De nouveaux documents révélés par Wikileaks montrent comment la NSA s’est servie de ses immenses capacités d’interception pour récupérer des informations sensibles sur les grandes entreprises françaises, au profit présumé des sociétés américaines. Des documents qui prouvent que les États-Unis se sont largement servis de l’espionnage industriel.
La semaine dernière, Wikileaks, Libération et Mediapart diffusaient une première série de documents. On apprenait dès lors comment la National Security Agency avait espionné plusieurs responsables de haut rang en France, parmi lesquels les trois derniers président : François Hollande, Nicolas Sarkozy et Jacques Chirac. Les documents avaient provoqué de nombreuses réactions indignées et François Hollande s’était notamment entretenu au téléphone avec Barack Obama, qui avait présenté ses excuses.
Julian Assange avait préparé le terrain
Cependant, l’intervention de Julian Assange, fondateur de Wikileaks, au journal de 20 h sur TF1 avait laissé présager des informations nettement plus importantes. Après tout, que le renseignement s’intéresse de près à différents responsables, ministres et présidents était presque prévisible : les documents dérobés par Edward Snownden avaient montré comment la NSA espionnait les communications de 122 chefs d’États. Le cas le plus connu était bien sûr celui d’Angela Merkel, dont l’un des téléphones avait été placé sous écoute.
Pour Assange, la situation actuelle du chômage en France prenait en partie racine dans l’attitude américaine : « Je voudrais préciser qu’en France le chômage est particulièrement élevé, et il y a des raisons à cela. L’une d’entre elles est que les États-Unis jouent un sale jeu et cherchent à marginaliser la compétitivité économique des entreprises françaises et celle des entreprises européennes d’une manière générale ». Des propos qui ne pouvaient que faire le lit de révélations à venir sur un espionnage industriel pratiqué par la NSA.
François Baroin et Pierre Moscovici, deux ministres sous surveillance
Dans les nouveaux documents et articles publiés par Wikileaks, Libération et Mediapart, on découvre ainsi que deux anciens ministres de l’économie, François Baroin et Pierre Moscovici, ont été surveillés par la NSA pour obtenir en continu le pouls économique de la France, ainsi et surtout que les mesures à prévoir et toute information capable d’indiquer comment le pays comptait s’orienter. On reste là encore dans un espionnage de personnages politiques cruciaux, mais cette surveillance entrait dans le cadre beaucoup plus vaste de l’espionnage industriel, particulièrement de toutes les entreprises capables de négocier des contrats d’au moins 200 millions de dollars. Autant dire un grand nombre.
Télécoms, pétrole, électricité, gaz, nucléaire, énergies renouvelables, santé, transports ou encore biotechnologies sont ainsi des exemples concrets des domaines visés par la NSA, et beaucoup sont des OIV (opérateurs d’importance vitale). Objectif ? Comprendre de quoi sont composées les offres de ces entreprises, en extirper la substantifique moelle et transmettre l’information aux départements d’États concernés. Conséquence, dès qu’une grande entreprise française tente de négocier un important contrat à l’étranger, les concurrents américains possèdent potentiellement des informations cruciales permettant de proposer de meilleures offres, voire de s’approprier certaines technologies.
Les Five Eyes se sont partagé des renseignements économiques
Et les États-Unis ne sont pas les seuls à profiter de ces informations. Un document datant de 2002 montre comment le pays partage au sein des « Five Eyes » (États-Unis, Canada, Royaume-Uni, Australie et Nouvelle-Zélande) les données relatives aux « développements économiques » de la France. Voilà précisément ce à quoi faisait référence Julian Assange la semaine dernière : les États-Unis et ses alliés les plus immédiats disposent d’informations capables de briser d’éventuels gros contrats. Les entreprises touchées perdent alors de l’argent ou stagnent, n’embauchent plus ou licencient. Un raisonnement volontairement simpliste, mais qui devait réveiller l’esprit du coq français : « Les intérêts politiques et économiques de la France sont en jeu, l'intégrité de la France est en jeu. On ne peut pas les piétiner, on ne peut pas piétiner sa souveraineté, ce serait vraiment une honte » lançait-il sur TF1.
Ces informations sont plus inquiétantes que celles de la semaine dernière, dans la mesure où l’espionnage industriel peut avoir un impact économique conséquent. Malheureusement, et comme pour les premières révélations, les documents révèlent un cadre, un contexte, des méthodes et des objectifs, mais aucune donnée précise sur ce qui a été capté, ou l’utilisation qui a pu en avoir été faite. Si ces documents émanent directement de la NSA, l’explication est simple : l’agence de sécurité récolte les informations et les redistribue, elle ne les exploite pas directement
« Ce type de procédés entre amis partenaires et alliés n'est pas convenable »
Les réactions sont à la hauteur des nouvelles révélations. Le sénateur PS du Doubs, Martial Bourquin, était ainsi mentionné dans un câble transcrivant une communication avec Pierre Moscovici, ministre des Finances en 2012. La discussion portait alors sur l’état financier de la France et comment le pays se prépare à deux années très difficiles. Contacté par Mediapart, Bourquin s’est dit « outré, ébahi, pantois, assommé » : « Dans un État de droit, comment imaginer qu’une conversation entre deux hommes politiques soit ainsi écoutée par la NSA ! Qu’on écoute des gens qui préparent des attentats, je comprends, mais des discussions strictement politiques et personnelles, c’est impensable ! ». Il a par ailleurs ajouté qu’il réfléchissait à déposer plainte.
Pierre Moscovici s’est montré pour sa part plus mesuré, indiquant que « ce type de procédés entre amis partenaires et alliés n'est pas convenable » : « Si j'ai fait l'objet de ces écoutes, je demande des explications précises des services de renseignement US. Car si c'était le cas, j'en serais extrêmement choqué ».
L’Élysée, pour sa part, n’a pas encore réagi. Cependant, divers responsables et cadres du renseignement et de Bercy se sont exprimés sous couvert d’anonymat auprès de Mediapart et Libération. Un spécialiste du renseignement a ainsi indiqué qu’il existait une différence fondamentale entre les États-Unis et les autres pays : « la NSA a des moyens et des objectifs dingues. Son rêve, c’est d’espionner tout le monde, tout le temps », là où la France, en-dehors de la classique course aux terroristes, « doit se contenter de diplomates de quelques pays et de quelques industriels ». Même son de cloche pour Alain Juillet, ancien directeur du renseignement à la DGSE : « La force des Américains est de mettre tous leurs services dans la boucle, alors qu’en France, l’espionnage économique est tabou ». Pour un autre anonyme, de Bercy cette fois, « ces révélations sont déstabilisantes pour le fonctionnement de l’État », avec la crainte qu’il n’y ait « plus de débats internes à l’administration ».
Et si la France était finalement jalouse ?
Actuellement, le problème est qu’il est difficile dans tous les cas de faire un lien entre ces informations et des exemples concrets de contrats qui auraient pu échapper de peu à des entreprises françaises. Une concurrence potentiellement si déloyale que le moindre rapport concret provoquerait une avalanche de plaintes car les implications seraient profondes sur le plan international. Ce qui n'empêche pas Mediapart de se livrer à plusieurs hypothèses, concernant notamment Gemalto.
Par ailleurs, comment ne pas penser que certains objectifs de la nouvelle loi sur le renseignement, notamment la défense des intérêts économiques de la France, s’inscrivent pleinement dans le cadre des activités de la NSA ? Alain Juillet indiquait ainsi à Libération que les capacités de renseignement en France se contentaient « de faire de la contre-ingérence », une pointe de jalousie à l'heure où la France poursuit les mêmes objectifs. Une mise à niveau semble impossible tant la NSA dispose de moyens colossaux. Mediapart suggère à ce sujet que si les budgets ont explosé chaque année, c’était surtout pour que l’espionnage industriel continue, la lutte anti-terroriste n’étant alors presque plus qu’une façade.
On peut enfin se demander quel effet auront ces nouvelles informations sur la négociation du traité transatlantique de libre-échange. Il n’est pas impossible qu’elles entrainent des réactions protectionnistes en France et dans le reste de l’Europe.
Commentaires (172)
#1
La vraie info c’est la naïveté de certains responsables dans les raisons d’échecs commerciaux.
Car savoir que la NSA espionne pour le compte de ses entreprises (d’Etat) n’est franchement pas nouveau. La France fait pareil.
Mais avoir des responsables s’étonner de perdre des contrats en se disant “je comprends pas”, c’est vraiment de l’incompétence !
#2
« Si j’ai fait l’objet de ces écoutes, je demande des explications précises des services de renseignement US. Car si c’était le cas, j’en serais extrêmement choqué ».
Ce que je trouve le plus choquant dans tout ça, ce sont les politiques qui jouent les choqués
" />
#3
La question est pas : espionnent-ils?
la question est : quand/comment agir pour etre certains de la fin de ces pratiques?
la réponse est : surtout pas, le gouvernement fait de meme, on va pas se tirer dessus entre copains
fin du débat
#4
C’est ca de dépendre de technologies étrangère dont on ne connait ni les méthodes de fabrication, ni les secrets ;)
#5
Et bah voilà pourquoi le Rafale ne se vend pas " />" />
#6
et comment on se fait empêcher de livrer nos frégates …
#7
La première des raison des difficultés du Rafales, c’était les pratiques d’un parti politique maintes fois renommées, et surtout d’une personne de petite taille hyperactive…
#8
Qu’on écoute des gens qui préparent des attentats, je comprends,
mais des discussions strictement politiques et personnelles, c’est
impensable !
Ahahah, rien à cacher hein?
Voila où on en arrive avec les “boites noires”.
à tel point qu’on peut se demander si la France n’a pas précisément les mêmes objectifs
Je pense, à titre personnel, qu’on joue les offusqués, mais qu’on aurait pas craché sur des informations similaires si elles étaient à notre portées (et il y en a surement eu).
#9
Une petite coquille “[…] et comment le pays se préparer à deux années très difficiles.” :)
#10
Je comprends mieux le terme “contrat open bar”!
#11
#12
#13
“Contacté par Mediapart, Bourquin s’est dit « outré, ébahi, pantois, assommé » : « Dans
un État de droit, comment imaginer qu’une conversation entre deux
hommes politiques soit ainsi écoutée par la NSA ! Qu’on écoute des gens
qui préparent des attentats, je comprends, mais des discussions
strictement politiques et personnelles, c’est impensable ! ».”
=>
D’après votre article sur la loi renseignement, il a voté pour écouter tout le monde donc bon… :
http://www.nextinpact.com/news/95370-loi-renseignement-qui-a-vote-pour-qui-a-vot…
#14
#15
Où est le problème ?
Ce sont nos alliés, ils nous ont sauvé pendant la GM2, on leur doit bien d’être indulgents.
Vous préférez faire alliance avec les russes, ou pire les chinois, ou pire encore les boches ? Ou encore pire vous retrouver tous seuls ?
Pas besoin d’ailleurs de nous espionner plus que ca, nos propres cerveaux vont tous seuls travailler là haut de leur propre chef, tant ici nous sommes peu considérés alors que là bas ils valorisent le talent, et nous nous valorisons la médiocrité. Think about that.
#16
En complément, l’avis de Michel
" />
#17
Les entreprises touchées perdent alors de l’argent ou stagnent, n’embauchent plus ou licencient. Un raisonnement volontairement simpliste, qui devait réveiller l’esprit du coq français
Je ne vois pas en quoi le raisonnement est simpliste : il est tout simplement exact et ce n’est pas une nouvelle.
Et je n’ai aucun doute sur le fait qu’il n’y aura absolument aucune réaction sérieuse. Aucun parlementaire ne viendra remettre en question la liste du safe harbor, aucun ne viendra appeler à prendre des sanctions, bientôt Hollande amorcera une opération de communication pro-USA.
Et dès demain tous les relais habituels de la propagande américaine (réseaux d’amitiés franco-américains, agents français de la CIA rémunérés ou non, etc) viendront nous inviter à ne pas sombrer pour autant dans l’américanophobie, ils viendront nous raconter que tout le monde en fait autant (comme si les autres en avaient les moyens : les flux d’information mondiaux convergent vers les USA, pas vers la France, et les USA dépensent autant que le reste du monde dans le renseignement). Ils nous expliqueront aussi que l’espionnage américain nous protège ete, en rigolant, nous feront comprendre que notre économie est tellement inférieure qu’elle ne peut pas intéresser les USA.
Et si par hasard tout ça ne suffisait pas et que ça commençait à bouger (ce qui semble impossible), les ricains ont tout ce qu’il faut pour exercer des chantages / menaces / graissage de patte discrets dans la classe politique et médiatique, et ils ne s’en priveront pas, comme ils le font souvent et l’ont fait très activement depuis des décennies en Europe.
Pierre Moscovici s’est montré pour sa part plus mesuré, indiquant que « ce type de procédés entre amis partenaires et alliés n’est pas convenable » : « Si j’ai fait l’objet de ces écoutes, je demande des explications précises des services de renseignement US. Car si c’était le cas, j’en serais extrêmement choqué ».
Faux-cul ou vendu ? Comme s’il venait de découvrir que le soleil se lève tous les matins.
On peut enfin se demander quel effet auront ces nouvelles informations sur la négociation du traité transatlantique de libre-échange. Il n’est pas impossible qu’elles entrainent des réactions protectionnistes en France et dans le reste de l’Europe.
Aucune chance, les dirigeants en place comme les précédents sont fermement pro-américains et si l’UE avait voulu réagir elle aurait déjà eu de nombreuses raisons de le faire auparavant, à commencer par Snowden.
Après Snowden j’ai fini par accepter le fait que dans leurs délires les complotistes étaient pourtant moins éloignées de la vérité que les gens bien dont je faisais partie. J’ai aujourd’hui la certitude que nous sommes dirigés par des traîtres et des vendus car je refuse de croire à un tel niveau d’incompétence.
Napoléon disait qu’il ne fallait pas systématiquement attribuer à la traîtrise ce qui peut s’expliquer par l’incompétence mais je crois que l’inverse est aussi vrai.
#18
moi ce qui me choque c’est que l’armée française arrive encore à acheter des véhicules américains ….
le protectionnisme en France ça n’existe pas et c’est totalement ridicule.
un exemple? Alstom, fleuron français du ferroviaire, celui qui vend le plus de pilote automatique de métro au monde (CBTC), et ben pas un seul métro en France en est équipé….. elle est pas belle la vie? La où les américains achètent QUE américain, nous on achète tout sauf français.
Autre exemple avec un os bien connu américain que l’on continue d’acheter alors qu’il y a des os français tout à fait capable de faire aussi bien, mais non on continue avec des contrats “open bar”……
Il y a eu espionnage certes, mais aucune volonté de notre gouvernement de l’empêcher…..
Ne serait-ce que les téléphones, on en a des téléphones THALES super sécurisé pourtant nos chers politiques ne les utilisent pas…. et après ça fait les vierges effarouchées…
#19
#20
Nos politiques n’en feront rien car ils veulent faire la même chose, mais aussi car ils s’en contrefichent.
Ils sont là pour eux, leur carrière et avoir une retraite dorée à la fin, pas pour les français.
#21
#22
#23
Et la France qui refuse de vendre des bateaux aux Russes sur les conseils Américains, quel talent nos young leaders " />
#24
Zut, les français viendraient-ils de découvrir ce qu’on appelle l’intelligence économique?
J’ai le souvenir d’un vieux reportage vu sur la petite télé couleur chez mes parents à une heure tardive sur le système Echelon et l’alliance des Five Eyes, évoquant entre autres comme objectifs la collecte d’informations permettant d’influencer les stratégies des négociations économiques…. c’était il y a plus de 25 ans!
Et à l’époque on se moquait déjà des travaux de toitures de l’ambassade US…
Soit on a élu des C… ignares, soit ils se marrent bien en se foutant de nous!
#25
#26
Parler d’intelligence économique n’est pas sexy pour un élu et surtout ce n’est pas vendeur (comprendre ça n’aide pas à être élu). Il vaut mieux avoir des grandes idées utopiques, des postures que d’être dans le concret, dans le réel. Mais c’est aussi la faute à nous, électeurs…
je vais aller faire le plein d’optimisme moi !!
#27
#28
@goom
Sûrement moins vendeur que de parler de cinquième colonne musulmane et d’islamo-nazisme pendant la campagne de région PACA …
#29
#30
#31
#32
#33
#34
je ne sais plus où j’ai lu ça mais il parait que l’annuaire est papier….. c’est pas une blague " />
#35
Vivement la saison où l’on apprendra que le gouvernement US a organisé le troussage de bonne de DSK " />
#36
rien à voir avec ce que j’ai dis….. je parlais des métros automatiques….. et il y a une différence entre le matériel roulant et la signalisation.
#37
#38
#39
#40
Tu as raison …le grand remplacement à coup de coucousso-salafisme et merguezo-islamistes s’accélère avec l’aide de ces foutus gauchistes et bobos parisiens.
Mon dieu…vite Marine le pen
#41
#42
#43
#44
#45
#46
De toute façon, ça fait 15 ans qu’on sait que tout ça c’est la faute aux Chinois du FBI…
#47
#48
Encore une preuve de plus que la situation économique catastrophique de la France et la déroute de nos industries sont causées en partie par à la naïveté de nos élus au sujet de la stratégie américaine.
Saper notre économie, c’est saper notre indépendance.
#49
#50
#51
#52
#53
#54
#55
#56
#57
#58
Plutôt que de chercher à virer la Grèce de l’Europ, on ferait déjà mieux de virer le Royaume-Uni. Ca serait déjà ça de gagner. " />
#59
#60
En effet il y a des centaines de milliards d’euros de contrats usa/eu, eu/usa les deux sont intimement intriqués. Ils ont même développer une partie des softs de l’us army en France, je peux juste dire que c’est en idf. Ils ont acheté plus plusieurs milliards d’euros de matériel de télécommunication chiffré Thales etc. ça va dans les deux sens. Les industries américaines et européennes sont autant partenaires que concurrentes.
Alors oui la NSA espionne, c’est cool ça fait parler les gens, mais encore une fois Wikileaks sous couvert de speudo révélations fracassantes ne fait qu’enfoncer les portes ouvertes (ils doivent en être aux fenêtres à ce stade). Il font dans le sensationnalisme type Closer & co, en surfant sur les fantasmes et sur l’imagination collective. Alors même que c’est drôle le blondinet (faut qu’il voit un dermato c’est plus possible là) en appel à la France pour l’aider, vaste blague la France est championne tout catégorie de l’espionnage industriel.
C’est dingue, en gros ils critiques les USA parce qu’ils espionnent, mais pas la France qui espionne autant voir plus ^^ Aucune logique, c’est juste un type qui à la rage (le seum quoi), parce qu’il n’a pas du avoir le GI Joe Quick Stryke quand il était petit. En outre, son idée d’un monde ou tout serait publique, merci mais non merci.
En sommes, il n’a pas tout compris ^^
#61
En fait, nos zomm politik n’ont rien compris à l’usage du téléphone mobile … il ne doit servir qu’à la désinformation - intox’.
" />
#62
#63
#64
Pas mal d’accord avec ton commentaire, en effet il y a à la fois partenariat et concurrence, y compris dans l’espionnage.
J’ai travaillé chez Schlumberger (une entreprise qui était vue comme en partie française encore quand j’y étais, car issue de 2 alsaciens entre autres), et on avait des sensibilisations en 1999 contre l’espionnage industriel et les bonnes pratiques en déplacement (que ce soit avec les ordis portables ou avec les conversations dans les lieux publics, trains, etc).
Moi ce qui m’embête, c’est que nos services ont laissé certains des membres du gouvernement être écoutés, normalement à la DGSI (et la DST avant) ils ne sont pas nuls. Ou alors ce qui a été écouté n’est pas stratégique et au final peu gênant. On pourrait s’amuser à faire l’hypothèse que le service dit à un de nos ministres qu’on écoute probablement son téléphone, et qu’il peut raconter exprès de l’intox avec ce téléphone, et utiliser une autre voie pour d’autres communications :) .
#65
#66
#67
#68
#69
#70
Pierre Moscovici s’est montré pour sa part plus mesuré, indiquant que « ce type de procédés entre amis partenaires et alliés n’est pas convenable » : « Si
j’ai fait l’objet de ces écoutes, je demande des explications précises
des services de renseignement US. Car si c’était le cas, j’en serais
extrêmement choqué ».
Obama vient d’annoncer qu’il rentrait immédiatement de son voyage à l’étranger pour faire un discours de réponse à Mosco " />
#71
#72
#73
Ce n’est pas une idée nouvelle, maintenant, c’est prouvé par des documents dérobés, mais il n’y à pas grand chose de nouveau sous les cocotiers.
Nous sommes en Guerre contre les terroristes (létale) et contre tous les pays industrialisés / en voie de développement (économique). Les états unis ont besoin de nous pour faire tourner leur économie, c’est un peu comme si ce pays tenait les autres pays sous domination économique, nous laissant suffisamment de richesses pour acheter leurs produits, mais pas trop pour éviter de se faire dépasser technologiquement et/ou économiquement. Ils manœuvrent en coulisse et l’Europe est leur air de jeu. L’information étant primordiale, pour avoir un coup d’avance, il faut piper les cartes. On parle souvent d’eux comme des pragmatiques mais en fait, j’ai l’impression qu’ils essaient juste de nous la mettre bien profond.
#74
#75
En résumé et en enlevant la partie pleurnicherie tu explique juste qu’ils font comme les autres. Au fait, fait au cas ou tu n’aurais pas remarqué toutes les économies sont interdépendantes, ça a commencé le jour ou un type est allé échanger deux oranges contre 3 carottes (c’est une illustration hein ^^^) dans le village d’a coté
#76
A notre place, les États unis demanderaient des réparations des préjudices financier, leurs entreprises nous attaqueraient en justice, nous on attend des excuses … :)
#77
Ouais, c’est un peu l’excuse, à part que nous, nous l’avons dans l’os et pas eux :)
Non je n’avais pas remarqué que les économies étaient interdépendantes … quel scoop.
#78
Personne ne demande jamais réparation pour ce genre de fait, sinon tout le monde serait en procès avec tout le monde le bordel quoi
#79
Sauf que la France est le pays le plus impliqué en matière d’espionnage industriel pour ton information ^^
La France vend aussi sont savoir faire en matière d’espionnage de censure etc. à l’étranger, bien entendu avec un petit discours sur le droits de l’homme au passage pour faire les gentils.
#80
Ah bon ? je ne crois pas qu’il y ai des gens assez naïfs pour le croire ^^
#81
#82
? ah oui … et le vol de brevets ça ne te dit rien ? Espionnage industriel, vol de brevets … tu sais, les affaires qui passent de temps en temps à la TV ? ^^
#83
LOL !!! à la limite sous Mitterrand, je pourrais (presque) le croire.
Et encore , on était pas forcément très bon " />
#84
T’es mauvaise langue, il parait que nous sommes super bon ^^ Les Français spécialistes de l’espionnage industriel
#85
La naïveté, s’il en est, serait de faire passer l’incompétence comme une excuse plausible voire acceptable puisqu’il ne peut évidemment s’agir d’autre chose ce qui ferait donc de nous des inconscients consentants.
#86
Oh je n’excuse rien, je reste sidéré par tant d’incompétence…
Je me demande parfois si c’est pas voulu, tellement certains semblent rouler pour les
#87
Salon du Bourget
“Lundi soir, c’est l’européen Airbus qui avait viré en tête, avec 15 milliards de dollars de commandes fermes, contre 4,8 milliards pour Boeing.”
“Mardi midi, Boeing remonte la pente en signant un énorme contrat de 10,7 milliards de dollars signé avec le loueur néerlandais AerCap.”
C’est ce qui s’appelle un retournement de situation…
#88
Fut un temps cela aurait été un véritable incident diplomatique. Mais les nôtre ont laissé leurs valseuses au vestiaire.
#89
#90
Les espions sont méchants, ceux qui se font espionner sont les gentils.
Mais alors pourquoi tout le monde veut être méchant?
Je n’aimerai pas être à la place de nos dirigeants qui vont devoir faire semblant d’être outré à chaque révélation de wikileaks. C’est trop injuste.
#91
“On peut enfin se demander quel effet auront ces nouvelles informations
sur la négociation du traité transatlantique de libre-échange. Il n’est
pas impossible qu’elles entrainent des réactions protectionnistes en
France et dans le reste de l’Europe.”
Ca serait surement la meilleur nouvelle de cette affaire si ce traité venait à être éradiqué complètement.
#92