Exposition aux ondes : l’ANFR a mesuré 178 lieux équipés de Linky, sans trouver à redire
Linky parc
Le 14 octobre 2019 à 10h33
8 min
Sciences et espace
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Nouvelle série de mesures sur 178 lieux équipés d'un compteur Linky par l'ANFR pour arriver à la même conclusion : « la conformité du niveau d’exposition aux champs électromagnétiques [...] a été constatée sur tous les sites ayant fait l’objet d’une mesure ».
Entre juin et décembre 2018, l'Agence nationale des fréquences a procédé à des analyses sur 178 installations, réparties un peu partout en France, même si la Haute-Garonne, les Alpes-Maritimes et les Bouches-du-Rhône sont les trois plus gros demandeurs. « Toutes les mesures ont concerné un compteur Linky et ont eu lieu en intérieur et principalement en milieu urbain [81 % des mesures, ndlr] », précise-t-elle.
Pour rappel, l'ANFR gère le dispositif national de surveillance de l’exposition aux ondes électromagnétiques depuis le 1er janvier 2014. Il permet aux personnes physiques ou morales de faire mesurer gratuitement les niveaux d'exposition aux ondes, aussi bien dans des habitations que des lieux publics (intérieur/extérieur).
Ce dispositif a évolué en juin de l'année dernière pour prendre en charge les compteurs connectés Linky en cours d'installation en France et qui suscitent une vive appréhension chez certaines personnes, notamment à cause des ondes émises. L'ANFR avait déjà publié des premiers résultats début 2017 avec des niveaux d'émissions d'ondes minimales (en laboratoire), puis une seconde fournée en conditions réelles quelques mois plus tard.
Des analyses sur les deux composantes du champ électromagnétique
Dans son protocole, l'ANFR effectue la mesure à 20 cm du compteur, mais certaines configurations l'ont parfois obligé à faire différemment. 14 % des mesures sont ainsi faites entre 20 et 40 cm, 8 % avec plus de 40 cm d'espace. Les deux composantes du champ électromagnétique sont relevées : électrique (« E » en V/m) et magnétique (H en µT). Les valeurs réglementaires maximales sont respectivement de 87 V/m et 6,25 µT.
L'Agence nationale des fréquences explique tout d'abord que les analyses permettent de différencier les deux types de Linky en service : « le compteur G1 déployé dans une première phase qui n’émet que sur deux porteuses à 63,3 kHz et 74 kHz et le compteur G3, le plus déployé, qui émet sur un plus grand nombre de sous-porteuses entre 35 kHz et 91 kHz ».
99 Linky n'ont pas effectué la moindre émission CPL pendant 1 h
Premiers résultats : « Dans plus de la moitié des cas (99 sur 178 cas), aucune émission CPL Linky n’a été détectée malgré un temps de mesure moyen d’une heure ». Pour les autres, et dans tous les cas, les « niveaux mesurés sont très inférieurs aux valeurs limites réglementaires ».
Sans émission CPL de la part de Linky, les niveaux médians sont de 0,50 V/m et 0,007 µT, contre respectivement 0,66 V/m et 0,016 µT avec émission CPL. Dans la même situation, les niveaux maximums passent à 2,2 V/m et 0,11 µT sans CPL, puis à 3,7 V/m et 0,7 µT avec. C'est donc largement moins que les plafonds légaux.
Pour l'ANFR, « les résultats de mesure en absence d’émission CPL montrent qu’il peut y avoir des sources de rayonnement dans cette bande autres que les compteurs Linky qui créent cependant des niveaux de champ comparables à ceux créés par les compteurs Linky ». En effet, les maximums sans CPL sont largement supérieurs aux niveaux médians avec CPL.
25 à 275 fois moins que les maximums réglementaires
L'Agence nationale des fréquences s'est ensuite penchée spécialement sur le cas des fréquences entre 35 et 91 kHz utilisés par Linky pour ses transmissions. Elle se veut là encore très rassurante : « Des niveaux de champ crête maximaux de 3,5 V/m et 0,17 µT ont été mesurés [à moins de 40 cm distance, ndlr], soit des valeurs respectivement 25 fois et 37 fois inférieures aux valeurs limites réglementaires de 87 V/m et 6,25 µT ».
Si l'on s'éloigne à plus de 40 cm, les niveaux crêtes sont de 0,88 V/m et 0,09 µT, soit respectivement quatre fois et deux fois moins élevés qu'à 20 cm maximum. Pour l'ANFR, cela « illustre que la distance est un paramètre majeur pour l’exposition. Dès qu’on s’éloigne de quelques dizaines de centimètres de la source de rayonnement, le niveau d’exposition baisse fortement ». Une manière d'enfoncer une porte ouverte.
Elle a ensuite procédé – à titre informatif – à une analyse des moyennes sur six minutes, avec évidemment un effet de lissage : les « niveaux de champ crête maximaux mesurés sont de 0,015 V/m (soit 230 fois moins que la valeur crête de 3,5 V/m) et de 0,0006 µT (soit 275 fois moins que la valeur crête de 0,17 µT) ».
Si vous souhaitez en apprendre davantage sur les aspects techniques de Linky, n'hésitez pas à regarder cette vidéo de la chaîne YouTube Deus Ex Silicium, réalisée par Stéphane Marty, ingénieur en microélectronique. Il propose une analyse technique très poussée, avec des tests de mesures. Une autre vidéo avec des tests complémentaires a été mise en ligne.
Vous pouvez également consulter cet article des plus complets de Canard PC Hardware.
Rappels sur le principe de fonctionnement de Linky
L'Agence nationale des fréquences rappelle le principe de fonctionnement de Linky concernant l'envoie de données de consommation : « Un dispositif de stockage, le concentrateur, situé dans le transformateur du quartier, interroge le compteur une fois par jour entre minuit et 6 heures du matin pour collecter les index stockés au cours de la journée écoulée ».
Il « interroge l’ensemble des compteurs qui lui sont rattachés à intervalles réguliers afin de surveiller l’état général du réseau basse tension. La périodicité de ces interrogations est variable et dépend du nombre de compteurs gérés par le concentrateur et du paramétrage du réseau par le distributeur d’électricité ».
Par exemple pour une grappe de 100 compteurs (correspondant à la taille médiane) et une périodicité de 30 secondes, chaque compteur est interrogé toutes les 50 minutes environ.
Le cas des Équipements Radio Linky (ERL)
Dans les deux situations, l'échange de données se fait via CPL (courants porteurs en ligne). « Puisqu’ils transmettent leurs informations par voie filaire, les compteurs Linky ne sont donc pas des émetteurs radioélectriques », explique l'ANFR. Par contre, Linky peut-être associé à des Équipements Radio Linky (ERL).
Ces modules optionnels, fournis par les fournisseurs d’énergie, « permettent de transmettre en temps réel les données du compteur Linky vers les appareils situés à l’intérieur du domicile ». Il s'agit cette fois-ci d'émetteurs radioélectriques. Le dispositif Atome de Direct Energie avait été étudié de près, sans dépasser les valeurs réglementaires :
« Les émissions de l’ERL ne sont pas permanentes : il n’émet qu’environ 1 % du temps. Les relevés ont fait apparaître une transmission des données toutes les 1,6 seconde. La transmission est constituée de deux envois d’une durée d’environ 0,01 seconde, à 0,1 seconde d’intervalle. En cas d’échec de la transmission, conformément au protocole Wifi, l’envoi est renouvelé.
À 50 cm de la clé en fonctionnement, le niveau de champ électrique moyenné sur une durée de 6 minutes s’est révélé très faible : environ 0,18 V/m. Pendant les émissions, qui sont très brèves, un niveau de champ électrique instantané maximal de 5 V/m a été relevé ».
Pour conclure, l'ANFR affirme que, selon ses analyses, les niveaux d'émission de l'ERL Atom de Direct Energie sont en dessous de ceux à proximité d’une box Wi-Fi en activité.
La question des données de consommation
Enfin, dernier point intéressant, même s'il n'est pas abordé par l'ANFR, car en dehors de son périmètre d'action : la confidentialité et l'exploitation des données de consommation. « Il faut quand même savoir que chaque jour, Linky collecte une courbe de charge de plusieurs milliers de points de mesures. Mathématiquement, ça devient très intéressant, surtout quand c'est cyclique. Avec de bons algorithmes d'intelligence artificielle dernière, on est capable d'en déduire pas mal de choses intéressantes, et je sais de quoi je parle », expliquait Stéphane Marty dans sa vidéo de décembre 2018.
« Enedis nous assure que nos données personnelles nous appartiennent et qu'ils ne peuvent pas les vendre. Soit, je pense que là-dessus on peut tout à fait les croire, mais ce n'est pas nécessairement ces données-là qu'ils pourraient être amenés à vendre, mais plutôt l'intelligence statistique produite à partir de ces données. Regardez Facebook, ils ne vendent pas les informations qu'on poste sur nos pages, ils vendent de l'intelligence qu'ils sont capables de générer à partir de ces données. Même chose pour Google, Amazon, Microsoft... », ajoute-t-il.
Exposition aux ondes : l’ANFR a mesuré 178 lieux équipés de Linky, sans trouver à redire
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Des analyses sur les deux composantes du champ électromagnétique
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99 Linky n'ont pas effectué la moindre émission CPL pendant 1 h
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Le cas des Équipements Radio Linky (ERL)
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La question des données de consommation
Commentaires (92)
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Abonnez-vousLe 14/10/2019 à 14h47
ou acheter des condensateur pour corriger le cos phi :), j’en ai vu en chine a brancher sur une prise, par contre ce n’est pas dynamique.
bientôt des armoires électrique industriel chez le particulier ?
Le 14/10/2019 à 14h56
Le 14/10/2019 à 15h06
Le plus gros problème que je trouve à Linky, c’est que le compteur mesure la puissance apparente. (Source: 1, 2, double épisode sur la chaîne Youtube Deus Ex Silicium). Je mets donc en doute la mention « vous êtes facturés selon votre consommation réelle » que nous sert Enedis . Pour moi c’est de la publicité mensongère.
Le 14/10/2019 à 15h07
Les anti-Liky (surtout à l’installation) sont souvent des “clients” avec :
un branchement pirate qui se voit très rapidement après installation
un abonnement pour x ampères mais que le copain/voisin/ami électriciens avait modifié en Y ampères dans le temps
dixit l’installateur Linky qui est venu, et mon ancien abonnement :)
Le 14/10/2019 à 15h23
Le 14/10/2019 à 15h27
Y’a jamais eu de preuve réelle de cette affirmation hormis quelques chercheurs en sécurité en mal de reconnaissance. Regarder une chaîne de télé peut mettre en oeuvre tellement de paramètre qui intervient sur la consommation électrique qu’il est impossible de déterminer quoi que ce soit. (Télévision : TNT/Cable/SAT/IP - Décodage : décodeur séparé, décodeur intégré - le type même de téléviseur - la présence ou non d’un ampli - la présence d’un système home cinéma ou d’une barre de son - ….)
Le 14/10/2019 à 17h52
En dehors des polémiques, sachez que Linky utilise IPv6LoWPAN avec le protocole de routage LOADng dont la normalisation vient en partie d’enedis. Son principal concurrent étant RPL
Le 14/10/2019 à 18h00
Le 14/10/2019 à 18h22
Bon, pas d’ondes tueuses de gens visiblement.
Est-ce que le compteur aurait dévoré des enfants vivants ?
Ah non, je sais, en remontant l’arbre généalogique du créateur de ce compteur, il doit avoir un lien de parenté avec Hitler.
(oui, cette polémique est aussi débile que mon commentaire)
Le 14/10/2019 à 18h48
Un simple FlirOne va dire si ton appart est chauffé ou en veille. Par contre il ne passe pas à travers les murs, ni même une porte, si vous vous posez la question " />
Le 14/10/2019 à 19h19
je ne suis pas d’accord, je me souviens d’avoir fait des calculs de correction, avec des batteries de condensateur c’est très efficace si c’est fait pour le faire lorsqu’il le faut, l’inconvenient est que cela bouge sans cesse et la gestion coute un poil chère.
que pour les usines avec plein de démarrage moteur et plein d’argent aussi :), d’ailleurs c’est assez rare que je n’en n’ai pas vu en industrie, peut importe ce que te dis youtube ;).
Le 14/10/2019 à 19h34
Le 14/10/2019 à 19h37
il est faux de croire qu’a la maison c’est utile sans une gestion de la correction, ce qui coute assez chère. L’eclairage a base de led et autre neon ne sont pas terrible en facteur de puissance.
je me sens un peu agressé par ton commentaire, je te demanderais bien de relire le mien qui n’est pas aussi affirmatif que tu le sous entend.
Le 14/10/2019 à 19h53
Si c’était aussi simple que cela, alors pourquoi, si je ne me trompe pas, EDF se démène-t-il à faire tourner, par exemple, des usines hydrauliques complètes, non pas pour produire de “l’énergie”, mais juste de la puissance réactive en MW afin d’équilibrer le réseau au niveau cos Phi entre puissance active et puissance réactive ?
PS : Me rectifier si je dis des bêtises…
Le 14/10/2019 à 19h53
Le 14/10/2019 à 20h59
Le 14/10/2019 à 12h10
Le 14/10/2019 à 12h12
Ça me rappelle une blague d’ailleurs :https://lehollandaisvolant.net/?mode=links&id=20190730201358 :)
Le 14/10/2019 à 12h12
J’ai du mal à voir en quoi tu ne vois pas que c’est un problème.
Le 14/10/2019 à 12h22
Faudrait sérieusement arrêter les conneries sur le linky … C’est un simple compteur qui annonce à l’opérateur la consommation (évitant le déplacement d’un tech) …
Y a pas de danger pour les ondes, pas de danger pour les données
oulalala enedis sait si je suis chez moi ou non … Comme mon opérateur internet, mon opérateur mobile, google si j’ai un android, apple si j’ai un iphone, windows si j’ai un PC, etc, etc ….
Arrêtons le délire à la fin c’est une satanée boite jaune qui envoi un ping tous les X temps avec la valeur du compteur … Si ma conso augmente soudainement de 3W j’ai pu :
Allumer une lumière
Allumer le décodeur
Brancher un transformateur (quelqu’il soit)
Décrocher mon téléphone
Mon ordi a décidé de tirer un peu sur la ligne pour se charger
J’ai ouvert mon frigo et la lumière s’est allumée
…
…
…
J’ai branché mon vibro pour le recharger
…
Arrêtons les lubies et les délires c’est pas big brother !
Moi il me sert à savoir si je consomme plus que d’habitude et si je fais moins attention. C’est un rappel de bien éteindre les lumières.
Le 14/10/2019 à 12h29
C’est un peu short comme argumentation (il y a pas mal de consommations différentes selon les classes d’appareils, genre la recharge d’un VE n’est pas similaire à la recharge d’un téléphone), et ça passe à mon avis à côté du point principal qui est que la législation est très dure sur le sujet des données personnelles (et assimilées) et que ce serait très contreproductif pour Enedis de faire l’andouille avec ça (ils ont un quasi monopole, donc se mettre dans la mouise pour gagner un avantage concurrentiel a peu de sens). C’est pareil avec tous les acteurs industriels français (et européens), type les opérateurs télécoms. On pourrait vous tracer (individuellement) grâce au mobile, mais ce n’est pas fait (sauf demande de la justice) parce que c’est interdit. Ce qui est permis, c’est de faire des stats globales.
Et pour en revenir au réseau électrique, ça tombe bien, c’est ce qui intéresse Enedis et les fournisseurs de courant pour permettre l’équilibre demande – production (en particulier quand on commence à booster la demande notamment avec les VE, et à intégrer de plus en plus d’ENRi).
Le 14/10/2019 à 12h30
Je fais un +1 @secouss
raz le bol de ces conneries… les gens n’y comprennent rien et alors ?
Ca sera toujours big brother et enedis n’est pas le fournisseur d’énergie, Enedis fait ses remontées par CPL ce sont les fournisseurs tiers qui utilisent les remontées radio.
Je vous invite a regarder Gazpar qui lui par contre ne fait pas de CPL il a simplement été dev en même temps et par les même équipes qu’Enedis…
Vos compteur d’eau sont pratiquement tous GSM…
Alors un cambrioleur n’en a rien a foutre de hacker votre compteur tout un publicitaire ce qui les interessent c’est la consommation globale mais avec les électromécaniques ils savent combien est consommé sur quels secteurs vous pensez qu’ENEDIS met en place des transformateurs des discoupleurs etc… au hasard, au doigt mouillé en se disant là ça serait pas mal d’en mettre un…
mais ouvrez les yeux bordel ça fait 30 ans qu’ils savent quels secteurs consomment etc… c’est juste que c’est sur chaque transfo de secteur et pas par habitation… ça change rien sur le fond…
mais bref la désinformation par feignantise de s’informer et surtout ça fait un chouette discours aux repas de famille…
Ma belle famille pense qui est d’Ardèche pense que Linky est le mal absolu et refuse d’ouvrir les yeux sur le faux problème… mais par contre Facebook/Apple/Insta etc… ça y va à fond les ballons…
Le 14/10/2019 à 12h34
Ahah tellement vrai, les gens se plaignent que Enedis peuvent savoir s’ils sont chez eux alors qu’ils ont leur smartphone allumé en permanence " /> Cherchez l’erreur…
Surtout qu’un cambrioleur ne va pas se faire chier à hacker Enedis pour savoir si tu es chez toi hein…
Le 14/10/2019 à 12h43
Le 14/10/2019 à 12h57
Le 14/10/2019 à 13h00
Marrant comment le discours anti-linky glisse des “ondes” à la “revente de données personnelles”.
Maintenant qu’on a la preuve que les ondes c’est de la merde en barre, on trouve autre chose… Finalement peu importe le moyen, la seule finalité c’est d’empêcher Linky… Tout bonnement ridicule à la longue.
Au passage pour ceux qui ont la frousse des cambrioleurs, Facebook est un bien meilleur informateur.
Le 14/10/2019 à 13h03
Le 14/10/2019 à 13h04
Même pas drôle, un article Linky et aucun complotiste anti-onde dans les commentaires… :-(
On veut des #NousSachons
Le 14/10/2019 à 13h09
Le 14/10/2019 à 13h20
Le 14/10/2019 à 13h21
Le 14/10/2019 à 13h23
Le 14/10/2019 à 21h37
Le 14/10/2019 à 22h07
Le 14/10/2019 à 22h23
Le 15/10/2019 à 06h06
Merci.
Je ne peux qu’applaudir globalement ton commentaire.
Maintenant il y a aussi des raisons tout à fait justifiables dans l’installation de ces compteurs au niveau du pays, notamment au niveau de la gestion de la consommation instantanée du réseau. En ce sens on ne peut guère faire autrement que de l’imposer à une majorité.
Bien sûr il aurait fallu être plus transparent sur les intentions premières et les conséquences que ça aurait. Mais cela implique d’avoir un discours public nuancé et transparent au lieu d’un discours marketing « digital ». Le problème vient il d’Enedis ou de l’État qui a mal communiqué ou de notre société qui est absolument incapable d’entendre un discours nuancé ?
Entre incompétence et mauvaise foi j’ai toujours tendance à choisir la première par défaut.
Il est très probable qu’Enedis n’aie simplement pas de « culture » interne de la vie privée (ça n’a jamais fait partie de leur métier) et aie pu laisser cet aspect de côté sans mauvaises intentions (d’autant que ça commence à dater cette affaire, les préoccupations de notre société à ce sujets étaient bien moindres).
Même si je suis le premier à soulever que la conservation de données personnelles est un réel problème quel que soit l’acteur, il me semble qu’il y a pour l’instant peu de chances qu’une entreprise publique d’exploitation du réseau électrique s’amuse à jouer avec de la vente de données.
Le risque n’est pas nul (privatisation, rentabilité) mais assez faible dans un avenir proche. Il est fort probable qu’Enedis n’aie pas la moindre idée de la valeur commerciale des données qu’ils exploitent. Ils en estiment juste la valeur technique.
Ainsi je pense qu’il n’est pas trop tard pour encadrer encore plus l’usage de ces données, mais ça implique un discours et un débat non « borné ».
D’autant qu’il y a de très fortes chances que même avec une réglementation extrême sur l’exploitation des données Linky, ça en touche une sans faire bouger l’autre à Enedis : ça changera pas leur métier.
Mais une fois de plus on se dirige vers un débat de société où chacun restera arc-bouté sur ses positions avec :
Bref, c’est triste.
Le 15/10/2019 à 07h04
Le 15/10/2019 à 07h53
Le 15/10/2019 à 09h01
Assez étonné que pas mal de gens se fichent d’avoir une boîte noire communicante chez eux.
Perso le constat est simple:
Du coup, tant que je peux l’esquiver, je le ferai. De même pour ceux du gaz, eau ou n’importe quel truc connecté inutile qu’on essaie de nous fourguer à tout va.
Le 15/10/2019 à 10h42
Le 15/10/2019 à 11h21
Je vois un autre problème plus grave que ça mais dont on ne parle pas : les coupures sélectives. Les Linky sont désactivables à distance et nous ne produisons plus assez d’électricité nationale. EDF (de mémoire) se réserve le droit, en cas de surcharge réseau, de faire des coupures de quelques minutes de secteurs jugés “non prioritaires” (typiquement les campagnes) pour redistribuer l’électricité vers les grandes villes. C’est dégueulasse de faire ça… Et j’ai intérêt à m’équiper en onduleur, je suis aux premières loges. Quant aux ondes, on aura beau faire des études dans tous les sens, on ne résonnera pas les opposants (faut leur acheter un cactus, cherchez Complots Faciles sur Twitter) 😉
Le 15/10/2019 à 11h25
Pour la pose du Linky en copropriété, il faut aussi que l’installation soit compatible.
Avec une installation d’avant la nationalisation d’EDF en 1946 (CPDE) à Paris (on n’est donc pas propriétaire de cette installation vieille de plus de 73 ans tout de même) , pas de point de coupure en bas d’immeuble et des câbles en TISSU dans des goulottes en bois, le risque est trop grand… Pas compatible en tout cas.
Un compteur pour séparer les parties communes et l’ascenseur a quand même été installé en sous sol au plus près de l’arrivé du 380V, mais on doit faire le relevé à la main, ça ne passe pas dans les câbles en tissu. Donc les gains, c’est pas ça, alors imaginez ce que ça donnerait dans les étages.
Le risque est là aussi, la rénovation des colonnes montantes est à la charge d’Enedis et c’est très cher (90 000€ pour 6 étages).
Ce n’est pas fait pour le moment.
Le 15/10/2019 à 12h04
Rappelons que nul n’est obligé de se raccorder à un réseau de fourniture d’électricité.
Le 15/10/2019 à 13h13
Le 15/10/2019 à 13h26
Rappelons que l’on peut produire sa propre électricité.
Le 15/10/2019 à 14h26
Bon, je ne suis pas suffisament calé en génie électrique pour en discuter mais pour les ceusses qui veulent en savoir plus :
Le désossage de la bête:
YouTubeEt quelques infos supplémentaires:
YouTube" />
Le 15/10/2019 à 18h19
Le 15/10/2019 à 19h19
Le 18/10/2019 à 07h52
Je crois que t’agresse gratos là.
Tu lui reproches des termes qu’il emprunte à d’autres pour en faire la critique, pas pour les utiliser lui même, les guillemets sont là dans tous ses posts pour souligner cet état de fait.
Le 18/10/2019 à 08h49
Le 15/10/2019 à 19h39
Le 15/10/2019 à 20h44
Le 15/10/2019 à 20h57
Le 15/10/2019 à 21h03
Le 16/10/2019 à 05h28
Le 16/10/2019 à 06h09
Le 16/10/2019 à 09h45
Le 16/10/2019 à 20h27
Le 17/10/2019 à 20h57
Le 17/10/2019 à 21h14
Les techniciens d’Enedis sont dans la même galère que les usagers du réseau électrique. Je faisais surtout référence à la “digitalisation” ou “transformation digitale” qui touche tous les métiers, de la banque à la police nationale en passant par les syndics de copropriété.
Le problèmes est la croyance de l’industrie depuis le début des années 2010, que le numérique sera la solution à tout, avec uniquement des avantages (on dit aux gens que changer ne se fait pas sans mal, qu’il faut s’adapter,etc). Mais c’est une illusion, un leurre. Oui, le numérique a ses avantages, oui il faut prendre des risques. Non l’or noir des Big datas ne résoudra pas tout, non un écran tactile ne rendra pas l’exécution des tâches plus rapides et mieux faites.
Quand on prend l’exemple de la banque de détail, dans les années 1980 il y avait plus de services et plus de conseils pour le même prix qu’aujourd’hui. Le seul avantage aujourd’hui est que tout se fait par automate ou sur ordinateur (que ce soit en agence ou chez soi). Alors oui il y a du progrès dans la réactivité, mais non ce n’est pas plus efficient. C’est plutôt du lowcost à tarif “premium”. Linky, c’est du même tonneau (et on peut regarder tous les secteurs d’activité, c’est pareil).
Bref, la “digitalisation” = faire plus vite, collecter des données (anonymisées ou pas), faire du chiffre d’affaire le plus rationellement possible et passer totalement à côté du service et du conseil (la valeur à monnétiser est là, dans 10 ans on s’en rendra compte).
Le 18/10/2019 à 05h34
Le 18/10/2019 à 06h21
Le 18/10/2019 à 06h31
Le 18/10/2019 à 06h38
Le 18/10/2019 à 07h07
Le 18/10/2019 à 07h21
Je suis d’accord avec toi. ça n’empêche que ce sont les termes utilisés. C’est justement le sujet de mes commentaires : la stratégie des entreprises actuellement est basée sur la “transformation digitale”. Les guillements ne sont pas là pour faire joli, alors qu’est-ce que tu viens me faire la morale pour des termes utilisés par Enedis et d’autres ? Putain, ça me fait chier peut être plus que toi d’entendre ces termes à longueur de journée. Je ne vais pas faire comme si ça n’existait pas pour te faire plaisir.
Le 14/10/2019 à 11h06
Donc ils affirment tout ce qui est dit sur Linky, d’un point de vue factuel et scientifique, depuis le début.
Que l’on soit critique envers le compteur vis-à-vis du traitement des données, oui. Et c’est amplement justifié.
Par contre le reste… cela relève de la fabulation et de l’ignorance sur le fonctionnement même de ce compteur et des technologies employées.
Mais on vit dans une époque à la limite du New Age, qui plus est où les propos alarmistes (parfois avérés mais souvent pas) trouvent largement écho du fait de l’ignorance autour des sujets traités.
Le 14/10/2019 à 11h09
mais ce n’est pas nécessairement ces données-là qu’ils pourraient être amenés à vendre, mais plutôt l’intelligence statistique produite à partir de ces données.
Mais du coup ça pose quoi comme problème, si les données personnelles ne sont pas identifiable, à part le fait que Enedis se fasse de la maille sur le dos des publicitaires & des autres fournisseurs d’énergie ?
Perso c’est vraiment la fuite de données perso qui m’ennuie le plus. Certes pour le moment ça reste très limité - et demain ?
J’imagine très très bien Enedis vendre des données précise à des annonceurs , qui les utiliseront pour t’inonder de pub : “Vous rentrez tous les jours chez vous à 19h25, on a une offre JUSTE pour vous monsieur OB” :-)
Le 14/10/2019 à 11h22
est-ce que les fournisseurs d’électricité (edf, total spring, vatenfall, etc…) ont les mêmes obligations que enedis concernant la revente des données personnelles ? ou alors c’est openbar en fonction de leurs CGV avec le client ?
Le 14/10/2019 à 11h42
En même temps c’est pas nouveau que le vrai problème des compteurs Linky c’est pas les ondes mais la surveillance et l’exploitation des données privées qu’elle permet…
Le 14/10/2019 à 11h42
+1. Quels sont les recours dont nous disposons actuellement qui permettent de s’opposer à cette collecte ?
Le 14/10/2019 à 11h44
Ils n’ont accès qu’aux données récoltées par Enedis, comme le rappelle ce recadrage par la CNIL pour Direct Energie l’an dernier (qui concernait la façon d’obtenir le consentement à l’exploitation de ces données).
Le 14/10/2019 à 11h53
Les courbes de charge journalières ne sont pas considérées par Enedis comme étant des données personnelles. Elles semblent être en open bar. Du moins, Enedis refuse de me dire à qui elles sont accessibles. Dans mon cas, ces données permettent clairement de déterminer si mon domicile est inoccupé (vive les cambrioleurs).
Additionné au fait que le breaker semble avoir un comportement complètement erratique. Il ne faut pas non plus se cacher le fait que ce truc sera un jour utilisé pour faire du délestage fin.
Au final, c’est un machin dangereux à fuir totalement. Et quand on teste le SAV, on voit bien l’état d’esprit d’enedis par retour à ses usagers.
Le 14/10/2019 à 11h55
Le 14/10/2019 à 11h56
Les cambrioleurs n’ont pas besoin de se transformer en champions du hack et voler les datas d’Enedis pour savoir si tu es chez toi ou non…
Le 14/10/2019 à 12h02
Beaucoup de ceux qui se plaignent des émissions d’ondes liées à Linky sont les mêmes qui vont avoir leur portable collé à l’oreille une bonne partie de la journée, ou encore vont connecter tous leurs appareils en WiFi pour économiser le moindre mètre de câble Ethernet… Cherche l’erreur…
On m’a installé le mien il y a peu de temps, la consommation à la demi-heure m’est bien utile pour détecter les équipements énergivores et payer exactement ce que je consomme.
Le 14/10/2019 à 13h25
L’inquiétude sur les données personnelles existe depuis le début chez ceux qui s’intéressent au sujet. Celle sur les ondes n’est pas terminé chez ses tenants (qui pensent probablement que l’anfr est un repaire de vendus).
Le glissement, s’il a lieu, est uniquement dans la mise en avant des sujets, pas sur le fond. Ce n’est globalement les mêmes personnes qui ont changé leur fusil d’épaule (même s’il y en a certainement), mais d’autres personnes qui sont mises en avant parmi les opposants au projet.
Ça me fait penser à ceux qui se foutent de la gueule des américains parce qu’il cachent les seins à la télé mais sont aussi les plus gros producteurs de porno : ce ne sont probablement pas les mêmes qui produisent du porno et qui militent pour cacher les seins.
La généralisation d’un groupe comme s’il était tenu d’avoir une opinion uniforme est une erreur de raisonnement (ou un sophisme si c’est fait consciemment).
Le 14/10/2019 à 13h29
Le 14/10/2019 à 13h35
Le 14/10/2019 à 13h46
Le 14/10/2019 à 13h51
Le 14/10/2019 à 13h54
Le 14/10/2019 à 13h58
Le 14/10/2019 à 14h00
Le 14/10/2019 à 14h03
Le 14/10/2019 à 14h11
Le 14/10/2019 à 14h13
je dirais que l’un de problème de Linky ce n’est pas les ondes, mais le faite de calculer la consommation au compte au COS FI et là ça ne va pas, car y a un risque que du point de vu du COS FI vous dépassez la puissance de votre abonnement et du coup LINKY peu s’amuser à couper car vous dépasser, sauf que dans les faits en Consommation réel vous êtes dans les clous et que en consommation réel vous ne dépasser pas votre abonnement, hors ça peu vous forcé la main et prendre un abonnement plus puissant pour évité de le Compte Linky coupe le courant, hors un abonnement plus puissant est plus cher et le prix du Kwh est plus cher aussi.
en effet Enedis ne veux plus Avancer le pognon pour la consommation au COS FI puis ce faire rembourser par rapport à la consommation réel de votre logement, Enedis veux l’inverse que vous soyez plus facturé puis rembourser plus tard.
Le 14/10/2019 à 14h17
Le 14/10/2019 à 14h24
Concernant l’exploitation des données la problématique n’est pas comparable avec Facebook et consorts.
Ici leur exploitation est justifiée afin de permettre de gérer au mieux le réseau et la production. Ce n’est pas à visée commerciale, sauf si consentement utilisateur.
Ce qui avait posé soucis c’était le flou autour de leur traitement et la façon de récolter le consentement pour le recueil de certaines datas, corrigé depuis (rappel ici)
Là où ça devient problématique, et en fait ce n’est pas vraiment sur les données que cela porte, c’est ce que permet le compteur. Le nombre de coupure à distance ont augmenté depuis sa mise en place. A torts ou à raisons, il doit y avoir des deux. Mais les faits sont là : Enedis peut vous couper du réseau sans discernement, beaucoup plus aisément qu’avant.
Ensuite il y a la question du financement du déploiement de Linky et le coût final pour le consommateur. Et là c’est loin d’être tout rose.: Linky reste un compteur juteux, à terme, pour Enedis sur le dos du contribuable.
La Cour des Compte avait très bien résumé la situation globale au sujet de Linky au travers de son rapport, l’an dernier (un résumé ici).
Pour le reste, comme je l’ai dit plus haut, ça reste de la méconnaissance et de la fabulation maintenues par certains politiques (par intérêts électoralistes) et médias (pour le buzz).
Le 14/10/2019 à 14h26
“Enedis nous assure que nos données personnelles nous appartiennent et qu’ils ne peuvent pas les vendre. Soit, je pense que là-dessus on peut tout à fait les croire, mais ce n’est pas nécessairement ces données-là qu’ils pourraient être amenés à vendre, mais plutôt l’intelligence statistique produite à partir de ces données. “Visiblement, ils sont pas encore intelligent au point de connaitre les heures de présence puisqu’aucun téléconseiller n’est capable d’appeler quand je suis chez moi.
Le 14/10/2019 à 14h30
Donc cela confirme que le vrai problème est celu ide la gestion des données captées, pas les émissions radio. Seulement les gens ne sont pas conscients de ça, et c’est bien plus croutillant d’interviewer ma’me Michu qui a mal à la tête et est “sûre que c’est à cause du Linky” que de parler de ce sujet ennuyeux que sont les données personnelles.
Le 14/10/2019 à 14h46