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En France, l’électricité renouvelable représente 27,8 % de la production totale

Des électrons élevés en plein air

En France, l’électricité renouvelable représente 27,8 % de la production totale

L’année dernière, les énergies renouvelables comptaient pour un peu plus d’un quart de la production totale d’électricité en France. L’hydraulique est toujours en tête, suivi par l’éolien et le solaire. Ce dernier concentre le gros des projets (en capacité de production).

Le 06 juin à 10h17

Enedis a mis en ligne cette semaine son 32ᵉ Panorama de l’électricité renouvelable pour l’année 2024. Commençons par poser les bases : la production totale d’électricité en France en 2024 était de 539 TWh, « son plus haut niveau depuis 5 ans », rappelle RTE.

76,7 GW de puissance, 150 TWh de production

De son côté, « la production renouvelable a couvert 33,9 % de la consommation d’électricité de la France métropolitaine au cours de l’année 2024, ce qui représente 27,8 % de la production totale d’électricité. Elle s’est établie à 150 TWh (contre 135,6 TWh en 2023) », explique Enedis.

Déjà, il faut s’entendre sur le terme renouvelable : cela « correspondent ici à l’agrégation des capacités solaires, éoliennes, bioénergies et hydrauliques, bien que seule une partie de la production des filières bioénergie et hydraulique soit comptabilisée comme renouvelable, conformément à la directive européenne », explique le gestionnaire de réseau de distribution d’électricité.

La puissance totale du parc total d’énergies renouvelables est de 76,7 GW en France, en hausse de 6,7 GW. Dans un monde (qui n’existe pas) où la production serait toujours au maximum des capacités, cela donnerait environ 672 TWh de production sur l’année (76,7 x 24 h dans une journée x 365 jours). La réalité est bien moindre avec 150 TWh, à cause notamment de la saisonnalité des énergies renouvelables (présence ou non de soleil et de vent par exemple).

24,8 TWh de production solaire, autoconsommation incluse

Le solaire est l’énergie qui grimpe le plus avec 4,9 GW supplémentaires (contre 3 GW en moyenne les années précédentes), le reste étant de l’éolien terrestre et en mer. Attention, on parle ici de la capacité totale cumulée des installations ; la production dépend de plusieurs facteurs, comme nous venons de le voir.

La capacité totale du solaire est désormais de 24,3 GW. « Pour la première fois, la capacité du parc solaire excède celle du parc éolien terrestre » (mais pas l’hydraulique qui est à 25,7 GW), note Enedis dans son Panorama. En effet, l’éolien terrestre affiche une capacité de 22,9 GW, mais la production est supérieure au solaire avec 42,8 TWh sur l’année 2024.

De son côté, le solaire a produit l’année dernière 24,8 TWh et a permis de « couvrir la consommation électrique annuelle de la France métropolitaine à hauteur de 5,7 % en moyenne ». Ce chiffre inclut l’« autoconsommation PV ».

Enedis propose aussi des courbes de production mensuelle. On y voit évidemment les fluctuations saisonnières ainsi que le pic de production durant l’été. En 2024, la barre des 3 GWh a été dépassée en juillet et en août. Durant ces deux mois, la couverture mensuelle a même dépassé les 10 %.

L’éolien a produit 42,8 TWh et « carbure » à l’inverse du solaire

Sur l’éolien, c’est bien différent: les mois d’été ne sont pas les plus performants. Les pics sont généralement entre novembre et mars.

Dans son Panorama, Enedis revient aussi sur la question de l’éolien en mer : « En 2024, 665 MW […] ont été mis en service, contre 360 MW en 2023, pour atteindre un total de 1 508 MW ». La production en 2024 était 4 TWh, soit plus du double de 2023 (1,9 TWh). « Sur le dernier trimestre 2024, la production s’établit à 1,2 TWh, soit une augmentation de 63 % par rapport au dernier trimestre 2023 », ajoute Enedis.

L’hydroélectrique met tout le monde d’accord avec 69,8 TWh

La bioénergie a contribué à hauteur de 8,5 TWh en 2024. Mais le gros de la production renouvelable est assurée par l’hydroélectrique, qui affiche une capacité de 25,7 GW. « Le volume de production d’hydroélectricité renouvelable a représenté 15,8 % de la consommation en France métropolitaine pour l’année 2024 », précise Enedis.

Le gros du renouvelable est ainsi produit par la filière hydraulique : « 69,8 TWh d’électricité renouvelable sur une année (75,1 TWh en incluant la part non renouvelable) ». C’est en hausse de 27,3 % par rapport à 2023, « en raison de conditions d’hydraulicité particulièrement favorables en 2024, avec des précipitations importantes et régulières notamment au printemps et en automne ».

53,6 GW dans les cartons

Des projets sur le renouvelable sont en cours pour un total de 53 588 MW au 31 décembre 2024. Sans surprise, le solaire se taille la part du lion : le volume des installations photovoltaïques en développement est de 30 929 MW.

L’éolien terrestre est en deuxième position avec 13 153 MW, puis l’éolien en mer avec 9 278 MW (dont des appels d’offre à venir d’une puissance de 5 850 MW), l’hydraulique avec 113 MW et les bioénergies avec 114 MW.

Rappelons enfin que la forte augmentation du solaire et de l’éolien dans le mixte énergétique soulève des questions sur la stabilité des réseaux. Cette problématique est d’ailleurs une des pistes étudiées sur le black-out en Espagne et au Portugal, dont les causes ne sont pas encore connues (l’enquête est en cours).

Commentaires (86)

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Pour le solaire, si des forêts ne sont pas rasées ça va, sinon il y a comme un petit problème !
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Pour le solaire, c'est l'individuel qui est très intéressant, les toitures ne sont toutefois pas optimales (mieux vaut les poser sur des supports au sol quand on peut) car difficile de les y nettoyer, et plus ils chauffent moins ils sont efficaces... C'est mieux pour des panneaux chauffant l'eau sanitaire, plutôt.
Petite astuce à tous ceux qui ne veulent pas se couper de réseau ni installer de batterie chez eux (mais ça vaut aussi pour ceux en ayant), un ballon d'eau chaude (cumulus) chez vous, avec une résistance remplacée et adaptée, peut récupérer votre surproduction pour chauffer l'eau durant les pics de productions. C'est très efficace et peut être comparé à une forme de stockage d'énergie (qui ne viendra pas du réseau à un moment où les panneaux ne produisent plus ou pas assez), et bien plus rentable que la revente.
De même que programmer un lave-linge durant cette période (ou jouer avec la domotique pour lancer un cycle au bon moment).
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Pour le solaire, c'est l'individuel qui est très intéressant
Si tu peux programmer ton activité pour suivre la production solaire, c'est effectivement bien. En revanche, les coûts d'installation sont très élevés (à moins de faire soi même). On est sur un ordre de 3 fois le coût d'une grosse installation par kWc installé.
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Ça dépend si vous faites ça dans votre temps libre, ou à la place de votre travail. Si vous faites ça à la place de votre travail, il faut intégrer votre propre rémunération dans les coûts (en incluant le salaire différé (retraite, assurance santé, etc.)).
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Mieux que le ballon d'eau chaude à résistance, il y a aussi le chauffe thermodynamique (à ne surtout pas allumer puis couper via un contacteur), avec consigne pour lui dire de "surchauffer" l'eau (par exemple à 62°) lorsqu'il y a trop d'électricité. Ainsi, ce dernier ne s'allume pas pendant la nuit pendant les heures creuse vu que (tant que la température est supérieur à 50° par exemple). Inconvénient du chauffe thermodynamique, il ne consomme pas grand chose (jusqu'à 4 fois moins d'énergie), et donc il restera encore trop d'énergie solaire à auto-consommer :/
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Mais plus cher à installer et plus difficile à piloter, là où une résistance est facilement modulable en puissance et sans limite de nombre de commutation. Ceci dit le gain de consommation en thermodynamique est tout à fait intéressant, c'est à voir au cas par cas suivant la puissance solaire installée, le surplus de puissance et de production réel, la présence de batteries ou non.
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Je suis d'accord pour la modulation, ce n'est pas possible de moduler la puissance sur un chauffe-eau thermodynamique (à ma connaissance). Néanmoins, la PAC du chauffe-eau consomme entre 400 et 500W contre 1200W avec un chauffe à résistance. A cette ce niveau de puissance, la modulation perd de son intérêt. Concernant le coût, c'est du cas par cas. Si vous prévoyez de déménager dans peu de temps, il y a peu de chances que vous récupériez votre investissement à la vente de votre habitation (encore que en améliorant votre étiquette énergétique, ça peu le faire). Si vous prévoyez de rester un moment, le coût initial peut être amorti au bout d'un moment. A voir au cas par cas, en fonction de votre consommation, de si vous faites les travaux vous même, ou en fonction des éventuelles subventions que vous pouvez toucher.
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Autant installer des panneaux photovoltaïques, et alimenter un ballon à résistance classique. Le ballon utilisera uniquement ce dont il a besoin, et le reste de l'énergie pourra être redistribué sur les autres appareils, au lieu d'être en pure perte. En prime, le ballon sera plus fiable (un thermodyn dure rarement longtemps), et l'installation n'est pas forcémen plus chère.
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Ben oui et non, car c'est facile de produire 400W de surplus d'énergie, donc encore une fois, le côté "modulaire" de la puissance injectée dans l'eau chaude est moins pertinent sur 400W que sur 1200W (voir même 1800W). Vous pouvez même déclencher la chauffe-eau thermo à partir de 300W de surplus. Perdre ici 100W ne va pas changer grand chose dans le bilan, tandis que si vous déclenchez un chauffe eau à résistance qui consomme 1800W dès 400W de surplus d'électricité, vous prenez 1400W sur le réseau. Ce n'est pas comparable. Vous pouvez négliger 100W, beaucoup moins 1400w. Donc le besoin de régulation de la puissance injectée dans le ballon à résistance se fait beaucoup moins sentir sur les thermo.

C'est sûr qu'un ballon à résistance est plus low tech (et donc, c'est mieux de ce point de vue). Et encore, moduler la puissance injectée le rendra moins low tech. En revanche, je ne vois pas en quoi il durerais plus longtemps en moyenne. Vous avez une source pour ça ?
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Je n'ai encore jamais vu de thermodyn dépasser les 5 ans, modèles d'entrée de gamme comme plus hdg. Alors que des thermiques qui durent 15 ans (moyennant un petit entretien tous les 2-3 ans pour virer le calcaire), un certain nombre...
Et le photovoltaïque, ca ne produit pas 400W. Plutôt 2 à 4 kW avec une installation classique. Donc largement de quoi couvrir la conso du ballon.
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Très intéressante cette discussion. Cela fait un bout de temps que je songe a stocker le surplus en eau chaude pour l'ECS et le chauffage.
Concernant le chauffe-eau a résistance, sauriez-vous si on pourrait le faire fonctionner qu'avec la puissance du surplus. Par exemple s'il y a un surplus de 500W, le faire n'utiliser que ces 500W ?
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Le chauffe-eau va juste consommer ce dont il a besoin, ce n'est pas possible de le réguler. C'est juste la conso électrique globale au compteur qui va diminuer (si on consomme en tout 4kW et qu'on en produit 3, on ne prendra que 1kW sur le réseau électrique).
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Il existe des routeurs solaires qui permettent d'envoyer le surplus de production dans un chauffe-eau électrique. Concrètement c'est comme un gros variateur qui s'ajuste toutes les quelques secondes en fonction de la puissance injectée / consommée pour la ramener le plus proche possible de zéro (il y a une sonde de courant à placer sur l'arrivée électrique). Vu le principe ça ne marche que sur les charges purement résistives.

Ensuite il est possible d'augmenter la température du cumulus pour stocker plus d'énergie les jours où il fait très beau.

Voir par exemple: https://www.detournesun.fr/boutique/routeur-1-voie/
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"Et le photovoltaïque, ça ne produit pas 400W. Plutôt 2 à 4 kW avec une installation classique." -> je parlais de la consommation du chauffe eau thermodynamique. La production des PV produit 0W si vous mettez 0 panneaux PV. et 100000W si vous mettez assez de panneaux pour produire autant, ou -5W pour écrire ce message la nuit.

"Donc largement de quoi couvrir la conso du ballon." -> ou autre autre chose.

"Je n'ai encore jamais vu de thermodyn dépasser les 5 ans" -> Moi non plus. Je n'ai jamais vu non plus d’extraterrestre.
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Si tu préfères faire dans le sophisme et le whataboutisme, aucun intérêt de continuer de parler avec toi.
Je te laisse avec ton surplus 100% à perte, puisque tu as décidé tout seul que c'était forcément plus rentable que de pouvoir l'utiliser pour autre chose et économiser et que tu ne changeras jamais d'avis.
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Je n'ai rien decidé, et pas même tout seul. Au contraire, j'étais intéressé que tu me donnes une source qui constate "en moyenne", la durée de vie d'un type d'appareil ou d'un autre. Or tu m'as répondu " je n'ai jamais vu un thermo qui dure plus de 5 ans...". Je sais pas combien de chauffe eau tu as vu dans ta vie, mais à moins que tu sois plombier, pas assez pour faire une moyenne et des statistiques. Je n'ai d'ailleurs trouvé moi même aucune source fiable qui constate la durée de vie d'un chauffe eau thermo, sauf l'ademe qui en parle en un mot (litéralement) : 22 ans, mais sans étude empirique. La boutade que j'ai faite n'etait ni sophisme ni du wataboutisme. Il s'agissait de faire remarquer ce que je soupconnais être un biais de confirmation, à la place d'une statistique.
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C'est quoi le pb des thermodynamiques pour ne durer que 5 ans ? l'entretien reste le même que sur les autres, détartrage tous les 2 ans environ ... seule la source d'énergie pour chauffer l'eau est différente.
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Pour un CET il faut entretenir la PAC, aspirer nettoyer l'échangeur, changer le filtre.

Concernant le CET et surplus solaire, j'ai une petite installation à trois panneaux, quand ils produisent plus que le talon de consommation du logement, la prise connectée envoie le signal au CET. La sortie d'air froid du CET envoie l'air dans le logement et permet de le refroidir. Peu de perte donc en été et je pense que le tout est optimisé. En hiver l'air froid rejettée va dehors.

J'espère qu'un CET a une durée de vie de plus de 5ans vu le coût d'achat initial...
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je parlais du ballon en lui même, c'est lui qui pète dû à la corrosion ou s'entartre trop
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Il y a beaucoup de problèmes d'électronique sur ces appareils, à ce que j'ai compris. Faut dire que c'est un peu plus complexe qu'un simple thermostat mécanique comme dans les ballons classiques.
D'ailleurs j'ai encore entendu ce WE un pote, qui est en train de faire construire sa maison, qui m'a dit que chez lui il y aura pose d'un CET uniquement pour la validation du RE2020, ensuite il sera retiré pour mettre un ballon basique... Et c'est une chose courante d'après les dires du constructeur.
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Ok, ce serait donc la partie électronique et/ou pompe à chaleur qui merde. Merci aux bêta testeurs :francais:
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Mais il y a souvent une partie électronique aussi dans les chauffe-eau électriques un peu plus haut de gamme, et si cette partie électronique lâche, le chauffe eau ne fonctionne pas plus. Il y a aussi une partie électronique sur les chaudières à fioul. Ce n'était pas un soucis en soi dans le passé. Quant à la PAC, on peut supposer que la techno n'est pas maîtrisée sur les chauffe eau, mais rien ne permet de l'affirmer étant donné que les PAC (en général) existent depuis bien longtemps, et durent longtemps (consensus de 15-20 ans, mais pas d'étude statistique formelle sur le sujet). De plus, les fabricants de PAC sont souvent les mêmes fabriquants qui réalisent des chauffe-eau thermodynamique. On peut donc supposer que le sujet n'est pas nouveau pour eux. En revanche, ce qu'on peut dire, c'est qu'un constructeur de maison a intérêt à faire baisser le prix de la construction. Si la maison consomme plus après, ce n'est plus vraiment son problème, car il a déjà été payé. Et on peut supposer qu'il trouve l'argument qu'il veut pour le justifier. Et justement, les chauffe eau thermodynamiques étant récents, aucune étude ne permet d'infirmer des affirmations sur le fait qu'ils ne durent pas longtemps.
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il y a souvent une partie électronique aussi dans les chauffe-eau électriques
Toujours, j'ai juste pas précisé que pour un ballon thermodynamique on en rajoute pour la gestion pompe à chaleur.
Initialement je pensais que c'était le ballon, la cuve, qui lâchait mais visiblement ce sont les "périphériques"
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Ah par contre, il y a pas toujours de partie électronique dans les version d'entrée de gamme des chauffe eau électrique. J'en avais justement pris un pour stocker mon surplus d'électricité sous forme d'eau chaude, et il fallait absolument un chauffe qui acceptais les coupures franches via un contact sec, donc un chauffe-eau sans électronique. Je peux confirmer qu'il n'en avait pas. Néanmoins, dès qu'on monte légèrement en gamme, il y en a. Sur les thermo, c'est toujours le cas.
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De l'électronique t'en as toujours même dans les bas de gamme, dans les cartes de puissance
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Non absolument pas. Il n'y a pas toujours de carte de puissance. Ce chauffe eau par exemple n'en a pas, et est déclenché par un thermostat mécanique comme celui ci. C'est du "on" ou "off", à savoir 0W ou pleine puissance. Il coûte dans les 60€.
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Effectivement, my bad
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Il y a largement assez de zones urbaines et de zones déjà artificialisées (aéroports, carrières).
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Ben chez moi ils rasent quand-même des bons bouts de forêts pour ça. Alors certes c'est la plus grande forêt de France et c'est une forêt d'exploitation, mais bon quand-même.
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c'est dans ces coins là ?
En principe c'est surveillé et du maquis ce n'est pas vraiment de la forêt.
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Je ne sais pas ce que tu veux dire par maquis, mais ce sont bien des arbres qui sont plantés pour être récoltés un jour, qui évidemment ne sont pas hauts quand on vient de les planter, mais le deviennent ensuite. Là où il y a les panneaux on ne remettra plus d'arbres. Après tu peux toujours juger comme l'article que ce n'est pas de la vraie forêt, ou que c'est rien du tout par rapport à la surface totale.

Par surveillé je ne sais pas non plus ce que tu veux dire, évidemment que des autorisations sont demandées et que ce n'est pas l'anarchie, c'est tellement grand que ça ne peut pas être caché, que ce soit le site ou les travaux de raccordement où il faut enterrer de nouveaux câbles sur 10 à 30 km.

Après moi je répondais surtout à celui qui disait qu'il y a assez de surface urbaine pour éviter de prendre sur la forêt en disant que ça se fait quand-même. Je n'ai pas d'idée arrêtée sur le bien fondé, je constate juste que ça se développe vite autour de chez moi (2 sites déjà en service, et sur l'année 2024, 2 projets démarrés et 1 autre refusé, le tout dans un rayon de 5 km).
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En fait, c'est moi qui disait que ce serait mieux sur des sols artificialisés, au dessus des parkings de supermarchés (ombrières) et sur leurs toits. De plus ça éviterait de poser des câbles HTA sur 10 km.
PS, maquis pour moi, ce sont de petits arbres de 4/5 m de haut et qui ne deviendront jamais bien grands ainsi que des épines et ronces qui vont bien, de la forêt peu productive, sauf pour abriter sangliers et chevreuils pour les chasseurs. Pour le petit gibier les panneaux solaires peuvent être une bénédiction car les chasseurs ne pourront pas aller tirer des cartouches au milieu des panneaux et ils auront autant d'ombre que dans les sous bois, tout en étant aussi hors de la vue des rapaces.
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Une forêt doit être _productive_ ?

Une forêt ça traverse plusieurs stades de développement. Et je ne vois pas en quoi on peut déterminer sa "productivité" (si tant soit peu qu'on puisse utiliser ce terme ici).

C'est une aberration d'empiéter sur des sols qui ne sont pas déjà artificialisés pour poser du solaire. Alors que l'on a des milliers d'hectares de parkings, friches industrielles et autres qui peuvent être exploitées en premier lieu.

Raser des arbres, ou sacrifier des terres agricoles, pour poser du PV revient simplement moins cher (dans une majorité de cas). Et on peut souvent poser de plus grandes surfaces d'un bloc.
Mais écologiquement parlant, c'est une aberration.
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Non, en terme de forêts, il y a de tout d'abord des écosystèmes, mais entre les futaies de chênes et les maquis d'arbustes qui ne deviendront jamais grands, il y a une énorme différence au niveau exploitation du bois, mais on est d'accord qu'on ne devrait jamais supprimer des arbres même peu rentables pour y mettre des PV, c'est d'ailleurs bien surveillé, voir l'article reporterre plus haut.
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Non ce sont des arbres bien plus grands, pas mal de pinède mais aussi des grands feuillus. Et le sol est relativement propre et accessible sans se piquer partout, quand c'est envahi c'est plus souvent des fougères que des épines.
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C'est rare (même si ça s'est déjà vu, comme au Japon il me semble). Il y a une nouvelle "mode", c'est l'agrovoltaique, à voir si ça a vraiment un intérêt ou pas.
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j'en viens, tu parles de champs comme ça (à droite sur la photo)?
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Ça y ressemble.
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Le plus d'agrovoltaïque c'est quand même les moutons sous les panneaux ...
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Ah, moi qui croyais que agrovoltaique, c'était un champs ou poussaient des petits photovoltaïques avec ou sans OGM... :D
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y'en a qui ont essayé... c'est pas mieux que de semer des pièces :santa_flock:
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Dommage qu'on ne puisse pas leur faire faire la maintenance de l'installation aussi :D
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24,8 TWh de production solaire, autoconsommation incluse
Comment connaissent-ils l'autoconsommation qui ne passe pas par leurs compteurs ?
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Il suffit de mesurer la baisse de consommation (moyenne bien sûr, sinon ça n'a pas de sens).
Sur mon installation (3 KwC) par exemple, mes propres mesures indiquent que 36% de ma consommation vient de ma production (moyenne depuis la mise en service en 03/22) et 35% de ma production est consommée sur place, donc 65% est "exportée".
je suppose que Enedis peut faire la même chose.
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Il suffit de mesurer la baisse de consommation
Il faudrait poser la question mais le calcul est peut être bien plus simple : les installations étant quasiment toutes connues car déclarées (sauf auto installation sans injection du surplus), tu peux déduire leur production en extrapolant à partir d'une grosse installation voisine (corriger le tilt et l'orientation, c'est facile), et ça te donne une production théoriquement assez proche du réel.
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Toute installation photovoltaïque même sans injection de surplus en autoconsommation doit être déclarée, par le biais d'une convention d'autoconsommation.
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Toute installation photovoltaïque même sans injection de surplus en autoconsommation doit être déclarée, par le biais d'une convention d'autoconsommation.
Légalement oui, techniquement, ce n'est pas nécessaire, donc je suis prêt à parier qu'il y a des installations non déclarées. Et je ne suis pas sûr que les kits solaires d'autoconsommation soient concernés (les kits tout en un qu'il y a juste à brancher sur une prise standard).
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Tu as raison en première partie, et en seconde les kits d'autoconsommation doivent être déclaré avec le certificat de conformité.
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Au pire, c'est sous estimé, ce chiffre est un minima
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Dans le rapport RTE on peux trouver le taux de couverture par filière ENR
Le taux de couverture annuel moyen de la consommation de la France métropolitaine par l’éolien terrestre s’établit à 9,6 % pour l’année 2024, en baisse de plus de 1 point par rapport à 2023 (11,3 %).
Le taux de couverture annuel de la consommation de la France continentale par l’éolien terrestre s’établit à 0,9 % pour l’année 2024. Il s’élève à 5,3 % pour la Normandie, 5,5 % pour les Pays de la Loire et 5,6 % en Bretagne.
(en fait l'éolien en mer)
La production de la filière [solaire] atteint en 2024 un taux de couverture moyen de 5,7 % de la consommation électrique, en nette hausse par rapport aux années précédentes (respectivement 5,2 et 4,3 % en 2023 et 2022. Ce taux de couverture annuel dépasse nettement les 10 % en Occitanie (14,3 %), en Nouvelle-Aquitaine
(14,2 %) et en Corse (13,1 %).
Le taux de couverture annuel de la consommation par la production hydraulique renouvelable s’est établi à 15,8 % sur l’année 2024.
La production de la filière a permis de couvrir 1,9 % de la consommation d’électricité sur l’année 2024, au même niveau qu’en 2023. On constate toutefois des variations selon les mois, avec une couverture maximale de 2,4 % au mois d’août et une couverture minimale de 1,4 % en janvier.
https://assets.rte-france.com/prod/public/2025-06/2025-06-02-panorama-enr-2024.pdf

Malheureusement il ne s'agit que d'un calcul théorique, cela ne représente pas la vrai couverture de la demande.
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Pourtant 2024 a été une année noire au niveau de la production PV au niveau de ma petite installation, bien moins que 2022 et 2023, 2025 a l'air mieux partie.
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Malheureusement il ne s'agit que d'un calcul théorique, cela ne représente pas la vrai couverture de la demande.
Jusqu'à un certain taux d'ENRi, on en est proche. Au delà, c'est plus complexe, et c'est pour ça qu'il est question de mettre les VE à contribution via le V2G. La Chine se lance sur le sujet, et comme elle a "la chance" (enfin, vu de l'extérieur) de pouvoir forcer ses citoyens à adopter une solution, on verra si c'est une solution viable d'ici qql années.
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la production renouvelable a couvert 33,9 % de la consommation d’électricité de la France métropolitaine au cours de l’année 2024, ce qui représente 27,8 % de la production totale d’électricité

c'est quoi la différence entre 27,8 et 33,9 ? de l'export, je suppose ?
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Une partie de la production primaire sert à l'autoconsommation de la filière nucléaire (fonctionnement des réacteurs, et fabrication du combustible)*. Une fois déduite cette consommation, et aussi la balance import-export faite, on a la consommation finale.
*Edit : et aussi les stations de transfert d'énergie par pompage, qui ont un rendement de 70% 75-80%.
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oui, tiens au fait, les step, c'est compté comment dans le renouvelable (car c'est pompé au moment de surproduction de non pilotable, sinon ça ne sert à rien) et c'est recompté à la descente en hydro ? La même énergie comptée 2 fois au rendement près ?
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Pour la Centrale hydroélectrique de Revin, dans ma région, EDF titre : Une énergie renouvelable, stockable et disponible rapidement
Pour Grand'Maison, la plus puissante, EDF mentionne : l'hydroélectricité est la 2e source de production électrique après l’énergie nucléaire et la 1re source d'énergie renouvelable en France.
À noter que ces STEP peuvent aussi réguler la production des centrales nucléaires, notamment la nuit, période de moindre consommation. D'ailleurs Revin a été mise en service en 1976, initialement pour réguler Chooz A (petit réacteur souterrain actuellement en déconstruction).
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C'est amusant,
on nous vend souvent que le nucléaire est plus stable que le renouvelable, mais on se servirait des step , sensés être alimentés par de l'intermittent pour le stabiliser.
Reste qu'on ne sait toujours pas si leur énergie est comptée deux fois ou pas, d' où qu'elle provienne d'ailleurs, et c'est la même question pour les stockages batteries, en fait.
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on se servirait des step , sensés être alimentés par de l'intermittent pour le stabiliser
Bien qu'anti-nucléaire, sur ce point, je prends la défense de la démarche : si on peut produire de l'électricité et la stocker pour usage ultérieur ou pour exporter, pourquoi s'en priver ?
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Tout à fait d'accord avec la démarche, c'est juste la comptabilité ENR ou pas qui me pose question, le principe est formidable d'intelligence, seul bémol, la faune qui se promène dans ces eaux, ça doit demander de l'entrainement d'éviter les turbines dans un sens comme dans l'autre.
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on nous vend souvent que le nucléaire est plus stable que le renouvelable, mais on se servirait des step , sensés être alimentés par de l'intermittent pour le stabiliser.
C'est l'inverse. Le nucléaire permet de recharger les step la nuit afin d'avoir de la disponibilité pour suivre la demande. Les ENRi, en ajoutant de l'aléatoire, creusent dans les réserves.
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Drôle de raisonnement,
ce que le nucléaire fournit la nuit, il peut aussi le fournir le jour, et la nuit il y a aussi du vent, donc je ne vois pas pourquoi on ferait couler les réservoirs des steps dans la journée alors que le solaire est là.
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Les pics de consommation c'est le matin au réveil : Le thermostat remonte un peu, les cafetières coulent, et surtout le soir quand les gens rentrent faire la popotte :
edf.fr EDF

Faire couler les steps parce que ça se démarre en 1 minute et ça donne la puissance d'un réacteur nucléaire. Il n'y a rien de plus rapide comme pilotable; même une centrale à gaz ça a un temps de montée en température plus long.
votre avatar
Par exemple, aujourd'hui (hier 6/6 en fait), il y a eu du pompage vers 4h, vers 11h et vers 18h.
11h et 18h c'était au top du solaire et 4h trou de conso, donc c'est bien du solaire qu'ils pompent...
votre avatar
Je suis curieux d’où tu as récupéré ces infos et cette capture ;)

Les steps sont très rapides à démarrer en mode turbine, la procédure est un peu plus longue et complexe en mode pompage :
youtube.com YouTube

Elles sont sollicitées plusieurs fois par jour pour ajuster la variation de production à la conso du pays.
:chinois:
votre avatar
d'où ça vient, c'est simple:
c'est ici: production actuelle et passée
votre avatar
ce que le nucléaire fournit la nuit, il peut aussi le fournir le jour,
Oui mais le nucléaire fournit une base. Supérieure à la demande la nuit, et inférieure le jour.
et la nuit il y a aussi du vent, donc je ne vois pas pourquoi on ferait couler les réservoirs des steps dans la journée alors que le solaire est là.
Parce que ni le vent, ni le solaire ne suivent la demande. Ils ne font que qu'accentuer l'aléatoire. Donc en plus de suivre la demande, les step doivent suivre les aléas de la prod ENRi.
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En ce moment,
les steps servent à absorber les surproductions des ENR le jour, pas vraiment à compenser les manques, mais en hiver c'est vrai qu'elles stockent plutôt la surproduction nucléaire de la fin de nuit.
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Et la nuit, surtout en hiver où les nuits sont longues, et on a besoin de chauffer, le solaire, il produit combien ? Et s'il n'y a pas de vent, l'éolien produit combien ?

Le solaire produit surtout au printemps et en été, où les jours sont longs et ensoleillés, en milieu de journée, ce qui conduit à des surproductions et des prix négatifs ingérables.

Pour ceux qui voudraient parler de stockage, celui-ci représente en capacité moins de 1% de la production. Impossible de compter dessus pour passer les nuits.
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"des prix négatifs ingérables"

C'est faux. Le solaire, tu le débranches, il ne prend pas feu.
Donc prix négatif signifierait qu'on te paye pour absorber cette énergie, qui ferait cela ?
:singe:
Sur le graphique rte du lien de brupala tu vois bien que le solaire (orange) fournit bien de 10h à 18h, et que les exportations (gris) baissent sur le créneau 11h-17h
Mais il y a des climatiseurs à faire marcher, certaines industries continuent de consommer en fonction du prix, et au pire sinon les steps pompent pour les pics de conso.
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Oui, on paye tous les jours pour absorber cette énergie. Car pour les centrales traditionnelles, il revient plus cher en frais d'arrêter et redémarrer la centrale, donc on préfère payer pour éviter de l'arrêter. Voir par exemple encore aujourd'hui, où pourtant le temps n'est pas très beau. Les prix sont à 0 ou négatifs de 12h à 16h :
https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-de-marche

Il est clair que ce n'est pas du tout rentable, et n'incite pas à construire de nouvelle centrales, même dans les EnRs. Par exemple, l'appel d'offres de la Grande Bretagne lancé en 2023 pour des champs d'éoliennes offshores a été infructueux, car les prix garantis n'étaient pas assez élevés par rapport à la hausse du coûts des éoliennes :
Voir par exemple :
bfmtv.com BFM TV

Je dis que c'est ingérable car économiquement ces variations de prix, surtout au printemps et en été, de ~10h à ~16h où ils sont proches de zéro ou négatifs, puis à 150-200 € à 20h et aussi le matin à 7h, sont ingérables.

Il faut dans le réseau des centrales pilotables pour assurer la production la nuit, surtout en hiver, et on sera incapable d'en construire dans ces conditions, car ce ne sera pas viable économiquement. D'autant que de très grosses capacités de production de solaire et d'éolien sont encore prévues dans les années à venir, car fortement subventionnées, contrairement aux centrales pilotables.
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Voir aussi le rapport de la Commission de Régulation de l'Electricité sur ce sujet des prix négatifs :
https://www.cre.fr/fileadmin/Documents/Rapports_et_etudes/2024/241126_Presentation_prix_negatifs.pdf
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ok, merci bien pour ces liens.
:chinois:
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Ce rapport de la CRE est intéressant et il montre bien qu'en fait c'est le nucléaire qu'on ne sait pas facilement couper qui est responsable des prix négatifs et l'on préfère couper les intermittentes, pourtant moins chères à construire.
Il faudrait probablement couper quelques tranches nucléaires, quitte à ce qu'elles deviennent non amortissables, durant la période estivale et le compenser la nuit par de l'hydraulique et du gaz.
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Certaines centrale nucléaires peuvent faire du suivi de charge et d'autres non. Pour ces dernières, c'est quasiment binaire: allumé ou éteint.

Sur le lien suivant, on peut lire que 66% de nos centrales sont capable de ce suivi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Suivi_de_charge

Par contre, je ne sais pas ce qu'il en est pour la centrale nucléaire Belge de Thiange.
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Si si, le prix négatif existe bien et la france en profite un max car c'est souvent la Belgique et l'Alemagne qui doivent nous faire ces prix de vente a cause de la surproduction des ENR.

Pour aider nos voisins, on efface du nucléaire dans ces cas là. On est trop sympa.

Mais cette énergie n'est pas forcément revendue en négatif à l'Italie et à l'Espagne.
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Le nucléaire est pilotable, mais pas autant que l'hydro ou le gaz. (il faut du temps pour moduler la puissance).
Le nucléaire est réduit au même titre que les ENR sont réduit en cas de surproduction d'électricité.
Ex pour aujourd'hui: 39GWh à 00h, 26GWh à 15h, pour 61GWh installés
Actuellement, les centrales tournent en sous régime (entre ~45% et ~65% des capacités).
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Bien que la journée ne soit pas très significative et plutôt éloignée de la normale, on a seulement 22 GW de nucléaire à l'heure qu'il est (13h) ,soit 48% de la production, 2GW de pompés et des prix de marché européens négatifs tout l'après midi.
Comme quoi on arrive bien à le baisser quand on veut, mais bon, ils savent que la demande sera faible tout l'après midi, ça permet d'anticiper.
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justement le graphique montre que , dans la période faste actuelle , l'on débranche volontairement de l'éolien et/ou du solaire sur la période 12/18h histoire de ne pas être obligé de vendre à des prix négatifs à l'étranger, tout ça parce qu'on peine à couper du nucléaire, en fait le nucléaire n'est guère plus pilotable que les enri , les autres à la hausse et lui à la baisse.
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Dis moi, tu le pilotes comment ton solaire la nuit ? Là, tu es bien content qu'il y ait du nucléaire, de l'hydriélectricité, voire du gaz, pour prendre la relève.

Le gros problème du solaire et de l'éolien, c'est justement l'intermittence. Ils sont dépendants des conditions météo. Ils ne produisent pas à volonté, quand on en a besoin. Pas de soleil, pas de production de PV. Pas de vent, pas de production d'électricité éolienne (et cela va très vite, car l'énergie produite par une éolienne varie comme le cube de la vitesse du vent, si celle ci diminue de moitié, tu perds 8 fois en électricité produite).

Et oui, effectivement, on n'arrête pas un réacteur nucléaire, ou même une centrale à gaz, comme on peut le faire avec du PV. C'est donc bien eux qui peuvent être coupés le plus facilement.

Mais il y a aussi des Obligations d'Achat d'EDF de la production solaire (au moins pour les sites de moins de 500 MW), à un prix fixé à l'avance et garanti sur 20 ans. Il était jusqu'ici de 12 cts/kWh, c'est à dire 120 € le MWh, bien plus cher que le nucléaire. Ce prix garanti a été fixé cette année, mais seulement pour les nouvelles installations, à 3.7 cts le kWh, soit 37 € le MWh. Mais on va continuer pendant des années à surpayer le solaire des installations passées.
Avec un tel prix garanti, les installations PV n'avaient absolument pas l'intérêt de s'arrêter, même quand il y avait surproduction, et des prix de gros négatifs (voir aussi le graphique correspondant dans le PDF de la CRE).

Pour cette année, la CRE a décidé de changer les règles, pour ne plus prendre leur production quand les prix sont négatifs, mais les payer quand même aux prix garanti. Résultat, on paye deux fois, une non production de PV, et la production des centrales traditionnelles. Cela ne pourra pas continuer longtemps.

Si l'on atteint 27.8% de renouvelable, c'est à cause du fort subventionnement des EnR, mais ce n'est pas viable économiquement. Et pourtant, il est prévu d'en installer encore...
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Sur les petites installations à obligation d'achat (du surplus) on ne peut pas couper l'injection même quand les cours sont négatifs, je pense que seules les grosses fermes peuvent le faire et c'est certainement sur contrat car on ne peut pas effacer de soi même ce qu'on s'est engagé à produire, c'est ce que je dis on ne peut pas réduire rapidement le nucléaire quand il y en a trop car il y en aura toujours trop: Si le renouvellable ne vient pas de France, il viendra du reste de l'europe, c'est incontournable, sauf à vouloir se ruiner à vouloir absolument produire plus cher
Je ne suis pas sûr que les DC acceptent de payer 90€ le Mwh quand le marché est 40.
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Le nucléaire est tous de même fortement réduit.
D'après les doc d'analyse des prix negatif, il n'y a aussi certaines centrales hydro qu'il n'est pas possible de couper facilement.
En particulier les systemes "au fil de l'eau" et ce n'est pas negligeable en terme de puissance.

Au global, nous rajoutons des capacités productrices (Eolien et PV principalement), mais la consommation ne progresse pas aussi vite.
Pas étonnant qu'on se retrouve en surproduction des que le soleil pointe le bout de son nez.

Il faudra voir l'évolution de la conso avec l'essort des voitures elec et data-center dans les prochaines années.
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Pour les productions hydro au fil de l'eau, il est facile d'ouvrir une vanne et de laisser filer l'eau sans passer par la turbine; tous les barrages ont ces mécanismes de bypass by design et peuvent fermer l'arrivée de la turbine pour entretien, c'est vital par conception.
:chinois:
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En résumé : du Stakhanovisme made in France avec une pincée de totalitarisme [appropriation de l'autoconsommation].

Je suis bien fier de ne pas participer à ce panorama de la fraude et de l'illusion de sécurité couvert par une entreprise dont le leitmotiv principal est le vol de cuivre et la corruption passive de la DGEC.

En effet, ce ne sont pas ces convertisseurs "en réseau" qui nous sortiront de la pente raide de la fermeture des centrales nucléaires à moyen terme. Quant à la supposée nécessité de groupage des outils de résilience que le propriétaire peut installer chez lui à ses frais, j'ai comme l'impression qu'EDF paye des khw pour oublier ses incohérences techniques multiples qui seraient trop longues à expliciter dans ce fil.

Bienvenue en France sinon. :windu:
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La problématique du pilotage du réseau est un argument que l'on entend de plus en plus régulièrement.

Les opérateurs effectifs doivent bien être circonspects face à ces dizaines de millions de nouveaux auto-proclamés spécialistes du sujet, quand on leur soumet des injonctions contradictoires.
Je note un tel spécialiste en commentaire de cet article (traitant d'énergies renouvelables) recommandant de couper du nucléaire pour le remplacer par du gaz, pour un argument qui me laisse moi aussi pantois. Nous ne sommes jamais à une aberration près, n'est-ce pas ?

La question de la pertinence et de l'efficience des investissements (les mêmes sommes aurait-elles pu avoir un plus grand impact ailleurs ?) face à la célérité des conséquences du changement climatique me taraude.
Quelle quantité de moyens perdus à investir dans des technologies à la puissance faible relatives à l'investissement, faisant augmenter le coût de la production d'électricité, et créant des risques supplémentaires sur le réseau de distribution en le complexifiant, et en complexifiant son pilotage ?

Il y a quelques décennies déjà, le problème majeur freinant les innovations dans le domaine électrique était le stockage d'une énergie ainsi produite, que sa production soit statique ou en mouvement.
Depuis, la production d'énergie électrique intermittente à petit calibre à explosé, sans que cette question n'ait de réponse.
Le temps ne fait décidément rien à l'affaire.
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Actuellement, il est prouvé que l'investissement dans le nucléaire est bien plus lourd et plus long à amortir que l'investissement dans le renouvelable, tout le monde va dans ce sens sauf la france qui a un lobby nucléaire très actif, le stockage sera plus actif avec le maillage et l'interconnexion, la stabilité aussi, la décentralisation est un gros facteur de résilience. Il vaut mieux complexifier le réseau de transport, celui de distribution, c'est inutile, on ne pourra jamais le mailler, la seule chose à lui apporter c'est de réduire son étendue géographique, c'est ce qui est fait d'ailleurs.
Après, le stockage, c'est un vrai sujet, tant qu'on ne saura pas allumer des soleils artificiels, ça restera marginal, la gravité et l'eau sont les moyens les plus simples, mais un peu trop envahissants géographiquement, des choses apparaitront peut-etre dans le biologique, mais le chimique n'a pas dit son dernier mot, les batteries évoluent très vite quand même, mais ça consomme pas mal de ressources naturelles uniques.
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Peut on avoir une comparaison par rapport à l'échelle de Kardachev et la production mondiale ? (Just for fun)

Vivement les voyages intersidéraux

En France, l’électricité renouvelable représente 27,8 % de la production totale

  • 76,7 GW de puissance, 150 TWh de production

  • 24,8 TWh de production solaire, autoconsommation incluse

  • L’éolien a produit 42,8 TWh et « carbure » à l’inverse du solaire

  • L’hydroélectrique met tout le monde d’accord avec 69,8 TWh

  • 53,6 GW dans les cartons

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