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Qu’est-ce qui permet aux idées masculinistes de si bien fonctionner en ligne ?

N'insiste pas

Qu’est-ce qui permet aux idées masculinistes de si bien fonctionner en ligne ?

Nadia Piet & Archival Images of AI + AIxDESIGN

Avec la série Adolescence, le succès des idées masculinistes qui circulent en ligne inquiète de plus en plus. Mais qu'est-ce qui permet à leurs promoteurs, dont l'influenceur Andrew Tate, de séduire ?

Le 24 avril à 16h46

Depuis le succès de la série mini-série Adolescence, sur Netflix, la question de l’influence des thèses masculinistes sur les plus jeunes occupe les esprits. Des parents déclarent avoir « honte de leur fils », aux propos ouvertement misogynes.

D’un point de vue géopolitique, difficile, aussi, de ne pas s’intéresser au traitement porté à Andrew Tate. Arrêté en Roumanie en 2022, poursuivi pour des faits de trafic d’être humain, de viol et de création d’un groupe criminel organisé dans le but d’exploiter des femmes sexuellement, l’influenceur misogyne autoproclamé et son frère Tristan étaient interdits de quitter le territoire jusqu’à début février.

Le timing de leur départ vers la Floride a fait tiquer plus d’un observateur. En effet, l’homme est soutenu par Donald Trump, par Elon Musk, qui lui a très rapidement rendu son compte suspendu, après le rachat de Twitter, et surtout Richard Grenell, envoyé spécial de Trump, qui a abordé le cas de Tate auprès du ministère roumain des Affaires étrangères en janvier.

Au Royaume-Uni, un nombre croissant d’acteurs s’inquiètent de l’influence d’Andrew Tate sur une partie du public – le nom de l’ex-kickboxeur est même cité dans Adolescence. C’est d’ailleurs dans son pays d’origine, où il est aussi visé par les plaintes de quatre femmes pour violences physiques et sexuelles, que la célébrité de l’influenceur est la plus notable.

Mais si l’on retourne aux raisons de sa présence médiatique, c’est-à-dire au vaste public qu’il a réussi à accumuler en ligne, qu’est-ce qui fascine chez Andrew Tate, comme chez d’autres influenceurs misogynes ?

Sociabilité misogyne

Professeur associé en étude des médias à l’université de Liverpool, Craig Haslop a étudié la popularité de Tate au sein d’une population de garçons de 13 - 14 ans. Auprès du Monde, il décrit un usage des propos de Tate « pour plaisanter » entre jeunes hommes, pour créer du lien. Devant certaines déclarations outrancières, comme lorsqu’il déclare qu’il se sentirait en danger dans un avion piloté par une femme, la plupart déclarent le trouver « drôle », même s’ils n’aiment pas le personnage.

Cette mécanique du recours à la misogynie pour tisser du lien est aussi constatée par les scientifiques qui étudient les ressorts de la diffusion non consentie d’images à caractère sexuel. Au Royaume-Uni, la professeure de droit Clare McGlynn explique que « ces échanges servent à commercer entre hommes. C’est une culture à part entière. »

Si Andrew Tate ne formule pas – à notre connaissance – d’incitation directe à ce type de violences numériques, il promeut en revanche le dénigrement systématique du genre féminin. Auprès d’un public restreint, il partage des tactiques de manipulation des femmes pour les isoler, relève Le Monde, qui a pu analyser de nombreux échanges ayant fuité de son forum privé, The Real World (TRW).

Mais le succès de Tate fonctionne surtout sur un autre levier propre à l’époque : les logiques de développement personnel. En proposant des discours sur l’état d’esprit, la motivation, la discipline, voire les manières de devenir riches ou de cacher ses émotions, il devient un modèle « lifestyle ».

Il propose un guide apparemment simple sur la manière de mener sa vie qui, comme le décrit Pauline Ferrari dans Formés à la haine des femmes (JC Lattès, 2023), a de multiples raisons de séduire. Les discours masculinistes profitent, d’une part, de la persistance des idées sexistes dans la société.

Comme de nombreux autres influenceurs misogynes, Andrew Tate s’appuie aussi sur la désinformation qui circule dans les espaces numériques où les idées misogynes sont normalisées. Ainsi de ces argumentaires selon lesquels les femmes seraient les « gagnantes » du jeu de la séduction, voire de la vie en société, sans considération pour leur surreprésentation parmi les victimes de violences conjugales, leur persistante minorité dans les cercles de pouvoir… ni même pour la possibilité d’une vie sans compétition.

Machine à cash

Par ailleurs, le modèle Tate fait miroiter des gains financiers, voire en rapporte réellement. En cela, il se rapproche des communautés de « crypto bros », qui se sont multipliées au plus fort de la vague crypto de 2021, pour ne plus vraiment refluer depuis.

En 2021, justement, Andrew et Tristan Tate lancent TRW, leur espace numérique privé. Pour y accéder, les utilisateurs (jusqu’à 100 000 personnes dans les périodes les plus fastes) paient l’accès 50 dollars par mois, et jusqu’à 8 000 euros pour pouvoir discuter directement avec les deux frères. Une petite fortune, pour le duo Tate.

Dans les espaces masculinistes, nombreuses sont les offres de ressources pour devenir un « homme de valeur » ou pour obtenir du « coaching charisme » contre rétribution. Dans son ouvrage, Pauline Ferrari décrit un « business de la solitude et de la souffrance », alors que la santé mentale reste un tabou chez les hommes, et que la jeunesse traverse des difficultés aiguës en la matière. De fait, la majorité des messages de TRW analysés par Le Monde évoquent des tentatives de dépasser des difficultés, notamment financières. Avec, toujours, cette manière d’opposer « losers » et « winners ».

En définitive, les masculinistes attirent, car ils offrent des réponses d'apparence simple à de réelles problématiques de société : la recherche de lien social, celle de « s’en sortir » financièrement. En articulant leur réponse à des idées profondément misogynes, en revanche, ce type d’influenceurs créent un terreau qui mène à la « Terreur masculiniste » que décrit la chercheuse Stéphanie Lamy dans un ouvrage paru en 2024 aux Éditions du détour. Terreur où l’argent joue, encore une fois, un rôle à part entière.

Sans même passer par des actions violentes comme la tentative d’attentat déjouée à Bordeaux, ces idéologies se traduisent en acte dans les pays où les dirigeants leur expriment leurs sympathies. C'est ce que démontrent les décisions récentes prises aux États-Unis.

C’est la raison pour laquelle la chercheuse Cécile Simmons alerte sur les incompréhensions que pourrait provoquer la série Adolescence. « Il est vrai que les leaders autoritaires de droite courtisent de plus en plus les jeunes hommes en difficulté, en allant sur leurs podcasts, sur leurs plateformes médiatiques préférées, comme l’a fait Trump lors de la dernière campagne présidentielle », explique-t-elle à la politologue Marie-Cécile Naves. « Mais les croyances suprémacistes masculines transcendent les classes, les groupes d'âge et même les ethnies. » Andrew Tate lui-même a 38 ans. Aux États-Unis, la milice des Proud Boys, dont le leader a 54 ans, a de son côté tenté de s’ouvrir aux hommes non blancs, « quand bien même elle est clairement nationaliste blanche ».

Commentaires (33)

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Toujours le besoin de trouver un coupable à ses problèmes (ici les femmes).
Toujours le besoin de devoir être le meilleur, le plus fort, le plus riche, le plus aimé dans notre société du paraitre.

Un jour peut être certains comprendront que le bonheur n'est pas forcément la où on l'attend et surtout, surtout que personne n'est ou n'a besoin d'être parfait.

Les problèmes d'une partie de la "jeunesse" sont réels mais pourquoi s'orienter vers ce type de "solutions" pour y remedier ?
L'article du Monde donnait un début de piste: les algorithmes pourris des réseaux sociaux qui mettaient par défaut en avant du contenu masculiniste à des jeunes hommes alors que ceux-ci n'avaient même rien demandé.
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Il suffit de voir avec quelle vitesse les réseaux sociaux proposent ce type de vidéos pour alimenter les algo et les "préférences".

Suffit de réinitialiser les préférences de contenus sur insta, et le nombre de vidéos de ce type proposées... C'est noyé dans la masse pour tenter de voir les habitudes mais ça n'enlève pas le fait que pour l'algo, c'est du contenu qui pourrait intéresser.
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[Avertissment : Le commentaire et remarques ci-dessous ne sont pas des attaques à la personne ou à la profession de la redactrice de cette article que je respecte sincèrement]



J'aurai deux questions :
Quelle est la réponse à la question posée ?

"Qu’est-ce qui permet aux idées masculinistes de si bien fonctionner en ligne ?"

J'ai surement mal lu-compris l'article mais je n'y ai pas trouvé la réponse.

[J'y vois la référence à un [Je ne trouve pas d'insulte suffissament précise mais l'idée est là ] d'étatsunien qui devrait être en taule avec une peine lourde de prison plutot qu'en liberté chez lui et qui a un système de communication bien rodé (comme les speudo spécialiste qui sont complotiste 'genre secret des pyramides] pour ce faire du fric à gogo.

C'est quoi cette série "adolescence" ? Car l'article semble supposé qu'elle est largement connue.
https://www.programme-tv.net/news/series-tv/341212-netflix-le-top-20-des-series-les-plus-vues-sur-la-plateforme/
Elle est top 3 mondiale.


Je suis aller voir le de quoi sa parle sur allo ciné.
https://www.allocine.fr/article/fichearticle_gen_carticle=1000133353.html.
De ce que j'en comprends elle serait bien réalisée et l'interpretation de l'acteur serait bluffante.

PS : masculinisme: Je ne savais pas non plus à quoi cela faisait référence.
Et bien apriori c'est plus ancien que je ne le pensais.
https://theconversation.com/masculinisme-une-longue-histoire-de-resistance-aux-avancees-feministes-251071#:~:text=La%20premi%C3%A8re%20utilisation%20du%20terme,d%C3%A9signer%20la%20supr%C3%A9matie%20du%20masculin.

PPS : Je laisse mon commentaire, pour les liens qui pourraient servir pt être à d'autre.
Cependant bien qu'étant curieu de nature, je ne suis pas le public cible pour cette article.
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J'ai bien vu des réponses à la question posée dans le titre, dans les paragraphes "Sociabilité misogyne" et "Sociabilité misogyne". Si tu l'as raté, en gros :
- utilisation de discours misogynes comme "blague", par exemple pour tisser du lien entre garçons
- diffusion d'idées misogynes sous couvert de développement personnel pour se faire de l'argent, diffusion facilitée par le tabou de la santé mentale chez les hommes.

Mais comme je l'ai dit, c'est dans l'article.
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Désolé mais les liens ne sont pas claires explicite que votre résumé .

:-)
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Quand j'ai écouté mercredi le sujet France Info qui en parlait, avec les propos cités, j'ai eu pendant toute la durée de l'émission l'image d'Obelix qui distribue des baffes.
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Les responsables, ça ne serait pas plutôt les wokistes qui, par réactions épidermiques, en font passer d'autres dans les extrêmes ?
(Ps : Je ne cautionne ni les uns, ni les autres :p)
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Déjà le "wokisme", ça n'existe pas sous la forme que l'on connait, c'est un terme repris pour accuser/dégrader un groupe, souvent la gauche, c'est comme "extrême", ou "communiste" utilisé à toute les sauces par la droite pour "insulter" la gauche (qui elle utilisé facho ou nazi à tord et à travers, d'où même là ou c'est justifié ça n'a plus de valeur). Que ce soit repris par des gens cherchant déjà à comprendre montre bien que ça marche, l'inversion du sens des mots et des valeurs (Orwell tout ça).

A l'origine, être "woke" c'est un compliment, voulant indiquer d'une personne qu'elle est "éveillé"/"consciente" des problématique d'égalité sociale et raciale (en gros qu'elle a compris les enjeux systémique de la lutte pour l'égalité des chances).
Je n'ai d'ailleurs jamais compris le principe de ce type d'insulte, c'est comme insulter avec ce qui est en réalité un compliment, genre tu vois un type de gauche, tu le traite de "sale intelligent" et tu t'en vas le torse bombé, WTF ?
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Je n'avais déjà écrit il me semble mais ...

le terme "woke" trouve ses origines dans l'american slang (argot américain) et signifie tout simplement à la base : "éveillé'. Très loin donc de la version détournée des turbo-réactionnaires de l'extrême-droite.
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Je n'ai d'ailleurs jamais compris le principe de ce type d'insulte, c'est comme insulter avec ce qui est en réalité un compliment, genre tu vois un type de gauche, tu le traite de "sale intelligent" et tu t'en vas le torse bombé, WTF ?
Ça sans doute du sens, mais uniquement pour ceux qui ne sont pas trop éveillés...
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Alors pour moi, "woke" c'est effectivement ce qu'a dit ramaloke sur les problématiques d'égalité sociales & raciale , et donc pour moi ce qui est positif pour ce groupe est par principe "dangereux" et négatif pour tous les conservateurs / traditionaliste, qui rêvent essentiellement que demain soit exactement comme hier das tous les aspects de la société.
Ce dernier groupe est souvent associé à la "droite" même si je n'aime pas du tout cette catégorisation simpliste.

Je trouve qu'en France on a un peu la même logique avec les "insoumis" (en étant conscient des limites de cette comparaison à cause du nom du parti), dans le sens où sur le vocabulaire, être "insoumis" est vu comme une qualité chez les progressistes mais comme un danger chez les autres qui valorisent l'obéissance à l'ordre établi.
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Non.

Je m'explique :
Je connais une personne féminine, attirée par du féminin et autant en rejet de tout ce qui a trait au masculin.
Version maladive, hein : Tu parles d'une prise mâle et une prise femelle, ça part en débat.

Ben non, ça ne me fait pas réagir épidermiquement de mon côté, je laisse passer.
Certaines de ses revendications sont entendables, dû à un passé patriarchal; mais le coup des prises j'ai trouvé ça gros, j'ai pas compris ou ça l'offusquait.
Je suis triste de voir un extrême, mais je ne change pas mon point d'équilibre.
J'ai toujours été rebuté par certaines idées comme la parité à marche forcée.

Maintenant que je suis sur les prises, je me demande comment elle aurait voulu appeler ça sans que ça évoque cette pénétration "évoquée"...
:keskidit:
Prise entrante et Prise acceuillante ?
:non: Ca ne me parait pas mieux pour son syndrôme.

Bref, la réaction opposée n'a aucun sens. Tu accompagnes la personne si ça a du sens, sinon tu la laisses dans son conflit.
:byebye:
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En anglais: prise male = connector, prise femelle = socket.
Perso je peux entendre que la référence puisse offusquer car la seule raison c'est le mimétisme de la pénétration.

Perso, après ta question, je me suis aperçu que je n'utilisais jamais les termes male et femelle pour les prises, mais entrée et sortie.
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Perso je dirais que ta définition est plutôt liée au cable symétrique versus connecteur soudé.
Ca marche pour plein de cables cette définition : un câble hdmi, réseau, ... est mâle-mâle, et on a un socket des 2 côtés des PCBs.
Pour un USB, on peut trouver de tout : de la rallonge, des tranformations de type; c'est plus "transgenre".
Et pour de la tuyauterie d'arrosage, ça devient l'orgie de qualificatifs : Pour passer d'un tuyaux "femelle" de 20mm vers un cannelé qui va passer en 1/2" femelle, puis un raccord 1/2" mâle vers 3/4" femelle, pour passer en plug plastique rapide et enfin pouvoir repasser en tuyau 25mm ou 32mm;
Bref, j'ai clos la discussion quand il fallait réévaluer qui rentre et qui sort.
C'est comme Papa dans Maman.
C'est comme des cubes et des ronds que tu dois rentrer dans la boite, le jeu de base d'éveil à 0-1an.

Pour revenir à la remarque de Zlandy:
Je n'ai aucune réaction personnelle à certains débordements.
On doit sûrement corriger certains biais de comporterment inculqués de long terme.
Mais ce n'est pas en manoeuvrant la barre à droite toute puis à gauche toute qu'on évolue correctement. L'action-réaction à court terme, ça donne rarement du bon.
Le genrage des connecteurs me paraissait tellement insignifiant dans l'évolution nécessaire que j'ai classé ça comme combat tertiaire.
C'est un peu comme mettre un féminin ou masculin à un évènement. Le jour ou on en sera là, ...
"Une anticyclone protègera le golfe des accores d'un dépression", ok.
On y perd un peu avec la translation US, mais bon...
:singe:
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Le débat sur les prises me semble étrange. En français, il est du ressort animalier mâle/femelle et non humain homme/femme. Ça peut s'entendre pour une thématique animaliste / spéciste mais moins sur le woke / féminisme/ patriarcat
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Tiens le mot woke est de sortie...

Il n'y a pas de débat sur le sujet, mais sérieusement j'aimerais connaitre l'historique du choix de ces termes en France et les raisons derrière.

PS: il n'y a aucun besoin d'être féministe pour être ouvert d'esprit et se poser des questions.
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La psychanalyse n'étant fondé sur rien de tangible (exactement comme tous les autres charlatanismes), je ne suis pas sûr qu'il faille la citer pour quoi que ce soit.
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Le design est-il alors un charlatanisme au sens plus large que médical ?
Que penser du caractère vénal se dégageant de la personne que cite Barlav à l'aune de ton commentaire ?
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Je n'ai strictement rien compris. Ca parle de psychanalyse, je suppose...
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Non. De prétention à mesuer la moyenne d'ATP dans le corps de chaque electro-vélocipédiste : la régression à la moyenne ne fait pas bon ménage avec l'esprit d'une loi. Substituer des grammes d'ATP par des Watts est un grand classique du bloubiboulga de mauvais-psychanalistes aka homologateurs aka créanciers de la route.

fr.wikipedia.org Wikipedia

On remarquera d'autre part, que "puissance continue nominale maximale" c'est du même genre que "adénine thymine guanine cytosime".

"L'incitation à sauter sur l'esclave parfait à l'image de l'esclave. " se disaient-ils sans doute lors de la rédaction de cet article imbécile.

S.O.S esclavage ?

https://reporterre.net/Hormis-cet-ADN-il-n-y-a-rien-au-proces-pour-sabotage-contre-l-A69
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Elle voudrait aussi une prise non genrée ?
Perso, quand je prend ma souris, je lui demande avant de signer une feuille de consentement.
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Je le suppose puisqu'il reste "la trace du pied dans la boue" comme ultime explication.
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> Elle voudrait aussi une prise non genrée ?
Ca existe... en.wikipedia.org Wikipedia
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Bankside, dans "Bankside Power Station", n'est en effet pas un manuel.
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Ils n'ont rien compris... la tendance c'est d'être non genré. Pas binaire kwa. Et flexitarien.
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A force de chercher des responsables de tout et partout, les différentes polices morales des différentes obédiences morales finiront pas désigner des coupables partout. L'inquisition numérique n'est plus très loin..

Je me demande si l'espèce humaine n'est pas en train d'atteindre sa taille critique en masse et par l'anxiété qu'elle génère. Surtout en Occident où cette dénonciation de tous les instants amène son lot de vizirs qui veulent tous être vizir à la place du vizir.
Et qu'il y a maintenant beaucoup de presque-vizir affirmant que leur chapelle est LA chapelle qui devrait avoir le pouvoir.

Bref..
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Je peine à voir le lien avec le numérique.
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Pourtant il est assez évident : c'est au travers des outils numériques et des réseaux sociaux que ces idées ont trouvée un moyen d'essaimer. En particulier au travers d'une mécanique extrêmement bien pensée, au travers de courtes vidéos (shorts, Tik Tok, reels...) que les ados regardent dans leur coin. Un bon nombre de ces vidéos paraissent anodines (marrantes, parfois un peu provocs) et sont un produit d'appel qui, à l'aide des algos de recommandation, vont mener progressivement à des contenus beaucoup plus extrêmes.
Les parents ne s'en rendent pas compte, et même lorsqu'ils attirent l'attention de leurs ados sur ces risques, les propositions se font dans un glissement tellement progressif de la fenêtre d'Overton vers des idées mascus que ça n'est pas perceptible. Mais vu la consommation de ces types de contenus (les vidéos courtes) par les jeunes (que ce soit sur téléphone, ou sur ordi - beaucoup vont jouer à un jeu dans une fenêtre et laisser des shorts dérouler dans une fenêtre latérale) et le rôle des algos des plateformes (dommage que l'article n'en parle pas, d'ailleurs) là-dedans, c'est un sujet hautement en lien avec le numérique.
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Comme avec n'importe quel autre sujet de société, non ?
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Oui, mais si vous faites bien attention, Next aborde aussi de nombreux sujets de société dès lors qu'il y a un angle d'analyse ou un point plus spécifiquement en lien avec le numérique :)
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Et sinon cette série est top avec un seul plan séquence de 50 minutes par épisode. Les acteurs sont impressionnants.
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Sociabilité misogyne au même titre que la sociabilité mysandre... J'ai toujours trouvé malhonnête de traiter les sujets de genre avec une vision unisexe. C'est stigmatisant à mauvais escient en montrant l'arbre qui cache la forêt.

Ce qui est choquant dans le discours féministe de la 3ème vague c'est la confusion entre égalité et équité.

Par rapport à la tendance actuelle, les sujets sont traités pour répondre le plus souvent à la souffrance féminine, en occultant celle de l'autre partie. Après on s'étonne que des hommes se mobilisent car ils se sentent seuls et sans solutions.

Par ailleur, beaucoup de personnes se considérant moralement supérieurs ont une ouverture d'esprit limitée à leurs valeurs personnelles.

Rien qu'avec ces éléments, on a déjà la base d'un cocktail explosif.

Après, chacun fait ce qu'il veut. J'alerte juste sur les conséquences qui pourront en surprendre plus d'un.

Qu’est-ce qui permet aux idées masculinistes de si bien fonctionner en ligne ?

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