Suspendue par l’ACPR, la « néo-banque » Morning cherche un repreneur
Morning alive
Le 28 décembre 2016 à 07h30
5 min
Économie
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Un compte de cantonnement pas assez garni, une grosse erreur de gestion, une suspension par l'ACPR et un actionnaire contrarié ont fait que la « néo-banque » Morning, ex Payname, a dû poser un genou à terre. Trois repreneurs se sont toutefois manifestés pour lui porter secours.
La « néo-banque » Morning, anciennement connue sous le nom de Payname, traverse en ce moment une période compliquée. L'Autorité de contrôle prudentiel et de résolution (ACPR) de la Banque de France a en effet mis l'index sur de graves problèmes, forçant l'entreprise a cesser de fournir des services de paiement, ce depuis le 1er décembre.
L'ACPR pointe de graves manquements
Concrètement, Morning a reçu un agrément de la Banque de France en tant qu'« établissement de paiement limité », ce qui lui permet d'exécuter des virements associés à un compte de paiement et de permettre des prélèvements sur ces mêmes comptes. En contrepartie, l'établissement doit « protéger les fonds reçus de la clientèle », dans ce que l'on appelle un compte de cantonnement, regroupant l'ensemble des fonds appartenant à ses clients.
Lorsque l'un d'eux effectue un dépôt, celui-ci doit être versé dans ce compte à la fin du jour ouvrable suivant celui de sa réception. Selon l'ACPR, cette mesure doit permettre de ne pas confondre les fonds de la banque en elle-même avec ceux de ses usagers. Dans le cas de Morning, au 31 octobre, les fonds à cantonner s'élevaient à 1,199 million d'euros. Or, dans le compte prévu à cet effet, seuls 684 205 euros étaient présents, « soit une insuffisance de 514 564 euros » relève l'autorité dans un rapport publié début décembre.
La situation déjà problématique s'aggravera encore par la suite. À partir du 17 novembre, la trésorerie de l'entreprise devient négative. Le 23 novembre, le commissaire aux comptes de la société « a identifié une insuffisance de cantonnement supplémentaire de 538 494 euros au 31 octobre 2016 ». Le trou dépasse alors le million d'euros.
Le 24 novembre, l'entreprise explique à l'autorité qu'elle devrait être en mesure de réintégrer 500 000 euros dans son compte de cantonnement. Cette somme en avait été prélevée « pour la verser sur un compte à terme nanti au profit d’un organisme tiers dans la perspective du lancement envisagé d’une nouvelle activité », en l'occurrence Mastercard, pour le lancement de nouvelles cartes. Six jours plus tard, il n'est plus question que d'injecter 100 000 euros. Un montant bien insuffisant pour résoudre l'ensemble des problèmes.
« Au regard de la gravité et à l’urgence de la situation », l'ACPR a donc décidé d'interdire à Morning, dès le 7 décembre et avec effet immédiat, de poursuivre ses activités, tout en informant la clientèle de l'entreprise. Avant de pouvoir reprendre, la banque doit donc remettre a flot son compte de cantonnement.
Le désengagement de la Maif
Sur son blog, la start-up toulousaine tente d'expliquer la situation à ses clients. Elle affirme ainsi que « la décision de l’ACPR est la conséquence d’un problème plus profond. Un problème malheureusement commun de communication entre une startup et son actionnaire principal qui semble déterminé à tuer le projet ».
La néo-banque vise ici directement la Maif, qui a participé à sa dernière levée de fonds en octobre 2015. Le groupe ne semble pas enclin à régler la note qui permettrait à Morning de reprendre ses activités. Ce alors que le problème de financement est lié à l'exécution d'un projet qui avait déjà été évoqué « dès le début de la relation » entre les deux entreprises.
Morning clame également que son actionnaire ne lui aurait pas laissé assez de libertés en l'enfermant « dans des processus décisionnaires sans fin, des strates interminables de hiérarchie, des méthodologies de travail d’un autre temps ». Un sujet qui devrait longuement faire parler dans le microcosme des startups françaises. Notamment à quelques jours de l'ouverture du CES où toute une partie de la French Tech va se retrouver concentrée entre journalistes, investisseurs et politique en pleine campagne présidentielle.
L'entreprise estime aussi que la banque ne l'a pas suivie « simplement parce que notre projet ne sera jamais perçu comme sérieux et crédible tant qu’il n’aura pas été pris en main par un “parrain” issue de la caste des grands du milieu. Parce qu’une bande de zozos en sweat à capuches installés à la campagne ne peuvent pas prétendre jouer dans la cour des grands sans la surveillance d’une grande personne, qui d’un œil méfiant veillera à ce que le petit insolent ne s’égare pas trop hors des sentiers battus ». Ambiance.
Les repreneurs s'avancent, certains font leur show
Malgré cet échec apparent, Morning a bon espoir de trouver un repreneur même si l'entreprise craint d'être « avalée par un acteur bancaire trop content de mettre la main sur une solution qu’il aurait été incapable de développer en si peu de temps ». Trois candidats se sont ainsi manifestés selon le journal local Côté Toulouse, parfois de façon cocasse.
Le groupe Mutualize (ex Cards Off), proprétaire de FranceSoir, s'est longuement étendu dans les colonnes de son média maison pour dérouler ses arguments en tant que candidat à la reprise de Morning. L'entreprise estime être en mesure de développer « d'importantes synergies » avec la néo-banque, notamment en s'appuyant sur son système de cagnotte et « sur la marque FranceSoir. Est-il bon de rappeler que Boursorama était un portail d’information avant de devenir une société de courtage ? », précise Xavier Azalbert, président de Mutualize.
Parmi les autres repreneurs s'étant manifestés, il est également question d'une banque qui selon le dirigeant « aura peut-être la préférence » de la Maif. Réponse dans les semaines qui viennent.
Suspendue par l’ACPR, la « néo-banque » Morning cherche un repreneur
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L'ACPR pointe de graves manquements
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Le désengagement de la Maif
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Les repreneurs s'avancent, certains font leur show
Commentaires (94)
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Abonnez-vousLe 28/12/2016 à 07h48
Incroyable
Leur sentiment est symptomatique de notre fameuse exception française (pas seulement culturelle)
Je comprends pas comment on peut encore essayer d’innover en France
Soit le secteur est déjà régulé et les gros t’écrasent à tout prix, soit il ne l’est pas et dans ce cas quand il devient rentable, une mousson de contraintes s’abat sur toi (surtout les taxes, on aime bien les taxes par chez nous, les taxes c’est bon mangez-en)
Bref, c’est bien les gars, continuez, mais venez pas pleurer quand dans 10 ans plus une seule innovation ne viendra de France
(Allez lire l’article sur leur blog, il est court et reflète bien leur dégoût)
Le 28/12/2016 à 07h49
“Parce qu’une bande de zozos en sweat à capuches installés à la campagne ne peuvent pas prétendre jouer dans la cour des grands sans la surveillance d’une grande personne”
t’as detourné 1M€ de tes clients et pas respecté la règle /1 du code des banques, mais c’est la faute du méchant système qui veut pas te laisser innover tout seul : bravo, t’as gagné le level “champion de la comm’ rentre-dedans” :winner:
Le 28/12/2016 à 08h04
Ah, les zozos en sweat à capuche découvrent le réglementaire et la compta. " />
Le 28/12/2016 à 08h08
Ce qui n’empêche pas les comptables de porter des sweat à capuche." />
Mais c’est vrai que faire du service bancaire, en ayant rien à battre des règles, c’est pas sérieux.
Le 28/12/2016 à 08h11
On est bien d’accord. " />
C’est la même situation que l’autre bande de zozos qui veut faire voler des drones n’importe où. " />
Le 28/12/2016 à 08h14
La compta c’est chiant des fois, donc autant s’habiller pour être à l’aise, doit être un calvaire pour ceux qui doivent rester en costard cravate toute la journée." />
Le 28/12/2016 à 08h15
Je comprends que les barrières à l’entrée freine l’innovation mais cette boite ressemble quand même à une grosse fraude !
Le 28/12/2016 à 08h16
je confirme, j’en ai vu. Plus souvent le dimanche, c’est vrai…
Le 28/12/2016 à 08h23
Les services bancaires nous tiennent par les bourses, faut bien quelques règles pour qu’on est un peu confiance en eux." />
Le 28/12/2016 à 08h26
Pas compris, il sont ou les 500kE appartenant aux clients manquants ?!
Le 28/12/2016 à 08h27
il me semblait que la MAIF avait essayé de leur faire à l’envers, en essayant de leur imposer un business model & en demandant des alliances avec des gros acteurs du marché (alors que l’équipe de morning revendique depuis le début vouloir rester indépendant)
Le 28/12/2016 à 08h29
Heu… d’une part il faut noter que c’est leur version des faits, ça ne correspond peut-être pas à la réalité, et d’autre part tout le monde est d’accord pour dire que les banques prennent trop de risques avec nos sous, il faut donc bien des réglementations non ?
Le 28/12/2016 à 11h14
C’est le principe de la personne morale ! C’est elle qui porte le risque à hauteur des fonds propres investis. (C’est d’ailleurs pour ça que ça me fait bien rire la notion de risque/rémunération de la part des investisseurs)
En fait, tu veux révolutionner le droit des sociétés ?
Pour aller chercher la personne physique sur ces deniers personnels, ça existe, ça s’appelle la faillite personnelle. Le cadre de son application est stricte et requiert que la société soit en redressement judiciaire. Toutefois, cette sentence est très rare, le plus connu qui y a bénéficié est Bernard Tapie.
Exemple de source :https://huissier.ooreka.fr/astuce/voir/310544/faillite-personnelle
Je pense qu’Eric Charpentier a certaines chances d’être éligible à ce titre mais pas dans ce cas précis, enfin pas pour l’instant car l’entreprise n’est pas en RJ, pour le reste, eh bien il y a mastercard :)
Par contre, un petit délit de banqueroute, pourquoi pas, mais y’a des repreneurs qui vont apurer le passif…
Le 28/12/2016 à 11h26
En même temps on n’en sait rien.
Le 28/12/2016 à 11h31
Le 28/12/2016 à 11h31
L’agrément de l’ACPR vaut obligation de cotisé à la FGDR.
Le 28/12/2016 à 11h32
Ce que je comprends, c’est que la “startup innovante” ne veut pas de la gestion et des méthodes d’“un autre temps”… mais qu’elle va chercher des fonds chez des grosses boîtes traditionnelles ou institutionnelles?
Si je veux lancer un magasin bio, je cède pas 50% de mon capital à McDo…
(les difficultés de Morning ne me font pas particulièrement jouir, ni le sort du dirigeant et des salariés, mais parfois j’ai du mal avec les contradictions…)
Le 28/12/2016 à 11h33
Au vu de l’article, je dirais que c’est de l’amateurisme plutôt que de la fraude.
Je ne crois pas qu’il y ait de place pour des amateurs dans le domaine bancaire…
Le 28/12/2016 à 11h39
Ce genre de Morning Star? " />
Le 28/12/2016 à 11h41
@recoding “Si je veux lancer un magasin bio, je cède pas 50% de mon capital à McDo… ” Excellent,lol
Le DG a craché sur les bancassureurs mais pas sur leurs sous!
Le 28/12/2016 à 11h43
Le 28/12/2016 à 12h04
La lettre de Eric Charpentier (16 décembre) qui exprime son desarroi vis à vis de la Maif et de son désengagement lorsqu’il fallait nouer le deal avec MasterCard ; il semble aussi faire un mea culpa sur la décision qui a prise de “piocher” sur le compte de cantonnement :
LinkedIn
Le 28/12/2016 à 12h10
Le 28/12/2016 à 12h18
Le 28/12/2016 à 12h24
Tu me met un doute là.
Le 28/12/2016 à 13h11
C’est cherché des excuses tout ça. Ce qu’il a fait est une faute de gestion intentionnelle. En tant qu’actionnaire, la MACIF devrait le trainer au pénal. http://www.legavox.fr/blog/maitre-haddad-sabine/faute-gestion-dirigeant-quelles-…
Le 28/12/2016 à 13h36
Revendiquer son indépendance tout en cherchant des investisseurs extérieurs, est-ce que ce n’est pas un non-sens?
Le 28/12/2016 à 14h15
Le 28/12/2016 à 09h37
nan, laissez michael dans sa grotte, c’est mieux.
Le 28/12/2016 à 09h38
Dans le cas, ici, c’est l’ACPR qui à foutu un coup de la mort à Morning. " />
Perso, on me réveille comme çà, le fautif passe par la fenêtre directe." />
Le 28/12/2016 à 09h47
Le 28/12/2016 à 09h49
+1
Le 28/12/2016 à 09h53
Le combo et possible, et perso, même radiateur éteint et fenêtre ouverte , il fait chaud dans ma chambre." />
Le 28/12/2016 à 10h16
En quoi l’argent des clients de Morning a t-il été protégé ? Que Dalle !Grave !Le gendarme Financier l’ACPR a gelé les comptes des clients Morning TROP TARD quand Morning avait déjà d’après l’article claqué tout l’argent des clients!Faudrait que la législation soit changée et que le compte de cantonnement soit totalement inaccessible pour éviter toute fraude et vraiment protéger les fonds des clients qui ont été pigeonnés.
Le 28/12/2016 à 10h16
Heureusement il y à l’ananassurance !
Le 28/12/2016 à 10h24
Le 28/12/2016 à 10h33
Les contrôles n’ont servi à rien : la preuve : Morning a pu se servir et tout dépenser.Morning n’a aucune garantie des dépôts clients car ce n’est pas une banque donc le DG n’aurait pas dû avoir la possibilité de piocher dans ce compte sauf pour rembourser les clients.
Il faudrait que le compte de cantonnement de toutes ces néobanques et cagnottes soit verrouillé par la banque traditionnelle qui garde le compte de cantonnement et les virements du compte de cantonnement au profit de la néobanque totalement impossibles.
Le 28/12/2016 à 10h33
J’ai bosser pour eux a un moment du temps de Payname.
Y a pas a dire le PDG est sympa te promet de belle chose puis quand tu en apprend un peu plus ….
Négociation des contrats Freelance au plus bas environ 2K pour un site complet avec gestion des paiements, espaces client, ….
Personnellement ça ne m’étonne pas c’est pas la première Startup qu’il coule …
Le 28/12/2016 à 10h34
Vu les sommes en jeu, les clients sont couvert par la FGDR.
Le 28/12/2016 à 10h49
@Krazus, donc on a autorisé un mec qui a déja coulé des start ups a monter une boite qui recueille des fonds financiers ?
En plus ,tu dis que ce sont des contrats FreeLance payés au lance pierre…
Et le Dg se la joue ,je suis super cool avec mon modèle”disruptif” qui bichonne salariés,fournisseurs et clients ?
Wow
Un excellent bonimenteur en quelque sorte,c’est quand même très grave et il faut vraiment que la legislation évolue car sinon ce sont toutes les Fintechs même les bonnes comme AnyTime, qui vont morfler à cause d’une pomme pourrie qui a pris clients, investisseurs, fournisseurs etc pour des pommes .
Le 28/12/2016 à 10h50
Le 28/12/2016 à 10h54
Quand on a la version de la MAIF, on se rend compte qu’ils ont fait n’importe quoi…
Faut pas venir pleurer quand on investit n’importe comment sa trésorerie et quand on ne respecte pas les règlementations en vigueur…
Le 28/12/2016 à 11h02
Le 28/12/2016 à 11h10
@frogkiller oui une banque traditionnelle peut en faire autant bien sûr mais au moins elle a la garantie des dépots qui est de 100 000 Euros ce que n’ont pas des boites comme Morning qui ne sont que de simples intermédiaires et établissements de paiements.Une personne qui a échoué dans sa gestion précédente de start ups peut tout à fait entreprendre encore et encore mais l’autoriser à gérer l’argent des autres: Est-ce bien raisonnable ?
Si c’est son fric qu’il claque ,pas de souci il est libre mais si c’est celui des autres, je suis contre.
Le 28/12/2016 à 18h09
Pour une raison hélas simple : il n’y a pas d’autres investisseurs en France…
Le 28/12/2016 à 18h30
Objection !
Y’a pas que les assureurs et les banques qui prêtent. Y’a les PME, les fonds, les particuliers, les business Angels…
Le 28/12/2016 à 19h46
Il faut assumer de se faire financer par l’ancienne économie alors…
L’innovation c’est bien, mais le brûlage de cash on dirait que c’est une nouvelle religion.
Le 28/12/2016 à 19h49
@Natsune : Utiliser l’argent de cantonnement où sont placés tous les fonds des clients est un délit financier pour moi car c’est interdit par la loi.
Donc le PDG de Morning a commis un acte illégal et les clients de Morning ne peuvent plus retirer de leur argent sauf si un repreneur éponge le passif et les dettes.
Pardon mais avant de donner un blanc- seing à quelqu’un pour gérer l’argent des autres ,il faudrait quand même montrer son expérience passée et son intégrité.
Je connais des gens qui ont une cagnotte chez Morning pour leur voyage de noces au Japon et impossible pour eux de récupérer leur argent,c’est une honte.
Le 28/12/2016 à 21h21
Le 29/12/2016 à 02h53
Le 29/12/2016 à 02h59
La vie 2.0 où tout est super cool, des vendeurs de techno qui sont nos potes, des banquiers qui sont eux super sympas de tout nous vendre gratis, des chaufeurs souriants dans voitures avec bonbons et des videos de chats ou de licornes en prime..
Me souvient d’un trentenaire en 2010 qui pensait que la vie serait meilleure (grâce) avec lui et avec la vie 2.0.. :)
Le 29/12/2016 à 05h17
Le 29/12/2016 à 05h18
Le 29/12/2016 à 07h30
ça fait bien 5 ou 6 ans que je n’ai pas payé de frais de banques dans les 2 banques que j’utilise …ni de frais de cartes ou de transfert
donc c’est pour ça que je me posais la question “a quoi ça sert”
Merci " />
Le 29/12/2016 à 08h05
Le 29/12/2016 à 08h43
@Joepike” donc c’est pour ça que je me posais la question “a quoi ça sert”
Pour les particuliers, c’est vrai qu’on peut avoir des comptes en banque sans frais au Crédit Agricole ou autre mais pour les Freelance, TPE, PME Associations,,les frais bancaires pour les comptes professionnels sont effarants( 600 Euros par an au CIC avec des frais de mouvements ,frais de virements ,des frais en veux tu en voilà )
Donc il ya un futur marché énorme avec les Fintechs qui se positionnent sur ce marché (comme Anytime-BPCE)
Encore faut-il qu’elles ne soient pas gérées comme Morning Néobanque et que les clients soient assurés de récupérer leurs fonds car sinon c’est la faillite assurée pour tous ces professionnels.
Mais honnêtement quand je vois toutes ces néobanques ou Fintech qui appâtent les gens en leur proposant du zéro frais ,zéro commission, je trouve ça louche car de quoi vivent-elles,comment rémunèrent elles leurs salariés et pourquoi sont elles aussi nombreuses sur le Web alors qu’elles ne gagnent rien?
Cette histoire de Morning neobanque qui a planté ses 75 000 clients aura au moins le mérite de faire réfléchir les gens sur “ Tout Digital, Tout Gratuit.” MIRAGE !
Le 30/12/2016 à 17h21
Un peu d’air pour Morning.
Le 30/12/2016 à 18h44
Personne ne parle de l’application Revolut sur le même modèle que N26.
Je l’ai utilisé en France et aussi quand j’étais à Londres c’est nickel.
On peut aussi désactiver la carte pendant le temps qu’on veut puis la réactiver. Et aussi empêcher son utilisation dans un autre endroit géographique que celui où se trouve mon tel avec l’appli via le GPS. ce sont tous ces petits services bien utiles qui font le succès de ces cartes.
En tout cas ça remplace bien l’eCarteBleue que j’utilisais avant mais que ma banque a décidé d’arrêter.
Le 30/12/2016 à 19h26
@nmagic L’application Revolut me semble bien pratique mais quand tu dis:
“La banque qui contient les comptes Revolut c’est Barclays mais je ne sais pas s’ils sont actionnaires.”
Les innovations technologiques sont légions et vont s’accélérer mais pour les utilisateurs c’est fondamental de savoir si la
Fintech a des actionnaires très solvables ou des fonds propres très importants car si elle tangue, ce sont nos sous qui risquent de disparaitre.
Le 31/12/2016 à 08h45
Le 28/12/2016 à 14h40
Effectivement pas de fonds de garantie pour un établissement de paiement. la seule garantie est justement le compte de cantonnement.
Le 28/12/2016 à 15h32
J’ai un peu honte … quoique .. j’ai une excuse je suis dune vieille génération
Je n’ai même pas compris ce que c’était ni à quoi ça servait !
Pourquoi irait t’on dans une “néo-banque” comme celle la plutot que dans une autre banque existente qui fait tout gratuitement ?
( c’est pas un troll , j’ai vraiment pas compris)
Le 28/12/2016 à 15h42
Le 28/12/2016 à 16h35
Le 28/12/2016 à 16h46
Le 28/12/2016 à 17h05
“Il est évidemment facile de maintenant me reprocher une décision qui nous a mis en difficulté règlementaire. J’ai sûrement commis une erreur dans ce contexte, mais plus qu’une erreur, c’était une décision d’entrepreneur adaptée au niveau d’implication et d’engagement de l’équipe”
… en tout cas, il a un grand sens de l’humour, Eric Charpentier, le dirigeant de Morning … " />
Ce qui est sûr en tout cas, c’est que sa “décision d’entrepreneur adaptée au niveau d’implication et d’engagement de l’équipe” était totalement inadaptée à la règlementation très stricte en vigueur, qu’il n’était pas censé ignorer …
Espérons que ceux qui y ont mis des billes n’y laisseront pas trop de plumes …
Le 28/12/2016 à 17h10
Celui la c’est pour le métro au heures de pointes " />
Le 28/12/2016 à 17h22
OK merci " />
Mais bon ça ressemble diablement à une banque en ligne ou tout est gratuit
Je ne vois vraiment pas de différence ( à part le “partenariat avec les commerces locaux” ) donc je ne vois pas trop l’utilité d’ailleurs ( et l’identité webcam)
Mais merci je commence à comprendre pourquoi je ne comprenais pas " />
Le 28/12/2016 à 17h25
Me vla rassurré " />
Le 28/12/2016 à 17h27
néo-banque, ça veut seulement dire que c’est une activité issue de la déréglementation des activités bancaires (les assureurs, les opérateurs télécom, la grande distribution, le co-branding, etc, qui font des services bancaires).
Le 28/12/2016 à 17h45
Le 28/12/2016 à 17h56
Juste pour info : en 2015 Payname/Morning n’avait qu’un agrément d’établissement de paiement.
Elle ne pouvait que gérer des transferts, pas des dépots sur des comptes courants.
Les fonds ainsi déposés ne l’étaient que dans des buts précis à chaque fois : cagnotte pour un destinataire, paiement d’une personne A à une personne B.
Contrairement à un compte courant où on dépose de l’argent sans qu’il n’ait de destinataire immédiat.
Aucune obligation de fonds de garantie des dépôts dans ce cadre là.
Mais ça n’explique pas comment ils ont pu utiliser les fonds du compte de cantonnement comme garantie pour Mastercard.
Le 28/12/2016 à 17h59
Mastercard, pas Visa.
Le 28/12/2016 à 18h00
oui et non, par exemple il existe encore quelques établissements bancaires bien établis qui ne facturent pas de frais de tenue de compte (une hérésie financière d’après moi quand ces frais dépassent 1€ par trimestre) : Crédit agricole Ile-de-France - Crédit coopératif (qui possède, il est vrai, peu d’agences physiques).
Low-price est une expression dédiée à Free par une expression originale de X Niel (Free a d’ores-et-déjà des “Free Centers” en dur, mais aussi des bornes “Free mobile” chez les buralistes comme Compte-Nickel).
Le 28/12/2016 à 18h01
La MAIF a honoré sa montée au capital en 2015.
Payname/Morning a brulé son cash trop vite, et devient désespérément dépendant d’une nouvelle levée de fonds, et la MAIF ne veut pas être la seule à cracher à nouveau au bassinet.
Le 28/12/2016 à 18h08
Le PDG de Morning n’a il me semble jamais été condamné pour des délits financiers.
Au nom de quoi alors il serait interdit de créer une nouvelle société ??
Ce n’est pas parce qu’il a déjà échoué qu’il doit être considéré comme un pestiféré.
Triste habitude française :/
Le 31/12/2016 à 11h32
Des informations complémentaires de Cbanque, La fintech Morning autorisée à reprendre ses activités, et en particulier celle-ci :
Une première réunion avec l’ACPR, le 20 décembre, n’a pas permis de résoudre la situation. Mais, comme le précise le régulateur dans sa décision rendue publique hier soir (ndlr 29⁄12), « la somme de 500.000 euros qui avait été prélevée sur le compte de cantonnement en septembre 2016 a été reversée le 22 décembre 2016 ». En outre, « des sommes de 538.494 euros et 21.416 euros destinées à combler l’insuffisance de cantonnement supplémentaire (…) ont été versées sur ce compte les 23 et 27 décembre 2016 », le tout complété par un virement de 6.220 euros. L’ACPR estime que le montant de ces dépôts est « suffisant pour couvrir les fonds reçus de la clientèle ».
Le 31/12/2016 à 12h50
Bonne nouvelle pour les clients! Sans nul doute que DG de Morning Eric Charpentier a dû vendre ses biens personnel pour rembourser les fonds clients.
Espérons que les gens qui avaient leurs cagnottes de Noël de la St Sylvestre ou tout autre évènement prévu en décembre recevront un dédommagement financier en plus de leurs avoirs de la part de Morning.
Le 28/12/2016 à 08h32
Pareil je comprends pas, je pensais que le montant du dépôt des banques se limitait à genre 10% en fond propre et le reste elles en faisaient ce qu’elle voulait (Investissement spéculatif…entre autre, et création de dette par création monétaire - Prêt).
Ou alors c’est une catégorie spéciale à qui on a interdit de jouer au casino comme les autres grandes ?
Le 28/12/2016 à 08h34
Si j’ai bien compris l’on utilisé pour garantir un futur services avec Visa, alors que pas le droit.
Le 28/12/2016 à 08h36
Ici parle pas des dépôt, mais des fond en transit qui doivent être sur un compte à part.
Le 28/12/2016 à 08h39
Les contrats, ca existent.
Il fallait pas se lier avec la MAIF si ca ne leur convenait pas, ou alors mieux négocier les conditions.
Le 28/12/2016 à 08h44
C’est bete qu’il manque la reponse de maif dans l’article.http://www.frenchweb.fr/nicolas-siegler-maif-vs-morning-nous-avons-decouvert-qui…
Le 28/12/2016 à 08h46
T’as le droit d’innover comme tu veux avec ton pognon. Du moment ou tu as des actionnaires, tu innove avec leur pognons. Et comme ils le veulent.
Le 28/12/2016 à 08h53
Ca me parait criminel ca … Il devrait avoir des suites penales si c’est le cas non ?
Le 28/12/2016 à 08h53
C’est un peu comme compte-nickel non ? J’ai viré mon compte SG pour passer chez eux, moins cher, pas de frais de comptes, ni sur la CB à l’international, et pas d’investissement/actifs pourris… :)
Le 28/12/2016 à 08h55
Il n’ont plus de licences déjà, pour les suite judiciaires faut attendre.
Oups petit erreur de ma part, c’est Mastercard pas visa.
Le 28/12/2016 à 09h20
Morning a bon espoir de trouver un repreneur même si l’entreprise craint d’être « avalée
par un acteur bancaire trop content de mettre la main sur une solution
qu’il aurait été incapable de développer en si peu de temps ».
Ils tombent de la lune, eux. C’est souvent cette raison qu’on trouve derrière les rachats (quand ce n’est pas un rachat d’un concurrent pour l’étouffer, ou juste pour lui prendre ses actifs).
Le 28/12/2016 à 09h25
Eh bien, Morning m’a fait rire. RIP.
Le 28/12/2016 à 09h28
Ils ont utilisé l’argent de leurs clients pour financer un projet interne alors qu’ils n’ont pas le droit de toucher à cet argent qui transitent dans leurs comptes (cantonnement). Les projets internes doivent être financé sur les fonds propres (l’argent de l’actionnaire) mais il semble que la MAIF n’ait pas honoré sa montée au capital, du coup ils manquent des sous dans leurs comptes cantonnées.
Bref, ils ont fait une avance de trésorerie en volant leurs clients et se sont fait baisés !
Le 28/12/2016 à 09h32
Aussi, j’ai parlé avec des salariés Morning à la Great Place to Work, les gars ne savaient même pas expliquer leur concept.
Avant de parler de start-up bloquées par le réglementaire, faut se poser la question sur les membres de la start-up en question.
Le 28/12/2016 à 09h33
S’appeller Morning c’est prendre le risque de ne pas être au sérieux (émission télé du matin, 10ans avant…)
Le 28/12/2016 à 09h34
Je pense qu’en même temps que les deux sont en tort.
Maif a semble t’il voulu instaurer une prise de décision un peu trop pyramidale et à peut être était un peu trop rapidement frileux dans son investissement.
Mais peut être que ce fonctionnement est du fait que le business model était bon uniquement sur le papier…
Pas de perspective donc forcément une envie de couper les fonds. En même temps la méthode cavalière d’utiliser les fonds des clients c’est flippant pour l’actionnaire, client et prospect. Ca donne pas envie !
Le 28/12/2016 à 09h34
" />MORNING LIVE, la banque de 7h à 9h qui réveille…… l’ACPRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRRR!!!!!" />
j’ai pas pus résister