chiffres d’année en année depuis 20 ans sans prendre juste en compte que le nombre de véhicule en circulation augmente tout les ans.
Le 30/10/2017 à 14h42
Je vais pas me faire que des amis, mais j’ai l’impression qu’une masse conséquente des articles de NxI sont sur ce sujet ??
“L’état est en retard” “encore des documents non remis” “tel décret publié” “tel décret pas publié” finalement j’en viens à limite saturer.
Que la ligne éditoriale critique l’inaction du gvt je comprend. Mais à un moment stop, en parler oui, tout le temps non. l’Open Data c’est pas non plus le sujet numérique du siècle au gouvernement… c’est un service en plus, mais par exemple j’aimerais bien voir des articles sur le futur APB, sur les fameuses start-up d’état dont on parle si peu, sur l’avancée de l’état dans le numérique éducatif,….
NxI m’a fait découvrir pleins de projets numérique, produits, startup, mais j’ai l’impression qu’en ce moment l’équipe se focalise sur quelques sujets… Les GAFAM / chiffrement / open data… Ce n’est sûrement qu’un ressenti mais je pense que l’écrire ne peux pas faire de mal. (sachant que je suis d’accord sur l’importance du parler vrai au sujet des GAFAM, du chiffrement et de l’open data)
Le 30/10/2017 à 14h44
On n’a pas la même définition du monde parfait…
Le 30/10/2017 à 14h58
Le 30/10/2017 à 15h00
C’est vrai qu’il y a beaucoup de sujets en ce moment sur l’Open Data et la loi Numérique. C’est principalement à cause du calendrier et de l’actualité (un an de la loi Numérique, entrée en vigueur de nouvelles obligations, questions posées à l’Assemblée nationale sur ce sujet, etc.).
Mais sachez que je prépare justement un papier sur les start-ups d’État ;)
Le 30/10/2017 à 15h04
Le 30/10/2017 à 15h04
J’ai beau réfléchir, je ne vois pas de raison valables pour que les politiques ne soient pas fliqués (cad contrôlé et amendé) à l’identique des citoyens … à la limite, plus pour donner l’exemple, mais moins (ce que suggère KBO Zoreil) surement pas….
Le 30/10/2017 à 15h09
Je pense qu’il voulait plutôt dire que dans un monde parfait, personne ne devait être fliqué.
Le 30/10/2017 à 15h12
Ahah nickel ;) une bonne nouvelle ça !
Après c’est sur que le calendrier joue pour beaucoup. Et le paradoxe de nextinpact aussi, il y à eu une grosse séquence très très poussée sur le chiffrement et les outils associés (clés physiques). Mais je suis à peu prés sur que ce sujet ne concerne quoi, 1% de la population ? Peut être moins ?
Finalement on en arrive a un point de complexité tel que se pose la question, chiffrer est il utile pour moi ? Je n’ai que mes données, pas de secret d’état. Serais je la cible d’un pirate qui emploierais des techniques poussées, d’un état ? qui de toute manière à sans doute une longueur d’avance sur la moitié des solutions proposées ?
Un article sur la pertinence du chiffrement personnel serait un bon plus ^^ je suis trés sensible à ce sujet d’un côté professionnel. Mais je ne vois strictement pas l’interet de chiffrer mes mails. Ni la conversation whatsapp familiale, l’intérêt de la chiffrer de bout en bout me semble totalement inutile. Mon esprit critique s’interroge sur l’utilité de protéger la correspondance de madame michu et de son tonton artisan dans la creuse " />
Le 30/10/2017 à 15h13
C’est un monde utopiste ça ! pas parfait ….
Je ne porte pas vraiment la maréchaussée dans le cœur, je suis plutôt adepte des libertés, mais je ne crois pas vraiment au fonctionnement d’une société sans organe de contrôle… La nature humaine est ainsi faite.
Le 30/10/2017 à 15h15
Peut être parce que le citoyen moyen ne sait pas ou peu en quoi consiste le travail du politique. Au dela des préjugés et des “on dit” il faut se rendre à l’évidence, ce n’est vraiment pas simple comme boulot, ça ronge la vie et c’est pas des horaires fixes.
Les quelques politiques que je connais et mes années dans le domaine je les ressent, tout va trop vite, on apprend énormément et une année politique c’est comme 4 ans normales… on vieillit vite et franchement, on me le proposerais sur un plateau, jamais je deviendrais député.
Le 30/10/2017 à 15h21
Bonjour,
Bravo pour l’article qui rappelle le contexte.
Il manque sans doute un aspect sur le sous-investissement informatique dans l’administration publique.
J’ai un article un tête sur le sujet mais… impossible de remettre la main dessus, dommage !
Le 30/10/2017 à 15h29
Le 30/10/2017 à 15h35
On est assez d’accord, je ne comprend pas les gens qui disent : “ si on me propose d’être président, vue leur salaire je signe direct”
Moi non merci!
la pression, le peu de liberté ( déplacement intimité etc) j’en veut pour rien au monde, je ne les plains pas, ils l’ont choisit de faire ce boulot mais pour rien au monde je ne voudrais de leur place…
Le 30/10/2017 à 15h36
Le 30/10/2017 à 15h43
Oups j’ai du mal m’exprimer, je pense (comme tu le dis) qu’un politique devrait être hautement surveillé et être exemplaire vis-à-vis de ses clients, les gens.
Quand je parlais d’un monde parfait, c’était d’un monde où les politiques seraient dévoués à la communauté et sans recherche du profit personnel. Il n’y aurait pas besoin de flicage si la notion même d’un politique qui triche était impossible. Après dans la vraie vie " />
Le 30/10/2017 à 15h44
Car tout le monde serait honnête, mais on en est très, très loin.
Le 30/10/2017 à 16h01
Qui ça “ils” ?
Le 30/10/2017 à 16h18
Le 30/10/2017 à 16h24
Le problème si tu chiffres que ce qui est vraiment confidentiel, et bien du coup on sait que les emails chiffrés que tu échanges ont un intérêt. Et une personne intéressé par les documents confidentiels que tu échanges sera plus susceptible d’investir du temps pour déchiffrer quelques choses sachant qu’elle aura une récompense au bout. Alors que si tu es en chiffrement par défaut, et bien les trucs confidentiels sont parmi tout le reste et donc personne ne peut décemment passer du temps pour tout déchiffrer alors que 90% du temps il va tomber sur “j’ai offert des fleurs à mamie” (pas trop inspiré).
C’est comme google qui met en place un truc “securité plus” pour les personnes sensibles. Mais du coup, google sait que la personne transmet des données sensibles, ce qui est une donnée sensible en elle même…
Le 30/10/2017 à 16h32
Le 30/10/2017 à 16h32
La barbe…
Vous frôlez limite la mauvaise foi “à charge” là…
Vous ne pouvez pas oser écrire…
Il y a certes un besoin d’anonymisation, de caviardage des mentions portant atteinte au secret industriel et commercial, etc. Mais on ne parle même pas de cela ici, puisque les différentes occultations ont en principe déjà été réalisées lorsqu’un document est communiqué au citoyen.
Quand vous avez écrit juste au-dessus…
Le texte porté par Axelle Lemaire n’a finalement que consolidé cet édifice, en le faisant entrer dans une nouvelle dimension. Dès lors qu’un document administratif existe au format électronique, il a (pour simplifier) vocation à être mis en ligne tôt ou tard, dans un format compatible avec les standards de l’Open Data.Pour être plus précis, les administrations d’au moins 50 agents sont tenues de mettre automatiquement en ligne, « dans un standard ouvert, aisément réutilisable et exploitable par un système de traitement automatisé » :
Le point sur lequel vous prenez bien le soin d’appuyer n’est qu’un élément parmi de très (TRES) nombreux.
Et honnêtement, plutôt que de taper sur les administrations maintenant, vous auriez mieux fait de taper sur le rapporteur du texte ou les députés ayant influencé le choix des délais. Ceux ci sont tout simplement ridicules, à s’en taper le cul par terre (Surtout que la loi Numérique elle-même est venue ajouter un flou non
artistique aux obligations concrètes des administrations, comme le
relève la CADA elle-même dans votre propre article mis en lien). Ils ont juste été choisis pour que les parlementaires en cause puissent se faire mousser (“vous voyez avec moi l’Open Data est à nos portes, ça avance à grand pas”).
Rien que dans les entreprises que j’ai pu fréquenter, pour la plupart de petite taille, les bases de données et autres éléments ayant potentiellement un intérêt à être communiqués à des tiers/partenaires/clients, ou simplement tenus correctement pour être analyés en interne, étaient dans un état proche de l’inexploitable.
Alors les bases de données des administrations… Entre les problèmes de format (probablement des bons vieux tableaux Excel avec masse de macros écrites à l’arrache dans beaucoup d’administrations), les problèmes de pertinence (vérifier que les informations sont encore pertinentes et lisibles), l’hébergement (prévoir l’emplacement en ligne et le débit) qui touchent n’importe quelle entité, et les problèmes inhérents à l’administration qui affectent son efficacité au quotidien (querelles de pouvoir interne, étouffement par circulaires façon gavage d’oies, absence de stratégie de communication et collaboration horizontale ou verticale -enfin, ça existe, mais généralement il s’agit d’initiatives isolées-)…
Sans parler du reste des éléments de la liste, rien que les bases de données il faudrait probablement deux années à plein temps pour les mettre d’équerre (c’est à dire publiable d’une manière qui permette réellement leur exploitation). Et encore, pour les administrations de taille suffisante pour pouvoir au moins libérer des ressources pour ça. Allez donc en parler aux collectivités locales qui galèrent déjà à budgétiser le service minimum pour voir (encore, heureusement que la plupart des municipalités sont épargnées, les maires se tireraient une balle)…
Et il faudrait avoir 100% de la liste au-dessus publiée au plus tard fin 2018 ?
Autant croire au Père Noël ça ira plus vite…
Je le répète : pointer du doigt des dysfonctionnements ponctuels (fussent-ils fréquents au sein de certaines administrations) issus uniquement d’une mauvaise volonté, c’est une bonne chose, et je vous en remercie. Utiliser les soucis d’accès à des documents censément publics pour montrer l’arbre (les soucis) qui cache la forêt (absence structurelle de collaboration et problèmes d’ingérence politique), c’est toujours utile.Mais critiquer la non-réalisation d’objectifs irréalisables, c’est faire preuve d’absence de recul d’une débilité sans nom, indigne de la qualité de réfléxion à laquelle vous nous habituez. Cela revient à prendre un citoyen lambda qui a passé 15 ans à bosser dans une SSII ou autre entreprise au management structurellement merdique et, faute de temps/organisation (par sa faute ou celle de son management) foutre tous ses documents en vrac dans Bureau, les formater à la main et en mode minimum, à rédiger des mails en mode malpropre (pas d’objet ou objet pourri, pas de signature, mal écrit, malpoli)…
Et lui dire “ok mec, dans un mois je veux un ordi clean avec tous les éléments multimédia triés par album et taggués correctement, en flac, les documents réécrits en LibreOffice et lisibles et étiquettés selon l’interlocuteur, le sujet et le mois et année d’écriture, et les mails proprement rangés dans des sous-dossiers avec des objets et en-têtes/signatures corrects… Sans quoi on va grave se foutre de ta gueule pour incompétence notoire. Ah, et, bien entendu, tu fais ça sur ton temps libre hein, faut toujours que t’assures ton job en plus de ça.”.
" />" />
Ou, tiens, pour prendre un exemple qui vous parlera plus : imaginez que pour une raison ou une autre vous soyez forcés de mettre à disposition toutes vos données “dans un format standard” au titre de l’Open Data : quand aurions-nous enfin accès à l’intégralité des anciennes news et commentaires de news, dans une archive zip comprenant des fichiers xml, avec chaque élément taggué pour comprendre les métadonnées essentielles de type date, auteur, catégories, news liée, profil lié etc… ? Hmm ?
Perso je parie sur 18 mois. GRAND MINIMUM. Tout simplement parce que ce ne serait légitimement pas un truc prioritaire pour vous au regard de la mission d’information qui vous échoit au quotidien, sans compter l’absence de moyens à y consacrer (ou alors, paye ton stage de qualitay).
Et on parle quand même d’un truc vachement limité là (sans être péjoratif hein, c’est juste un truc sans conséquence légale, qui ne touche potentiellement qu’une -très- petite partie de population, et dont la taille ne doit pas monter au delà de 50 000 news et 800 000 commentaires à vue de nez -hors Inpact Virtuel " />-).
Je fais partie des premiers à prendre froid ces jours-ci pour cause de poil constamment hérissé de voir tous les trucs qui merdent plus ou moins violemment dans la société française en générale, et les rouages administratifs en particulier. C’est pourquoi je supporte d’autant moins les décharges personnelles d’aigreur de journaliste masquées sous des oripeaux de juste dénonciation.
Le 30/10/2017 à 16h37
Proposez nous plutôt une solution (autre que la guillotine) pour assainir structurellement les administrations (j’avoue que j’ai pas trouvé de solution n’impliquant aucune violence). Une fois que les problèmes de fond en terme de management auront été gérés, tous ces sujets pourront avancer bien plus vite. " />
Le 30/10/2017 à 16h43
Le 30/10/2017 à 16h48
Hum, je penses que la volonté ici était de montrer que pour juste l’un des points (qui est de loin le plus facile, à savoir la communication globale de docs déjà communiqué de manière privé), et bien ce n’est pas fait !
Et rien que ça, il me semble que ça prouve la mauvaise volonté des administrations.
Le 30/10/2017 à 16h56
Je pense que Xavier n’a aucune idée du travail à faire pour avoir une solution pérenne pour appliquer correctement ce qu’il s’étonne ne pas encore être en place. Il pourrait effectivement interroger les dev de NXI, mais ce n’est pas forcement comparable.
D’où mon message en #2.
Le changement de gouvernement à mi-parcours ne doit pas aider en plus.
Le 30/10/2017 à 16h58
Non, ce n’est pas facile à faire de manière industrielle.
Le 30/10/2017 à 17h01
“Mais que faut-il pour que l’État se mette à la transparence ?”
Qu’ils sachent déjà mieux maîtriser l’outil numérique avant d’activer les sujets
Le 30/10/2017 à 17h35
Arguments ?
Le 30/10/2017 à 17h48
Si tu en demandes, c’est que tu as affirmé sans savoir.
Déjà, est-ce que tu fais cela à chaque niveau d’administration devant publier les documents communiqués ou tu centralises et fournis un super moteur de recherche ou un mix entre les 2 ?
Quel que soit le choix, il faut évaluer la capacité de stockage à mettre en œuvre, y verser les documents en fournissant un moyen pour les personnes devant le faire.
Il faut réfléchir à l’organisation, fournir un moteur de recherche afin que les documents soient effectivement récupérables.
Il faut bien sûr faire un appel d’offre pour choisir un fournisseur après avoir fait un cahier des charges, suivre le développement, tester, mettre en ligne, administrer, et j’oublie sûrement des étapes.
Il faut bien évidement dégager un budget et du temps en plus de tout ce qu’il y a à faire d’autre.
Bref, quand Citan666 indique 18 mois, il est assez réaliste.
Le 30/10/2017 à 13h01
Il faut qu’ils se mettent au Fluent Design ? " />
Le 30/10/2017 à 13h10
La critique est aisée mais l’art est difficile.
Le 30/10/2017 à 13h19
Il faudrait déjà qu’ils s’y mettent tout court.
À mon avis, l’État va jeter l’éponge et charger Google de s’en occuper à leur place. C’est ça la French Tech. " />
Le 30/10/2017 à 13h20
Les citoyens adorent revendiquer leur « droit » à ne pas divulguer ce qu’ils font ni leur mdp, et les mêmes exigent que les gens soient transparents. C’est comme les taxes, la transparence c’est pour les autres, mais surtout pas pour moi. " />
Le 30/10/2017 à 13h26
Mais que faut-il pour que l’État se mette à la transparence ?
L’état se mettra à la transparence lorsque la transparence ne mettra plus en évidence les gabegies, magouilles et malversations de l’état.
#5thAmendment
Le 30/10/2017 à 13h29
Que faut-il faire ?
Simple : virer ce gouvernement le plus vite possible.
Le 30/10/2017 à 13h37
Le 30/10/2017 à 13h39
Euh c’est pas ce qu’ils ont essayé de faire en mettant Manu au pouvoir ? Avant de se rendre compte qu’il vient du même monde exactement " />
Ah ce qu’on rigole.
Le 30/10/2017 à 13h44
Mais oui, comparons une personne PRIVÉE et l’état Français PUBLIC c’est vrai c’est tout à fait la même chose…
Le 30/10/2017 à 13h50
Je pense qu’il parle du récent projet de loi (finalement refusé) t’obligeant à donner l’intégralité de tes ID/MdP à la justice en cas de suspicion.
Perso, je trouve plutôt normal qu’un citoyen lambda ait droit a un minimum d’intimité tandis qu’un homme de l’état perd ce droit quand il se met au service du peuple.
Dans un monde parfait, le flicage des politiques devrait être aberrant mais les découvertes des magouilles à répétitions l’oblige.
Le 30/10/2017 à 13h53
Mais que faut-il pour que l’État se mette à la transparence ?
Encore plus d’article de NextINpact sur le sujet jusqu’à ce que l’Etat cède à vos revendications ? " />
Le 30/10/2017 à 13h53
La transparence sur la sécurité routière par exemple, chiffre avant après la mise en place d’un radar etc. JE trouve dommage que aucun journaliste ne fasse un gros dossier la dessus comme NXi et la copie privé.
Le 30/10/2017 à 13h54
Tout a fait… Comme dit wikipedia, le mot « république » provient du latin res publica qui signifie au sens propre « chose publique » et désigne l’intérêt général puis le gouvernement, la politique et enfin l’État. " />
Le 30/10/2017 à 17h53
Dommage, tu retombes dans le “je n’ai rien à cacher”. La question c’est plutôt de se demander pourquoi quelqu’un aurait le droit de consulter ta conversation whatsapp, et toutes tes autres communications que tu n’adresse pas à la terre entière.
Les gens ont tout simplement le droit de choisir de ne pas confier à n’importe qui le contenu de conversations privées. Le meilleur moyen d’y parvenir est de choisir le chiffrement.
Un autre argument est que sans confidentialité, tu ne peux pas savoir si, qui, quand et comment le contenu de tes communications pourra être utilisé.
Pour moi, le chiffrement a aussi le même effet que le vaccin. Si suffisamment de gens protègent leurs communications, on arrivera peut-être à dégouter ceux qui portent un intérêt suspect à nos données et qui tentent de s’insinuer partout, ou au moins les forcera à chercher des systèmes plus vertueux, comme on arrive à protéger ceux qui ne sont pas vaccinés en empêchant la maladie de se développer.
Le 30/10/2017 à 18h04
Le 30/10/2017 à 18h04
La réponse est dans la question " />
Le 30/10/2017 à 18h24
…certaines administrations ayant un goût particulièrement prononcé pour le secret la corruption
fixed " />
Le 30/10/2017 à 18h30
Certes si tu veux faire un truc propre, oui.
Mais dans l’idée de vouloir respecter un minimum les délais, pourquoi ne pas juste envoyer les documents en vrac sur un site quelconque. Les gens intéressé chercheront et toi tu montres de la bonne volonté.
Perso, c’était plus à ça que j’avais pensé.
Le 30/10/2017 à 18h36
Si dans l’article j’adhère à 100% à l’idée qu’il est impératif de parvenir à l’opendata des données publiques anonymisée et qu’il est parfaitement normal de viser les politiques qui ne font sur le sujet que de la mousse, j’ai nettement plus de mal avec la généralisation du reproche adressé à “l’administration”.
S’il est exact qu’il y a de la mauvaise volonté de certaines administrations, il me semble peu réaliste de reprocher à l’ensemble de l’administration que l’opendata ne soit pas une réalité en grosso modo 12 mois.
Aussi, si je râle régulièrement après les travers des administrations, il me semble que sur l’opendata c’est lui faire un faux procès que de la tenir pour responsable de l’absence d’avancée significative.
Le 30/10/2017 à 18h44
Le 30/10/2017 à 19h01
Au départ, ton seul “Arguments ?” ne m’as pas vraiment donné envie de répondre. J’avais donc fait une réponse avec ma première ligne et j’ai failli envoyer comme cela.
J’ai rajouté le reste malgré tout parce que je pensais justement que tu voulais faire un truc à l’arrache comme dans ta première réponse et que j’ai préféré faire comprendre que les administrations ne peuvent pas faire à l’arrache.
Surtout que j’avais utilisé à dessein le mot “industrielle” pour indiquer qu’un truc bâclé n’était pas envisageable.
Le 30/10/2017 à 19h06
Le 30/10/2017 à 19h27
JE comprends ton cri d’exaspération bien légitime. Mais je n’ai pas particulièrement ressenti que NXI cherchait à crucifier l’Administration (j’entends le personnel derrière).
Le chantier de l’open data, dont tu illustres assez justement certains aspects pour démontrer son ampleur, demande forcément des moyens (en temps humain mais aussi pour accompagner le changement de certains outils et la formation des agents qui va avec). Ce que je veux dire qu’il n’est pas question pour une personne comme moi à la lecture de cet article de pointer du doigt un manque de volonté ou l’incompétence des gens dans certaines administrations (c’est un autre sujet " />) mais de savoir quels ont été les moyens mis en oeuvre pour mener cette tâche à bien. Est-ce qu’une équipe transversale aux divers services a été montée et dédiée à la réussite de ce projet? Ou est-ce qu’on a demandé à Jean-Claude qui travaillait depuis 20 ans dans tel service d’organiser et formater du jour au lendemain son taff d’une nouvelle manière pour pousser ses données à la va-comme-je-te-pousse sur des portails grand public?
Je pense que bcp de lecteurs ici ont assez de discernement et d’expérience dans le domaine informatico-numérique pour concevoir des tonnes de scénarios pas très heureux sur ce projet, sans chercher pour autant à jeter un discrédit implacable sur les agents de la fonction publique ou vouloir couper des têtes, et pour les autres laisse-les dont parler " />
Le 30/10/2017 à 20h36
Sérieux mais c’est quoi cette news ?
C’est qui l’Etat ?
Comme on le voit dans beaucoup de commentaires, pour certains l’Etat c’est le président. Ce qui est aussi stupide que paradoxal: en effet cela sous entendrait qu’une personne devrait avoir le pouvoir absolu sur ce que produit chacun de ses “employés” (paradoxal car ces commentateurs s’en prennent régulièrement sur la nouvelle dictature dans laquelle on vit " />)
Pour commencer à repondre la question, il faudrait déjà considérer que l’Etat c’est un ensemble de personne allant de l’énarque au plus simple des fonctionnaires… Or il est difficile de demander toujours plus alors qu’on bloque les salaires, qu’on décribilise en permanence voire qu’on méprise.
Pour finir, cela serait bien qu’on se pose la question de qui fait ses demandes et dans quel but… Quand on voit la mauvaise foi de certains (y compris parmi les rédacteurs), voire le complotisme d’autres, c’est vrai qu’on se demande vraiment pourquoi certains fonctionnaires n’y mettent pas plus d’entrain " />
Le 30/10/2017 à 20h49
Complètement HS, et pourtant je suis d’accord avec le fond de ce que tu annonces, mais là je pense que c’est hors de propos, comparons ce qui est comparable.
Pas besoin de guillemets à “ droit ” c’est bien un droit, légalement parlant.
Par ailleurs, il se trouve qu’un citoyen lambda (dans sa posture de citoyen) n’est pas élu par qui que ce soit, il n’a donc pas de comptes à rendre sur sa vie privée “par défaut” (et ça s’applique également à la vie privée d’un élu dans une certaine mesure qui reste à définir).
En revanche, un élu justement, il est élu, il est donc normal que dans l’exercice de ses fonctions il rende des comptes aux citoyens l’ayant mis à cette place ainsi qu’à ceux qui ne voulaient pas.
A mon niveau, et j’imagine que c’est pareil pour toi, je ne fais pas ce que je veux sans en informer personne avec le budget qui m’est alloué dans mon entreprise. Même si la surveillance n’est pas constante, je dois être capable de justifier de mes dépenses à tout moment, et c’est bien normal dans le cadre d’une gestion saine… et encore, on est loin du risque de conflits d’intérêts ou de détournements de fonds publics à mon niveau!
Le 31/10/2017 à 07h11
Le 31/10/2017 à 07h59
Il est vrai que mon “Arguments ?” a pu te paraître un peu sec, mais ce n’était pas mon intention.
Ensuite, l’administration sait très bien “baclé” certains sujets quand ça l’arrange. Sans compter que ça fait maintenant 13 mois que la loi a été voté, et encore plus de temps que la loi est en préparation. Il me parait donc légitime de s’attendre à ce que quelque chose ai déjà été fait.
Le 31/10/2017 à 08h20
Sauf que tu aura jamais un mail de la NSA qui t’informe qu’en exploitant une faille de whatsapp ils ont lu ta conversation.
Faut arrêter avec le spectre de l’hyper sécurisation privée. C’est comme érigé un mur de 5 mètres tout autour de ta maison et un brouilleur de communication xD
Au final j’ai 243 site ou j’accède avec un couple email/mdp et j’ai clairement une 15aine de mdp différents fonction de la criticité du site en question (e-commerce / journal / pub / réseaux sociaux) mais je vais pas prendre 243 mdp. Donc si une personne accède à l’un elle accédera à pléthore de service. (arretez les gars, personne à 250 mdp différents c’est des conneries ou bien t’a un fichier texte non crypté avec tous tes id/mdp.
Ensuite j’utilise mon PC personnel, fabriqué en chine.
1 - JAMAIS vous n’arriverez à tracker l’intégralité des composants et leurs failles (sans compter les composants pirates éventuellement intégrés)
2- JAMAIS vous n’aurez un antivirus, pare feu, vpn, proxy inviolable (le scandale de TOR l’a bien prouvé)
3- Imaginons que vous avez atteint le graal, sécurisation et cryptage maximum. Vous tapez un com sur nextinpact, de la manière dont vous tapez, les mots utilisés, la façon de s’exprimer,… on sait qui vous êtes et on recoupe les autres réseaux.
4- Franchement, faite la balance “bénéfice / risque” risquez vous réellement quelquechose en ne cryptant pas votre PC ? Avez vous des données sensibles uniques ? Et non votre code de carte bleu et votre carte d’identité ne sont pas des données sensibles uniques. Car votre code de carte est piratable de mille façons différentes (physiquement, attaque serveur banque, man in the middle, attaque site ecommerce, attaque serveur abonnés téléphoniques,….) c’est comme boucher un seul trou d’une passoire.
Donc c’est bien de vouloir se protéger mais à un moment faut savoir dire stop. Dans l’industrie on appel ça le risque zéro. Je conçois des pièces aéronautique et automobile. J’éradique et je sécurise mon travail et mes pièces. Mais le risque zéro n’existe pas, plus on tend vers lui, plus le cout en temps et en argent est exponentiel. Et surtout inutile.
Le 31/10/2017 à 08h57
Le 31/10/2017 à 09h34
donc ton point de vue c’est “parce que le risque zero n’existe pas, il est inutile de sécuriser ses communications”?
Il y a différents risques, et différentes mesures plus ou moins efficaces et coûteuses (en temps, en argent, en fonctionnalités.) Le plus amusant étant que tu utilise des mesures de sécurité organisationnelles ou techniques tout en contestant leur utilité. Pourquoi utilises-tu un mot de passe s’il est possible de le deviner ou de passer à côté de la protection du site?
Une sécurisation parfaite n’existe pas, certes mais passablement de mesures permettent de limiter fortement les risques tout en ne gênant pas l’utilisation. Ensuite, chaque situation exige un trade-off particulier entre sécurité et fonctionnalité, c’est vrai.
Les mesures de sécurisation deviennent toujours moins contraignantes, et les communications électroniques sont utilisées toujours plus massivement, impliquant le trafic de toujours plus de données qui sont de plus en plus confidentielles. Les bénéfices sont plus importants, pour des coûts toujours moins importants à efficacité égale.
ps: pourquoi des données sensibles doivent être uniques? le problème des données c’est leur ubiquité, et ce qui m’embête lorsqu’on accède à mes données bancaires c’est plus le fait qu’il en existe une copie dans la nature que leur perte.
Le 31/10/2017 à 12h33
Le 31/10/2017 à 13h25
Bonjour,
Un élément de contextualisation ici : “L’Etat, une entreprise de services en constant manque d’investissement productifdepuis plus de 10 ans, nos fonctionnaires – par ailleurs de qualité – sont globalement sous-équipés, sous-accompagnés et donc sous-utilisés. Ainsi, sur les 11 dernières années, les dépenses d’investissement de l’État) – hors équipement des forces armées – ont oscillé entre 1,2 % et 0,26 % du budget général. ”
https://www.lesechos.fr/idees-debats/cercle/cercle-172036-investir-dans-letat-un…
Le 31/10/2017 à 13h54
A quand une pétition en ce sens même si je crois peu à ce genre de choses ?
Le 31/10/2017 à 14h59
Perso j’ai 250 mdp un “corps” de mdp commun et un préfixe + sufixe unique en fonction du site ( un truc logique en fonction du site)
donc si
Le 01/11/2017 à 09h07
Pour connaitre quelques fonctionnaires, il faut comprendre leur situation. On est loin, très loin même des images d’Épinal habituelles du fonctionnaire fainéant.
Il y a des services où les fonctionnaires achètent et amènent eux-même leurs matériels bureautiques ( fournitures et petits matériels).
D’autres qui font le boulot de 2 personnes parce que le poste est toujours en attente (mains en attente de quoi vu qu’il a été supprimé..).
D’autres enfin qui craquent ou ont craqué face à la pression engendré par des situations de plus en plus intenables.
A ce jour, ceux qui voulaient se mettre au service de la collectivité publique se sentent rejetés, bannis même, et sont aussi les boucs émissaires des politiques qui lancent de nouvelles actions publiques tout en retirant les moyens d’actions à ceux qui sont chargés de mettre en oeuvre leurs décisions.
La goutte et la vase..
Le 01/11/2017 à 12h22
Le 01/11/2017 à 16h29
Et ça ne va pas s’arranger si notre président respecte ses promesses de campagne (120000 départs en retraite non remplacés sur cinq ans). Sachant que dans dans la FPH, théoriquement sanctuarisée, ce sont les ARS qui imposent les dégraissages.
Le 01/11/2017 à 21h46
Le 01/11/2017 à 22h34
Les gens râlent vers ce que le mouvement global leur indique comme idées à avoir.
Nous en avons fini avec l’utopie où chaque citoyen serait éclairé grâce aux Lumières.
Aujourd’hui, l’Histoire ne cesse d’être réécrite.