Plateforme du « Grand débat » : Chantal Jouanno dénonce les choix du gouvernement
Y'a de la Jouanno
Le 28 janvier 2019 à 15h46
7 min
Droit
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Alors que la plateforme du « grand débat national » était déjà sous le feu des critiques, Chantal Jouanno, la présidente de la CNDP, en a rajouté une couche la semaine dernière en affirmant que le gouvernement avait « décidé de tout changer » en dernière ligne droite. L’institution s’apprêtait à opter pour une solution reposant sur du logiciel libre.
Le torchon brûle entre la Commission nationale du débat public (CNDP) et le gouvernement. « Le grand débat est faussé », a dénoncé Chantal Jouanno, vendredi sur LCI.
« On n'avait pas prévu de faire une opération de communication mais un grand débat, donc on avait prévu de faire une plateforme numérique totalement ouverte, où tout le monde pouvait échanger sur n'importe quel sujet » a poursuivi la présidente de la CNDP, qui s’était mise en retrait début janvier suite à la polémique sur sa rémunération.
L’ancienne ministre de Nicolas Sarkozy a ainsi multiplié les coups à l’encontre de l’exécutif, affirmant qu’une autre plateforme de consultation, préparée sous la houlette de la CNDP, « était prête ». « Sauf qu’en fait, ils ont tout refait ! »
« Ils ont décidé de tout changer »
« Ils ont dû tout refaire, mais parce qu’ils ont voulu tout refaire » s’est exclamée Chantal Jouanno. La présidente de la CNDP a clairement affirmé que le gouvernement avait volontairement « décidé de tout changer ».
Depuis la semaine dernière, les Français ont deux possibilités pour soumettre leurs « contributions » sur « granddebat.fr » :
- Déposer des « propositions », rendues publiques, en lien avec les quatre thèmes retenus par le gouvernement (transition écologique, fiscalité et dépenses publiques, démocratie et citoyenneté, organisation de l’État et des services publics).
- Répondre à des questionnaires (un pour chacun des thèmes du « grand débat »), destinés au gouvernement.
« Ce n’est pas du tout la méthode que nous avions proposée », a réagi Chantal Jouanno, toujours sur LCI. « Le principe d'un débat public n'est pas de poser des questions aux Français. C'est à eux de choisir les sujets. »
Des questions trop orientées, une plateforme insuffisamment ouverte aux débats
Dans son rapport de préfiguration du « grand débat », la CNDP plaidait en outre pour une plateforme intégrant « un mécanisme de Boite à idée et de vote ». Pour l’institution, chaque contributeur aurait ainsi dû avoir la possibilité de « soutenir des propositions déjà émises et de les commenter ».
Contrairement à ce qui avait été prévu lors de précédentes consultations en ligne, notamment pour l’avant-projet de loi Numérique, les utilisateurs de « granddebat.fr » n’ont pas la possibilité de débattre ou même de soutenir les propositions déposées par les autres internautes. L’ensemble ressemble ainsi à une (longue) liste d’idées, parfois très semblables : vote obligatoire, allègement des charges des producteurs bio, suppression de l’ISF, interdiction des dividendes, aides pour le télétravail, zéro charge pour les TPE et PME, suppression du Sénat, etc.
La CNDP souhaitait d’autre part que la plateforme née suite à la crise des « gilets jaunes » centralise « toutes les contributions (sous formes de compte rendus, cahiers d’acteurs, synthèses des cahiers de doléance) liées au grand débat national ». L’enjeu ? Rendre visible, sur Internet, l’ensemble des propositions ayant émergé au fil des discussions, notamment lors des réunions locales.
Or aujourd’hui, « granddebat.fr » ne diffuse aucune synthèse des débats. Il est certes possible de transmettre des restitutions, mais celles-ci ne sont pas publiées par la suite...
« Nous ne sommes pas dans un grand débat » a martelé Chantal Jouanno. « Il y a les réunions du président de la République, totalement légitimes, mais c'est une com' politique, c'est de la démagogie. (...) Ce n'est pas un grand débat, c'est une consultation. Les questions sont orientées. Si on veut parler des travailleurs pauvres, des hôpitaux, aucune question n'est posée. »
La CNDP s'apprêtait à opter pour une plateforme reposant sur du logiciel libre
Le rapport de préfiguration de la CNDP ne s’arrête cependant pas sur l’auditabilité du code source utilisé pour la plateforme de consultation. Le prestataire retenu par le gouvernement, Cap Collectif, s’est pourtant attiré ces dernières semaines les foudres de plusieurs associations en raison de son « logiciel opaque », dont le code source est fermé.
« Sans logiciel libre, une consultation en ligne ne peut être considérée comme structurellement démocratique. C'est comme si l'accès au règlement intérieur des assemblées était impossible » avait notamment regretté Étienne Gonnu, de l’Association de promotion du logiciel libre (April). La crainte ? Qu’il y ait des manipulations dans la comptabilisation des propositions déposées, une mise à l’écart de certaines idées, etc.
« Si on n'ouvre pas notre code source, c'est parce qu'on souhaite garder la maîtrise de notre outil » s’était toutefois défendu Cap Collectif. Un argument qui n’a guère convaincu David Gayou, de l’association Regards Citoyens : « Ce sont des pratiques très courantes dans l'industrie du logiciel [que d’opter pour de l’open source, ndlr], y compris avec des logiciels de sécurité. »
Mais que ce serait-il passé si le gouvernement avait finalement confié l’organisation du « grand débat » à la CNDP ? « Nous voulions travailler avec deux plateformes en même temps », explique Ilaria Casillo, vice-présidente de la commission, jointe par Next INpact.
La plateforme de Cap Collectif aurait été utilisée pour une première phase dite de « diagnostic », tandis que « toute la deuxième phase, de propositions et d'écriture collaborative », aurait été confiée à un autre prestataire – dont la CNDP ne souhaite pas donner le nom. L’institution affirme que cette seconde plateforme, dédiée aux débats, devait reposer sur du logiciel libre.
« Après, les choses ont fait que le gouvernement a voulu un seul prestataire », soupire Ilaria Casillo. Comme le raconte Mediapart, la CNDP a fini par jeter l’éponge, au motif que le gouvernement refusait à ses yeux de se plier aux « principes fondamentaux du débat public ».
Enjeux de transparence autour de la restitution des contributions
S’il semble désormais peu probable que l’exécutif revienne sur son choix de plateforme, certains continuent de plaider pour que les contributions issues du « grand débat » soient mises à la disposition à tous, en Open Data, afin de faciliter les réexploitations.
Dans une tribune parue aujourd’hui, le collectif « Code for France » insiste pour que les données de toutes les contributions (propositions, restitutions des débats...) soient « ouvertes, c’est-à-dire accessibles librement et téléchargeables dans un format permettant leur traitement ». L’objectif ? « Permettre à chacun.e de se saisir de ce matériau : citoyens, scientifiques, élus locaux... »
📢Nous citoyens alertons les organisateurs et les garants du #GrandDebatNational et demandons sur la plateforme 🖥️
⚠️Transparence & ouverture des données
⚠️Débat entre citoyens
⚠️Suivi de la prise en compte des contributionsOuvrons grand le débat ! 🗣️
👉https://t.co/ltxlvh1PUe pic.twitter.com/JRojdteK88— Code for France (@CodeForFR) 28 janvier 2019
Jusqu’ici, l'exécutif s’est simplement engagé à ce que les contributions soient « prises en compte ». « Sous le contrôle et la responsabilité des garants », parmi lesquels figurent Isabelle Falque-Pierrotin, la présidente de la CNIL, ou bien encore le politologue Pascal Perrineau, celles-ci « seront analysées et restituées au président de la République et au gouvernement » à l’issue du « grand débat », qui s’achèvera le 15 mars.
Auprès d’Europe 1, Cap Collectif affirmait il y a peu avoir proposé au gouvernement de publier certains jeux de données en Open Data. Impossible cependant de savoir pour l’heure si l’exécutif s’apprête à suivre cette suggestion.
Une pilule qui s’avère d’autant plus difficile à avaler pour certains qu’Emmanuel Macron avait promis que le « grand débat national » serait encadré « par toutes les garanties de loyauté et de transparence ».
Plateforme du « Grand débat » : Chantal Jouanno dénonce les choix du gouvernement
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« Ils ont décidé de tout changer »
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Des questions trop orientées, une plateforme insuffisamment ouverte aux débats
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La CNDP s'apprêtait à opter pour une plateforme reposant sur du logiciel libre
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Enjeux de transparence autour de la restitution des contributions
Commentaires (87)
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Abonnez-vousLe 29/01/2019 à 12h05
je n’ai jamais dit que toute personne qui ne pensait pas comme moi était un corrompu, la preuve, tu ne pense pas comme moi, et oui oui, je t’estime crois le ou non " /> et ne pense pas une minute que tu sois corrompu, mais tu n’es pas un élu, jusqu’à preuve du contraire.
Et force est de constater que dans notre république on a un max d’élus et pas des moindres qui se sont fait chopper le doigts dans le pots de confiture, et continuer à les défendre contre vents et marrés est….bon je dirais rien, mais tu sais pertinemment ce que j’en pense.
Quand tu voles au plus haut niveau de l’état, ou par exemple quand tu t’enorgueillis d’avoir fréquenté la mafia (par exemple) et bien tu viens pas faire la leçon au dealer du coin!!!
Le 29/01/2019 à 12h05
Moi, ce que je ne comprend pas, c’est cet acharnement que tu met à vouloir absolument prêcher la confiance aveugle dans un domaine crucial pour nos sociétés et pour lequel des procédures et des garanties, certes imparfaites, on pu être mises en place pour éviter, tant que faire se peut, et les fraudes et les contestations à n’en plus finir. On a les outils, on a les principes, pourquoi les jeter? Pourquoi se priver des processus supposés garder l’élection honnête?
Rien que les 6 derniers mois, on a pu constater à maintes reprises des problèmes électoraux liés à des conflits d’intérêt, des faudes, … de la Géorgie à la RDC.
En Géorgie, par exemple, le gouverneur sortant avait décidé d’organiser lui-même l’élection de son successeur tout en étant lui-même candidat à sa succession. De fait de nombreux dysfonctionnements lors du vote (et ils furent anormalement nombreux) sont perçus par les opposants au gouverneur réélu comme constitutifs d’une fraude électorale (et il est très probable que fraude il y ait eu)
Une démocratie se doit d’avoir un processus électoral au dessus de tout soupçons, exempt de conflits d’intéret.
Le 29/01/2019 à 12h15
Pour le grand débat, l’anonymat serait également le bien venu faire une proposition ou voter pour la proposition ne devrait pas avoir de conséquence privée.
Mais bon, objectivement, ce truc n’est qu’une grosse farce, la qualité n’est pas un critère. Au besoin, Hanouna viendra animer une émission edu-divertissement propagandiste, et expliquer pourquoi “il faut être raisonnable et que c’était soit la démocratie au rabais, soit une baisse du smic et que le gouvernement a su prendre ses responsabilités pour le bien être des enfants Français.”
Le 29/01/2019 à 12h24
C’est mal partir pour l’anonymat :
“Lors d’une réunion publique en présence d’élus locaux à Souillac, le
pensionnaire de l’Elysée a fait valoir que, sur Internet comme dans le
reste de l’espace public, « toutes les expressions sont légitimes mais
toutes ne se valent pas ». « Je crois qu’on doit aller vers une levée
progressive de toute forme d’anonymat et vers des processus où l’on sait
distinguer le vrai du faux et où l’on doit savoir d’où les gens parlent
et pourquoi ils disent des choses. Aujourd’hui on a beaucoup
d’informations mais on ne sait pas d’où elle vient », a indiqué le
président de la République devant un parterre d’élus locaux. ”
source
autre lien ;arguments pour garder l’anonymat
Le 29/01/2019 à 12h33
Le 29/01/2019 à 12h39
Je sais, et ça montre pas mal de choses sur la véritable nature de LREM et de l’idéologie d’Emmanuel Macron.
Le 29/01/2019 à 12h58
Bon, du coup on est d’accord sur pas mal de choses.
Par contre pour le grand débat, je pense qu’en l’absence d’autorité de contrôle il faut se méfier de ce que ce processus va produire.
Personnellement, en cas de fraude de la part de l’état, je ne m’attendrais pas à un truc aussi évident qu’un plébiscite du président et de son gouvernement. Par contre je crains la manipulation menant à renforcer ou mettre sur le devant de la scène des mesures “plébiscitées par le peuple” pour remplir un certain agenda.
Faire les choses dans les règles avec une autorité neutre aurait été un bon moyen de calmer un peu le jeu et de renforcer la démocratie. Avec l’approche actuelle, la valeur démocratique en pâtis de fait, et cela va contribuer à radicaliser les contestataires (mais peut-être est-ce le but? je n’ai pas l’impression que la désescalade soit une approche trouvant grâce aux yeux du pouvoir)
Le 29/01/2019 à 13h06
C’est lourd ce bullshit de l’open source’. Ca ne garanti rien c’est pas le source qui s’execute…
La seule garantie acceptable c’est d’avoir un audit indépendant du code (open ou pas) , des binaires et des systèmes et ceux qui y accèdent.
Le 29/01/2019 à 13h47
Ok pour les arguments pour le secret du vote, je les comprend très bien et je suis complètement d’accord même si je trouve que c’est dommage qu’un des arguments est pour potentiellement éviter la pression des autres personnes… (Article 10 et 11 de la déclaration des droits de l’homme youhou).
Le 29/01/2019 à 13h48
Le fait seul que ce soit libre ne suffit pas, mais le fait que cela soit privateur devrait être disqualifiant.
Pour avoir une véritable chaîne de confiance, il faudrait un processus un peu du genre de celui ci-dessous:
Avant l’élection:
- le code source est ouvert en phase de développement à la communauté
- pendant une période de quelques mois, une branche stable privée est mise en place, les correctifs de sécurité sont sont intégrés.
- le code source final est audité par deux organismes indépendants
- les binaires finaux sont générés par compilation déterministe du code final et leurs sommes de contrôle sont publiées.
Le matin du vote:
- les bureaux de vote testent l’intégrité des binaires (y compris BIOS et OS) déployés sur des machines impliquées dans le processus pour prouver la conformité. Les résultats des collectes sont notés et archivés de manière infalsifiable (signé par la clef du président du bureau de vote). Une procédure manuelle pouvant être lancée depuis n’importe quelle distribution GN/Linux est également mise à disposition des observateurs. En cas d’anomalie, les systèmes sont régénérés.
Après le vote:
- les données brutes des votes sont publiées de sorte que tout un chacun puisse vérifier le décompte
-> en prérequis de ce point, il faut que les données soient créées et stockées en utilisant des techniques empêchant la falsification à posteriori (contrôle cryptographique genre blockchain, GCM ou autre)
- un décompte officiel est fait par bureau de vote, en parallèle, tout-un-chacun peut contrôler l’intégrité des données et refaire son décompte à domicile.
Après l’élection:
- le code source tel qu’utilisé pour générer les binaires pendant l’élection est publié, comme la compilation déterministe permet à tout un chacun de contrôler que le code produit bien des binaires conformes aux sommes de contrôle publiées avant le scrutin.
- une période d’audit citoyen est ouverte sur toutes les données, codes sources, sommes de contrôle collectées, … est ouverte. En cas de problème grave pouvant avoir mené à une manipulation du scrutin, un processus de remédiation démarre ( pouvant aller jusqu’à l’annulation de l’élection si la fraude est de grande ampleur)
… dans le cas du vote en ligne, il faudrait une cérémonie similaire autour des serveurs applicatifs …
Le 29/01/2019 à 14h05
Le 29/01/2019 à 14h08
Celui-ci aussi.
Pourtant tu t’y es bien abonné…
Le 29/01/2019 à 14h10
Le 29/01/2019 à 14h13
Le 29/01/2019 à 15h08
On est d’accord, ça ne règle pas tout, et c’est une usine à gaz naïve. Je voyais plutôt cela comme début de discussion au sujet du vote électronique que comme fin.
Certaines de ces vérifications pourraient être mise en œuvre par des non-informaticiens après quelques heures de formation théorique, mais au final, ça reste une remise du contrôle démocratique dans les mains de quelques milliers de personne (là où la solution privatrice remet le contrôle à une dizaines de personnes tenues au secret), ce qui reste difficile à avaler d’un point de vue démocratique.
Le 29/01/2019 à 15h23
Le 29/01/2019 à 09h26
Le 29/01/2019 à 09h29
Le 29/01/2019 à 09h32
…quant à son salaire :
elle a reconnu qu’il était, trop, élevé*
et c’est dite prête à le baisser
(j’en connais pas bcp. de dirigeants :
“…oui, mon salaire est trop élevé…baissons-le ! ”
(au contraire, ils vont chercher à le justifier :
“…….oui vous comprendrez, j’ai de fortes responsabilités, blablabla……….” ! " />
* c’est pas elle qui le fixe
Le 29/01/2019 à 09h46
Le 29/01/2019 à 10h11
" />
La vache, c’est de la liste…
Le 29/01/2019 à 10h17
Je ne dis pas qu’il ne faut plus rien faire parce que tout (ou presque) est truquable, mais qu’en terme de sincérité des débats démocratiques, le logiciel libre n’apporte pas grand chose, voire rien du tout.
Il y a des tas de bonnes raisons de militer pour le logiciel libre (économiques, souveraineté, idéologiques). Je ne vois pas l’intérêt de les ‘gâcher’ utilisant un argument mensonger.
Le 29/01/2019 à 10h22
My bad, je n’avais pas vu le lien.
" />
Le 29/01/2019 à 10h30
Le 29/01/2019 à 10h38
Dans le cas d’une mise en place d’une démocratie plus directe via la mise en place de votes consultatifs des citoyens : es ce que tous les votes doivent être secret?
Je pense que non, et ça enlèverais une sacré épine du pied pour la mise en place d’une “blockchain” (allons récupérer une part des 500M!) pour une vérification simple et citoyenne. Évidement il y aurais toujours besoins d’un tiers de confiance pour la fourniture des identifiants unique (FranceConnect?), pas question qu’une personne seul crée 500 comptes.
Mais le problème du “comment vérifié l’intégrité des votes” serait déjà plus simple. N’importe qui pourra aller vérifié que le vote qu’il à transmit est bien celui qui est inscrit dans la chaîne et que le compte annoncé est bien représentatif de ce qui est inscrit dans la chaîne.
Le 29/01/2019 à 10h44
Si, et c’est même essentiel pour une démocratie.
Si jamais les votes ne sont pas secrets, il est alors possible de vendre son vote !
Le 29/01/2019 à 10h59
A l’assemblée nationale, des votes à main levée sont pratiqué (non enregistré) et des votes par scrutin publique sont pratiqué et on peut voir qui a voté pour, contre ou abstention(blanc?).
Donc pourquoi es ce que ça poserais problème dans le cas d’un vote consultatif pour les citoyens ?
Je parle pas de votes d’élections, juste de votes consultatif.
Le 29/01/2019 à 11h11
Les députés sont censés rendre des comptes aux citoyens qu’ils représentent, d’où le vote public.
Pour le vote consultatif public, ça t’obligerait à dévoiler tes avis politiques et donc fausserait certainement la sincérité et donc le résultat du vote.
Le 29/01/2019 à 11h19
Le 29/01/2019 à 11h21
Il y a un concours du commentaire le plus démagogue et ridicule ?
Oui je sais que j’en serai pas loin, mais toi non plus rassure toi.
Pour ton info, l’Etat ce n’est pas seulement les élus, ce sont aussi des millions de fonctionnaires qui, si si je te l’assure, ne sont pas tous corrompus, voire même sont honnêtes.
Mais bon ta diatribe est caractéristique de tous ceux qui ne font confiance en personne et qui croient que toute personne qui ne pense pas comme eux est forcément des corrompue.
Le 29/01/2019 à 11h27
J’admire ta patience extrême. " />
Le 29/01/2019 à 12h01
Ah, oui, je parlais pour l’organisation du grand débat (ou l’anonymat n’est pas de mise).
Pour le vote, il n’y a pas de solution informatique à même de remplacer le secret de l’isoloir.
Le 28/01/2019 à 16h06
A partir du moment où elle a choisi de se mettre en retrait pour continuer à pantoufler pour 14 666 € bruts / mois, je ne veux même pas écouter ce qu’elle a à dire. Elle s’est discréditée…
Note pour plus tard : faire une proposition sur le site du “grand débat”, rubrique “réforme de l’état”. Réformer ce système de commissions soit disant indépendantes dont les président sont outrageusement trop payés.
Le 28/01/2019 à 16h06
« Le principe d’un débat public n’est pas de poser des questions aux Français.
C’est à eux de choisir les sujets. »
là, aussi ! " />
Le 28/01/2019 à 16h12
« Des questions trop orientées »
J’ai lu quelques questions, c’était vraiment du foutage de gueule. Les questions hyper orienté avec des choix… encore plus orienté.
En même temps, ils ne veulent pas de la démocratie. Enfin, d’une vraie démocratie. On est pas près de sortir de cette aristocratie élective.
Le 28/01/2019 à 16h19
Tu as raison, libre ou pas rien n’empêche une censure à posteriori.
Sauf si le logiciel en lui même est conçu pour empêcher toute altération de la sorte (mais il faudra bien modérer à minima les contributions donc pas sur que ce soit réalisable).
C’est pour ça qu’il faudrait employer un logiciel libre et placer les contributions en libre accès.
Cela permettrait :
Le 28/01/2019 à 16h30
Je ne suis pas fan des GJ, mais clairement ce grand débat tourne au ridicule, la plateforme donne le sentiment de fermer les questions, mais surtout la façon dont on peut poser des “questions libres” ou tout simplement contribuer donne le sentiment qu’on jette une bouteille à la mer, étant difficile voire impossible de structurer les sujets en dehors des thèmes imposés afin d’en offrir une synthèse.
Plus largement et dans ma ville, je n’ai pas de grand débat de prévu, le maire s’estimant incompétent (et honnêtement même si je suis pas franchement un de ses fans, je comprends sa position plutôt que de devenir malgré lui la cible des mécontents), les quelques réunions (2 si je me trompe pas) annoncées ne concernent qu’un thème et sont limitées à telle tranche d’âge, ou carrément organisées par d’ex GJ mais qui ont décidé (j’ai l’impression qu’on les a aidé…) a quitté les GJ pour fonder un truc autonome ayant des publications au penchant populiste…
Du coup, je peux sans mal comprendre que certains estiment que ce grand débat est un grossier enfumage.
Le 28/01/2019 à 16h38
Celui qui contrôle le matériel et/ou l’OS peut truquer le système, logiciel libre ou pas, code audité ou pas. Si tu n’as pas un minimum confiance en lui, t’es baisé. C’est pour ça que le fait que le logiciel soit libre ou non n’a aucune espèce d’importance dans la sincérité du débat.
Sauf éventuellement à imaginer un système multi-serveurs où les contributions seraient envoyées à plusieurs acteurs qu’on ne soupçonnes pas de collusion (genre un russe, un américain, un gilet jaune et l’Elysée) et contrôler à l’arrivée que les contributions enregistrées par chacun soient cohérentes.
Militer pour l’ouverture des contributions est bien plus important, parce que comme tu l’indiques ça permettrait de vérifier que les données soumises et retenues sont les mêmes (encore que je ne sais pas comment tu distinguerait le troll qui dira ‘ma contribution a été censurée’ alors qu’il n’a pas contribué et un censure réelle).
Mais surtout à mon sens parce que ça permettra à chacun (enfin, aux gens très motivés) de s’en faire sa propre analyse, j’ai personnellement beaucoup moins confiance dans le cherry-picking qui sera fait de ces contributions pour justifier des politiques décidées à l’avance que dans la neutralité technique du système.
Edit: perso de tout façon je ne vois pas comment un système de ce type peut aboutir à des proposition intelligentes, ça va crouler sous les ‘moins d’impôts et plus de services publiques’ qui n’ont aucune attache avec la réalité. Donc finalement que ce soit une mascarade ou une mascarade malhonnête, osef non?
Le 28/01/2019 à 17h00
Le 28/01/2019 à 17h07
Le 28/01/2019 à 17h19
Le 28/01/2019 à 17h28
Je ne parle pas de la libritude du matos, simplement du fait que celui qui a la main sur le système peut te dire qu’il met en place un logiciel libre et audité mais mettre à la place une variante truquée.
Paradoxalement, c’est peut-être particulièrement facile de le faire avec un logiciel libre, puisqu’il pourra te citer une référence tierce reconnue comme fiable et inspirant confiance, mais que la forker est trivial.
Si tu n’as pas toi-même accès au matériel, tu n’as aucun moyen de vérifier ce qui tourne réellement. Donc celui qui contrôle le matériel fait ce qu’il veut, et si tu n’as pas confiance en lui tu as perdu avant de jouer.
Edit: Pour poursuivre la métaphore de l’urne, il faudrait en plus du LL qu’il y ait des assesseurs qui surveillent le système mis en place (intégrité de l’OS, du logiciel installé, audit des accès admins…). C’est assez difficile à mettre en place (d’autant qu’en se donnant un peu de peine, il doit être possible de truquer l’OS lui-même pour qu’il soit menteur sur ce qui est audité).
Le 28/01/2019 à 17h41
bien ce que je pensais, ce n’est pas un débat style référundum à la suisse où l’on donne les opposants sur les sujets avec leurs plaquettes du Oui et pourquoi Oui et Non et pourquoi Non, et pleins d’infos pour se renseigner des 2 côtés
mais juste une marionnette de On va faire ça : vous le voulez avec vaseline ou sans vaseline ?
Le 28/01/2019 à 17h56
Chez mes parents le maire organise des réunions pour débattre, mais c’est pas les invités qui choisissent le sujet du jour.
Ce grand débat est avant tout une grande rigolade.
Le 28/01/2019 à 17h57
J’veux bien te suivre mais dans ce cas là, on ne fait plus rien. Que tu sois chez un hébergeur ou chez un des GAFAM, t’as jamais accès à la machine. Ou alors, tu vas chez un CHATONS qui fait tourner son propre matos.
Quant au trucage de l’OS : c’est facile à faire sur un Windows ou un Mac, mais c’est une autre histoire sous GNU/Linux, dans le cas où l’accès à la machine est vérifiée par des techniciens. On est sans doute un paquet à être dispo pour regarder si un process ou un truc louche tourne sur une bécane auditable. C’est de techniciens dont je parle quand je dis assesseur.
Le 28/01/2019 à 18h20
Je crois que le pire niveau question, c’est sur l’imposition. On te propose la peste ou le choléra, et aucune ouverture possible pour discuter de propositions innovantes. Ca gueule un peu partout sur le web.
Le 28/01/2019 à 19h09
Qui aurait parié être d’accord avec un ministre de S(h)arko ?
C’est dire à quel point l’autre fédère. Contre lui.
Le 28/01/2019 à 19h24
Dans le rêve, le libre est audité par plein de gens et s’améliore continuellement comme ça.
Dans la réalité, le libre est relu par trois pékins quant il a de la chance et le reste pille son contenu sans y contribuer. Les failles du genre Heartbleed ont démontré combien le modèle est fragile car reposant majoritairement sur de la bonne volonté des contributeurs quand celui-ci n’est pas maintenu/supporté par une entité conséquente.
Même le projet GNU reconnaît que le libre n’a aucune supériorité à cause de ceci. La conclusion est très judicieuse justement et invite à prendre conscience que le libre n’est pas automatique.
Dans le cas présent, que ce soit un logiciel propriétaire ou un logiciel libre, il reste une zone floue qui est basée sur la confiance qu’on accorde à celui qui maintient le logiciel et celui qui l’implémente.
Enfin, de mon point de vue strictement personnel, malgré toute l’affection que j’ai pour le libre et le fait que j’en intègre professionnellement et en utilise quotidiennement, c’est totalement hors-sujet par rapport aux priorités sociales actuelles… Et aussi déconnecté de la réalité que les politiques critiqués en ce sens.
Le 28/01/2019 à 20h12
La campagne des élections européennes tourne à plein : voici en l’occurrence le match LR vs LREM.
NB: en marge du Grand Débat National, j’ai reçu aujourd’hui un prospectus format A3 (une double feuille A4, soit 4 pages) pour expliquer les mérites du Gouvernement depuis bientôt 2 ans. Et c’est écrit petit, avec des passages en gras+souligné (je précise que dans mon quartier, le match électoral se joue depuis une bonne dizaine d’années entre les nouveaux-centristes et les nationalistes).
Le 28/01/2019 à 20h16
Ce qu’il faut savoir avant de lire une profession de foi, de la propagande, la FAQ d’un site web : ce qui n’y est pas raconté est au moins aussi important que les détails passionnants qui y figurent.
Le 28/01/2019 à 20h52
+100
Si elle est bien payée c’est justement car à ce niveau on attend d’eux qu’ils se mouillent et prennent des risques…
Là c’est exactement l’inverse, elle se met en retrait pour ne surtout pas avoir à assumer son rôle, mais en profite tout de même pour utiliser les info glanées pour se faire mousser en critiquant le gouvernement.
Le 28/01/2019 à 20h57
Oui mais il semble qu’elle est fait le boulot, puis que le gouvernement est arrivé et a dit “ok, on met tout à la poubelle et on va faire comme on veut”, donc on peut comprendre qu’elle le prenne mal " />
Le 28/01/2019 à 21h17
Le 28/01/2019 à 23h12
Le 29/01/2019 à 00h36
Le 29/01/2019 à 01h28
Le 29/01/2019 à 06h23
Pour le coup, on aurait ici un usage intelligent d’une technologie de type chaîne de blocs.
Ce qu’on veut, c’est un registre distribué, après tout, c’est assez adapté. Et puisque le code serait ouvert et hébergé par des millions de français (on peut rêver :) ), la sincérité ne saurait être remise en question.
Le 29/01/2019 à 06h23
Question : Comment pratiquer le contrôle citoyen d’une implémentation logicielle, quand bien même celle-ci serait-elle ouverte et libre ?
Par défaut, à mon sens, si j’ai pas un accès en visu à la BDD et au serveur d’appli, c’est une boîte noire.
Le 29/01/2019 à 08h30
Le 29/01/2019 à 08h52
D’un point de vue stockage et historisation des transaction, le blockchain peut être une approche…
Le vote pose plusieurs problèmes:
Les deux premiers points peuvent être mis en place assez facilement,d’un point de vue technique. Il y a au niveau académique énormément de recherche sur le sujet. Le blockchain et le chiffrement isomorphique sont des technologies très importantes sur ce point. Par contre cela pose problème car les techniques mises en œuvre pour garantir les deux premiers points ne se prêtent pas à un contrôle citoyen.
Le contrôle du dépouillement serait sans-doutes le plus facile: on pourrait publier les DB de chaque bureau de vote afin que n’importe quel citoyen puisse effectuer un recomptage, refaire les tests d’intégrité sur les chaînes cryptographiques.
Par contre le contrôle du vote lui-même est beaucoup plus ardu, voir impossible, et certainement bien moins à la portée du citoyen, surtout si le vote se fait via internet et sur une longue durée.
Le 29/01/2019 à 09h06
Le 29/01/2019 à 09h13
Cet article n’a rien de surprenant malheureusement, il y a encore des gens qui pensent qu’on est en démocratie ? J’invite les sceptiques à regarder ce qui se fait chez nos voisins suisse, c’est quand même un autre niveau de ce qu’on appelle pathétiquement la démocratie à la francaise.
Le 29/01/2019 à 09h14
franchement je te conseille de lire l’article de Mediapart cité.
c’est très éclairant.
Pour résumer, le Gouvernement voulait qu’elle soit personnellement garante des débats (donc hors CNDP), mais sous la forme voulue par le Gouvernement (explicitée ici: lignes rouges, 4 thèmes fixes, ministres garants donc juges et parties, etc…).
En gros le Gouv voulait utiliser Jouanno comme épouvantail pour donner au grand débat un vernis transparent et indépendant.
Ils ont voulu la lui faire à l’envers, elle les a envoyés promener.
Le 29/01/2019 à 09h20
Le 30/01/2019 à 17h44
Le 30/01/2019 à 17h58
Le 30/01/2019 à 19h34
La Olivier, ta position est indéfendable
Le 28/01/2019 à 15h51
bis repetita :
d’ailleurs je NE comprends pas POURQUOI (les participants suivent, volontairement
“le chemin balisé par Macr…”*, en restant dans les clous) ?
* on NE peut parler QUE de ces 4 grands sujets
moi, si on me donnait la parole je parlerai “de sujets tabous”
c’est un “débat-ouvert”,on parle de ce qu’on veut, non ?
(on m’aurait menti…….ah, les salauds) " />
Le 28/01/2019 à 16h00
« Sans logiciel libre, une consultation en ligne ne peut être considérée comme démocratique….
on est d’accord !!! " />
Le 28/01/2019 à 16h01
Sans logiciel libre, une consultation en ligne ne peut être considérée comme structurellement démocratique. C’est comme si l’accès au règlement intérieur des assemblées était impossible » avait notamment regretté Étienne Gonnu, de l’Association de promotion du logiciel libre (April). La crainte ? Qu’il y ait des manipulations dans la comptabilisation des propositions déposées, une mise à l’écart de certaines idées, etc.
Question naive: en quoi un logiciel libre interdirait une manipulation dans la comptabilisation des propositions déposées ?
Que je sache logiciel libre ne veut pas dire base de données ouvertes à tout le monde et je ne vois pas qui pourrait certifier que le logiciel audité n’ait pas été modifié à un moment pour altérer les résultats.
Autant je suis pour le logiciel libre et son utilisation, autant ces argumentaires populistes sont ridicules.
Le 28/01/2019 à 16h04
Le 29/01/2019 à 15h42
Je pense ne pas avoir été assez explicite, la confusion était normale (et salutaire)…
Le 29/01/2019 à 16h20
Le 29/01/2019 à 21h03
Le 29/01/2019 à 23h34
Ah, c’est certain, il faut découpler le vote de la personne. A aucun moment l’identité du votant ne peut être associée à son vote, et à aucun moment le votant ne récupère de référence de transaction lui permettant de consulter un vote anonyme.
Le 30/01/2019 à 08h47
Je m’étais aussi posé la question, car, étant sensible aux revendications des GJ.
(sur le RIC, la démocratie directe, etc…) , je m’était demandé comment faire en pratique:
Une élection papier, c’est une organisation d’enfer , à la fois localement (écoles, …)
mais aussi au niveau des préfectures, sous-préfectures, … Je me vois pas faire ça
tous les dimanches….
c’est pour “ça”…que je pense qu’il faut réserver “cela” aux sujets importants ( 1 fois tous les 6 mois)
pour “l’intendance” on continue comme actuellement
“la dernière fois* qu’on a été consulté, remonte à 2005” = 14 ans !!!!!! " />
* en dehors des votes (PLMRC)
Le 30/01/2019 à 09h09
Le 30/01/2019 à 10h38
…il est temps de réfléchir à “l’après”.
ok !
Le 30/01/2019 à 11h30
Le 30/01/2019 à 13h55
Le 30/01/2019 à 14h00
Le 30/01/2019 à 14h25
Le 30/01/2019 à 14h36
Le 30/01/2019 à 15h44
Le 30/01/2019 à 17h14
Le 30/01/2019 à 17h27
Le 30/01/2019 à 17h30
Poser le problème comme tu le fais dans la première partie est déjà tomber dans le piège.
C’est de la gesticulation politique, et ça me fait chier que Macron s’abaisse à cela, je le soutiens plutôt.
Sur la seconde partie, il peut y avoir une envie que les plateformes fassent le travail à la place de la justice, mais c’est encore pire : quelle reste la justification de l’État si l’on transfère les pouvoirs régaliens à des entreprises privées, étrangères de surcroît ?
Par contre, la plupart des contrevenants serait facile à prendre : ils n’utilisent aucun moyen permettant de cacher leur adresse IP.