Ouverture du premier référendum d’initiative partagée : ce qu’il faut savoir
RIP au vin blanc
Le 13 juin 2019 à 15h14
7 min
Droit
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Depuis ce matin, il est désormais possible de soutenir, sur Internet, la proposition de loi référendaire visant à empêcher la privatisation du groupe Aéroports de Paris. Retour sur cette procédure, durant laquelle le nom des électeurs s’étant exprimés sera divulgué en ligne.
Afin de contrecarrer les plans du gouvernement, dont le projet de loi PACTE prévoyait la privatisation des Aéroports de Paris, les élus de l’opposition (PS, LR, LFI...) se sont rassemblés fin mars pour lancer un tout premier référendum d’initiative partagée.
Après avoir passé les griffes du Conseil constitutionnel, le mois dernier, leur texte arrive désormais dans une phase critique : il doit être soutenu par au moins un dixième des électeurs, soit très exactement 4 717 000 citoyens, en l’espace de neuf mois. Sous couvert de franchir cette étape, le Parlement devrait examiner (mais pas forcément adopter) cette proposition de loi. Faute de quoi, Emmanuel Macron serait contraint d’organiser un référendum.
Des soutiens sur Internet, mais aussi en mairies
Seules les personnes inscrites sur les listes électorales peuvent apporter leur soutien à cette initiative. La grande originalité du dispositif repose sur les modalités de recueil de ces soutiens, puisque ceux-ci ne peuvent être exprimés que par voie électronique, sur le site « www.referendum.interieur.gouv.fr ».
Afin notamment de ne pas écarter les personnes n’ayant pas Internet à leur domicile, trois possibilités s’offrent aux électeurs :
- Apporter directement, par ses propres moyens, son soutien sur le site Internet dédié.
- Apporter son soutien sur ce même site depuis les bornes d’accès à Internet qui doivent être proposées « au moins dans la commune la plus peuplée de chaque canton ou au niveau d'une circonscription administrative équivalente et dans les consulats ».
- Faire enregistrer son soutien, présenté sur un formulaire papier dûment complété, en mairie ou en consulat.
La première procédure est assez simple puisqu’il n’y a pas de création de compte obligatoire, ni même besoin de fournir de justificatif. Il faut néanmoins avoir les informations suivantes sous la main : nom, prénoms, sexe, date et lieu de naissance, lieu d'inscription sur les listes électorales, numéro, date et lieu de délivrance de la carte d'identité ou du passeport, et enfin adresse électronique.
Aucune identification via FranceConnect n’est cependant proposée. Quant aux personnes qui n’ont ni carte d'identité, ni passeport, elles doivent impérativement se présenter en mairie ou dans un consulat pour faire enregistrer leur soutien par formulaire papier.
Quelle que soit la procédure choisie, l’électeur doit recevoir un récépissé. Autre point à savoir : un soutien ne peut pas être retiré.
Un compte Twitter @AideRéférendum (manifestement non officiel) a ouvert ses portes pour aider les internautes ayant des difficultés. Beaucoup se sont en effet plaint d’erreurs 404 ou autres problèmes techniques.
Quelques conseils pour réussir sa signature au #ReferendumADP :
👉 Pas de virgule entre prénoms, juste 1 espace
👉 Majuscule aux prénoms
👉 Majuscule et tirets à votre ville
👉 C'est le code INSEE et non code postal
👉 Il s'agit de la ville où vs êtes inscrit sur liste electoral— Aide Referendum (@aideReferendum) 13 juin 2019
Validation sous cinq jours
Le ministère de l’Intérieur dispose ensuite de cinq jours pour vérifier et valider chaque soutien (à partir des données relatives aux numéros de carte d’identité et de passeport notamment). Cette démarche vise en particulier à s’assurer qu’une même personne n’a pas soutenu plusieurs fois le texte.
Il est à noter que le gouvernement a adopté hier, en Conseil des ministres, un décret dépoussiérant les conditions de vérification des soutiens à l’aune de la récente réforme du répertoire électoral unique (REU).
Signalons au passage que le législateur a prévu des peines de deux ans de prison et de 30 000 euros d'amende « pour toute personne participant aux opérations de recueil des soutiens » qui usurperait ou tenterait d’usurper l'identité d'un électeur. Des sanctions sont également au rendez-vous pour ceux qui tenteraient de pirater informatiquement le dispositif. « Le fait, dans le cadre des mêmes opérations, de soustraire ou d'altérer, de manière frauduleuse, les données collectées ou de tenter de commettre cette soustraction, cet ajout ou cette altération » est ainsi puni de cinq ans d'emprisonnement et de 75 000 euros d'amende.
La liste des soutiens accessible en ligne
Une fois validé, chaque soutien a vocation à être publié au fur et à mesure, sur le site dédié aux référendums d’initiative partagée, et classé par ordre alphabétique. « Cette liste, publiée aux seules fins de consultation, précise pour chaque électeur soutenant la proposition de loi son nom, son ou ses prénoms et sa commune » indique le décret encadrant le dispositif.
Cette liste sera consultable durant toute la période de recueil des soutiens et même au-delà, le temps que le Conseil constitutionnel rende sa décision arrêtant le nombre de soutiens définitivement exprimés en faveur de la proposition de loi. Les noms des électeurs seront accessibles jusqu’à dix jours après cette décision, puis détruits dans les deux mois.
En 2014, la CNIL avait toutefois invité le ministère de l’Intérieur à la plus grande vigilance. L’objectif : que les noms ainsi révélés ne soient pas détournés, par exemple pour créer des fichiers à visées politiques ou commerciales.
La gardienne des données personnelles avait en ce sens recommandé à la Place Beauvau de prendre des mesures destinées à « éviter toute récupération des données de manière automatique, [à] paramétrer l'indexation de façon proportionnée et [à] garantir la disponibilité et l'intégrité des données publiées ainsi que leur suppression dans les délais impartis ».
Pour l’heure, aucun soutien ne semble avoir été validé. Le site dédié prévient néanmoins que le fait de « reproduire des données collectées à d'autres fins que celles de vérification et de contrôle ou de tenter de commettre cette reproduction » est passible de cinq ans de prison et de 75 000 euros d'amende.
Un référendum loin d’être à portée de mains
Quand bien même la barre des 4,7 millions de soutiens serait franchie d’ici au 12 mars 2020, 23h59, rien ne garantit qu’un référendum soit organisé. En effet, ce n’est qu’au cas où la proposition de loi « n'a pas été examinée au moins une fois par chacune des deux assemblées parlementaires dans un délai de six mois » que le président de la République est tenu de la soumettre au référendum... Ce qui pourrait donner de nombreuses portes de sortie à la majorité (voir ci-dessous).
Voici enfin quelques liens utiles :
- Retrouver la liste des communes ou consulats disposant d’une borne d’accès à Internet ou pouvant enregistrer un soutien déposé sur support papier
- Télécharger le formulaire à remplir
- Déposer une réclamation auprès du Conseil constitutionnel, par exemple si vous vous apercevez que quelqu’un a soutenu le texte en votre nom
Ouverture du premier référendum d’initiative partagée : ce qu’il faut savoir
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Des soutiens sur Internet, mais aussi en mairies
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Validation sous cinq jours
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La liste des soutiens accessible en ligne
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Un référendum loin d’être à portée de mains
Commentaires (111)
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Abonnez-vousLe 13/06/2019 à 21h40
Fait à l’instant, pas eu de problèmes particulier… Même si je me doute bien que de toutes façons, il feront que ce qui les intéresse… " />
Le 14/06/2019 à 00h55
Pour information, une CNI valide de plus de 10 ans ne semble pas être acceptée
Le 14/06/2019 à 05h27
Il me semble avoir vu sur le site que l’ordre des prénoms doit être celui de l’acte de naissance.
Perso j’avais inversé en refaisant ma CNI et carte d’électeur, et donc il ne m’a pas trouvé sur le coup.
Après, on est jamais à l’abris d’une vieille erreur de l’administration… Mon grand père s’appelait Raymond, mais officiellement sur sa CNI c’était Henri. Il n’a jamais su pourquoi " />
Le 14/06/2019 à 05h47
Pareil, légèrement perturbé par le code INSEE à la place du code postal… j’ai cru que le site trouvait une autre ville au début… j’ai donc vérifié sur Google avant de valider (je ne savais pas que le site allait vérifier aussi, j’avais juste peur que mon soutien ne soit pas enregistré).
Et comme beaucoup… le captcha a été le vrai obstacle au final, après 2 essais c’était ok.
Perso je maintiens ce que j’ai dis… si l’état considère que France Connect est suffisant pour ses impôts, la sécu ou la CAF, je ne comprends toujours pas pourquoi l’option n’était pas disponible ici. Ca aurait été plus simple que le mécanisme mis en place, qui va demandé fatalement des vérifications manuelles.
Sans parler du fait que sur les listes électorales, il y a eu pas mal de bourdes justement sur l’état civil de plusieurs personnes : https://www.courrier-picard.fr/id11795/article/2019-05-22/attention-des-erreurs-…
Le 14/06/2019 à 06h45
Non mais si c’est si compliqué, ne vous emmerdez pas, allez en mairie ce sera plus simple." />
Le 14/06/2019 à 06h47
Depuis 2005, aucun homme politique ne veut risquer un référendum sur un vrai sujet.
Même histoire aux Pays-Bas où le référendum a été supprimé puisque les gens ont « mal voté » sur l’accord Ukraine-UE.
Le 14/06/2019 à 06h52
euh, c’est quoi pour des arguments ?
-l’écologie ? Les compagnies aériennes ne vont pas changer non plus, il y a une tendance au long terme à libérer de moins en moins de dioxyde de carbone et de crasses par passager par kilomètre, mais que ce soit privé ou public n’y changera rien.
Il n’y a que l’argument économique qui soit valable.
Le 14/06/2019 à 06h56
Il faudrait lire les arguments, courts et lisibles, du texte de loi. Sans parler du fait, et on le constate systématiquement, que refiler des services publics au privé cela les rend pas plus efficaces mais plus onéreux et la tendance du privé à empocher les recettes et à mutualiser les dettes…
Donc oui cela va changer et en pire, comme d’habitude.
Le 14/06/2019 à 07h11
Le fait que ça n’apporte que des sous à court terme et semble une belle erreur à long terme pour l’État est une chose avec laquelle je suis d’accord.
Le fait de caser le mot « service public » à tort et à travers surtout quand il ne s’applique pas, et caser le mot écologie là où d’autres caseraient « blockchain » en est une autre. Surtout quand c’est pour récupérer des éléments de langage communistes et n’apporter aucun argument.
Le 14/06/2019 à 07h28
Les mecs font tout pour que ça foire, cette histoire… J’ai rarement vu un site aussi moisi. Vraiment. C’est d’la grosse merde, et si ça a coûté plus de 1000 balles ça sera un scandale.
Le 14/06/2019 à 07h28
L’UX du formulaire est déplorable pour une personne lambda.
Ici on a tous un oeil soit de techos soit de personne avertie. On n’est pas objectif concernant la facilité d’accès d’un tel formulaire (pour moi rien de compliqué non plus, même si je suis critique). Mais quand il s’agit de consulter le plus grand nombre, l’UX doit permettre cela. Hors là ce n’est pas le cas.
Soyons honnêtes : ce formulaire a été pensé pour un usage bureaucratique. Pas pour un usage par Mme Michou… Et le rétropédalage de l’Intérieur qui annonce qu’ils vont ajouter des vidéos explicatives le démontre assez bien.
On passera le fait que l’anonymat n’est pas préservé, puisque les noms des signataires diffusés publiquement, que la CNIL n’a pas validé la plateforme (alors qu’elle date de 2014), que celle-ci a couté 375.000€ à l’époque (pour une UX bien en-deçà de ce qui se faisait déjà), etc.
Le 14/06/2019 à 07h39
Le 14/06/2019 à 07h45
Oui autant ne s’attendre à rien de la part de nos “élus”.
Mais il va devenir difficile au gouvernement de se justifier s’il n’écoute pas le peuple sur ce coup là (si le RIP réussit).
Jusqu’à présent il leur est toujours possible de faire des galipettes en brandissant le fameux “ceux qu’on entend ne sont qu’une petite minorité”.
Si le RIP réussi ce discours ne tiendra plus, et la position du gouvernement va devenir difficilement tenable " />
Ça vaut donc amplement le coup d’essayer !
Le 14/06/2019 à 07h49
Moi j’ai une erreur de prénom sur ma carte électoral, erreur qu’il faut reproduire pour être identifié…
Le 14/06/2019 à 07h57
Ça ne veut rien dire “le RIP réussit”. Cette première phase du RIP, s’appuie sur la collecte de soutiens de 10 % des inscrits sur les listes électorales et seuls ceux qui sont pour peuvent se prononcer. Elle ne peut donc pas aboutir sur une réussite ou un échec.
Perso, j’aimerais bien pouvoir exprimer mon désaccord dès cette phase, mais la constitution ne me le permet pas, on ne peut compter que ceux qui sont pour.
À mon avis, le parlement devait suivre cette proposition si 30 % des inscrits se prononçait pour (en tenant compte des abstentions habituelles, cela correspondrait à u une majorité), sinon, ils ont toute la légitimité liée à la constitution pour rejeter cette loi.
Le 14/06/2019 à 08h04
Le 14/06/2019 à 19h42
Le 14/06/2019 à 20h19
Le 14/06/2019 à 20h39
Et toujours pas de lignes à grande vitesse bien réparties. " />
Le 14/06/2019 à 20h59
Le 14/06/2019 à 21h17
Avec la voiture le réseau secondaire apparait désuet mais face à l’avion c’est encore moins vrai. Comme si le choix proportionné était une insulte, et vas-y qu’on fait des autobus…
Le 15/06/2019 à 06h45
J’ai pas eu à chercher de code postal INSEE, en tapant ma ville elle est apparue comme par magie.
Le seul point bloquant que j’ai relevé dans les commentaires, c’est la mauvaise gestion des caractères spéciaux qui est stupide. A part ça, je n’ai pas été particulièrement indisposé pour faire la procédure… J’ai à peine lu les intitulés des champs pour dire.
Le 15/06/2019 à 08h19
Ça n’empêche pas l’utilisation du site, mais ça commence mal… J’utilise Brave Browser…
Screenshot
Le 15/06/2019 à 08h44
Le 15/06/2019 à 09h41
bizarre….d’habitude c’est l’inverse :
Le 15/06/2019 à 12h07
Le 15/06/2019 à 15h19
J’ai eu un numéro dans les 100.000, donc ce n’est pas incrémental.
Le 15/06/2019 à 19h53
mode conspi .. c’est peut être pour avoir cette impression permet de mieux vendre les autoroutes :p
Et comme pour les autoroutes une fois la concession des ADP finies , hop ils vendent tout au privé magique non
ps : concessions au tarif bien alléchant pour le privé
Le 16/06/2019 à 11h44
Le 16/06/2019 à 12h29
Les lignes à grande vitesse desservent des bassins de population conséquents, là où la géographie le permet. Donc forcément, elles partent toutes de Paris, et forcément un Bordeaux-Lyon (direct) est inenvisageable à cause du Massif Central.
D’ailleurs il est amusant (enfin, amusant, c’est les impôts qui payent, donc c’est pas drôle…) de constater que les TGV ont un peu le même problème que les aéroports, c’est-à-dire que les élus locaux veulent absolument le TGV dans leur petite ville, total il y a beaucoup d’arrêts relativement inutiles, et des TGV bien plus cher que des trains classiques qui pourtant roulent à vitesse similaire. C’est expliqué ici notamment ici :https://www.slate.fr/story/94047/tgv-cout
Le 16/06/2019 à 12h50
Le 16/06/2019 à 12h56
Pas inenvisageable mais seulement coûteux.
L’75 a rendu envisageable le viaduc de Millau. La suisse est un gruyère. Le tunnel sous la manche une réalité.
Une ligne horizontale ferait du bien sur ce réseau, mais aussi au pays. " />
Le 13/06/2019 à 17h46
Le sujet de la privatisation d’ADP me laisse un peu froid j’avoue. Je me demande si ça va passionner les foules.
Je voterais bien pour le soutien à un référendum, mais sur un sujet qui me semble un peu plus majeur pour la société (juste mon avis).
Le 13/06/2019 à 17h57
“Ce que l’on sait”
Le 13/06/2019 à 18h00
Je viens de soutenir, la réalisation des sites web de l’état me laissera toujours sans voix !
Que ce soit le fond (technique) ou la forme les 2 sont à des années lumières des standards actuels et pourtant ça à du couter un bras com’d’hab :-/
Point positif : ça à fonctionné du 1er coup " />
Le 13/06/2019 à 18h55
J’ai pu voter sans souci, suffit de savoir lire en fait.
Comprends pas la polémique dont ça parlait à la radio aujourd’hui sur ce sujet…
Le 13/06/2019 à 19h03
Dépend du moment, j’ai eu des problèmes et pas mal de mes relations aussi.
Le 13/06/2019 à 19h05
Pourtant c’est un très grave problème : privatiser un service public qui fonctionne bien et rapporte pas mal d’argent. Sans oublier les problèmes environnementaux. L’enjeu est économique, social et environnemental.
Le 13/06/2019 à 19h06
Apparemment pour certains, ça ne marche pas super bien
Jour J : Referendus interruptus (D. Schneidermann)
Le 13/06/2019 à 19h13
Chouettes les communes avec des petits carrés à la place de E dans l’O ;) J’ai eu un doute un instant.
Le 13/06/2019 à 19h32
Le 13/06/2019 à 19h53
Trop fort, j’y suis arrivé du premier coup !
Cette histoire de code postal et INSEE, c’est pas compliqué, vu que le moteur de recherche en tapant la commune fonctionne bien, et ramène le code INSEE.
Par contre la liste des cas où le référendum peut ne pas arriver est franchement trop longue. Presque à chaque fois “la navette continue”. Vu que l’AN ils votent comme des moutons, et que le Sénat est à droite (du moins ce qu’il en reste avant de rejoindre Macron), la navette va être vite faite !
Le 13/06/2019 à 19h55
#*£&§ de Chapka, il m’a fallu au moins six tentatives.
Je crois que je confondais I et l (i majuscule et L minuscule), j’ai fini par changer d’image jusqu’a avoir un code sans ce caractère.
Le 13/06/2019 à 19h59
Le 13/06/2019 à 20h24
Oui oui, plusieurs essais, en suivant précisément les instructions, j’ai même essayé en permutant les prénoms… Ou sinon il faut saisie les virgules comme sur la CNI contrairement à ce qu’ils disent… Mais j’ai plus un doute sur leur gestion des prénoms et noms composés…
Le 13/06/2019 à 21h00
je suis d’accord !
Tata micheline ne va pas comprendre si je partage l’article sur facebook
Le 13/06/2019 à 21h04
Oui c’est un sujet important, avec en plus un enjeu stratégique, un aéroport est une frontière.
Vidéo avec quelques infos intéressantes:
YouTube
Le 13/06/2019 à 21h17
Le 14/06/2019 à 08h27
Le 14/06/2019 à 08h38
Il semble (témoignage d’un pote) que sur téléphone c’est une horreur. En prime, son inscription sur la liste électorale est récente, il n’a pas été trouvé. Il y aurait donc aussi un problème de fichier.
Concernant l’anonymat, c’est un faux problème, c’est, à la base un système de pétition. Sur les pétitions, il faut donner son nom pour que la signature puisse être valablement considérée. Et cela n’a rien à voir avec une opinion politique.
Le 14/06/2019 à 08h54
Le 14/06/2019 à 08h57
Le 14/06/2019 à 09h01
Pour avoir roulé sur les autoroutes françaises et sur les autoroutes allemandes, je trouve qu’il n’y a rien à redire sur l’entretien des françaises (je fréquente surtout les réseaux Paris-Rhin-Rhône et Paris-Normandie). Dans tous les cas, tu as raison sur un point : le privé veut faire du profit, pas de la charité, donc il va chercher à maximiser le profit. Mais si tu crois que les compagnies voudront faire atterrir leurs avions sur un aéroport avec les pistes en mauvais état il faudrait que tu revoies un peu les fondamentaux (et la réglementation internationale sur l’entretien des avions). Donc le repreneur éventuel aura intérêt à assurer l’entretien. Au besoin, il peut être garanti par la loi : l’exploitation de l’espace aérien, ou terrestre d’ailleurs, peut tout à fait être assorti d’un cahier des charges strict concernant la maintenance et l’entretien.
Ce qui inclut au passage la présence de la douane - celle-ci relève purement du domaine régalien, il est hors de question qu’elle soit sous-traitée, en cas de privatisation il sera nécessaire d’organiser des garanties à ce sujet.
Pour l’argument “privatiser les profits et mutualiser les pertes” c’est un vrai problème en France. Mais est-il lié à une doctrine qui demande la liberté pour chacun en exigeant de chacun qu’il prenne ses responsabilités, ou à la tendance de la “force publique” française à fourer son nez partout, surtout quand il s’agit d’injecter les millions prélevés sur les contribuables dans des canards boiteux (Heuliez pour prendre un exemple carricatural, les commandes de TGV à Alstom Belfort pour éviter une délocalisation de l’activité… en Alsace, les exemples abondent).
Est-ce que ça veut dire que je suis pour cette privatisation sur le principe ? Je ne connais pas assez le dossier pour me prononcer. Mais la plupart des arguments que je lis (principalement ici) contre sont des hommes de paille, il n’y en a pas beaucoup sur le côté économique de la chose. Au passage, on dit quoi des aéroports étrangers gérés par AdP (et donc, dans les pays où ils sont gérés… “par le privé”) ?
Le 14/06/2019 à 09h21
Je ne crois pas qu’il faille rentrer trop dans le sujet du débat à ce stade. L’objectif de la pétition vise à obtenir un référendum donc il n’y a aucun problème à signer la pétition, puis à éventuellement voter “pour” une privatisation lors d’un éventuel référendum une fois le dossier connu.
Le 14/06/2019 à 09h21
Le 14/06/2019 à 09h26
Le 14/06/2019 à 09h31
Le 14/06/2019 à 09h40
Le 14/06/2019 à 10h01
Donc en gros il faut disposer de sa carte d’identité et de sa carte d’électeur pour voter et bien lire les informations sur l’interface pour que le vote soit pris en compte.
…
Sinon, je pense sincèrement que la tenue d’un referendum quelque soit le résultat ferait du bien à la démocratie française.
Même si le mieux serait d’intégrer des élections de mi-mandat comme aux US pour l’AN.
Le 14/06/2019 à 10h25
Ca dépend des sujets là typiquement ça concerne aussi les étrangers installés en France et qui font partie des populations les plus susceptibles de prendre l’avion.
La démocratie ce n’est pas un système légal mais un principe.
Le 14/06/2019 à 10h36
Hop, fait !
Par conviction, et surtout pour voir s’ils vont encore se foutre de notre gueule. " />
Même si j’ai ma petite idée sur la finalité du bouzin. " />
Le 14/06/2019 à 11h03
Le 14/06/2019 à 11h32
Le 14/06/2019 à 11h45
Bah si, le fait de passer les 10% de votant et donc aboutir à l’examen de la proposition ou un référendum sur le sujet. Si les 10% sont atteint ce sera une réussite, sinon un échec.
Que tu n’apprécie pas ce système n’a rien à voir avec le schmilblick.
Le pour on contre de la proposition sera éventuellement rendu possible par référendum (si référendum il y a).
Enfin la légitimité n’est pas la légalité donc refuser d’examiner cette proposition (si les voix sont réunies) n’a rien à voir avec une quelconque “légitimité” constitutionnelle (qui n’a d’ailleurs aucun sens).
Le 16/06/2019 à 14h50
Le 16/06/2019 à 14h52
N’oublie pas aussi le fameux Louvigny-TGV, parce qu’il ne fallait pas décider entre Metz et Nancy " />
Le 16/06/2019 à 15h54
Je parle des tunnels suisses pour montrer que non les montagnes ne sont pas un problème technique, bien que la topologie diffère.
L’A89 a fait l’objet des mêmes débats quant à savoir si il fallait ou non contourner le massif central.
Relier Bordeaux et Lyon serait une bonne façon de retrouver un équilibre sur ce réseau plutôt que d’en revenir à Paris en permanence. De même qu’il y a Genève pas loin.
Ce sont les élus qui seraient contre, à force, à cause justement de l’emprise psychologique que représente le massif.
Le 16/06/2019 à 16h08
Les élus locaux sont tout à fait pour cette idée à la con : WikipediaIl y a une différence entre faire rouler un train normal (ce qui se fait zonder probleem) et faire rouler un train à grande vitesse. La liaison Lyon-Bordeaux a existé pendant des décennies à marche normale. Mais à moins de faire des kilomètres de tunnel sous la chaîne des Puys, c’est infaisable en TGV. C’est tout. Tu compares avec une autoroute qui a pour vitesse maximale 130 km.h⁻¹, là où l’appellation TGV requiert au moins 250. 130, c’est la vitesse d’un train « classique ».
À un moment les jolis drapeaux sur une carte, les déclarations « retrouver un équilibre du réseau » façon New-Age, c’est joli mais ça ne correspond pas à la réalité. Déso pas déso.
Le 16/06/2019 à 16h21
Et on a fait des gares juste pour faire des gares, qui ne serviront pas pour les voyageurs, comme à Nîmes et Montpellier.
Le 16/06/2019 à 16h29
Cela correspond à la réalité du réseau.
Aucune étude ne démontrera jamais une décision politique. Merci de ne pas l’oublier trop vite. " />
Le 16/06/2019 à 17h47
Le 16/06/2019 à 18h22
Merci de la précision " />
Le 17/06/2019 à 12h51
Le 17/06/2019 à 13h02
Bah en quoi la gestion de la propriété de l’état France concernerait elle les les usagers de l’aéroport de Jordanie ?
On ne pose pas la question lorsqu’il y a des opérations chez un constructeurs automobile, en quoi ce serait différent pour un aéroport ?
Le 17/06/2019 à 13h04
Le 17/06/2019 à 13h42
Attention on ne parle pas de propriété ici mais de gestion de propriété. Les propriétés ne sont pas vendu, elles seront sous concession (de 75ans je crois).
Et pour le coup on parle de gestion d’un aéroport. Le péquin moyen (moi compris) n’a qu’une vague idée des discussion commerciales pour les ouvertures de lignes, les répartitions des plages horaires, l’attribution des aérogares etc… et je suis 100% persuadé que le changement de gouvernance n’impactera pas des masses le voyageur.
Comme dit plus haut (ou dans un autre topic je ne sais plus) je suis contre cette “privatisation”. Mais je maintiens que pour moi les seuls personnes à devoir être consultées (si certains doivent l’être) ne sont pas les usagers mais les propriétaires, à savoir les citoyens Français.
Si l’usager avait son mot à dire, les compagnies aériennes devraient avoir le droit à la paroles aussi, elles seront certainement bien plus impactées que le voyageur.
Le 17/06/2019 à 16h23
oui comme les autoroutes étaient sous concessions .. et à la fin du leasing le client a pu racheter les autoroutes pour 1 cacahuète
Le 18/06/2019 à 10h23
Le 19/06/2019 à 13h26
Sous titre alternatif de cet article : “RIP à la mode de con”…
… ok je sors" />
Le 13/06/2019 à 15h19
Encore un coup de l’UTF-8, ça fait pas très startupnation tout ça " />
Le 13/06/2019 à 15h23
Dommage de ne pas avoir mis l’article librement accessible vu le sujet et la complexité rencontrée pour remplir le formulaire.
Toutes ces infos sont d’une utilité publique amha, je l’aurais bien largement partagé :)
Le 13/06/2019 à 15h26
Dommage que France Connect ne soit pas utilisé ici, que l’inscription à la liste des signataires soit publique, qu’il faille être inscrit sur les listes électorales.
Le 13/06/2019 à 15h27
Faute de quoi, Emmanuel Macron serait contraint d’organiser un référendum…
…chiche ! " />
Le 13/06/2019 à 15h33
«Une fois validé, chaque soutien a vocation à être publié au fur et à mesure, sur le site dédié aux référendums d’initiative partagée, et classé par ordre alphabétique.» " />
Le 13/06/2019 à 15h36
Je suis consterné, j’ai commencé à remplir le formulaire et les codes postaux des villes de mon département (la Réunion) ne sont pas les bons. C’est incroyable de trouver un tel niveau d’incompétence.
Le 13/06/2019 à 15h36
c’est les codes insee, pas les codes postaux
Le 13/06/2019 à 15h44
" />
faudra pas le REfaire à chaque fois ! " />
Le 13/06/2019 à 15h49
Le 13/06/2019 à 15h53
Le 13/06/2019 à 15h54
Le 13/06/2019 à 16h20
Le 13/06/2019 à 16h23
Le 13/06/2019 à 16h36
Hop, a soutenu !
Pas de problème de mon côté, le Ministère de l’Intérieur n’est pas allergique à Linux.
Le 13/06/2019 à 16h50
Le 13/06/2019 à 17h14
Ouverture du premier référendum d’initiative partagée : ce qu’il faut savoir
TL;DR : qu’en 2019 l’Etat n’est toujours pas foutu de faire un site digne de ce nom" />
(et que celui-ci a malgré tout dû coûter bonbon, comme les précédents)
Le 14/06/2019 à 11h49
c’est fait !
mais ils auraient ‘pu’* faire + léger, non ?
* DÛ " />
Le 14/06/2019 à 12h15
si ta banque marche bien, les actionnaires s’en foutent plein les fouilles, et au passage, ce sont ces mêmes banques qui te propose de minimiser ta “mutualisation des profits” via ton “prélèvement obligatoire” en faisant de “l’optimisation”.
si ta banque déconne plein tube, les actionnaires chialent et le contribuable rembourse leur connerie
" />
Le 14/06/2019 à 12h48
Je suis contre le sauvetage des banques et le principe du « too big too fail », si ça est la question.
Le 14/06/2019 à 12h59
Pour ceux qui osent se poser la question de pourquoi cette privatisation est une mauvaise idée :
https://www.nouvelobs.com/debat/20190214.OBS0213/aeroports-de-paris-on-ne-joue-pas-avec-une-infrastructure-aussi-strategique.html
Ce n’est pas pour rien que tous les groupes parlementaires (hors LREM et leur toutou Modem, bien sûr), sont contre et qu’il ont pu réunir assez de parlementaire pour lancer ce RIP..!
Le 14/06/2019 à 13h52
J’ai eu le récépissé 791.600 (numéro du fichier PDF) donc déjà presque 800.000 inscrits ?
Le 14/06/2019 à 16h02
“c’est parti sur les chapeaux de roues” , dis-donc !
Le 14/06/2019 à 16h23
Totalement d’accord. Un étudiant en 1ère année de dév web fait mieux que cette bouze.
Pour ma part, j’accède au site depuis Firefox, et j’ai un bel encart indiquant que le site est pas compatible avec Internet Explorer.
Une honte
Le 14/06/2019 à 16h42
Eviter toute récupération des données de manière automatique
Cela sent le gros fail vu comment sont accessibles les pages d’affichage de soutiens. Il manquerait pas un captcha ?
Le 14/06/2019 à 17h35
Ah on va pouvoir faire le 2ème round du référendum de 2005, en votant pour la sortie de l’UE des paradis fiscaux pour les rentiers et du chômage pour les travailleurs? Ah non ce n’est que les parlementaires qui posent les questions, et ils se sont tous unis à l’époque pour trahir les Français " />
Le 14/06/2019 à 17h55
Le 14/06/2019 à 17h56
Le 14/06/2019 à 18h07
Le 14/06/2019 à 18h13
+10
Le 14/06/2019 à 19h04
Attention avec la notion de monopole naturel.
Par exemple pour l’électricité le monopole naturel est celui du réseau (qui a été construit par le privé en France, avant la nationalisation d’ÉDF), pas celui de la production, car plusieurs centrales peuvent injecter de la puissance en même temps sur le réseau. ÉRDF n’a pas été privatisée, mais la concurrence est ouverte pour choisir son fournisseur qui passera par le réseau.
De même pour les trains, les rails restent la propriété de SNCF réseau (ex RFF), ce sont soit les régions qui vont attribuer un exploitant différent via appel d’offres (et on aura typiquement un transdev, kéolis ou direct la région comme en Corse qui va gérer les trains), ou bien pour les grandes distances ce seront des sillons à attribuer.
La gestion des déchets est également aisément transférable à n’importe quel acteur du marché si les camions et les déchetteries n’appartiennent pas au prestataire (sinon c’est plus compliqué)
Pour l’aéroport, le truc est qu’ils sont de plus en plus substituables. D’ailleurs les taxes d’aéroport (taxe Chirac notamment) poussent pas mal à passer par l’étranger (Londres, Amsterdam, Genève…) pour certains trajets. C’est clairement une mauvaise idée d’augmenter au maximum les tarifs pour un aéroports parisien.
Perso, j’aurais pas mal vu Roissy et Orly fournis à deux acteurs différents, ça aurait été pas mal.
Le 14/06/2019 à 19h06
Ils sont communistes, mais faut pas le dire. " />
Le 14/06/2019 à 19h12
Principe de la délégation de service public mais là l’europe impose autre chose depuis 2016 : la concession de services !