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Vidéosurveillance : la Quadrature du Net dénonce les fréquentations de Philipe Latombe, le député « assume »

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Vidéosurveillance : la Quadrature du Net dénonce les fréquentations de Philipe Latombe, le député « assume »

Le 05 septembre 2023 à 14h25

Dans une lettre ouverte, la Quadrature du Net alerte sur les liens entretenus par Philippe Latombe, membre de la CNIL, avec l’AN2V, association représentante des intérêts de l’industrie de la vidéosurveillance. Celui-ci assume les prises de paroles politiques lorsqu’il agit en tant que député. 

Dans une lettre ouverte envoyée ce 5 septembre à la présidente de la Commission nationale des libertés (CNIL) Marie-Laure Denis, La Quadrature du Net alerte sur les « liens étroits » qu’entretient « publiquement » le député MoDem Philippe Latombe, aussi membre de la CNIL depuis août 2022, avec « le groupe le plus important de représentants d’intérêts du secteur de la vidéosurveillance, l’AN2V ». 

Association Nationale de la vidéoprotection, l’AN2V a été fondée en 2004 par Dominique Legrand.  Son objectif, tel qu’exposé sur son site, est de « favoriser un développement harmonieux et maîtrisé des technologies de sûretés », notamment via la formation, l’accompagnement et des services d’audit-conseil.

Début juillet, la Quadrature du Net racontait la « nuit de l’AN2V » à laquelle un de ses membres avait assisté incognito. Tous les deux ans, cet événement consiste à « réunir l’écosystème de la vidéoprotection et de la sûreté électronique » pour un événement « exceptionnel », selon le site de l’association professionnelle. Invité, le député n’y aurait pas respecté ses obligations de réserve et d’indépendance, selon la Quadrature.

L’association de défense des libertés numériques demande donc à la Présidente de la CNIL de « clarifier dans quelle mesure un membre de votre commission peut à la fois être juge et partie d’une problématique aussi importante que la protection de la vie privée des citoyen·nes français·es ».

Contacté par Next INpact, M. Latombe note qu’« il y a deux députés et deux sénateurs au collège de la CNIL » – les autres sont Raquel Garrido, députée La France Insoumise, Loïc Hervé, sénateur Union des Démocrates et Indépendants et Sylvie Robert, sénatrice Parti Socialiste. « Quand je m’exprime, je ne le fais pas en tant que commissaire de la CNIL, mais en tant que député, déclare M. Latombe, et je l’assume parfaitement. »

Un changement de position récent

S’il a co-signé une tribune appelant à un moratoire sur la reconnaissance faciale en 2019 puis s'est placé en défenseur de la vie privée en votant contre le pass sanitaire en 2020, la position de M. Latombe a récemment évolué. Pour preuve, relève l’association, le député et membre de la CNIL a depuis été présenté comme « un interlocuteur de choix », voire « un coéquipier » par différents défenseurs des technologies de surveillance.

M. Latombe est surtout co-signataire d’un rapport d’information « sur les enjeux de l’utilisation d’images de sécurité dans le domaine public dans une finalité de lutte contre l’insécurité », qui appelait en avril dernier à étendre l’usage des technologies de vidéosurveillance et de reconnaissance faciale. Interrogé sur le sujet, M. Latombe admet son changement de position : « un certain nombre de cas particuliers m’ont convaincu de l’intérêt de la vidéo protection. Encore cet été, à Toulouse, les images enregistrées par des caméras ont permis d’arrêter les auteurs d’une violente agression. »

Au sujet du rapport d’information, le député souligne avoir entendu la Quadrature du Net. S’il reconnait son expertise juridique, il explique avoir « été déçu par les réponses de l’association. Elle s’est contentée d’un message politique et pas du tout d’un message en droit sur la question de la vidéoprotection ». L’association, elle, a ouvertement critiqué l’« incompétence » des députés en charge de légiférer sur l’usage de surveillance algorithmique lors des Jeux Olympiques et Paralympiques de 2024, celle de M. Latombe en tête.

Positionnement vis-à-vis de l’industrie

Mais sa lettre à la présidente de la CNIL se penche sur un épisode plus récent. Le 27 juin, la nuit de l’AN2V s’est tenue au Musée des Arts Forains, à Paris. S’y sont pressés des dirigeants de start-ups françaises comme Two-I (éditeur de logiciels appliquant de l’intelligence artificielle à des flux de vidéosurveillance), de sociétés chinoises comme Hikvision ou Dahua (dont certains produits ont été interdits aux États-Unis et au Royaume-Uni), ou encore des responsables de la vidéosurveillance auprès du ministère de l’Intérieur.  

La Quadrature du Net reproche plusieurs éléments à M. Latombe. Principal grief : s’être prononcé « en faveur des intérêts d’une industrie et pour le développement de la vidéosurveillance ». L’association rapporte en effet que, se voulant rassurant auprès de ses interlocuteurs, le député a déclaré :

« Je pense que la bascule elle se fera pas d’un coup d’un seul parce que si on l’impose par la loi d’un coup d’un seul, on aura des blocages et ça marchera pas. Il faut qu’on arrive à adapter les choses pour que nos concitoyens se rendent compte que ça les aide au quotidien. (…)

Mais on voit que c’est un sujet qui porte, on voit que c’est un sujet qui avance partout. (…) Il faudra qu’on revoie la manière dont on peut élargir l’utilisation des drones malgré la réserve du Conseil constitutionnel [qui interdit leur usage par les polices municipales]. Il faut avancer petit bout par petit bout, ça se fera pas en un claquement de doigt, mais on va y arriver. Quant à l’Intelligence Artificielle, c’est une vraie révolution, et il faut que vous l’intégriez sur tous les domaines qui pourront être utilisés. »

Auprès de Next INpact, M. Latombe répète qu’il ne voit pas le problème. « En tant que député, je peux avoir des positions politiques, je fais la différence avec les moments où j’agis en tant que commissaire de la CNIL. ». Il précise par ailleurs que lorsqu’un sujet est présenté à l’institution alors qu’il y travaille en tant que député, « je m’en déporte, comme ç’a été le cas sur les questions d’images de sécurité, parce qu’il est évident que je ne peux pas être sur les deux. »

Positionnement vis-à-vis de la CNIL

La Quadrature estime par ailleurs que M. Latombe a dénigré sa propre institution, la CNIL, en déclarant notamment : 

« Beaucoup de monde voit la CNIL comme un empêcheur de tourner en rond. Pour le voir un peu de l’intérieur depuis l’été dernier, il y a quand même une volonté d’ouverture de la CNIL sur ces sujets. (…) On ne peut pas confier [les sujets de vidéosurveillance] à la CNIL sans lui ouvrir complètement ses chakras, et la meilleure façon d’ouvrir ses chakras, c’est d’abord de renforcer son collège en y mettant peut-être un peu moins de juristes issus du Conseil d’État, qui sont majoritaires, en y mettant des personnes qualifiées issues du monde technologique, universitaire, et qui ont une capacité à comprendre ce que sont les technos. » 

Auprès de Next INpact, il réitère : « je confirme que lorsque vous interrogez les entreprises, elles considèrent la CNIL comme telle. Cela est dû à sa vision très protectrice des données personnelles. » Il note que l’institution est en train d’ouvrir sa façon de voir, « notamment sur les questions d’intelligence artificielle ».  

Si la Quadrature estime que ces prises de position « contreviennent à l’article 9 de la loi n° 2017 - 55 du 20 janvier 2017 portant statut général des autorités administratives indépendantes et des autorités publiques indépendantes », ainsi qu’aux dispositions de la Charte de déontologie de l’institution, enfin, lui critique de nouveau une logique militante. « Le principe même de la CNIL est de compter deux députés et deux sénateurs dans sa commission. Si cela pose problème, alors il faut revoir la constitution de la CNIL, voire celle des autres autorités administratives indépendantes. »

Sans en revoir la constitution, nul doute que la Quadrature verrait d'un bon œil une clarification. Il en va, déclare-t-elle, de « la confiance que peuvent porter [les partenaires de la CNIL] dans la rigueur intellectuelle et l'indépendance des travaux de [sa] Commission ».

La CNIL « va procéder à une analyse des faits » 

De son côté, la CNIL nous confirme que sa présidente « a bien reçu le courrier de LQDN ». « Comme toute demande qui lui est adressée, la CNIL va procédr à une analyse des faits qui sont portés à sa connaissance ». La Commission ajoute que « c’est dans le cadre de son mandat de député que M. Latombe a participé à l’événement dont fait état LQDN et que c’est exclusivement à ce titre qu’il s’est exprimé ». 

Elle ajoute que « dans le cadre de son mandat à la CNIL, M. Philippe Latombe n’a pas participé à l’examen par la CNIL du projet de loi relatif aux Jeux olympiques et paralympiques de 2024, lors de la séance plénière du 8 décembre 2022 ».

Commentaires (25)

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Jeu : tu tappes “LQDN Dénonce” et tu laisses ton correcteur automatique compléter la phrase !

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Commence par en installer un, qui t’expliquera que “tappes” n’est pas un mot qui existe.




les images enregistrées par des caméras ont permis d’arrêter les auteurs d’une violente agression


D’accord, mais l’agression a eu lieu quand même, donc la victime n’a pas été vidéo-protégée mais juste vidéo-enregistrée. Je parie que même sans caméra, on aurait trouvé les téléphones, ou autre, bref on commence à avoir beaucoup de couches de surveillance qui ne résolvent aucun problème ni ne protègent personne.



Faut leur dire : chez Poutine il y a beaucoup de caméras et ça surveille à fond, la seule chose qui est très vidéo-protégée c’est le pouvoir en place. Vous ne voulez quand même pas faire comme chez Poutine, si ? Bizarrement la presse adore les titres chocs pour faire des parallèles foireux comme ça, mais pas dans le bon sens.

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LQDN Dénonce 10 minutes après est complet pour cette nouvelle année 2023 Nicolas ne s’en sort pas avec cela.



J’ai gagné ?
:francais:

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« La Quadrature estime par ailleurs que M. Latombe a dénigré sa propre institution, la CNIL »



Je ne connais pas ce député ni le fond du sujet (hormis ce qu’en dit l’article). Mais je ne vois rien dans la citation qui s’apparente à du dénigrement. Il est bon que les gens sachent remettre en question les organisations dont ils sont membres (entreprises, associations, églises, voire familles). Il peut être membre de la CNIL et promouvoir d’autres manières de concevoir cette commission.



Plus largement sur les liens avec l’industrie de la vidéosurveillance, je ne vois pas le souci s’il se déporte réellement lorsque ces sujets sont traités. La CNIL ne se limite tout de même pas à ce thème !
Si a contrario c’est fait sous le manteau et que l’information était inconnue auparavant, alors merci à la QdN de sortir le sujet. La transparence est toujours bonne à prendre.

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Je suis plutôt d’accord avec la FQDN. L’intérêt de la CNIL, ce n’est pas de promouvoir tel ou tel technologie. C’est seulement de défendre la liberté et protéger les citoyens. Il n’y a donc aucune raison pour rapprocher la CNIL de l’industrie.



Le sous texte de “en y mettant des personnes qualifiées issues du monde technologique, universitaire, et qui ont une capacité à comprendre ce que sont les technos”, c’est de faire entrer les industriels dans cette commission. Un peu comme lui.
Hors on sait très bien que l’intérêt des citoyens n’est pas du tout la préoccupation des industriels.

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Les industriels sont des citoyens eux aussi, il n’y a donc aucune raison de les opposer aux autres citoyens.



La réussite de l’industrie fait partie des facteurs de réussite de la société dans son ensemble…



La CNIL n’est pas uniquement là pour protéger les libertés informatiques, mais a également un rôle de conseil et d’accompagnement des industries. Les trois missions définies par le RGPD sont l’information, le conseil/l’accompagnement et le contrôle/les sanctions.

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Pareil, je ne vois pas de dénigrement de la CNIL.



Par contre, si la CNIL est vue comme une empecheuse de tourner en rond, ça me semble plutôt bien : c’est son rôle d’éviter qu’on fasse n’importe quoi des données personnelles (ce qui est plus ou moins ce que veut dire “tourner en rond” dans le contexte).



Après, ça reste intéressant qu’il y ait des politicien-ne-s au sein de la CNIL car certains de ses choix ont des fondements politiques ou des conséquences politiques. Si des caméras de videosurveillances permettent de condamner un acte odieux un jour, ça aura le poids politique du “mais que fait la police ? ” s’il n’y avait pas de vidéosurveillance. Par contre, ça en aura aussi un, moins positif celui-ci, si cette vidéosurveillance permet de réprimer des dissidents politiques en cas de France devenue autoritaire (ce qui nous pend au nez…).

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“Mais je ne vois rien dans la citation qui s’apparente à du dénigrement”



Hmm il dit quand même qu’il y a trop juristes là bas et qu’ils ne comprennent pas grand chose à la technologie… Pas super sympa comme remarque pour ses collègues…

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Merci encore pour la mise en lumière des conflits d’intérêt provenant de ces politiciens.
Mais bon… a force on n’est plus surpris.

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En Belgique on a peut-être fait pire…



Frank Robben, patron de la SMALS, société hébergeant les infrastructures étatiques, cumule des fonctions dans plus d’une dizaine d’organismes allant des plateformes eHealts à l’Autorité de Protection des Données (la cnil belge). Chaque fois qu’une nouvelle base de donnée/plateforme est créée pour stocker des informations sur les citoyens, c’est tout bénef pour lui et sa boîte.

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Au vu de la constitution de la CNIL (https://www.cnil.fr/fr/la-cnil/membres), je suis d’accord avec lui : “en y mettant des personnes qualifiées issues du monde technologique, universitaire, et qui ont une capacité à comprendre ce que sont les technos” reviendrais donc à virer les élus comme lui (être élu ne donne aucune qualification technique) pour y faire rentrer plus de professeur des universités (FRANÇOIS PELLEGRINI, ANNE DEBET) et de représentant de la recherche (VALÉRIE PEUGEOT, CLAUDE CASTELLUCCIA), car ils ne sont que 4 sur 18 (les élus sont 6, les fonctionnaires d’état font les 10 autres et je leur accorde le bénéfice du doute sur leurs compétences).

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(reply:2150799:Jean de Tolbiac)


On peut te parler de la copie privée aussi, constitué également de citoyens mais qui curieusement, n’agit que jamais dans l’intérêt des consommateurs.

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(quote:2150799:Jean de Tolbiac)
La CNIL n’est pas uniquement là pour protéger les libertés informatiques, mais a également un rôle de conseil et d’accompagnement des industries. Les trois missions définies par le RGPD sont l’information, le conseil/l’accompagnement et le contrôle/les sanctions.


C’est un peu le principe de la séparation des pouvoirs, et de ne pas être à la fois juge et partie.



À quoi ressembleraient les décisions de la CNIL si elles étaient prises par des acteurs du monde publicitaire et de la surveillance ? On aurait encore un organisme comme la Commission Copie Privée citée par Arcy ci-dessus, qui ne sert que de simulacre d’institution.




Les industriels sont des citoyens eux aussi, il n’y a donc aucune raison de les opposer aux autres citoyens.


Quand les intérêts de ces industriels vont à l’encontre des autres citoyens, si. Toujours pour les mêmes raisons de juge et partie. Heureusement que ce ne sont pas les industries polluantes qui fixent les seuils de pollution, ou le prix d’enlèvement des déchets. Ou les constructeurs automobiles qui décideraient de la place à réserver aux vélos en ville. Etc.

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Je n’ai pas dit pour autant qu’il fallait que ces industriels décident seuls dans leur coin. Simplement, leurs positions ont le droit d’être entendues et pourquoi pas d’être représentées au sein de telle ou telle commission (comme d’autres points de vue).

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“J’assume” ce nouveau joker de la vie politique ><

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L’intervention de ce Monsieur au Capitole du Libre en novembre dernier est d’une tout autre teneur …
youtube.com YouTube

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Du coup mon avis sur le personnage est assez ambivalent … comme quoi on peux promouvoir les logiciels libre ET la surveillance a outrance.

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(reply:2150829:Jean de Tolbiac)


Je pense que c’est déjà le cas : la CNIL travaille avec les industriels du secteur. On ne compte plus les guides et autres formations pondues par la CNIL qui leur sont destinées. Il y a un onglet “Professionnels” sur leur site qui résume un peu ce qu’ils font sur le sujet.



Qu’ils soient entendus ça me paraît effectivement indispensable, mais qu’ils aient un pouvoir décisionnaire ça me paraît aberrant. C’est la perte de l’indépendance d’une institution. Je vais encore ressortir l’exemple de la CCC, mais ça illustre bien ce qui se passe quand c’est le cas …



Et le cas cité dans l’article me paraît relever de la 2e hypothèse : M. Latombe à la fois un pouvoir décisionnaire à la CNIL, et des intérêts qui sont contraires à la mission de la CNIL (que l’on retrouve clairement dans son discours). Bref, à mes yeux ça ressemble à une ingérence, à un travail de sape, et à un cumul de postes et d’intérêts qui n’a pas lieu d’être quand on est sensé servir l’État.



Quand à ses propos « j’assume » et « je m’en déporte », ça ne reste que des paroles en l’air, qui n’engagent que ceux qui voudront y croire. On devrait exiger beaucoup, beaucoup plus lorsqu’il s’agit de la gestion d’organismes publics.

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+1

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L’actualité a été mise à jour avec la réponse de la CNIL :chinois:

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(quote:2150799:Jean de Tolbiac)
[…] La réussite de l’industrie fait partie des facteurs de réussite de la société dans son ensemble…[…]


Ah bon ? C’est quoi la “réussite de la société” ? Le PIB ? La santé ? …
Je trouve le raccourci “réussite de l’industrie => réussite de la société” un peu rapide.

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« Faire partie » ne signifie pas que c’est une condition suffisante… Ne me faites pas dire ce que je n’ai pas dit.

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(reply:2151372:Jean de Tolbiac)


Je crois surtout que la réussite de cette industrie est un facteur néfaste pour le bien être de la société.

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Tout à fait, cette industrie est à encadrer sérieusement.
D’autre part à ceux qui comme lui disent qu’il faut plus de technos dans cette commission, ce serait une énorme erreur, au contraire, il faut des universitaires qui comprennent cette technologie, mais pas les commerciaux et les techniciens du domaine.
d’ailleurs, j’ai toujours eu du mal à comprendre qu’on accouple informatique et liberté, tout le monde sait bien que c’est l’huile et l’eau, ça devrait être commission de protection des libertés tout court, on sait bien que tous les fichiers et systèmes de surveillance sont ses ennemis et que ce sont eux qu’il faut combattre si on veut les défendre.

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Juge et partie, génial ! Encore un qui fera carrière dans le privé ensuite…

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