Après avoir longtemps muri cette idée, nous lançons aujourd'hui les premières briques de Kimetrak. L'objectif est de vous permettre de détecter simplement les services qui vous pistent en ligne à travers les sites que vous visitez, et de distinguer les bons et les mauvais élèves en la matière.
2018 sera une année importante sur le terrain du respect de la vie privée. Outre l'arrivée du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et ePrivacy en Europe, la CNIL fête ses 40 ans. C'est en effet la loi n° 78 - 17 du 6 janvier 1978 relative à l'informatique, aux fichiers et aux libertés qui lui a donné naissance, quatre ans après le scandale concernant le projet SAFARI.
La vie privée des citoyens n'a sans doute jamais autant été pistée et analysée
40 ans plus tard, on ne peut pas dire que la vie privée des français soit totalement protégée. En effet, que ce soit à travers des pratiques « offline » ou « online », les entreprises vivant de la récolte de données personnelles ont appris à passer entre les mailles du filet. De votre suivi en magasin à travers le Wi-Fi (ou autres solutions), aux cartes de fidélités, il y a sans doute au moins un profil plus ou moins complet vous concernant qui se balade sur des serveurs.
📺| "Il n'y a que l'Homme pour protéger l'Homme de la machine"
— CNIL (@CNIL) 5 janvier 2018
Le 6 janvier 2018, la @CNIL passe le cap des 40 ans au service des citoyens ! Découvrez en avant-première une sélection @Inafr_officiel et partagez vos meilleurs extraits sur #CNIL40ans → https://t.co/gCPHV4WbFH pic.twitter.com/yflvyICnQ3
Avec le numérique et internet, cette tendance a d'ailleurs explosé ces dernières années. Cela a surtout empiré avec l'automatisation de la publicité et notamment l'achat programmatique. Ainsi, les éditeurs de sites ne savent plus vraiment ce qui se passe au sein de leurs pages et ne peuvent le plus souvent agir qu'a priori. Un drame alors que des failles comme Spectre permettent une exploitation via un simple code JavaScript.
De fait, les acteurs du monde publicitaire et de la récolte de données en abusent et, au sein des sites que nous visitons quotidiennement, on constate la multiplication des outils de pistage des internautes. Ce, sans respecter la législation en vigueur. Elle est pourtant claire sur la question depuis quelques années déjà.
Une loi pas respectée, la CNIL en mode moratoire
Pour rappel, elle impose la récolte du consentement avant toute chose. Ainsi, dès que vous mettez le pied sur un site, il doit vous demander votre accord avant de procéder à des récoltes de données. En l'état actuel des choses, les éditeurs considèrent que le fait de naviguer sur un site vaut consentement, mais dans la pratique ils n'attendent même pas ça.
En effet, des dizaines, voire parfois des centaines de requêtes sont effectuées par des services tiers dès que la page est ouverte, même sans la moindre action de votre part. De nombreuses données sont alors stockées, notamment via des cookies. De quoi récolter des informations avant même que vous ayez pu commencer à vous demander si vous étiez d'accord ou non.
Ces dernières années, nous avons eu l'occasion d'interroger la CNIL sur le sujet. La Commission était bien consciente des abus manifestes en la matière et a initié plusieurs contrôles et sans doute alerté de nombreux sites. Il est impossible de savoir dans quelle mesure, ses décisions n'étant pas toutes publiques.
Les éditeurs ont néanmoins réussi à gagner du temps en incitant la CNIL à aller regarder du côté de leurs partenaires. Lors de notre dernier échange avec Isabelle Falque-Pierrotin sur la question, elle nous a confirmé qu'un moratoire était en place en attendant la mise en œuvre du Règlement Général sur la Protection des Données (RGPD) et d'ePrivacy.
Au final, la quasi-totalité des sites que nous avons analysés dans le cadre de ce dossier n'attendent pas d'avoir le consentement de l'internaute pour déposer des cookies ou même laisser des tiers récolter des données.
Un véritable raté pour la CNIL qui, bien qu'active sur de nombreux terrains ces dernières années, n'a pas réussi à endiguer la source principale du pistage des internautes, se développant à travers les applications (voir notre analyse du projet Exodus) et les objets connectés où il est encore plus complexe de savoir qui fait quoi.
Face au tracking de masse, plusieurs lignes de défense
Pour se protéger, les internautes utilisent donc de manière croissante des outils tels que des bloqueurs de publicités pour bloquer une partie de ces traceurs. L'EFF a de son côté publié son Privacy Badger se focalisant sur les services vous suivant d'un site à l'autre, et les navigateurs mettent en place un nombre croissant de protections.
Il existe aussi des outils misant sur une information de l'internaute. C'est notamment le cas de Cookieviz ou de Ghostery détaillant les outils de pistages détectés sur un site, leur finalité (audience, publicité, etc.) et d'autres éléments comme le temps de chargement d'une page par exemple.
Car tous les « trackers » ne se valent pas. La CNIL fait par exemple la distinction dans le cas des outils de mesure d'audience entre ceux qui récoltent des informations pouvant faire l'objet d'un recoupement et ceux qui font l'objet d'une configuration particulière et dont la finalité est unique.
Ainsi, un site utilisant Analytics dont les données peuvent être utilisées par Google pour effectuer des croisements avec celles de ses autres services devrait obligatoirement obtenir le consentement de l'internaute avant la moindre requête. Dans le cas de Piwik, s'il est configuré de la bonne manière, ce consentement n'est pas jugé nécessaire.
C'est notamment cette solution que nous utilisons depuis un peu plus d'un an pour notre mesure d'audience, sur un serveur que nous contrôlons pour nous assurer de ce qui est fait ou non des données relevées.
Kimetrak : la genèse
Il y a quelques années, nous avons commencé à travailler sur un projet : Kimetrak. L'idée était alors d'utiliser Ghostery comme outil d'analyse pour récupérer le nombre de traceurs utilisés sur divers sites. Avec une petite modification du code de son extension Chrome, nous pouvions automatiser la récupération des éléments détectés, ainsi que leur finalité.
De quoi nous permettre de constituer une base de données exploitable à des fins d'information. Nous avions alors fait face à plusieurs problèmes, le premier étant la façon de récolter ces données de manière fiable, mais aussi de gérer la potentielle relation avec Ghostery. Car l'extension n'est pas open source, et la structure qui la développe vit notamment d'études autour des informations récoltées par l'outil et partagée (de manière volontaire) par les utilisateurs.
De plus, au gré des évolutions, notre intégration a été de plus en plus complexe. Avec la mouture 8.0 qui vient d'être publiée et apporte de nombreuses nouveautés, le code JavaScript a d'ailleurs été « minifié », limitant grandement notre capacité à identifier l'endroit où « brancher » notre script.
Mieux informer internautes et éditeurs sur les services qui pistent en ligne
Nous avons donc décidé de repartir de zéro et de développer notre propre extension Kimetrak. Elle aura l'avantage d'être open source, de ne pas se limiter aux éléments identifiés par Ghostery, et de pouvoir être utilisée comme bon nous semble pour la suite de nos projets.
Son fonctionnement actuel est assez simple : lors du chargement d'un onglet elle identifie l'ensemble des requêtes effectuée par la page vers des sites dont le domaine est différent de celui que vous visitez. Elle affiche le résultat sous la forme d'un nombre et d'un code couleur dépendant de la quantité de requêtes détectées : vert, orange et rouge.
Dès que plus aucune requête n'a été détectée pendant au moins cinq secondes, le résultat se fige et le badge devient noir. Il est enregistré et utilisé dans le cadre de statistiques sur votre navigation effectuée au niveau local. Lorsque vous revenez sur un onglet et que les données sont chargées depuis une précédente analyse, le badge est gris.
Aucune donnée n'est partagée avec nos serveurs ou qui que ce soit d'autre. Les résultats et statistiques sont pour le moment réinitialisés à chaque session.
En effet, Kimetrak peut s'avérer utile pour repérer quelques oublis en vue de les nettoyer... un jour. 🤫 pic.twitter.com/qH0QeFSOI6
— Martin (@martin1975) 1 janvier 2018
L'objectif est de permettre à chacun de se rendre compte et de visualiser ces requêtes, et leur importance. Le tout en analysant les services pouvant assurer un pistage de sites en sites. Mais nous voulons aussi permettre aux éditeurs de constater simplement ce qu'il se passe sur leurs sites et de disposer d'un outil les aidant à faire le ménage.
Il s'agit pour le moment d'un simple « proof of concept » largement améliorable que ce soit sur son fonctionnement ou même son aspect graphique. Nous allons y travailler dans les semaines qui viennent. En attendant vous pouvez retrouver le code sous licence GPLv3.
L'extension est installable simplement sur Chrome, Opera et Vivaldi. Son code est déjà à peu près fonctionnel sous Firefox, mais il doit encore être amélioré avant une distribution directe :
- Le code source de Kimetrak
- Installer Kimetrak sur Firefox
- Installer Kimetrak sur Brave, Chrome, Opera et Vivaldi
- Le compte Twitter Kimetrak
Le début d'une aventure, que nous mènerons avec d'autres
Car l'objectif est bien d'analyser en profondeur et sur le long terme la manière dont les internautes sont suivis à travers les différents sites qu'ils visitent au quotidien. Nous voulons que cette démarche soit ouverte, elle prendra donc diverses formes et vise à fédérer d'autres acteurs autour de nous et de cette initiative.
La première étape est d'expliquer à nos lecteurs comment fonctionne le tracking, les cookies et autres traceurs à travers un dossier que nous débutons aujourd'hui sur le pistage en ligne. Nous en profitons pour vous apprendre comment développer votre propre extension, la rendre compatible avec différents navigateurs et analyser les requêtes effectuées par des services tiers à travers les sites que vous visitez.
Dans les prochaines semaines, nous allons également travailler sur une manière de mettre en place une base de données permettant de compiler les informations concernant de nombreux sites. L'objectif sera à terme de les rendre exploitables tant aux visiteurs qu'à ceux qui voudraient utiliser ces informations pour distinguer les sites ayant une pratique plus ou moins responsable concernant le respect de votre vie privée.
Tous ceux qui veulent nous aider dans ce projet peuvent nous contacter sur [email protected].
Notre dossier sur le pistage des internautes en ligne :
- Kimetrak : quels sites multiplient les outils de pistage ?
- Cookies (tiers), traceurs, fingerprint et compagnie : comment ça marche ?
- Tracking : comment désactiver les cookies (tiers), le stockage local ou JavaScript
- Développez une première extension pour détecter les services qui vous traquent en ligne
Commentaires (95)
#1
Pas pour FF " />
#2
Super initiative.
j’ai installé l’extension, et je ne vois aucun site tiers sur lequipe.fr ^__^
est-ce parce que j’ai des extensions qui bloquent les scripts (adblock, disconnect…) du coup kimetrak ne vois pas, ou ça ne marche pas. Je vais regarder (sous chrome)
#3
#4
Ce serait bien de respecter un minimum le travail des autres et de lire avant de réagir de la sorte. Merci " />
#5
Dès que vous l’avez pour FF, je fais volontier beta-testeur.
#6
Pense à vérifier si tu as des bloqueurs actifs, parce que cela peut “minimiser” le résultat. Il faut que je vois si ça ne peut pas être intéressant de relever les requêtes en amont d’un éventuel blocage.
#7
Tu peux déjà tester en téléchargeant le code et en utilisant le chargement de module en mode développeur sous FF, mais je vais voir pour au moins distribuer une première version rapidement, le temps de checker quelques soucis graphiques dont je n’ai pas réussi à me débarrasser avant le départ pour le CES " />
#8
Super boulot!! " />
#9
En fait cette extension n’a pas trop de sens si on cherche déjà à se protéger. J’imagine qu’avec uMatrix / uBlock, je ne verrai rien actuellement…
Je comprend très bien l’intérêt par contre. Si on a pas peur de la conso de bande passante, il faudrait presque que l’extension recharge la page en bypassant les extensions de blocage, et si possible, en mode privé.
#10
A lire la description c’est une sorte d’équivalent à Privacy Badger non ? (sauf que PB permet non seulement d’analyser les requêtes louches mais surtout de bloquer les indésirables, ce que Kimetrak ne fait pas à priori ?)
#11
Le but est d’informer, pas de bloquer ou de “se protéger”. D’ailleurs croire qu’on se protège en mettant le problème sous le tapis, c’est avoir une approche incomplète et courtermiste (l’extension permet d’ailleurs de voir que pas mal de trucs passent parfois à la trappe, notamment avec les bloqueurs de pub).
Après oui si tu utilises des bloqueurs, ça va afficher un nombre moindre que si tu n’en utilises pas, mais tu veux faire quoi contre ce fait un peu obvious ? " />
#12
PB est une extension de blocage, notamment sur des dépôts croisés. Ici on cherche juste à informer et à tirer des stats. Les outils peuvent être complémentaires (voir ma réponse du dessus pour le reste)
#13
Super initiative :)
Prévoyez-vous de porter l’extension pour Safari ?
#14
Pour Firefox, il faut charger temporairement l’extension, cela se fait depuis about:debugging et loader le manifest.json
#15
Et bien le problème est là : qui va avoir connaissance de l’extension Kimetrak, à part des personnes qui trainent ici et sur des forums d’informatique, et qui sont déjà équipés de système de blocage ? Donc finalement, on informe qui avec cette extension ?
Faire un observatoire du tracking est une bonne idée, justement pour informer la population en général. Mais pour cela il faudrait donc que l’extension accède au site sans blocage aucun : mais en l’état, pourquoi on se sacrifierai pour récolter des données alors que justement on cherche à se protéger ?
Le plus simple, pour alerter les gens ET ne pas souffrir des bloqueurs, n’est pas de développer une extension de navigateur, mais plutôt un crawler… J’ai envie de dire que l’idée est bonne, mais pas l’outil. C’est tout.
#16
excellente initiative
je viens d’utiliser pour vérifier l’éfficacité de mes extensions de blocage …
très interessant
" />
#17
#18
Oui c’est lié, dans mon cas à ublock origin et disconect, qui bloquent en amont les scripts. Du coup kimetrak qui regarde le code “après” ne vois pas les traqueurs. Il faudrait se positionner effectivement avant ublock et consorts, mais je ne suis pas sur que se soit si simple (je vais regarder ce we).
#19
#20
Tout dépend, le risque c’est aussi de relever des requêtes non finalisées. M’enfin de toutes façons, comme dit dans l’article, ce n’est que la première brique technique du projet ;)
#21
#22
David, je pense que c’est même carrément nécessaire: tout le monde utilise des extensions pour bloquer les pubs et les trackers. du coup l’outil ne va rien donner à moins de désactiver les bloqueurs… ce que personne ne va faire.
#23
Kimetrak.fr devrait renvoyer sur cet article plutôt qe le store de Chrome, là bas il n’y a pas beaucoup d’explication, même pas une image. Ici c’est bien plus didactique " /> (et on repart vers le store quand on a tout lu)
#24
Excellent initiative qui va permettre de sensibiliser tout le monde (et beau boulot sur le post sur la création de l’extension, domaine que je n’ai jamais eu le temps d’aborder). Dès que la version FF est dispo j’en fait la promo sur mes sites :)
#25
Oui oui, c’était ma première priorité ce matin de modifier les redirections " />
#26
Idée très intéressante et dansl’air du temps. je vais attendre la version Firefox pour l’essayer. Bon courage à toute l’équipe !
#27
Je trouve l’initiative excellente !
A installer chez des amis ou de la famille qui n’ont pas de bloqueurs de pub. Ca peut aider à les faire migrer.
Ou bien avec Adblock, histoire de savoir qui passe maintenant entre les mailles (de plus en plus larges) de l’add-on.
#28
C’est un peu l’idée, de leur permettre de visualiser, de voir la différence avec telle ou telle extension, etc. " />
#29
Il n’y a pas besoin de millions d’internautes pour avoir des infos sur 1 site, juste au moins 1 ou quelques-un. Ensuite, il faudrait peut-être songer, dans l’extension, à afficher à tous les résultats récents de ceux qui se “sacrifient” de temps en temps temporairement. Là, l’extension serait utile pour tous.
#30
Lire l’article
#31
Pour voir les interactions avec d’autres domaines, l’extension Lightbeam de Firefox est pas mal.
Les différents serveurs utilisés sont visualisés sous forme graphique, ce qui permet de voir rapidement quels trackers sont partagés par les sites qu’on visite.
https://addons.mozilla.org/fr/firefox/addon/lightbeam/
#32
L’extension est installable simplement sur Chrome, Opera et Vivaldi.
Mensonge !!
( sur Opera il faut d’abord installer “Install Chrome Extensions” de addons.opera.com " /> )
#33
Par exemple que NextInpact lance (parfois) les scripts twitter alors que j’ai désactivé pub/tracking dans mon compte.
www.nextinpact.com (3) :
script : core.unit-sense.net
script : platform.twitter.com
image : syndication.twitter.com
C’est ça le problème d’inclure des extraits de twitter dans les news " />
#34
“Son code est déjà à peu près fonctionnel sous Firefox, mais il doit encore être amélioré avant une distribution directe”
J’espère que vous referez une actu lorsque ça sera disponible car je suis plutôt allergique à la compilation (je fais une exception pour le kernel pour y caser le pilote proprio de Nvidia).
#35
“Nous en profitons pour […] analyser les requêtes effectuées par des services tiers à travers les sites que vous visitez.”
Donc c’est un traqueur de traqueur " />
#36
Ca quand même bien foutu, c’est le nom de l’extension que David propose de développer pour qu’on mette les mains dans le cambouis " />
#37
#38
“La vie privée des citoyens n’a sans doute jamais autant été pistée et analysée” : ce sous titre résume tout. Pour les espions, il n’est absolument pas question de “citoyen”, mais de “consommateur”.
#39
Oui, dans l’idéal il faudrait qu’on détecte ces modules pour les activer sur un clic. C’est dans la ToDo, un jour " />
#40
mais du coups est ce que les sites pour contrer ça ne vont pas mettre des traqueurs de traqueurs de traqueurs
#41
contre-attaquons en lançant des traqueurs de traqueurs de traqueurs de traqueurs " />
Une aspirine ?
#42
Super initiative, je dis bravo !
En espérant que ça aura un fort engouement/retentissement." />
" />
#43
Et l’appel vers unit-sense c’est pour quoi ?
En tous cas un grand merci pour le travail accompli " />
#44
En gros, vous demandez aux gens d’installer de leur propre chef un plugin qui va traquer leur navigations web, pour vous constituer une base de données afin de leur dire qui les traquent ?
Vous n’avez pas peur d’apparaitre en tête de liste dans ce cas non ?
#45
Je suppose que vous avez déjà une idée pour “le pot de miel”, hein ? :grandsfarceursva: " />
#46
#47
INpact MediaGroup met son savoir-faire technique au service des autres éditeurs de presse
#48
Merci de l’info … mais j’ai bien désactivé les pubs (abonné de la première heure " /> même si je le montre pas " />)
#49
En effet, mais du coup même en ayant désactivé les pubs j’ai une requête qui part la-bas ? " />
#50
#51
Je veux bien ce Linux, mais je veux aussi le cadeau qui va avec " />
#52
Ce qui est génial avec les cookies c’est que pour retenir qu’on en veut pas il faut … un cookie
#53
#54
«Prenez un cookie ! » (l’Oracle)
#55
Je ne suis pas convaincu, à plusieurs niveaux.
* Mis à part l’engouement de David, je ne vois pas pourquoi des cours de programmation sont publiés sur NextInpact. Mais ce n’est que mon opinion, passons.
* L’extension est vraiment extrêmement basique (en gros 300 lignes de code?), réinvente la roue, et est développée par quelqu’un dont ce n’est pas le métier, et ça se voit. Nombre d’extensions, dont tous les bloqueurs de pubs, affichent déjà les domaines bloqués. Je préfère largement me baser sur l’extension uBlock Origin (éprouvée, et développée par des gens dont c’est le métier) plutôt que l’extension de David développée en quelques heures.
* Pour illustrer mon propos ci-dessus, voici deux exemples de bugs, dans la fonction suivante:
function isThirdPartyDomain(site, request)
{
if (site.startsWith(“www.”)) site = site.substr(4);
return (request.indexOf(site) != -1) ? false:true;
}
Déjà bonjour la lisibilité de la dernière ligne. Un simple: return request.indexOf(site) == -1 est bien plus lisible.
Premier bug: la suppression arbitraire de “www.” et pas des autres sous-domaines. Donc si je suis sur www2.nextinpact.com, alors nextinpact.com est considéré comme domaine tiers.
Deuxième bug: l’utilisation de indexOf sur le host complet. Résultat, si je suis sur nextinpact.com, alors nextinpact.com.regiedepub.fr est considéré comme le même domaine!
Vous devriez avoir des tests unitaires pour ne pas laisser passer ce genre de bug grossier…
Bref, pour faire bien il faudrait se baser seulement le nom de domaine du host, et non le host entier, et c’est une autre paire de manches, vu le nombre de cas possibles… Si vous voulez vraiment réimplementer le parsing d’URLs, il va vous falloir quelques employés en plus.
Un projet de cette envergure se doit d’être développé par des gens dont c’est le métier. Vous utilisez la visibilité de nextinpact pour pousser vos projets initialement développés pour vous amuser, alors que d’autres extensions bien plus avancées mériteraient beaucoup plus d’être mises en avant de la sorte. Vous mettez la charrue avant les boeufs en voulant créer un projet énorme sans avoir les connaissances ou l’expérience nécessaires (honnêtement, cette extension ressemble plus au résultat d’un tutoriel “ma première extension” qu’à un projet professionnel).
Le minimum serait de se baser sur une extension qui a fait ses preuves dans l’analyse des URLs (uBlock Origin par exemple).
Enfin, j’imagine que constituer une base de données des sites et de leurs traqueurs passe dans le futur par la remontée d’infos de navigation des personnes utilisant cette extension, qui devient de fait un traqueur.
#56
#57
oui, ça serait plus simple avec la première version, merci :)
#58
#59
#60
Bonne idée, bravo pour le boulot fait !
#61
On pourrait proposer les deux, mais dans tous les cas je doute que ce soit facilement faisable car il faudrait pouvoir distinguer une requête bloquée d’une qui n’a pas été finalisée, de mémoire je ne peux pas. A creuser, donc :)
#62
Je pense que plutôt qu’une extension, il faut taper dans le fichiers hosts. C’est simple, universel, mais il manque vraiment un outil pour le maintenir et exploiter son potentiel (hostsman fait le boulot façon The IT Crowd, AdAway sur Android est assez convivial mais à chaque fois “faut s’y connaître”), ce qui n’est pas normal. Il y a de quoi faire couler des vendeurs de contrôle parental avec hein :-P
#63
Je pense que tu n’as pas compris le but de l’extension " />
#64
Amélioration avant distribution directe, mais ici on trouve une foule de gens près à jouer les beta-testeurs " />
#65
Ou tu te prends genre une version portable du navigateur avec Kimetrak pour tes analyses, ça évite de tout changer sur ton navigateur installé.
#66
Cool! Moi qui ne suis pas fan des bloqueurs de pubs (après tout, il faut bien que les sites trouvent des sources de revenus) je trouve le côté pédagogique de cette extension géniale!
J’ai installé depuis quelques mois ghostery, je le désactiverais peut être pour voir ce qu’est devenu le net.
Je ne pense pas qu’il faille agir avant le bloqueur de pub. Il faudrait dans ce cas parser le code source de la page mais ce serait biaiser étant donné que certaines parties peuvent être en commentaire etc.
Lister les requêtes qui passent permet de rendre compte du vrai état, c’est ce qui compte
Si quelqu’un a des conseils pour l’installer sur FireFox, je suis preneur!
@David, Merci pour le boulot!
#67
Joli travail.
Sur marca.es (équivalent espagnol de l’équipe) 132 trackers, qui dit mieux ?
:-)
#68
Utiliser un autre profil est quand même plus simple.
#69
Merci pour cet outil, j’en avais marre d’aller dans la console pour vérifier que mes CDN étaient bien chargés ^^
Sinon trêve de plaisanterie :
#70
Bonne idée, merci la team ;)
Je viens de l’installer, on en reparle apres quelques temps d’utilisation
#71
Le lien sur le projet Safari (en début d’article) est mort.
#72
#73
Ca se positionne comment globalement face a un Privacy Badger ? Qui alerte des tracker tiers et permet de bloquer si l’on veut ceux qui communiquent des infos.
Couplé a un Ghostery, je trouve que c’est plutot pas mal comme remonté d’informations. Sachant qu’on peut avoir l’information sans pour autant la bloquer, tout comme ki-kimetrak si j’ai bien compris " />
Je ferai un petit test depuis Opera, mais la sur FF pas possible, donc j’ai du mal à me rendre compte :)
L’initiative est louable en tous cas, a voir dans que sens le projet évolue.
#74
Sinon, pour ceux qui ne veulent pas attendre la version FF, avec µBlock, vous pouvez aller dans les options, paramêtres, et cocher “Activer les fonctionnalités avancées”.
Ca fait exactement pareil. " />
#75
ou en mode incognito sur Chrome avec juste Kimetrak d’activé. " />
#76
Salut,
Whaou super, " />
Vous êtes même cités dans Techcrunch !! voir ici
A+
#77
L’initiative est à saluer, y a du boulot, mais… réinventage de la roue, de nombreuses extensions permettent déjà de visualiser et d’obtenir des stats des trackers rencontrés.
Au pire tu partirais du code d’une de ces extensions pour l’améliorer selon ta vision.
Essaye l’extension DuckDuckGo plus par exemple, elle assigne un code couleur (vert, orange, rouge) en fonction du niveau de tracking d’un site, elle fait des stats sur les trackers les plus rencontrés,…
Pourquoi repartir de zéro alors qu’il serait plus simple et plus logique de contribuer à ce genre d’extension open-source ?
#78
J’avoue que c’est une super initiative, et je serais ravis de le mettre sur mon firefox quand cela sort.
#79
Excellente initiative. J’espère que cette extension sera utilisée massivement par les internautes.
D’un point de vue juridique, le problème avec les cookies tiers réside plutôt dans les modalités pratiques du recueil de consentement. Le cadre juridique n’impose pas son recueil express. Il peut se déduire des comportements et pratiques de l’internaute.
Aujourd’hui, le recueil express du consentement n’est pas obligatoire. Il peut être implicite : “accord [de l’internaute] peut résulter de paramètres appropriés de son dispositif de connexion ou de tout autre dispositif placé sous son contrôle” (article 32 II de la Loi de 78). La version initiale du projet de règlement E-privacy de la Commission repend cette possibilité.
Et, surtout, la CNIL considère que ce consentement peut se déduire du comportement et des interactions de l’internaute avec le site ( cf. CNIL, Délibération n° 2013-378du 5 décembre 2013 : “le consentement doit se manifester par le biais d’une action positive […]selon des modalités pratiques qui permettent aux internautes de bénéficier de solutions conviviales et ergonomiques ). Si l’internaute poursuit sa navigation après avoir été une première fois informé et n’a pas cliqué sur le bouton “j’accepte” le dépôt et la lecture des cookies, la CNIL considère que ce comportement vaut acceptation.
Pour la CNIL, les modalités de recueil sont moins importantes que la qualité de l’information préalable délivrée par les sites . “La validité du consentement est liée à la qualité de l’information reçue. Celle-ci doit être visible, mise en évidence et complète”, cf. même délibération).
Or, en droit civil, et en droit de la consommation, la validité du consentement est tout autant conditionnée à la délivrance d’une information pré-contractuelle exacte et pertinente, que sur un recueil express du consentement : par ex. formalisme dit “du double clic” de l’article 1127-2 du Code civil, lors de l’achat en ligne pour les consommateurs, qui institut une confirmation obligatoire du consentement déjà donné).
En fonction de la version définitive du règlement e-privacy, l’ European Data Protection Board (EDPB) qui remplacera bientôt le G29 devrait, a mon avis, se pencher sur les modalités pratiques du recueil .
#80
Je trouve l’initiative très intéressante. Petite remarque à propos de ‘réinventer la roue’ : Écrire le code en partant de zéro permet de contrôler ce qui de passe vraiment et de maîtriser le sujet d’un bout à l’autre.
#81
Une colorisation ou un indicateur de niveau de “dangerosité ” voir “nuisibilité ” de ces trackers serait envisagé?
Sinon , je cherchais une solution de ce style intéressant.
Sinon +1 à faire so ntaff en amont des blockeurs et consorts
#82
Merci à l’équipe, je vais tester!
#83
" />
C’est assez frustrant de voir que ce projet de directive e-privacy semble plutôt aller dans le sens du maintient de la situation alors que la GDPR part plutôt dans l’idée opposée en protégeant un minimum les gens contre ce qui est presque de l’extorsion par rapport à leurs données.
J’appréhende un peu cette version définitive du e-privacy.
J’ai vraiment hâte de voir par contre dans quelle mesure l’unification de la protection des données personnelles au niveau européen permettra une meilleure mise en oeuvre de la loi (en particulier avec un champ d’application aussi étendu).
#84
Voir ma réponse précédente. On a un besoin qui n’est pas celui d’un bloqueur, hors toutes les extensions proposent massivement ça plus qu’autre chose (et sérieusement on s’en tape complet pour le projet).
Ghostery avait l’intérêt d’être une bonne source d’info, c’est pour ça qu’on s’était penché dessus au départ, mais vu que ce n’est pas facilement exploitable, autant faire les choses nous même afin de pouvoir contrôler de bout en bout ce qui est fait, comment c’est relevé, etc.
#85
Par acquis de conscience, j’ai vérifié avec nextinpact, et c’est bon, il y a rien " />" />
#86
Ah je vois plus loin que détecter les trackers, je veux les bloquer !! :-P
#87
Entendu ;) . Je sens que bcp vont prendre peur en voyant ce que les navigateurs / extension crachent sur leur réseau …
#88
J’aimerais juste connaître la raison qui vous amène à faire des requêtes vers core.unit-sense.net à partir du site Next Inpact.
Au plaisir de vous lire !
Denis.
#89
INpact MediaGroup met son savoir-faire technique au service des autres éditeurs de presse.
De rien.
#90
@Mihashi
La question était de savoir quelle était la raison de l’utilisation de requêtes vers ce domaine.
#91
La réponse est dans le billet de blog et ma réponse précédente, c’est notre ad server que l’on utilise justement pour diffuser de la publicité en nous assurant qu’aucun tracking n’est assuré.
#92
Bonjour,
Idée louable sur le fond, mais il serait sans doute intéressant de permettre l’accès à tous les lecteurs aux dossiers au bas de l’article (rubrique Pistage des internautes en ligne), le but étant d’informer le plus grand nombre, comme souhaite le faire l’extension Kimetrak.