C’est quoi le deep web et le dark web ?
On plonge aussi dans le Marianas Web ?
Dans un précédent dossier, nous avons détaillé en long, en large et en travers le fonctionnement d’Internet, un réseau mondial d’ordinateurs interconnectés. Le web en est une des applications, mais loin d’être la seule. On parle aussi souvent de deep web et de dark web. Next vous explique ces deux notions, avant de plonger plus profondément dans l’« Internet caché ».
Internet et le web, vous avez bien en tête la différence ? Le second s’appuie sur le premier ; le web est un service utilisant Internet pour se diffuser. Le web (World Wide Web, WWW…) est une des applications d’Internet, mais c’est loin d’être la seule. Il y a également les courriels (ou e-mails), les messageries instantanées, le streaming, le P2P, etc. Les usages sont nombreux !
Passons maintenant aux deep et dark web. On parle de « web » mais cela peut être trompeur. Premier point – très important – il existe une différence fondamentale entre le deep web et le dark web, les deux appellations ne sont pas interchangeables. On pourrait presque déclencher une émeute en ligne avec une simple phrase mélangeant tout : « dark web et deep web, c’est comme libre et open source : bonnet blanc et blanc bonnet ».
Deep et dark web : définition et explications
Abaissez les fourches, rentrez la guillotine et arrêtez de faire chauffer l’huile. C’était de la pure provocation ; il y a une différence et pas une petite. Voici les définitions données par l’ANSSI dans son CyberDico, qui correspondent bien à la représentation générale :
Commentaires (21)
Le 16/10/2025 à 14h07
Sans compter le contenu, digne des publications conspirationnistes de certains groupes Facebook x_x
Le 16/10/2025 à 14h27
Le 16/10/2025 à 16h16
Le 16/10/2025 à 16h17
Le 16/10/2025 à 17h26
Merci pour ce moment @SébastienGavois
Le 16/10/2025 à 18h52
Donc si je comprends bien, si je mets des fichiers* en ligne sur mon instance Nextcloud, que je partage le lien, je fais donc du deep web sans le savoir. Ne manque plus que le lien en .onion pour faire du dark web. Je suis un pirate.
*ce sont des fichiers tout à faire légaux : no stress :-)
Modifié le 17/10/2025 à 00h12
Je vous propose quelques observations sur un cas d'exemple, évidemment non-exhaustif.
1°) Quel est le protocole "normal" (ie donc pas "particulier") d'Internet ?
2°) web signifie toile, Web (nom propre) référence un sous-partie d'Internet accessible avec certains protocoles
Même raisonnement pour la capitalisation d'Internet : soyons cohérents
3°) Web & Internet sont-ils synonymes pour être interchangés en anglais et en français ?
4°) "Dark", comme "clandestin" : connotation négative. Pire : criminelle
5°) un protocole de chiffrement sur Internet rend clandestin ? Il va falloir que l'on abandonne TLS
L'utilisation de serveurs mandataire rend clandestin ? De nombreuses organisations filtrant leur traffic viennent subitement de rentrer dans la clandestinité.
Difficile exercice que celui de définition auquel se prête le CyberDico : beaucoup s'y essaient, peu y réussissent.
Mais la surprise se situe ailleurs : leur réception.
À lire l'article, ces définitions "correspondent bien à la représentation générale".
À lire les commentaires, certains semblent avoir trouvé en celles-ci leur Graal.
Une manifestation du triste manque de culture informatique citoyenne générale, source de l'impossibilité d'obtenir une quelconque correcte régulation des pratiques informatiques.
Je vous inviterais à revenir aux bases de ce qu'est Internet, que ce soit par sa beauté technique, par l'émancipation possible au niveau des usages ou par les changements profonds de (modèle de) société (politiques donc, par nature) qu'un tel medium d'échanges produit.
Vous constateriez ainsi que les définitions réductrices, antagonisantes, reviennent à criminaliser les usages "exotiques" par rapport à une norme établie. Exactement ce qui s'est passé avec le terme hacker dans l'esprit collectif, qui à la base, ne faisait pourtant que décrire un détournement d'usage, et représente un excellent cas d'école séculaire de l'exercice de définition et des conséquences de la connotation de celle-ci.
Modifié le 17/10/2025 à 15h21
Au niveau application, on a (en autres) http/https pour le web, FTP NFS SMB pour le transfert de fichiers, SMTP POP IMAP pour les courriels, Telnet SSH pour les sessions à distance, DNS pour la résolution d'adresse.
Pas compris
Ils ne sont pas synonymes, ni en français ni en anglais. Le Web désigne une sous partie d'Internet (ou plutôt un des moyens de communiquer en utilisant Internet).
C'est surtout comme « noir, sombre » car caché (contrairement au clearnet où les adresses IP sont généralement transmises en clair).
Tu peux faire des choses légales (non clandestines) sur le darknet (c'est justement ce qu'essaye d'expliquer cet article).
Le chiffrement ne suffit pas pour passer dans le darknet (https, ssh restent du clearnet).
Sinon, voir 4°.
Le 20/10/2025 à 02h22
TCP / UDP ?
Modifié le 20/10/2025 à 08h35
[edit] En plus, son nom parle de lui même Internet Protocol ;)
Le 20/10/2025 à 11h14
La question se posant par rapport à la définition du darkweb, je ne pense pas que les couches 3 et 4 du modèle OSI soient concernées…
Sauf si les « clandestins » utilisent autre chose que l'IP ou le TCP/UDP, mais là, j'avoue ne pas être assez calé sur le sujet 😅.
Le 17/10/2025 à 07h45
Le 17/10/2025 à 08h44
Le 17/10/2025 à 14h43
Chef chef, tu pourras nous donner un tuto pour accéder à un site (légal) du dark web profond pour passer dans "l’illégalité" ?
Parce que bon la Hadopi ce n'est plus assez excitant je crois
Le 17/10/2025 à 15h50
Le 17/10/2025 à 08h17
Le 17/10/2025 à 08h43
Le 17/10/2025 à 20h42
Le 17/10/2025 à 21h00
Le 18/10/2025 à 09h33
Le 19/10/2025 à 11h37
Selon cette définition, l'IRC serait aussi du deepwep (?) car nécessite un protocole particulier...
Bref, éternelle histoire.
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