Information Next INpact. Dans un courrier adressé à Fleur Pellerin le 22 septembre et dont nous avons pu prendre connaissance, les industriels du cinéma ont réclamé des mesures musclées à la ministre de la Culture contre la Hadopi en général, et Éric Walter en particulier.
Voilà peu, Fleur Pellerin a expliqué que la Hadopi devait désormais se focaliser sur la lutte contre le piratage. Cette posture de la ministre de la Culture ne doit rien au hasard. Le 22 septembre dernier, plusieurs organisations du cinéma lui ont adressé un courrier pour l’alerter de la « façon dont l’Hadopi exerce aujourd’hui sa mission. »
Cible de leur courroux ? « La politique de communication [de la Hadopi] par la voix de son secrétaire général ». Citant spécialement deux articles de Libération, les professionnels du cinéma accusent Éric Walter de mettre en avant « à toute occasion exclusivement les idées les plus contraires à la défense de la propriété intellectuelle et artistique, et ce, dans les seuls médias qui sont hostiles à celle-ci, en semblant donc choisir pour seuls interlocuteurs ses adversaires ». Libé, hostile à la propriété intellectuelle ?
Une Hadopi qui va « à l’encontre de ses missions »
Cette communication « biaisée et incessante diffuse dans le public l’idée qu’il n’y a pas lieu de s’opposer au piratage (que le secrétaire général de l’Hadopi appelle désormais « partage », terme positif qui fait même penser qu’il s’agit d’une pratique à promouvoir) et met en accusation non pas les contrefacteurs, mais les ayants droit, présentés comme coupables d’une prétendue insuffisance de l’offre légale. »
Pour eux, pas de doute : la Hadopi agit « à l’encontre de la mission pour laquelle elle a été créée ». Ils n’admettent pas de voir cette autorité « mettre les pouvoirs publics – qui par ailleurs répriment vigoureusement et sans réticence la contrefaçon, notamment des marques de luxe – en pleine contradiction avec eux-mêmes ». L’industrie du cinéma refuse ainsi la remise en cause de leur droit de propriété et leur mise en accusation, eux qui sont « les premières victimes du piratage en ligne et de l’insuffisante efficacité de l’Hadopi pour le réduire ».
Une Hadopi « inefficace »
Les mots sont donc durs et violents, affirmant et condamnant « l’inefficacité » de l’actuelle Hadopi alors que dans le même temps Jean Berbinau est entendu avec attention pour son étude sur l'efficacité de la réponse graduée. La missive se termine par un vœu : « nos protestations auprès de l’Hadopi sont restées sans effet. Nous sommes sûrs que vous avez les moyens de la sensibiliser, mieux que nous n’avons pu le faire, sur la nécessité de mieux maitriser sa communication ».
La suite est connue : Fleur Pellerin a décidé de n’allouer que 6 millions d’euros à la Hadopi, lui demandant de se consacrer en priorité à la réponse graduée. Cette asphyxie budgétaire a été mal ressentie en interne où Mireille Imbert-Quaretta fait bloc avec le collège (voir son interview). Pire, les agents de la Rue de Texel protestent désormais contre cette mesure d’étranglement, sachant pertinemment qu’une Hadopi déplumée signifiera des emplois en moins.
Questionnée sur cette lettre et spécialement ces protestations restées sans effet, la Hadopi nous répond qu’ « à la suite d’une première lettre(*), la présidente de la Hadopi avait immédiatement proposé un rendez-vous à tous les signataires auquel ils n’ont jamais donné suite. »
(*) Co-signée en avril du BLIC (Bureau de liaison des industries cinématographiques), BLOC (Bureau de liaison des organisations du cinéma) et UPF (Union des Producteurs de Films) et révélée par Electron Libre en avril dernier.
Commentaires (64)
#1
“une prétendue insuffisance de l’offre légale. ”
" />
En fait ils sont marrant les professionnels du cinéma " />
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popcorn
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Les ayants droit auraient-ils des origines normandes a vouloir un truc puis son contraire un peu après ? " /> " />
#4
Ils n’ont donc jamais le moindre scrupule… " />
Et sinon, la promotion et le développement de l’offre légale, ça faisait pas partie des missions de la HADOPI ?
Alors, pourquoi s’étonnent-ils de l’évolution de sa position, sachant qu’ils n’ont globalement rien fait de probant depuis des années ? " />
#5
Qu’ils aillent se faire f*. Vendez les places de ciné à 3€ au lieu de 10, et vous verrez que les gens y retourneront…
#6
Perso, je ne commente plus ce que j’en pense…
Ces idiots ne nous écoutent pas, il ne voient que leur chiffre d’affaire et RIEN d’autre.
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Ah, la noblesse économique et son incapacité à se remettre en question…
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Bon. Pour ma part journée finie.
Bises :)
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Je propose que la hadopi se mette en grève, rien que pour les faire " /> " />
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J’ai cru voir un gros minet, une pub vidéo sur l’appli ios nextinpact , c’est normal ou ios a bugé ?
#15
Les professionnels du cinéma ne se foutraient pas un peu de la gueule du monde ?
Ces dernières années, les cinémas n’ont jamais été aussi fréquenté (+20% chez moipar rapport à l’année dernière), et ce peut-être bien à cause en partie du piratage pour certains films… (il me semble avoir vu passer une news en ce sens, enfin, sur le piratage, yen a pour tous les goûts je crois " />) (bon aussi le temps pourri cette année doit y être pour qqch)
Bref, je suis assez curieux du contenu de cette lettre, car HADOPI, on la connait surtout pour son côté répressif, mais c’était pas sensé aussi soutenir les plateformes légales ? (PUR et autres conneries)
Un constat : HADOPI n’a pas fait avancer les choses en terme de SVOD (j’ai l’impression), qui intéresse pas mal de monde -et il me semble qu’elle a lancé une étude en ce sens, ou similaire- mais pour le moment, c’est bien timide, il faut encore attendre bien longtemps pour avoir accès à un bon catalogue (et sans HD, VOST parfois…)
#16
présentés comme coupables d’une prétendue insuffisance de l’offre légale.
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La réduction à seulement 6 millions m’étonnait, mais plus maintenant.
Mais c’est pas assez, il faut réduire à zéro millions.
#17
Bon je peux pas éditer mon précédent message, le bouton valider est inopérant.
Je voulais bien évidemment barrer uniquement le mot prétendue.
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Les profiteurs tiennent à leur fromage. Et en plus ils ont en route l’extension du fameux droit (abusif) d’auteur.
#19
> s’opposer au piratage (que le secrétaire général de l’Hadopi appelle désormais « partage », terme positif qui fait même penser qu’il s’agit d’une pratique à promouvoir)
Tout le monde le sait: le partage c’est mal.
Il n’y a de bonheur possible que dans le paiement. " />
#20
Cette communication « biaisée et incessante diffuse dans le public l’idée qu’il n’y a pas lieu de s’opposer au piratage (que le secrétaire général de l’Hadopi appelle désormais « partage », terme positif qui fait même penser qu’il s’agit d’une pratique à promouvoir) et met en accusation non pas les contrefacteurs, mais les ayants droit, présentés comme coupables d’une prétendue insuffisance de l’offre légale. »
Moui, parce que la communication “biaisee et incessante”, c’est juste le truc d’Eric Walter.Rien a voir avec les pratiques honnetes et objectives des lobbies du divertissements." />
Deja, les entendre parler de “piratage” ou “piraterie”, c’est totalement neutre, n’est-ce pas? Et faire payer leurs campagnes de communication constantes par la Copie Privee (le contribuable) ou la HADOPI (le contribuable), c’est parfaitement honnete, bien sur.
Quant a leurs messages “pirater, c’est mal” sur un DVD achete legalement, s’adressant donc aux clients honnetes, ce n’est pas du matraquage aveugle.
Serieusement, le terme meme de “industries culturelles” que l’on peut lire a longueur de temps est lourd de sens, alors ne venez pas faire la morale aux autres pour le choix de leurs termes. Merci.
Quand j’en entend certains (pour l’exemple qui suit, c’est la branche australienne de ces memes lobbies) parler de “piratage” envers ceux qui s’abonnent a Netflix puis l’utilisent via proxy pour elargir leur catalogue (seul le catalogue US est a peu pres potable), je me dis qu’il y a des claques qui se perdent.
#21
Le BLIC, le BLOC, on attend les avis du BLUC et du BLAC ansi que celui du BLYC qui ne sauraient tarder.
En attendant, tous ces vampires peuvent toujours attendre le moindre brouzouf de ma part. " />
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Avec tout ça on finirait par avoir M. Walter en sympathie ^^
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“partage” ?
Il est vrai que pour certains, la version longue, c’est trop long " />
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Ils n’ont pas su se remettre en question à temps et maintenant ils payent leurs erreurs " />
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Pardonnez mon langage un peu osé, mais LOL.
C’est hilarant de ridicule du début à la fin.
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Toutes ces bêtises, faites de BLIC et de BLOC…
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ça fait juste 15 ans qu’ils ont le même discours, pourtant le gouvernement a fait des pieds et des mains pour ces voleurs et incapables, ils sont tjrs aussi nuls et tjrs aussi incompétents et assistés.
Faudrait euthanasier ces vieux vautours de la création, car ce sont eux, sacem, Les majors and co ainsi que leurs parasites
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Ils tiennent un super sujet pour réaliser une comédie à succès.
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Je ne vois pas de quoi les professionnels du cinéma se plaignent : l’industrie rapporte plus aujourd’hui qu’avant l’arrivée du “piratage”.
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Pourtant les professionels du cinema font tout pour influencer le gvt.
Ils ont mis Carla pseudo chanteuse dans le lit du president precedent. Et dernierement c’etais Julie G. dans le lit du president actuel.
Non le lobbying des professionels du … de … …enfin … est vraiment tres tres fort.
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Fermer cette hadopie inutile, le gvt voulais pas faire des économies ?
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On est dans la master news du Vendredi là. On peut pas luter.
Ils me feraient presque aimer l’Hadopi.
Wait c’est peut être une stratégie !
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Pas tellement le problème des entrées cinéma (globalement le secteur va bien, voir les chiffres sur 2013) mais plutôt un gros problème sur l’offre légale côté VOD. Des sorties trop tardives pas rapport à la diffusion en salles, beaucoup trop cher (souvent aussi cher par rapport au support physique pour une qualité moindre !), pas assez de choix. La concurrence dans le secteur en 2015 devrait avoir des effets beaucoup plus positif sur le “piratage” que la HADOPI !
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Une news pareille, fallait la garder pour le Dredi " />
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J’ai ni Pathé ni Gaumont ici, donc les cartes Pathé et les cartes Gaumont ne me sont d’aucune utilité.
#59
Qu’ils s’entretuent " />
Note de la nouvelle: 6.5⁄10
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les industriels du cinéma ont réclamé des mesures musclées à la ministre
de la Culture contre la Hadopi en général, et Éric Walter en
particulier
Ils vont vraiment finir par m’énerver, ces lobbies privés qui imposent leur point de vue aux politiques, normalement représentants du peuple. Et que ces politiques relaient sans questionnement.
Cela devient vraiment insupportable, et ils ne s’en cachent même plus maintenant tellement c’est devenu la norme. Faut pas s’étonner ensuite que le citoyen se détourne du fait politique.
Franchement, ça ma énervé cette nouvelle.
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;)