Blockchain et état-civil : la députée Laure de La Raudière peine à convaincre
Actes manqués
Le 31 janvier 2018 à 07h30
4 min
Droit
Droit
L’Assemblée nationale a rejeté la semaine dernière deux amendements qui auraient expressément autorisé les services du ministère des Affaires étrangères à recourir à la blockchain dans le cadre de la dématérialisation (expérimentale) des actes d’état civil. La majorité estime qu’une telle précision n’a pas à figurer dans la loi.
Jusqu’au bout, la députée Laure de La Raudière (UDI-Agir) aura tenté de convaincre ses collègues. « La législation actuelle peut comporter des dispositions qui empêchent l’utilisation de cette technologie intéressante pour réduire les coûts et rendre plus efficace l’utilisation des registres » avait ainsi soutenu l’élue, en commission, le 17 janvier dernier.
Alors que l’article 24 du projet de loi « Darmanin » sur le droit à l’erreur habilite le gouvernement à légiférer par voie d’ordonnance afin de procéder – à titre expérimental – à « la dématérialisation de l’établissement, de la conservation, de la gestion et de la délivrance des actes de l’état civil » gérés par les ambassades et consulats, la parlementaire avait déposé à l’approche des débats dans l’hémicycle deux amendements permettant aux services du ministère des Affaires étrangères de recourir à la blockchain (ou « chaîne de blocs »).
Et pour cause, cette technologie est généralement présentée comme un registre informatique distribué, réputé infalsifiable (voir nos explications sur son fonctionnement).
« En séance, il faudra apporter la démonstration que la législation actuelle empêche d’expérimenter les chaînes de bloc » avait prévenu le rapporteur Stanislas Guérini (LREM). Ce dernier considérait, aux côtés du gouvernement, qu’une telle précision relevait du domaine réglementaire.
« Cela n’est pas certain » a soutenu Laure de La Raudière, jeudi 25 janvier. La parlementaire estime que l’habilitation accordée au gouvernement vise uniquement la « dématérialisation » des actes d’état-civil. « Or la blockchain n’est pas uniquement une technologie de dématérialisation : c’est une technologie de dématérialisation et d’authentification », a fait valoir la députée.
« La législation actuelle permet déjà d’utiliser cette technologie » selon le rapporteur
L’élue a eu beau affirmer que le législateur pourrait ainsi encourager l’État à « tester une technologie de rupture », au profit tant des citoyens que des start-ups (en passant le Trésor public), le rapporteur est resté sur sa position. « Les dispositions que vous proposez sont de nature réglementaire », a ainsi maintenu Stanislas Guérini, ajoutant que « la législation actuelle permet déjà d’utiliser cette technologie ».
L’intéressé a par ailleurs rappelé que l’Assemblée nationale venait d’installer une mission d’information sur la blockchain. « Ce sera l’occasion de faire des propositions législatives », a déclaré Stanislas Guérini.
Gérald Darmanin, sur le banc du gouvernement, s’est quant à lui contenté d’émettre un avis défavorable.
En commission, le secrétaire d’État Olivier Dussopt avait clairement laissé entendre que les pouvoirs publics n’étaient pour l’instant guère enclins à se tourner vers la blockchain. Cette technologie « rompant avec l’organisation actuelle de l’état-civil français », le gouvernement estime qu’il est « peu approprié » de s’engager dans cette voie « sans une étude technique préalable et sans une consultation portant sur les incidences d’une décentralisation de l’enregistrement des actes de l’état-civil ».
Olivier Dussopt s’était également justifié en expliquant que les « chaînes de blocs » servant habituellement à sécuriser des transactions, l’utilisation de la blockchain lui paraissait « éloigné[e] de la création d’actes authentiques ».
« Aucun pays européen n’envisage aujourd’hui l’utilisation des chaînes de bloc pour la gestion de l’état civil, avait enfin fait valoir le secrétaire d’État. Compte tenu des principes régissant la circulation des actes d’état civil en Europe, il nous paraît difficile que la France s’engage seule dans cette voie. »
Blockchain et état-civil : la députée Laure de La Raudière peine à convaincre
-
« La législation actuelle permet déjà d’utiliser cette technologie » selon le rapporteur
Commentaires (90)
Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.
Déjà abonné ? Se connecter
Abonnez-vousLe 01/02/2018 à 14h55
Non, faire tourner la planche à billets ne déséquilibre que SA monnaie.
Alors, évidemment, si on parle des USA, dont la monnaie est encore à peu près partout la monnaie “de référence” du commerce international, oui, les conséquences peuvent être importantes. Ca ferait que les réserves monétaires dans cette devise ne vaudraient plus grand chose, mais bon, à part ça, les gens passeraient à une autre monnaie de référence (par exemple, le Yuan - les Chinois adoreraien ça).
Accessoirement, les Etats-Unis sont déjà obligés de rester relativement “modérés” sur la planche à billets. Je ne dis pas qu’ils n’en abusent pas, mais… ils n’en abusent pas trop, parce que sinon, même leur armée ne suffira pas à faire que les autres pays conservent l’USD comme devise internationale.
Si c’est le Franc Suisse (ou le Dinar Tunisien, hein), honnêtement, je pense que l’économie mondiale devrait s’en remettre sans trop de peine.
Accessoirement, la planche à billets est parfaitement légitime si il y a de la richesse à représenter. Contrairement à ce qu’on laisse faire depuis les années 70, ce n’est pas aux banques privées de créer la monnaie via de la “dette”, sachant qu’en faisant ça, elles détruisent plus de monnaie qu’elles n’en créent réellement (et que ça leur permet de se remplir les poches, tout en créant ces “dettes” artificielles, qui ne représentent, au final, que le besoin de création monétaire).
Qui est le plus légitime à “s’enrichir” en émettant la monnaie ? L’Etat, qui représente à égalité tous les citoyens, ou une banque privée, qui ne représente que ses actionnaires ?
(Sachant que, si c’est le principe d’excès d’émission qui pose problème, on pourrait tout à fait inscrire dans la constitution des règles limitant les émissions, pour limiter l’inflation - qu’elles s’appliquent à une banque publique ou privée n’y changerait rien)
Le 01/02/2018 à 15h02
Le 01/02/2018 à 15h02
Le 01/02/2018 à 15h39
Ah, non, si tu passes en BlockChain, l’idée est bien que tu n’as pas confiance en l’Etat pour maintenir un registre centralisé. Sinon, autant taper directement sur le registre centralisé, beaucoup plus efficace, bien moins cher, bref, mieux.
Donc dire que l’Etat, tel Zorro, arrive sur son cheval (noir) pour corriger le problème de la blockchain devenue non-fiable, c’est dire que cette blockchain était inutile depuis le début. Sinon, on peut juste fournir des copies régulières “de sauvegarde” de l’Etat Civil (centralisé), et en cas d’incapacité de l’Etat (grosse crise, incompétence, mauvaise volonté, ou autre), là, avoir des acteurs qui se concertent pour reprendre un rôle centralisé, quitte à avoir du “polling” pour savoir ce qu’en pensent diverses versions, et garder l’opinion majoritaire. Si on a 200.000 miroirs en “polling”, on est sur un équivalent de la blockchain, si on en a 3, on est plus sur du quasi-centralisé, mais on a pas besoin d’une techno comme la “blockchain” pour avoir cet effet.
Au fait, tu sais que sur certaines blockchain, tu as autour de 50% des noeuds possédés par un seul acteur, ou par plusieurs acteurs “proches” et capables de s’entendre pour faire un truc ensemble… Dans ce cas de figure, qu’est-ce qui va te garantir que ces capacités ne seront pas utilisées pour falsifier ta blockchain ? De même, avec les botnets, qui te garantit qu’au lieu de miner du bitcoin (trop volatile), ou de spammer pour du viagra ou d’autres conneries, ils vont pas se mettre à pondre de fausses identités à la pelle ? Après tout, une fausse identité, ça a une valeur intrinsèque, pour tous les criminels (et ça peut valoir CHER).
N’oublie pas que, sur une blockchain, tu considères la chaine la plus longue comme étant la vraie. Si un réseau de tricheurs (volontaires, ou parce que “zombies”) réussit à avoir assez de puissance de calcul, toute ta blockchaine sera compromise. Et là, pour savoir à partir de quand ça a été compromis, bon courage, surtout si l’Etat ne joue plus son rôle de garant des infos.
Dans tous les cas, tu resteras en “best effort”. Maintenant, honnêtement, qu’est-ce qui est le plus probable ? Que des criminels investissent de fortes sommes pour obtenir une capacité de calcul suffisante pour falsifier l’Etat Civil à volonté ? Ou que ces mêmes criminels obtiennent les moyens de fabriquer de fausses pièces d’identité “à volonté” mais sans que ça se voie trop ? (et donc, tout en ne modifiant pas massivement les registres de l’Etat) ?
Et quels faux seront les plus simples à repérer (en comparant, par exemple, avec les données de l’Etat ?)
Bah, désolé, mais la blockchain me semble avoir beaucoup d’inconvénients, et peu d’avantages, sur ce coup-là.
Le 01/02/2018 à 15h59
Le 01/02/2018 à 16h38
Oui, évidemment, mais tu as raison de le rappeler.
Maintenant, si tu sais générer des collisions “à volonté”, et pas juste réussir à en créer une par-ci, par-là (parce que tu sais, grosso modo, quelles équations résoudre pour ça), tu peux te fixer des invariants, et te débrouiller pour que le reste ne se voie pas (ou, du moins, ne semble pas trop suspect).
Le 02/02/2018 à 09h11
Le 02/02/2018 à 09h45
Le 02/02/2018 à 12h48
Le 02/02/2018 à 13h02
Le 02/02/2018 à 13h22
Le 02/02/2018 à 13h24
Le surlendemain un couple kidnappe mon nouveau né et le déclare comme le sien, comment s’y oppose-t-on ?
Le 02/02/2018 à 18h19
Le 02/02/2018 à 18h26
Le 02/02/2018 à 18h49
Le 02/02/2018 à 19h37
Le 31/01/2018 à 08h36
d’accord avec toi, elle veut pousser une proposition sur un buzzomètre, et Stanislas Guérini précise que ce sont des détails techniques qui ont leur place dans un truc d’importance inférieure à une loi.
Le 31/01/2018 à 08h41
Bizarre ce dernier paragraphe.
Pourquoi faudrait-il que d’autres s’engagent dans cette expérimentation pour nous lancer aussi ? Doit-on être relégué au rang de suiveur ?
D’autant plus que l’état civil est un problème franco-français, j’ai du mal à voir ce qu’apporterait d’attendre que d’autres se lancent s’ils ont des procédures ou traitements différents des notres.
Le 31/01/2018 à 08h44
C’est pourtant pas compliqué
Le 31/01/2018 à 08h49
Un article intéressant (en anglais), dont le titre dit qu’en 10 ans personne n’a trouvé de réel cas d’utilisation de la blockchain, une des raisons étant qu’on fait déjà très bien sans (ou mieux).
https://hackernoon.com/ten-years-in-nobody-has-come-up-with-a-use-case-for-block…
L’introduction :
Everyone says the blockchain, the technology underpinning cryptocurrencies such as bitcoin, is going to change EVERYTHING. And yet, after years of tireless effort and billions of dollars invested, nobody has actually come up with a use for the blockchain—besides currency speculation and illegal transactions.
Each purported use case — from payments to legal documents, from escrow to voting systems—amounts to a set of contortions to add a distributed, encrypted, anonymous ledger where none was needed. What if there isn’t actually any use for a distributed ledger at all? What if, ten years after it was invented, the reason nobody has adopted a distributed ledger at scale is because nobody wants it?
En VF pour ceux mal à l’aise avec l’anglais (ou qui manquent encore de café ;-) ) :
« Tout le monde dit que la blockchain, la technologie qui sous-tend les crypto-monnaies comme le bitcoin, va TOUT changer. Et pourtant, après des années d’efforts inlassables et des milliards de dollars investis, personne n’a trouvé d’utilité pour la blockchain - à part la spéculation sur les devises et les transactions illégales.
Chaque cas d’utilisation présumé - des paiements aux documents juridiques, de séquestre aux systèmes de vote - équivaut à un ensemble de contorsions pour ajouter un grand livre anonyme, chiffré et distribué, où aucun n’était nécessaire. Que se passe-t-il s’il n’y a pas vraiment d’utilisation pour un registre distribué? Et si, dix ans après son invention, la raison pour laquelle personne n’a adopté un registre distribué à grande échelle, c’est parce que personne n’en veut? »
Le 31/01/2018 à 09h14
Le 31/01/2018 à 09h15
Plus que l’utilité réelle, c’est surtout son cout énergétique qui est totalement aberrant.
Quand on voit l’énergie requise pour valider une transaction avec les bitcoins et consorts (je crois qu’on était à 8$ par transaction, il y a pas longtemps pour le bitcoin), je me demande bien combien cela couterait pour simplement dématérialiser les actes d’état civil.
Ça ressemble surtout à une fausse bonne idée, jolie en théorie mais totalement irréaliste en pratique.
Le 31/01/2018 à 09h17
Ah ben si… mais faut chercher un peu…
http://blockchainpartner.fr/ressources/
Le 31/01/2018 à 09h18
Attention, il faut distinguer l’idée de la blockchain de ce qui se passe avec le bitcoin ces dernières années.
Si on utilise la blockchain comme simple registre, il n’y a pas de spéculation et d’explosion de la difficulté calculatoire. Je ne crois pas que l’article s’appuie sur ce qui arrive avec le bitcoin pour émettre des doutes sur la blockchain en général.
Le 31/01/2018 à 09h24
Le 31/01/2018 à 09h27
Pour être précis, une loi n’est pas inférieure à un décret. La loi régit des domaines de décisions de l’État qui sont énumérés dans la Constitution, entre autres :
« La loi fixe les règles concernant :
-les droits civiques et les garanties fondamentales accordées aux citoyens pour l’exercice des libertés publiques ; la liberté, le pluralisme et l’indépendance des médias ; les sujétions imposées par la Défense nationale aux citoyens en leur personne et en leurs biens ;
-la nationalité, l’état et la capacité des personnes, les régimes matrimoniaux, les successions et libéralités ; »
Constitution de 1958 - Titre V : Des rapports entre le Parlement et le Gouvernement -Article 34 - legifrance.gouv.fr
Le 31/01/2018 à 09h28
Le 31/01/2018 à 09h34
Le 31/01/2018 à 09h38
J’avoue que je vois pas trop non plus l’utilité de la blockchain ici non plus. Un état civil numérisé, oui, ça sera sans doute utile. Une signature numérique sur cet état civil, pourquoi pas. Mais de la blockchain, je vois pas du tout la valeur ajoutée.
Le vrai défi d’un état civil numérisée sera le même que plein d’autres domaines du numérique : faire un format de données complet, pratique, universel et qui sera lisible dans 500 ans.
Bien qu’étant un débutant en généalogie, j’en suis déjà a étudier des scans de documents des XVIIe-XVIIIe siècles. Mon document le plus ancien étant à ce jour un acte de mariage du 25 octobre 1669. Et les archives publiques numérisées remontent parfois à la fin du moyen âge pour certaines communes…
Pas envie que mes descendants ait un trou noir au milieu de leurs archives à cause d’expérimentations hasardeuses…
Le 31/01/2018 à 09h40
Déjà le problème c’est le parti pris de l’article qui est assez anti blockchain (ou du moins anti crypto monnaie)
Et oui, la blockchain, dès que tu en enlèves le coté “distribué” et “sans contrôle”, n’a pas franchement d’intérêt… pour ceux qui veulent maitriser la totalité de leurs informations (pour le bien, ou le mal).
Le 31/01/2018 à 09h41
SI tu n’es pas capable (alors que tu es un farouche partisan de cette technologie) de nous donner au moins un exemple d’utilisation à grande échelle mais que tu renvoies vers un site rempli de conditionnel et de “la blockchain” peut”, “expérimentation”, “prototype”, …, c’est vraiment qu’il n’y a pas d’application significative.
Le 31/01/2018 à 09h50
Pour les registres d’etat civil j’ai un peu de mal a voir si la blockchain est une bonne idée..
Par contre pour la gestion de la retraite je me dis qu’il doit y avoir quelque chose a faire (cotisations par les entreprises, reversement des pensions ..) le côté décentralisé aurait du sens dans ce cas la vu le nombre d’acteurs potentiels et de transactions en jeu
Le 01/02/2018 à 10h59
Je pense qu’elle serait dédiée pour garantir son administration, et probablement pas bitcoin compte tenu des avancées qui ont eu lieu dans le domaine depuis bitcoin.
Le 01/02/2018 à 11h00
Intéressant, merci !
Le 01/02/2018 à 11h09
Le 01/02/2018 à 11h17
L’état civil, c’est, déjà, un truc qui n’est pas “public”, dans le sens où tout le monde n’a pas le droit d’accéder à toutes les infos.
Ensuite, l’état civil, c’est quand même une certaine somme de données. On doit enregistrer l’identité des parents (ou le fait que ce soit sous X), la date, le nom, prénom, etc. Même si on ne compte que quelques milliers de naissances par jour, il faut voir le volume que ça représente, tout de même, à terme. Et TOUT LE MONDE (enfin, tous les noeuds) doivent avoir l’ensemble de la chaîne.
Au final, ça ferait une consommation assez importante d’espace, pour des performances plus faibles qu’un enregistrement “centralisé”, et pour un intérêt nul, puisqu’on a déjà un tiers de confiance, qu’on appelle communément l’Etat.
De plus, l’organisation par blocs rend le truc moins adapté pour l’indexation (puisque tu ne peux pas organiser les données en fonction des valeurs intéressantes - donc, il faudrait des indexs externes), et même le classement par date/heure n’est pas “garanti” par la blockchain, puisque quand un bloc est refusé, à cause d’un autre bloc, tu peux avoir des soucis de classement temporel.
Bref, dans le cadre de l’Etat Civil, je ne vois aucun intérêt à cette technologie, sauf à dire qu’on ne fait pas confiance à l’Etat pour garantir l’intégrité, la perrénité, et l’accès du registre.
Je dis pas qu’on peut faire confiance à l’Etat pour “vouloir notre bien” ou “être honnête” dans tous les domaines, mais sur l’Etat Civil, normalement, ça devrait aller.
Le 01/02/2018 à 11h23
Si on a confiance dans l’Etat seul pour la gestion des votes, alors oui.
Une idée qui avait émergé était que des universités administrent ces serveurs, et reçoivent une compensation financière. Ainsi il y aurait davantage de décentralisation, et donc de confiance.
Le 01/02/2018 à 11h56
Tu as toujours le problème lié au fait que le processus électoral devrait être vérifiable par n’importe quelle personne, avec des pré-requis “simples” (du style, savoir lire ce qui est sur les bulletins, et compter pour vérifier que les totaux sont bons).
Soit tu peux garantir que ton vote est bien ce que tu as mis, mais le vote n’est plus anonyme, soit tu ne peux pas, et tu t’exposes à des tricheries, beaucoup plus simples et beaucoup plus graves, potentiellement, que la fraude aux “bulletins dans les chaussettes”, dans le sens où les gens auraient beaucoup plus de mal à les déceler, et, donc, on pourrait te faire croire que la “volonté populaire”, c’est ça, alors qu’en réalité, le résultat a juste été “décrété” par la personne qui a bidouillé le scrutin.
Que tu gères tes votes de manière centralisée, ou en blockchain, ça ne change rien à cette problématique: Soit on peut vérifier qui vote quoi, et le vote est fiable (mais il peut y avoir des pressions), soit on ne peut pas, et le vote n’a aucune valeur, car il est impossible de prouver qu’il n’a pas été modifié (pas juste en software, pense hardware, pense backdoors, mais aussi applications physiques peu ou pas connues, etc.)
Donc, pour l’instant, la blockchain pour les votes, ça n’a pas d’intérêt non plus.
Le 01/02/2018 à 13h17
La possibilité de vérifier le vote n’est offerte qu’au votant, lui seul a la clé, et il peut la détruire.
Ensuite, je pense qu’il est plus difficile de faire pression sur 5 personnes que d’ajouter 5 bulletins papier (dans les chaussettes ou autrement).
Je ne peux passer trop de temps sur ce fil, j’ai d’autres choses à faire, mais Jean-Marc Le Roux, développeur de la plateforme de vote Cocorico, répond à pas mal de critiques sur le vote électronique ici :https://forum.mavoix.info/t/le-vote-en-ligne-est-il-fiable-securise/543
Le 01/02/2018 à 13h32
Le 01/02/2018 à 13h38
Le 01/02/2018 à 13h42
Le 01/02/2018 à 14h13
Le 01/02/2018 à 14h14
Mais si cette possibilité existe, et qu’on a “exigé” que tu votes X, si tu ne présentes pas ta preuve de vote (parce que tu n’as pas voté, ou parce que tu l’as détruite), ça revient au même: Tu peux subir le résultat des pressions (on abat ton caniche, on te casse les genoux, ta grand-mère a un “accident stupide”, etc.)
Alors, on peut se dire qu’il y a peu de chances que ce genre de pressions soit réellement appliqué - surtout de manière massive. Auquel cas, il vaudrait mieux que tous les votes soient publics, ce qui aurait au moins l’avantage de rendre le débat moins hypocrite - voir qui vote quoi, ça permet d’argumenter avec, etc… Et, dans ce cas, le vote électronique, parce qu’il n’est pas falsifiable, devient tout à fait envisageable, et pourrait être utilisé très fréquemment, du fait de son coût quasi-nul (alors que, pour le vote papier, c’est inimaginable). Donc, ça ouvrirait la porte à une véritable démocratie directe, où chacun peut voter sur chaque sujet.
Par contre, si tu n’as pas de moyen permettant de vérifier que ce qui a été comptabilisé comme étant ton vote est bien ce que tu as voté, alors le vote électronique NE DOIT PAS être utilisé, parce que la fraude est bien trop simple à mettre en oeuvre. Je dirais aussi qu’il faut pouvoir vérifier que les sommes correspondent.
Donc, pour reprendre l’idée de la blockchain, si tu es le seul à savoir quelle est l’identité de ton “bulletin numérique”, mais que tout le monde peut voir que le bulletin “X” a voté pour “choix X”, pourquoi pas. Ca permet quand même à n’importe qui de savoir combien de personnes, sur un paquet donné, ont voté pour le choix X, combien pour le choix Y, etc. Et donc, comme avec le système papier, de vérifier les résultats, si on a que ça à faire, ou un doute sur les résultats officiels.
Maintenant, si tu n’as pas moyen de vérifier ce qui a été voté, tu dois faire confiance à un algorithme pour “déchiffrer” les résultats. Et donc, si quelqu’un les bidouille dans ton dos, tu ne le sauras jamais.
Enfin, dernier souci: Même si chacun dispose d’un “bulletin électronique” (un compte disposant d’une seule unité, à transférer vers le compte d’un des candidats, ou vers le compte “peu importe”, ou le compte “aucun ne me va”, bref…), comment va-tu vérifier que chaque électeur a bien reçu un (et un seul) compte ? Il faudrait pouvoir faire correspondre en face du nom de chaque électeur le numéro d’un compte de vote. Et ça, si tu le fais, ça casse l’anonymat du vote. Si quelqu’un dit qu’il n’a pas pu voter, comment peux-tu prouver que le compte qui lui a été “associé” (du moins, en théorie) a bien été utilisée par cette personne, et pas par M. Truand, qui est là pour frauder le résultat ? Tu te doutes bien que M. Truand ne te présentera pas les comptes qu’il n’est pas censé détenir, et que M. Victime, lui, ne pourra pas te présenter le compte qu’il n’a jamais eu…
Dans un bureau de vote, tu peux vérifier, avec une sécurité raisonnable, le fait que telle personne est venue, ou pas (documents d’identité, etc.), mais sur le vote électronique, tu ne peux pas, sauf à être capable d’établir une correlation entre l’identité de la personne et l’identité du jeton. Et si c’est faisable, tu peux être certain que des gens le feront (pas Mme. Michu, évidemment, mais M. Pointure, qui est au gouvernement, pourrait être très tenté de regarder)
Bref, donc, soit on considère que chances de pressions sont “négligeables” (ou suffisamment faciles à prouver, dénoncer, et faire condamner, le cas échéant), et que les bénéfices démocratiques valent les risques, et on passe à du vote public, soit on reste à du vote privé, mais, dans ce cas, le vote électronique n’est pas à la hauteur.
Le 01/02/2018 à 14h32
Mouais… Mais un hash, par définition, n’offre pas de garantie d’absence de collisions. Il garantit juste qu’il soit “difficile” (mathématiquement) de générer le hash avec des infos arbitraires. Et cette “difficulté”, même si elle est considérée comme impossible à un instant T, rien ne te garantit que ce sera toujours le cas 40 ans plus tard. Or, ta blockchain, avec tes hashes générés via l’algo “SuperOuf2018”, considéré comme sûr (2^1600 opérations à craquer en bruteforce, un truc de malade !) en 2018, ben, peut-être qu’en 2025, on aura trouvé une faille dedans, qui réduit la difficulté à 2^60 opérations pour du bruteforce.
Et comme tes données sont pas en clair, ni même chiffrées de manière réversible, impossible de les récupérer pour les hacher en “MegaOuf2025” (l’algo qui remplacera SuperOuf2018, désormais compromis). Donc tu vas faire quoi, en 2025 ?
Bon, et sinon, le fait d’avoir tous des copies le la blockchain, oui, ok, c’est bon pour la redondance, mais on a pensé aux excès de redondance ? Faut pas oublier que ça bouffe de l’énergie et d’autres ressources naturelles (pour traiter les infos, pour fabriquer les disques et autres supports de stockage, etc.), et que ces ressources pourraient être mieux utilisées à autre chose.
Franchement, pour de l’état civil, je vois assez mal quel intérêt un gouvernement, même facho, aurait à falsifier les registres. Sans dire que c’est totalement inimaginable (par exemple, pour rendre “apatrides” des opposants politiques), ça resterait quand même assez visibles, et le gouvernement en question perdrait rapidement toute crédibilité. Tu n’as pas besoin d’une “blockchain” pour que des dizaines, voire centaines de personnes, puissent témoigner du fait que tu avais bien telle ou telle nationalité, avant, et qu’il y a un problème dans le système.
Le 01/02/2018 à 14h42
Ce que je veux dire, c’est qu’on ne peut pas empêcher logiciellement un utilisateur légitime (ou un utilisateur illégitime mais ayant obtenu les accès) de créer une entrée fictive ou erronée. Dans une crypto-monnaie, un utilisateur ne peut pas se poser bénéficiaire d’une transaction sans émetteur (il peut toujours frauder un émetteur, cela-dit) ni créer un faux bitcoin.
Pour ce besoin, la blockchain ne peut pas, me semble-t-il, créer plus de confiance qu’un serveur centralisé (contrairement à celui de la crypto-monnaie).
Le 01/02/2018 à 14h45
Le 01/02/2018 à 14h49
Le 02/02/2018 à 20h26
Le 02/02/2018 à 20h47
Le 02/02/2018 à 23h04
Le 03/02/2018 à 07h45
Le 03/02/2018 à 10h32
Le 06/02/2018 à 16h16
Mais tu sembles ignorer le fait qu’on puisse avoir besoin de corriger une info. Par exemple, le 1er Janvier 1970, je déclare la naissance du petit EPOC. Puis, un peu plus tard, je me rends compte qu’en fait il devrait s’appeler EPOCH. Je fais comment ?
Si il faut lire, chaque fois, l’ensemble de la blockchain, pour être capable de vérifier que les infos concernant une personne n’ont pas été amendées, annulées, etc, depuis, on est quand même sérieusement dans la merde - puisque les index n’auraient aucune valeur réelle (étant donné que, si ils ont omis - volontairement, ou par erreur, une partie de l’information, cette information peut être totalement fausse). Donc, la seule véritable preuve serait de relire chaque fois la blockchain. Laquelle serait, nécessairement, phénoménale en volume.
De plus, comment retrouver les modifications d’un état civil particulier, si on ne stocke que des hashes dans la blockchain ?
Non, désolé, je ne suis toujours pas convaincu: C’est énormément de boulot, de données, de plein de choses, pour, au final, un résultat largement insatisfaisant.
Si l’Etat devient défaillant “demain”, eh bien, la solution sera de retrouver une autorité “de confiance” (un autre gouvernement, une mégacorpo, une association, un groupe de potes dans un garage, un “Chaton” - FramaEtatCivil, ça sonne pas si mal - ou que sais-je encore).
Le 06/02/2018 à 16h55
Le 31/01/2018 à 08h15
Malgré une évidente bonne idée, je dirais que d’un point de vu législatif et structurel, c’est trop tôt.
La loi demande de la stabilité et une certaine dose de modernisme.
Certaine structure en sont encore à la “block chêne Louis VXIII” (merci Flock pour ce trait d’esprit)
Le 31/01/2018 à 08h18
Pour le coup, elle n’apporte pas de réponse à la question: « En séance, il faudra apporter la démonstration que la législation actuelle empêche d’expérimenter les chaînes de bloc ».
Ou j’ai mal lu?
Le 31/01/2018 à 08h29
Gérald Darmanin, sur le banc du gouvernement,
" />
Le 31/01/2018 à 10h00
Le 31/01/2018 à 10h06
Malgré tout le bien que je pense de Laure de la Raudière, je trouve que qu’une proposition de ce genre n’a effectivement pas sa place dans la loi…
Après, si elle trouve que certaines dispositions existantes sont limitantes, OK. Mais qu’elle propose des amendements pour faire sauter ces verrous, pas besoin de parler explicitement d’une techno en particulier dans un texte législatif
J’ai rien dit, en lisant les amendements, c’est exactement ce qu’elle a fait.
Le 31/01/2018 à 10h10
Le 31/01/2018 à 10h20
C’est faux, la consommation dépend des technologies employées. Toutes les blockchains ne nécessitent pas autant d’énergie que le bitcoin pour fonctionner.
Le 31/01/2018 à 10h21
Le 31/01/2018 à 10h22
Le 31/01/2018 à 11h18
Le 31/01/2018 à 11h37
Wikipedia WikipediaIl va y avoir d’autres Blockchain basées sur la proof of stake en 2018 (par exemple :https://www.rchain.coop/)
Donc ça tourne dans certaines Blockchain, mais la proof of stake est plus difficile à implémenter que les autres type de preuves, donc c’est normal qu’il y ait moins d’exemples. Cependant la recherche a bien progressée sur ce point, donc l’usage devrait se généraliser.
Le 31/01/2018 à 11h45
@BTCKnight Oui effectivement, il faut beaucoup chercher sur le site de blockchainpartner pour trouver la ressource qui permettrait de démontrer en quoi l’utilisation de la blockchain serait utile à la dématérialisation de l’état civil. Sauf à ce que ton post soit juste un moyen de faire de la pub pour ce site pourrais tu préciser quel article pourrait nous éclairer?
Merci
Le 31/01/2018 à 11h48
Pour les votes des primaires citoyennes ça a été utile ! Ça permet de stocker des “contrats” de façon sécurisée et de fournir des “preuves de vote” aux votants. Ils ont utilisé Ethereum :
https://articles.laprimaire.org/r%C3%A9sultats-du-1er-tour-de-laprimaire-org-c8f…
GitHub[*]item 1
[*]item 2
Le 31/01/2018 à 11h58
Le 31/01/2018 à 11h58
Le 31/01/2018 à 12h45
L’avantage, c’est que qu’avec une blockchain (ici Ethereum), on a une “base de données” qui stocke de façon sécurisée des transactions, sans que l’admin puisse
En revanche, le votant peut vérifier que son vote est bien pris en compte grâce à sa preuve de vote.
Je ne suis pas un spécialiste, mais le développeur explique les avantages de la blockchain pour le vote électronique dans cette vidéo. (à partir de 8:00).
Le 31/01/2018 à 15h21
Le 31/01/2018 à 16h10
Le 31/01/2018 à 16h19
Le 31/01/2018 à 18h14
" /> J’ajoute qu’il ne faut pas oublier de vérifier la bijection entre les votants et les votes (même chiffrés).
Le 31/01/2018 à 19h06
Il n’y a pas de solution parfaite, que des avancées, et je pense que la blockchain en est une par rapport à l’urne et le vote papier.
Il y a toujours des améliorations possibles, et je n’ai pas toutes les réponses ni davantage d’arguments que Jean-Marc Le Roux dans la vidéo linkée ci-dessus.
https://bitcoin.fr/video-open-blockchain-et-vote-electronique/ (à 8 min)
Le 31/01/2018 à 19h17
À 8 mn, il dit des conneries sur le vote traditionnel en sous-entendant qu’à partir du moment où on a ouvert la boîte, on ne peut plus être sûr que notre vote est pris en compte. Il parle de principe d’incertitude sûrement parce que ça fait scientifique, mais c’est de la foutaise.
À partir de là, je n’ai plus envie de l’entendre.
On a déjà discuté plusieurs fois du vote et de la blockchain et on a déjà démontré que l’on ne pouvait pas respecter les prérequis actuels du vote avec la blockchain ou un autre système informatisé.
Un des arguments a été repris plus haut : si l’on eut vérifier son vote, on peut prouver à quelqu’un que l’on a bien voté pour celui qu’il voulait qu’on vote et on rend donc possible les pression et les achats de vote.
Tu as reconnu plus haut ne pas être spécialiste, essaie donc de ne pas propager des fausses informations parce qu’elles semblent fun et modernes.
Le 31/01/2018 à 19h33
L’absence de fonction d’élagage (pruning) implique que la taille ne fera que grossir au point que seuls quelques serveurs seront des FullNode, les autres des SPV… => goto point n°1.
Et si on met une fonction d’élagage, ca implique de supprimer/modifier/reconstruire des blocs déjà validés et donc d’avoir une source légitime pour cette opération => goto point n°1.
Le 31/01/2018 à 21h09
En quoi est-ce des conneries ?
Je pense effectivement que tant que l’urne est verrouillée, on sait que notre vote est dedans, mais qu’à partir du moment où les enveloppes sont extraites et réparties sur les tables de dépouillement, c’est beaucoup moins sûr. Un dépouilleur peut la remplacer par une autre, par exemple.
Ce n’est pas pour casser du sucre sur le vote papier, mais il faut admettre les failles de chaque système.
> Tu as reconnu plus haut ne pas être spécialiste, essaie donc de ne pas propager des fausses informations parce qu’elles semblent fun et modernes.
Merci de ne pas supposer les raisons de mon intérêt pour la blockchain, surtout pour m’accuser de dilettantisme. J’apporte des éléments au débat, et je valorise les efforts de certaines personnes qui tentent de faire avancer les techniques de vote.
Le 31/01/2018 à 21h15
Pour Bitcoin, on parle de milliards de transactions. Mais pour certains usages, quelques millions de blocs sont suffisants. Par exemple pour un scrutin, on commence, pour chaque tour, avec une blockchain vierge. Calculer la validité de l’ensemble est ainsi plus économique.
Je pense également que le coût énergétique va diminuer avec le développement de blockchain spécialisées dans certains domaines qui n’ont pas les mêmes besoins qu’une monnaie.
Le 31/01/2018 à 22h46
Pour Bitcoin, on parle de milliards de transactions
Hum… des milliards sur 10 ans d’existence.
Mais sur 24 heure, Bitcoin c’est une pointe (récemment) à 500,000 transactions.
La présidentielle 2017 c’est 37,003,546 votes.
En 11 heures (bureaux ouvertes de 8h à 19h).
Le 31/01/2018 à 23h26
Pour être précis, on a eu les résultats définitifs le lendemain. Mais effectivement y’a du boulot du côté de la vitesse de calcul.
Le 01/02/2018 à 00h16
Le 01/02/2018 à 02h00
Le 01/02/2018 à 07h34
Pour ceux que ça intéresse, Horizon State est un projet de blockchain développé spécialement pour voter:
https://horizonstate.com/
Le 01/02/2018 à 09h23
L’intérêt de la blockchain, c’est d’utiliser la communauté pour fournir, de manière décentralisée, une “autorité” certifiant certaines choses. La propriété d’une certaine somme de monnaie (enfin, crypto-monnaie), ou d’un certain nombre d’actions (ICO Ethereum), ou que sais-je encore…
Donc, là où, pour créer une nouvelle monnaie “indépendante des états et des banques centrales”, ça pouvait se justifier, pour l’Etat Civil, c’est juste débile. Pour la bonne et simple raison que c’est l’Etat qui a déjà ce rôle d’entité garante de la bonne tenue de ce registre.
Quand on dispose déjà d’un tiers de confiance (en l’occurence, l’Etat, théoriquement impartial et “sérieux” dans ce rôle), on n’a pas besoin d’en inventer un comme avec la Blockchain. Alors, évidemment, on peut vouloir retirer ce pouvoir (et cette responsabilité, qui correspond aussi à une charge) à l’Etat, et le confier à une blockchain… Mais au vu de l’efficacité de ces dernières (ou du manque d’efficacité, plutôt), je pense que ce serait une très, TRES mauvaise idée.
Le 01/02/2018 à 10h11
Le 01/02/2018 à 10h30
En fait, je n’arrive pas à cerner l’intérêt d’un proof of work/stake/whatever complexe pour une blockchain utilisée à cet effet. Il n’y aurait (pifométriquement) que quelques milliers d’entrées quotidiennes et on n’a pas vraiment besoin de contrôle similaire à celui de la double dépense comme dans une crypto-monnaie, ni d’authentifier des transactions. On n’a pas d’algorithme qui peut empêcher un attaquant d’entrée une naissance ou un mariage fictif dans le système, comme on peut empêcher un attaquant de créer un bitcoin ex-nihilo ou une transaction sans l’aval du donneur.
Mais bon, tu l’as dis toi-même, l’intérêt d’une blockchain pour un tiers de confiance dont le rôle est de centraliser est déjà douteux.
Le 01/02/2018 à 10h43
Le 01/02/2018 à 10h58
Il reste des points à régler, c’est une idée jeune.
Mais je me demande dans quelle mesure le coût de l’organisation d’élections “papier” pourrait financer l’infrastructure nécessaire à l’organisation d’élections “blockchain”.