Connexion
Abonnez-vous

La Cour des comptes s’inquiète pour les données des élèves

L’Éducation nationale, mauvaise élève ?

La Cour des comptes s’inquiète pour les données des élèves

Le 08 août 2019 à 13h41

Dans son rapport consacré au numérique à l’école, la Cour des comptes s’inquiète de la « place prédominante de logiciels privés » au sein de l’Éducation nationale, notamment en matière de gestion des absences. Pour l’institution, les établissements scolaires s’exposent à différents risques : profilage des élèves, attaques informatiques, etc.

« Concept sans stratégie », « déploiement inachevé », politique « illisible »... Le mois dernier, au fil d’un rapport accablant, la Cour des comptes a sévèrement étrillé le « service public du numérique éducatif », dans lequel s’est notamment inséré le « plan tablette » cher à François Hollande (voir notre article).

Les magistrats de la Rue Cambon ont tout particulièrement appelé le ministère de l’Éducation nationale à « se ressaisir de sujets qui relèvent de sa responsabilité ». À commencer par les trois dossiers suivants : la formation des enseignants, l’accès des écoles « à des niveaux de débit appropriés », et enfin « la mise à disposition de ressources et de services pédagogiques dans des conditions d’usage sécurisées, notamment quant à la protection des données personnelles des élèves et des personnels ».

Quand les enseignants préfèrent les outils de Google aux ENT

« Pour que le travail avec des ressources éducatives en ligne puisse se banaliser, raconte la Cour des comptes, le ministère a encouragé la généralisation, dès la fin des années 2000, de portails sécurisés, les « espaces numériques de travail ». »  Ces fameux « ENT » donnent accès tant à des services pédagogiques (ressources en ligne, cahier de texte...) qu’à des services de vie scolaire (emplois du temps, gestion des absences...).

Alors que ces outils coûtent plusieurs millions d’euros au Trésor public chaque année, la Rue Cambon juge leur utilisation « décevante ».

« Une part non négligeable des enseignants déclare rencontrer un frein à l’utilisation régulière de l’ENT en raison de la lenteur du débit Internet », souligne tout d’abord la juridiction. Plus inquiétant : « L’existence de ressources pédagogiques éditoriales accessibles via l’ENT est méconnue des enseignants : dans les établissements du second degré disposant de l’ENT, seulement 35 % des enseignants déclarent connaître l’existence de ces ressources. »

Autre problème, plus de 7 enseignants sur 10 affirment « ne jamais utiliser les ressources ou les services de l’ENT pour préparer leurs cours, personnaliser l’accompagnement des élèves, produire des contenus pédagogiques avec les autres enseignants ou encore faire collaborer les élèves entre eux ».

ENT Cour comptes
Crédits : Cour des comptes

« En pratique, les outils collaboratifs des ENT sont peu utilisés », poursuivent les magistrats. Il s’avère qu’en lieu et place, les enseignants préfèrent recourir à d’autres solutions, plus ergonomiques et faciles d’accès, « dont l’exemple le plus emblématique sont les services Google qui permettent aisément d’échanger et partager des fichiers, mener des conversations à plusieurs, planifier un temps de travail, etc. » Les exemples de Skype, Framadate et Dropbox sont également mis en avant.

La Cour des comptes regrette ainsi que l’Éducation nationale « perd[e] la main sur des logiciels implantés dans son parc informatique et/ou utilisés par les agents et les élèves ». Une situation d’autant plus inquiétante que « les éditeurs de logiciels, attentifs aux potentialités des marchés éducatifs et à la formation précoce de futurs utilisateurs, déploient des offres spéciales pour équiper les écoles et les établissements à des conditions commerciales ou partenariales très avantageuses ».

Si les magistrats se gardent d'évoquer à ce moment-là le contesté accord de partenariat noué en 2015 avec le géant américain Microsoft, ils y reviennent malgré tout un peu plus tard. À leurs yeux, le ministère se trouve régulièrement « en position délicate » vis-à-vis de grands acteurs « qui peuvent avoir pour objectif de capter de futurs clients par le truchement du service public ». « Ces acteurs, désireux de s’implanter durablement dans un marché émergent, déploient une véritable stratégie d’influence à l’égard des pouvoirs publics », peut-on lire dans le rapport.

Une « quasi-dépendance » envers un seul éditeur

Revenant aux ENT, la Cour des comptes explique que parallèlement au déploiement de ces espaces, « nombre d’établissements se sont procurés auprès d’éditeurs informatiques privés des logiciels de confection des emplois du temps, qui n’étaient pas fournis par le ministère ».

« Les fonctionnalités de ces logiciels se sont progressivement étendues à la gestion de la vie scolaire (absences, retards) et aux relations avec les parents, au point de supplanter souvent les modules « vie scolaire » des ENT », souligne la juridiction. Un « quasi-duopole » s’est ainsi installé, avec d’un côté Index Éducation (« qui a atteint 80 % de parts de marché avec notamment la suite PRONOTE »), et de l’autre Axess Éducation.

ENT Cour comptes
Crédits : Cour des comptes

Résultat, le suivi des absences et les emplois du temps relèvent aujourd’hui en grande partie d’applications « entre les mains d’opérateurs privés ». Ce qui inquiète particulièrement la Cour des comptes – laquelle parle d’une « faille structurelle dans la maîtrise par l’Éducation nationale de données importantes ».

Aux yeux des magistrats, le dispositif scolaire national est en effet exposé à des « risques de gravité diverse, de la perturbation du déroulement d’une rentrée scolaire (attaques malveillantes), à des traitements croisés à des fins qui lui sont étrangères (profilage), voire à une situation de dépendance envers des GAFAM (hypothèse de rachat d’Index Éducation) ».

Le ministère invité à « reprendre la maîtrise » des logiciels de vie scolaire

Le ministère de l’Éducation nationale est ainsi invité à « reprendre la maîtrise » des logiciels de gestion de la vie scolaire. « La sécurité des usages pédagogiques et la protection des données des élèves sont une condition essentielle de développement d’un service public en matière de numérique éducatif », prévient la Cour des comptes.

La Rue de Grenelle n’a pourtant pas manqué de mettre en avant ses efforts : nomination d’un administrateur ministériel des données, signature d’une convention avec la CNIL, installation de différents délégués à la protection des données (DPD), développement d’un identifiant unique « FranceConnect Éducation »... La Cour des comptes explique également que le ministère a « mis en place un « gestionnaire de l’accès aux ressources » (GAR), qui agit comme un filtre pour protéger les données à caractère personnel lors de la connexion, par exemple pour l’accès à un manuel numérique via un ENT ».

Aux yeux de la haute juridiction financière, ces initiatives doivent encore être « approfondies ». L'institution ne fait néanmoins aucune référence aux logiciels libres, dont elle avait encouragé la promotion, en 2018, ne serait-ce qu'à des fins « de sécurité et de souveraineté ».

En guise de conclusion, la Cour des comptes estime d'une manière plus générale que le  modèle des ENT « mérite d’être réinterrogé », en association avec les collectivités locales. Et pour cause : départements et régions participent de manière significative au financement de ces outils, pour des montant pouvant atteindre 19 euros par élève et par an.

Commentaires (57)

Vous devez être abonné pour pouvoir commenter.

Abonnez-vous
votre avatar

Rapport intéressant, et la plupart des commentaires ne le sont pas moins. Merci à tous <img data-src=" />

votre avatar







ProFesseur Onizuka a écrit :



L’école conditionne les enfants pour qu’ils collaborent avec l’autorité, représentée par le professeur, et surtout jamais entre eux: ce sont leurs notes par rapport aux autres enfants qui feront leur succès ou leur échec à l’école. L’école apprends aux enfants à abandonner les autres en cours de route mais surtout pas à collaborer entre eux <img data-src=" />





dans toute ma scolarité, prépa incluse, j’ai toujours collaboré avec mes camarades de classe à chaque fois que c’était possible. Anomalie ? Ou alors c’est parce-que ça date un peu (les années 90 pour le plus gros), et depuis on s’est mis à empêcher les élèves de bosser ensemble…?


votre avatar

Tout dépend des endroits et des profs.

Je passe mon temps à demander aux élèves de s’aider mais je commence à croire que notre société entière vise à créer des égoïstes asociaux.



Néanmoins l’évaluation du niveau des élèves doit être individuelle, va expliquer aux parents que leur enfant n’a pas une super note car le groupe n’a pas bien réussi ou au contraire leur expliquer qu’il a une bonne note mais que c’est grâce aux autres et qu’il n’a pas vraiment ce niveau… <img data-src=" />



Pour l’autorité, à moins d’être anarchiste totalement (genre vraiment faire n’importe quoi comme garer sa voiture chez le voisin, manger dans les rayons sans payer, etc <img data-src=" />), on collabore toujours à quelque chose.

Par contre respecter le professeur qui prend du temps pour penser son cours de manière à ce que les élèves en retire des enseignements qui leur seront ou non utiles, et respecter les camarades qui sont là pour préparer leur avenir, ça c’est le minimum que je demande !

votre avatar

On a quoi en France ou en Europe comme grosse boite capable de fournir ces services ?

Parce que je veux bien me passer de tonton Sam mais… on est déjà dépendant d’eux et d’autres (<img data-src=" />) depuis bien longtemps.

Il faut dire que nos décideurs ont eu des politiques tellement réfléchies et efficaces depuis des décennies… (et là je ne vise personne en particulier, tout le monde ensemble sans distinction façon bombe atomique ! )

votre avatar







Amorph a écrit :



On a quoi en France ou en Europe comme grosse boite capable de fournir ces services ?



De quels services parles-tu? Actuellement, ni Pronote ni les ENT les plus utilisés sont issus des GAFAMS. Enfin, pour l’hébergement et les serveurs, OVH sait faire pas mal de choses. D’ailleurs la DGFip fait un assez bon boulot sans passer par les GAFAM (rapport cours des comptes).


votre avatar







ProFesseur Onizuka a écrit :



L’école conditionne les enfants pour qu’ils collaborent avec l’autorité, représentée par le professeur, et surtout jamais entre eux: ce sont leurs notes par rapport aux autres enfants qui feront leur succès ou leur échec à l’école.&nbsp;



Les élèves ont de plus en plus de travail en groupe. Les notes sont toujours une évaluation du travail par rapport au barême du prof. Ce n’est ni une punition, ni une récompense. C’est une évaluation. Et ce sont les élèves qui comparent leurs notes (surtout les meilleurs d’ailleurs). Le gros problème, c’est qu’il faudrait après une évaluation ratée un moyen de se rattraper en réapprenant ce qui n’a pas été acquis.

&nbsp;

Quand le succès dépend de notre rang obtenu par une note, c’est un concours, et ça vient normalement en post-bac.


votre avatar







Amorph a écrit :



Tout dépend des endroits et des profs.

Je passe mon temps à demander aux élèves de s’aider mais je commence à croire que notre société entière vise à créer des égoïstes asociaux.



Néanmoins l’évaluation du niveau des élèves doit être individuelle, va expliquer aux parents que leur enfant n’a pas une super note car le groupe n’a pas bien réussi ou au contraire leur expliquer qu’il a une bonne note mais que c’est grâce aux autres et qu’il n’a pas vraiment ce niveau… <img data-src=" />



Pour l’autorité, à moins d’être anarchiste totalement (genre vraiment faire n’importe quoi comme garer sa voiture chez le voisin, manger dans les rayons sans payer, etc <img data-src=" />), on collabore toujours à quelque chose.

Par contre respecter le professeur qui prend du temps pour penser son cours de manière à ce que les élèves en retire des enseignements qui leur seront ou non utiles, et respecter les camarades qui sont là pour préparer leur avenir, ça c’est le minimum que je demande !



Ca c’est pas anarchiste, c’est débile, nuance.

Un anarchiste vise l’absence de pouvoir centralisé, rien de plus. Et certainement pas une absence totale de règles (où là c’est le chaos, pas l’anarchie).


votre avatar

Cela serait une bonne solution puisque Pronote possède plus de 80 % de parts de marché. Mais les politiques sont plus favorables aux privatisations qu’aux nationalisations, donc…

votre avatar

l’anomie si on veut être tatillon <img data-src=" />

votre avatar

D’après toi, les entreprises européennes du secteur de la finance, elles passent par les GAFAM ? Sans parler de l’exemple des données de santé lui aussi très parlant.



On a des tas d’acteurs Français et européens, de tailles diverses et variées et qui sont tout à fait à même de répondre à de tels appels d’offre, comme ils le font pour des secteurs bien plus exigeants comme les deux que j’ai cité précédemment.

votre avatar

Par curiosité, j’ai regardé du côté du rectorat de l’académie où je réside (Versailles) et j’ai trouvé le site de la délégation académique au numérique éducatif (ouf !) et je suis allé voir du côté de la partie ENT :http://www.dane.ac-versailles.fr/ent



Je regarde un peu et déjà je vois que suivant les départements ce n’est pas les mêmes ENT ! Par exemple le Val d’Oise a choisi une solution différente des Yvelines.



Je regarde ce qui va se faire du côté du Val d’Oisehttp://www.dane.ac-versailles.fr/etre-accompagne-se-former/une-nouvelle-solution… et je regarde les plannings et je suis surpris car si je vois bien ce qui est dans les plannings les enseignants ne seront pas formés à l’ENT avant la rentrée donc pas du tout opérationnels … suis-je le seul à être songeur en lisant ça ?

votre avatar

D’ailleurs l’abonnement Office 365 Education est gratuit pour tous les membres de l’Education Nationale :&nbspmicrosoft.com MicrosoftElle est pas belle la vie ?

votre avatar

On a une boite française qui fournit un service qui fonctionne plutôt pas mal et on coupe les poils de culs en 4….



Pourquoi ne pas faire un appel d’offre taillé sur mesure pour index éducation avec des normes précises pour l’hébergement des données ?



&nbsp;

votre avatar

Ce rapport est intéressant en effet, mais guère étonnant.

L’éducation nationale a une gestion globale totalement archaïque et étonnamment peu centralisée pour un Etat jacobin comme le nôtre.

Cela s’applique également à la gestion RH, à la gestion des outils à mettre en place, etc.

En parallèle, la doctrine, en contrepied, est hyper centralisée et laisse peu de marge à l’enseignant.



Les outils informatiques, je les ai aperçus au travers de mon épouse. C’est en effet un gros bazar.

Le seul que j’ai trouvé correct, c’est le Pronote de l’école de ma fille.

Le problème de l’ENT, ce sont les ENT.

Il y en a trop, chacun prend celui qu’il veut, c’est de qualité très diverse, il y a des recouvrements, etc..

Dans la précédente école de ma femme, ils utilisaient Benelyou je crois, et a priori ça semblait pas mal.

votre avatar







goom a écrit :



je vois que suivant les départements ce n’est pas les mêmes ENT !









Sylvounet a écrit :



Le problème de l’ENT, ce sont les ENT.





Les ENT sont mis en place par les collectivités territoriales (le département pour les collèges et la région pour les lycées) suite à la mise en place de marchés définis dans le temps. L’ENT est renouvelé après que le marché actuel prend fin et qu’un nouvel appel d’offre est lancé par la collectivité territoriale.







Sylvounet a écrit :



L’éducation nationale a une gestion globale totalement archaïque et étonnamment peu centralisée pour un Etat jacobin comme le nôtre.

Cela s’applique également à la gestion RH, à la gestion des outils à mettre en place, etc.

En parallèle, la doctrine, en contrepied, est hyper centralisée et laisse peu de marge à l’enseignant.



Les outils informatiques, je les ai aperçus au travers de mon épouse. C’est en effet un gros bazar.





Les outils de l’Éducation nationale sont produits par un service national et installés par chacun des rectorats sur leurs serveurs d’application. L’outil est donc national, mais l’interaction entre les outils est inexistante. Tu as raison sur le fait que ce soit archaïque : chaque application est développée différemment l’une par rapport à l’autre et possède presque sa propre base de données ; des transferts de données nocturnes (synchronisations) entre applications ou des doubles voir triples saisies sont donc obligatoires pour assurer la cohérence des informations entre les services.


votre avatar







Ceyfi a écrit :



D’après toi, les entreprises européennes du secteur de la finance, elles passent par les GAFAM ? Sans parler de l’exemple des données de santé lui aussi très parlant.



On a des tas d’acteurs Français et européens, de tailles diverses et variées et qui sont tout à fait à même de répondre à de tels appels d’offre, comme ils le font pour des secteurs bien plus exigeants comme les deux que j’ai cité précédemment.





Les entreprises européennes du secteur de la finance ont recours massivement aux outils et langages de Microsoft, aux smartphones pour leurs salariés - en général je crois plutôt Apple, qui a pris le créneau de BlackBerry. Quant au cloud, elles y ont des applications mais sans doute pas les plus critiques - qui de toute façon demandent des temps de réponse incompatibles avec des architectures distantes. Cependant, si Amazon propose son offre cloud en mode “hébergé”, c’est pour les entreprises y compris qui ne voulaient pas passer le pas de l’hébergement complètement web.



Je n’ai rien à dire sur les données de santé, je ne connais pas ce domaine.


votre avatar

Quand on voit la qualité des ENT, on comprend pourquoi certains se rabattent sur les logiciels payant (en prenant sur des fonds de l’établissement). En plus, comme ce sont des marchés publics, une fois que les gens (personnel éducation national, élèves et parents) maîtrisent l’ENT, il change pour un nouveau (et ici, pour un moins cher et moins bien - voire pas fini/bugué/à la limite du béta test). Quand l’établissement choisi, il ne subit pas.



Alors: marché libre (dominé par des logiciels qui sont éprouvés et de qualité, au moins face à leurs concurrents), marché public (remporté par des opportunistes parfois), solution d’état (à la pérennité complexe)?



En tout cas l’expérience de 3 ENT en tant que parent en quelques années (un basé sur sharepoint - courbe d’apprentissage un peu lente mais très puissant et très bien, pronote - classique et efficace, et un troisième sorti d’on ne sais où bourré de bugs et à l’interface incompréhensible) me fait préférer pronote. Et en tant que conjoint de prof, celui sur sharepoint était excellent de par sa souplesse. Le dernier est difficilement utilisable car peu fiable (avec perte de données sans message d’erreur à la clé).



Pour autant, ce sont des outils complémentaires qui apportent une dimension très pertinente pour le suivi du travail, la communication avec les enseignants, surtout si on a plusieurs enfants et sur plusieurs établissements.

votre avatar

La partie concernant la protection des données personnelles n’est pas très juste concernant pronote (le seul que je connais). En effet il est possible d’héberger les données en local sans que la société ait la main sur les données (choix que nous avions fait dans le lycée ou je travaillais).



De plus concernant la vulnérabilité d’un logiciel privé sur un réseau public, elle est la même sur un&nbsp; logiciel public. Et si on souhaite que les parents consultent les notes et absences depuis chez eux il y a pas trop le choix

votre avatar

Je suis enseignante, et si nous sommes si peu à utiliser l’ENT, ce n’est pas parce qu’on ne connait pas”l’existence de ces ressources”. C’est parce que c’est inutilisable. Et pas par un soucis de débit, juste parce que les ENT sont rusés en 2000, que chaque page a été réalisée par un stagiaire différent, donc à une logique différente. les mêmes icônes changent de fonction selon la page sur laquelle on est qu’il faille attente 3-5 secondes entre chaque clic (sinon, ça bug et faut tout recommencer) etc.

Je ne connais (bien) que trois ENT, et ce qui est clair, c’est que le choix ne s’est pas fait sur la qualité, mais sur des diapositives. C’est beau, mais ce n’est juste absolument pas ce dont nous avons besoin.



Pour index-éducation, je ne comprends pas bien non plus comment ça s’est passé. Nous étions beaucoup d’établissements dans l’académie à utiliser un logiciel libre et, d’un coup une année, l’ensemble des principaux a décidé de passer à pronote…

Il n’est pas trop mauvais, mais il coute très cher (1500€ par an pour mon établissement) par rapport à la solution libre que nous avions avant et qui ne posait pas le moindre souci.

Je n’ai pas envie de parler de corruption, mais l’idée me traverse parfois l’esprit.

votre avatar

On ne nomme pas les gros éditeurs privés, on n’évoque pas le partenariat de 2015… On accuse mais sans trop froisser les gens concernés par ce rapport…



&nbsp;En attendant, le ministère n’est pas obligé de rendre des compte sur les sujets du rapport, si ? Je sens la comm’ bien huilé, “on fait ce qu’il faut”, etc..



Sinon question RGPD, est-ce que les parents peuvent s’opposer au fait que les données de leurs gamins ne se retrouvent pas dans les mains d’un gros éditeur américain ? Les écoles demandent si le droit à l’image est accordé, mais je n’ai jamais entendu parler du don du consentement.

votre avatar

Allea, peux-tu nous donner le nom du logiciel libre que ton établissement utilisait?

votre avatar

On pourrait déjà citer une utilisation quasi exclusive de Windows / Microsoft

votre avatar

La Cour des comptes s’inquiète pour les données des élèves



Et la CNIL ? Elle est partie en vacances avec les élèves ? <img data-src=" />

votre avatar

L’incapacité de l’EN à protéger des données personnelles des 12 millions d’élèves, des parents et du million de personnels de l’éducation nationale est tout simplement un scandal national…



En 2017, dans l’article suivant Accord Microsoft-Éducation nationale : la CNIL veut plus qu’une simple charte de confiance, on apprenait que la CNIL demandaità l’EN de revoir sa copie.



Puis, en 2018, l’article suivant La charte de confiance dans les outils numériques patine au ministère de l’Éducation, on se rendait compte que l’EN n’avait même pas été capable de produire cette charte…



Et depuis? Rien… <img data-src=" />



Ah si, avant le rapport de la Cour des comptes, des inspecteurs de l’EN avaient pondu un rapport en 2018 afin d’effectuer un état des lieux de la gestion des données numériques à caractère personnel au sein de l’éducation nationale et de faire une analyse des différentes problématiques qu’elle soulève à l’heure de la mise en œuvre du règlement européen sur la protection des données. Dans la synhtèse, on peut y lire : dans le champ scolaire les utilisateurs ne connaissent pas le devenir des données qu’ils renseignent et sont peu conscients de l’impact des traitements de ces données par les systèmes mis en œuvre aussi bien par l’État ou les collectivités territoriales que par des entreprises privées. Ces dernières mettent parfois en place, de façon opaque, une politique de monétisation des données.



Voici les préconisations de ce rapport :



Préconisation n° 1 : Former rapidement les enseignants et les chefs d’encadrement sur l’utilisation des données scolaires numériques dans des situations pédagogiques et administratives avec une attention particulière aux traitements susceptibles d’engendrer un risque élevé pour les droits et libertés des personnes physiques dans le sens de l’article 9 du RGPD.



Préconisation n° 2 : Interdire, soit par circulaire auprès des chefs d’établissement et des enseignants soit en intégrant cette interdiction dans un code de conduite, les services numériques qui opèrent des traitements sur les données scolaires autres que ceux nécessaires à des utilisations pédagogiques ou administratives.



Préconisation n° 3 : Rédiger au niveau national et diffuser largement des documents d’information sur la protection accrue apportée par le RGPD et les modifications de la loi informatique et libertés, adaptés aux différents publics : chefs d’établissement, enseignants, parents, élèves.



Préconisation n° 4 : compléter par amendement à la loi informatique et liberté en révision l’article 38 de la loi d’orientation et de refondation de l’École (formation à l’utilisation des outils numériques) par former « aux dimensions éthiques, sociales et économiques de l’utilisation des données numériques, en particulier celles à caractère personnel ».



Préconisation n° 5 : Éditer au niveau national des documents précisant la nature des données collectées et des traitements effectués, qui seraient distribués aux publics concernés : professeurs, parents, élèves. Ces documents devront être rédigés dans un langage adapté à leur public et facilement modifiables par les responsables de traitement locaux.



Préconisation n° 6 : Proposer que dans le champ scolaire, le responsable de traitement diligente systématiquement des études d’impact sur le traitement des données scolaires qui pourraient être portées par les DPD présents dans les administrations déconcentrées. Il est aussi demandé dans un second temps qu’il puisse être proposé un code de conduite pour le traitement des données scolaires.



Préconisation n° 7 : Faire spécifier dans les contrats passés entre les établissements scolaires et les éditeurs de logiciels de vie scolaire, d’emploi du temps ou d’ENT, que les données doivent être stockées par les hébergeurs sous forme cryptée, les responsables de traitement étant seuls habilités à posséder la clef de décryptage.



Préconisation n° 8 : Établir une cartographie détaillée de l’ensemble des flux de données scolaires circulant dans l’éducation nationale, dans les collectivités territoriales, les entreprises privées et les associations en précisant leurs relations, la nature des données transmises et leur cryptage éventuel. Il s’agira en particulier de veiller à ce que les données personnelles issues de bases de données gérées par le ministère transmises à des tiers soient systématiquement cryptées.



Préconisation n° 9 : Positionner auprès de la secrétaire générale du ministère de l’éducation nationale un poste de DPD à temps complet. Dans l’attente de cette nomination, mettre en place dès aujourd’hui, un groupe projet chargé de la mise en œuvre du RGPD.



Préconisation n° 10 : Demander aux recteurs de nommer à leur côté un DPD sur emploi fonctionnel d’ici la prochaine rentrée scolaire, pour au moins les 12 régions académiques.



Préconisation n° 11 : Créer au sein du ministère de l’éducation nationale, un comité d’éthique etd’expertise sur l’intérêt public de l’utilisation de données scolaires qui serait composé de membre de la communauté éducative d’horizons très divers.



Préconisation n° 12 : Inclure une clause d’explicitation des principes sur lesquels reposent les algorithmes utilisés dans les traitements de données à caractère personnel dans les contrats passés avec les développeurs privés.



Préconisation n° 13 : Confier au ministère de l’économie une expertise approfondie, au regard du droit national et européen, sur la passation des marchés entre les EPLE et les sociétés éditant les logiciels de vie scolaire les plus utilisés.



Préconisation n° 14 : Exiger une certification ANSSI de premier niveau au moins pour tous les contractants hébergeant des données scolaires à caractère personnel.



Préconisation n° 15 : Demander aux entreprises contractant avec des établissements de l’éducation nationale la liste des prestataires auxquels elles font appel pour la mise en œuvre de leurs services. Clarifier les engagements contractuels vis-à-vis de l’utilisation des données scolaires par ces sous- traitants.



Préconisation n° 16 : Faire en sorte que l’État se repositionne vis-à-vis des prestataires de certains services numériques clés, administratifs et pédagogiques, afin de pouvoir exercer sa souveraineté en matière d’éducation.



Préconisation n° 17 : Intégrer l’éducation nationale dans le domaine des secteurs d’activité industriels stratégiques soumis à une autorisation préalable du gouvernement français en cas d’investissements étrangers.



Et depuis? Rien…

votre avatar

Merci pour ton commentaire. La liste de courses est édifiante.

<img data-src=" />

votre avatar

Le plus simple serait pas de prendre un offre office 365 héberger en france, ils peuvent passer ou directement via MS ou via Ovh pour ça, avec un truc du genre skype business le minitère pourrait héberger directement les serveurs skype lui-même. Enfin y’a tout un tas de solution pour utiliser ses outils et les gérer eux même.

votre avatar

Trop gros, passera pas, même un dredi.

votre avatar

Oh ce troll des cavernes <img data-src=" />

Si tu veux faire du skype like tu pleins de solutions : Jitsi meet, Openfire etc…

Gratuites et autohébergées donc tu maîtrise tes données <img data-src=" />

votre avatar

Je suis mort de rire, bref tout ce qu’il ne faut pas faire.

votre avatar







brice.wernet a écrit :



Quand on voit la qualité des ENT, on comprend pourquoi certains se rabattent sur les logiciels payant (en prenant sur des fonds de l’établissement).



Mais les ENT sont déjà des logiciels payants…


votre avatar

Donc, si je comprend bien, les ENT sont coûteuses, inadaptées et parfois seulement méconnues.

Cela me rappelle furieusement une autre news sur un moteur de recherche Français.



Il semble donc que faire faire le taf par les gens les moins qualifiés possible dans un temps ne permettant de le faire ni complètement ni bien et sans jamais demander aux utilisateurs finaux leur avis soit un sport national (je vis la même chose mais dans l’électronique)

votre avatar

C’est marrant, ça coïncide pile avec un nouveau venu dans l’univers des applis développées par l’EN autrefois dans le pré carré des editeurs privés. Ça sent le service commandé ça…

votre avatar

La Cour des comptes en service commandé ? <img data-src=" />

votre avatar







alex.d. a écrit :



Mais les ENT sont déjà des logiciels payants…





Je veux dire, et c’est là que la cour des comptes a toute sa pertinence, que les établissements font le choix délibéré de payer eux-mêmes des licences pour des logiciels dont les fonctionnalités sont couvertes par des logiciels fournis par la collectivité - mais dont le service rendu est inférieur.

&nbsp;&nbsp;

Par contre, la cour des compte qui s’inquiète des données des élèves et enseignants, ça me paraît hors de son champ de compétences.


votre avatar

Je suis prof et en plus de Techno au lycée et post-bac.

C’est bien gentil tout ça, mais à moins que l’EN ne se mette à avoir de VRAIS informaticien à la fois logiciel et matériel afin de :




  1. Avoir un parc matériel et des infrastructures fonctionnelles et cohérentes

  2. Avoir une VRAIE gestion des outils logiciels en fonction des VRAIS besoins du personnel

    on ne sera pas sortis de l’auberge !



    Je ne parle même pas de la trousaine de logiciels à savoir maîtriser sur le bout des doigts alors qu’on ne les utilise que 2 fois par an et qu’on a pas le temps de bidouiller régulièrement pour ne pas perdre.



    A part cela, il faut compter aussi sur nos chères têtes blondes !

    Parce que des ENT et autre logiciels open source, respectueux des données, simples et faciles à apprendre et à maîtriser et qui soient suffisamment “jolis” pour attirer et motiver les élèves… bah il n’y en a pas des tonnes !



    Exemple : on est “censé” utiliser Moodle… même pour nous ce n’est pas attirant ! Alors pourquoi les élèves l’utiliserait ?!

    Proposez des vidéos de cours sur une plateforme EN bien sobre et avec de la chance pas trop codée avec les pieds (je reste poli) cela ne changera pas le fait que les élèves ne voient que par YT et autre plateforme gérées par les US !



    Mon avis :

    Il faut lancer des appels d’offres public avec des conditions strictes sur la gestion, l’hébergement et l’accès aux données pour que ces grosses boites taillent une solution qui convienne.

    Google & Co ne sont pas fous ! S’ils peuvent signer avec l’EN ils vont faire des efforts ! On parle d’habituer des centaines de milliers d’élèves à utiliser leurs services donc même sans monétisation c’est bénef !

    Exemple avec Autodesk qui fournit gratuitement des licences aux étudiants. Une fois dans une entreprise, quels logiciels seront choisis ? Ceux avec lesquels les élèves ont été formés en priorité !



    Je ne connais pas les détails mais par exemple, Google for Education propose un accès sans pubs à YT et à Gmail. Mais non on préfère fermer les yeux sur le fait que de nombreux profs utilisent ces mêmes outils mais bourrés de pubs car version privée…

votre avatar

Quels logiciels fournis par la collectivité ?

Non parce que s’il y en a ça m’arrangerait !

J’ai tout de même dû m’acheter MS Office à un prix négocié par l’EN ^^

Merci qui ?!

votre avatar



…ou encore faire collaborer les élèves entre eux





L’école conditionne les enfants pour qu’ils collaborent avec l’autorité, représentée par le professeur, et surtout jamais entre eux: ce sont leurs notes par rapport aux autres enfants qui feront leur succès ou leur échec à l’école. L’école apprends aux enfants à abandonner les autres en cours de route mais surtout pas à collaborer entre eux <img data-src=" />

votre avatar

J’ai bosse en tant que presta quelques mois pour un ENT (ils avaient besoin de quelqu’un urgemment car leurs deux dev partaient) et c’est le pire projet sur lequel j’ai pu travaille.

La gestion etait catastrophique, la partie technique etait du grand n’importe quoi.

Je me souviens qu’ils ne disposaient plus du code source pour certaines applis, donc impossible de corriger certains bugs. Il fallait donc que les commerciaux brodent quelque chose aux utilisateurs pour les faire patienter, en attendant que la date de fin de vie de l’appli arrive.

votre avatar







Amorph a écrit :



Je suis prof et en plus de Techno au lycée et post-bac.

C’est bien gentil tout ça, mais à moins que l’EN ne se mette à avoir de VRAIS informaticien à la fois logiciel et matériel afin de :




  1. Avoir un parc matériel et des infrastructures fonctionnelles et cohérentes

  2. Avoir une VRAIE gestion des outils logiciels en fonction des VRAIS besoins du personnel

    on ne sera pas sortis de l’auberge !



    Je suis aussi professeur mais cela concerne en premier lieu les usagers (élèves & parents). Dès lors, le problème fondamental est bien que l’EN refuse d’employer de véritables professionnels en informatique pour gérer les réseaux, les données voire développer des logiciels spécifiques à l’EN.

    Or la protection des données personnelles des 12 millions d’élèves, des parents et du million de personnels de l’EN est une obligation légale.

    Par conséquent, les préconisations du rapport des IGEN sont bien le minimum que l’EN devrait mettre en œuvre rapidement et cela va de pair avec le recrutement de professionnels pour le faire. En effet, on ne peut pas continuer à donner quelques heures de décharges ou des primes ridicules à des enseignants non spécialistes pour faire une partie de ce boulot dans les établissements.


votre avatar







Amorph a écrit :



Mon avis :

Il faut lancer des appels d’offres public avec des conditions strictes sur la gestion, l’hébergement et l’accès aux données pour que ces grosses boites taillent une solution qui convienne.

Google & Co ne sont pas fous ! S’ils peuvent signer avec l’EN ils vont faire des efforts ! On parle d’habituer des centaines de milliers d’élèves à utiliser leurs services donc même sans monétisation c’est bénef !

Exemple avec Autodesk qui fournit gratuitement des licences aux étudiants. Une fois dans une entreprise, quels logiciels seront choisis ? Ceux avec lesquels les élèves ont été formés en priorité !



Je ne connais pas les détails mais par exemple, Google for Education propose un accès sans pubs à YT et à Gmail. Mais non on préfère fermer les yeux sur le fait que de nombreux profs utilisent ces mêmes outils mais bourrés de pubs car version privée…



Les relations passées entre les GAFAM et les services secrets américains démontrent qu’il est tout simplement impossible de faire confiance à ces entreprises dans la gestion de données aussi sensibles que les données personnelles de 12 millions d’élèves (ie futurs citoyens, futurs ingénieurs, futurs politiciens, etc…). D’ailleurs c’est l’objet des préconisations 8 et 14 à 17 :



Préconisation n° 8 : Établir une cartographie détaillée de l’ensemble des flux de données scolaires circulant dans l’éducation nationale, dans les collectivités territoriales, les entreprises privées et les associations en précisant leurs relations, la nature des données transmises et leur cryptage éventuel. Il s’agira en particulier de veiller à ce que les données personnelles issues de bases de données gérées par le ministère transmises à des tiers soient systématiquement cryptées.



Préconisation n° 14 : Exiger une certification ANSSI de premier niveau au moins pour tous les contractants hébergeant des données scolaires à caractère personnel.



Préconisation n° 15 : Demander aux entreprises contractant avec des établissements de l’éducation nationale la liste des prestataires auxquels elles font appel pour la mise en œuvre de leurs services. Clarifier les engagements contractuels vis-à-vis de l’utilisation des données scolaires par ces sous- traitants.



Préconisation n° 16 : Faire en sorte que l’État se repositionne vis-à-vis des prestataires de certains services numériques clés, administratifs et pédagogiques, afin de pouvoir exercer sa souveraineté en matière d’éducation.



Préconisation n° 17 : Intégrer l’éducation nationale dans le domaine des secteurs d’activité industriels stratégiques soumis à une autorisation préalable du gouvernement français en cas d’investissements étrangers.


votre avatar

C’est le principe de visual studio je crois

votre avatar

Je suis le seul à penser que l’Etat devrait racheter&nbsp;Index Éducation (ceux qui font PRONOTE) ?

votre avatar

Intéressant ce rapport mais c’est vraiment le boulot de la cour des comptes de faire ça ???

Qu’ils chipotent sur les coûts ou je sais pas quoi, OK. Mais là, ils sont en train de discuter fonctionnel et politique…



Je trouve ça assez étonnant pour le moins

votre avatar

Je dirais , sans prendre en compte ce système de marché public etc connerie en tout genre ,



Il faut UNIFORMISER , imposer ET développer quelque chose , soit par secteur ( lycée, école élementaire, collège ) soit 1 logiciel pour tous avec 1 option par secteur permettant de choisir son secteur.



Pour le problème de centralisation de toutes les données de toutes les écoles ( si il y en a un ) , permettre que cette application soit installable sur un serveur local de l’école etc..



je comprends même pas pourquoi ça n’a pas été fait . y a pas de dev qui travaillent pour l’état et l’EN ?

votre avatar







JD a écrit :



Cela serait une bonne solution puisque Pronote possède plus de 80 % de parts de marché. Mais les politiques sont plus favorables aux privatisations qu’aux nationalisations, donc…







Nos politiciens actuels sont des traitres à la constitution française, des traitres à leur pays: “Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité” (source constitution française) <img data-src=" />


votre avatar

Tout à fait, il n’y a pas lieu de territorialiser l’infrastructure d’un ENT. Seules les données d’exploitation doivent l’être : un établissement accède aux ressources qui lui sont propres ou qui sont rattachées à sa collectivité.



Tout ceci est la faute à la décentralisation, qui entraîne des prises de décision propre à chaque collectivité.



Sinon une illustration de ce qu’il se passe actuellement en Occitanie :

https://www.cgteducmontpellier.org/single-post/2019/05/14/Compte-rendu-entrevue-…

votre avatar







ProFesseur Onizuka a écrit :



Nos politiciens actuels sont des traitres à la constitution française, des traitres à leur pays: “Tout bien, toute entreprise, dont l’exploitation a ou acquiert les caractères d’un service public national ou d’un monopole de fait, doit devenir la propriété de la collectivité” (source constitution française) <img data-src=" />





Le préambule n’est pas article constitutionnel…&nbsp;


votre avatar

Depuis 1971 si.

fr.wikipedia.org Wikipedia

votre avatar







Z-os a écrit :



Depuis 1971 si.

fr.wikipedia.org Wikipedia





ok ça fait partie des “droits-créances” (on en apprend tous les jours). Mais invoquer cette partie de notre constitution pour nationaliser un logiciel n’a pas de sens. Les logiciels dont on parle ne sont pas le service publique mais juste un élément qui permet de l’exprimer. Que je sache rien n’empêche d’en développer d’autre


votre avatar







anagrys a écrit :



Les entreprises européennes du secteur de la finance ont recours massivement aux outils et langages de Microsoft, aux smartphones pour leurs salariés - en général je crois plutôt Apple, qui a pris le créneau de BlackBerry. Quant au cloud, elles y ont des applications mais sans doute pas les plus critiques - qui de toute façon demandent des temps de réponse incompatibles avec des architectures distantes. Cependant, si Amazon propose son offre cloud en mode “hébergé”, c’est pour les entreprises y compris qui ne voulaient pas passer le pas de l’hébergement complètement web.



Je n’ai rien à dire sur les données de santé, je ne connais pas ce domaine.







Oui effectivement, je pensais plutôt à l’hébergement des données quand j’ai écris mon commentaire. En tout cas j’espère que ma banque ne s’amuse pas à stocker mes relevés de comptes sur Google drive.



Quand aux traitement réservé aux données de santé, c’est effectivement un sujet intéressant qui mérite qu’on s’y intéresse, je pense qu’on pourrait avoir un système similaire pour les données d’éducation.


votre avatar

Le fait qu’on en vienne à penser à un traitement spécifique pour les données d’éducation en dit long sur l’efficacité de la CNIL à protéger nos données personnelles. Le fait que la Cour des comptes en vienne à s’exprimer sur ce sujet souligne également la passivité de la CNIL (ou un manque singulier de sens des priorités).

votre avatar







Elwyns a écrit :



Il faut UNIFORMISER , imposer ET développer quelque chose





Vive le communisme alors. Mais pourquoi râler face à l’hégémonie de Windows?

Bref, ce n’est pas fait car cela va à l’encontre des règles de concurrence. On ne peut pas imposer un logiciel (qui, s’il est imposé, sera subjectivement mauvais)





Ajouté le problème de gestion à la fois par les départements et régions et l’éducation nationale, sans coordination,et tu obtiens ce résultat


votre avatar

on parle de l’éducation national là , pas de l’école privée du coin ..







ça semblait clair pour la personne au dessus , je parle d’un logiciel de l’état, pas d’un software propriétaire pour ce genre de gestion , les ENT

votre avatar







brice.wernet a écrit :



Vive le communisme alors. Mais pourquoi râler face à l’hégémonie de Windows?



Le système capitaliste sait très bien “uniformiser, imposer et développer” sans avoir besoin du communisme. En effet, les quasi monopoles qui existent de nos jours engendrent exactement cette uniformisation mais par les GAFAM. Or les GAFAM gèrent les données personnelles comme une ressource à exploiter et monétiser. Le problème est donc de trouver une solution pour sortir de ce système engendré par le capitalisme lui-même, et en particulier pour ce qui concerne l’univers de l’éducation et les données personnelles des 12 millions d’élèves.


votre avatar







Patch a écrit :



Ca c’est pas anarchiste, c’est débile, nuance.

Un anarchiste vise l’absence de pouvoir centralisé, rien de plus. Et certainement pas une absence totale de règles (où là c’est le chaos, pas l’anarchie).







Merci d’apporter cette précision <img data-src=" />

Je n’osais pas le faire moi-même.


votre avatar

Bah la solution est très simple…





  1. Faire comme au Pérou : tout logiciel commandité pour un service public doit être libre. Point.

    À partir de là, libre aux éditeurs en duopole de rester maîtres de leur situation en profitant de l’avantage compétitif de départ.

  2. Augmenter le budget des autorités de contrôle, notamment la CNIL, pour qu’elle puisse en priorité examiner le respect des données au sein de logiciels utilisés dans le public (maintenant qu’on a de vraies sanctions il n’y a plus qu’à contrôler).



    Comment ça je rêve tout éveillé ? <img data-src=" />

votre avatar







Citan666 a écrit :



Bah la solution est très simple…





  1. Faire comme au Pérou : tout logiciel commandité pour un service public doit être libre. Point.

    À partir de là, libre aux éditeurs en duopole de rester maîtres de leur situation en profitant de l’avantage compétitif de départ.

  2. Augmenter le budget des autorités de contrôle, notamment la CNIL, pour qu’elle puisse en priorité examiner le respect des données au sein de logiciels utilisés dans le public (maintenant qu’on a de vraies sanctions il n’y a plus qu’à contrôler).



    Comment ça je rêve tout éveillé ? <img data-src=" />







    Et puis quoi encore, l’état providence?



    Plus sérieusement, je ne vois vraiment pas quel argument opposer à ces deux points, sinon budgétaire, et encore c’est contestable si on raisonne autrement qu’à court terme (= plus de 5ans <img data-src=" />) ?


La Cour des comptes s’inquiète pour les données des élèves

  • Quand les enseignants préfèrent les outils de Google aux ENT

  • Une « quasi-dépendance » envers un seul éditeur

  • Le ministère invité à « reprendre la maîtrise » des logiciels de vie scolaire

Fermer