Le jeu vidéo « made in France » a-t-il encore un avenir ?
Sur un malentendu, ça peut marcher
Le 06 avril 2013 à 07h09
6 min
Société numérique
Société
Le gouvernement s'est enfin intéressé au secteur du jeu vidéo français a-t-on appris cette semaine. Si nous ne pouvons présager des conséquences futures de cet intérêt, nous pouvons toutefois nous demander s'il n'est pas déjà trop tard.
Heavy Rain de Quantic Dream est l'un des rares jeux vidéo à représenter le « made in France » dans le monde.
Le Canada a 15 ans d'avance
Depuis quelques années, que ce soit dans le monde ou en France, le secteur du jeu vidéo représente grossièrement un chiffre d'affaires deux fois supérieur à celui du cinéma et quatre à cinq fois celui de la musique. Et certains gouvernements ne s'y sont pas trompés. Certaines provinces du Canada, et plus précisément le Québec, ont ainsi proposé des crédits d'impôt très importants dès la fin des années 90 afin d'attirer un maximum d'éditeurs et de développeurs sur ses terres. Résultat, le Canada est aujourd'hui le troisième pays développeur de jeux vidéo au monde derrière les USA et le Japon. Une situation en grande partie due à l'implantation d'éditeurs étrangers comme Electronics Arts (EA Sports) et Ubisoft.
Et la France ? L'Hexagone est dans une situation très étonnante et assez unique au monde. D'un côté, le pays compte des éditeurs majeurs comme Activision et Blizzard (propriétés du Français Vivendi) ou encore Ubisoft. De l'autre, ses éditeurs développent très peu en France mais préfèrent travailler aux USA, au Canada voire en Chine.
Quelques irréductibles résistent encore
Bien entendu, le développement de jeux vidéo en France n'est pas totalement mort. Ubisoft, malgré sa forte présence étrangère, développe toujours en France (à Paris, Montpellier et Annecy). On lui doit notamment le développement des Lapins Crétins, Just Dance, Rayman Legends, ZombiU et Beyond Good & Evil. Quantic Dream, connu pour son Omikron: The Nomad Soul sorti à la fin des années 1990 et plus récemment son fameux Heavy Rain, développe pour sa part à Paris. N'oublions pas non plus Ankama (Dofus), les Lyonnais d'Arkane Studios (Dishonored) ou encore le Breton Gameloft, qui développe aussi majoritairement à l'étranger, mais qui détient tout de même une (très légère) présence en France. Il existe aussi de très nombreux petits studios, mais dont les jeux sont moins majeurs. Certains développent d'ailleurs plutôt pour internet, les mobiles et les réseaux sociaux en priorité.
Cette actuelle présence française est toutefois faible par rapport à l'étranger qui cumule des milliers voire des dizaines de milliers de développeurs. Et pourtant, les éditeurs de jeux vidéo travaillant en France jouissent d'un crédit d'impôt de 20 % depuis 2008. Le fameux Crédit d'impôt Jeux Vidéo (CIJV) a d'ailleurs un temps été inquiété, au point de pousser Quantic Dream à menacer de quitter le pays. Le CIJV a toutefois été reconduit, apaisant ainsi les menaces des rares studios encore présents en France.
Quand la France produisait des jeux cultes à la pelle
Little Big Adventure, un jeu culte 100 % français des années 1990.
Mais pour qui connait le secteur du jeu vidéo depuis longtemps, la situation en France est franchement ridicule. Dans les années 80 et 90, la France a pourtant connu des développeurs majeurs comme Delphine Software (Another World, Croisière pour un cadavre, Darkstone), Adeline Software (Little Big Adventure), Infogrames (Drakkhen, North & South, Alone in the Dark), Coktel Vision (Gobliiins), Cryo Interactive (Dune, Atlantis, Mankind), Lankhor (Le Manoir de Mortevielle, Vroom, F1), Microïds (Genesia, Corsairs, L'Amerzone), Computer's Dream (B.A.T.), Kalisto (Pac-in-Time, Dark Earth), Titus Interactive, etc. (liste non exhaustive). Certains des jeux cités dans ce paragraphe ont marqué la jeunesse de nombreux joueurs et ont tout simplement marqué l'histoire des jeux vidéo.
Malheureusement, la plupart de ces studios ont fermé ou se sont fait racheter il y a déjà de nombreuses années, partant généralement vers d'autres cieux. Aujourd'hui, le jeu vidéo français est donc loin de son âge d'or, ceci malgré le CIJV, et il ne vit que grâce à quelques exceptions. La France compte pourtant de très nombreux talents, mais les développeurs se tournent généralement vers l'autre côté de l'Atlantique ou bien ailleurs en Europe, en Asie voire en Océanie.
La France pourra-t-elle combler son retard ?
Le problème de la France est sa réaction tardive et son climat financier (crédit d'impôt ou non) qui n'est pas des plus encourageants pour les entreprises, étrangères comme françaises. L'autre difficulté est que le Canada n'est pas le seul pays à se plier en quatre pour attirer les développeurs. Le Royaume-Uni pourrait lui aussi mettre en place un crédit d'impôt sous peu en faveur du secteur du jeu vidéo. En Australie, un crédit d'impôt a aussi été mis en place depuis quelques années. Aux USA, certains États proposent aussi des aides au secteur. Et certains pays d'Asie et d'Océanie en font de même.
Bref, si le gouvernement actuel veut redresser le secteur du jeu vidéo et lui redonner des couleurs, de simples actions ne suffiront pas. Dès lors que des pays concurrents offrent déjà des avantages financiers indéniables, tout en proposant une attractivité incomparable (Montréal en est le meilleur exemple), le chemin s'annonce long et difficile pour la France. D'autant plus que selon le syndicat national du jeu vidéo (SNJV), 15 entreprises françaises liées aux jeux vidéo ont déjà mis la clé sous la porte depuis le début de l'année. Preuve des difficultés du secteur.
Pour le moment, les ministères de la Culture et du Redressement Productif viennent de lancer (avant-hier) un groupe de travail en coopération avec les industriels du secteur. Diverses mesures fiscales pourraient ainsi être mises en place dans le futur. « La France doit prendre des mesures pour améliorer notre écosystème, au niveau fiscal, du droit du travail, et de la formation. La créativité et les talents se trouvent en France, il faut leur permettre d'éclore », a d'ailleurs expliqué cette semaine Julien Villedieu, le délégué général du SNJV.
Le jeu vidéo « made in France » a-t-il encore un avenir ?
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Le Canada a 15 ans d'avance
Commentaires (141)
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Abonnez-vousLe 06/04/2013 à 15h12
Le 06/04/2013 à 15h17
Le 06/04/2013 à 15h50
Le 06/04/2013 à 16h10
Le jeu vidéo « made in France » a-t-il encore un avenir ?
Moi j’aurais plutôt écrit : La France a t’elle encore un avenir ?
Le seule secteur d’activité qui as encore un avenir dans ce pays, c’est le chômage…
Le 06/04/2013 à 16h18
Le 06/04/2013 à 16h31
Le 06/04/2013 à 16h47
Le 06/04/2013 à 16h55
Pas besoin de sortir des titres AAA pour être un studio de JV qui marche et qui renouvelle les genres. Un studio comme Frozenbyte qui a sorti la série des Trine ou Almost Human qui a sorti Legend of Grimrock ont eu bcp de succès avec des jeux créatifs et à durée de vie assez longue (surtout LoG avec son SDK pour faire des cartes à gogo)." />
Le 06/04/2013 à 17h07
Le 06/04/2013 à 17h18
Le 06/04/2013 à 17h19
“La créativité et les talents se trouvent en France, il faut leur permettre d’éclore ”
En France, tu as une chance de réussir si:
Si t’as seulement du talent, le mieux c’est d’aller outre-atlantique.
Le 06/04/2013 à 17h25
Le 06/04/2013 à 17h34
Le 06/04/2013 à 17h35
Le 06/04/2013 à 17h42
Le 06/04/2013 à 17h45
Le 08/04/2013 à 16h48
Le 10/04/2013 à 15h02
3 jeux français qui ont marqué ma jeunesse:
Rayman, Moto Racer(très arcade et surtout très fun, j’ai été déçu par les volets suivants), Speed Busters (il aurait pu faire un carton s’il n’était pas si difficile).
Infograme était réputé pour être une plus grosse boite qu’ubi à l’époque. Leurs jeux ne m’intéressaient pas cependant (ou alors peut-être V-Rally?)
Le 06/04/2013 à 08h47
Le 06/04/2013 à 08h47
Le 06/04/2013 à 08h56
Aaah j’ai retrouvé!
Je confondais avec Quik the Thunder Rabbit de Titus :)
Le 06/04/2013 à 08h56
Le 06/04/2013 à 08h59
Je veux Sukyia " />
Moi j’y crois encore (non pas que je veuille me lancer dedans.. enfin si " />)
Le 06/04/2013 à 09h02
Quand on a connu la richesse du jeux vidéo français dans les années 80-90 et quand on voit ce qu’il en reste aujourd’hui, on ne peut avoir que de l’amertume et s’attrister devant ce vaste gâchis.
Qu’il est loin le temps où la France était une nation majeure du jeu video.
Et j’ajouterai Silmaris à la liste des studios disparus.
Le 06/04/2013 à 09h07
Dans l’innovant OVNI: L’arche du capitaine Blood; Crazy cars. (tu l’a pas vu venir celle la)
C’est tout de même assez étonnant de voir un pays se préoccuper de la chose avec un air de solennité et de sérieux quand on ne peut pas faire autrement que de se dire (au vu de l’histoire) que “cela fait 30 ans que les ‘gros blue/Sam’ ont financé (pour rester poli) des hommes politique pour qu’il laissent la voie libre”. L’article souligne justement ce vivier de petites boites de garage qui produisait des jeux, mais pas seulement.
Aujourd’hui cela va probablement ressembler à une perfusion à coup de papier-billet fabriqués par Mario DRAGI (ouais le mec qui fait tourner la planche à billet a donf); dans les veines des gros qui boitent. Tout ça dans une idéologie pour supporter le “libre échange” qui va de toutes façons faire péricliter tout ce qu’il touche en Europe. C’est pas pour rien que les USA sont très protectionnistes. Et les petits : “repasse demain”.
Le politique; une fois le chèque signé se félicitera d’une telle ardeur à l’ouvrage. Un peu comme Montebourg qui négocie la paie sociale sur les site gréviste en même temps qu’il signe des accords de délocalisation à l’étranger, on découvrira que c’est un piège. Et tout ça payé par nos impôts.
C’est çà d’être devenu le chihuahua des USA (depuis ~45 ans). Et on est pas au bout nos surprises, vous allez voir. D’ailleurs le Canada a lui aussi été annexé; il y a plus longtemps. Il y a des documents dé-classé US qui sont riche d’enseignement à propos du Canada. La photocopie européenne pourra arriver bientôt.
Le 06/04/2013 à 09h08
Le 06/04/2013 à 09h11
Le 06/04/2013 à 09h17
Pour l’avenir c’est nécessaire et c’est logique puisque l’éducation nationale va mettre en place un programme d’éducation sexuelle à l’école.
Car pour faire des jeux vidéos, il faut un marché donc des enfants et pour faire des enfants, il faut apprendre d’abord comment on fait.
Donc je dirais oui. " />
Le 06/04/2013 à 09h20
Le 06/04/2013 à 09h20
Le 06/04/2013 à 09h22
J’ai vu retro game one récemment avec comme invité Philippe Ulrich " />
Mon héros, il m’avait il y a très longtemps dédicacé un poster de Dune " />
Le 06/04/2013 à 09h26
Le 06/04/2013 à 09h28
Le 06/04/2013 à 09h27
Le 06/04/2013 à 17h50
Le 06/04/2013 à 18h00
Le 06/04/2013 à 18h19
Le 06/04/2013 à 18h30
Le 06/04/2013 à 19h26
en effet, vu du japon, on ressemblerai plutôt à ça..!
idiot proof!
Le 06/04/2013 à 19h46
HS
je me souviens de la sortie de 4 Wheel Thunder où mon pote figurait dans les crédits de fin de jeu, apparaissant en roller: cte barre de " /> !!
ensuite Nicolas Gaume vira du coté sombre de la force… " />
Le 06/04/2013 à 20h05
C’est bizarre de tout coller sur la France et son gouv alors que les éditeurs sont pas innocent dans la fermeture des studios.
et il en reste quand même beaucoup
Le 06/04/2013 à 20h56
Le 06/04/2013 à 21h08
Pas grand chose à dire…
Les français sont capables, nul doute là dessus.
Mais y a vraiment un problème de digianudestitutus (littéralement coinçage de doigt dans l’anus) depuis 20 ans maintenant… " />
Le 06/04/2013 à 21h27
Je savais pas que little big adventure était français, en tout cas les deux jeux était énorme, j’ai encore de bons souvenir avec le 2ème épisode " />
Le 07/04/2013 à 03h20
“Pour le moment, les ministères de la Culture et du Redressement Productif viennent de lancer (avant-hier) un groupe de travail en coopération avec les industriels du secteur. ”
Ne serait-ce pas une preuve du fait que nous sommes confrontés à un manque total de vision, de projets et d’imagination de la part de nos politiques? Ils ‘viennent de lancer’, alors que la situation n’a pas commencé de se détériorer avant-avant-hier.
En outre, je trouve le commentaire de Elwyns tout-à-fait juste: [quoteSi le gouvernement et son ministère à consonance soviétique (du Redressement Productif) s’intéressent à ce secteur, il est sauvé : l’argent public va couler à flot pour sauver le mammouth malade.
Résultat : au lieu des restructurations nécessaires au renouvellement naturel des branches mortes pour laisser les jeunes pousses apprendre à vivre, on va perfuser le cadavre en suçant le sang des vivants et on s’auto-congratulera une fois de plus de sa propre incompétence dans un tel aveuglement ignare que le dogme religieux pour va finir par passer pour salutaire.][/quote]
Le 07/04/2013 à 07h09
Le 07/04/2013 à 07h51
Le 07/04/2013 à 08h42
Le 07/04/2013 à 09h06
Les commentaires et la news parlent de différence d’imposition entre la France et des pays comme le canada et les états unis, mais je n’ai pas vu de commentaires concernant la différence de valeur monétaire entre l’euro et le dollar.
Or si je ne me trompe pas, produire avec un coût en euro pour le vendre en zone dollar est moins rentable que l’inverse. Sauf bien sûr si ce produit a été fabriqué à l’aide de matériaux qui ont été acheté plus facilement grâce à l’euro pour le vendre ensuite encore plus cher, comme le fait par exemple l’Allemagne.
Mais cette stratégie ne peut pas s’appliquer à l’industrie du jeux vidéo qui n’a pas vraiment besoin de matière première.
Pour compléter mon argumentaire: le passage à l’euro et le déclin de l’industrie du jeux vidéo français concordent.
Le 07/04/2013 à 09h47
Le 07/04/2013 à 20h19
Le 07/04/2013 à 20h32
Le 07/04/2013 à 20h39
Le 07/04/2013 à 20h59
Le 07/04/2013 à 21h12
Le 07/04/2013 à 21h19
Le 07/04/2013 à 21h35
Le 08/04/2013 à 00h57
Le 08/04/2013 à 05h56
Les français préferent surement travailler à l’étranger pour leur carrière et c’est compréhensible. Il y a beaucoup trop de contrainte en france.
Le 08/04/2013 à 07h01
Le 08/04/2013 à 07h21
Le 08/04/2013 à 10h01
Le 08/04/2013 à 15h58
Le 08/04/2013 à 16h03
Le 08/04/2013 à 16h14
Le 08/04/2013 à 16h30
Le 06/04/2013 à 07h17
Et pourquoi réserver des réformes fiscales seulement au domaine du jeu vidéo en France ? " />
De toute façon, avantage fiscal en France veut dire matraquage fiscal des années plus tard pour la même catégorie: ça fonctionne toujours comme ça.
Est-ce qu’il ne serait pas plutôt temps de repenser l’intégralité de la fiscalité en France ?
Ah oui, ça aussi c’est trop tard.
Le 06/04/2013 à 07h23
Si le gouvernement et son ministère à consonance soviétique (du Redressement Productif) s’intéressent à ce secteur, il est sauvé : l’argent public va couler à flot pour sauver le mammouth malade.
Résultat : au lieu des restructurations nécessaires au renouvellement naturel des branches mortes pour laisser les jeunes pousses apprendre à vivre, on va perfuser le cadavre en suçant le sang des vivants et on s’auto-congratulera une fois de plus de sa propre incompétence dans un tel aveuglement ignare que le dogme religieux pour va finir par passer pour salutaire.
Le 06/04/2013 à 07h26
Aller les vieux, on se sort les doigts du cul et on vient commenter au sujet des jeux cultes français :
A vous…
Le 06/04/2013 à 07h27
Dans un secteur qui n’arrête pas de se concentrer, ça devient difficile mais pas impossible, on a par exemple un très jeune studio français qui sort en juin un titre AAA sur consoles et PC, Remember Me de Don’t Nod (edité par Capcom), comme quoi rien n’est impossible, si leur aventure est fructueuse, il faut alors les aider à se développer en France et pas ailleurs, financièrement mais aussi avec des ressources compétentes…
Et pour ça, il faut aussi considérer l’aspect éducatif, il ne suffit pas d’attirer des développeurs des quatres coins du globe, mais il faut aussi pouvoir les former, et là dessus nous avons un retard conséquent à combler, ce n’est pas les quelques écoles privées de jeu vidéo ouvertes ces dernières années, Epita, Ensicaen… qui suffisent, surtout que presque aucune d’entre elles sont capables d’offrir un cursus complet, elle sont spécialisée dans un domaine particulier (graphique, 3D, 2D, Dev…), ces gens là peuvent très bien finir dans une SSII ou une boite de pub.
Le 06/04/2013 à 07h33
Le 06/04/2013 à 07h35
Le 06/04/2013 à 07h37
A mon avis, ce n’est pas que le climat fiscal qui ne va pas. Certes, il joue un rôle très négatif: quelle entreprise veut s’installer où l’entreprise et ses employés se font tondre ?
Il y a aussi une mentalité “à la française” où on n’aime pas le succès, surtout s’il est financier.
En outre, comme tout domaine artistique, il y a parfois des succès, mais surtout des flops. Et dans ce cas, c’est triste, mais il faut se séparer d’employés. Et là, là France avec son droit du travail est rédhibitoire.
Enfin, si on ajoute le coût du travail (certes, les salaires sont bas, mais les charges sociales plombent le coût). Enfin, il ne faut pas oublier qu’on est dans une économie mondialisée. Comment voulez-vous lutter avec des pays qui bossent 80 heures par semaine pour beaucoup moins cher et tout aussi compétent. La France et ses 35 heures est encore un écueil supplémentaire. Il faut donc agir à beaucoup de stade. Bref, la France est morte, vive la France :-)
Le 06/04/2013 à 07h41
Le 06/04/2013 à 07h45
C’est pas avec l’ego surdimensionné qu’à D. Cage qu’on risque d’être pris au sérieux…
Le 06/04/2013 à 07h47
Le 06/04/2013 à 07h48
A voir ca que ca va donner tout ca : quand on plombe une idée avant même qu’elle ait été développée, comment voulez-vous que ca marche ?
Plus que la fiscalité à la francaise, la pseudohaine francaise pour la réussite, etc, c’est surtout ca qui plombe le pays : avant même que les choses soient mises en place, ca crie déjà à la défaite…
La france est un pays profondement fataliste. Encore heureux qu’il y ait des initiatives gouvernementales…
Il n’y en pas : ca crie.
Il y en a : ca gueule.
Super ! " />
Le 06/04/2013 à 07h50
Le 06/04/2013 à 07h53
Le 06/04/2013 à 07h58
Le 06/04/2013 à 08h00
Le 06/04/2013 à 08h00
Déjà simplifier la fiscalité et toute nos lois sur l’emploi en laissant faire un peu les syndicats et les employeurs serait déjà une avancée énorme.
Le 06/04/2013 à 08h01
Les heures de boulot, c’est peanuts… j’ai fait bosser dans des pays où on travaille normalement plus, c’est pas pour ça que les projets avançaient plus vite. C’est une histoire d’efficacité. Là ou j’ai eu des problèmes chez nous, c’est quand il y avait des représentants syndicaux procéduriers (ça induit vite fait de la dérive de planning, sans pour autant systématiquement améliorer la robustesse).
Non, moi je n’ai pas compris le fonctionnement des RHs du monde du JV.
Quand je suis sorti de l’école, j’ai postulé pour des boites de jeux. Ancien demomaker, j’avais déjà une bonne quinzaine d’années d’expérience “personnelle”… je me suis donc pointé la fleur au fusil, avec mon portfolio (en plus je faisais des outils de reverse engineering, des moteurs 3D, des plugins pour les softs style 3DS etc) , et… QUE DALLE. Je n’intéressais personne dans le joyeux monde des JVs.
Les boites de service s’arrachaient pour m’embaucher (littéralement), mais en jeu, niet. Donc, bha tant pis, j’ai pris ce qui se présentait.
Ce n’est peut être pas plus mal, ça se trouve je serais encore à coder le nez sur mon pc, alors que je me suis vraiment épanoui en dehors de ce monde. Mais sur le coup ma petite fierté en a pris un coup. Surtout que j’avais probablement eu sur certaines activités plus d’usage de ma production que ceux chez qui je postulais.
Le 06/04/2013 à 08h04
Et nadeo alors !
Le 06/04/2013 à 08h05
Le 06/04/2013 à 08h06
Mouais faut voir ce qu’il en sort, faut aider les petits studios, mais pour un jeu de la qualité de Dishonored, combien de Paris-Marseille racing sortiront..?
Le 06/04/2013 à 08h15
Le 06/04/2013 à 08h15
Le 06/04/2013 à 08h18
Le 06/04/2013 à 08h25
Le 06/04/2013 à 08h26
Le 06/04/2013 à 08h44
Le 06/04/2013 à 08h47
Le 06/04/2013 à 09h28
Le 06/04/2013 à 09h35
Le problème ici est aussi autre (et plus général) :
Le 06/04/2013 à 09h35
Le 06/04/2013 à 09h35
Le 06/04/2013 à 09h36
Le 06/04/2013 à 09h38
Le 06/04/2013 à 09h41
Le 06/04/2013 à 09h41
Le 06/04/2013 à 09h45
C’est surtout le jeux indépendant qui a un avenir.
Le 06/04/2013 à 10h18
Je ne comprend pas:
Il faudrait revoir le code du travail pour aider au développement de jeux vidéos ? Ca signifie faire cravacher davantage les dév and co ? Déjà que pour les métiers liés aux jeux vidéos les conditions de travail sont très souvent en deça des mêmes hors des jeux vidéos, et que ce n’est pas la faute de la législation mais du patronat, qui joue sur la “passion” des employés pour mieux les exploiter…
Il faudrait accorder des privilèges fiscaux à un secteur d’activité qui représente un énorme CA ? Habituellement ce n’est pas plutôt l’inverse, aider ceux en difficulté plutôt que ceux déjà très rentables ? Ou même ponctionner les gros studios et jeux AAA pour financer les plus petits et les “indépendants” ?
Ah ok, ce sont des propositions du SNJV, un syndicat de patrons, pas un syndicat de travailleurs. M’enfin leur consacrer un édito entier pour qu’ils pleurnichent à l’Etat qu’ils veulent faire encore plus de profits et encore plus presser leurs employés sinon ils délocalisent, c’est franchement dégueulasse.
Vous voulez des talents ? Payez les correctement.
Et l’entente tacite sur les prix pour toute une gamme de jeux, n’y aurait il pas quelque chose à faire là dessus ?
Le 06/04/2013 à 10h26
Edito intéressant même si quelques peu biaisé.
La disparition de nombreux studios de développement à fin des années 90 / début 2000 est loin d’être une spécificité française, mais globale. Le marché s’est complètement transformé en 10 ans, passant d’un monde où le studio de développement indépendant était la norme à l’exception, d’un monde où il existait de multiples éditeurs à celui que l’on connait aujourd’hui où ils ne sont que quelques uns.
Aujourd’hui quasiment tout le secteur est entre les mains de quelques multinationales qui ne cherchent qu’à produire pour le meilleur coût… donc attirer les développements ça signifie se prostituer… je ne suis pas certains que ça vaille le coup.
D’autant qu’il existe une alternative qui consiste à recréer un climat sain via un maillon de petits acteurs (de toutes façons les gros sont tellement requins qu’ils scient la branche sur laquelle ils sont assis, cf THQ ou Square). Encourager le secteur du jeux vidéo ça veut peut être dire ça…. mais je pense plutôt que ça veut dire créer des lois contenant des amendements “Ubisoft” ou “Vivendi Universal”.
Ce n’est pas par des cadeaux fiscaux qu’on retrouvera la créativité de l’époque, mais en donnant aux petites entreprises des exonérations sur les premières années et surtout de la visibilité sur le marché. Ce dont on besoin les petites structures c’est de pouvoir se défendre contre des entreprises capables d’occulter complètement la sortie d’un titre à coup de budget marketting démesuré.
Le 06/04/2013 à 10h41
Le 06/04/2013 à 10h48
D’un côté on fustige les paradis fiscaux, et de l’autre on veut jouer au jeu du “je baisse mes impôts pour attirer les entreprises d’un secteur”… Et tout ça jusqu’à créer une dette tellement énorme, qu’un jour on est obligé d’augmenter les impôts de tous les citoyens/entreprises juste… pour payer les INTERETS de cette dette, ou comment vendre un pays et ses citoyens a des créanciers. Etant contre ce systéme d’esclavagisme, je boycott le maximum de produit d’entreprises subventionnées " />
Le 06/04/2013 à 11h11
Le 06/04/2013 à 11h13
Ce que beaucoup oublis c’est que la plupart des studios on fermé a l’arrivée des jeux 3D, hors justement ces studios n’ont jamais voulus franchir le pas.
Le 06/04/2013 à 11h33
Le 06/04/2013 à 11h46
Heuu si on réclame des avantages fiscaux pour lancer le dev en France il faut avoir le courage de TOUT mettre sur la table.
Certes il y a moins d’aide de l’état en France mais les salaires sont aussi souvent 2 fois moins élevé qu’au USA, sans les primes/stocks etc qui peuvent pousser l’écart a plus de 3.
Le 06/04/2013 à 12h23
Il n’y avait pas que les crédit d’impot au Québec.
Lors de l’annonce du soutien à l’industrie, ça venait aussi avec la création de plusieurs programmes scolaire spécialisé en jeux-vidéo.
Le 06/04/2013 à 12h42
Le 06/04/2013 à 12h47
Le 06/04/2013 à 12h49
Le 06/04/2013 à 12h51
Le 06/04/2013 à 12h54
Le 06/04/2013 à 12h56
Et vu que l’espérance de vie en Inde est de 65ans, tu économises les cotisations retraites " />. Par contre vu que tes dévelopeurs meurt au bureau, faut créer un service pour évacuer les cadavres " />
Le 06/04/2013 à 13h41
Merci Nils pour le nombre de références citées, ça c’est bien. " />
Le 06/04/2013 à 14h12
Le 06/04/2013 à 14h17
Mes deux centimes :
C’est surtout qu’ils ne veulent pas que la Chine réplique en virant nos entreprises de leur pays et en nous fermant leurs frontières. Le protectionnisme, ça se joue toujours à deux.
En revanche je reconnais que là c’est du grand n’importe quoi, que nous laissons la Chine faire tout ce qu’elle veut sans jamais répliquer, tout ça parce que l’Allemagne, elle, y a intérêt et fait blocage. Europe à la noix etcétéra.
L’IR est progressif car il est moins choquant de taxer un tiers d’un yacht qu’un tiers d’un paquet de pâtes. Rien de tel pour l’IS, je ne vois aucune raison de le rendre progressif.
Le 06/04/2013 à 14h28
Le 06/04/2013 à 14h39
Le 06/04/2013 à 14h58
Le 06/04/2013 à 15h05
Le 06/04/2013 à 15h07
Le 07/04/2013 à 09h50
Le 07/04/2013 à 10h18
Le 07/04/2013 à 10h30
Le 07/04/2013 à 11h01
Le 07/04/2013 à 11h09
Le 07/04/2013 à 11h19
Le 07/04/2013 à 11h45
Le 07/04/2013 à 16h19
Le 07/04/2013 à 17h16
J’aimerais comprendre :
Le jeu vidéo ne rapporte pas assez en France, c’est ça ?
Les impôts raflent le peu gagné et empêchent de payer décemment le personnel ? Qui quitte l’entreprise qui se voit obligée de fermer ?
Le 07/04/2013 à 17h28
Le 07/04/2013 à 18h07
Le 07/04/2013 à 18h14
Le 07/04/2013 à 18h19
Le 07/04/2013 à 19h44
Le 07/04/2013 à 20h02
Le 07/04/2013 à 20h19