En France, l’électricité renouvelable représente 27,8 % de la production totale
Des électrons élevés en plein air

L’année dernière, les énergies renouvelables comptaient pour un peu plus d’un quart de la production totale d’électricité en France. L’hydraulique est toujours en tête, suivi par l’éolien et le solaire. Ce dernier concentre le gros des projets (en capacité de production).
Le 06 juin à 10h17
5 min
Hardware
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Enedis a mis en ligne cette semaine son 32ᵉ Panorama de l’électricité renouvelable pour l’année 2024. Commençons par poser les bases : la production totale d’électricité en France en 2024 était de 539 TWh, « son plus haut niveau depuis 5 ans », rappelle RTE.
76,7 GW de puissance, 150 TWh de production
De son côté, « la production renouvelable a couvert 33,9 % de la consommation d’électricité de la France métropolitaine au cours de l’année 2024, ce qui représente 27,8 % de la production totale d’électricité. Elle s’est établie à 150 TWh (contre 135,6 TWh en 2023) », explique Enedis.
Déjà, il faut s’entendre sur le terme renouvelable : cela « correspondent ici à l’agrégation des capacités solaires, éoliennes, bioénergies et hydrauliques, bien que seule une partie de la production des filières bioénergie et hydraulique soit comptabilisée comme renouvelable, conformément à la directive européenne », explique le gestionnaire de réseau de distribution d’électricité.
La puissance totale du parc total d’énergies renouvelables est de 76,7 GW en France, en hausse de 6,7 GW. Dans un monde (qui n’existe pas) où la production serait toujours au maximum des capacités, cela donnerait environ 672 TWh de production sur l’année (76,7 x 24 h dans une journée x 365 jours). La réalité est bien moindre avec 150 TWh, à cause notamment de la saisonnalité des énergies renouvelables (présence ou non de soleil et de vent par exemple).

24,8 TWh de production solaire, autoconsommation incluse
Le solaire est l’énergie qui grimpe le plus avec 4,9 GW supplémentaires (contre 3 GW en moyenne les années précédentes), le reste étant de l’éolien terrestre et en mer. Attention, on parle ici de la capacité totale cumulée des installations ; la production dépend de plusieurs facteurs, comme nous venons de le voir.
La capacité totale du solaire est désormais de 24,3 GW. « Pour la première fois, la capacité du parc solaire excède celle du parc éolien terrestre » (mais pas l’hydraulique qui est à 25,7 GW), note Enedis dans son Panorama. En effet, l’éolien terrestre affiche une capacité de 22,9 GW, mais la production est supérieure au solaire avec 42,8 TWh sur l’année 2024.
De son côté, le solaire a produit l’année dernière 24,8 TWh et a permis de « couvrir la consommation électrique annuelle de la France métropolitaine à hauteur de 5,7 % en moyenne ». Ce chiffre inclut l’« autoconsommation PV ».


Enedis propose aussi des courbes de production mensuelle. On y voit évidemment les fluctuations saisonnières ainsi que le pic de production durant l’été. En 2024, la barre des 3 GWh a été dépassée en juillet et en août. Durant ces deux mois, la couverture mensuelle a même dépassé les 10 %.
L’éolien a produit 42,8 TWh et « carbure » à l’inverse du solaire
Sur l’éolien, c’est bien différent: les mois d’été ne sont pas les plus performants. Les pics sont généralement entre novembre et mars.


Dans son Panorama, Enedis revient aussi sur la question de l’éolien en mer : « En 2024, 665 MW […] ont été mis en service, contre 360 MW en 2023, pour atteindre un total de 1 508 MW ». La production en 2024 était 4 TWh, soit plus du double de 2023 (1,9 TWh). « Sur le dernier trimestre 2024, la production s’établit à 1,2 TWh, soit une augmentation de 63 % par rapport au dernier trimestre 2023 », ajoute Enedis.
L’hydroélectrique met tout le monde d’accord avec 69,8 TWh
La bioénergie a contribué à hauteur de 8,5 TWh en 2024. Mais le gros de la production renouvelable est assurée par l’hydroélectrique, qui affiche une capacité de 25,7 GW. « Le volume de production d’hydroélectricité renouvelable a représenté 15,8 % de la consommation en France métropolitaine pour l’année 2024 », précise Enedis.
Le gros du renouvelable est ainsi produit par la filière hydraulique : « 69,8 TWh d’électricité renouvelable sur une année (75,1 TWh en incluant la part non renouvelable) ». C’est en hausse de 27,3 % par rapport à 2023, « en raison de conditions d’hydraulicité particulièrement favorables en 2024, avec des précipitations importantes et régulières notamment au printemps et en automne ».

53,6 GW dans les cartons
Des projets sur le renouvelable sont en cours pour un total de 53 588 MW au 31 décembre 2024. Sans surprise, le solaire se taille la part du lion : le volume des installations photovoltaïques en développement est de 30 929 MW.
L’éolien terrestre est en deuxième position avec 13 153 MW, puis l’éolien en mer avec 9 278 MW (dont des appels d’offre à venir d’une puissance de 5 850 MW), l’hydraulique avec 113 MW et les bioénergies avec 114 MW.
Rappelons enfin que la forte augmentation du solaire et de l’éolien dans le mixte énergétique soulève des questions sur la stabilité des réseaux. Cette problématique est d’ailleurs une des pistes étudiées sur le black-out en Espagne et au Portugal, dont les causes ne sont pas encore connues (l’enquête est en cours).
En France, l’électricité renouvelable représente 27,8 % de la production totale
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76,7 GW de puissance, 150 TWh de production
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24,8 TWh de production solaire, autoconsommation incluse
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L’éolien a produit 42,8 TWh et « carbure » à l’inverse du solaire
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L’hydroélectrique met tout le monde d’accord avec 69,8 TWh
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53,6 GW dans les cartons
Commentaires (86)
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Abonnez-vousLe 06/06/2025 à 10h45
Le 06/06/2025 à 11h12
Petite astuce à tous ceux qui ne veulent pas se couper de réseau ni installer de batterie chez eux (mais ça vaut aussi pour ceux en ayant), un ballon d'eau chaude (cumulus) chez vous, avec une résistance remplacée et adaptée, peut récupérer votre surproduction pour chauffer l'eau durant les pics de productions. C'est très efficace et peut être comparé à une forme de stockage d'énergie (qui ne viendra pas du réseau à un moment où les panneaux ne produisent plus ou pas assez), et bien plus rentable que la revente.
De même que programmer un lave-linge durant cette période (ou jouer avec la domotique pour lancer un cycle au bon moment).
Le 06/06/2025 à 11h47
Le 06/06/2025 à 12h57
Le 06/06/2025 à 12h52
Modifié le 06/06/2025 à 13h02
Le 06/06/2025 à 13h08
Le 06/06/2025 à 13h36
Le 06/06/2025 à 14h46
C'est sûr qu'un ballon à résistance est plus low tech (et donc, c'est mieux de ce point de vue). Et encore, moduler la puissance injectée le rendra moins low tech. En revanche, je ne vois pas en quoi il durerais plus longtemps en moyenne. Vous avez une source pour ça ?
Modifié le 06/06/2025 à 16h41
Et le photovoltaïque, ca ne produit pas 400W. Plutôt 2 à 4 kW avec une installation classique. Donc largement de quoi couvrir la conso du ballon.
Le 06/06/2025 à 19h29
Concernant le chauffe-eau a résistance, sauriez-vous si on pourrait le faire fonctionner qu'avec la puissance du surplus. Par exemple s'il y a un surplus de 500W, le faire n'utiliser que ces 500W ?
Le 07/06/2025 à 07h53
Le 07/06/2025 à 12h02
Ensuite il est possible d'augmenter la température du cumulus pour stocker plus d'énergie les jours où il fait très beau.
Voir par exemple: https://www.detournesun.fr/boutique/routeur-1-voie/
Le 07/06/2025 à 01h52
"Donc largement de quoi couvrir la conso du ballon." -> ou autre autre chose.
"Je n'ai encore jamais vu de thermodyn dépasser les 5 ans" -> Moi non plus. Je n'ai jamais vu non plus d’extraterrestre.
Modifié le 07/06/2025 à 07h53
Je te laisse avec ton surplus 100% à perte, puisque tu as décidé tout seul que c'était forcément plus rentable que de pouvoir l'utiliser pour autre chose et économiser et que tu ne changeras jamais d'avis.
Modifié le 07/06/2025 à 09h40
Modifié le 08/06/2025 à 18h27
Le 09/06/2025 à 15h07
Concernant le CET et surplus solaire, j'ai une petite installation à trois panneaux, quand ils produisent plus que le talon de consommation du logement, la prise connectée envoie le signal au CET. La sortie d'air froid du CET envoie l'air dans le logement et permet de le refroidir. Peu de perte donc en été et je pense que le tout est optimisé. En hiver l'air froid rejettée va dehors.
J'espère qu'un CET a une durée de vie de plus de 5ans vu le coût d'achat initial...
Le 09/06/2025 à 18h14
Modifié le 10/06/2025 à 09h45
D'ailleurs j'ai encore entendu ce WE un pote, qui est en train de faire construire sa maison, qui m'a dit que chez lui il y aura pose d'un CET uniquement pour la validation du RE2020, ensuite il sera retiré pour mettre un ballon basique... Et c'est une chose courante d'après les dires du constructeur.
Modifié le 10/06/2025 à 09h56
Le 10/06/2025 à 10h35
Modifié le 10/06/2025 à 11h27
Initialement je pensais que c'était le ballon, la cuve, qui lâchait mais visiblement ce sont les "périphériques"
Le 10/06/2025 à 11h44
Le 10/06/2025 à 16h22
Modifié le 10/06/2025 à 21h11
Le 11/06/2025 à 11h47
Le 06/06/2025 à 11h16
Modifié le 06/06/2025 à 13h06
Le 06/06/2025 à 14h30
En principe c'est surveillé et du maquis ce n'est pas vraiment de la forêt.
Modifié le 06/06/2025 à 21h01
Par surveillé je ne sais pas non plus ce que tu veux dire, évidemment que des autorisations sont demandées et que ce n'est pas l'anarchie, c'est tellement grand que ça ne peut pas être caché, que ce soit le site ou les travaux de raccordement où il faut enterrer de nouveaux câbles sur 10 à 30 km.
Après moi je répondais surtout à celui qui disait qu'il y a assez de surface urbaine pour éviter de prendre sur la forêt en disant que ça se fait quand-même. Je n'ai pas d'idée arrêtée sur le bien fondé, je constate juste que ça se développe vite autour de chez moi (2 sites déjà en service, et sur l'année 2024, 2 projets démarrés et 1 autre refusé, le tout dans un rayon de 5 km).
Le 06/06/2025 à 22h38
PS, maquis pour moi, ce sont de petits arbres de 4/5 m de haut et qui ne deviendront jamais bien grands ainsi que des épines et ronces qui vont bien, de la forêt peu productive, sauf pour abriter sangliers et chevreuils pour les chasseurs. Pour le petit gibier les panneaux solaires peuvent être une bénédiction car les chasseurs ne pourront pas aller tirer des cartouches au milieu des panneaux et ils auront autant d'ombre que dans les sous bois, tout en étant aussi hors de la vue des rapaces.
Le 06/06/2025 à 23h38
Une forêt ça traverse plusieurs stades de développement. Et je ne vois pas en quoi on peut déterminer sa "productivité" (si tant soit peu qu'on puisse utiliser ce terme ici).
C'est une aberration d'empiéter sur des sols qui ne sont pas déjà artificialisés pour poser du solaire. Alors que l'on a des milliers d'hectares de parkings, friches industrielles et autres qui peuvent être exploitées en premier lieu.
Raser des arbres, ou sacrifier des terres agricoles, pour poser du PV revient simplement moins cher (dans une majorité de cas). Et on peut souvent poser de plus grandes surfaces d'un bloc.
Mais écologiquement parlant, c'est une aberration.
Le 07/06/2025 à 01h00
Le 07/06/2025 à 00h16
Le 06/06/2025 à 11h45
Modifié le 06/06/2025 à 16h13
Le 06/06/2025 à 17h20
Le 07/06/2025 à 01h11
Le 08/06/2025 à 14h10
Le 08/06/2025 à 14h25
Le 10/06/2025 à 09h42
Le 06/06/2025 à 11h09
Le 06/06/2025 à 11h31
Sur mon installation (3 KwC) par exemple, mes propres mesures indiquent que 36% de ma consommation vient de ma production (moyenne depuis la mise en service en 03/22) et 35% de ma production est consommée sur place, donc 65% est "exportée".
je suppose que Enedis peut faire la même chose.
Le 06/06/2025 à 11h51
Le 14/06/2025 à 22h15
Le 15/06/2025 à 09h55
Le 15/06/2025 à 20h33
Le 21/06/2025 à 10h08
Le 06/06/2025 à 11h24
(en fait l'éolien en mer)
(14,2 %) et en Corse (13,1 %).
https://assets.rte-france.com/prod/public/2025-06/2025-06-02-panorama-enr-2024.pdf
Malheureusement il ne s'agit que d'un calcul théorique, cela ne représente pas la vrai couverture de la demande.
Le 06/06/2025 à 11h35
Le 06/06/2025 à 11h55
Le 06/06/2025 à 11h42
c'est quoi la différence entre 27,8 et 33,9 ? de l'export, je suppose ?
Modifié le 06/06/2025 à 17h15
*Edit : et aussi les stations de transfert d'énergie par pompage, qui ont un rendement de
70%75-80%.Modifié le 06/06/2025 à 16h20
Modifié le 06/06/2025 à 16h44
Pour Grand'Maison, la plus puissante, EDF mentionne : l'hydroélectricité est la 2e source de production électrique après l’énergie nucléaire et la 1re source d'énergie renouvelable en France.
À noter que ces STEP peuvent aussi réguler la production des centrales nucléaires, notamment la nuit, période de moindre consommation. D'ailleurs Revin a été mise en service en 1976, initialement pour réguler Chooz A (petit réacteur souterrain actuellement en déconstruction).
Le 06/06/2025 à 17h27
on nous vend souvent que le nucléaire est plus stable que le renouvelable, mais on se servirait des step , sensés être alimentés par de l'intermittent pour le stabiliser.
Reste qu'on ne sait toujours pas si leur énergie est comptée deux fois ou pas, d' où qu'elle provienne d'ailleurs, et c'est la même question pour les stockages batteries, en fait.
Le 06/06/2025 à 17h38
Le 06/06/2025 à 18h52
Le 06/06/2025 à 19h50
Le 06/06/2025 à 22h24
ce que le nucléaire fournit la nuit, il peut aussi le fournir le jour, et la nuit il y a aussi du vent, donc je ne vois pas pourquoi on ferait couler les réservoirs des steps dans la journée alors que le solaire est là.
Le 06/06/2025 à 23h27
Faire couler les steps parce que ça se démarre en 1 minute et ça donne la puissance d'un réacteur nucléaire. Il n'y a rien de plus rapide comme pilotable; même une centrale à gaz ça a un temps de montée en température plus long.
Le 07/06/2025 à 00h52
11h et 18h c'était au top du solaire et 4h trou de conso, donc c'est bien du solaire qu'ils pompent...
Le 07/06/2025 à 02h41
Les steps sont très rapides à démarrer en mode turbine, la procédure est un peu plus longue et complexe en mode pompage :
Elles sont sollicitées plusieurs fois par jour pour ajuster la variation de production à la conso du pays.
Modifié le 07/06/2025 à 09h29
c'est ici: production actuelle et passée
Le 07/06/2025 à 16h30
Parce que ni le vent, ni le solaire ne suivent la demande. Ils ne font que qu'accentuer l'aléatoire. Donc en plus de suivre la demande, les step doivent suivre les aléas de la prod ENRi.
Modifié le 07/06/2025 à 17h01
les steps servent à absorber les surproductions des ENR le jour, pas vraiment à compenser les manques, mais en hiver c'est vrai qu'elles stockent plutôt la surproduction nucléaire de la fin de nuit.
Le 07/06/2025 à 09h21
Le solaire produit surtout au printemps et en été, où les jours sont longs et ensoleillés, en milieu de journée, ce qui conduit à des surproductions et des prix négatifs ingérables.
Pour ceux qui voudraient parler de stockage, celui-ci représente en capacité moins de 1% de la production. Impossible de compter dessus pour passer les nuits.
Le 07/06/2025 à 10h33
C'est faux. Le solaire, tu le débranches, il ne prend pas feu.
Donc prix négatif signifierait qu'on te paye pour absorber cette énergie, qui ferait cela ?
Sur le graphique rte du lien de brupala tu vois bien que le solaire (orange) fournit bien de 10h à 18h, et que les exportations (gris) baissent sur le créneau 11h-17h
Mais il y a des climatiseurs à faire marcher, certaines industries continuent de consommer en fonction du prix, et au pire sinon les steps pompent pour les pics de conso.
Le 07/06/2025 à 14h16
https://www.rte-france.com/eco2mix/les-donnees-de-marche
Il est clair que ce n'est pas du tout rentable, et n'incite pas à construire de nouvelle centrales, même dans les EnRs. Par exemple, l'appel d'offres de la Grande Bretagne lancé en 2023 pour des champs d'éoliennes offshores a été infructueux, car les prix garantis n'étaient pas assez élevés par rapport à la hausse du coûts des éoliennes :
Voir par exemple :
Je dis que c'est ingérable car économiquement ces variations de prix, surtout au printemps et en été, de ~10h à ~16h où ils sont proches de zéro ou négatifs, puis à 150-200 € à 20h et aussi le matin à 7h, sont ingérables.
Il faut dans le réseau des centrales pilotables pour assurer la production la nuit, surtout en hiver, et on sera incapable d'en construire dans ces conditions, car ce ne sera pas viable économiquement. D'autant que de très grosses capacités de production de solaire et d'éolien sont encore prévues dans les années à venir, car fortement subventionnées, contrairement aux centrales pilotables.
Le 07/06/2025 à 14h18
https://www.cre.fr/fileadmin/Documents/Rapports_et_etudes/2024/241126_Presentation_prix_negatifs.pdf
Le 07/06/2025 à 15h04
Modifié le 07/06/2025 à 17h03
Il faudrait probablement couper quelques tranches nucléaires, quitte à ce qu'elles deviennent non amortissables, durant la période estivale et le compenser la nuit par de l'hydraulique et du gaz.
Le 08/06/2025 à 12h06
Sur le lien suivant, on peut lire que 66% de nos centrales sont capable de ce suivi : https://fr.wikipedia.org/wiki/Suivi_de_charge
Par contre, je ne sais pas ce qu'il en est pour la centrale nucléaire Belge de Thiange.
Le 07/06/2025 à 14h50
Pour aider nos voisins, on efface du nucléaire dans ces cas là. On est trop sympa.
Mais cette énergie n'est pas forcément revendue en négatif à l'Italie et à l'Espagne.
Le 07/06/2025 à 23h37
Le nucléaire est réduit au même titre que les ENR sont réduit en cas de surproduction d'électricité.
Ex pour aujourd'hui: 39GWh à 00h, 26GWh à 15h, pour 61GWh installés
Actuellement, les centrales tournent en sous régime (entre ~45% et ~65% des capacités).
Modifié le 08/06/2025 à 13h35
Comme quoi on arrive bien à le baisser quand on veut, mais bon, ils savent que la demande sera faible tout l'après midi, ça permet d'anticiper.
Modifié le 07/06/2025 à 17h06
Modifié le 07/06/2025 à 19h32
Le gros problème du solaire et de l'éolien, c'est justement l'intermittence. Ils sont dépendants des conditions météo. Ils ne produisent pas à volonté, quand on en a besoin. Pas de soleil, pas de production de PV. Pas de vent, pas de production d'électricité éolienne (et cela va très vite, car l'énergie produite par une éolienne varie comme le cube de la vitesse du vent, si celle ci diminue de moitié, tu perds 8 fois en électricité produite).
Et oui, effectivement, on n'arrête pas un réacteur nucléaire, ou même une centrale à gaz, comme on peut le faire avec du PV. C'est donc bien eux qui peuvent être coupés le plus facilement.
Mais il y a aussi des Obligations d'Achat d'EDF de la production solaire (au moins pour les sites de moins de 500 MW), à un prix fixé à l'avance et garanti sur 20 ans. Il était jusqu'ici de 12 cts/kWh, c'est à dire 120 € le MWh, bien plus cher que le nucléaire. Ce prix garanti a été fixé cette année, mais seulement pour les nouvelles installations, à 3.7 cts le kWh, soit 37 € le MWh. Mais on va continuer pendant des années à surpayer le solaire des installations passées.
Avec un tel prix garanti, les installations PV n'avaient absolument pas l'intérêt de s'arrêter, même quand il y avait surproduction, et des prix de gros négatifs (voir aussi le graphique correspondant dans le PDF de la CRE).
Pour cette année, la CRE a décidé de changer les règles, pour ne plus prendre leur production quand les prix sont négatifs, mais les payer quand même aux prix garanti. Résultat, on paye deux fois, une non production de PV, et la production des centrales traditionnelles. Cela ne pourra pas continuer longtemps.
Si l'on atteint 27.8% de renouvelable, c'est à cause du fort subventionnement des EnR, mais ce n'est pas viable économiquement. Et pourtant, il est prévu d'en installer encore...
Modifié le 07/06/2025 à 20h54
Je ne suis pas sûr que les DC acceptent de payer 90€ le Mwh quand le marché est 40.
Le 07/06/2025 à 23h43
D'après les doc d'analyse des prix negatif, il n'y a aussi certaines centrales hydro qu'il n'est pas possible de couper facilement.
En particulier les systemes "au fil de l'eau" et ce n'est pas negligeable en terme de puissance.
Au global, nous rajoutons des capacités productrices (Eolien et PV principalement), mais la consommation ne progresse pas aussi vite.
Pas étonnant qu'on se retrouve en surproduction des que le soleil pointe le bout de son nez.
Il faudra voir l'évolution de la conso avec l'essort des voitures elec et data-center dans les prochaines années.
Le 08/06/2025 à 02h54
Le 08/06/2025 à 08h33
Je suis bien fier de ne pas participer à ce panorama de la fraude et de l'illusion de sécurité couvert par une entreprise dont le leitmotiv principal est le vol de cuivre et la corruption passive de la DGEC.
En effet, ce ne sont pas ces convertisseurs "en réseau" qui nous sortiront de la pente raide de la fermeture des centrales nucléaires à moyen terme. Quant à la supposée nécessité de groupage des outils de résilience que le propriétaire peut installer chez lui à ses frais, j'ai comme l'impression qu'EDF paye des khw pour oublier ses incohérences techniques multiples qui seraient trop longues à expliciter dans ce fil.
Bienvenue en France sinon.
Modifié le 08/06/2025 à 18h23
Les opérateurs effectifs doivent bien être circonspects face à ces dizaines de millions de nouveaux auto-proclamés spécialistes du sujet, quand on leur soumet des injonctions contradictoires.
Je note un tel spécialiste en commentaire de cet article (traitant d'énergies renouvelables) recommandant de couper du nucléaire pour le remplacer par du gaz, pour un argument qui me laisse moi aussi pantois. Nous ne sommes jamais à une aberration près, n'est-ce pas ?
La question de la pertinence et de l'efficience des investissements (les mêmes sommes aurait-elles pu avoir un plus grand impact ailleurs ?) face à la célérité des conséquences du changement climatique me taraude.
Quelle quantité de moyens perdus à investir dans des technologies à la puissance faible relatives à l'investissement, faisant augmenter le coût de la production d'électricité, et créant des risques supplémentaires sur le réseau de distribution en le complexifiant, et en complexifiant son pilotage ?
Il y a quelques décennies déjà, le problème majeur freinant les innovations dans le domaine électrique était le stockage d'une énergie ainsi produite, que sa production soit statique ou en mouvement.
Depuis, la production d'énergie électrique intermittente à petit calibre à explosé, sans que cette question n'ait de réponse.
Le temps ne fait décidément rien à l'affaire.
Modifié le 09/06/2025 à 00h32
Après, le stockage, c'est un vrai sujet, tant qu'on ne saura pas allumer des soleils artificiels, ça restera marginal, la gravité et l'eau sont les moyens les plus simples, mais un peu trop envahissants géographiquement, des choses apparaitront peut-etre dans le biologique, mais le chimique n'a pas dit son dernier mot, les batteries évoluent très vite quand même, mais ça consomme pas mal de ressources naturelles uniques.
Le 09/06/2025 à 15h12
Vivement les voyages intersidéraux