L’annonce avait déjà été faite dès les rencontres cinématographiques de Dijon. Françoise Nyssen, ministre de la Culture, a confirmé hier la mission de médiation sur la chronologie des médias. Les clefs sont confiées à Dominique d’Hinnin, le président du conseil d’administration d’Eutelsat. Retour sur un sujet épineux.
Derrière l’expression alchimique de « chronologie des médias » se cache un dispositif franco-français qui rythme les sorties des films sur les écrans, en offrant les meilleures places aux plus généreux financeurs. Les films ont ainsi d’abord l’exclusivité des salles de cinéma, pour ensuite débouler sur les DVD et la VOD payante, avant d’arriver dans les bras de Canal+ et des autres services de télévision payante. Enfin, ils débarquent sur les chaînes gratuites et la vidéo à la demande par abonnement.
Cette rythmique a été mise en partition lors d’un accord de 2009 à l’ère d’une consommation linéaire. Problème : si des réformes ont été engagées (notamment sur les délais de diffusion de la vidéo à la demande), elles restent très accessoires et ne seraient plus adaptées au temps Internet. C’est en tout cas l’analyse faite par de nombreux professionnels qui supportent mal dans le même temps l’aiguillon du piratage.
Comment donc réformer cette succession de fenêtres, sans trop malmener les unes ou les autres, tout en garantissant les obligations de financement par les plus vertueuses d’entre elles ?
Les propositions de l’ARP
De longue date, la filière a tenté de trouver un accord, mais celui-ci, c’est peu de le dire, patine tant les intérêts sont divergents, comme l’ont montré de récents travaux au CNC. C’est dans ce cadre qu’une mission de médiation vient d’être lancée au ministère de la Culture.
L’impatience est là : à défaut d'accord dans les six mois, « le gouvernement n'exclut pas de légiférer en la matière, en s'inspirant des lignes de force tracées par la médiation » tambourine le ministère de la Culture.
La semaine dernière, à Dijon, Françoise Nyssen a vu dans la refonte de la chronologie des médias « un chantier prioritaire où les professionnels sont les mieux placés, mais où les discussions sont bloquées depuis trop longtemps ».
Toujours lors des Rencontres du Cinéma, le réalisateur Radu Mihaileanu, président de l’ARP, a décrit la proposition de réforme imaginée par cette société de gestion collective, face à laquelle les autres participants étaient invités à réagir. Dans le schéma ci-dessous, plusieurs idées saillantes.

Il s’agirait d’abord de faire naitre une nouvelle fenêtre spécifique, celle des salles virtuelles. Elle serait l’excroissance ou une division de celle des salles de cinéma « en dur », afin de donner une seconde chance aux films qui n’y passent plus.
Ce dispositif de rattrapage serait individualisé à chaque salle et reposerait ainsi sur une solution géolocalisée afin d’éviter une mise au congélateur des œuvres avant l’arrivée des fenêtres suivantes (quatre mois plus tard pour les DVD et la VOD, ou 36 mois pour la vidéo à la demande par abonnement). À tout le moins, l’ARP suggère de pouvoir expérimenter cette solution.
Récompenser les plus vertueux
Pour les fenêtres ultérieures, l’idée surfe sur la même veine que les conclusions du rapport Lescure de 2013, en combinant carotte et bâton. Les acteurs les plus vertueux, que ce soient les télévisions payantes ou la SVOD, pourraient se concurrencer sur le même palier de tir.
Voilà pourquoi Amazon Prime Vidéo, Altice Studio, OCS ou encore Netflix sont au coude à coude avec Canal+ dans le schéma. Cette vertu se mesurerait selon une série de critères : la diversité, le respect du droit d'auteur, le préfinancement, la pérennité des engagements ou encore l'éditorialisation.
« Nous considérons aujourd'hui que télévision payante et SVoD ont le droit, si elles répondent aux conditions de vertu énoncées, de s'inscrire dans la fenêtre de l'offre payante par abonnement. Le montant des investissements est évidemment un critère fondamental » commente la société de perception et de répartition.
En queue de peloton, la carotte laisserait place au bâton. Les non vertueux, les YouTube et Dailymotion, ne pourraient diffuser les œuvres qu'après les chaînes gratuites.
Réduire la première fenêtre, un visa pour le piratage
Cette nouvelle organisation a fait bondir Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) pour qui une salle virtuelle, ce n’est pas une salle de cinéma (c’est-à-dire « un lieu fermé, où on s’assoit, communique avec son voisin dans une expérience collective. Une salle virtuelle, c’est de la VOD, de la télévision, mais pas une salle de cinéma »).
Selon lui, pas question de toucher d’une manière ou d’une autre à cette première fenêtre : « réduire la fenêtre salle serait un suicide collectif pour l’ensemble de la filière », même si elle permettait de mettre en circulation plus rapidement les films sur les autres fenêtres.
Il considère au contraire que plus tôt les copies numériques seront en circulation, plus on augmentera le risque de piratage. « Avancer cette fenêtre, c’est donner un avantage concurrentiel au piratage ».
Deux semaines au micro-ondes, des mois au congélateur
Du côté de l’Union des producteurs de cinéma, le coprésident Xavier Rigault (qui assure être dans le camp des modernistes) a dézingué son collègue : « le problème des cinémas est qu’on y passe les films au micro-ondes pendant deux semaines et au congélateur pendant trois mois et demi », avant les autres fenêtres. « Le public veut du ici et maintenant. En quatre mois, vu le nombre de films et de propositions, ce désir est perdu. Le film perd sa chaîne de valeur. Il est alors saccagé ».
Vigoureuse contestation de Patry, pour qui ces arguments sont purement parisiens, alors qu’en province, les films restent plus longtemps à l’affiche ou s’étalent sur la première fenêtre.
Pour Frédérique Bredin, il y a surtout urgence. Le débat doit d'après la présidente du CNC se concentrer sur les plateformes délinéarisées comme Netflix. « C’est ça le monde qui nous arrive à la figure. C’est une puissance inouïe. La logique de Netflix, c’est la captation de la valeur et des droits ».
Analyse partagée par Delphine Ernotte, à la tête de France Télévisions : « On n’a pas conscience de la révolution que l’on est en train de se prendre dans la figure. Nous ne sommes pas organisés pour faire face à Netflix, à Amazon Prime Video. On manque d’organisation, on ne se projette pas assez dans l’avenir ».
Selon elle, l’importance sera néanmoins de faire une distinction entre les plateformes qui font un peu de productions locales pour montrer patte blanche et celles qui auront pour ambition d’exposer ces œuvres françaises et européennes. En somme, la question sera de savoir ce qu’on entend vraiment par « vertueux » dans les propositions de l’ARP.

« Il est indispensable d’évoluer » selon Alain Weill (Altice)
Maxime Saada remettra une couche sur le piratage, attribuant à celui-ci une perte de 500 000 abonnés pour la chaîne Canal+ qu’il préside. Il s’est cependant dit prêt à voir modifier la fenêtre dont profite sa chaîne pour qu’elle puisse diffuser les films six mois après leur sortie en salle, contre dix dans le régime actuel.
Alain Weill, patron des activités médias d'Altice, défendra l’idée d’un accord vertueux proposé par l’ARP. Il se justifiera déjà de l’installation du groupe au Luxembourg. « On n’est pas au Panama, mais à 500 Km de Dijon. Nous sommes un groupe international (…), nous avons une stratégie européenne, une présence aux États-Unis. Il n’est pas idiot de rechercher une implantation cohérente par rapport aux avantages des concurrents ».
Une manière de signaler que les différents critères pour jauger la vertu des acteurs ne pourra pas stigmatiser l’implantation fiscale, mais surtout tenir compte du respect de la réglementation française, des quotas, des investissements, bref des autres variables. Altice se dit prête « à investir, à conclure des accords », insiste Alain Weill.
Pour lui, que la fenêtre SVOD colle avec les fenêtres payantes, c’est aussi répondre aux vœux des abonnés qui veulent avoir le choix entre le linéaire et le délinéarisé. « Sinon, ils vont aller ailleurs », anticipe-t-il.
Dans tous les cas, « il est indispensable d’évoluer ». Celui-ci a d’ailleurs profité de ces débats pour faire connaître son souhait de voir débouler sur les écrans la publicité adressée. « On sera alors capable d’envoyer un message publicitaire pour un film en donnant des informations spécifiques sur la salle, le film, l’horaire ». Un sujet qui n’est pas sans soulever des problématiques de données personnelles, comme déjà évoqué dans nos colonnes.
Comme une sorte de préfiguration des délicats six mois qui s'ouvrent devant nous, Radu Mihaileanu n’a pu s’empêcher de comparer les 1,5 milliard d’euros mis sur la table d’Altice pour le sport face aux 10 millions d’euros pour le cinéma français. « Le rapport est assez violent entre l’éphémère d’un match de foot et le pérenne. Or, on construit une civilisation par le pérenne, non l’éphémère ».
À noter :
Cet article a été rédigé dans le cadre de notre participation aux Rencontres cinématographiques de Dijon, du 12 au 14 octobre, où nous avons été conviés par les organisateurs. Ces derniers ont pris en charge notre hébergement et la restauration sur place. Conformément à nos engagements déontologiques, cela s'est fait sans aucune obligation éditoriale de notre part, et sans ingérence de la part des organisateurs.
Commentaires (98)
Et, comment ils font dans les autres pays ?
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Pour discuter du problème, il faudrait ajouter dans le graphique “fenêtre/valeur/chronologie” la disponibilité les médias en version pirate (cam/rip, vo/vostfr,vfq/vff).
Se limiter à la chronologie en France c’est trop réducteur. Certains médias sont dispo en vff car ils ont été diffusés en suisse ou belgique, mais pas encore en france.
Au plus facile, J+1 pour tous, et prix libres.
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Cet article a été rédigé dans le cadre de notre participation aux Rencontres cinématographiques
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de Dijon, du 12 au 14 octobre, où nous avons été conviés par les
organisateurs. Ces derniers ont pris en charge notre hébergement et la
restauration sur place (champagne,caviars) ainsi que les escortes .
Je suis pas sûr de comprendre complètement le schéma…
Lorsque les chaînes gratuites diffusent un programme, il n’y a plus que les plateformes VoD qui sont en mesure de proposer le film au même temps ? (Celles-ci étant étendues sur toute la frise et la SVoD étant “coupée” pour laisser la place aux chaînes)
Tout ça vise à casser le marché du VHS qui finira bien par s’imposer
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Pour les plus vieux, rappelons que VHS = Video Hosting and Streaming.
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A force on finit par se rendre à l’évidence : on s’en fout de ce qu’ils décident.
Ce ne sont pas nous qui sommes touchés par ces décisions, puisque nous sommes capables de nous fournir en RIP Bluray 2 mois après la sortie au cinéma. Payer des services pour voir des films, on ne demande que ça, mais en l’état aucun ne vaut le coup, soit parce qu’ils sont trop chers (coucou tous les services de VoD), soit parce que l’offre est trop pauvre (coucou Netflix).
Reste donc à télécharger les films et payer un abonnement Netflix ou Amazon pour les séries.
Je ne comprend pas le point de vue de Richard Patry.
Son point de vue c’est la défense des cinémas (=salles de cinéma), et tant pis pour le reste de la filière.
=> il veut préserver, sanctuariser (voire allonger) la première fenêtre qui accorde l’exclusivité aux salles de cinéma.
Derrière l’expression alchimique de « chronologie des médias » se cache un dispositif
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franco-français
tu m’étonnes …y-a que nous pour inventer “des trucs” aussi “chelou” !!!
Maxime Saada remettra une couche sur le piratage, attribuant à celui-ci une perte de 500 000 abonnés pour la chaîne Canal+ qu’il préside.
Ils ne s’arrête donc jamais ?
“allez soyons sympa. donnons-leur 15 jours” !
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mais là…“3 ans” deCDM.
Donc en gros, Google Play ne pourrait vendre les films en VOD … qu’après la diffusion du film par les chaines gratuites …
Au delà du côté amusant de la chose, je pense que cela serait hautement attaquable en justice…
d’où…il tire ce chiffre !
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“pourquoi-pas 1 million” !
Sortie DVD, bluray plutôt, donc rip du film plutôt (vrai, faut le reconnaître).
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plus tôt ?
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“Selon lui, pas question de toucher d’une manière ou d’une autre à cette première fenêtre : « réduire la fenêtre salle serait un suicide collectif pour l’ensemble de la filière », même si elle permettait de mettre en circulation plus rapidement les films sur les autres fenêtres.“je ne vais jamais dans les salles de cinéma mais je suis d’accord avec lui, cela me dérange pas d’attendre 6 mois pour le télécharger sur yggtorrent ;)
Need une liste de tous les contenus dispo sur chaque plateforme sur un seul site.
Ce qui est sûr, c’est que la chronologie des média est devenue archaïque. Beaucoup de gens n’ont pas la patience d’attendre que les films ou les série TV sortent en DVD/Blu-ray/VoD/SVoD. Ils téléchargeront les contenus illégalement bien avant que les sorties légales.
Vous rajoutez à cela que dans cette proportion de personnes, beaucoup préfèrent le dématérialisé. Or, les tarifs des plates-formes de VoD et de SVoD sont relativement chers. Egalement, leurs catalogues ne sont pas exhaustifs, contrairement à ceux des plates-formes de musiques. Ces personnes ne se tourneront pas vers l’achat de DVD et/ou de blu-ray, puisqu’ils ne veulent plus avoir de vidéothèques chez eux. Là aussi, ils passeront donc par le téléchargement illégal.
La chronologie des médias a été créé pour soutenir les salles de cinéma. Pour faire court, la France a créé cette chronologie des médias pour inciter les gens à aller consommer des films dans les salles obscures et non pas chez eux. Et il y a un intérêt derrière tout cela : une partie du prix d’une place de cinéma est reversé à au Centre National de Cinématographie. Autrement dit, le spectateur soutient le 7eme Art français.
Aux Etats-Unis, il n’existe pas de chronologie des médias. Les producteurs passent des accords avec les plates-forme de VoD et de SVoD ainsi qu’avec les éditeurs et distributeurs. Il n’existe donc aucune loi qui vient légiférer un délai pour la première exploitation. Tout se passe via des accords contractuels.
Richard Patry, président de la Fédération nationale des cinémas français (FNCF) pour qui une salle virtuelle, ce n’est pas une salle de cinéma (c’est-à-dire « un lieu fermé, où on s’assoit, communique avec son voisin dans une expérience collective. Une salle virtuelle, c’est de la VOD, de la télévision, mais pas une salle de cinéma »)
Il est gonflé ce mec !
Ok il pense à sa filière mais c’est faux de dire que chez soi c’est pas une salle de Cinéma, pour moins de 2000 balles on a vraiment une vraie expérience cinéma, mais souvent même meilleure !
C’est toujours le même cliché, on défend son business, tant pis si le spectateur est une vache à lait à payer son abonement illimité UGC / pathé à 20 € par mois avec engagement, des frais ridicules à droite à gauche, des délais de 24h pour activer des point de fidélités, faire payer 20-30 de frais pour une perte de carte alors qu’il serait possible de la dématérialiser.
Ou encore payer sa place à 11 / 12 € quasiment le prix d’un blue ray.
Ou se taper les 20 min de pub aussi très agréable, ou les bandes annonce qui spoile à fond aussi…
Le mec il n’a pas compris l’avantage concurrentiel de NETFLIX, une offre simple, claire, une interface qui marche au poil sur quasi toutes les plateformes, le client est en fait le roi.
Ici le client n’est pas le roi, mais la vache à lait, et tout ça pour financer le cinéma français où les 3⁄4 sont des productions plutôt douteuses, mais c’est pas grave ça sera recyclé à la TV.
Le mec n’impose aucun progrès dans l’offre et la qualité de service des salles de cinéma, aucune innovation, rien nada.
C’est sidérant alors qu’on sait que les jours des salles de cinéma sont comptés.
Il faut être le meilleur, ce n’est pas de que fait le Cinéma en Dur.
40 min aller retour pour aller à un cinéma et être potentiellement emmerdé par un autre, une carte qui marche pas parce que les points ne sont pas chargés, ou parce que la réservation saute 10 min avant la séance.
Ce mec devrait aller au cinéma en tant que client mystère je crois….
Bah, dés qu’il n’y a plus d’exclusivité on abandonne le format DCP pour des formats beaucoup plus simple à pirater… et donc le risque de piratage augmente.
A la télé est-ce qu’ils fournissent de l’audio numérique 2.0, 2.1, 5.1 ou DTS ou simplement du 2.0 ou et 2.1 Dolby ?
@OlivierJ
il y a plus la contrainte du déplacement c’est toujours facilement 40min/1h de gagné, si ça passe à domicile.
Il me sembla déjà avoir eu mon apli en affichant le logo DTS & Dolby pour signifier que la source audio est bien dans cette norme là, sur les grandes chaines privée en tout cas.
Pourquoi ne pas supprimer toute législation et les laisser se démerder avec leurs produits ?
En te préparant un peu et en choisissant bien tes convives tu peux avoir du popcorn-multi-suround-3d-digital-numérique et tout le confort des téléphones bruyants-lumineux-flashants voire ajouter des bandes lumineuses au sol comme au cinéma.
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Sinon l’État pourrait aussi bien arrêter toute subvention, de réglementer le milieu en la matière, et de laisser les acteurs concernés se débrouiller entre eux pour la chronologie… Les clients décideront le reste… Si les acteurs de cette industrie font de la merde, les gens se contenteront de pirater plutôt que payer, c’est tout…
“Le tir à l’ARP”
Jolie musique
Les “parasistes” ne sont pas ceux qu’on croit, hein ?…
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Je crains ce soit limité à du 2.1 dolby (je suis chez proximus) Même le Forum ne donne pas de réponse, il n’y a que des avis de clients regretter de ne pas avoir mieux
J’ai pas compris grand chose à tout ça, mais en gros si l’offre légale allait à la même vitesse que l’offre illégale, toutes versions, langues et sous-titres confondus, ça m’irait.
où nous avons été conviés par les organisateurs. Ces derniers ont pris en charge notre hébergement et la restauration sur place.j’apprécie cette mention, et devrais etre obligatoire pour l’ensemble des journalistes. Et surtout je ne pensais pas que les journalistes pouvais en bénéficier, si tu es bien lèche cul comme il faut, ya sûrement moyen d’être invité partout et d’avoir plein de cadeau.
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sinon lorsque vous arrivez, vous sentez le : ah merde c’est nextinpact, même pas la peine de leur offrir un forfait.
Ok, certains veulent evoluer (enfin!) et semblent pret a se remettre en question.
Par contre les autres qui nous balancent leurs criteres de vertue dans la poire (societes de perceptions, comme par hasard) refusent de quitter l’Age de pierre.
Ces gus ne s’adapteront jamais. Heureusement rien, et encore moins ces clowns, n’arrete le progres.
Je me pose la même question vous êtes bien reçus ou pas ?
erreur
Mais non, Pluto ! http://vignette2.wikia.nocookie.net/lemondededisney/images/9/90/Pluto2.jpg/revis…
Personnellement je trouve la proposition résumée sur le schéma plutôt pas mal, à voir les délais qui seront proposés. Le gars du FNCF défend son bout de gras alors que les salles enregistrent fréquemment des records d’affluence, ça me semble être le seul déconnecté de la réalité.
En lisant les interventions des autres participants, ceux-ci semblent bien conscient de l’influence que les plateformes à la Netflix ont sur la diffusion des oeuvres.
L’idée de “salle virtuelle” est pas mal pour donner une seconde chance à des films déprogrammés ou qui ont quitté l’affiche trop rapidement faute d’audience.
Quant au piratage, il faut qu’ils arrêtent de se voiler la face. Il est strictement impossible de lutter contre, et l’argument des “copies numériques rapidement disponibles” est totalement caduque quand on sait qu’une partie du matériel source provient même des studios… (master cinéma, master Blu-ray…)
Les plus rétrogrades voient ça comme un frein alors qu’une offre légale attrayante proposant du contenu récent limitera de facto l’effet.
Par exemple je me suis étonné de voir dernièrement que le film Premier Contact de l’année dernière était déjà sur OCS.
Je trouve leur offre de séries exceptionnelle, d’ailleurs je reste abonné pour cette raison, mais niveau films il y en a certes mais trop peu pour que ça soit intéressant.
Je sais bien que c’est la chronologie des medias qui les bloque, mais en disant “on s’en fout” je voulais dire que tant que l’industrie du cinéma ne changera pas de position en France, le piratage continuera d’exister car il répond à un besoin auquel ils sont incapables de répondre.
Concrêtement, Netflix a fait un choix : ils produisent eux même du contenu (et pas de la merde, s’il vous plaît).
oui, “Netflix” est en-train de contourner le problème !
il devait attendre 3 ans AV. d’être autoriser à diffuser “le” film* !
* merci CDM.
« le problème des cinémas est qu’on y passe les films au micro-ondes pendant deux semaines et au congélateur pendant trois mois et demi », avant les autres fenêtres. […] Vigoureuse contestation de Patry, pour qui ces arguments sont purement parisiens, alors qu’en province, les films restent plus longtemps à l’affiche ou s’étalent sur la première fenêtre.
Il faudrait qu’ils sortent de chez eux où alors ils ne regardent que les blockbusters : habitant à Lyon et ayant passé quelques mois sur Paris, j’ai pu voir la différence inverse. En province (3ème ville de France), certains films ne restent qu’une semaine à l’affiche, si même ils passent, alors qu’à Paris j’ai pu voir des petits films sortis il y a plusieurs semaines, merci aux 27 salles d’un multiplexe du centre.
Il faudrait une loi par paliers : si moins de X salles passent le film dans un certain rayon, la plage cinéma doit être réduite pour passer à d’autres solutions de la frise.
(je ne trouve pas la balise pour citer une passage de l’article, d’où l’italique)
Cela m’est déjà arrivé de voir seul un film au cinéma. Quel délice,
" />, enfin c’était “Dance in the Dark” avec Catherine Deneuve et Björk
" /> (une fois est venu regarder un responsable de salle et n’est pas resté longtemps, c’est véridique
" />) (C’était en troisième semaine de l’après-midi)
“Vigoureuse contestation de Patry, pour qui ces arguments sont purement
parisiens, alors qu’en province, les films restent plus longtemps à
l’affiche ou s’étalent sur la première fenêtre. ”
Sacré menteur ! Il y a beaucoup moins de salle en province. Les petits films a succès dégage très rapidement pour faire la place au prochain blockbuster.
Les seuls gagnant la dedans, ce sont les salles de cinéma et surtout pas les films qui pourraient continuer leur vie en ligne surfant sur leur buzz.
“C’est une puissance inouïe. La logique de Netflix, c’est la captation de la valeur et des droits ».”
N’importe quoi. Netflix est producteur ! il capte rien du tout.
“Maxime Saada remettra une couche sur le piratage, attribuant à celui-ci une perte de 500 000 abonnés pour la chaîne Canal+ qu’il préside.”
Je vois qu’il n’y a pas que moi que ça choque. Le type est très culotté quand même, mettre tout sur le dos du piratage alors que c’est plutôt la faute de son patron que C+ se casse la gueule. Avant le changement de direction c’était pas rose mais loin d’être l’hémorragie d’aujourd’hui…
perso. je vais de - en - au cinéma entre :
(tt. les scènes étaient risibles………………..pour lui) !
etc…
alors non, “merci” !!!
Options (l’engrenage tout en haut des com) > Activer l’éditeur BBCode pour les balises dans les citations
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Merci
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L’utilisation du NICAM stéreo à l’air d’être tombé aux oubliette depuis le passage à la télé-numérique. Le Forum Proximus ne répond pas au forum réservé aux clients, ils laissent en discuter, mais ne donne pas de réponses, à ce demander à quoi ça sert
Limité à du 15 khz au lieu de 20 khz. Si j’avais su, la Stéreo suffisait (tout comme les decks cassettes bon marché)
… je voulais dire du 15 Khz comme les decks bons marchés (sorry)
Les hautes fréquences sont utiles car l’amplitude sonore est différente, c’est comme si tu retirais un paravent placé devant le baffle (pour l’audition de chacun)
Je dirais pour simplifier, les hautes fréquences mélangées avec des fréquences plus basse donne un timbre plus complet ( comme si on disait un voie plus ronde, ce qui serait un peu moins vrai par écrêtage). Ecrêter, ce serait un peu comme boire un cappuccino sans mousses.
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« On n’a pas conscience de la révolution que l’on est en train de se
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prendre dans la figure. Nous ne sommes pas organisés pour faire face à Netflix, à Amazon Prime Video. On manque d’organisation, on ne se projette pas assez dans l’avenir ».”
C’est vrai, pauvres gens, ils n’ont eu que 15 ans pour se préparer…
La seule chose qui m’empêche d’apprécier pleinement leur agonie, c’est que la plate-forme qui rafle la mise est américaine, avec l’état d’esprit qui va avec (si un jours ils obtiennent la masse critique pour devenir pseudo-monopolistiques sur le marché, on va en chier derrière niveau tarifs et conditions d’utilisation).
Mais à chaque fois que quelqu’un tentait quelque chose d’intelligent en France il s’est fait fusiller par les ayants droits. Faut pas venir chouiner maintenant. “Qui sème le vent…”
Bof…
Je te remercie pour les noms de films d’horreur, vais voir si je peux mater ça…
Mais honnêtement tu éclaircis le tableau par amour du cinéma.
Le fait est qu’il y a beaucoup de sombres merdes. Sur le principe pourquoi pas, après tout, c’est en forgeant qu’on devient forgeron, donc il faut bien laisser les jeunes acteurs/réalisateurs/monteurs etc se faire la main avec un ou deux longs-métrages à ambition commerciale.
En revanche, quand on voit des films à gros budget qui sont des nanars pires que des films d’étudiant, pour lesquels les acteurs touchent des centaines de milliers d’euros “parce qu’ils sont connus”… Et que personne ne trouve rien à y redire… C’est qu’il est temps de jeter le système.
Je dis bien jeter, pas réformer : car le problème n’est pas que structurel, il est aussi humain. Et les humains se démerdent toujours pour passer au travers des mailles de la réforme. Alors que quand tu montes un nouveau truc de zéro, ça s’accompagne généralement d’un rejet de l’ancien système qui permet d’éviter que les rats ne montent sur le nouveau navire (enfin, les rats de l’ancien système. Evidemment, il peut y en avoir de nouveaux qui ont flairé le filon).
Quant à Netflix… Ils ont clairement tout compris, eux, en revanche je ne serais pas si positif sur leur offre. Les doublages sont souvent à l’ouest (particulièrement sur les oeuvres japonaises, c’est un scandale, même moi je ferais généralement mieux alors que mon japonais se limite à une vague compréhension générale), et s’agissant de leur catalogue propre, on varie entre l’excellent et le tout pourri, avec toute la gamme de nuances entre les deux.
Cela dit, là tout de suite si on me demandait qui contribue le plus à l’enrichissement culturel général entre le CNC et Netflix, je réponds Netflix, sans la moindre hésitation.
et puis…
”…quand je FAIS* mes comptes…”
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* coucou Alzheimer (lol) !!!
Ce n’est pas bien de comparer un tarif mensuel pour netflix et un abonnement annuel au cinéma.
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C’est vrai que seul ou à deux cela peut aller, mais dès qu’il faut amener les enfants le cinéma devient vite cher.