Canard PC nous détaille sa situation difficile, renforcée par la crise de Presstalis
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Notre dossier sur la crise de Presstalis, de la loi Bichet à Canard PC :
Le 23 février 2018 à 09h30
11 min
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Si Presstalis (ex-NMPP) connait des problèmes structurels depuis près de 20 ans, 2018 pourrait battre des records. Au programme : nouveaux plans de soutien et de restructuration, retenue sur les revenus des éditeurs... Canard PC nous explique comment cela casse son retour aux bénéfices.
Pour les sites d'information en ligne, l'accès aux contenus est un casse-tête. Outre le bouche-à-oreille, c'est à travers de grandes plateformes aux énormes audiences que l'on peut toucher un public important, de Facebook à Twitter en passant par Google et son service d'actualités.
Pour un journal ou un magazine, le plus souvent payants, les kiosques sont un point de visibilité capital. C'est chez eux que passent chaque jour des millions de Français, qui peuvent découvrir une publication, la feuilleter et pourquoi pas l'acheter. Mais la distribution dans plus de 20 000 points de ventes n'est pas chose aisée. C'est même une activité pour laquelle le principal acteur français, Presstalis, est déficitaire depuis des années.
Récemment, la société a dû faire face à de nouveaux mauvais résultats, l'incitant à ponctionner les revenus des éditeurs pour assurer sa survie. Mais voilà, ce sont désormais ces sociétés, parfois indépendantes, qui portent tout le risque... et pourraient ne pas s'en remettre.
C'est ce que nous détaille Ivan Gaudé de Canard PC, dont la société éditrice (Presse Non-Stop) était en route pour un retour aux bénéfices après plusieurs années dans le rouge et quelques évolutions.
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La grogne monte chez les « petits » éditeurs
Depuis les dernières annonces de Presstalis, de la CSMP et du ministère de la Culture, les communiqués et réactions se multiplient, en attente d'une décision finale.
Sept éditeurs de presse indépendants, de titres comme Le 1/America, Alternatives économiques, Philosophie magazine, Politis, Ebdo, Sciences humaines, Les Grands Dossiers des Sciences humaines, Le Cercle Psy, Society, So Film et So Foot ont décidé de sortir du bois.
Dans une tribune publiée le 8 février, ils disent ne pas croire en la fin annoncée du papier, mais plutôt à l'importance d'une presse de qualité. Pour eux, la vente au numéro est encore majoritaire, les incitant à « renouveler le lectorat de la presse et la fréquentation des points de vente » tout en investissant dans la publicité chez les diffuseurs.
Le collectif, qui se dit indigné par « l’ampleur et la soudaineté de la crise » chez Presstalis, proposait sa propre contribution en huit points à la CSMP, annoncée comme « établie sur la base d’une information notoirement insuffisante. Ni le rapport Rameix, ni la situation financière de Presstalis à la fin de l’année 2017, ni les détails du plan de redressement présenté le 31 janvier ne nous ont été transmis ».
Dans les grandes lignes, ces éditeurs demandent une plus grande transparence sur la situation de Presstalis, son plan de redressement, les hypothèses de travail retenues ou encore un tableau de bord trimestriel sur l’évolution de la société pendant la durée du PSE.
Comme David Assouline, ils demandent un point sur ce qui a mené la coopérative à une telle situation. « L’asymétrie d’information entre d’un côté les administrateurs de Presstalis et l’État, qui ont conçu et négocié le plan de sauvetage dans le secret, et de l’autre l’ensemble des acteurs concernés, est criante, et en contradiction totale avec l’esprit coopératif » ajoute le collectif qui dit comprendre le besoin de mesures d'urgences.
Mais il demande à ce que toutes les décisions prises soient limitées à six mois, le temps de convoquer des États généraux de la distribution de la presse « réunissant tous les acteurs de la filière, y compris les diffuseurs ». Ces éditeurs critiquent également la différence faite entre ceux « optant pour l'apport en compte courant ne verraient pas leur compte de résultat impacté par la contribution exceptionnelle. Le compte courant serait une créance rémunérée par des intérêts et ayant vocation à être remboursée. Pour les autres éditeurs, il s’agit d’une charge et d’une perte définitive » qui constitue une inégalité entre « les plus riches en trésorerie » et les autres.
« Si le principe d’une contribution devait être maintenu, celle-ci devrait constituer une créance remboursable et rémunérée pour tous les éditeurs » précise le collectif. Il invite au passage à des règles prenant en compte la situation financière et capitalistique des sociétés concernées (pour exempter celles qui en auraient besoin), mais aussi à la charge globale sur le réseau afin de pénaliser par exemple les titres avec un fort taux d'invendu.
Le collectif refuse enfin le gel des transferts pendant les six prochains mois et l'allongement des délais de paiement. Il a été partiellement entendu avec des modifications au plan de départ annoncées ce lundi 19 février : « le taux de la contribution est différencié : 2.25% pour Presstalis et 1% pour les MLP. Ces taux différenciés ont été fixés en considération d’une stabilité des parts de marché entre les messageries sur la période » selon le communiqué.
Concernant les modalités de règlement, la CSMP « fixe des délais plus longs que ceux actuellement pratiqués par Presstalis et les MLP. L’allongement retenu est de l’ordre de 14 jours » mais précise qu'en raison de la situation des petits éditeurs, il est prévu pour « ceux réalisant moins de 1 million d'euros de VMF, les délais de règlement demeureront substantiellement identiques à ceux actuellement pratiqués. Cette disposition devrait concerner environ 89 % des éditeurs distribués par les MLP et 79% des éditeurs distribués par Presstalis ».
« C'est Canard PC qui va trinquer »
Chez Presse Non-Stop qui édite Canard PC et Canard PC Hardware et chez qui le coût de la distribution au numéro représente environ 40% du prix de vente, on retrouve la même inquiétude. En janvier, son directeur de la publication, Ivan Gaudé, s'alarmait de la situation et des décisions prises.
« Apparemment, le premier hold-up ne suffisait pas : après nous avoir braqué de 25 % de nos revenus pendant deux mois, nous avons appris le 25 janvier que nous serions également ponctionnés de 2,25 % tous les mois pendant… 4 ans et demi. Et cette fois, cette retenue arbitraire, validée par le tribunal de commerce pour essayer de sauver Presstalis, s’applique sur tous les journaux, qu’ils soient distribués par Presstalis ou par les MLP » lançait-il, alors que Canard PC a justement décidé de quitter Presstalis pour les MLP il y a un an, la transition ne s'étant effectuée qu'en début d'année.
Début février, il alertait sur la situation devenue dangereuse pour la société. Qu'il soit question de sauvetage ou de liquidation de Presstalis, « actuellement, Canard PC n’a les moyens de survivre à aucune de ces deux situations ». L'équipe a pourtant connu une année faste avec le lancement d'un site dédié à une nouvelle offre numérique, ainsi qu'une nouvelle formule de son navire amiral qui vient d'être mise en vente.
Après un financement participatif réussi, une année 2017 sous pression
Le bilan de la campagne Kickstarter de 2016 qui avait permis de financer le site, publié quelques jours après la diffusion du dernier article, affichait un résultat de 259 000 euros répartis comme suit :
L'équipe précise que « la création du site lui-même a coûté au total un peu plus que prévu (par rapport aux 60 000 euros demandés initialement), ce qui est normal : vu le succès de la campagne, nous avons été un peu au-delà du minimum initial ». Le coût final est ainsi de 72 000 euros, auxquels sont ajoutés 11 000 euros de retard correspondant au « manque à gagner dû au retard du site web et frais des prolongations d’abonnements offertes pour compenser ».
Les dépenses pour les goodies, frais d’impression et d'envois des 21 numéros de chaque abonnement papier souscrit ont également été plus élevés que prévues, notamment « parce que nous ne pensions pas que vous seriez aussi nombreux à prendre un abonnement papier lors d’une campagne pour un site web ».
Une fois les frais de la plateforme retirés, restaient donc 73 500 euros qui, pour Canard PC, ne sont pas à considérer comme un gain net : « les coûts salariaux nécessaires pour écrire tous les articles que proposent ces abonnements ne sont pas pris en compte ici », les articles publiés sur le site ou dans le magazine étant identiques, bien que nécessitant une adaptation spécifique à chaque format.
Mais cette réussite n'était pas la garantie de bons chiffres. Après deux années supérieures à 2 millions d'euros de chiffre d'affaires, 2017 « sera aux alentours de 1,7 million » nous confie Ivan Gaudé. Les trois exercices ont été en déficit : « 2015 a soldé l’arrêt d’Humanoïde, 2016 et 2017 sont des années de transition difficile avec la mise en place et l’essor de l’offre numérique », précise-t-il.
Le modèle de Canard PC a ainsi subi une assez large transformation pendant cette période, passant d'un rapport d'un tiers d'abonnement contre deux tiers de vente au numéro en 2015 à l'inverse deux ans plus tard. Comme l'équipe s'y attendait, la forte souscription à des abonnements via la campagne Kickstarter a impacté la vente en kiosque.
Revenir à l'équilibre, malgré Presstalis... avec le soutien des lecteurs
L'objectif était ainsi de revenir à l'équilibre d'ici 2018, ce qui serait empêché par « l'affaire Presstalis », alors que la vente au numéro représentait encore la moitié du chiffres d'affaires en 2016, sans compter les rares pages de publicité qui perdent de leur intérêt lorsque la diffusion baisse.
« L’ensemble des ponctions prévues telles qu’annoncées aujourd’hui, soit 25 % sur décembre et janvier, ajoutés aux 2,25 % sur quatre ans et demi, devraient nous coûter plus de 100 000 euros sur la période, dont 40 000 euros sûrs la première année ». Un problème alors que la marge de Presse Non-Stop, lorsqu'elle est positive, est inférieure à 2 %.
Le magazine qui fêtera ses 15 ans cette année annonce donc qu'il va demander le soutien de ses lecteurs « pour survivre à 2018 en continuant à exister sur papier ». Cela prendra la forme d'une campagne de financement participatif proposant des abonnements. De plus, le 1er mars, l'équipe dévoilera « une transformation brutale du magazine et de son fonctionnement » ainsi que son « plan pour sortir Canard PC de ce traquenard et les différentes façons de nous aider ».
« Le premier objectif de la campagne sera de nous aider à avaler ce racket » nous indique Ivan Gaudé, précisant que ce ne sont pas des coûts que Presse Non-Stop peut absorber seule pour le moment. « Plus généralement, mis à part le scandale de la chose, je suis extrêmement inquiet sur l’avenir de la distribution pour la presse spécialisée indépendante » nous confie-t-il, dubitatif au sujet d'un « plan conçu en dépit du bon sens ».
Autre sujet d'inquiétude, la façon dont seront traités les indépendants dans cette phase de résolution des problèmes de Presstalis : « La logique des forces en action aujourd’hui indique que les nouvelles conditions qui seront inévitablement mises en place dans les 6 à 12 mois nous seront très défavorables (et à tous les petits d’une manière générale) [...] Canard PC doit de toute façon muter pour survivre, et nous n’allons pas attendre » conclut-t-il, espérant sans doute que de toutes ces mauvaises nouvelles, pourra émerger un retour à la rentabilité de Presse Non-Stop.
Le 23 février 2018 à 09h30
Canard PC nous détaille sa situation difficile, renforcée par la crise de Presstalis
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La grogne monte chez les « petits » éditeurs
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« C'est Canard PC qui va trinquer »
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Après un financement participatif réussi, une année 2017 sous pression
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Revenir à l'équilibre, malgré Presstalis... avec le soutien des lecteurs
Commentaires (92)
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Abonnez-vousLe 23/02/2018 à 09h38
#1
Canard PC…
j’y étais abonné pendant très longtemps.
Puis au fil du temps il est devenu le nouveau Joystick : des consoles, de la pub, du joli papier, des pages vides de texte avec des grosses captures d’écran… et des articles sans saveur….
Un jour j’ai réalisé que ma pile de numéros en retard, non lus, commençait à devenir importante, j’ai regretté l’époque où il était hebdomadaire, truffé d’articles amusants vite jetés sur du papier bas de gamme, à un prix ridiculement faible. Et je me suis désabonné.
Cependant je suis quand même attristé de les voir en difficulté, quand je suis parti, la situation avait l’air bonne.
Le 23/02/2018 à 09h58
#2
J’ai les numéros 1 à 100 qui prennent la poussière chez moi si ça intéresse quelqu’un. À récupérer en main propre (c’est lourd) sur Paris 13. Abonnés NXI prioritaires :)
Aucun truc à découper n’a été découpé, par contre tous les mots croisés sont fait.
Le 23/02/2018 à 10h01
#3
CanardPC Hardware c’est un peu le Nextinpact du matos, sur papier … Du vrai journalisme indépendant, devenu rare.
Espérons qu’ils puissent essuyer la tempête …
Le 23/02/2018 à 10h02
#4
Intéressant.
Un comparatif avec la distribution de la presse à l’étranger ??
Le 23/02/2018 à 10h02
#5
Ce que je comprend pas dans l’affaire presstalis, c’est comment un prestataire peut changer les conditions de lui même.
Le 23/02/2018 à 10h03
#6
J’ai participé à leur Kickstarter précédent, ce qui m’a donné l’occasion de m’abonner à un magazine que j’achetais pas mal en kiosques. J’adore vraiment leur ton, leurs rubriques débiles, et surtout le fait qu’ils parlent beaucoup aussi de petits jeux qui passent inaperçus.
C’est vraiment dommage que tout en arrive là juste parce que Presstalis n’a pas su gérer correctement derrière. Je participerai à leur prochain KS, c’est sans doute l’un des rares excellents canards du jeu vidéo PC qui reste, et je n’ai pas envie de le perdre !
Le 23/02/2018 à 10h03
#7
Perso je suis abonné à CPC ainsi que CPC Hardware. Pour le premier je ne trouve pas qu’il y ait tant de pub que ça, mais c’est très agréable à lire pour la détente. J’avais acheté un numéro de Joystick il y a quatre ans et il ne tenait tout simplement pas la comparaison. Le second est par contre clairement la meilleure revue de hardware en France.
Je ne sais pas encore si je vais participer à leur KS, mais si les modalités d’utilisation de l’outil sont simples alors oui sans hésiter. J’ai déjà commandé deux ans d’abonnement fin d’année dernière…
Le 23/02/2018 à 10h04
#8
Je ne comprends pas comment tu peux dire ça de Canard PC. Suffit juste de lire leurs récentes enquêtes sur les conditions de travail dans le milieu JV pour se rendre compte que c’est un magazine encore et toujours écrit par des passionnés.
Ton présent de vérité générale en mode “il est devenu le nouveau Joystick” est juste pas constructif du tout, va dans une presse, compare les 2, tu verras clairement la diff.
Si t’es nostalgique, tant mieux pour toi, n’achète plus et passe ton chemin.
Bref, traite moi de fanboy si tu veux, n’empêche que c’est le seul magazine papier que je lis et achète encore aujourd’hui, et ils ont tout mon soutien.
Par contre, je suis convaincu que la presse papier va disparaitre d’ici une dizaine d’années, quand on aura des liseuses numériques plus légères, fines, grandes et efficaces.
Le 23/02/2018 à 10h05
#9
CPC, j’achete quelques numéros de tps en tps, surtout pour le train … mais sans grande passion
par contre, l’abo au site avec accès complet à tous les numéros c’est moitié soutien (nostalgie des Joystick au collège/lycée) et moitié une base de tests à fouiller quand j’ai envie d’un nouveau jeu
ça ferait mal si Presse Non Stop coulait, j’ai toujours pas fait mon deuil d’Humanoïde :(
Le 23/02/2018 à 10h08
#10
je n’arrive pas à comprendre comment des journaux qui se sont affranchis de Presstalis soient encore obligé de payé pour leur incompétence… c’est aberrant comme situation.
Le 23/02/2018 à 10h11
#11
ZenOC@Air=5G " />
Le 23/02/2018 à 10h12
#12
dans ta facture d’électricité, même si tu es chez enedis/direct énergie/lampiris/je ne sais nin, tu payes la CTA qui finance les retraites d’EDF/GDF " />
Le 23/02/2018 à 10h12
#13
Comme détaillé dans les autres articles il y a des mécaniques de co-dépendance, qui tiennent surtout au fait de la solidarité sur le financement de la distribution de la PQN structurellement déficitaire (et qui explique une partie des aides du secteurs). Chacun utilise aussi le réseau de l’autre (surtout MLP de Presstalis ce que j’en comprends, et ce qui répond à une certaine logique).
Après dans tous les cas, le souci est surtout dans le fait que ça fait 20 ans que les choses se répètent sans cesse, et que la seule solution que l’on trouve c’est de faire pareil en pire.
Le 23/02/2018 à 10h13
#14
CanardPC, même moi qui ne joue pas face à un écran (no PC, no console) j’y trouve des articles intéressants.
Question: Si je dis à mes enfants qui l’achètent en kiosque de s’abonner, est-ce que c’est bon pour leurs finances ?
Le 23/02/2018 à 10h14
#15
Il y a JV qui n’est pas mal du tout sinon, mais clairement moins bien que CPC.
Le 23/02/2018 à 10h16
#16
Je ne vois rien de positif là dedans… Je comprends qu’ils demandent de l’aide, mais si cela fait 20 ans que la situation se dégrade sans arrêt, ce n’est pas multiplier les campagnes de soutien qui changeront quelque chose. Empiler les pansements ne guérit pas la blessure.
En plus, s’abonner à un magazine qui crie partout qu’il ne s’en sortira pas, ça ne donne pas envie de mettre la main à la poche…
Je ne connais pas Canard PC, par contre dans cette liste il y a des magazines de qualité (Alternatives économiques, Politis). Quelle est leur situation ? Vous ne traiterez que CPC dans ce dossier ?
Le 23/02/2018 à 10h20
#17
On parle de CPC spécifiquement parce qu’ils ont évoqué leur situation et vont lancer une campagne de soutien. Pour les autres, ils attendent pour le moment de voir comment ça avance, mais le sujet n’est pas terminé, on aura sans doute l’occasion d’y revenir. Espérons que ce soit pour de meilleurs nouvelles " />
Le 23/02/2018 à 10h23
#18
Je suppose que leur statut ne leur permet pas de rejoindre, au moins pour la partie web, La Presse Libre ?
Le 23/02/2018 à 10h36
#19
Non, le site ne propose pas de papier et l’abonnement Web n’est qu’annuel. Sur le fond on a rencontré l’équipe très en amont du projet LPL, qui n’avait pas souhaité le rejoindre (et je reste toujours autant désolé qu’on ne puisse pas faire d’abonnement bundle avec CPCH :p).
Le 23/02/2018 à 10h39
#20
Je viens de m’abonner, pour le geste … En nostalgie justement de l’ancien Joystick des années lycée et des débuts de Canard PC quand je le trouvais en kiosque …
Le 23/02/2018 à 10h44
#21
J’étais abonné à CPC suite au KS pour lancer leur site web. J’avais fait la démarche de retourner sur le forum pour donner un peu mon avis perso quant à l’ergonomie du site ou des features qu’il aurait été intéressant d’avoir. Bon pour mon avis, on m’a vite fait commprendre qu’on s’en foutait pas mal. (mais du coup, je pigeais pas trop pourquoi sur le forum ils y avaient mis une section dédiée)
Du coup, je suis presque jamais allé sur le site parce qu’il ressemble juste au mag. Je me suis contenté de lire le mag que je trouvais sympa. Par contre, j’ai eu la sensation au fil des numéros que ça devenait de plus en plus politique. Et quand je lis un mag de jeu-vidéo, j’attends pas de la politique. Du coup, ça m’a refroidit, je n’ai pas renouvelé. J’en rachèterai un de temps à autre si le contenu me tente. J’ai finalement peu lu les mags que j’ai reçu, dommage.
Le 23/02/2018 à 10h48
#22
Il faut fermer Presstalis qui est plombée par les coûts salariaux très élevés, minée par des syndicats qui ne veulent pas évoluer. Combien de grèves chez Presstalis ces dernières années qui ont plombé la distribution de la presse? Ou alors il faut changer la loi sur la distribution de la presse qui impose de passer par ce type de société. Presstalis, c’est une histoire sans fin qui pénalise les éditeurs et les lecteurs. Presstalis, c’est l’histoire de la SNCF appliquée à la presse.
Le 23/02/2018 à 10h51
#23
Le 23/02/2018 à 11h58
#24
Vraiment rageant pour une des rares sources d’information digne de ce nom sur le PC qui en plus a un ton et une ligne vraiment uniques. Il y a bien des bons trucs à gauche à droite, mais rien qui soit aussi bon de manière constante et qui arrive à aborder et traiter efficacement des sujets soutenus avec l’air de ne pas y toucher.
Du coup c’est d’autant plus important de renouveler mon abonnement.
Le 23/02/2018 à 11h58
#25
je retiens que c’est incroyable que les sociétés non clientes de Prestalis doivent payer.
Le 23/02/2018 à 12h08
#26
effectivement on a entendu parler de ces histoires
je ne sais pas quelle est la part de légende urbaine
on m’avait raconté que c’était noyauté par la cgt et que les mecs gagnaient des salaires mirobolants grâce à ces ‘actions’.
si ce sont les mêmes qui sont encore là 40 ans après c’est tout de même crado, j’imagine que le déclin du papier a entrainé le bordel.
Le 23/02/2018 à 12h17
#27
Je suis un lecteur de CPC depuis le premier numéro et j’adore CPC Hardware.
J’ai participé à leur KickStarter pour les soutenir et je n’ai pris que la formule numérique mais je ne suis pas aussi assidu au site qu’au magazine papier. Je n’y arrive pas, je ne sais pas pourquoi.
CPC Hardware est un des seuls magazine papier avec le couple PC Update/HardwareMag de qualité sur le marché et dont j’achète tout les numéros.
Le 23/02/2018 à 12h27
#28
Le 23/02/2018 à 12h38
#29
72.000€ pour un site web… ok ! Salut !
Le 23/02/2018 à 12h45
#30
Oui : un abonnement c’est de la visibilité sur un an ou deux pour le journal. J’ai fait ça pour le Monde Diplo quand ça allait mal (bon, en plus c’est pas cher, et le site web, en ligne depuis 1995 est juste un modèle dans le genre). Après le reste j’ai toujours essayé d’acheter en Kiosque justement pour soutenir les marchands de journaux, qui vont aussi prendre cher.
On peut considérer que s’ils n’ont plus rien à vendre les “kiosquiers” et autres revendeurs vont être dans le caca de toute façon.
Là je vais probablement me réabonner au papier Hardware et CPC en prolongement de l’abonnement web, pour les soutenir, car c’est un peu vital, et j’espère que ça va pas mettre trop dans la panade les marchands de presse.
Le 23/02/2018 à 12h55
#31
Je pense que ce n’est pas que “le site web”, mais toute l’infrastructure derrière qui va permettre aux rédacteurs / graphistes d’écrire leurs articles en bi format (papier web) de manière la plus automatique possible pour ne pas doubler la charge. Ce sont des achats de matériels supplémentaires, et surtout l’achat de logiciels / licences spécialisées (genre un serveur avec des robots Adobe) et un développement complémentaire à payer (car rarement les compétences en interne). De plus c’est un coût qui doit se calculer sur plusieurs années. Si tu payes une fois 72k, et les années suivantes juste 3k de maintenance, c’est pas cher pour derrière sortir du papier et un site web, sur le pari que tu gagnes des abonnés et fait baisser tes coûts de production.
C’est justement pour cela que tous les gros média ont eu (ou ont encore) du mal à passer au web : c’est toujours très long et compliqué dans des boites qui ont des processus quasi industriels et qu’il faut adapter (ça demande de constater le soucis, de se mettre d’accord sur un objectif, de débloquer le budget pour investir, trouver qui va faire cela, gérer les changements au niveau des salariés pas toujours chauds, gérer la transition, et maintenir ou augmenter derrière le nombre d’abonnés / ventes). Bref, c’est compliqué.
Le 23/02/2018 à 13h00
#32
Oui, les développeurs du site ont refusés le paiement en bonbons. " />
Le 23/02/2018 à 13h08
#33
Tiens petite question vu que ça semble choquer certains le coût du site web de Canard PC, Next Inpact a coûté combien pour être crée? Peut-être que ça les aideraient à comprendre et mettre en perspective.
Le 23/02/2018 à 13h15
#34
Le 23/02/2018 à 13h16
#35
Mon conseil: “Soyez moderne et sauvez un arbre en arrêtant le format papier.”
#ZeroPapier
Le 23/02/2018 à 13h20
#36
ah mais je ne te traite pas du tout de fanboy !
je parle juste de mon point de vue, arrêté il y a.. deux ans, par là.
Je n’ai pas regardé depuis ce qu’ils faisaient.
Peut être me suis-je juste lassé. Peut être ont ils un moment de relâchement…
En tout cas, ce n’est pas pour autant que je crache dessus, bien au contraire ce magajine des zeux vidéos a toujours une petite place dans mon cœur !
Le 23/02/2018 à 13h34
#37
article intéressant, c’est une bonne chose que nextinpact parle un peu de la situation de la press en france.
Je vais passer pour un vieux con, mais je me rappel avec nostalgie de l’ancienne press informatique ou dans le jdr avec l’ancien cassus belli. Cela aurait été un crève cœur de les voir disparaître.
Le 23/02/2018 à 13h42
#38
Je comprends bien le problème, ayant été éditeur de livres moi même, j’ai fini par mettre la clé sous la porte et je paye encore aujourd’hui sur mes deniers perso une partie de la dette.
On peut regretter que la chaîne de valeur soit pourrie et ponctionne de l’argent partout pour s’auto-sauver, comme une personne maquant d’air se fait son propre bouche à bouche, mais c’est la réalité. Canard PC a manqué pas mal de virages, ils ont été soutenu par Gandi tout au début (de mémoire) lors du rachat vers 2005 je dirai, je les avais vu en visitant les locaux de Gandi et sont maintenant dans la politique perpétuelle de la main tendue vers les âmes charitables. Ça ne peut pas marcher et d’inéluctable fini toujours par arriver. Ils auraient dû se réformer, très fort, et prendre par exemple le train de la presse libre.
C’est triste, mais c’est ainsi, ce sont ceux qui s’adaptent au monde qui survivent, c’est la règle depuis des millions d’années. S’adapter c’est faire des choix, se remettre en question, changer, se transformer, comprendre lorsqu’on s’est trompé, accepté que ce qui était vrai il y a 10 ans ne l’ai plus du tout aujourd’hui etc.
Comme disait Samuel Beckett “que ça nous plaise ou pas, qu’on soit d’accord ou pas. L’humanité c’est nous et maintenant”
Le 23/02/2018 à 13h56
#39
Nostalgie… Plus vieux, j’avais commencé par Tilt.. A sa fin, j’étais passé pas vraiment enthousiaste à Joystick jusqu’à la grande migration à CPC…
Au fil du temps, je ne retrouvais plus le CPC qui me plaisait et j’ai abandonné… Je ne sais pas si j’y reviendrai, sauf pour aider…peut être
Si cela intéresse, j’ai d’ailleurs des tas de Tilt, de joystick et de CPC a donner, avant qu’un jour ils finissent au pilon….
Le 23/02/2018 à 13h57
#40
T’as déjà fait appel à des prestataires? Je ne trouve pas le tarif si choquant. La moindre charte graphique te compte déjà hyper bonbon.
Quoique… y a quand même certains points qui me font hyper ragés et sur lesquels je ne comprends pas le manque de réactivité (genre on peut mettre des articles en favoris, mais y a pas de pages pour les favoris…). Ils se sont peut-être fait un peu enflés " />
Le 23/02/2018 à 14h00
#41
Le magazine a évolué, des rédacteurs ont bougé (boulon) et d’autres sont arrivés. Un peu plus de pages console aussi.
Mais personnellement je m’y retrouve tjs, même si les consoles ne m’intéressent pas. Tjs la même indépendance, le même humour mordant, et plus de profondeur que leurs homologues. Un petit supplément d’âmes dans le monde de la presse jeux vidéos quoi…
C’est comme pr NXI, ils ont dû évoluer pour continuer d’exister, et ça en laisse certains sur le côté (ce que je comprends tout à fait).
Le 23/02/2018 à 14h10
#42
Le 23/02/2018 à 14h22
#43
Le 23/02/2018 à 14h30
#44
J’ai longtemps été lecteur de CPC, mais je dois dire que j’ai un peu lâché depuis deux / trois ans et que je ne l’achète plus qu’occasionnellement.
La raison principale, c’est que je trouve qu’ils ont un peu perdu l’esprit “déconnant” des débuts.
Je ne sais pas si c’est dû aux changements dans l’équipe, ou si c’est juste ma perception qui a changé, mais je trouve qu’ils partent quand même moins dans les délires qu’avant.
L’autre raison, c’est que je trouve mon bonheur ailleurs pour les tests, avec notamment un site en France faisant partie de La Presse Libre (que je ne vais pas citer pour qu’on ne m’accuse pas de faire du rabattage ;)
Avec le nombre de sorties (l’indiepocalypse, c’est pas des bêtises), j’ai tendance aussi à regarder les agrégateurs type opencritic.
Mais j’ai pas non plus envie que CPC passe à la trappe, donc je vais suivre cette histoire et je m’abonnerai peut-être à leur offre web si les changements à venir vont dans le bon sens.
Le 23/02/2018 à 14h44
#45
Un article de Mediapart pour bien comprendre la mafia qu’est Presstalis et pourquoi les petits éditeurs sont le cadet de ses préoccupations : https://blogs.mediapart.fr/schwartzenberg/blog/190118/presstalis-macron-face-un-…
Au passage, la nouvelle formule de CPC est vraiment au top, avec toujours plus de contenu journalistique et de rubriques débiles à souhait :)
Le 23/02/2018 à 15h24
#46
Le 23/02/2018 à 16h05
#47
Désolé, je fais mon maitre Cappelo: ce n’est pas un article de Mediapart mais un post d’un blog hébegé par Mediapart !
Le 23/02/2018 à 16h06
#48
Les dépenses pour les goodies, frais d’impression et d’envois des 21 numéros de chaque abonnement papier souscrit ont également été plus élevés que prévues, notamment « parce que nous ne pensions pas que vous seriez aussi nombreux à prendre un abonnement papier lors d’une campagne pour un site web ». (…) Le modèle de Canard PC a ainsi subi une assez large transformation pendant cette période, passant d’un rapport d’un tiers d’abonnement contre deux tiers de vente au numéro en 2015 à l’inverse deux ans plus tard. Comme l’équipe s’y attendait, la forte souscription à des abonnements via la campagne Kickstarter a impacté la vente en kiosque.
J’avoue ne pas bien comprendre en quoi le fait d’avoir plus d’abonnés est un problème. Au contraire ça fait de la trésorerie, on s’affranchit des frais de distribution kiosque qui sont plus élevé qu’un publissimo.
Bref c’est tout bénéfice.
En plus on peut maitriser les frais d’impression, passer un certain seuil le numéro supplémentaire ne coute que quelques centimes.
Le 23/02/2018 à 16h12
#49
Canard pc peut compter sur moi. Ils me font rire et me detendent.
A l’instar de NXI ils sont compétents et très pros. Les lire est un vrai plaisir.
J’espère qu’ils auront gain de cause pour avoir le fin mot de l’histoire avec Presstalis
Le 23/02/2018 à 16h15
#50
Ici, c’est pas le prix d’impression le problème le plus important, mais les frais de distributions qui viennent d’augmenter de façon stratosphérique.
Le 23/02/2018 à 16h19
#51
Et voilà ! Encore une victime de Lactalis … " />
(Advance et Heden tienne leur vengeance ! …" />)
Pauvre d’eux c’est dommage en effet !
Le 23/02/2018 à 16h27
#52
Tiens, ça me rappelle un certain journal d’écologie politique qui refuse le numérique sous toutes (?) ses formes… (et pas seulement pour ce qui concerne d’avoir un journal en ligne)
Qu’est ce que tu penses de leurs arguments ?
(Je crois qu’ils sont aux Messageries Lyonnaises de Presse ?)
Le 23/02/2018 à 16h42
#53
Le 23/02/2018 à 17h52
#54
wow il etait bien paye aussi (je me doute qu’il devait etre bien content aussi de bosser 10 mois sur 12) ? Si tu donnais une fourchette ca aiderait bien a mieux visualiser le deal.
Le 23/02/2018 à 17h54
#55
Le 23/02/2018 à 19h03
#56
Le 23/02/2018 à 19h16
#57
Le 23/02/2018 à 19h26
#58
C’est ce qui arrive à tous les monopoles artificiels, rien de bien nouveau. Ici on a en plus une forme sociétaire obligatoire (coopérative) qui n’incite pas les agents à devenir plus productifs, mais plutôt à capter la valeur de leurs clients (c’est exactement la même chose en agriculture).
Rajouter le fait qu’un syndicat anti-capitaliste noyaute un système soutenu par l’État qui subventionne une grande partie de la presse ainsi (mal) distribuée, et on obtient la recette d’un échec 100% assuré et toute une chaîne de valeur qui s’effrite car non-efficiente. Du travail d’orfèvre qui ressemble à s’y méprendre aux autres Titanic français (SNCF, Areva, EDF, etc.). Le naturel revient toujours au galop.
Le 23/02/2018 à 19h32
#59
Ce genre de prestation c’est du pain béni pour un indep qui touche à toutes les technos de vieux cons plus du tout à la mode. Ca permet de maintenir tous les vieux devs internes que les grands comptes ont peur de changer, ou estiment que ça reviendrait trop cher, et qu’en facturant 800€/jour t’es pas assez cher. (testé et approuvé par des amis du secteur, l’AS400 ça tient par les couilles pas mal de grosses boîtes par exemple)
Le plus beau c’est le coup du “on a perdu les sources”.
Aucune grosse SSII ne prendra de tels contrats car la compétence n’y existe quasi pas, les expérimentés préfèrent passer freelance, et ils sont trop risqués pour eux qui veulent de la rentabilité à court terme.
Un profil de ce genre n’a qu’à se pencher pour trouver du taff " />
Le 23/02/2018 à 19h33
#60
Le 23/02/2018 à 20h38
#61
Le 23/02/2018 à 21h04
#62
Polluez la planète à coups de terres rares !
:)
Le 24/02/2018 à 07h30
#63
Le 24/02/2018 à 08h43
#64
Je suis plutôt d’accord avec Apone, l’arrivée de l’encart consoles/téléphones a beaucoup changé le contenu du magazine. La multiplication des rubriques est vite devenu un fourre-tout illisible (et pas toujours intéressant).
Reste les gros dossiers mis en avant en une, comme les conditions de travail dont tu parlais, ou même à plus petite échelle le dossier sur le développement de Star Citizen, qui sont des tours de force journalistiques. Mais je trouve aussi que c’est noyé dans des tas de pages qui ne me donnent plus envie de lire. Je ne suis plus abonné au papier depuis un an (après quatre d’abo et deux de kiosque avant cela), et la fin de mon abonnement au site marquera la fin de ma lecture de CPC.
Et leur site internet est, mais ce n’est que mon avis, un non-sens ergonomique. Tu te farcies tous les inconvénients d’un magazine papier devant ton écran. Même Rock, Paper, Shotgun – qui a encore pourtant sa structure originelle de blog – est plus agréable à parcourir.
Reste Canard PC Hardware, qui comme d’autres l’ont dit est sans aucun doute l’une des meilleurs publications du pays. Mon abonnement court toujours, et je serais prêt à le payer le double pour maintenir ce magazine.
Le 24/02/2018 à 08h44
#65
Le 24/02/2018 à 09h29
#66
En effet, correction acceptée ;-)
Le 24/02/2018 à 09h36
#67
L’abonnement CPC Hardware, n’existe qu’au format papier ?
Moi je suis abonné papier mais j’aurais bien pris aussi un abonnement numérique pour les aider
(en plus sur un iPad Pro 12’9 l’ecran est à la taille du magazine 😍)
Le 24/02/2018 à 10h03
#68
Le 24/02/2018 à 10h19
#69
Le 24/02/2018 à 10h25
#70
Je pense qu’on parler de 2 choses différentes. Ne sais pas comment se passe la distribution par courrier, tarif par envoi, ou tarif de gros, cela doit varier en fonction des entreprises et de leurs volumes.
Le 24/02/2018 à 10h31
#71
Le 24/02/2018 à 11h14
#72
Le 24/02/2018 à 11h26
#73
Le 24/02/2018 à 11h29
#74
Je plussoie.
On peut ne pas aimer Canard PC, y’a pas de pb.
On peut aussi tout à fait regretter que l’esprit barré du début de magazine soit moins affirmé. Car sur ce point, je suis d’accord, je ne me marre plus comme à l’époque glorieuse de Joystick (abonné à Tilt, j’avais été récupéré par Joystick en février 1994, quant Tilt a fait Tilt) ou lors des débuts du magazine, et les dessins de Couly me font désormais juste sourire dans le meilleur des cas (alors que, autrefois, je débutais ma lecture systématiquement par ses dessins, tordant et qui donnaient véritablement vie à la l’équipe de rédaction) . Mais ça fait partie de la vie d’un mag, avec le renouvellement de l’équipe rédactionnelle, le fait qu’elle vieillisse aussi (et moi avec) et que leurs attentes (et là-aussi les miennes) puissent changer.
Pour autant, le magazine reste quand même bien déconnant, avec un ton bien à lui, que je ne retrouve pas ailleurs et dont je ne veux pas me passer (ce qui ne m’empêche pas de m’être abonné aussi à Gamekult, d’abord par le site et désormais par la Presse Libre).
Bref, je peux comprendre qu’on puisse regrette le côté fanzine fauché mais débordant d’humour des 1ères années de Canard PC, mais perso, je me retrouve pleinement dans la montée en gamme, dont témoigne de façon éclatante l’enquête conjointe avec Médiapart sur les conditions de travail dans le jeu vidéo.
Par contre,il est ridicule de prétendre que le mag est plein de pages vides avec de grosses captures d’écran, où qu’il est bourré de pub (d’autant que Canard PC limite volontairement le nombre de pub).
Prenons par exemple le dernier numéro, qui comprend 82 pages. On n’y compte que 10 pages de pub (dont 1 seule pour un jeu vidéo), et 3 pages de promotion (1 pour canard PC papier, 1 pour le site de Canard PC et 1 pour Canard PC Hardware). Et pour être complet, on trouve aussi 3 images pleine page (que je trouve plutôt classieuse) qui servent aussi à faire marquer le passage à une autre rubrique du magazine (les tests, les jeux “à venir” et la rubrique “à part ça”).
Et un dernier mot concernant la campagne kickstarter pour le site. Certains semblent ne pas comprendre que Canard PC est un magazine papier, que c’est son essence même (c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles ils n’ont pas souhaité rejoindre La Presse Libre). Le nouveau site n’avait donc pas pour but (du moins immédiat) de remplacer le papier, mais (pour simplifier) de permettre de proposer aussi de façon dématérialisé le magazine. Perso, je continue de préférer la version papier, mais j’aime bien aussi butiner de temps à autre quelques articles avant la parution du mag. Et là où j’adore le site, c’est qu’il me permet aussi d’avoir accès à l’historique du magazine (parce que fouiller des articles parmi la centaines de numéros c’est un peu pénible… ) ; il va ainsi me permettre de faire enfin du tri et de me débarrasser d’une collection complète qui commençait à devenir très encombrante dans un petit appart. Si certains sont intéressés…
Bref, attaché au papier et à Canard PC, j’espère que la version papier pourra continuer encore de très longue années, mais je les suivrais quelque soit la formule et participerai à coup sûr en mars prochain à leur kickstarster comme je l’avais déjà fait pour leur site.
Est-ce que cela fait de moi un fanboy ? Je ne pense pas, simplement quelqu’un d’attaché à un journal sérieux sans pour autant se prendre au sérieux, et indépendant.
Le 24/02/2018 à 11h33
#75
Et pour ceux qui souhaiteraient en savoir plus sur Canard PC, une excellente vidéo de la conférence, organisée en mai 2017 par Acrimed, sur l’état de la presse vidéo-ludique, avec Ivan Gaudé, co-fondateur du journal Canard PC et Thomas Cusseau, rédacteur en chef de Gamekult : https://www.youtube.com/watch?v=94RthBVST3s
Le 24/02/2018 à 11h51
#76
Certains semblent ne pas comprendre que Canard PC est un magazine papier, que c’est son essence même (c’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles ils n’ont pas souhaité rejoindre La Presse Libre). Le nouveau site n’avait donc pas pour but (du moins immédiat) de remplacer le papier, mais (pour simplifier) de permettre de proposer aussi de façon dématérialisé le magazine.
Pareillement, l’essence même de Video Futur c’était la cassette VHS (puis le DVD) qu’on pouvait choisir dans l’une des 400 boutiques de France.
Pareillement, ils ont monté un site web qui n’avait pas pour but de faire du streaming mais juste de proposer une version dématérialisée de leur catalogue.
Devinez quoi… ils ont récemment décidé de tenter l’aventure Box+SVOD.
Rhââ les salauds !!! Ils ont renié leur ADN !! " />
Le 24/02/2018 à 15h00
#77
Le 24/02/2018 à 15h30
#78
Le 24/02/2018 à 16h02
#79
Bien pour ça que j’ai précisé “ du moins pas dans l’immédiat” ;-)
(ou plutôt, c’est ce que j’ai voulu écrire, puisque je viens de voir dans le paragraphe que tu cites que j’avais oublié quelques mots… et écrit “du moins immédiat”…)
Le 24/02/2018 à 16h05
#80
Le 25/02/2018 à 08h44
#81
Une fois qu’un livre est imprimé et vendu il ne pollue plus…
Alors que le dématérialisé nécessite la fabrication de divers accessoires qui consomment énormément d’énergie pour leur fabrication et leur utilisation et c’est sans fin. Quand tu relis un bouquin de papier tu ne consomme rien à part ton temps, quand tu passes ta vie sur un écran tu pollues bien plus…
Mais surtout c’est marrant cette manie de vouloir (ou prédire) la disparition de choses sous prétexte qu’on y voit personnellement plus d’intérêt.
C’est d’autant plus drôle qu’il y a sûrement, parmi ces gens qui ne veulent plus du papier, des amoureux du disque vinyle qui revient en force grâce à des arguments bidons, notamment celui d’une soi disant meilleure qualité audio ce qui est une énorme supercherie.
Le livre papier c’est mort, la TV c’est mort, le CD (ou n’importe quel support matériel de médias) c’est mort, etc, etc… " />
On en reparle dans quelques années si toutefois internet n’est pas mort entre temps ? " />
La seule mort dont on peut être sûr, c’est la nôtre… " />
Le 25/02/2018 à 11h16
#82
Le 25/02/2018 à 15h33
#83
Le 25/02/2018 à 15h35
#84
Il y a peut-être un marché à prendre dans le domaine de l’imprimerie à la demande. C’est à dire qu’au lieu de distribuer les magazines en version papier dans les kiosks (ce qui nécessite une gestion des stocks), on distribue une version numérique et on offre via un petit supplément la possibilité de l’imprimer dans le kiosk concerné.
C’est un peu comme cela qu’a migré le secteur de l’impression/développement photo suite au passage au numérique.
Le 25/02/2018 à 16h25
#85
Le 25/02/2018 à 16h52
#86
Ce n’est guère comparable…
Tout comme le cinéma n’a pas tué le théâtre, tout comme la photo n’a pas tué la peinture, tout comme les enregistrements audio n’ont pas tué les concerts en live, je ne pense pas que le dématérialisé tuera le papier.
D’autant que strictement rien ne s’oppose à ce que le dématérialisé coexiste avec les supports physiques quels qu’ils soient.
Cela dit je n’ai pas de boule de cristal mais si cela devait arriver je ne crois pas que ce soit avant plusieurs générations et donc il y a peu de chance que l’on puisse voir ça pour en reparler… " />
Personnellement je connais plein de gens jeunes et très jeunes qui adorent internet mais qui ne pourraient pas se passer des livres papier pour autant (et c’est la même chose pour moi), je parle de littérature tous genres confondus, pas de la “presse” en général.
Effectivement je pourrais me passer de la presse papier et d’ailleurs je m’en passe. " />
Par contre je n’ai rien contre les liseuses électroniques qui permettent de transporter plein de bouquins dans très peu de volume et de poids mais je vois ça comme un complément du livre papier et certainement pas comme un remplaçant.
Le 25/02/2018 à 17h11
#87
Mon propos ne concernait que la “presse”.
Et je ne pense pas non plus que la presse-papier va totalement disparaitre. Mais ca deviendra un produit spécialisé que seuls quelques “gros” acteurs pourront s’offrir de manière régulière, tandis que d’autre ne se l’offriront qu’en de rares occasions.
Pour moi, si “Canard PC” et consorts persistent à refuser la webificaiton/dématérialisation, alors ils deviendront aux mieux des fanzines… et au pire ils sortiront un ultime numéro posthume.
Le 25/02/2018 à 17h48
#88
Ok, concernant le secteur de la presse je suis plutôt d’accord, ça va être de plus en plus dur pour eux. " />
J’étais un peu trop resté sur le domaine du livre qui est pour moi un truc “intouchable”… " />
Le 25/02/2018 à 18h09
#89
Tout dépend du livre. Le dictionnaire, le scolaire, le technique… bref tout ce qu’on “consulte” pourrait bien disparaitre rapidement selon moi. C’est plus pratique d’utiliser les outils numérique pour faire des recherches/consultations.
Par contre, pour tout ce qui est narratif (roman…) c’est vrai qu’il y à la fois l’affectif du public et l’intérêt des éditeurs pour le support papier…
Le 27/02/2018 à 06h13
#90
Le 27/02/2018 à 06h19
#91
La plaque de marbre et la tablette d’argile ne s’éteignent pas par moins 10 degrés. :-p
Le 27/02/2018 à 07h55
#92
L’autre danger du tout dématérialisé c’est que tout sera centralisé dans quelques serveurs détenus par quelques grands groupes et il faut être bien naïf pour n’y voir aucun risque.
Je suis peut-être un peu “parano” mais ce ne sont pas toutes les magouilles qui concernent ces groupes qui me feront devenir plus optimiste.