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Transphobie : ces désinformateurs français qui s’appuient sur des réseaux internationaux

Multiculturalisme transphobe

Transphobie : ces désinformateurs français qui s’appuient sur des réseaux internationaux

Le succès de la thèse selon laquelle Brigitte Macron serait une femme trans dans les réseaux trumpistes illustre l'internationalisation de la production et de la diffusion des thèses transphobes.

Le 23 juin à 16h37

Brigitte Macron, femme trans ? Fréquemment relayée lors des élections présidentielles de 2022, cette fausse information est reprise aux États-Unis au point d’avoir été véhiculée par des proches de Donald Trump. Une trajectoire qui s'explique par la mécanique désormais récurrente de réseaux de désinformation proches des extrêmes-droites mondiales, prompts à faire circuler et à adapter leurs discours d’un pays à l’autre.

Dans les fausses informations visant la première dame, cela dit, France Info détaille comment deux Français ont particulièrement œuvré à leur diffusion outre-Atlantique : Xavier Poussard, un diplômé d’histoire travaillant régulièrement pour la lettre d’extrême-droite Faits & Documents, et Aurélien Poirson-Atlan, mieux connu sur Twitter/X sous le pseudonyme sulfureux de Zoe Sagan.

Avec succès, puisqu’en février 2025, l’influenceuse ultraconservatrice Candace Owens (5,7 millions d’abonnés sur Instagram, 6,9 millions sur X) présentait l’ouvrage Becoming Brigitte (« Devenir Brigitte »). Écrit par Xavier Poussard, qui ne rentre plus en France depuis son signalement pour « appel à la haine en raison de la race ou de la religion », en 2021, l’ouvrage développe la thèse selon laquelle l’épouse du président de la République française serait née homme sur 332 pages. Sa reprise par une figure centrale de l’alt-right états-unienne a donné au récit complotiste une nouvelle ampleur.

La transphobie, vecteur récurrent de désinformation

Pour comprendre le succès de cette fausse théorie, il faut souligner que les femmes exposées publiquement, notamment par leur carrière ou leur proximité avec le monde politique, sont aussi particulièrement visées par des campagnes de violences numériques. Selon les cas, celles-ci s’appuient sur des insultes, des rumeurs, des appels à la violence, ou les trois à la fois.

Dans ce cadre, les récits transphobes sont par ailleurs récurrents. Michelle Obama a subi ce type de théories alors que son époux occupait les plus hautes fonctions des États-Unis, de même que Kamala Harris, alors qu’elle candidatait à la présidentielle américaine en 2024, ou encore Kate Middleton, dont la vie est actuellement décortiquée sur TikTok pour tenter de prouver qu’elle n’est pas née femme. Les milieux complotistes parlent de « transvestigation », ou investigation autour d'une supposée transidentité, dans une illustration parfaite de ces logiques de mobilisation collective que décrit la chercheuse Stéphanie Lamy.

Outre celles exposées dans le milieu politique, nombreuses sont les personnalités du sport, de la culture et d’ailleurs à être visées par ce type de théories mêlant transphobie, misogynie et, régulièrement, racisme. La chanteuse Aya Nakamura a été visée par le même type de propos alors qu’elle représentait la France lors de la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, de même que la boxeuse Imane Khelif, visée par une campagne de cyberharcèlement mondialisée alors qu’elle concourait aux JO.

Comme le détaille le journaliste spécialisé Elie Hervé ou XYMedia, les attaques contre les droits des personnes trans sont utilisées par la droite et l’extrême-droite partout sur la planète pour créer de nouvelles peurs. En cela, elles ressemblent aux précédentes vagues de discours anti-LGBTQ, comme celles poussées par La Manif pour tous au début des années 2010. En 2023, l'Observatoire européen des médias numériques relevait par ailleurs que la désinformation LGBTQ était l'une des plus « présentes et constantes dans l'Union européenne ».

Des collaborations transfrontalières

Ce que la désinformation visant Brigitte Macron illustre aussi, c’est la collaboration transfrontalière entre fabricants et diffuseurs de désinformation transphobes. Auprès de France Info, Xavier Poussard explique par exemple que la réception de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques, et notamment le tableau incluant un défilé de drag queens, a fait office de déclencheur dans sa collaboration avec des conservateurs états-uniens.

La viralité du récit complotiste a notamment été poussée par un autre proche du président des États-Unis : le général Michael Flynn, qui avait promu le récit QAnon par le passé. À leurs propos véhiculés via les réseaux sociaux sont bientôt venus s’ajouter des reprises dans les émissions des principaux podcasteurs politiques locaux, dont ceux de l’ancien journaliste de Fox News Tucker Carlson et ceux du podcasteur le plus écouté au monde Joe Rogan.

Si cette affaire se démarque par son rayonnement, tant du côté des personnalités visées que des auditoires atteints (Joe Rogan compte plus de 15 millions d’abonnés sur X et 20 millions sur YouTube), elle n’est, encore une fois, que le révélateur d’une tendance plus large à l’internationalisation des thèses transphobes.

Comme le souligne un rapport du Centre for Feminist Foreign Policy auquel Next a eu accès en avant-première, à la sortie de leur ouvrage Transmania, les militantes anti-trans françaises Marguerite Stern et Dora Moutot ont par exemple reçu les soutiens de l’écrivaine britannique Julie Mindel (plus de 130 000 abonnés sur X) et du journaliste Freddie Sayers, à la tête du média UnHerd. Ce dernier a été placé sur la liste noire de l’ONG britannique Global Disinformation Index pour sa propension à véhiculer des thèses transphobes. Visée par des cyberviolences, Dora Moutot a été soutenue par l’autrice et activiste transphobe J.K Rowling.

Commentaires (52)

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Le pire dans ces histoires c’est qu’on en a rien à foutre ? Ça fait quoi si la femme de Macron est trans ? Idem pour Obama. Osef/20.
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Une certaine frange politique n'aime pas trop les minorités de genre et aime bien les complots.
Ils cherchent à montrer que le gouvernement n'est pas fiable en cachant que des personnes importantes sont secrètement abjects (pour eux il est plus abject d'être trans que d'avoir été reconnu comme violeur ou agresseur sexuel).

En effet pour beaucoup ces rumeurs sont ridicules et ont peu d'importance, mais on voit bien que ça excite pas mal de monde (d'où les nombreux chiffres cités dans l'article) et c'est un des symptômes de la montée actuelle du fascisme en France (et dans le monde occidental, les US et les UK ne sont pas en reste).
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Si le but était d'améliorer l'inclusion des personnes trans à tel point qu'il n'est pas nécessaire de faire état de ce statut dans le débat public, alors on pourrait presque penser qu'on s'en fout, en effet.

En l'occurence, l'objectif est bien entendu tout autre. "Ils ony qqch à cacher", "on peut leur faire confiance sur rien", et ça c'est que la partie racontable. (ensute y a "pourquoi on les laisse mettre en danger nos enfants", etc...)
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Mais tellement !
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+1. LA vie privée d'un élu ne m'intéresse déjà pas. Alors celle de son conjoint... osef²
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Bah oui et non car ce sont des informations qui donnent des indications sur le profil psychologique de la personne. Toutefois, avec les gens en place, on a suffisamment d'informations publiques pour cerner les personnages.
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Bah oui et non car ce sont des informations qui donnent des indications sur le profil psychologique de la personne.
Oui et non, car le fait que des choses qui devraient être normalement largement ignorées (au sens rien à foutre) par les citoyens soient montées en épingle par des intolérants va pousser les élus à cacher certains aspects (tout à fait légaux et éthiques) de leur vie.
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Bah perso je me fiche de savoir si, le matin, Macron préfère manger une biscotte ou se faire manger la sienne par son conjoint. Mais bon, c'est p-e moi qui ne suis pas assez gossip.
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Mais tellement... Que les gens fassent ce qu'ils veulent, et qu'on arrête de nous imposer et nous gaver avec toute cette sureprésentation nauséeuse.
Il y a bien d'autres sujets d'importance.

Si quelqu'un veut se sentir être n'importe quoi, grand bien lui face, tant que ce n'est pas un trouble de l'identité, qui, peut s'avérer grave pour la personne concernée. Et qu'on nous foute la paix avec la mise en avant constante de nouvelles minorités qui veulent absolument être mises en avant soit par des pro, soit des anti.
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toute cette sureprésentation nauséeuse.
Quelle surreprésentation ? Les minorités, elles veulent juste avoir le droit d'exister et d'être aussi visibles que les autres, si ça te dérange, c'est que tu fais partie du problème.
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Une minorité peut être respectée malgré un état de fait simple : une minorité ne sera JAMAIS aussi visible que les autres. Justement parce que c'est une minorité.
S'accrocher à vouloir imposer une visibilité n'étant pas en corrélation avec le nombre ne fait que saouler beaucoup de gens.
Ça ne veut pas dire que leur voix ne compte pas et ne doit pas être entendue, évidemment, mais de la à prendre une place bien au delà des réalités, ça finit par gonfler beaucoup de monde un peu comme le démarchage commercial, parce que ce n'est tout simplement pas leur quotidien/réalité/centre d'intérêt, et qu'on ne peut pas s'imposer aux autres de façon répétitive sans finir par les irriter.
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une minorité ne sera JAMAIS aussi visible que les autres. Justement parce que c'est une minorité.
Je précise : être aussi visible proportionnellement à sa part de la population globale. Et qu'il faille lui donner un coup de pouce de visibilité pour corriger le tir est normal.
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À mon avis, le problème n'est pas la question de la transidentité, en fait. C'est la question du "les élites nous cachent des choses, il faut renverser le système". Le paroxysme de ce soupçon, c'est, par exemple, le complot démocrates qui nous cachent qu'ils mangent des enfants dans des pizzerias (ou récupèrent leur sang pour des opérations de rajeunissement, je ne sais plus). Ça confine au délire absolu, mais ça confirme que "on nous cache des choses".
Mais bref, les réseaux d'ED auraient pu prendre un autre "os à ronger", c'est "tombé" sur transidentité parce que c'est un sujet "chaud", croustillant et facile à monter en épingle.
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Et parce qu'ils sont profondément anti-LGBT. 2 pierres d'un coup.
Concernant les enfants, d'après le complot, c'est pour récupérer l'adrénochrome pour rester éternellement jeunes.
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Chouette article, je suis très content que votre rédaction traite de plus en plus souvent ces sujets.
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Tout pareil :)
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"ont par exemple reçu les soutiens de ", "a été soutenu par " >>> ceci s'appelle le sophisme du déshonneur par association et les sophismes c'est mal.
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Sur le principe je l'entends, cela dit dans le cadre de discours en ligne, un soutien vaut une (sur-)exposition, surtout quand il vient de comptes aussi suivis que celui de JK Rowling (14,3 millions d'abonnés sur X)
En l'occurrence, le tweet concerné a reçu 19,7K likes, 3,3 K retweets, 1,1 million de vues : une exposition non négligeable, même pour pour une personne déjà suivie par 40,2K abonnés.
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Ça vous choque donc que l'on puisse soutenir quelqu'un après des appels au meurtre contre elle ?

Oui, j'ai suivi le lien de votre article pour voir quel était ce soutien :
«En tant que personne dont la mort a été réclamée sur des pancartes exactement pour la même raison [...], j'envoie à Dora Moutot mon affection et mon soutien», a-t-elle écrit sur X en réponse à un tweet de cette dernière qui dénonçait, en anglais, les appels aux meurtres dont elle a fait l’objet lors d’une manifestation samedi à Strasbourg.
Quel que soit ce qu'elle a écrit, elle ne mérite pas des appels aux meurtres.
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Non, ça ne me choque pas (mais mon avis n'est de toute manière pas le sujet). C'est justement pour informer sur la campagne de cyberviolence qui visait D Moutot que j'ai ajouté cette phrase. Il se trouve qu'un soutien de la part de JK Rowling est aussi une information importante dans ce contexte, que ce soit à cause de son poids en ligne ou des idées qu'elle défend, en ligne et hors ligne.
(Par ailleurs, le tweet complet est plus politique que l'extrait choisi par Le Figaro. Le message sert aussi bien à exprimer son soutien qu'à véhiculer une nouvelle fois les idées communes à Rowling et Moutot.)
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Ça vous choque donc que l'on puisse soutenir quelqu'un après des appels au meurtre contre elle ?
Répondre au troll ou pas...

C'est bien là qu'est l'os. Quand tu as "en face" des personnes et leurs opinions qui mènent très directement à la violence, la domination, la mort (suicide, violence stochastique), la privation de soins, la privation de droit, la déshumanisation, etc... sans aucun remord ni compassion, finalement, il s'agit aussi d'appel à la violence.

En d'autres termes et pour reprendre un argument bien connu de mes gamins à l'école... "c'est eux qui ont commencé".

Dans une société où la transphobie mènerait à une mise au ban de la société, ça serait juste inutile de réagir. Là on leur file un mégaphone pour répandre encore plus la haine. Le fascisme ne part jamais parce qu'on lui demande gentiement. Il part seulement avec un coup de pied au derrière.

Cerise sur le gâteau : les appels aux meurtres (aussi peu déguisés qu'ils soient comme ceux de Rowling) mènent réellement à des violences. Il suffit de lire les bons médias pour trouver des faits quotidiens. Montrez-moi quels transphobes notoires ont réellement été meurtris, violés, assassinés, tabassés pour ces "opinions". Quel transphobe a été poussé au suicide par l'absence de soins ? L'appel à la violence c'est juste ça. un appel. En face, la violence est quotidienne, assumée.
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C'est bien là qu'est l'os. Quand tu as "en face" des personnes et leurs opinions qui mènent très directement à la violence, la domination, la mort (suicide, violence stochastique), la privation de soins, la privation de droit, la déshumanisation, etc... sans aucun remord ni compassion, finalement, il s'agit aussi d'appel à la violence.
Les fascistes, ça se traite d'une seule façon : à la 12.7. Nos ancêtres du milieu du XXe l'ont appris à la dure et on l'a malheureusement oublié.
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« Quel que soit ce qu'elle a écrit, elle ne mérite pas des appels aux meurtres. »

Bien sûr que l'article de Next n'approuve pas les cyberviolences dénoncées dans ce tweet de JK Rowling. C'est le soutien explicite aux idées de la personne qui est en jeu dans d'article et qui est visé dans ce tweet.
Vous vous en fichez peut-être (le "quelque soit ce qu'elle a écrit" est savoureux parce que "elle ne mérite pas" les cyberviolences subies par elle, mais elle a droit de dire ce qu'elle veut), pourtant c'est tout le sujet de l'article : la transphobie et les rumeurs haineuses répandues sur les réseaux sociaux.
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En plus de ce que dit @MathildeSaliou , et quand bien même le sophisme c'est mal, y a assez d'analyse de "qui est de mèche avec qui", les liens entre groupes de pressions, cercles économiques, "phares" de réseau sociaux innondant le discours de leurs immondice.

Donc "soutient" équivaut pour moi à "est dans le cercle d'influence de ..." et donc mérite complètement d'être noté.
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Dire que « A est dans le cercle d’influence de B », c’est dire que B a une certaine capacité à influencer A, qu’elle soit sociale, professionnelle ou émotionnelle.
Donc A soutient B signifierait que B a une certaine capacité d'influencer A ?

"Mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde ! "
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C'est toi qui interprètes mal le sujet dont il est question : quand tous les réacs intolérants a priori pas connectés s'apportent du soutien, c'est qu'on assiste bien à une attaque mondialement coordonnée contre les cibles qu'ils se sont désignées. Il s'agit bien, en s'appuyant sur les réseaux sociaux, de décupler l'effet de meute des tous les intolérants de la planète.
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Aucun rapport, je n'ai rien interprété.

La phrase initial etait "les militantes anti-trans françaises Marguerite Stern et Dora Moutot ont par exemple reçu les soutiens de l’écrivaine britannique Julie Mindel "

@Aqua dit "soutient = est dans la sphere d"influence de" DONC "les militantes anti-trans françaises Marguerite Stern et Dora Moutot sont dans la sphere d'influence de l’écrivaine britannique Julie Mindel" DONC "Mindel a une certaine capacité d'influencer Stern et Moutot."
Je ne vois pas ce qui fait dire que "Mindel a une certaine capacité d'influencer Stern et Moutot."
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La phrase initial etait "les militantes anti-trans françaises Marguerite Stern et Dora Moutot ont par exemple reçu les soutiens de l’écrivaine britannique Julie Mindel "
Exactement ce que je dis. Il ne s'agit pas de déshonneur par association,, il s'agit d'une convergence des bas du front.

Ce qu'Aqua a dit est maladroit (ça serait plutôt des bulles d'opinion), mais ça ne fait que réagir à votre accusation de faire du déshonneur par association, alors que ça n'en est pas. "Goering est dans les sphères d'Hitler" -> bouh les vilains, ils font du déshonneur par association, ou pas.
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"Ce qu'Aqua a dit est maladroit" >>> non, c'est juste faux.
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Je crois que je comprends ce qu'il veut dire, et que dans ce sens là, si il a aussi raison, il me semble. Une interprêtation très littérale de ce que j'ai dit peut mener à ça.
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exactement.
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Pardon, "est dit maladroitement".

Bon, un moment, faire exprès d'interpréter au plus littéral et inexact ce qui est écrit, ce n'est pas une preuve de mauvaise foi ?

Rowling et Moutot sont des saloperies aux mêmes idées rances, point.
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et soudain arrivèrent les insultes.

Au départ je soulevais juste la mauvaise utilisation d'un expression.

Le but d'un site comme celui-ci est, je pense, de permettre à tous d'apprendre.
Certaines personnes auront trouvé intéressant l’illustration d’un sophisme ou l’explication d’un mauvais emploi d’une expression.

Mais a priori un justice warrior a voulu faire tomber l'échange dans les insultes.

Tanpis.

"Tempora mori, tempora mundis record"
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Au départ je soulevais juste la mauvaise utilisation d'un expression.
En attaquant direct avec "déshonneur par association" ? C'est une façon très fine et bienveillante de faire valoir son avis (erroné qui plus est).
et soudain arrivèrent les insultes.
Dire que tu fais preuve de mauvaise foi (après avoir repris par 3 fois ce mauvais argument du déshonneur par association), ce sont des insultes ?
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Parler de "justice warrior" est bien un gros red flag de troll d'extrême droite et donc ici transphobe. C'est dommage, la conversation s'était pas trop mal déroulée. Oui les conséquences pour les personnes trans méritent largement (et même bien plus) que les petites insultes ci-dessus.
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la dernière phrase de mon intervention "Tempora mori, tempora mundis record" avait pour but d'indiquer que ce qui précédait n'était que taquinerie.

Tanpis²

"Ave Cesar, rosae rosam, et spiritus rex !"
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Dans l'article en question, il y a d'autres arguments qui nourrissent le propos. J'imagine que vous connaissez les réseaux sociaux et leur utilisation pour influencer l'opinion publique. C'est de ça qu'on parle, à aucun moment l'article établit une corrélation franche comme vous le faites entre 2 individus. Il s'agit de tweets isolés, pas d'une étude sur les liens entre 2 personnes. Oui, la transphobie de A peut rejoindre la transphobie de B à l'occasion d'un événement (en l'occurrence des tweets publiés).
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ca n est pas l article qui etabli une correlation, c'est @Aqua en disant ""soutient" équivaut pour moi à "est dans le cercle d'influence de ...""
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Perso, en lisant la dernière phrase de l'article, je me suis dit que c'était plutôt bienvenu d'être soutenue lorsqu'on fait l'objet de « cyberviolences ». Puis, j'ai lu le tweet de soutien cité sur lefigaro.fr et j'ai changé d'avis (edit: pas sur les cyberviolences subies, j'ai changé d'avis sur l'initiative d'exprimer un soutien aux idées de la personne visée par les cyberviolences).
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"ont par exemple reçu les soutiens de ", "a été soutenu par " >>> ceci s'appelle le sophisme du déshonneur par association et les sophismes c'est mal.
C'est mieux quand on met toute la phrase : tel abruti ou telle abrutie bas du front et intolérant.e a été soutenu par telle autre abrutie intolérante (qui utilise ses gains de HP pour financer des "oeuvres" contre les droits des minorités de genre), ce n'est pas du déshonneur par association, c'est juste une preuve de plus que les branleurs réacs sont une internationale du mal.
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Le problème avec ces fakenews, c'est que ca s'étend comme la poudre et qu'il faut bien plus d'efforts pour les contrecarrer que pour les diffuser/partager.
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Le problème, c'est que ce n'est souvent pas (presque jamais) une question de contrecarrer la teneur des propos, mais le contexte politique de ceux qui les tiennent. En commençant peut être par réinstaurer le cordon sanitaire (ça me fume qu'on puisse aujourd'hui voir des néonazis défiler à Paris et que quasi personne n'en ait rien à foutre)

Quand Idiogène dit :
Alors qu'il y a moult désinformation dans le domaine technique organisée dans l'UE, j'ai du mal à ne pas me dire que ce n'est pas du double discours. In fine, ce sentiment légitime de méfiance des classes populaires est un terreau parfait pour toute sorte de manipulateurs cherchant leur part de techno-gateau.
Il est pile poil sur ce qui fonde ces mouvements devenus totalement imperméables à la réalité.
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Dans l'article wikipedia du "pizzagate" que je viens de lire (https://fr.wikipedia.org/wiki/Th%C3%A9orie_conspirationniste_du_Pizzagate) on peut lire qu'un conseiller de trump a écrit ou dit "Jusqu’à ce que le pizzagate soit prouvé faux, ça reste une info"
=> tout est dit... comment contrecarrer ce genre de gus. C'est impossible de prouver que le pizzagate est faux.
Ils n'ont pas les moyens de prouver qu'il est vrai, si ce n'est par le soupçon "il y a des indices, et, justement, on nous cache des choses, c'est bien la preuve qu'il y a des choses à cacher..."
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Si la transphobie a quelque réalité politique, je suppose que c'est un mécanisme de défense pour taire les seconds tours d'élections présidentielles opposant parfois un homme et une femme et se terminant curieusement de la même façon.

D'autre part, les valeurs conservatrices évoquées ont un but commercial, comme souvent avec l'extrème droite.

Enfin, pardon, mais lorsque je lis :
En 2023, l'Observatoire européen des médias numériques relevait par ailleurs que la désinformation LGBTQ était l'une des plus « présentes et constantes dans l'Union européenne ».
Alors qu'il y a moult désinformation dans le domaine technique organisée dans l'UE, j'ai du mal à ne pas me dire que ce n'est pas du double discours. In fine, ce sentiment légitime de méfiance des classes populaires est un terreau parfait pour toute sorte de manipulateurs cherchant leur part de techno-gateau.
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Rien de très nouveau sous le soleil.
« Calomniez ! Calomniez !.. Il en restera toujours quelque chose »
Citation de, au choix :
- Le philosophe Francis Bacon ( Wikipédia) )
- L'auteur Claude-François Denecourt ( Gallica )
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Outre la vacuité de leur vie pour la passer à créer et relayer ces informations, je pense qu'il y aurait matière à faire une bonne grosse thérapie chez ces personnes.

On a bien assez de sa propre vie sans avoir besoin de regarder celle des autres.
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C'est quoi, la "première dame" ???? Sauf erreur de ma part, la famille du président de la république n'a aucun statut officiel !
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Je prends le terme "première dame" comme un surnom, pas comme un statut officiel.
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En fait il y a un vrai débat politique sur ce sujet, madame Macron bénéficiant de subsides de la république alors qu'elle n'est pas élue, nommée ou missionnée. Lorsqu'elle se rends sur un plateau de télévision avec l'argent de l'État, donner un avis politique, de quel parti doit-on décompter son temps de parole ? Etc.
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QAnon ou comment rendre l'imaginaire réel (oxymore) ou comment de simples rumeurs deviennent égales à des faits démontrés et des fictions deviennent égales à des argumentaires.
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Merci pour un tel article. :merci:
On est selon moi moins dans la technique que dans la politique.
Comme le détaille le journaliste spécialisé Elie Hervé ou XYMedia, les attaques contre les droits des personnes trans sont utilisées par la droite et l’extrême-droite partout sur la planète pour créer de nouvelles peurs.
C'est ce qui me paraît le plus important, et que ce soit partagé par la rédaction et la communauté Next me réconforte :tchintchin:
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Juste quelques précisions.

Brigitte Macron, femme trans ?
Encore un de ces gros délires comme il y en a eu il y a 15 20 ans pour Jeanne d'Arc.
Des bouquins sortaient on y racontait n'importe quoi et on voulait faire croire que c'etait la véritable version.

Le dernier qui était sorti avait été écrit par 2 pseudos journalistes d'investigation qui, eux aussi racontaient n'importe quoi.
Ils avaient surtout investigué le zinc de comptoir et les fonds de bouteilles d'une soirée bien arrosée.
Tout cela avait bien énervé les médiévistes et trois d'entre eux (elles ?) avaient tapé du poing sur la table.
Et ça a dû s'arrêter net.
C'est le problème avec les morveux, quand on ne les arrête pas ils continuent.

Marguerite Stern.
Ex-femen. Virée ? Partie ?
Il n'y a que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

Après avoir IVGisé son premier enfant, elle a accepté le second, on ne sait pourquoi.
En tout cas, les gosses, ça fait grandir.

Dora Moutot, féministe, une très pénible donc, mais qui utilise son neurone. Elles ne pouvaient que s'entendre.

Transmania semble avoir béneficié d'un effet Streisand. Dont le titre complet est : Transmania, enquête sur les dérives de l'idéologie transgenre.
Je ne l'ai pas encore lu. Il y en a d'autres aussi et de très bon niveau.

Dérives, et ça c'est important : les mots ont un sens et mal nommer les choses ajoute du malheur au monde. Ce serait de Camus. Oui, Albert Camus bien évidemment.

D'ailleurs des dérives il n'y a que ça aujourd'hui.
On peut commencer par les dérives de l'IVG.
Ce que voulait Simone Veil c'était éviter les avortements clandestins, pas faire exploser à la hausse leur nombre.
Aujourd'hui on en est au stade industriel.
Elle doit se retourner dans sa tombe.

Dans une ville de province, je lisais, sidéré, sur un tram : "Simone Veil = libération sexuelle"
Je ne sais pas dans quel état elle était quand elle est sortie des camps, mais ce que je sais c'est que les camps, c'est comme sur les photos, la peau sur les os, et beaucoup en sortaient ainsi.
Alors qu'est-ce qu'elle en avait à cirer de ces puceaux et autres éjaculateurs précoces.

Des photos la montrent aussi dans une manifestation LMPT vers 2013.


L'euthanasie, sur le net on en parlait déjà il y a 15-20 ans.
Je me souviens d'un débat où il y avait des retraités, une handicapée lourde et d'autres.
Un type en avait profité pour en dire ce qu'il en pensait.
Pour lui, les handicapés devaient être euthanasiés parce que pour tout mettre à niveau, les bâtiments et tout le reste, ça coûtait vraiment très très cher.
C'est bien que les gens puissent s'exprimer, on apprend des choses.
Moi j'ai toujours pensé à la caisse de retraite, à la sécu, aux courbes de chômage.
Mais la mise à niveau des bâtiments, oui c'est important aussi.
Surtout quand le pays est ruiné.
L'handicapée lourde, elle, expliquait qu'elle avait réussi à échapper à l'IVG.
Ce n'était pas aussi courant qu'aujourd'hui, et heureusement car elle était vraiment très heureuse de vivre malgré son handicap. Et on comprend très bien que pour elle l'euthanasie allait être un autre écueil à éviter.

À l'époque on parlait aussi beaucoup de ces étrangers, de ces retraités étrangers, qui venaient s'installer en France car l'euthanasie avait été légalisée dans leur pays,
Et ils n'avaient vraiment plus confiance du tout en restant chez eux.
Même Attali, pro euthanasie depuis les années 80, ce que beaucoup lui ont reproché, suite à des propos ambigus, s'interroge.

[... ...]
Tout cela m’amène à avoir quelque suspicion sur la philosophie et la dynamique d’une telle réforme. On peut craindre de la voir évoluer en quelques décennies, sinon quelques années, vers l’organisation sociale plus ou moins explicite d’une euthanasie de malades mentaux, d’handicapés, de personnes fragiles, ou démunies, pour des raisons d’embarras familiales ou de coût social.
... ...

Attali et l'euthanasie


Sinon les trans, c'est bien les mômes ou les adultes qui se font mutiler et quand ils changent d'avis ils ne peuvent revenir en arrîère. C'est bien ça n'est-ce pas ?
Non seulement ils ne peuvent pas revenir en arrière mais en plus ils en souffrent terriblement. Et ce jusqu'à fin de leurs jours.

Il y a des témoignages sur le net.
Non, ils ne se sont pas trompés,
"On les a induit en erreur" c'est ce que disent les ados.
D'ailleurs, nul besoin de ces témoignages, il suffit de se mettre à leur place, de réfléchir et de comprendre la douleur atroce qu'ils doivent subir jusqu'à la fin de leur vie.
Pour un ado cela peut représenter 70 années de souffrance.

Tout ça parce que des imbéciles et criminels les manipulent dès leur plus jeune âge, les induisent en erreur et d'autres soutiennent ces imbéciles et criminels.

Mais heureusement il y a une solution. Les députés ont pensé à tout puisqu'ils ont voté l'euthanasie même pour les enfants. De grandes âmes compatissantes.
Maintenant ça va être au Sénat de donner son avis.
Alors que ces derniers ne se laissent pas influencer par tous ceux qui refusent l'euthanasie et qui, dans leur égoïsme ne pensent pas à tous ces enfants qui vont souffrir jusqu'à la fin de leurs jours.

Une erreur, une solution. N'est ce pas merveilleux ?


J.K. Rowling transphobe ?
Euh non ! Je ne crois pas.
Je viens de tomber sur un article concernant J.K. Rowling et ses fans.
Ces derniers sont désespérés car ils adorent Harry Potter et se sentent rejetés par la romancière car elle combat la transidentité.

Il faudrait expliquer aux fans qu'elle ne les rejette pas, bien au contraire.
Elle combat le mal qu'on leur fait à eux, aux enfants en général et les adultes aussi.
Elle combattra toujours ce mal qu'on leur fait comme tout adulte normalement constitué.
C'est de l'amour, pas du rejet.
À une personne qu'on aime, on ne lui dit pas : oui continue à faire n'importe quoi.
Ou "oui, je vais laisser les autres te détruire"
Bien au contraire, on les aide à s'en sortir tant qu'il est possible de le faire.

C'est juste de l'amour, pas de la détestation, et encore moins de la haine.
C'est ce qu'on devrait dire à ses fans.
Et à beaucoup d'autres encore.

Haine : terme très galvaudé de nos jours.
Amour : notion désuète voire totalement dépassée mais que les adultes comprennent encore.

Sinon, oui, la désinformation c'est vraiment terrible. On a l'impression qu'il n'y a plus que ça de nos jours.

Transphobie : ces désinformateurs français qui s’appuient sur des réseaux internationaux

  • La transphobie, vecteur récurrent de désinformation

  • Des collaborations transfrontalières

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