Le Sénat vote la régulation de Google, malgré l’opposition du gouvernement
Réguler pour mieux sauter
Le 16 avril 2015 à 13h40
6 min
Droit
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Contre l’avis du gouvernement, l’amendement anti-Google a été adopté aujourd'hui au Sénat lors des débats relatifs à la loi Macron. Retour sur ce texte unique au monde.
Trois présidents de commission pour porter une telle réforme, voilà qui dépasse le symbolique : Catherine Morin-Desailly (Culture), Jean Bizet (Affaires européennes), Jean-Claude Lenoire (Affaires économiques), épaulés des sénateurs Bruno Retaillaux et Chantal Jouano. Tous ont obtenu victorieusement le vote de l’amendement qui vise à imposer quatre obligations aux moteurs de recherches, dès lors que ceux-ci ont un « un effet structurant sur le fonctionnement de l’économie numérique » :
- L’affichage sur sa page d’accueil de liens vers trois autres moteurs de recherche « sans lien juridique avec cet exploitant »
- La description « des principes généraux de classement ou de référencement proposés »
- Le moteur devra en outre « veiller » à bien respecter une obligation de loyauté et de non-discrimination, « sans favoriser ses propres services ou ceux de toute autre entité ayant un lien juridique avec lui »
- Le moteur ne pourra « obliger un tiers proposant des solutions logicielles ou des appareils de communications électroniques, à utiliser, de façon exclusive, ledit moteur de recherche pour accéder à Internet ».
Pour le contrevenant, l'Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (ARCEP) sera en capacité d’infliger une amende pouvant « s’élever jusqu’à 10 % du montant du chiffre d’affaires mondial hors taxes le plus élevé réalisé au cours d’un des exercices clos depuis l’exercice précédent celui au cours duquel les manquements ont été réalisés ». Pas moins. « L’Europe ne peut plus rester une « colonie du monde numérique » et il est temps de lutter contre la dépendance croissante de nos sociétés à l’Internet tel qu’il existe aujourd’hui et qui est devenu pour elles un facteur de vulnérabilité » ont exposé les cosignataires, qui souhaitent du coup « se donner les moyens d’encadrer les pratiques de ces moteurs de recherche ».
Agir, plutôt que subir
Cette semaine, lors d’une présentation du texte devant quelques journalistes au Sénat (nous étions de la partie), Catherine Morin-Desailly nous a expliqué qu’elle ne souhaitait pas attendre la future loi sur le numérique, promise de longue date par l’exécutif « car il n’est pas sûr qu’elle arrive, et parce que le numérique est désormais partout dans l’économie ». Elle a souligné aussi l’hyper vulnérabilité de certains acteurs face aux géants américains, et cet Internet « qui a du mal à se sécuriser, à réguler. Doit-on être demain les acteurs ou les simples consommateurs de cet agenda numérique ? »
À ceux qui lui reprocheront une démarche « protectionniste », elle rétorque que sa volonté est au contraire « de défendre notre liberté d’entreprise et de création ». Elle rechigne aussi le qualificatif d’ « amendement Google, car je préfère parler de moteur de recherche structurant ». Seulement, il ne faut pas être dupe, ce texte cible bien le moteur américain, laissant de côté Bing, par exemple, insuffisamment important. « Il y a aujourd’hui des abus de position dominante qui se conjuguent avec la question des données personnelles, lesquelles permettent d’affiner encore et toujours plus le marketing et l’orientation des consommateurs sur la Toile, tout cela en générant de plus en plus de bénéfice et sapant l’action publique. »
Pour la présidente de la commission de la Culture, cette « concurrence déloyale » offre en tout cas à Google « un droit de vie et de mort de certaines entreprises qui ont besoin de l’affichage dans les moteurs pour pouvoir être en contact avec le monde et les consommateurs. Ils se voient trop souvent évincer l’offre et du choix, dont chaque consommateur doit pouvoir bénéficier ». Elle affirme aussi que 7 consommateurs sur 10 ne franchissent pas la première page des résultats de ces moteurs. Le moteur est finalement « un goulet d’étranglement pénalisant, voire très dangereux pour notre économie européenne. »
L’exercice a en tout cas été un joli piège politique visant le gouvernement. Celui qui n’a de cesse de dénoncer les stratégies d’optimisation fiscale et d’évitement des contraintes françaises des géants du Net se voyait un peu coincé : soit il confirmait son opposition à cette régulation, en contradiction avec ces postures, soit il lui confiait sa pleine légitimité, prenant le risque d’attribuer quelques bons points à l’opposition.
Macron refuse une telle régulation des plateformes
Ce matin, en s’opposant à ce texte, l’exécutif a choisi. Emmanuel Macron, ministre de l’Économie, a exposé que ce sujet était essentiellement européen, d’autant que Bruxelles vient d’engager une procédure à l’encontre de Google. Dans le détail, le locataire de Bercy a dégommé aussi les obligations envisagées. « La première est peu praticable et une atteinte disproportionnée à la liberté d'entreprendre, ce serait comme demander à Renault de faire de la publicité pour Peugeot sur ses pare-brise ». Il juge aussi dangereux de confier à l’ARCEP cette régulation de l’économie numérique. « Confier à l'ARCEP, une autorité sectorielle, une compétence de supervision générale sur le marché de l'économie numérique est dangereux, non seulement parce que ce marché évolue, mais aussi parce que le sujet relève du droit de la concurrence ». En outre, Macron considère que les dispositions seront inopérantes, Google n’ayant qu’une régie publicitaire en France.
Selon lui, pour protéger les consommateurs, « une voie plus solide peut être empruntée sur la protection des utilisateurs. La loi du 17 mars 2014 donne une base : l'article L. 111 - 5 du code de la consommation sur les comparateurs de prix ayant un siège en France. Plutôt que de réguler les plateformes, donnons aux consommateurs la possibilité de faire valoir leurs droits. Lançons et multiplions les contrôles. ». Cet article oblige les seuls comparateurs de prix (non les moteurs) à apporter « une information loyale, claire et transparente », seulement, faute de décret d'application, il n'est pas activé.
L'AFDEL, l'association française des éditeurs de logiciels, fustige également ce vote. « Le droit européen, qui protège aussi la liberté d’entreprendre et d’innover, ne repose sur une régulation sectorielle que dans des cas bien spécifiques tels que les marchés d’infrastructures issus d’anciens monopoles publics. »
En tout cas, alors que le locataire de Bercy refuse « de réguler les plateformes », cette régulation-là est l’une des principales cibles de la Rue de Valois. Une belle cacophonie, non ?
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Macron refuse une telle régulation des plateformes
Commentaires (71)
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Abonnez-vousLe 16/04/2015 à 16h21
Non mais pour eux, Google est un FAI/Navigateur, bref ils voient Google comme un système d’exploitation internet.
Ce qu’ils ne comprennent pas, c’est que contrairement à Windows qui était installé par défaut sur ta machine, personne ne t’oblige à taper www.google.fr dans ton navigateur.
Le 16/04/2015 à 16h25
Pseudo-argumentaire ??
Et bien tu sera très surpris mon cher.. je peux t’assurer que Google risque une très grosse amende voir un démantèlement, du moins en Europe.
La Commission européenne, on peut en penser ce qu’on veut au niveau
politique intérieure, décisions, etc. Mais sur les enquêtes de concurrence internationale et d’économie, ce n’est pas du genre à se lancer dans des procédures sans MOTIFS SÉRIEUX.
J’invite à lire les comptes-rendus d’enquêtes c’est une mine d’or de renseignements et on
s’éloigne des « on dit que » ou « le cousin de ma belle-mère qui bosse avec le fils de maître Collard pense que »
Le 16/04/2015 à 16h53
Le 16/04/2015 à 17h08
Ce serait bien d’éventuellement lire et comprendre le commentaire avant de réagir. CE que je critique, ce n’est pas l’action européenne, c’est le pseudo-projet de loi français… " />
Le 16/04/2015 à 17h09
Bah c’est un peu le cas, Chrome a google par defaut et il s’installe tout seul sur la machine avec un nombre incalculable de logiciels, sur Android, Google est aussi par defaut avec le navigateur Android, ca fait un bon pourcentage des machines mis bout a bout ou Google est le moteur de recherche par defaut. (sans compter que les gens ne connaissent que Google d’ailleurs).
Le 16/04/2015 à 17h10
Ouais, sauf que c’est l’assiette qui pose problème. De quel droit un pays irait faire porter une amende sur le chiffre d’affaires réalisé en dehors de son territoire ?
Le 16/04/2015 à 17h13
Le 16/04/2015 à 17h15
De quel droit une entreprise fait n’importe quoi en dehors du pays de son siège ? #rhétorique " />
Je suis sûr qu’il y a tout plein de traités internationaux pour justifier ça mais je ne suis pas juriste. " />
Le 16/04/2015 à 17h22
ils savaient peut etre qu’ils allaient avoir du mal à décoller à rester en France.
Je comprends bien le principe, mais bon, quand tu sais que tu risques de stagner, que les financements ne seront pas forcément facile à avoir, tu préfères prendre tes précautions et pas faire “on anticipe pas, on réagit”
Le 16/04/2015 à 17h22
« En tout cas, alors que le locataire de Bercy refuse « de réguler les plateformes », cette régulation-là est l’une des principales cibles de la Rue de Valois. Une belle cacophonie, non ? »
De toutes façons, en dernier ressort, le Premier Ministre met tous ses Ministères d’accord, pendant que les Parlementaires débattent.
En résumé, le Sénat ne sert qu’à réamorcer des débats (l’une des prérogatives du Pouvoir législatif), alors que les Ministères demandent à leur hiérarchie de mettre les points sur les “i” (décider et appliquer les règles : la priorité du Pouvoir exécutif).
La cacophonie n’existe que dans la précipitation de l’actualité des “hommes pressés”
Larcher défend un Sénat “libéré des partis politiques”
Le 16/04/2015 à 17h29
Le 16/04/2015 à 17h33
avec l’informatique, aujourd’hui, surtout pour la partie logicielle, tu n’as pas forcément besoin de migrer tout aux US. Au mieux une petite surcursalle, mais pas plus (j’ai un exemple d’une boite de dev Quebecoise qui a des clients en Europe et pas de bureau en Europe). Donc non ce n’est pas seulement pour conquérir les US qu’ils ont migrés http://www.silicon.fr/docker-start-up-aurait-du-etre-francaise-100723.html)
Le 16/04/2015 à 21h37
Perso, je ne comprend pas l’isolationnisme français…
Ok, Google est en dans une situation de domination assez alarmante, mais pourquoi ne pas régler cette question au niveau européen plutôt que de vouloir imposer une gymnastique propre au niveau national? C’est clairement un coup à voir ce texte balayé par l’U.E. une fois le dossier au niveau européen mené à terme…
Autant je suis pour voir Google mieux contrôlé pour éviter les abus de position dominante, autant je n’adhère pas à une loi reposant sur un jargon flou essayant d’imposer des devoirs de service public à une entreprise privée.
Perso, ce qui me dépasse, c’est que Google ait encore la courtoisie d’avoir des burreaux en France.
Le 16/04/2015 à 23h06
mode sylvestre google:
“Beeeaarh… Salut les fromages qui puent… C’est combien l’amende si on respecte pas votre loi à la con là ? Ok on va intégrer ça dans la compta prévisionnelle alors… Bwaaah ah ah “
Le 17/04/2015 à 01h17
Le 17/04/2015 à 01h30
Le 16/04/2015 à 13h45
Punaise ,cette tête…. Elle a aimé les avocats de google ? sérieux.
Vous les trouvez où ces photos " />
Perso, je rejoins la conclusion de cet article …
Le 16/04/2015 à 13h47
Et encore une fois, dans un texte touchant au numérique, le plus important est le consommateur…. A croire qu’un être humain se définit uniquement par comment il dépense de l’argent….. " />" />
Le 16/04/2015 à 13h48
Le 16/04/2015 à 13h48
« La première est peu praticable et une atteinte disproportionnée à la liberté d’entreprendre, ce serait comme demander à Renault de faire de la publicité pour Peugeot sur ses pare-brise »
Ca fait des années que les véhicules renault sont des publicités ambulantes pour les autres constructeurs….
Le 16/04/2015 à 13h50
Et Renault n’est pas à 80% de pdm, à ce que je sache. Tout est bon dans le macron, sauf le cerveau. " />
Le 16/04/2015 à 13h51
faudrait peut etre voir pourquoi ils sont pa a 80% " />
Le 16/04/2015 à 13h53
Heu… d’après les crédits, c’est Marc qui l’a prise " />
Le 16/04/2015 à 13h56
Le 16/04/2015 à 13h57
Les sénateurs ont bien raison, Google est beaucoup trop gros et beaucoup trop puissant.
Le 16/04/2015 à 14h00
J’ai cru comprendre que Axelle Lemaire était contre (ce matin entre 7H00 et 8H00 interview sur E1).
Mais je devais pas être bien réveillé.
Le 16/04/2015 à 14h02
ah oui
Crédits : Marc Rees (licence CC-BY 2.0) " />
Le 16/04/2015 à 14h03
Moi ma question c’est de savoir si en tant qu’utilisateur averti je peux aller dans les options et demander un Google Search “vanilla” avec les services Google que j’utilise et que j’aime bien sans trouzemille avertissements. Genre si je VEUX utiliser les produits google tels qu’ils ont été conçus pour voir comment ça marche (je ne suis pas très parano des données, je suis ce qui se passe, mais ça m’intéresse aussi de voir les outils possibles avec ces données), j’aimerai ne pas me payer toute la pub de la con pour tous les autres à chaque fois.
Si je suis loggé sur google et que j’utilise majoritairement google, ça va me gonfler. Si à chaque fois que je me conectais à facebook il me demandait si j’avais pensé à Twitter et G+, ça me gonflerait tout pareil.
Bref, qu’à l’inscription on te dise “Mais tu sais, en un clique tu peux utiliser plein d’autres trucs !”, pourquoi pas, mais me le rappeler à chaque utilisation/recherche ça va pas le faire.
AU final le top ce serait que Google permette une “sélection” de services. Un menu d’options dans lesquels je puisse choisir le fournisseur de cartes que je veux, les différents e-commerçant qui m’intéressent, etc. Comme ça si je veux tout google je peux et si je veux juste l’algo mais openstreet et Gmaps je peux. Ce serait idéal et tout le monde y gagnerait pour le coup (le conso et les services).
Vient toujours aussi le problème de “si ya pas assez de diversité, c’est peut-être aussi parce que les services sont meilleurs” (même si pas toujours, évidemment).
Le 16/04/2015 à 14h12
“ce texte cible bien le moteur américain, laissant de côté Bing”
Pas d’accord. En tapant sur les moteurs de recherche qui s’incrustent via les soft, ça tape aussi sur bing et les autres pseudo-“moteurs”-barre-d’outils
Le 16/04/2015 à 14h41
Oui l’ AN a le dernier mot sur le Sénat (sauf Commission mixte paritaire). Et le Président de la République a le dernier mot sur l’AN (dissolution si l’AN entre en conflit persistant avec le Gouvernement ou si l’AN vote la Censure du Gouvernement).
L’avantage que j’y vois est seulement dans la fait que le Sénat lance une pique contre le Gouvernement. Ce qui permet de faire un débat public qui manque lorsque le Sénat soutient le Gouvernement.
Le 16/04/2015 à 14h42
Le 16/04/2015 à 14h48
Le 16/04/2015 à 14h49
Personnellement, je trouvais pas ça trop mal, et puis j’ai lu ça :
“ Seulement, il ne faut pas être dupe, ce texte cible bien le moteur américain, laissant de côté Bing, par exemple, insuffisamment important” Ouais, donc on fait une loi sur les moteur de recherche, et on en cible qu’un, histoire que les autres puisse en profiter et devenir des google-bis (parce que dégueulasser la page d’accueil d’un moteur de recherche, en donnant “en plus” un lien vers un moteur non “dégueulasse”, c’est clairement donner un avantage légale)Quand elles qu’ils deviennent moins hypocrites, et qu’il condamne pareillement tout les “mauvaises” pratiques?
Le 16/04/2015 à 14h52
Le 16/04/2015 à 14h52
Le 16/04/2015 à 14h55
Bah ils vont être heureux chez Google ils vont offrir les 3 places de pub pour les concurrents aux plus offrants qui verront l’opportunité d’attirer du monde vers leurs propres moteurs.
Parce que bon je serai curieux de savoir comment Google va les sélectionner. Ils vont tirer au sort dans un chapeau magique les 3 concurrents qui vont s’afficher chez eux.
Et sinon à quand une obligation pour Microsoft d’intégrer un fond d’écran vantant GNU/Linux ou MacOSx dans Windows?
Le 16/04/2015 à 15h00
Effectivement, c’est le même principe que pour Krosoft et IE.
Sauf que … Krosoft te demandait une fois, lors de l’install.
Là, Google va te proposer 3 choix à chaque fois que la page d’accueil sera visitée, si j’ai bien suivi.
A moins de poser un cookie ;)
Le 16/04/2015 à 15h06
10% du chiffres d’affaire annuel mondial, rien que ça ! " />
Je serais curieux de voir la tête du pseudo-argumentaire juridique censé légitimer un tel montant.
Enfin peu importe de toute façon ça ne sera jamais adopté (et j’espère nous serions la risée de tous).
Décidément le cru 2012-2017 des lois pour l’instant, ne fait qu’aller de mal en pis. Bravo à Hollande et ses gouvernements successifs pour nous prouver chaque jour avec un enthousiasme renouvelé qu’on pouvait faire pire que sous Sarkozy. " />
Le 16/04/2015 à 15h16
Le 16/04/2015 à 15h21
L’intention est louable, la manière de faire est totalement irréaliste " />
Le 16/04/2015 à 15h30
Sauf que ça ne concerne pas les moteurs en position dominante mais tous ceux qui ont « un effet structurant sur le fonctionnement de l’économie numérique ».
Donc tous ceux qui par construction ont du succès.
Le 16/04/2015 à 15h33
Une belle cacophonie, non ?
L’image de la politique ‘moderne’, et certains en redemandent.
Le 16/04/2015 à 15h40
Désolé mais mes connaissances ont plus de 60 de QI.
Le 16/04/2015 à 16h14
Le 16/04/2015 à 14h15
Encore une loi votée par des gens “1.0”, tout ça parce que la France a trop mis de bâtons dans les roues de ses propres entreprises, les empêchant ainsi d’innover …
Bref. Les autres ont innové, nous, on y arrive pas, donc on fait une loi pour les obliger à diminuer leurs services.
Comme pour l’éducation : nivellement par le bas.
Super. " />
Le 16/04/2015 à 14h18
Le 16/04/2015 à 14h23
En France, on arrive très bien à innover. Par exemple, j’ai vu sur une autre site que l’entreprise Docker, qui vient d’atteindre le milliard de capitalisation, a commencé sa carrière à Montrouge, juste à côté de Paris.
Le problème, c’est que quand elle a voulu commencer à grandir, elle est vite partie pour les États-Unis. Il serait peut-être intéressant de se demander pourquoi, et d’en tirer les conséquence au plus haut niveau de l’État, parce-que cet exemple est loin d’être unique…
Concernant plus directement cette loi, ça me gonfle cette habitude qu’ont les politiques de venir s’immiscer dans ma navigation. À la fin des années 90 je n’ai pas eu besoin d’eux pour passer d’Altavista à Google comme moteur de recherche principal, si quelqu’un arrivait à faire mieux que Google je n’aurais pas plus de problèmes à faire le changement. Quand je vais sur un site depuis ce pays ça me gonfle de devoir cliquer à chaque fois pour dire que “oui, je sais, tu fais comme tout le monde, tu utilises des cookies”. Effet direct de l’intervention de nos parlementaires trop zélés…
Le 16/04/2015 à 14h27
Ca ne dérange pas spécialement nos dirigeants quand il y a des monopoles décidés par l’Etat comme la sécurité sociale. Quand le monopole n’est pas décidé ca ne va plus, il faut donc faire n’importe quoi .
Le 16/04/2015 à 14h30
Le 16/04/2015 à 14h30
Le 16/04/2015 à 14h31
Etant chef d’entreprise (j’ai monté la boite au Royaume-Uni), le constat est simple c’est culturel en France l’initiative individuel est un danger pour l’état dieu. Pour cela ils sont mis en place un système dissuasif, trop de charge, trop d’impôt, trop de complexité, trop de lenteur etc. et des banques qui veulent bien te prêter 1€ si tu en as 100. Sans compter la jalousie chronique qui règne
Bref moi je suis parti aussi :)
Le 16/04/2015 à 14h32
Le 16/04/2015 à 14h33
Le 16/04/2015 à 14h34
L’affichage sur sa page d’accueil de liens vers trois autres moteurs de recherche « sans lien juridique avec cet exploitant
Bah tiens, et TF1 va afficher les lives de FR2 et M6 aussi ? Bande d’abrutis.
ledit moteur de recherche pour accéder à Internet
Toute la splendeur de leur incompétence et de leur incompréhension totale de la chose, pour eux les moteurs de recherche sont des FAI " />
Le 16/04/2015 à 14h35
Quand une entreprise a du succès, mérité, il faut la casser…
Si j’utilise Google et ses services, c’est pour une bonne raison. Si je ne les utilise pas tous, c’est pour une bonne raison également.
Le 16/04/2015 à 14h35
Le Sénat UMP-UDI veut faire un pied de nez au Gouvernement PS-PRG en lançant le débat sur le numérique #moderne #progressiste #innovant
Ce Sénat d’opposition est une bouffée d’air pur (après plusieurs années d’allégeance au pouvoir exécutif sans que rien de constructif ou presque ne soit permis par l’omniprésence Ps-PRG-EElV-Pc). Cependant cet amendement n’a aucune chance d’être adopté car :
Le 16/04/2015 à 14h35
Encore un amendement discuté entre gens qui maitrisent leur sujet…
Le 16/04/2015 à 14h36
Le 16/04/2015 à 14h37
Le 16/04/2015 à 14h41
Le 17/04/2015 à 05h47
Je ne comprend pas ce que viens faire la sécurité sociale dans cette discussion? Quel rapport?
Je suis pour l’auto-régulation d’internet et non par des lois mais si on attend, il y aura la suprématie des entreprises américaines en générale et les autres vont grappiller les miettes sous la table de négociation. Si Google par le moteur de recherche et des serveurs hyper intrusifs, ce n’est pas par hasard. Celui qui détient l’information est le pourvoyeur. C’est celui qui détient le pouvoir. Et encore plus tragique, il a Youtube dans leur giron, et Gmail depuis un certain temps, sans oublier l’Os mondialement connu, Android. Tout çà, fait beaucoup pour une seule antité au yeux de certain et çà fait peur.
Apple, la plus richement doté en bourse et même Microsoft, n’ont pas cette emprise sur le monde numérique et autre… qu’à cette entreprise.
Imaginons que Google décide de monnayer toutes ces informations personnelles et variées qu’il stock (ce qu’il fait déjà en parti) sur ses serveurs à chaque recherche.
Le 17/04/2015 à 06h33
Le 17/04/2015 à 06h36
Le 17/04/2015 à 07h22
" /> ca c’est un autre problème. C’est quand même triste de ce dire que des valeurs montantes quittent la France parce qu’elles ne trouvent pas de financement. On a pas de pétrole, mais on a des idées, mais qu’on ne peut pas exploiter
Le 17/04/2015 à 07h36
Le 17/04/2015 à 07h59
Le 17/04/2015 à 12h29
C’est pas parce qu’il y a plein de cons dans la rue qu’on a la nécessité d’en devenir un aussi, ou que ça justifie d’en être un.
Le 17/04/2015 à 12h54
Le 17/04/2015 à 14h27
Le 20/04/2015 à 08h40
Moi ce que je voudrais, il me semble que c’est du même ordre que ce projet de loi débile, c’est que quand je rentre chez Carrefour pour faire mes courses, on me propose à mon choix d’accéder aux rayons d’Auchan, Leclerc, Cora* etc.. à la place de ceux de Carrefour.
De même quand je vais chez un concessionnaire Renault, que l’on me propose plutôt d’acheter une Peugeot, Citroën, Fiat, BMW, Mercedes, Toyota, Hyundai, Kia* etc…. et non une Renault
* rayer les mentions inutiles si besoin.
Le 20/04/2015 à 08h48
Ou pour rester dans le High Tec, quand je rentre dans un Apple Store, qu’on me propose du Samsung, du LG, du Huawei du Xiaomi, etc.. à la place des IPhone et Ipad