[MàJ] Copie privée, débats bloqués
Rogard de braise
Le 29 novembre 2012 à 08h11
17 min
Droit
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La réunion sur la Copie privée organisée hier matin à la Commission des affaires culturelles était attendue (Vidéo). Des litiges qui se démultiplient du fait d’un système mal ficelé, des démissions en bloc au sein de la commission où les ayants droit sont désormais en majorité absolue, un agenda serré puisque la loi du 20 décembre 2011 lui a laissé un an pour dépoussiérer ses barèmes, sous peine de sèche annulation.
Patrick Bloche
Dès les premières secondes, le président de la Commission, Patrick Bloche donnait le ton : « La rémunération pour copie privée ne doit pas être considérée comme la réparation d’un préjudice ». L’affirmation est belle, mais est contredite d’abord à Bruxelles où la directive sur le droit d’auteur et le droit voisin de 2001 parle bien d’une compensation équitable. Ensuite, à Luxembourg, la CJUE nous dit cette « compensation équitable doit être regardée comme la contrepartie du préjudice subi » (considérant 40, arrêt Padawan). Bloche est même contesté par le ministère de la Culture où la Commission copie privée pose que : « compenser financièrement le préjudice subi par les titulaires de droits d’auteur et de droits voisins (…) tel est l’objectif du système de la rémunération pour copie privée ».
Dans la discussion, chacun campera sur ses positions. Les deux ayants droit (Pascal Rogard de la SACD et Laurent PetitGirard, de la SACEM) défendront l’exception culturelle française face aux importateurs et derrières des grosses entreprises qui ne payent par leur impôt en France et veulent la mort de la copie privée. Bernard Heger (Simavelec, industrie de l’électronique) rappellera que la redevance copie privée indemnise un préjudice qui doit être évalué sereinement, et donc surtout pas par ceux qui perçoivent ces sommes. Quant à Édouard Barreiro (UFC Que Choisir), celui-ci défendra les intérêts des consommateurs en remettant à l’heure les pendules économiques de ce drôle de marché.
Pas un salaire, mais une indemnisation
« Cette compensation équitable n’est pas un salaire, nous ne sommes pas dans une négociation salariale ! Elle n’est pas plus en relation avec un niveau d’exception culturelle [ou] une politique de l’emploi » assènera Bernard Heger, avant d’ajouter « un préjudice c’est du rationnel, c’est du mesurable, c’est de l’objectif ». Et donc ni de l'irrationnel, ni du doigt mouillé et encore moins du subjectif taillé selon les estomacs. En 2011, les ayants droit ont perçu 193 millions d’euros, les industriels l’estiment entre 50 à 60 millions d’euros, l’Espagne à 5 millions d’euros. Le représentant des industriels aimerait aussi qu’un organisme indépendant détermine désormais ce préjudice, loin des intérêts en présence.
Heger reprochera le méli-mélo de la commission copie privée où face à 6 industriels et 6 consommateurs, les 12 ayants droit sont en situation de force pour négocier les montants qu’ils perçoivent sur les supports vierges: « mais quand sur votre voiture vous avez un préjudice, ce n’est pas vous qui le définissez. Il n’y a pas de négociation, un expert indépendant le détermine. ». Le délégué général du Simavelec constatera les bugs en série, fruits de ces travaux : les décisions 7, 8, 9, 10 et 11 de la Commission copie privée ont toutes été annulées au Conseil d’État.
Bernard Heger (Simavelec)
Heger rafraichira à ce titre l’un des nombreux épisodes de cette série : en juillet 2008, le Conseil d’Etat annule des barèmes copie privée, car ceux-ci étaient gonflés par la prise en compte du piratage. Les ayants droit se devaient de supprimer les sources illicites et revoir leur tarif qu’on attendait mécaniquement à la baisse. Mais, magie ! Leur nouveau barème a été fixé à des montants identiques « au centime près ! ». Comment ? Ils sont sortis de leur chapeau un autre paramètre, le taux de compression qui a permis à ces bénéficiaires de conserver intacte la manne. (voir l’interview de Thierry Desmuront, de la SACEM)
Les sources illicites ne sont pas les seules accusées par Bernard Heger. « Quand un radiologiste achète les données de ses patients, ce n’est pas de la copie privée ! Il faut retirer tous ces achats des calculs ». Pendant des années les pros ont dû payer sans rien dire. Aujourd’hui, après un nouvel arrêt du Conseil d’État et une loi, on sait la situation : les professionnels peuvent se faire théoriquement rembourser ces sommes indues. En pratique, cette possibilité est bloquée par la combinaison d’un formalisme impossible et d’un bug comptable.
La Sacem justifie la rémunération pour copie privée
Laurent PetitGirard (Sacem) ne rentrera pas dans ces détails. Il se fera davantage l’étendard « des plus fragiles » : « quiconque bénéficie d’une façon directe ou indirecte du droit d’auteur doit participer au financement de la création. C’est absolument normal et essentiel ». Le président du Conseil d’administration de la Sacem accentuera son attention sur le 25% culturels, cette part de la copie privée qui doit être conservée par les SPRD pour être réinvestie dans le spectacle vivant (mais aussi les frais de lobbying, de défense juridique, etc.), soit 50 millions d’euros par an. Cette portion de préjudice qui n’est pas reversée aux victimes, mais conservée et réinvestie par les SPRD est menacée actuellement devant la CJUE. Si elle saute, il n’est pas sûr que le ministère de la Culture puisse venir compenser, craint PetitGirard.
Laurent Petitgirard (Sacem)
Celui-ci regrette que cette copie privée soit « avant tout ressentie comme une baisse des marges bénéficiaires de grands importateurs ou industriels, et pas suffisamment comme un élément essentiel d’apports de contributions ». Le chef d’orchestre préfère flatter l’effet vertueux du dispositif : plus les industriels vendront des produits plus la diversité sera dense et plus les consommateurs achèteront des produits.
DRM, Blu-Ray, streaming et copie privée ?
Édouard Barreiro (UFC Que Choisir) réexpliquera pourquoi l’association refuse de réintégrer cette commission : « les ayants droit font passer toutes les décisions qu’ils souhaitent », avec des préjudices, des barèmes, des calculs qui évoluent en fonction de leur appétit. Le directeur des études de l’association en est certain : « Toutes les copies ne peuvent être assimilées à un préjudice ». Et d’ailleurs des consommateurs payent souvent pour une possibilité de copie qui n’existe pas du fait de la démultiplication des DRM, le streaming, la location, etc. Il y a d’ailleurs des secteurs qui touchent la copie privée alors qu’« il n’existe aucun contenu copiable ». C’est celui de l’audiovisuel : DRM et Blu-Ray sont protégés contre la copie. Quant à la télévision, les pratiques ont surtout tendance à se raréfier.
Edouard Barreiro (UFC Que Choisir)
En réponse à Petitgirard, Édouard Barreiro considère que ce n’est pas aux ayants droit de décider de la politique culturelle du pays avec ces 25 % qu’ils peuvent investir comme ils veulent, ou presque. Il se souvient du coup des propos du numéro un de la SACEM, Jean Noel Tronc, qui avait expliqué à Dijon que ces sommes permettaient aussi aux ayants droit de sensibiliser les parlementaires à leurs intérêts…(vidéo) « Il faut que le préjudice soit déterminé dans un organisme totalement indépendant et que ces 25 % soient assumés par le budget de la Culture », et donc fiscalisés.
Une commission paritaire selon Pascal Rogard
Pascal Rogard (SACD) débutera ses propos par quelques affirmations : la copie privée est une rémunération « pas une taxe ». Et les fameux « industriels » sont surtout des importateurs ou des distributeurs travaillant pour des géants qui ne payent pas leurs impôts en France. Il témoignera aussi d’un certain agacement puisque ce n’est pas la première fois que des membres de la commission Copie privée quitte cette instance. « On a des gens qui rentrent, qui sortent, qui rentrent, qui sortent… ». Selon lui « la commission est paritaire » avec d’un côté ceux qui la payent (6 consommateurs et 6 industriels) et ceux qui en bénéficient (les 12 ayants droit).
Pour répondre à ceux qui critiquent les montants français (les plus élevés en Europe), Pascal Rogard relativise : « on compare des niveaux de vie qui n’ont rien à voir entre les pays, les usages de copie privée n’ont rien à voir et il y a des systèmes différents ». Enfin, « le conseil d’État n’a jamais annulé une seule décision de la commission copie privée parce que ces barèmes étaient excessifs ». Le directeur général de la SACD consent simplement « un problème juridique » car « nous avions tenu compte des copies illicites dans les copies indemnisées, maintenant c’est terminé. » Un problème « juridique » aux retombées en or puisqu’il a permis aux ayants droit d’augmenter leurs entrées d’argent frais durant des années sur le dos des acquéreurs.
Pascal Rogard (SACD)
2000 personnes morales exonérées, sur 4,5 millions
Sur la question des professionnels justement, Rogard dira que les ayants droit ont à ce jour signé quelque 2000 conventions d’exonération avec des entreprises et des associations (ces exonérations sont antérieures à la loi de 2011).
Le chiffre des 2000 exonérations pourra séduire les députés, sauf ceux qui se souviennent qu’en France on compte 3,5 millions d'entreprises et 1 million d'associations, qui, elles, doivent toutes payer ce qu’elles ne doivent pas payer. Et les rares qui tentent de se faire rembourser, ne le sont pas.
En effet, pour se faire rembourser, les non-particuliers doivent fournir une facture qui chiffre le montant de la copie privée du support fraichement acheté. Or, cette information n’apparaît jamais lors de l’achat sauf cas rarissime et sur demande. En outre, un bug de TVA, décelé depuis un an, bloque les rares remboursements qui ont pu être réclamés par ces entités. Rogard : « Il y a actuellement 60 000 euros à rembourser (en fait 70 000, NDLR), pour lesquels il y a eu des demandes de remboursements, qui effectivement ne peuvent pas être remboursés puisque l’État ne nous a pas dit quel pouvait être le taux de TVA applicable. Mais je vous redonne le chiffre, c’est 60 000 euros. On n’est quand même pas dans un sujet qui peut intéresser longtemps la représentation nationale. »
La représentation nationale pourra cependant revenir sur l’étude d’impact de la loi sur la Copie privée. Selon la fourchette donnée, entre 292 millions et 438 millions d’euros ont été prélevés sur le dos des professionnels, alors que la directive européenne l'interdit depuis 2002. L’argument est d’ailleurs en train de faire mouche dans une procédure lancée par Imation devant le TGI de Paris.
Une parité qui fait un bide
La séance des questions avec les parlementaires a été nettement plus riche que les précédents débats sur le sujet dans l’hémicycle. L’argument de Rogard assurant que la commission copie privée est paritaire fera un bide chez de nombreux députés. Ceux-ci savent que les intérêts des industriels ne sont pas ceux des consommateurs et qu’en face, les bénéficiaires parlent eux d’un seul bloc.
Christian Kert (UMP) : « la commission copie privée fonctionne visiblement mal ou disons, pour être correct, difficilement. On peut pointer que les ayants droit y sont majoritaires ce qui biaise par définition le processus de négociation (…) et on peut souligner le nombre impressionnant d’arrêts du Conseil d’État venant annuler les décisions de la commission depuis 2006 ». Kert demandera à la Commission d’auditionner la ministre de la Culture et le ministre du Budget « qui reste silencieux sur le sujet malgré les difficultés ». Le groupe UMP veut d’ailleurs ainsi savoir si le PS compte proposer un projet de loi pour faire face à la crise, ou bien a contrario continuer comme si tout allait pour le mieux.
Isabelle Attard (écologiste), plus mordante encore, taclera les montants perçus, le manque de transparence, le déséquilibre au sein de cette commission où des ayants droit fixent leur barème. « Si les décisions 7 à 11 ont été annulées, peut-être faut-il passer à un autre modèle », en tout cas pas par ce moyen qu’elle juge « inéquitable ». À Pascal Rogard : « vous dites que les professionnels peuvent signer des conventions s’ils veulent être exonérés de cette RCP. Attendez, les professionnels vous leur demandez aussi de signer une convention pour ne pas payer la TVA ? Non, ils ne payent pas la TVA, c’est d’office pour les professionnels ! » Se faire exonérer pour ne pas payer ce qu’on n’a pas à payer, c’est aussi ça le charme de la copie privée.
Le discours sur la parité chanté par Rogard ne prendra pas plus chez Marcel Rogemont (PS) : « les ayants droit ne sont pas majoritaires, ils représentent 50% plus 6 représentants associatifs, et 6 représentants des industriels. » Le député de la majorité se demande d’ailleurs s’il ne serait pas judicieux de rapatrier les décisions copie privée dans un environnement gouvernemental. La CCP serait toujours là, mais uniquement pour donner des avis préalables.
Le député UMP Lionel Tardy a lui repris une série de problématiques soulevées dans une précédente actualité : outre la situation des professionnels qui payent à tort et ne sont pas remboursés, il demande un détail des manifestations financées avec les 25% de la copie privée, il veut encore savoir par quel secret les nouveaux barèmes votés à la suite de la loi du 20 décembre 2011 augmentent alors qu’ils doivent purger les sources illicites et celles réalisées par les professionnels.
Une offensive générale contre la copie privée ?
Pascal Rogard préfèrera dénoncer une « offensive généralisée sur le plan européen des grandes multinationales qui fabriquent ces appareils (…) pour détruire le système de la copie privée (…) En Allemagne (…) il y a 80 contentieux sur la rémunération pour copie privée, c’est dans tous les pays d’Europe ». Quelle belle société ce serait si on ne pouvait pas faire de recours, lui opposera Bernard Heger. Celui qui représente l’industrie de l’électronique apprécie peu cette mise en cause : « ceux qui détruisent le système, c’est ceux qui confondent copie privée avec piratage ! » (…) on copie de moins en moins, les barèmes augmentent. Ça, c’est la destruction (…) Allez à la FNAC acheter 10 DVD. Pour le même prix, vous en avez 100 en Allemagne. »
Édouard Barreiro ne sera pas plus satisfait du joli conte opposant les méchants fabricants étrangers qui ne payent pas d’impôt en France et les gentils ayants droit français, appauvris, qui protègent l’exception culturelle française. « Les maisons de disques qui se sont bien débrouillées ont perdu en chiffre d’affaires, mais leur rentabilité a explosé. Ils gagnent beaucoup plus d’argent qu’avant ! Pourquoi ? Car ce sont ces gens-là qui s’appuient sur Apple, Amazon, Google, qui vendent très chèrement des licences, qui vendent leur âme à ces fameux importateurs, et demain, on va nous expliquer que ces entreprises-là ne veulent pas défendre le pluralisme, la Culture française ? Mais c’est normal, ce sont des boites américaines, elles doivent vendre des iPod ! Comment voulez-vous qu’elle valorise Hervé Villard ? Non, elles vont défendre Rihanna, c’est logique. On a des entreprises qui viennent se plaindre des grandes boites américaines et qui passent leur temps à leur vendre leur catalogue. Et en France, on a des acteurs français qui meurent, comme Jiwa ».
Le responsable des études de l’UFC citera aussi Deezer qui ne gagne pas un sou « car la grande industrie préfère donner de l’argent aux grands acteurs ». L’intéressé insistera quelques instants plus tard : « vous signez avec ces géants-là, vous nourrissez le monstre que vous combattez ! À un moment il faut être un peu cohérent ». D’ailleurs le même jour de cette audition, la SACD faisait partir un communiqué pour annoncer qu’elle signait un accord avec YouTube…
De toute façon, la fiscalité est un non-sujet sur la copie privée, puisque ce n’est pas en l’état une taxe : « quand on arrive à parler de fiscalité sur des sujets qui n’ont strictement rien à voir, c’est qu’on a vraiment plus d’arguments. »
L'erreur de la DADVSI
Rogard se plaindra aussi d’une erreur législative. « L’erreur qui a été faite c’est en 2006 (vote de la loi DADVSI, ndlr). À l’époque le gouvernement n’a pas voulu tenir compte des évolutions du numérique, et dans cette loi on n’a pas redonné un coup de jeune à la rémunération pour copie privée pour tenir du fait que l’univers du numérique ce n’est pas tout à fait pareil de l’univers analogique ». La directive européenne sur le droit d’auteur et les droits voisins dans la société de l’information de 2001 dit aussi que seul le particulier doit payer cette RCP. En France, ce n’est qu’après l'arrêt Padawan de la CJUE en 2010 et un arrêt du Conseil d‘État en 2011 que les ayants droit ont compris qu'il fallait « tenir compte » de cette grille de lecture...
L'UFC et la transparence de la commission copie privée
A la fin des débats, Rogard s’en prendra aussi à l’UFC Que Choisir, autrefois membre de la Commission copie privée. «Ceux qui rentrent et qui sortent de la Commission ne sont pas sérieux. L’UFC Que Choisir a fait partie de la Commission copie privée, pendant deux ans, ils ne sont pas venus ! Que pensez-vous de quelqu’un auquel le gouvernement donne une mission et qui ne vient pas ? » Il se souvient alors qu’ « Eric Besson et Christine Albanel ont pris une décision : les gens qui ne viennent pas, au bout de trois fois, on les sort. On a sorti Que Choisir, on a fait entrer une organisation de consommateur ! »
La commission copie privée aurait-elle la catapulte sélective ? Depuis la fin 2011, l’Aproged, une des associations de consommateurs a été absente de la CCP. Pendant une année, les ayants droit ont donc été en majorité absolue en son sein pour élaborer les nouveaux barèmes, sans que le président de la Commission copie privée n’y voie que du feu. Ce n’est que récemment qu’un arrêté a remplacé cette association défaillante. Cela tombe au mieux, les nouveaux tarifs (essentiellement à la hausse) ont été négociés et sont à deux doigts d’être votés maintenant.
À cette mise en cause, Édouard Barreiro a mis son point final : oui l’association siégeait, mais à un moment donné, puisque les votes des ayants droit passaient du fait de leur surnombre, elle n’est plus venue. Le responsable des études de l’UFC apporte un fait intéressant. Il rappelle qu’il avait été interlocuteur de la reformation de la composition de la commission copie privée. « On m’a demandé si je voulais siéger, j’ai dit oui à condition qu’on s’engage à mettre des barèmes transparents, etc. Quelques semaines après, la DGCCRF me dit que le PV est publié, vous êtes dans la Commission. Au moment où il est rendu public, je n’étais plus dedans. (…) Personne ne voulait nous voir dans cette commission, car ils savaient très bien ce qu’on allait demander : la transparence. »
Commentaires (63)
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Abonnez-vousLe 22/11/2012 à 12h45
Ahhhhh depuis le temps que je l’attendais cette news !! " />
Le 22/11/2012 à 12h52
C’est la mafia?
Le 29/11/2012 à 08h14
Le Simavelec, l’un des démissionnaires, ne veut pas croire à une manœuvre juridique pour que soient voter coûte que coûte les nouveaux barèmes de la copie privée proposés par les ayants droit.
Ils vivent au pays des bisounours chez Simavelec ? Ça fait pas l’ombre d’un doute que c’est une manœuvre.
Le 29/11/2012 à 08h17
“Rappelons que malgré leur démission, les cinq représentants des industriels ont été convoqués par la Rue de Valois pour siéger. Nous attendons les explications officielles du ministère”
Belle manoeuvre pour tenter de sauver la navire qui doit couler ! " />
C’est un peu comme si dans une entreprise, un salarié pose sa démission, fait son préavis et qu’ensuite son employeur lui demande de revenir comme s’il s’était rien passé ? Belle mentalité.
Ou alors le fameux “Quorum” ne serait finalement pas atteind ou moins crédible sans les indisutriels ?" />
Le 29/11/2012 à 08h18
le simavelec ne veut pas croire……
moi j’y crois, sont des fourbes dans cette comission
Le 29/11/2012 à 08h18
J’avoue que j’ai pleuré, là :
M. Laurent Petitgirard. Disons que je ne bénéficie pas d’une rémunération garantie qui procure des avantages sociaux. Je représente ceux qui sont à la base de tout et qui sont les plus fragiles.
Le 29/11/2012 à 08h33
Je propose que toutes les PME se réunissent pour instauré la taxe recouvrement. Le principe est simple, on ajoute une taxe de 0.5% sur tous les produits pour compenser le manque à gagner des PME du au défaut de paiement de certains clients.
Mais là ça passera pas parce qu’on sait tous que les gouvernant sont plus proche des stars du cinéma et de la musique que des patrons de PME…
Le 29/11/2012 à 08h34
Le 29/11/2012 à 08h46
pour que soient voter coûte que coûte
(sic!)" />
Le 29/11/2012 à 08h49
blabla … l’univers du numérique ce n’est pas tout à fait pareil de l’univers analogique
Dans l’univers tu vois, il y a l’univers numérique, avec des galaxie de mp3 avec des taux de compressions, les ipods, les androids, les gps multimédia et tout, et puis il y l’univers analogique, ce vieux truc avec des CD, et d’autres trucs analogiques qu’ont peut toucher avec les doigts.
Dans cet univers là, tu peux pas compresser des CD pour les faire rentrer dans un téléphone. Y en a bien qui ont essayé, mais ils n’ont eu que de la poussière et des éclats analogiques inutilisables après, et la musique elle marchait plus. Non. Dans l’univers numérique tu peux copier-coller-coller-coller-coller à tout va et sur n’importe quoi, et même chez claud, alors qu’au pays analogique, tu dois acheter une machine analogique à copier-coller-foirer-coller-foirer-coller et des supports analogique vides que tu peux remplir juste une fois, et qui ne marchent plus au bout d’un mois.
Donc tu vois, l’univers numérique est vachement plus dur à taxer, donc tant qu’on peut, on y va, et on veille tout le temps. Dans le temps de l’analogique bien palpable, on pouvait juste taxer un rond de plastique ou une bande magnétique c’était largement suffisant. Maintenant, il faut courir après sa proie, la traquer, étudier son emploi du temps, donc quand on chope une, et ben, on la saigne au max tu vois, c’est la curée, parce qu’en fait on sait pas trop combien de temps on va pouvoir continuer comme ça, parce que c’est fatiguant.
Le 29/11/2012 à 08h56
5ème ligne : pour que soient votés " />
Le 29/11/2012 à 09h17
Le 29/11/2012 à 09h47
Le 29/11/2012 à 11h05
Le 29/11/2012 à 11h42
Le 29/11/2012 à 12h35
Le 29/11/2012 à 12h46
Le 30/11/2012 à 16h50
Que cette news soient à nouveau d’actualité le 21 Décembre et je m’en réjouirai..
21 décembre dernier délai, après ce sera trop tard
Le 22/11/2012 à 12h59
Que cette news soient à nouveau d’actualité le 21 Décembre et je m’en réjouirai…
Le 22/11/2012 à 13h02
« on compare des niveaux de vie qui n’ont rien à voir entre les pays, les usages de copie privée n’ont rien à voir et il y a des systèmes différents »
C’est vrai. Une pensée pour les luxembourgeois qui vivent en haillons et sont à deux doigts de virer cannibale pour simplement nourrir leurs nenfants qui pleure toute la journée tant leur faim est grande " />
Mais quel " /> celui-ci " /> " />
Le 22/11/2012 à 13h10
« Cette compensation équitable n’est pas un salaire, nous ne sommes pas dans une négociation salariale ! Elle n’est pas plus en relation avec un niveau d’exception culturelle [ou] une politique de l’emploi »
Bah heuuu… SI, tu ne dupes personne!
Le 22/11/2012 à 13h11
Pascal Rogard (SACD) débutera ses propos par quelques affirmations : la copie privée est une rémunération « pas une taxe ». Et les fameux « industriels » sont surtout des importateurs ou des distributeurs travaillant pour des géants qui ne payent pas leurs impôts en France
Et nous on paye pas nos impots en France peut-être ?
Bref … Comme le dit l’article :
quand on arrive à parler de fiscalité sur des sujets qui n’ont strictement rien à voir, c’est qu’on a vraiment plus d’arguments
" />
Le 22/11/2012 à 13h15
la redevance copie privée indemnise un préjudice qui doit être évalué sereinement, et donc surtout pas par ceux qui perçoivent ces sommes
C’est tellement évident qu’il y a conflit d’intérêt, même un aveugle pourrait le voir.
Et les fameux « industriels » sont surtout des importateurs ou des distributeurs travaillant pour des géants qui ne payent pas leurs impôts en France
Regardez les gros méchants qui font des fraudes plus grosses que les nôtres, c’est eux qu’il faut taper pas nous, bouh " />
vous dites que les professionnels peuvent signer des conventions s’ils veulent être exonérés de cette RCP. Attendez, les professionnels vous leur demandez aussi de signer une convention pour ne pas payer la TVA ? Non, ils ne payent pas la TVA, c’est d’office pour les professionnels !
Dans une situation commerciale similaire, cela rappellerai de l’escroquerie " />
—–
Sacré article, merci Marc
" />
Le 22/11/2012 à 13h15
Le 22/11/2012 à 13h16
Laurent PetitGirard (Sacem) ne rentrera pas dans ces détails. Il se fera davantage l’étendard « des plus fragiles » : « quiconque bénéficie d’une façon directe ou indirecte du droit d’auteur doit participer au financement de la création. C’est absolument normal et essentiel ».
Si je comprends bien, dans le cas où je rackette les enfants à la sortie des écoles, je peux continuer si j’en reverse 20% à quelqu’un qui en a besoin comme, par exemple, Liliane Bétancourt.
C’est bon à savoir…
Le 22/11/2012 à 13h22
Sur la 1er photo, Rogard doit être en train d’insulter Remi Mathis sur le “bidule” wikipedia xD
Le 22/11/2012 à 13h23
Excellent article.
Le 22/11/2012 à 13h23
Le 22/11/2012 à 13h26
Vous êtes vaches quand même, choisir une des captures où Pascalou est en mode Pitbull, si ça c’est pas orienté " />
Le 22/11/2012 à 13h27
C’est pas du délit de faciès hein; mais sur les photos, Rogard et Petitgirard ont des yeux qui semblent montrer qu’il y a eu une méga orgie il y a peu…
Qu’on me rassure, ce n’est pas avec l’argent de la copie privée??????? " />
Le 22/11/2012 à 13h29
Marc Rees
Journaliste, rédacteur en chef
Une espèce très rare et menacée d’extinction, le vrai journaliste.
Un énorme merci à toi Marc pour tous ces excellents articles, ou malgré leur longueur, il n’y a jamais rien à redire.
enfin si un tout petit détail:
Le groupe UMP, pourtant responsable de la situation actuelle, veut d’ailleurs ainsi savoir si le PS compte proposer un projet de loi pour faire face à la crise, ou bien a contrario continuer comme si tout allait pour le mieux.
Et vive, Hervé Villard, l’exception culturelle française.
Le 22/11/2012 à 13h34
J’aime beaucoup les photo….
Les ayant droit on l’air complètement crevé (pour ne pas dire autre chose…), ne savent pas se tenir droit….bref, on sent bien qu’il n’on aucun dinamysme, aucune envie d’être là…
Et tout les autres….affichent un air professionnel, dynamique…
En entretiens d’embauche…c’est clair que ce n’est pas les “représentant” d’artiste qui risquent de trouver du boulot…
Le 22/11/2012 à 13h45
Mouais … Bloquer les discussions va juste inciter certaines personnes a faire vite passer tout ça dans l’ombre car visiblement, ils n’aiment pas que leurs affaires soient rendues publiques
Le 22/11/2012 à 13h45
" />
popcorn
Si ils ne se sont pas décidé avant la fin de l’année on pourra sortir le champagne.
" />
Le 22/11/2012 à 13h47
Le 22/11/2012 à 13h50
Le 22/11/2012 à 13h53
Le 22/11/2012 à 13h54
Le 22/11/2012 à 13h55
Alors,leurs arguments :
“c’est pour votre bien”
“c’est nous les victimes de l’histoire”
“c’est pas nous, c’est les autres”
“C’est celui qui dit qui est!”
Le 22/11/2012 à 13h57
Le 22/11/2012 à 13h58
Le 22/11/2012 à 13h59
Le 22/11/2012 à 14h01
Le 22/11/2012 à 14h25
Le 22/11/2012 à 14h26
Le 22/11/2012 à 14h26
“La commission peut tout à fait continuer son travail même sans les industriels. Tant pis pour eux. Je n’accepterai pas le coup de force”, confie au Point Aurélie Filippetti.
Voir ici.
Elle ne se demande pas pourquoi ils en sont venus à cette extrémité ?
Pour quelqu’un qui a fait normale sup, je trouve qu’elle ne fait pas preuve de beaucoup de réflexion !
Le 22/11/2012 à 14h34
Le 22/11/2012 à 14h39
C’est bien les infos en ce moment, on a en même temps Games of Polls, How I met your leader, The big bang Theory à l’UMP. Coté CCP, c’est plutôt Vampire Diaries
Le 22/11/2012 à 14h55
Le 22/11/2012 à 14h55
Le 22/11/2012 à 15h32
Le 22/11/2012 à 15h36
Cool ils ont déjà les modèles pour le prochain Hitman..
se cache
Le 22/11/2012 à 15h46
Le 22/11/2012 à 16h32
ca tacle sur twitter entre le rogard et marc, popcorn time
Le 22/11/2012 à 17h09
Patrick Bloche en mot de la fin qui dit “nous avons pu nous faire une opinion sur l’instant présent”.
Comme l’année dernière et résultat : Pschitt !!!
(existe en plusieurs parfums, pour camoufler le résultat merdique)
Ça ne sert à rien d’avoir des personnes qui posent les bonnes questions si d’un ceux qui devraient y répondre ne le font pas et si ça ne va pas plus loin que ce genre de réunion de deux heures…
Le 22/11/2012 à 17h40
Et beh, en tout cas le PS a bien retourné sa veste, Bloche en tête,
“je retourne ma veste, je retourne ma veste,
toujours du “bon” côté(celui des chèques)”
Le 22/11/2012 à 18h04
Le 22/11/2012 à 18h05
Le 22/11/2012 à 18h43
Et les fameux « industriels » sont surtout des importateurs ou des distributeurs travaillant pour des géants qui ne payent pas leurs impôts en France.
sauf que les industriels permettent d’écouter les taches qui se produisent en France (du moins une sacré partie)
c’est un peu comme si Total s’en prenait aux fabriquants de bagnoles " />
sinon merci Marc pour l’article " />
Le 22/11/2012 à 19h29
Au moins, nous avons au moins un nom: Tardy. Il est peut-etre UMP (personne n’est parfait), mais au moins ses positions sur la question semblent assez coherentes qu’il soit dans la majorite ou dans l’opposition.
Pas comme certains… Les positions de Bloche et Filipetti ont “evolue” tres rapidement depuis qu’ils sont dans la majorite au pouvoir.
Le 22/11/2012 à 19h36
En tout cas, merci a Marc pour ce resume plutot complet.
On y lit bien la difference de point de vue monumentale entre les ayants-droits (avec leur “remuneration” defendue couteau entre les dents) et les autres… enfin presque tous les autres (industriels, consommateurs, deputes non-godillots) qui tentent de ramener la RCP a ce qu’elle est supposee etre: une indemnisation, decidee equitablement et percue avec independance.
Sinon, j’adore la tactique complement transparente et meprisable: le “strawman-importateurs”, descendu par une attaque personnelle qui, pour tout arranger, s’applique autant a ceux qui l’utilisent. Certains ont besoin de cours de sophismes. C’est cense etre du registre de “l’attaque facile”, et ils se plantent lamentablement.
quand on arrive à parler de fiscalité sur des sujets qui n’ont strictement rien à voir, c’est qu’on a vraiment plus d’arguments.
Tout est dit, la.
Le 22/11/2012 à 20h09
Le 22/11/2012 à 21h57