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Vérification d’âge : l’Arcom intensifie sa lutte contre les sites pornos

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Vérification d’âge : l’Arcom intensifie sa lutte contre les sites pornos

L’Arcom vient de mettre en demeure cinq sites pornographiques se trouvant dans l’Union européenne. Ils ont trois semaines pour mettre en place des mesures de vérification de l’âge, faute de quoi une procédure de déréférencement et de blocage sera lancée. Un autre site écope d’une lettre d’observations.

Le 05 août à 16h24

Une des missions de l’Arcom (Autorité de régulation de la communication audiovisuelle et numérique, fusion du CSA et de Hadopi) est de « faire respecter l'interdiction de l'accès des mineurs aux sites pornographiques », notamment en accord avec la loi du 21 juin 2004 pour la confiance dans l'économie numérique (LCEN) et la loi du 21 mai 2024 visant à sécuriser et réguler l'espace numérique (SREN).

17 sites pornos européens dans le viseur

Dans ce but, l’Autorité dispose de « pouvoirs de sanction financière, de blocage et de déréférencement des sites pornographiques laissés accessibles aux mineurs en infraction avec le droit pénal français, qu’ils soient établis en France ou en dehors de l’Union européenne, ainsi que de ceux situés dans l’Union européenne dès lors qu’ils figurent sur un arrêté ministériel ».

Cette distinction entre sites européens et en dehors de l’Union est une forme d’une pirouette sémantique loin d’être anodine. En effet, elle a pour but d’éviter de rentrer dans le champ du droit européen (qui prime sur le droit national), comme nous l’avons déjà expliqué.

C’est en mars 2025 qu’un arrêté (daté du 26 février) donne la liste des sites dans le collimateur des autorités ; ils sont au nombre de 17. Les fournisseurs sont basés dans plusieurs pays de l'Union européenne : Chypre, République tchèque, Portugal, Espagne, Hongrie, Pays-Bas et Luxembourg.

Trois semaines, « top chrono »

Ce lundi 4 aout, l’Arcom rappelle que, le 11 juin 2025, elle avait déjà « constaté l’absence de mesures de vérification de l’âge » sur cinq sites pornographiques établis dans l’Union européenne et référencé dans l’arrêté. Elle leur avait alors adressé des lettres d’observations.

« Constatant que les sites concernés ne s’étaient pas mis en conformité avec la loi dans le délai imparti, le collège de l’Arcom a décidé de les mettre en demeure de se conformer à leurs obligations, dans un délai de trois semaines ». Faute de quoi, l’Autorité annonce qu’elle passera la seconde avec « une procédure de déréférencement et de blocage à leur encontre ».

Les cinq sites ne sont pas précisés, mais on les retrouve dans les décisions publiées dans le Journal officiel du jour : TNAFlix, xHamster, xHamsterLive, XNXX et XVideos. Deux articles composent chaque décision. Le premier met « en demeure de prendre toute mesure de nature à empêcher l'accès des mineurs à du contenu à caractère pornographique », le second informe de la publication et de la notification de la décision.

Un ping-pong commencé il y a plusieurs semaines

Trois sites sont pour rappel bloqué en France, suite à une décision de leur éditeur Aylo (ex Mindgeek) : Youporn, Pornhub et Redtube. Cela fait suite à un jeu de ping-pong entre Aylo et les autorités françaises.

L’éditeur explique sa position et tire à boulet rouge sur cette obligation de vérification : « Cette mesure ne protège pas les mineurs, elle met en péril la vie privée de chacun et met les enfants en danger, car elle conduit le trafic vers des milliers de sites qui contournent délibérément les réglementations, ne vérifient pas l'âge des participants dans les contenus et encouragent activement les utilisateurs à contourner la loi ».

Aylo avait déjà bloqué l'accès à ses sites en France début juin, deux jours à peine avant la date butoir du 6 juin permettant à l’Arcom d’agir. En effet, l’arrêté du 26 février avait été publié le 6 mars et entrait en vigueur « trois mois après sa publication au Journal officiel de la République français », soit le 6 juin.

L’éditeur a ensuite fait marche arrière deux semaines plus tard quand le tribunal administratif de Paris a ordonné la suspension de l'obligation de contrôle. Mi-juillet, le Conseil d’État rétablissait l’obligation de contrôle d’âge, Aylo rebloquait dans la foulée l’accès aux sites pour les utilisateurs venant de France. Il suffit cela dit d’utiliser un VPN transitant par un autre pays (y compris dans l’Union européenne) pour accéder aux contenus d’Aylo, après avoir simplement confirmé avoir plus de 18 ans d’un clic.

Encore des sites pornos accessibles d’un simple clic

L’Autorité ajoute aussi qu’elle a également « décidé d’adresser une lettre d’observations à un fournisseur qui avait retiré son système de vérification de l’âge à la suite de la suspension de l’arrêté ». Là encore, elle ne donne aucun nom. Nous savons simplement que le site se trouve dans la liste des 17 de l’arrêté de février.

Hormis les trois sites d’Aylo qui sont bloqués et les cinq mis en demeure cette semaine, il reste donc neuf sites. La plupart demandent une vérification d'âge, avec des procédures diverses et variées. Cela va d’un selfie à un document officiel, en passant par des applications mobiles, un ticket à un euro à acheter chez les buralistes…

Néanmoins, sur certains sites, un clic suffit encore parfois. C’est le cas de Heureporno dont la vérification de l'âge se limite à entrer une année de naissance. 2007 est entrée par défaut, d’un clic on valide donc cette étape. Il faut ensuite accepter les cookies… avec 1 561 « partenaires ». Sur reference-sexe c’est encore plus simple : il suffit de cliquer sur « Accepter » en réponse au message « ATTENTION SITE PORNOGRAPHIQUE l’accès à ce site est interdit aux mineurs ».

Pour rappel, Heureporno, édité par Techpump Solutions, avait déjà écopé d’une mise en demeure en avril 2023 afin « d’empêcher l’accès des mineurs » à ses sites. Même chose pour Technius Ltd, éditeur de xHamster.

« Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons »…

Dans une étude publiée en 2023, l’Arcom affirmait que, « chaque mois, 2,3 millions de mineurs fréquentent des sites pornographiques, un chiffre en croissance rapide au cours des dernières années ». Les mineurs y passent en moyenne « 50 minutes par mois et 7 minutes par jour ».

De plus, « dès 12 ans, plus de la moitié des garçons se rendent sur des sites adultes en moyenne chaque mois », contre un peu moins d’un tiers des filles.

Commentaires (46)

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Je constate que l'auteur de l'article s'est rendu sur chaque site pour vérifier le mécanisme mis en place. Bravo ! Quel dévouement ! :D
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Et encore, c’est que la face visible de l’iceberg, attend la suite :x:
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La fesse visible ? :bravo:
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C'est vraiment une épineuse question que celle de la vérification d'âge pour les contenus adultes.
- D'un côté, c'est essentiel de mettre des barrières aux mineurs
- De l'autre existe-t-il une manière fiable de stocker les données perso servant à l'identification (CB, pièce d'identité...) ? Il faut un opérateur unique et de confiance (même si cela ne protège pas de tout) et pas une solution pour chaque site.

La solution du ticket dans le bureau de tabac m'interpelle (je ne connaissais pas). Ca laisse la responsabilité au buraliste de vérifier l'âge, ce qui est gênant, mais ça laisse aussi la porte ouverte aux trafics (majeurs qui revendent des tickets aux mineurs), non ?
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Vu le nombre de mineurs qui fument, aucun doute que la vérification de l'age par les buralistes serait efficace :roule:
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- D'un côté, c'est essentiel de mettre des barrières aux mineurs
Tu énonce cela comme une évidence, mais il y a un vrai débat de fond qu'il est possible d'avoir sur ce point. Ce n'est pas une évidence qu'il faille interdire l'accès aux mineurs.

Si on doit leur interdire l'accès, c'est qu'il y a une faille avant.
Soit c'est la régulation des sites pornographiques qui est trop poreuse et laisse passer des choses qui ne devraient pas être là (représentations sexistes de partout, simulations de viols, etc.)
Soit c'est le système éducatif qui failli.

C'est exactement le même débat que l'interdiction des réseaux sociaux : on a pas réussi (après, est-ce qu'on a voulu ?) à réguler les réseaux pour que ce ne soient pas les poubelles de l'humanité comme ce qu'ils sont actuellement, et le système éducatif n'est pas en capacité de former décemment, donc on interdit aux mineurs de les visiter.

Quand on pose ce constat, et qu'en plus on pose celui que l'interdiction des sites pornos/des réseaux sociaux pose énormément de soucis de vie privée et de souveraineté. Peut-être qu'ils y a d'autres moyens d'arriver au même résultat que d'interdire ?

Ah non, j'oubliais, si on régule alors ça fout toute l'économie par terre :transpi:
C'est vrai, il vaut mieux cacher les yeux de nos enfants jusqu'au jour de leur 18 ans avant de les jeter tête la première dans l'horreur qu'on a laissé se construire.

Méthode de facilité, tout cacher sous le tapis jusqu'à la majorité.
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Méthode de facilité, tout cacher sous le tapis jusqu'à la majorité.
Et espérer qu'à 18 ans la personne a soudainement le recul nécessaire pour appréhender ces contenus.
On voit déjà le résultat avec ceux à qui on n'a jamais dit "non" dans leur enfance.


L'autre fois, j'avais blagué en disant qu'il fallait interdire l'existence avant 16 ans (cas récent de l'Australie). Mais en réalité, à force de dresser des barrières pour tout en mettant un âge arbitraire comme seule variable de travail, on va simplement engendrer des générations de névrosités et de frustrés qui vont d'un coup découvrir le monde.

Ces mesures ne peuvent exister sans l'éducation nécessaire pour apprendre à avoir du recul.
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Il n'y a aucune volonté de nos politiques actuels à vouloir des jeunes éduquées, ça nuirait à la société de consommation avec des consommateurs éclairées, ça nuirait aux business des journaux mainstream avide de sensation que d'information, ça nuirait aux politiques de ne plus pouvoir jouer sur l'émotion pour se faire élire, ça nuirait aux lobbys...

Les politiques français s'inspirent d'une vieille idéologie US qui peut se résumer par 20% de cerveaux pour diriger le pays, et 80% d'idiots pour consommer...

Fun fact rigolo, on peut noter dans les deux pays que le 80% est poreux avec le 20%... Chacun en tira sa conclusion propre.
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L'arcom n'est pas allé voir Gallica de la BNF qui permet d'avoir en accès libre sans aucune demande d'âge des ouvrages comme les 120 journées de sodome.
C'est pourtant un ouvrage qualifié de pornographique sur une large période de temps.
Mais bon, il faut il est vrai des profs de Français qui ont des velléité par rapport à leur élèves pour s'intéresser à la littérature licencieuse du 18ém et du 19éme siècle qui sont facile à trouver sans droits d'auteurs.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5454984c/f12.item

Ce qui est intéressant par rapport à gallica, c'est qu'il est sur la liste blanche des filtres des établissement scolaires.
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Je me souviens sur FR3 à une époque il y était diffusé une série dont le tire devait être quelques choses comme les "les fables et écrits érotiques de nos grands auteurs".
D'ailleurs j'y ai appris que LaFontaine avaient écrit des fables érotiques"

PS : Après recherche la série s'appelait série rose :
fr.wikipedia.org Wikipedia
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Pour les fabliaux érotiques de Lafontaine, il y a une difficulté. Ils sont en vieux Français et étaient plutôt étudiés à la faculté en lettre classique même si on en trouve des traductions en français moderne qui modifient la question des droits voisins.

Après, les auteurs qui ont écrits des écrits licencieux sont assez nombreux. Le petit problème étant au niveau de l'expiration des droits voisins pour l'accès gratuit à travers le domaine public.

Une vieille publicité pour la bible (ancien et nouveau testament) rappelait combien le texte classique est chargé d'histoires de meurtres, de sexe, d'inceste, d'un nombre plutôt variés de supplices dans le cadres des premiers chrétiens.

Le texte du Kama sutra est assez amusant de son coté.
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« les fables et écrits érotiques de nos grands auteurs » ?
Ah oui, c'est le documentaire sur Bruno Le Maire, non ?
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La littérature érotique française ne se limite pas à Bruno ou à Marlène. Eux seront moins disponible car ne sont pas encore dans le domaine public.

https://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k81059h/f31.item

Ce sang qui coule le long de ses jambe après une nuit avec la troupe de jeunes marchands.
Cette normalité de l’écrit par rapport à la situation.
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Es-t-on encore obligé de faire semblant de croire que tout ça est fait pour protéger les mineurs, ou on peut arrêter ?
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Je suis d'accord aussi.
Bien que cela puisse être la vrai attention (quoique dans l'étude il est dit : "Conformément à la loi du 30 juillet 2020 visant à protéger des violences conjugales,]. Je pense encore que c'est hypocrite.

PS : Je fais surement un raccourci, mais pour les législateur la violence conjugale vient du fait de l'accès au porn par des mineurs... (oui je sais c'est un raccourci provoquant mais on en est là ...)
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!image

edit: diantre! le code passe bien dans la prévisualisation mais pas après...
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C'est pénible de voir cette autorité continuer dans son déni de réalité en imposant un truc chimérique satisfaisant à la foi la protection des mineurs et de la vie privée. « La loi est claire, vous devez vous débrouiller pour nous rapporter un dahu ».

Pourquoi ils n'essayent pas d'agir du côté des FAI et opérateurs télécom, une voie jamais explorée jusqu'ici ?

Il est tout à fait possible de réaliser le blocage chez le fournisseur de téléphonie pour les cartes SIM et chez les FAI pour l'accès à domicile.

Avec un accès passant par un serveur mandataire (proxy), comme pour les salariés des entreprises, il est possible de restreindre les sites voir même d'envoyer un signal aux sites visité pour annoncer un mineur ou une personne protégée.
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https://www.arcom.fr/sites/default/files/2023-05/La_frequentation_des_sites_adultes_par_les_mineurs%20-%20Etude_Arcom_0.pdf
Source de l'étude :

[...]
Méthode de mesure
Mesure automatique réalisée via un meter installé sur les différents supports de consommation d’internet des panélistes,
25 000 panélistes, dont 6 000 bi et tri-écrans
. Données mesurées 2 mois après l’intégration du panéliste afin d’éviter les biais comportementaux"
Je n'arrive tjrs pas à comprendre comment et par quel moyen légal (bien qu'il dise respect le RGPD) il peuvent savoir si c'est des mineurs ou non.

Je prends le cas d'un mineur de 13 ans qui a un smartphone.
Comment Médiamétrie a obtenu l'accord ?
J'arrive pas à m'imaginer le processus : demande directe au mineur d'installer leur espion ?
demande de l'accord du parent avant et ce dernier a accepter que son gosse soit espionner comme ça
Je ne comprends pas.


Il y a le nombre de panélistes mais pas les la répartition brutes : combien par années d'ages ?
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Me posant des questions j'ai écrit à la source (ARCEP ):
Bonjour,

J'ai consulté l'étude :
https://www.arcom.fr/se-documenter/etudes-et-donnees/etudes-bilans-et-rapports-de-larcom/frequentation-des-sites-adultes-par-les-mineurs
Qui est très intéressante.
Est-il possible de consulter les données brutes et non juste la synthèses.
Par exemple on ne sait combien de personnes par tranches d'ages par rapport aux nombre de panelistes (les 25 000).
De plus je suis curieux sur comment "le meter" a été proposé à un mineur d'être installé sur son médium et de comment son consentement éclairé a été obtenu ?
Accord du représentant légal avec explicitation de l'usage des données recueillies ?
J'ai beaucoup de mal à comprendre comment légalement cela à pu être fait ?
Respectueusement,
[removed]
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Je serais curieux de voir la fréquentation de sites porno moins connus que ceux qui sont concernés ici.
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Un coup de Vpn ou de Tor et c'marre.
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Déjà qu’utiliser TOR avec des sites sans vidéo est très lent (en .onion ou autre), j’imagine mal que ce soit réellement utilisable dans ton cas.

J’utilise TOR via tails pour limiter le pistage des GAFAM, je ne sais même pas si c’est efficace.
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Pour 3 minutes de vidéo "montre" en main ça doit faire le job 😅
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C’est pas faux !

J’avais vu, mais ça date vraiment, que pornhub avait un mirroir un .onion, histoire de ne pas être mis en danger par le type de contenus consultés dans certains pays. J’imagine qu’il s’agissait de contenus lgbt.

Un peu hs, mais plusieurs médias ont des mirroirs tor. J’arrivais demandé au service client du Monde si c’était prévu, j’ai jamais eu de réponse.
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Je ne suis pas sûr que ça soit la montre qui soit en main ! :fumer:
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L'Arcom a-t-elle la même ferveur pour les sites proposant des contenus incitant au terrorisme, violents, dégradants pour la dignité humaine et incitant les mineurs à se livrer à des jeux les mettant physiquement en danger ?
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Et donc on paye des gens à aller surfer des sites boulistiques.
Je veux travailler à l'ARCOM.
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Meme pas l'arcom a payer médiamétrie...
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"1 561 « partenaires »."? Ca doit irriter un peu a force non? :perv:
Pendant ce temps, les sites qui vendent de l'alcool la procedure classique suffit...
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Une saine vérification d'âge nécessite que la soumission de la preuve d'âge récupérée soit réalisée par l'utilisateur souhaitant accéder à un service protégé, condition sine qua non au maintien de la protection de la vie privée.

Les personnes ayant réalisées le démonstrateur de la CNIL pèsent en ce sens.
Ils insistent même sur des propriétés dont le démonstrateur ne dispose pas : absence de détails sur l'âge requis dans la requête, récupération de plusieurs "tranches" à la fois, ne permettant pas au fournisseur d'identité de connaitre la finalité de la génération de preuve. C'est par exemple ce qu'a l'air de faire https://jeprouvemonage.fr/.

Cependant, une clé de voûte de ce système qui doit être à la main de l'utilisateur me semble être son ubiquité : nul devrait être besoin de passer par une application, que ce soit celle illustrée précédemment ou France Identité par ailleurs (qui génèrent des PDF avec finalité et un QR code semble-t-il; bigre - orienté document à fournir pour un dossier, pas une authentification en ligne dirait-on).

Il faudrait donc un moyen accessible pour un utilisateur de s'authentifier via le client de son choix sur un fournisseur d'identité de son choix, qui génère un ensemble de preuves au format standardisé, lequel puisse être à son tour chargé lors de l'authentification sur une ressource protégée.
Est-ce aujourd'hui possible ? Je ne trouve pas.
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Et même si on trouve cette possibilité, qu'est-ce qui empêche de "voler" l'identité d'une autre personne qui utilise le même poste pour accéder à ces sites?
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La récupération des preuves d'identité est authentifiée : c'est le même niveau de risque que voler un mot de passe de compte.
Si le client est partagé, ou le poste, tu retrouves tous les risques habituels de ces environnements.

FUD
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Donc ce n'est toujours pas si fiable que certains veulent bien le dire, merci de la confirmation.
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Je vois beaucoup de commentaires critiques de la décision, mais peu qui s'intéressent aux effets concrets de cette dernière : la diminution réelle par les mineurs de l'accès aux contenus pornographiques. Parce que oui, tout les mineurs n'ont pas les moyens (carte bleu) ou les connaissances techniques d'accéder à des méthodes de contournement. Et pas forcément la volonté, si se sont des mineurs qui n'y étaient jamais allé auparavant.

Si le but est de diminuer la consommation de pornographie chez les mineurs, il me semble que c'est une réussite.
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Galica, c'est gratuit et ca ne demande pas de donner son age.
Une bibliothèque te permet même mineur de pouvoir lire et ramener chez toi du Sade sans aucuns problèmes.

Mineur, j'avais acheté Justine et les infortune de la vertu alors que l'accès à Union était interdit. Bon, l'un était en format poche sans aucune indications d'âge.

Tu as énormement de yaoi qui est en +15 ans et du hentai qui lui est bloqué à du 18 ans (step up love story, qui n'est pas allé au delà du 50éme tome en France était en + 18 sur un bon nombre de tomes alors que c'est plutôt de la sexologie en manga).

L'origine du monde est une œuvre d'art pornographique à la base. Elle est aujourd'hui au musé d'Orsay.

La pornographie est plus diverse que ces seuls sites visibles.
Enfin, la pornographie est une notion relative en fonction du temps et des pays. Affaire entre l'origine du monde et facebook il y a quelques années.
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Me concernant, j'en reste au sujet initial : les sites pornographiques.

Mon commentaire visait précisément à évacuer les multiples arguments type "oui mais là c'est accessible !". Oui, il y a plein de moyens détourner d'accéder à de la pornographie.

Je mettais en avant le fait qu'il y avait une complexification de l'accès, susceptible de faire diminuer l'usage des mineurs, et qu'en cela, la mesure atteignait son objectif.
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C'est toujours amusant de confondre la pornographie en général et les sites de vidéo pornographique qui ne sont qu'un épiphénomène. Une large partie de la pornographie auquel les jeunes accèdent est en premier lieu produits par eux même.

C'est pas compliqué d'aller à la bibliothèque et d'emprunter des livres.

Pour ce qui est de faire diminuer l’usage par les mineurs, c'est une vaste question sachant qu'avant internet les gens se passaient les magasines.
Les partages centralisés sont une stupidité, les modes de partage n'ont pas à passer obligatoirement par des serveurs centralisés.
Avec une clef usb classique, il est possible de partager plusieurs milliers de fichier zip avec du hentai divers et varié.

Rien n’interdit de faire du partage en mesché à l’intérieur d'immeubles ou de groupes d'immeubles. Surtout que cette infrastructure peut servir à d'autres usages.
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Mais est-ce que vous vous rendez compte de la différence de difficulté technique pour un profane entre se connecter à un site de streaming très connu et faire de l'échange de fichiers dans un réseau F2F ?

L'immense majorité des gens ne feront pas cela. Et c'est justement mon point : l'usage diminue.

Quant-à question des magazines, je pense que vous vous rendez compte que ce n'est pas tout à fait la même chose de collecter à la dure quelques magazines dont le contenu sera forcément limité et d'accéder en deux cliques à de gigantesques catalogues de vidéos pornographiques.
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Cette notion de la difficulté me rappelle bcp pourquoi un politique à besoin d'un assistant pour qu'il lui prépare un café sur une machine à café.

Le piratage des contenus n'a pas eut besoin que la majorité des gens piratent des contenus et produisent des logiciels. Il suffit qu'une minorité pompent les "gigantesques" base de données et les redistribuent par d'autres canaux. Il y a des dvd de cul à profusion peu cher depuis l’avènement du Streaming et les outils pour les ripper et les redistribuer.
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https://www.oxtorrent7.com/category/porno

Cadeau ! :D
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Il y a plein de choses liberticides qui diminueraient les délits, on ne les met pourtant pas en place. Pourquoi le faire dans ce cas ?
On ne m'empêchera pas de penser que c'est par pudibonderie ou bondieuserie.
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Concernant la raison de ces mesures, on en pense effectivement ce qu'on veut.

Par contre, l'emploi du mot "liberticide" me semble ici problématique. Ce n'est pas Martin Luther King qu'on censure ou la République qu'on assassine. C'est juste des sites de boules qui violent la loi sous les yeux de tous depuis des dizaines d'années. en laissant le contenu de leurs sites accessibles à des mineurs, alors que c'était très explicitement interdits depuis le début ; rejetant la responsabilité sur les utilisateurs ou les fournisseurs de matériel informatique (??), et s'enrichissant sur la prolifération de leurs contenus auprès de populations vulnérables. Ils ont littéralement eu des dizaines d'années pour se mettre en règle et n'ont jamais rien fait : le filon était trop intéressant.

Ou alors, on qualifie de "liberticide" toute forme de restriction de liberté. Mais dans ce cas là, on ne sanctionne plus personne pour rien. Une mesure est "liberticide" si elle attente de façon disproportionnée à des libertés publiques. Là, ça ne me semble pas être le cas.
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Je ne parlais pas de la liberté d'entreprendre, même si elle est elle aussi malmenée ici.
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Ah... l'Association des Familles de France... j'avais un recommandé par mois :D
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1 seul ?
Je te pensais plus professionnel et efficace que ça. :bocul:
Je suis limite déçu. Ou alors FdF a eu des défections dans ses troupes. :transpi:
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Les barbus cassaient les bonbons aussi, autre saveur. Alors que 80% du trafic gay proviennent d'états muslim :)

Vérification d’âge : l’Arcom intensifie sa lutte contre les sites pornos

  • 17 sites pornos européens dans le viseur

  • Trois semaines, « top chrono »

  • Un ping-pong commencé il y a plusieurs semaines

  • Encore des sites pornos accessibles d’un simple clic

  • « Dès 12 ans, plus de la moitié des garçons »…

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