Le terme approche à grands pas. Le 24 octobre, la loi transposant les droits voisins entrera en application. Les sites qui diffusent des extraits devront alors négocier et sans doute payer les éditeurs et agences de presse.
Google a désamorcé ce dispositif, tout taillé contre lui : comme expliqué en septembre dernier, les extraits vont disparaître de sa page « actualités », tout comme d’ailleurs des autres services du géant.
D’ici là, les éditeurs et agences ont toujours la possibilité de réactiver ces snippets, mais ils doivent faire une démarche en ce sens, via une balise « méta », et surtout accepter de ne pas être rémunérés. Une situation qui a provoqué la colère des principaux concernés, gouvernement compris.
Des cris d'orfraie à la pratique, il y a un monde. Le Journal du Net a ausculté l’ensemble des 30 principaux sites de presse (France Info, le Figaro, Le Parisien, Le Monde, LCI, L’Obs…). Au 21 octobre, 26 ont déjà implanté ce bout de code, acceptant bon gré mal gré le marché proposé par Google.
Commentaires (73)
#1
Ridicule cette histoire, on pourrait en faire un sketch tellement c’est ridicule " />
#2
Olala, ce n’était pas du tout prévu……
#3
Les médias sont idiots, ils vendent leur peau au diable là. Leur valeur, c’est leur contenu. Google le sait et n’aurait pas un si grand monopole sans ce contenu.
#4
Donc ils avouent implicitement que Google rapporte de l’audience. " />
#5
Quelle surprise !
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On connait la liste des “résistants” ?
#8
Ahahah " />
#9
Tel que retranscrit, la seule présence d’une balise peut mettre en difficulté google pour manifester l’accord de l’éditeur.
Une licence qui consiste à titre gratuit à concéder la reprise des articles, ça se borde par un contrat.
Bon, néanmoins je présume que google ne donne la balise qui va bien qu’après la validation du dit contrat.
#10
Tu ne dois pas divulguer des secrets professionnels, leurs avocats vont t’attaquer tu vas voir " />
#11
Autoréponse: a priori non, google se contente de fournir ce lien pour recopier la balise:
https://developers.google.com/search/reference/robots_meta_tag
Dans ce cas, en exposant pas les droits concéder dans le cadre de la licence de reprise des articles, google est monté avec un bas de ligne très léger…
#12
Faut s’inscrire " />
#13
Pas ici " />
Ça, ça passe ?
#14
Adieu Yahoo News, Orange Actu, La Provence et LePoint. " />
En même temps Yahoo News quoi, le truc tu peux même pas désactiver les cookies.
#15
Oh mais comme je suis surpris ! Mais je n’y crois pas ! Et nos chers (très chers €€) députés qui ne l’avaient pas vu venir ! Mais comme je suis surpris !! Sans commentaires…
#16
S’agit-il uniquement de Google Actualité ? Je pense que cela concerne aussi le moteur de recherche qui affiche aussi une zone “A la une” en fonction de la recherche. Et c’est évident que la presse doit s’y plier. C’est du win win
#17
Incroyable ! On les entend plus râler ces éditeurs, ils savent se plaindre pour réclamer de l’argent à Google parce qu’il est riche, en se foutant complètement de savoir si c’est normal ou pas de réclamer.
Et discrètement ils autorisent Google à continuer de montrer des bouts d’articles, qui je rappelle sont illisibles sur Google news puisque ça n’est qu’un extrait d’article.
Cela prouve bien qu’ils ont besoin de Google pour être vus et gagner de l’argent.
Ils mériteraient que Google leur fasse payer ce droit de montrer ces bouts d’articles.
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#24
Allez maintenant on entame la phase 2: que Google réclame une redevance aux éditeurs pour pouvoir les référencer.
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Si c’est ça le soft power dont parlait le patron de l’AFP, il est très, très soft, hein.
#26
Tout ça me rapelle la livraison à 1ct d’amazon
#27
Tout le monde savait ce qui allait se passer. L’exemple Espagnol est un précédent tout à fait exemplaire.
La vrai question est : Faut-il un “hub” des publications comme l’est Google News ?
Faut-il que ce hub appartienne à Google ou qu’il soit un site financé par les publications comme le serait une place de marché ?
Faut pas chercher bien loin pour être moins con dans ce domaine. Visiblement Nos patrons de canard sont bien loin de maîtriser l’outil internet et ses possibilités.
Faire ce genre de site quand bien même cela les mettraient en concurrence directe (sur la même planche), reste un bon outil de pêche. N’oublions pas que sans subventions ces canards crèvent (à une ou deux exception près). Alors se priver des clics… Cela ferait salement moche dans le tableau déjà bien noir. L’avantage de se réapproprier ce hub c’est la maîtrise du hub (donc pas Google) et de garder les clics.
Mais bon, il faut sortir des modèles à papy. Et surtout faire du vrai journalisme…
MMMvvouala!
#28
C’est bizarre, moi j’ai pas besoin…
J’ai mis le lien vers l’image un peu plus haut.
#29
#NoeudCoulant
#30
Et pour le gouvernement c’est du ouin ouin! " />
#31
#32
“Nous sommes tellement dépendants de Google que ce serait un suicide !
Quand bien même je déplore que la plateforme s’adonne à un tel
chantage.”
Chez France Info, où le déploiement a été mis en production le jour de
l’update de Google, le 16 octobre, “on grince des dents mais on
obtempère”, explique un collaborateur.
Mais à la fin :
Les éditeurs ont certes plié… mais ils veulent déplacer le combat sur le
terrain judiciaire. “Nous explorons plusieurs pistes, du côté de Paris
et de Bruxelles, explique un éditeur, sans apporter plus de précisions.
Il s’agira de prouver que Google détourne la loi.” Les médias français
pourront compter dans cette perspective sur un allié de poids. Emmanuel
Macron a annoncé vouloir, lui aussi, lancer une procédure contre Google.
Ils avouent leurs dépendances, ont l’orifice agrandi mais continuent de gueuler que Google est en tort… Heureusement que le ridicule ne tue pas !
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#34
Vivement l’épisode ou Google va leur facturer la prestation d’apporteur d’affaire: le capitalisme à la Française (=la corruption politique ) en PLS " />
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#36
Bah non puisque tu n’as pas de pub. C’est simplement un service associés.
#37
Pour rigoler, Google pourrait fermer sans le dire Google news qqs jours, “oh ben y’a un pb technique”
Et voir la reaction de la presse quand il reouvre.
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#39
Rien que le début tu sens l’article bidon. Déjà il y a que google qui pourrait donner la valeur unitaire de chaque utilisateur passant par GNews. En plus as tu eu le temps de lire l’étude en anglais? C’est un ramassis de chiffres à l’emporte pièce, rien provenant sur du concret, ils estiment… considére..etc.. Désolé mais vraiment pauvre un peu déçu
#40
Pour obtenir un monopole ?
C’est ce qu’a fait Amazon a ses débuts par exemple.
#41
Mihashi a écrit :
J’ai mis le lien vers l’image un peu plus haut.
" />
#42
Cet épisode démontre une nouvelle fois le poids des GAFAM sur la vie économique.
Bien sur que Google respecte la loi,.
Bien sur que Google a raison de se défendre.
Et bien sur que la loi a été très mal ficelée.
Mais c’est Google qui a finalement le droit de vie et de mort des titres de presse sur Internet.
Et cela est vrai aussi pour bon nombre de site.
C’est donc une n-ième illustration du coté néfaste du minitel 2.0 qui a permis ces “monopoles” acquis par les GAFAM…
Donc oui les titres de presse ainsi que les politiciens ont très mal joué le coup.
Mais au final, c’est une nouvelle victoire du minitel 2.0
#43
J’ai regardé rapidement cette étude. Bah en premier ce sont des projections hasardeuses. Pas mal de journalistes d’ailleurs dénoncent les articles du Times et du N-Y Times d’avoir passé cette enquête tel quelle. Grosso modo c’est comme les calculs des ayants droit sur le piratage ou sur la musique/vidéo, ils inventent des chiffres sur un prétendu manque à gagner.
Notamment sur cette statistique datant de 2008, selon laquelle Google News rapporterait 100 millions de dollars, sur laquelle se fonde l’étude pour déduire les gains de l’entreprise sur 10 ans. “Cela me semble être une très audacieuse extrapolation à faire sur une décennie, dans une industrie en constant changement”, ironise par exemple Lachlan Markay, journaliste du Daily Beast.
Le journaliste affirme que l’étude “s’effondre” dès son deuxième paragraphe. The News Alliance y souligne effectivement que le moteur de recherche rapporterait près de 1,6 milliard de visites par semaine en janvier 2018. “C’est un triste but contre son camp”, note de son côté sur Twitter un autre journaliste, Aron Pilhofer, ancien rédacteur en chef du numérique à la rédaction britannique du Guardian et professeur de journalisme à l’université de Temple, en Pennsylvanie.
Et ça continue plus loin.
“Il y a probablement matière à une discussion sérieuse sur la disparité entre les revenus que génère Google grâce aux éditeurs et les revenus que les éditeurs dégagent de Google. Mais fabriquer des chiffres à des fins de lobbying pour favoriser l’adoption d’un texte de loi sape toute notre crédibilité.”
Ce dernier paragraphe concerne le passage en juillet dernier de Google et facebook devant le parlement.
Demander à Google ou Facebook de payer quelque chose qu’ils ont théoriquement pris de l’industrie, c’est confondre l’effet avec la cause. C’est aussi faire une erreur que de croire que négocier collectivement avec les plateformes va permettre de produire des revenus qui sauveront les médias du changement qui s’opèrent tout autour
#44
Bon ils peuvent quand même faire quelque chose avec cette loi:
Les maisons de presse se regroupent et créent un portail qui agrège leur news, qu’ils financent évidemment.
Ensuite ils suppriment les autorisations qu’ils viennent de délivrer à Google et autres.
Puis ils essayent de vendre à Google les clics qu’ils reçoivent sur leur portail.
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#46
Trop compliqué (ou trop simple ?).
Et quand est-ce qu’on a le beurre et l’argent du beurre dans ton scénario ?
Parce qu’au final c’est ce que veulent les éditeurs.
#47
Pour moi c’est un peu le même principe que les couvertures de magazine affichées sur les kiosques à journaux. La couverture attire le chaland vers le kiosque et elle fait vendre le magazine.
Il ne serait jamais venu aux maisons d’édition de facturer aux kiosques à journaux l’affichage des couvertures.
#48
Sauf que leur portail devra s’acquitter de la redevance sur les droits voisins s’ils veulent respecter la loi " />
#49
Les éditeurs seraient capables d’attaquer Google news en justice pour perte de revenus " />
#50
Faudra m’expliquer comment Google gagne du pognon sur la page Google News …
Les articles présents sont limités à quelques caractères, la suite n’étant visible que si l’on va sur le site du journal qui a écrit l’article.
Il y a 0 pubs, pas d’encarts sur Google News. Si encore il y avait de la pub, on pourrait éventuellement taxer Google de profiteur, mais là … je ne vois pas.
#51
C’est complètement faux ! Les journaux type Le Monde, Le Parisien existent depuis des décennies, quand Google n’a que quelques années.
Les journaux s’en sortaient très bien avant que Google arrive.
Google n’a fait que réunir des extraits d’articles sur une seule page pour faciliter la vie de tout le monde.
Les éditeurs ne te diront jamais combien d’audience amène Google News, mais ce qui est sûr, c’est que ça leur fait des vues supplémentaires et donc ça leur profite.
Si demain Google News disparait, ils vont tous râler car leur revenus vont s’effondrer, alors que Google news ne fait rien de plus que leur donner de la visibilité gratuite !
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En faite les gros editeurs pensaient que google allait négocier en exclusivité avec un ou deux journeaux nationnaux et donc recuperer la grosse audience de google news… Et je pense que google n’etait officieusement pas contre car maintenant google pourra dire, je vous dois rien, on a un accord et donc pourra monetiser le site sans que les editeurs puissent dire quoique ce soit, et si ils se plaignent bah, google ne les mets plus dans google news. Bref, google a gagné des le depart.
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La publicité ciblée n’a rien de bidon. Google News fait partie des services imbriqués entre eux de Google. Google récolte des données sur ses utilisateurs pour les profiler. Profiler ses utilisateurs sert à cibler les publicités vendues par Google dans le but de monétiser les activités de Google.
Ce n’est pas bidon de dire que 80% du chiffre d’affaire de Google est de la vente de publicité ciblée.
https://www.journaldunet.com/ebusiness/le-net/1207982-d-ou-viennent-les-revenus-…
Ne chipotons pas sur les statistiques. Ce sont des ordres de grandeurs qui correspondent de toute façon à des réalités factuelles.
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C’est pour cela que je suis abonné à ces organes de presse (au sens large) comme NextInpact qui font comme tu le dis la “vraie information”.
" />
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En revanche, tu peux peut-être m’instruire sur le fait que Numerama défende encore Google comme un outil de promotion valable dans son modèle économique et pas comme un concurrent de la régie publicitaire qui lui permet de payer sa petite dizaine de journalistes. Pour le moment, je ne comprends pas… Est-ce un pied de nez au modèle économique de l’AFP ? Est-ce une façon de se démarquer auprès de son lectorat technophile ?
#70
Désolé, je ne lis pas Numerama, mais j’ai distribué un fanzine en Kiosque dans le cadre de mon association, d’où mon analogie.