Internet, vers la fin des bouleversements et le début de la maturité ?
Mais c'est la fin du monde alors !
Le 26 octobre 2013 à 07h30
6 min
Internet
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Après les chamboulements liés à son enfance et son adolescence, nous dirigeons-nous vers une forme de maturité sur internet, avec des services et des acteurs stables ? La question peut sérieusement se poser, alors que ces dernières dizaines d'années ont été extrêmement mouvementées.
Auteur : Xiaowei (CC BY 3.0).
Le changement, c'était avant
Sur internet, rien n'est vraiment figé. Stagner, c'est mourir, et aucun site ni service n'oserait ne rien changer à son fonctionnement durant des années, hormis quelques exceptions. Pourtant, un véritable tournant pourrait s'opérer sur la toile, avec une forme de stabilisation. Jusqu'à aujourd'hui, le changement constant, continuel, a été la norme. Il faut dire que le nombre d'internautes n'a cessé de croitre sans interruption, les débits ont explosé, de nouvelles technologies ont émergé, de nouveaux concurrents sont arrivés, etc. ICQ, RealPlayer, Altavista, Yahoo!, Netscape puis Internet Explorer, MySpace, Caramail, Skyblog, etc. ont ainsi perdu tour à tour leur couronne, et de nouveaux usages (vidéos et musiques en streaming, réseaux sociaux, « cloud », etc.) sont devenus la norme en un rien de temps.
Mais déjà, à l'instar de l'informatique, certains acteurs dominent leur secteur et semblent inébranlables, comme si aucun concurrent sérieux n'avait le poids voire l'envie suffisants pour les déloger. Amazon, Google ou encore eBay, nés entre 1995 et 1998, écrasent ainsi leurs vis-à-vis et rien ne semble vouloir inverser cette tendance. Et qu'en est-il des sites ou services de la génération suivante, des années 2000, comme iTunes, YouTube ou encore Facebook ? Le premier n'a pas de concurrent sérieux (médiatiquement), le second ne cesse d'accroître son poids, quant au dernier nommé, si la concurrence existe, elle n'a pas l'air de particulièrement le perturber, même si chez les plus jeunes internautes, il se murmure que d'autres réseaux ont leur préférence.
Ces sites et services seront-ils encore à cette place dans dix ans ? Certains en doutent, d'autres espèrent un changement radical, mais même si sur Internet, tout va très vite, nous ne voyons strictement rien qui pourrait déloger iTunes, YouTube et Facebook, ni même Google, Amazon, eBay et consorts. Mais bien d'autres critères semblent indiquer que nous sommes proches d'un tournant.
L'évolution des débits et l'abondance
S'il y a bien un point technique qui a modifié la face d'internet et fait et défait de nombreux secteurs, c'est bien le passage du RTC au haut débit. Sans ce dernier, de nombreux sites, outils et services n'existeraient tout simplement pas ou seraient à peine développés, faute d'usage suffisant. Qu'il s'agisse des sites de vidéos, de musique en streaming, ou même des réseaux sociaux ou encore des jeux en ligne, tout ceci est soit impossible en RTC, soit particulièrement limité et imposant une optimisation spécifique.
Aujourd'hui, la seule nouveauté à laquelle nous devons nous attendre portera sur la hausse des débits. Pour le téléchargement, les conséquences seront minimes, tout au plus gagnerons-nous en qualité et cela poussera plus encore à la dématérialisation. Rien de révolutionnaire en somme. L'explosion des débits en upload pourrait par contre avoir d'importantes conséquences, mais cela demeure encore à déterminer. Et si certains usages changeront ou se développeront assurément grâce à un upload à plusieurs dizaines de Mb/s (et plusieurs centaines et milliers dans le futur), faut-il pour autant s'attendre à une forte modification de nos habitudes ? Pas si sûr, d'autant que pour la plupart des gens encore, Internet, c'est recevoir et non donner. Un égoïsme, pour ne pas dire un narcissisme, qui ne pousse pas à l'optimisme.
La croissance du nombre d'internautes
Si en Afrique, en Amérique Latine et dans les pays asiatiques (hors Japon et Corée du Sud), le nombre d'internautes va encore fortement progresser, en Europe, en Amérique du Nord ou encore en Australie, nous sommes déjà proches de la maturité. Tous les jeunes ou presque sont connectés, et les plus anciens qui ne veulent pas s'y mettre ont peu de chance de changer d'avis. Pour de nombreux sites et services internet, cette stagnation imminente implique donc une stratégie totalement différente.
Auparavant, capter l'attention des nouveaux internautes était primordial. Dès lors que ces derniers se raréfieront, cela entrainera deux scénarios : certains sites qui resteront sur le même créneau vont stagner (voire régresser), car la population cible maximale sera atteinte, l'autre scénario étant que d'autres sites, pour progresser, devront trouver le moyen de sortir du lot. Cela poussera à l'innovation, mais aussi et surtout aux rachats, aux fusions et à la concentration. Depuis les débuts d'internet et plus particulièrement du web, les sites ont assuré leur croissance en grande partie du fait de la progression même du nombre d'internautes. Dès lors que cette dernière n'est plus, toute la stratégie s'en verra donc chamboulée. Il y aura forcément de la casse, et à ce jeu, ceux qui sont les plus solides financièrement aujourd'hui seront les survivants de demain. Les autres, eux, disparaitront ou se feront racheter. La loi de l'économie et plus encore des startups, poussée à son paroxysme.
Si l'on cumule ces trois critères, à savoir la présence d'acteurs majeurs difficiles à déboulonner, une évolution des débits sans grandes conséquences et une croissance nulle des internautes (hors pays en voie de développement), nous obtenons donc une situation qui ne prête plus voie aux changements de grande envergure.
L'internet mobile et l'auto-hébergement
Bien entendu, un point majeur manque à cette argumentation : le mobile. L'explosion de l'internet mobile, encore très récente, est évidemment au cœur des stratégies des sites, qu'ils soient des années 90 ou 2000. Mais nous retrouvons finalement les mêmes acteurs (toujours à quelques exceptions près), la seule différence étant le remplacement des sites par des applications. Tout au plus, le prochain changement pourrait donc être une importance accrue des applications. Cela n'aurait toutefois rien de bien exceptionnel ni de révolutionnaire, et ne changerait pas tant de choses que cela par rapport à aujourd'hui.
Il faudra donc chercher ailleurs si l'on veut trouver un nouveau cap. Peut-être, par exemple, que la prochaine décennie sera ainsi marquée par l'auto-hébergement de très nombreux services (blogs, courriels, photos, vidéos, musiques, etc.). Avec l'explosion de la surveillance massive et des fuites de données, un phénomène en ce sens pourrait s'enclencher si le sujet ne s'essouffle pas rapidement. Encore faudrait-il que cela dépasse la sphère étriquée des geeks et que le grand public s'y intéresse de plus près, et l'adopte, ce qui est bien loin d'être gagné. Mais si cela venait à réellement se répandre, de nombreuses entreprises déchanteront et mettront la clé sous la porte. Et là encore, il faudra s'adapter. Ou mourir.
Internet, vers la fin des bouleversements et le début de la maturité ?
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Le changement, c'était avant
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La croissance du nombre d'internautes
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L'internet mobile et l'auto-hébergement
Commentaires (66)
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Abonnez-vousLe 26/10/2013 à 11h54
L’auto-hébergement c’est un peu exagéré. Faut juste rajouter le chiffrage " />
En plus chez OVH ils ne savent pas sur quel pied danser en ce moment.
Le 26/10/2013 à 11h59
Le 26/10/2013 à 13h17
Le 26/10/2013 à 13h27
Le 26/10/2013 à 14h48
Déjà évoqué dès le 2ème com’ :
La prochaine évolution c’est probablement l’internet des machines (ou des objets, ou des choses, du machine-à-machine, skynet, appelez ça comme vous voulez).
Je n’ai aucune idée de ce que ça pourrait donner en termes de consommation de data, si c’est susceptible d’occuper plus de 50% des tuyaux ou pas (et si c’est le cas, auprès de qui les FAI vont aller pleurer que ça consomme trop et qu’il faut cracher au bassinet pour qu’ils laissent passer les flux?).
Ça a déjà été évoqué aussi, j’espère qu’on se dirigera de plus en plus vers un réseau hybride avec une bonne dose de mesh. Le problème pour les entrepreneurs du net étant : comment faire du pognon sur un réseau mesh, sans centralisation, sans infrastructures “garanties“ de bout en bout.
Quoiqu’il arrive, ça va être intéressant à surveiller :popcorn:
Le 26/10/2013 à 14h58
Attend l’image d’illustration de la news elle est anthologique !
A l’époque avec ça on avait du 5 Ko/s ! Mais c’était démentiel !
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Le 26/10/2013 à 15h24
Le 26/10/2013 à 15h47
Internet, vers la fin des bouleversements et le début de la maturité ?
Internet, vers la fin de l’amateurisme gratuit et le début du professionnalisme payant.
Le 26/10/2013 à 16h05
Pour l’upload je tiens juste a remercie les ames genereuse repondant au nom de “seeder”
Le 26/10/2013 à 16h13
Et la maturité des internautes c’est pour quand ?… " />
Le 26/10/2013 à 16h36
Le 26/10/2013 à 17h54
Le 26/10/2013 à 18h41
Le 26/10/2013 à 20h03
Moi perso, l’économie de temps, le côté pratique et l’esthétique… Par contre pour tout ce qui est gestion de l’énergie là oui, c’est utile.
Le 26/10/2013 à 21h46
Le 27/10/2013 à 09h22
Je reste assez sidéré de lire que les App ne changent pas grand chose en comparaison aux sites “d’avant” quant à nos usages et notre liberté sur le net.
Je ne saurais pas par ou commencer tant les implications sont vastes. Déjà le caractère propriétaire des Apps dont les valeurs sont très éloignés des modèles qui ont fait le net… la faisabilité déjà beaucoup plus lourde pour le tout-venant de pouvoir produire son App et s’exprimer sur un réseau sans devoir s’en remettre à l’approbation d’un éditeur, voir plusieurs… etc.
Non, franchement, je ne comprends pas comment on peut dire que cela n’entraînera pas de changements… Ni dénoncer la perte de latitude dans les usages.
Ce qui est sûr, c’est que c’est une manne commerciale, ce qui était gratuit et standard devient propriétaire et soumis à une rente. Je constate bien que ça existe et dans un moindre mesure j’y trouve aussi un intérêt, tout du moins ça diversifie les modèles en présence mais quand je vois ce modèle commerciale s’imposer au gens avec le marketing habile qui le leur fait avaler. Quand je vois que cela semble naturel que les apps “remplace” les sites internet et que je lis dans la presse semble que cela est un “progrès”, j’ai fraichement envie de réagir…
C’est un fait, et j’ai moi aussi du m’y mettre mais je ne perds pas une occasion de dénoncer cette lente dérive… De là à le présenter comme une évolution souhaitée, comment l’approuver ?????!!!!
Le 27/10/2013 à 09h38
Le net mobile est une superbe perspective d’évolution du net, du moins en théorie car en pratique, c’est mitigé, ok sur certains usages mais sinon j’y vois une stagnation sur pas mal de points. Je suis désolé de voir qu’il est tenu par certains acteurs, via des apps et des OS, Notamment par Apple et Google qui le contrôlent de façon pire que ce qu’on pouvait craindre de Microsoft et qu’ils n’ont jamais fait a propos du net dans les années 90.
Pour l’instant, en l’état, j’attends que les web apps, en fait le web, reprennent un peu le haut du pavé, que les élites des institutions type musée se sortent les doigts de l’iOS et se rappellent ce qu’est un service publique en arrêtant de ne sortir des apps que pour cet OS alors qu’ils sont incapable de produire un bon site web qui lui est accessible à un plus grand nombre.
Bref, le net mobile est une révolution effectivement en attente, mais oublier d’affirmer qu’il modifie profondément notre liberté et notre indépendance quant à des éditeurs, constructeurs, oublier de dénoncer la restriction du réseau limité technologiquement encore plus qu’à l’époque du raccordement de régions à l’ADSL…
Le 27/10/2013 à 10h02
Plus le net s’étend, plus il perd son âme …
Il y a 10 ans, je me disait que les mentalités allaient évoluer et en quelques sorte que tout le monde deviendrait informaticien, le net d’alors serait en fait juste devenu plus important …
Ce n’est pas ce que je voit dans la rue, même les plus jeunes sont passés dans une phase de consumérisme, et personne (je veut dire par là moins qu’avant) ne cherche à comprendre comment ça marche … Je regrette l’époque du net “bricolo”, simple et ouvert …
L’auto-hébergement, en plus de ne pas être très rentable par rapport au service centralisé dans les datacenters (électricité, amortissement du matos), ne saurait voir le jour sans un minimum de connaissances de l’utilisateur … et on en est très loin, même en terme d’envie …
Le 27/10/2013 à 12h32
Le grand bouleversement que moi j’ attends, c’ est la fin de ses sociétés de me capitalisées en bourse pour des milliards de $ en ne brassant que du vent (et nos données) dans le genre FB … je vais devoir encore attendre longtemps mais j’ ai le temps" />
Le 27/10/2013 à 13h20
Je suis assez étonné que l’article ne parle pas de l’Internet des objets qui est la prochaine révolution (des capteurs et microcapteurs absolument dans tous les objets et reliés à Internet, du réfrigérateur au radiateur numérique en passant par le verre qu’on utilise quotidiennement) avec les imprimantes 3D (pour lesquelles on va rapidement être confronté à nouveau aux droits d’auteur…). La hausse des débits n’est pas encore prête de fléchir et nombre d’applications vont voir le jour comme la maintenance de notre voiture par Internet (vérification de premier niveau, au moins), les cours massifs en lignes (les fameux MOOCS qui, a terme, vont révolutionner le domaine de l’éducation). Toutes les prédictions confirment qu’à l’horizon 2030⁄2035 la moitié des emplois mondiaux (aujourd’hui 4 milliards) va disparaître car remplacée par des robots !
Je ne parierais pas sur ce que seront Facebook, iTunes ou Amazon dans 10 ans. Rappelons-nous le rachat par Compaq de DEC (les fameux VAX780, entre autres), celui de SUN par Oracle, celui, récent bien que partiel, de Nokia par Microsoft ou encore, plus lointain, la disparition de Netscape, voire de Altavista, pourtant deux géants à leur époque. Dix ans en informatique, c’est un siècle dans d’autres industries. Quant à l’auto-hébergement massif de “très nombreux services”, je n’y crois absolument pas quand je vois que madame Michu ne distingue toujours pas la RAM de son disque dur !
Wykaaa (spécialiste en veille techno depuis + de 30 ans)
Le 27/10/2013 à 13h58
Le 27/10/2013 à 14h13
Le 27/10/2013 à 16h01
Le 27/10/2013 à 16h36
Le 27/10/2013 à 17h49
Le 27/10/2013 à 18h03
Le 27/10/2013 à 18h06
Le 28/10/2013 à 01h13
Le 28/10/2013 à 07h42
Le 28/10/2013 à 07h45
Le 28/10/2013 à 08h06
Pour ma part je ne pense pas que le Cloud soit une marque de maturité du Réseau.
Le 28/10/2013 à 08h56
J’aimerais voir des géants comme google et amazon perdre leur hégémonie sur certains segments informatiques (je ne parle pas de fb tellement il m’a l’air minable comparé à ces 2 là).
Que google disparaisse du search " />
Je ne crois à pas du tout à l’auto-hébergement.
Le 26/10/2013 à 09h14
D’ailleurs vu que le nombre d’abonnés PCi baisse désormais, je prédis la mort de PCi dans quelques années.
Du coup, ça me parait risqué de s’y abonner un an au risque de perdre la fin de son abonnement.
Le 26/10/2013 à 09h32
Le 26/10/2013 à 09h36
Le 26/10/2013 à 09h46
C’est vrai que jusqu’à maintenant, Internet partait un peu dans tous les sens. Il serait temps d’arriver à quelque chose de plus solide et mature.
Quelque chose qu’on appellerait Minitel par exemple. " />
Le 26/10/2013 à 09h49
Le 26/10/2013 à 09h53
Vivement l’arrivée des FreedomBox en supermarchés pour le grand public, préconfigurées et prêtes à brancher avec un réseau Mesh unifié. Transportable partout (Mesh) et accessible de partout. NSA et Hadopi proof. Et DTC compliant." />
Le 26/10/2013 à 09h55
Mouais, je ne suis pas convaincu que ces géants soient si inamovibles que ça.
* Google ? On ne va pas sur Google pour la marque Google, mais pour la qualité Google. Le jour où un moteur de recherche fera aussi bien, Google pourra commencer à se faire du souci. Or cela devient de plus en plus facile avec les avancées technologiques.
* L’essentiel des recherches ne sont pas constituées de visites chez Google mais de recherches tapées dans des barres d’adresse, de commandes adressées à Siri, etc. D’où Android, Chrome et les subventions à Firefox. Problème : à mon avis les constructeurs vont de plus en plus éjecter Google hors d’Android, Chrome est lié au PC qui se meurt, et n’importe qui peut subventionner Firefox.
* Youtube : même problématique sauf que l’abaissement du coût de la bande passant rend encore plus facile son remplacement. A mon avis l’avenir de la vidéo en ligne c’est l’hébergement chez le FAI avec les boxes à venir.
* iTunes est intrinsèquement lié aux périphériques Apple, ce sont ces utilisateurs-là qui le nourrissent, vu que pour le reste c’est naze (installation client obligatoire, client naze sous les autres plateformes, etc). Problème : Android est en train de bouffer Apple (appelez-moi troll si vous voulez, osef).
* Deuxième problème : les prisons numériques c’est bien joli (je reste là où mon catalogue est enregistré) mais la musique c’est avant tout générationnel (les jeunes pèsent très lourd), donc la base d’utilisateurs fond rapidement et doit être renouvelée en permanence. Et, qui sait, on pourrait même rêver que des concurrents ou un législateur s’arrangent pour mettre en place la portabilité des catalogues numériques.
* Amazon et eBay : un effet marque puissant, rien à redire, je ne les vois pas disparaître demain. Sauf peut-être si les moteurs de recherche, les Siri et compagnie, conjugués au minage de données marketing, progressent ensemble tellement qu’ils court-circuiteront la fonction de distributeur. Mais je n’y crois qu’à moitié, du moins pas dans un proche avenir (au-delà le moteur de recherche sera une IA concierge/assistant et bien malin qui pourra dire sa marque).
* Facebook : d’un côté on a déjà vu des réseaux sociaux disparaître donc ce n’est pas impossible. Mais il faut bien avouer que ça paraît coton.
Le 26/10/2013 à 10h21
A mon avis, la mise en réseau des objets qui étaient jusque là déconnectés va être la tendance à venir. On est passé d’objets simples à des objets avec davantage de fonctions par le biais de l’electronique. La prochaine étape c’est l’interaction des objets entre eux.
Exemple : je programme mon réveil à 6h30 sur mon smartphone, ma cafetière connectée sait qu’elle doit donc faire le café pour 6h45 afin qu’il soit prêt quand je sors de la douche (excusez la tenue). Ou encore mon frigo qui m’envoie des notifications car il n’y a plus de lait et donc qu’il faut que j’aille en racheter (le frigo pourrait aussi bien le commander directement sur amazon)
Le 26/10/2013 à 10h40
Il me semble avoir entendu quelque part que EBay était déjà détrôné par leboncoin, en France au moins.
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Le 26/10/2013 à 10h43
La cafetière programmable ça se fait déjà (automatiquement en fonction du smartphone, à la limite ça pourrait avoir une utilité et encore). Le coup du frigo par contre, faut pas déconner, les gens aiment être assistés c’est sûr, mais de là à avoir un frigo qui te fait l’inventaire tout seul et qui commande à ta place… Faudrait en plus qu’il aie accès à ton compte bancaire pour savoir si t’as les fonds suffisants pour commander à ta place. " />
Le 26/10/2013 à 10h45
Le 26/10/2013 à 10h58
Le 26/10/2013 à 11h02
Internet (enfin le web, l’édito parle du web) ne sera mature que lorsqu’il sera autonome financièrement et non financé, sécurisé par la pub comme aujourd’hui. Pour l’instant, le web est encore chez papa-maman (tout en commençant, je le concède, à se faire un peu de monnaie par ses propres moyens via abonnements premium et choses du même genre)
Le 26/10/2013 à 11h10
Le 26/10/2013 à 11h13
Le 26/10/2013 à 11h53
Même, du coup ça sert à quoi qu’ils puissent servir de NAS? Le but du NAS est, entre autre, de stocker toutes tes données et de pouvoir y accéder rapidement de chez toi et de l’extérieur avec une dispo’ 7⁄7 et 24⁄24. C’est quoi l’intérêt d’un NAS que tu as tout le temps sur toi, tributaire d’un réseau et d’une batterie? Sauf si tu veux partager avec les autres (mais comment) et du coup ça reste limité par les contraintes du dessus.
Le 28/10/2013 à 10h10
Le 28/10/2013 à 11h16
Le 28/10/2013 à 12h49
Le 28/10/2013 à 13h02
Le 28/10/2013 à 17h51
Le 28/10/2013 à 17h56
Le 28/10/2013 à 18h02
Le 28/10/2013 à 18h07
Le 28/10/2013 à 18h12
Le 30/10/2013 à 16h39
Pour moi une des grosses évolutions c’est qu’on ne peut presque plus parler d’internet comme d’un tout.
Énormément de gens ont un accès bridé au seul web déjà
Ensuite l’aspect réseau mondial est de moins en moins déterminant pour ce qui se passe. Les internautes chinois ne sortent pas forcément beaucoup, de gré ou de force de l’internet chinois par ex. là où au départ la révolution était de pouvoir (et devoir pour que ce soit intéressant) communiquer avec des universitaires du monde entier.
Ce qui est décrit comme stable ce sont des choses qui ont toujours été stables avant, la logistique (amazon), l’information (google), la vente de culture (itunes).
Pour moi seul le divertissement vidéo/son amateur via youtube, bandcamp/myspace etc. est une réelle nouveauté.
Enfin concernant l’auto hébergement et le web mobile, il est possible que les websockets du HTML5 apportent l’avènement d’un web décentralisé et chiffré mais je doute que les gouvernements laissent faire. C’est possiblement le principal facteur de “stabilisation” du web, ça a pris tellement d’importance et a tellement de potentiel (y compris de remplacer certains aspects des gouvernements) que clairement même s’il y a innovation elle risque de disparaitre sous les coups de boutoirs de la loi.
On pouvait innover tant que le web ne concernait que quelques millions de matheux dans le monde qui faisaient des choses que personne ne comprenait. Aujourd’hui c’est plus complexe quand même de créer des nouveautés entre les droits d’auteur, la responsabilité éditoriale etc.
L’impression 3D va se heurter à ça. La gouvernance par AG permanente via réseaux sociaux également. Sans parler de la création monétaire etc.
Le 26/10/2013 à 07h43
Les problèmes liés à l’auto-hébergement seront peut-être amoindris avec les débits, mais reste un prérequis technique encore difficile à traverser : même si l’installation est de plus en plus simplifiée (exemple de containers OpenVZ clés-en-main avec services web et mails préinstallés–faut encore installer OpenVZ…), la gestion d’un nom de domaine reste encore très difficile à aborder pour la plupart des gens (même moi qui commence sérieusement à coller mon nez dedans je rame).
Un autre gros problème est cette propension des fournisseurs de fibre à justement interdire de telles pratiques sur les connexions qu’ils fournissent (Numéricable, Google, probablement d’autres, j’ai pas tout lu, j’ai déjà du mal à avoir de l’ADSL 24⁄7 alors la fibre…), ce qui est contre nature quand on parle d’Internet.
Le 26/10/2013 à 07h50
On est certes sur le haut de la vague mobile, mais celle des objets connectés arrivent à vitesse grand V!
Regardez l’activité autours des projets à base de micro-controllers pour particuliers entre 2013 et 2010.
Le 26/10/2013 à 08h26
Je n’arrive pas à trancher pour dire si c’est un édito réaliste ou pessimiste.
Il est certain que cela ronronne doucement depuis quelques années, à l’exception de la démocratisation de l’accès au net sur mobile. Mais même celle-ci ne génère pas forcément de nouveaux usages.
Mais j’espère que de nouveaux usages et innovations arrivent avec l’imprimante 3D et les possibilités des raspberry et autre petit ordi alliés à divers options de capteurs.
On va pouvoir créer des objets, les connecter au net, penser des modes d’interactions spécifiques avec eux sans que tout soit passé à la moulinette de standardisation d’un grand groupe voulant refourguer à travers ses produits ses propres services.
Y a un potentiel révolutionnaire avec ça ! Bref je garde l’espoir que nous sommes encore de grands gamins " />
Le 26/10/2013 à 08h34
+1 avec l’augmentation de l’upload, qui pourrait révolutionner les usages. Tout le monde ne va pas se mettre à faire de l’auto-hébergement du jour au lendemain, mais les geeks lanceront la marche, créeront de nouvelles applications, de nouveaux services à héberger chez soi, et tout cela deviendrait de plus en plus simple au fur et à mesure des années.
Pas si sûr, d’autant que pour la plupart des gens encore, Internet, c’est recevoir et non donner.
Ceci est malheureusement vrai : la plupart des gens prennent Internet comme un média traditionnel, comme une télévision en somme (avec un peu d’interactivité). Il faut rééduquer les gens : Internet est conçu comme un réseau décentralisé, n’importe qui peut créer du contenu et le publier, c’est une plate-forme d’expression incroyable. Cette éducation commence à l’école : il ne faut pas apprendre aux bambins à se servir d’Internet comme d’un minitel (=uniquement pour accéder aux services existants), mais comme un outil de publication de contenu. Je suis d’accord que ce n’est pas simple, mais ça me parait fondamental.
Et +1 aussi avec crocodudule : les nouveaux outils comme les imprimantes 3D ou les systèmes embarqués (Raspberry Pi, Arduino) vont aussi stimuler de nouveaux usages, qui sont encore difficiles à imaginer aujourd’hui. Reste à débloquer nos uploads…
Le 26/10/2013 à 08h39
Moi je pense déjà que les service de cloud vont pas forcément durer très longtemps, si les débits d’upload arrivent un jour à être suffisants pour la majorité des abonnés au net, on va voir fleurir avec les box, des solutions clefs en main de “stockage en ligne, mais à la maison”, avec l’application dédiée sur smartphone en sus. Ce que fait synology et ce qu’il est possible de faire avec owncloud.
Le 26/10/2013 à 08h41
Et après l’imprimante 3D pour les objets, la création de la vie :http://m.foreignaffairs.com/articles/140156/laurie-garrett/biologys-brave-new-wo…
Le 26/10/2013 à 08h52
Le 26/10/2013 à 09h06
Dans un avenir proche les smartphones pourrait être des petit NAS mobile vu qu’ils sont en permanence connecter.