Quand l’Office de lutte contre la cybercriminalité exige le retrait d’un photomontage visant Macron
Chaleco Amarillo
Le 29 janvier 2019 à 10h47
5 min
Droit
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L’office central de la lutte contre la criminalité informatique a réclamé le retrait sur Google+ d’un photomontage visant le président de la République à la place de Pinochet avec, derrière lui, Édouard Philippe, Premier ministre et Christophe Castaner, ministre de l’Intérieur. Contacté, l'organisme s'est refusé à nous livrer la moindre explication.
La photo initiale fut prise en 1973 par Chas Gerretsen, un photographe néerlandais de l’agence Gamma. « La posture, l’expression stricte et ferme du général Pinochet sur cette image sera réutilisée et largement détournée pour illustrer les excès de violence de sa dictature militaire » relate le site Phototrend, au fil de sa série Les dessous des images sur l’histoire de certains clichés emblématiques. Pour le cas présent, un contexte historique dramatique : « plus de 3 200 morts et disparus, plus de 38 000 torturés, des dizaines de milliers d’arrestations de dissidents ».
C’est cette photo qui a inspiré un internaute dans un détournement hébergé sur Google+. Et c’est exactement cette « caricature » qui a été ciblée par l’OCLCTIC, comme on peut le constater sur Lumen DataBase. Ce site répertorie l’ensemble des demandes de retraits, qu’elles proviennent d’ayants droit, de personnes physiques ou d’institutions gouvernementales, notamment.
L'OCLCTIC se refuse à la moindre explication
Le post Google+ remonte au 14 décembre 2018, et la demande de retrait au 14 janvier 2019. Contacté, l’office s’est cependant refusé à tout commentaire sur ses motivations, notamment s’agissant des bases légales de son retrait. Outrage au chef de l'État ? Atteinte au droit à l'image ?
Faute d’explications, on ne sait pas davantage qui, en amont de l'office, est à l'origine de cette demande. De même, on comprend encore mal que cet organisme dédié à la lutte contre la cybercriminalité déploie ses compétences pour traquer une photo détournée, représentant son supérieur, le ministre de l’Intérieur, outre le Premier ministre et le président de la République.
La célèbre photo a en tout cas inspiré un internaute cette fois sur Twitter, avec une version un peu différente, agrémentée du slogan « LA DICTATURE EN MARCHE ». Sauf erreur, ce fichier n’a pas fait l’objet d’une procédure similaire.
En haut de la pile, le terrorisme et la lutte contre la pédopornographie
Ce n’est en tout cas pas la première fois que l’OCLCTIC émet des demandes de retrait, comme on peut le voir dans cet inventaire sur Lumen. Cependant, les procédures concernent habituellement des faits de « provocation à des actes de terrorisme ou apologie de tels actes ».
Elle a par exemple sollicité la suppression d'un site WordPress au motif qu’il diffusait la vidéo de la décapitation de James Foley, en contravention avec l'article 227 - 24 du Code pénal.
Le terrorisme est d’ailleurs l’une des justifications principales selon nos constatations, avec la lutte contre la pédopornographie. Les messages adressés aux hébergeurs sont parfois accompagnés de voyants rouges, en lettres capitales : « *EMERGENCY -EMERGENCY -EMERGENCY -EMERGENCY -EMERGENCY -EMERGENCY -EMERGENCY* »
En haut de la pile de ses compétences, on trouve justement la lutte contre le terrorisme et la pédopornographie. En témoigne, l’article 6 - 1 de la loi sur la confiance dans l’économie numérique, revu et corrigé en 2014, qui lui permet, sous le contrôle d’une autorité issue de la CNIL, d’adresser des demandes de suppression d’accès ou de déréférencement administratif de ces contenus, sans intervention préalable d’un juge.
Dans les étages en dessous, se trouvent la contrefaçon de carte bancaire, le piratage informatique, outre les messages discriminatoires dénoncés par les internautes via la plateforme Pharos, mais pas nécessairement les atteintes au droit à l'image présidentielle ou gouvernementale.
Lumen Database, un listing d’URL dénoncé par les ayants droit
Les ayants droit ont de longue date critiqué le site Lumen DataBase, et son ancêtre Chillings Effects. En 2013, la Fox avait été jusqu'à réclamer le déréférencement d’une demande de déréférencement répertoriée par cette base. En 2014, une représentante de la Copyright Alliance avait considéré que ce site représentait tout simplement la plus grande base de données de contenus contrefaisants.
La raison est simple : les demandes sont le plus souvent accompagnées des URL litigieuses. Lorsque Google opère un déréférencement, les liens sont certes retirés du moteur, mais les sites identifiés sur Lumen restent accessibles lorsque l’hébergeur est introuvable ou non coopérant.
Quand l’Office de lutte contre la cybercriminalité exige le retrait d’un photomontage visant Macron
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L'OCLCTIC se refuse à la moindre explication
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En haut de la pile, le terrorisme et la lutte contre la pédopornographie
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Lumen Database, un listing d’URL dénoncé par les ayants droit
Commentaires (72)
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Abonnez-vousLe 29/01/2019 à 11h34
Je m’auto proclame président de la république, macron ayant apprécier ce geste au Vénézuéla, il fera de même en France. " />
Et puis en tant que citoyen français je ne reconnais aucun dictateur comme m’étant supérieur. " />
Le 29/01/2019 à 11h35
j’ai pas pigé le sous-titre siouplé…
Le 29/01/2019 à 11h38
Marrant, la jonction col/cou est bizarre sur la photo de gauche aussi. " />
Le 29/01/2019 à 11h41
Le 29/01/2019 à 11h42
Marrant le photomontage.
Le 29/01/2019 à 11h44
Z’ont juste à attendre la fin de Google+ programmée de toute façon d’ici quelques mois…
Le 29/01/2019 à 12h11
Je le pense parce que ce type de censure est bien plus perverse, difficile à mettre en lumière, difficile à condamner… Cela crée des précédents. Cela conduit à l’autocensure, poser des limites dans les esprits.
Si ça vient du gouvernement, c’est signe que le pouvoir ne se sent pas à l’aise dans sa politique et doit recourir à ce type d’action pour ne pas faire de vague. Il s’auto incrimine, se met en défaut.
Le 29/01/2019 à 12h38
Lancer systématiquement des grenades=explosifs sur ses opposants politiques pacifistes, Pinochet peut être fier de son brillant élève Macron " />
Le 29/01/2019 à 12h47
Cela dit, une certaine organisation a déjà montré la voie avec les dessinateurs de Charly Hebdo …
Le 29/01/2019 à 12h50
“EMERGENCY ” et voyants rouges ? le truc qui me ferait classer la demande au mieux en fin de pile, au pire à la poubelle " />
Le 29/01/2019 à 12h50
L’office va-t-il aussi censurer Youtube parce que une humoriste a osé faire des alexandrins sur Jupiter [1] ?
[1] YouTube
Le 29/01/2019 à 12h58
En regardant leur page Wikipédia, c’est dur de voir en quoi cette décision rentre dans le champ d’action de l’OCLCTIC (putain le truc impossible à retenir)
“Les principales missions de ce service sont :
Domaine de compétence
Il est chargé de lutter contre toutes les formes de délinquance apparues avec l’avènement des nouvelles technologies de l’information et de la communication (informatique, téléphonie et cartes bancaires), que celles-ci soit liées ou facilitées par ces dernières.”
Donc faire un montage photo pour caricature c’est “de la délinquance”, ok.
Le 29/01/2019 à 13h00
Alors j’y vais de mon hypothèse farfelue : l’Office central de la lutte contre la criminalité informatique est infiltré par un Gilet jaune (voire un agent triple, soyons fous !) qui, après avoir vu une récente vidéo sur la réactance, a décidé de tester l’Effet Streisand sans aucun enjeu, sur un réseau mourant, juste pour en observer les effets de propagation. " />
Le 29/01/2019 à 13h31
justement le fait que ça ne vienne que d’une personne ne crée pas de précédent.
par contre, le fait que ça soit une volonté politique de censurer le pastiche crée effectivement un précédent si ça n’est pas détecté, et de file en aiguille, pousse les gens à appliquer une politique officieuse de censure sans même qu’on le leur ait demandé.
Le 29/01/2019 à 13h42
Cette demande de retrait est carrément stupide mais si tu cherches l’esprit du “je suis Charlie”, il est surement au même endroit où on a planqué les remerciements envers les flics/gendarmes/… après une intervention dangereuse contre des terroristes/preneurs d’otages ou autre ou alors ceux qu’on a donnés à des pompiers qui ont sauvé des vies.
Entre les agressions sur les pompiers lors de leurs interventions et les remarques du style, si les flics se prennent sur la gueule par n’importe quel guignol c’est normal, “ils ont signé en sachant qu’ils pouvaient servir de punching-ball à la population en colère”*, je trouve vraiment que les gens (de tous les bords) ont des notions de plus en plus vagues de ce qui est acceptable ou pas.
Je ne suis pas pour permettre aux forces de l’ordre de faire tout et n’importe quoi, elles ont des responsabilités, des devoirs. Il faut prendre des mesures quand il y a des manquements.
Mais ça s’applique aussi au reste de la population qui prend souvent soin de rejeter la responsabilité des conséquences de leurs choix/actes sur d’autres (c’est pas nous, c’est les casseurs, on a brulé une préfecture mais c’est la faute des flics, ils nous ont énervé à nous regarder, ou plus vieux, on a mis le feu à un véhicule avec des gens dedans mais c’est leur faute non ? Qu’est ce qu’il faisant dans leur voiture ?). J’exagère, comme souvent, mais écoutes la plupart des interventions des acteurs plus ou moins éloignés des incidents, c’est jamais leur faute. Rien que le fait de réunir des 10aines de milliers de personnes dans une ville et que ça génère de la casse (en grande quantité) devrait, au minimum, générer une “petite” gène chez les organisateurs qui devraient avouer, de mon point de vue, qu’ils n’avaient pas anticipé les dégâts qu’il risquait d’y avoir. Y a t’il eu beaucoup d’excuses pour ces dégradations, ou alors, c’est juste pas leur faute/ils n’en ont rien à faire/c’était prévu et souhaité* ? J’attends de voir s’il y aura une plainte déposée contre la grille qui a écrasé des gars lors d’une des premières manifestations.
Beaucoup parle de liberté et ici, de liberté d’expression. Je ne pense pas que ça existe (la liberté absolue) ni d’ailleurs que ce soit souhaitable. Pour moi, il ne peut y avoir de totale liberté sans une absolue responsabilité de chacun de ses actes/paroles. En gros, personne ne te dit ce que tu dois faire ou pas, mais ceux à qui tu auras causer du tort seront tout aussi libres de te faire ressentir leurs désappointements, surtout ceux qui n’aiment pas être désappointés (d’où de mon point de vue, la loi des plus puissants individus peut être mais surtout groupes et le fait que ce ne soit vraiment pas meilleur que ce qu’on a). Il n’y a que si vous vivez seul sur une ile que vous pourrez vraiment faire ce que vous voulez, mais même là, il faudra en subir les conséquences. Pas envie d’aller pêcher/ramasser à manger, pas de pb mais il faudra accepter d’avoir faim. Vous pourrez toujours insulter le perroquet du coin, s’il vous balance une crotte sur la tête, ce sera plus le hasard qu’une vengeance.
* C’est moi qui traduit là
J’applique ça au mouvement social actuel, mais ça peut aussi s’appliquer à d’autres situation lorsque des gens ont fait des conneries et sont incapables de reconnaitre leurs torts même pour les choses les plus bénignes.
* Railler mentions inutiles.
Désolé pour le pavé et la digression.
Le 29/01/2019 à 14h04
Le 30/01/2019 à 09h29
Le 30/01/2019 à 10h39
tiens, ils n’ont jamais entendu parler de l’effet Streisand, ces gens ? #Boulets
Le 30/01/2019 à 13h27
Tes procès on le sait ne sont pas fondés
Dans tes camps on le sait on supprime sans gants
Elle se dit l’élite des peuples civilisés
Elle pourrait arborer sans aucune gêne la croix gammée
Elle a pour principe de protéger les gens
De leur littérature, de leurs pensées, de leurs chansons
Elle dit que c’est fondé sur l’esprit de liberté
Elle ne fait que parjurer les traités déjà signés
L’élite est entrée sans prévenir
Devant ses chars d’assaut vous n’aviez que des idées
Renforçons l’amitié proclament vos slogans
Amitié enfermant des gens nommés dissidents
Elle fut scandalisée en voyant ce génocide
Elle a combattu et vaincu quel homicide
La seule leçon qu’elle ait su en tirer
C’est de financer des états policiers
L’élite est entrée sans prévenir
Devant ses chars d’assaut vous n’aviez que des idées
Renforçons l’amitié proclament vos slogans
Amitié enfermant des gens nommés dissidents
Et l’élite est entrée sans prévenir
Devant ses chars d’assaut vous n’aviez que des idées
Renforçons l’amitié proclament vos slogans
Amitié enfermant des gens nommés dissidents
Dissident, l’élite!
Dissident, l’élite !
Dissident, l’élite !
Dissident, l’élite !
Dissident, l’éliiiiite !
Trust - L’élite : YouTube
Le 31/01/2019 à 10h43
« Amusant » de voir des fachos critiquer quelqu’un en l’assimilant à Pinochet. " />
Le 31/01/2019 à 14h45
Ca dépend, tu peux considerer ça comme de la diffamation, même si ça serait probablement retoqué du fait du statut publique des personnes ciblées et du droit à la caricature.
Mais même dans ce cas ça ne tombe pas dans le giron de ce genre d’orgnanisme.
Le 31/01/2019 à 16h18
Le 31/01/2019 à 17h50
Marc tu es une star (bon on le savait déjà) :
https://www.liberation.fr/checknews/2019/01/30/la-police-a-t-elle-reellement-demande-a-google-la-suppression-d-un-photomontage-d-emmanuel-macron_1706423
Le 01/02/2019 à 18h52
Le 01/02/2019 à 19h05
Voici l’article 35 de la Constitution en cours de validité en France :
ARTICLE 35.
La déclaration de guerre est autorisée par le Parlement.
Le Gouvernement informe le Parlement de sa décision de faire intervenir les forces armées à l’étranger, au plus tard trois jours après le début de l’intervention. Il précise les objectifs poursuivis. Cette information peut donner lieu à un débat qui n’est suivi d’aucun vote.
Lorsque la durée de l’intervention excède quatre mois, le Gouvernement soumet sa prolongation à l’autorisation du Parlement. Il peut demander à l’Assemblée nationale de décider en dernier ressort.
Si le Parlement n’est pas en session à l’expiration du délai de quatre mois, il se prononce à l’ouverture de la session suivante.
Celle que vous citez n’est plus en vigueur.
On se demande qui est “marrant” maintenant !
Le 29/01/2019 à 17h15
La Cour d’appel de Montpellier a l’air d’accord avec toi.
Le 29/01/2019 à 17h56
Le 29/01/2019 à 17h58
C’est une satire, un pastiche, une parodie, et ça ne pourrait être assimilé à de la diffamation.
Pour tout le reste… elle a bon dos, la diffamation.
Le 29/01/2019 à 18h06
Le 29/01/2019 à 18h08
Le 29/01/2019 à 18h28
Il y a eu et il y aura encore pire comme photomontage. Combien de personnes connues auraient pu porter plainte contre les auteurs de photomontages qui les caricaturent ? Ou pas d’ailleurs, parce que, ne soyons pas dupes, les auteurs de certains photomontages se cachent derrière les caricatures pour pour faire de la diffamation, surtout lorsque ceux-ci sont anonymes, se cachant derrière un pseudo, comme cela semble être le cas ici.
L’OCLCTIC lutte contre la cybercriminalité. Or, dans le domaine de la cybercriminalité sont comprises les atteintes à des personnes privées. Reste à voir maintenant si un Président de la République et des Ministres sont des personnes privées…🙄 Il me semble que l’OCLCTIC fait de l’excès de zèle, dépassant ses prérogatives.
Pour le reste, en pleine crise politique, car c’est ce que nous vivons actuellement, en plus d’une crise économique et sociale, les caricatures et les diffamations envers Emmanuel Macron ne vont pas s’arrêter de pleuvoir. Les réseaux sociaux sont actuellement en ébullition. Ce que je peux y lire et voir dépasse trop souvent le cadre humoristique. Contre Emmanuel Macron, j’assiste aux mêmes dérives que sur les sujets du racisme et de l’homophobie.
Le 29/01/2019 à 19h00
Le 29/01/2019 à 19h29
Le 29/01/2019 à 19h31
Le 29/01/2019 à 19h33
Le 29/01/2019 à 20h13
Photo très réaliste qui restera dans l’histoire de France, et que j’espère bientôt revoir dans les manifs de GJ.
Le 29/01/2019 à 20h24
Le 29/01/2019 à 22h35
Ce que j’adore c’est que nos chers commentateurs donneurs de leçon ne se sont même pas donnés la peine d’aller sur le site pour voir ce qu’il en était vraiment.
Une caricature dites vous ?
Voici le commentaire du charmant personnage qui a réalisé ce photomontage
Chacun à son niveau doit le faire l insurrection étant le plus sacré des devoirs
Hilarant il est vrai… sachant qu’en plus tout ceci est adossé à un blog très très ancré à droite avec les bonnes odeurs qui en découlent… je trouve donc vos remarques parfaitement justifiées… Nous sommes vraiment en dictature, vivement que les auteurs de ces photomontages arrivent au pouvoir pour nous sauver.
Le 29/01/2019 à 23h37
C’est pas faux ! 😉
Le 30/01/2019 à 08h12
Le 30/01/2019 à 09h20
Puisque tu semble êtes un farouche opposant à la liberté d’expression… je te suggère de mettre en application tes propres préceptes.
Le 29/01/2019 à 10h52
Wow
Je sais même pas quoi dire
Je suis juste choqué
Le 29/01/2019 à 10h54
Effet Streisand, quand tu nous tiens " />.
Le 29/01/2019 à 11h01
Notre ami Marc va certainement parvenir à trouver (CADA ?) la base juridique et l’origine de cette demande de retrait… La définition du mot crime va certainement évoluer à cette occasion.
Sur un plan plus factuel, je vois mal cette image devenir une infox car à ma connaissance, les personnages représentés n’ont jamais porté l’uniforme chilien.
Un politique doit s’attendre à être la cible de caricatures ! C’est la base du métier " />.
Le 29/01/2019 à 11h04
C’est étrange, ce type de montage ne tombe pourtant pas sous le coup de la loi ?
Le 29/01/2019 à 11h08
Il est passé où l’esprit je suis charlie ? " />
Le 29/01/2019 à 11h11
Là c’est pas pareil, c’est un crime de lèse-majesté, l’auteur doit-être pendu haut et court le + vite possible.
Le 29/01/2019 à 11h11
J’ai pas la même définition de cybercriminalité.
Est-ce que demain la justice va considérer toutes les caricatures, ou même les critiques sur Macron, comme des crimes ?
Le 29/01/2019 à 11h12
mouais. un fonctionnaire un peu trop zélé?
Le 29/01/2019 à 11h13
où tu as vu le rapport avec la justice quelque part ?
Le 29/01/2019 à 11h17
Comme l’histoire de la banderole des gilets jaunes photoshopé au JT de France 2 ?
C’est encore pire que si ça vient d’en haut !
Le 29/01/2019 à 11h19
Exactement ce que j’allais dire merci…
Le 29/01/2019 à 11h20
heu non justement. ^^
Le 29/01/2019 à 11h22
C’est con que sa majesté n’est été elu que par 1 français / 8, ça en fait 7 qui ont légitimement le droit de lui cracher à la gueule " />
Le 29/01/2019 à 11h27
Ah non non, dans la Constitution rédigée par un mec qui t’est supérieur, c’est indiqué que tu dois aller te faire voir. " />
Le 29/01/2019 à 11h34
Effet Streisand bonjour !
Le 29/01/2019 à 14h10
https://lumendatabase.org/notices/17779827
L’autre requête de l’ office central de la lutte contre la criminalité informatique c’est ça?Dites moi qu’ils n’ont pas que ça à faire?
Le 29/01/2019 à 14h26
Tu as raison en partie, j’avoue que je suis assez allergique au bordel et la destruction “organisée” et au “c’est pas moi c’est les autres”.
Là ou tu te trompes c’est que ce pavé, pour être plus objectif, devrait cibler les policiers ET les manifestants.
Les manifestants sont tout aussi responsables des dégradations/blessures contre les policiers/… que les policiers le sont des blessures occasionnées s’ils n’ont pas respecté les consignes d’utilisation de leurs lanceurs de balles (par exemple).
Quant au sens des responsabilités, de mon point de vue, ce n’est pas de se retrouver en garde-à-vue mais de reconnaître sincèrement qu’on a déconné, qu’on est allé trop loin quand c’est le cas (bruler des bâtiments, péages d’autoroute, … ce n’est pas ce que j’appellerai des actes mesurés).
Le 29/01/2019 à 14h32
Merci. Je connaissais pas. C’est énorme !
Le 29/01/2019 à 14h35
Je dois être neuneu mais comment l’OCLCTIC, relevant du ministère de l’intérieur, peut-il dans ce cas, et même sous le contrôle de la CNIL, enjoindre de déréférencer un contenu (même pour les cas strictement limités au terrorisme et à la pédophilie) et au titre de l’article 6 de la LCEN alors que rien dans sa mission ne le permet ?!?
Le 29/01/2019 à 14h39
Là, ils sont dans leur rôle.
Le 29/01/2019 à 15h18
Je suis le seul à penser qu’assimiler qqun à un dictateur c’est de la diffamation, et partant de là un délit ?
Le 29/01/2019 à 15h30
Le 29/01/2019 à 15h48
Pour que cela soit de la diffamation, ne faut-il pas qu’il y ait un préjudice lié au fait que des personnes pourraient croire que l’information est rée… oups…
Le 29/01/2019 à 15h51
L’auteur de ce photomontage mérite la peine de mort pour crime de lése majesté !!! " />
Le 29/01/2019 à 15h54
Le 29/01/2019 à 16h07
Le 29/01/2019 à 16h10
Il n’y a pas de fondement juridique en l’espèce !
Le 29/01/2019 à 16h11
Le 29/01/2019 à 16h13
Le 29/01/2019 à 16h35
Le 29/01/2019 à 16h39
sauf à prendre au pied de la lettre le pastiche en question, je ne crois pas que ça puisse être qualifié de diffamation.
Et quand bien même ça en serait, il me semble qu’il faudrait au moins une plainte, et un jugement de retrait.
Dans tous les cas, il est probable que cette image ait été signalée à l’OCLCTIC par quelqu’un en vue d’un retrait.
On a donc quelqu’un qui signale à tort, et l’OCLCTIC qui s’exécute à tort.
Bref, ce cas de figure est assez symptomatique des dérives possiblement engendrées par les législations récentes en matière de censure sur internet, et des largesses accordées par le législateur aux administrations.