[Édito] Faut-il quitter X ? Next reste pour l’instant, ses journalistes pas forcément
Avis non tranché
Depuis la victoire de Donald Trump à l’élection présidentielle états-unienne, avec le soutien du propriétaire de X Elon Musk, de nombreux médias, journalistes et observateurs s’interrogent sur le bien-fondé de rester ou de quitter ce réseau social autrefois très couru. Chez Next aussi, on s’interroge.
Le 16 décembre à 17h45
8 min
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Faut-il quitter X, feu Twitter ? La question a agité la toile, à la suite de l’élection de Donald Trump, soutenu par le récent propriétaire du réseau, jusque-là bien aimé de quantité de journalistes, activistes, politiques… bref, d’une relative variété d’internautes.
Elle se pose toujours, alors que la campagne Hello Quitte X propose de quitter définitivement la plateforme le 20 janvier 2025, jour de l’investiture du candidat Républicain vainqueur à la présidentielle des États-Unis.
Faut-il quitter X, feu Twitter, en réaction à des élections opérées sur le sol d’un territoire étranger ?
Faut-il quitter X, feu Twitter, en réaction à la mutation politique toujours plus extrême de son propriétaire ?
Faut-il quitter X, feu Twitter, ou y rester, quand on est un média ou membre d’une rédaction, quand on produit au quotidien des contenus écrits, audios ou visuels partageant de l’information vérifiée ?
La question nous oblige, rédaction de média spécialisé dans le numérique que nous sommes. Plusieurs médias français et internationaux ont pris la parole sur le sujet, The Guardian, la Vanguardia, Ouest-France annonçant les uns après les autres qu’ils ne posteraient plus sur X. D’autres, comme Reporterre, ont au contraire pris la plume pour déclarer qu’ils resteraient. L’Express ou TF1 indiquent au Figaro observer la situation avec attention.
Et Next, alors ? Qu’est-ce qu’un média spécialiste de la tech se devait de faire, sur cette plateforme dont le visage a tant évolué au fil des deux dernières années ? Au gré de nos réunions de rédaction, j’ai cru, un temps, que nous serions en profond désaccord.
J’ai cru qu’il y aurait deux fronts : ceux qui pousseraient à abandonner le navire rendu nauséabond par le roi des trolls contre ceux qui le défendraient, vent debout, pour continuer d’apporter de l’information là où les thèses complotistes n’ont que trop de facilité à circuler.
Pour en avoir le cœur net, j’ai discuté avec chacun de mes collègues de leur usage de ce réseau que j’ai, de mon côté, rejoint en mars 2010, deux ans après avoir ouvert mon compte Facebook, et officiellement quitté en novembre 2023 (par « officiellement quitté », j’entends que j’y ai posté un message invitant celles et ceux qui le souhaitaient à me rejoindre dans d’autres espaces numériques).
Désaffection graduelle
Certains s’en servent activement pour publier ou pour réaliser leurs veilles. Que ce soit en publiant moins ou en passant leurs comptes en privé, plusieurs affirment avoir pris une position d’« observateur » : post-élection de Trump, il est clair que le rapport à X évolue. Mais pour plusieurs membres de Next, le désamour date de plus longtemps.
Dessinateur, Flock explique ainsi avoir toujours « très peu traîné » sur la plateforme, et avoir réduit ce rythme déjà faible « à chaque période de crise », comme les attentats ou la pandémie. Dans ces moments-là, il explique avoir « trouvé les comportements binaires des gens alarmants ». Vincent rapporte de son côté avoir été un gros utilisateur jusqu’à la période pré-Covid : au moment de la crise sanitaire, lui aussi s’est retrouvé avec « le sentiment que partout où l’on tendait l’oreille, les gens râlaient et avaient envie de se battre ».
Martin, Sébastien sont les suivants : après le rachat d’Elon Musk, tous deux témoignent avoir peu à peu perdu de vue l’intérêt de se servir de la plateforme. De fait, cette dernière a muté, les dispositifs de modération ont été abîmés, voire enlevés, le fonctionnement même de la plateforme a évolué jusqu’à engloutir certains utilisateurs dans une « déferlante de contenus qui noie les éléments intéressants », pour reprendre les mots de Martin.
Ce que les journalistes perdent en quittant X
Alexandre et Jean-Marc restent les plus engagés de la rédaction sur X, quoique le premier indique y poster moins qu’auparavant.
Avec ses multiples listes de veille, Jean-Marc a probablement l’un des systèmes les plus développés de l’équipe en la matière. Sa position soulève très clairement la question de ce que l’on perd, en tant que journalistes, à renoncer à X.
Pour beaucoup d’entre nous, le réseau a constitué un formidable outil de veille et de suivi des actualités. Y compris au moment même où celles-ci se déroulaient, ou des débats entre experts, au moment-même où ces derniers s’écharpaient discutaient.
Comme l’ont pointé plusieurs observateurs, ceux d’entre nous qui ont les plus grosses communautés craignent aussi, peut-être, de perdre une partie de cette audience en passant sur d’autres plateformes.
D’une manière ou d’une autre, nous avons néanmoins tous adapté nos systèmes de recherche et de suivi des actualités, mêlant ouverture de comptes sur d’autres plateformes, augmentation des abonnements à diverses newsletters et flux RSS et usage plus prononcé de LinkedIn.
Ce dernier souffre néanmoins d’un syndrome « tout le monde est beau, tout le monde est le meilleur », comme le dit Sébastien, derrière lequel j’entends le regret d’un manque d’authenticité dans les interactions.
Ce que j’ai gagné en quittant X
Discuter avec mes collègues m’a forcée à m’interroger sur les raisons de mon propre départ, l’an dernier, et à faire un bilan d’étape. Je ne suis pas bien sûre de ce qui a été l’élément déclencheur. Peut-être était-ce cet article du Nieman Lab, retweeté trois jours plus tôt, dans lequel le journaliste Shayan Sardarizadeh rappelait que des acteurs de la désinformation tiraient d’énormes profits à partager leurs productions sur les plateformes qui, comme X, les rémunèrent pour leur engagement.
Peut-être était-ce aussi une lassitude de consommatrice ou de citoyenne, aussi. Quelques mois plus tard, pour relancer ma newsletter personnelle, j’allais renoncer à utiliser Substack après avoir couvert la manière dont elle gérait les publications d’auteurs ouvertement nazis et observé la réaction de plusieurs autres usagers.
À moins que ce ne soit la lassitude de la violence. Entendre Jean-Marc indiquer « n’avoir jamais été dans la position de subir du harcèlement », quand il m’explique pourquoi il reste, m’oblige à constater que de nombreuses collègues (et oui, je n'ai que des noms féminins en tête) ont quitté X au fil des années, sans que cela n’ait créé les débats actuels. Si je n’ai pas eu à subir de cyberharcèlement, je me souviens en revanche regretter le ton toujours plus virulent de conversations que j'avais jusque-là plaisir à suivre.
Peut-être était-ce donc cette « lassitude du pathos » qu’évoque Vincent, m’expliquant qu’il a quitté X car « on ne peut pas se satisfaire du scandale permanent et de la course à l’engagement ».
Ce qui est certain, c’est qu’il y avait beaucoup de cette fatigue que j’ai retrouvée dans les mots de plusieurs collègues comme de nombreux internautes désormais déplacés sur Mastodon, Bluesky et ailleurs. Et que me focaliser sur mes multiples autres plateformes m’a redonné une relative tranquillité d’esprit… pour le moment.
Cela dit, plus le temps passe, plus j'ai le sentiment que mon compte X va devenir comme mon compte Facebook : la trace fantomatique d'une époque passée. Quelque chose qu'on laisse s'empoussiérer, à défaut d'oser le jeter.
Face à la désinformation, s'accrocher ?
Comment conclure ? Après avoir discuté avec toute l’équipe, l’opposition que je pensais repérer en novembre n’a rien d’aussi évident que ce que je craignais. Les avis sont nuancés, ils évoluent au fil du temps.
Un point de vue est très partagé, en revanche : celui qui concerne le compte officiel de Next, via lequel nous publions automatiquement (sauf quelques bugs) nos articles. De l’avis plus ou moins tranché de toute l’équipe, celui-ci doit rester. « Dans l’absolu, il faut que nous soyons présents partout », indique Martin.
« Quand il y a de la désinformation partout, c’est important que des médias restent, pour assurer une présence a minima » ajoute Alexandre. Et ce, quand bien même X réduit la portée des liens menant vers nos productions.
Et vous, vous en êtes où de vos réflexions ?
[Édito] Faut-il quitter X ? Next reste pour l’instant, ses journalistes pas forcément
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Désaffection graduelle
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Ce que les journalistes perdent en quittant X
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Ce que j’ai gagné en quittant X
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Face à la désinformation, s'accrocher ?
Commentaires (83)
Le 16/12/2024 à 18h07
J'ai essayé et je ne my suis jamais senti à l'aise.
Le format était trop court au depart (trop peu de caractères pour s'exprimer) et le comportement trop rapidement agressif des utilisateurs m'a filé la gerbe :/
Je trouve toujours fascinant de voir autant de journalistes dessus (ou pointer dessus/dedans)...à croire que "c'est là que cela se passe" alors que bon on s'en passe vraiment très bien dans la (vraie) vie.
Le 17/12/2024 à 10h55
J'ai repris un peu les réseaux sociaux au début de cette année. Globalement, ça conforte mon avis sur la toxicité de ces plate-formes, qui cherchent à promouvoir le bruit et à conforter les biais pour garder leur audience, le tout en trop peu de mots pour pouvoir entamer un raisonnement cohérent.
Modifié le 16/12/2024 à 18h13
Perso je pense que le seul moyen de se battre contre ce genre de pratiques, c'est de sortir de l'arène, et de dire "nous on veut bien participer au débat, mais pas si les dés sont pipés". Sinon ça contribue à légitimer une plateforme qui ne devrait pas l'être.
Modifié le 17/12/2024 à 15h24
Le 16/12/2024 à 18h19
Se concentrer sur ses priorités implique d’accepter de manquer certaines choses, mais aussi de faire le tri dans un flux d’informations souvent saturé et biaisé. J’ai arrêté de suivre les actualités, ce qui a grandement allégé mon esprit. Passionné d’histoire, je préfère désormais me tourner vers des livres et des documentaires historiques qui offrent une profondeur bien plus éclairante sur les enjeux actuels.
Nous vivons dans un monde volontairement saturé d’informations. Cette saturation entrave notre réflexion et diminue notre liberté. Comme le montre le documentaire Propaganda : la fabrique du consentement d’Arte, dès qu’il y a des médias, il y a nécessairement de la propagande et une volonté de manipulation. Twitter, comme les autres réseaux sociaux, s’inscrit dans cette logique, exploitant l’économie de l’attention pour mieux capter et influencer les utilisateurs.
Pour moi, partir de ces plateformes est une prise de conscience : c’est refuser cette manipulation et reprendre le contrôle sur son temps et sa liberté intellectuelle.
Le 16/12/2024 à 20h49
Je précise que j'utilises très peu WhatsApp, auquel le préfère Signal.
Le 16/12/2024 à 20h55
Le 16/12/2024 à 21h00
Le 16/12/2024 à 21h01
Mais faut en rester là :)
Pour moi c'est juste une messagerie avancée clairement pas un réseau social.
Le 16/12/2024 à 21h04
Le 17/12/2024 à 10h51
Le 17/12/2024 à 14h22
Le 17/12/2024 à 14h42
Le 19/12/2024 à 07h59
J'ai de plus en plus de problèmes avec les sms depuis que google a forcé l'activation de son mode « whatsapp » (le RCS), dans l'appli sms, ce qui fait que, de fait, pas mal de gens qui pensent envoyer un sms utilisent en fait un service Google, similaire à Whatsapp, qui ne transite même plus par leur opérateur téléphonique.
Du coup, je suis passé sur l'application « fossify sms » que l'on trouve sur F-droid, et qui permet de ne plus jamais se retrouver avec du RCS à mon inssu.
Au passage, je conseille vivement toute la panoplie des applis fossify qui permet de remplacer toutes les applications de base, y compris téléphone, carnet d'adresse, gallerie, lanceur... afin d'être définitivement découplé des serveurs google et gagner une place monstre au passage avec des application entre 3 et 10 plus petites.
Mais tous les gens qui ont le mode RCS actif et avec qui j'ai pu échanger en RCS, ont des problèmes pour recevoir mes SMS ou m'en envoyer. J'ai connu pas mal de problèmes sur ce thème avec NRJ Mobile dont l'APN était tout moisi (plus aucun MMS).
Et concernant les mail, au nom de la lutte contre les courriel indésirables, une censure privée s'est mise en place chez tous les opérateurs, en appliquant des règles toutes opaques et toutes différentes.
Au final, le seul canal qui permet de garantir que tout arrive bien, c'est signal que quasiment personne n'utilise malheureusement, ou whatsapp. Mais on peut très bien désactiver les notifications et ne consulter ses message que quand on est disposé à le faire, comme pour toutes les messageries au final.
Le 19/12/2024 à 20h58
Le 19/12/2024 à 13h07
Le 19/12/2024 à 20h59
Le 16/12/2024 à 22h02
Le 21/12/2024 à 10h02
Désolé pour le coup de vieux. Sauf que je serais tout seul dans ce cas.
Une autre solution que whattapp, pour les groupes familiaux, facile à installer, simple à utiliser, qui marche sur tous les smartphones.... Je connais pas
Le 21/12/2024 à 14h22
Le 16/12/2024 à 18h23
D'une manière plus générale, je pense que c'est bien pour Next d'avoir un compte partout, même c'est effectivement pas nécessaire d'interagir.
Modifié le 16/12/2024 à 20h42
Pour le reste, je suis du même avis.
Le 16/12/2024 à 20h57
Le 16/12/2024 à 21h04
Le 16/12/2024 à 18h25
Facebook, un temps. Puis j’ai compris que ça devenait une gigantesque plate-forme publicitaire et je suis vite parti. Je porte une haine viscérale à la publicité…
Le 16/12/2024 à 18h30
J'ai "quitté" dans le sens où je n'y vais plus, j'ai supprimé le raccourci dans mon navigateur Web sur smartphone. Et ça fait un bien fou et ça libère du temps.
D'ailleurs j'ai aucun réseau social en application sur mon téléphone, tout via le navigateur. C'est moins pratique, et c'est tout l'intérêt.
Le 16/12/2024 à 18h40
Faire un dernier tweet, expliquez vos choix, donner le lien vers Mastodon / Blusky si ça vous chante, et adieu.
Avec l'élection de Trump et le fait que les journalistes "traditionnels" soient mis de coté au profit de X (qui est un média "d'information" appartenant à un des membres du gouvernement), continuer à naviguer dans ce genre de zone, c'est plus ou moins donner du crédit à la plateforme.
Bref, n'ayant pas de compte Twitter, et du peu que je vois, c'est passé d'une place où tout le monde pouvait gueuler (avec une certaine modération de la plateforme) à une place où seuls les plus toxiques peuvent gueuler.
Conservez votre santé mentale et passez du temps sur des trucs plus constructifs.
Le 16/12/2024 à 18h45
Au milieu de la foire d'empoigne, il reste aussi beaucoup d'internautes normaux qui veulent juste s'informer, se divertir, discuter etc, et perso il me semble important qu'il puissent s'appuyer sur les publications d'une source fiable comme Next, notamment pour tout ce qui touche à l'évolution de X, de la réglementation sur les réseaux sociaux etc., sujets qu'on essaie de couvrir sérieusement
Le 16/12/2024 à 18h51
Plus simple, plus fiable (surtout avec les titres racoleurs, le début de l'article suffit à savoir si c'est intéressant ou non), plus rapide, ...
C'est con [qu'on veuille / qu'on soit obligé de] remplacer quelque chose qui fonctionne et qui joue son rôle de diffusion de d'information sur une place publique où tout et n'importe quoi circule.
Le 16/12/2024 à 20h54
S'ils sont vus par 30 personnes en moyenne, soit il faut que vous investissiez pour gagner en visibilité, soit vous pouvez en partir sans "risque".
En gros, est-ce que votre visibilité vaut le coût de légitimer me réseau social par votre présence ?
Le 16/12/2024 à 18h56
Cette plateforme n'a aucun intérêt et aucune utilité à mes yeux.
J'ai été plus actif sur Mastodon, depuis 2020, Surtout créé à l'époque par curiosité du Fediverse que j'avais expérimenté quand mon blog était fait avec Plume au début.
J'ai testé Bluesky en septembre dernier, plus motivé par l'idée de créer un profil pour mon activité d'écriture. L'une des raisons étant que le francophone est plus présent dessus que sur Mastodon (les rares fils que je vois dessus sont uniquement politique, j'ai saturé, j'ai abandonné l'idée d'y voir du francophone intéressant pour moi). Il y a pas mal de profils auteurs et éditeurs qui sont arrivés dessus, donc plutôt intéressant pour suivre de l'appel à textes, par exemple, en ce qui me concerne.
Mais mon avis sur ces plateformes restera inchangé : des usines à bruit. Et si Bluesky finit par se merdifier, il partira à la poubelle aussi.
Au sujet de la réflexion de l'édito, un avis personnel sur le "faut-il" : vous faites ce que vous voulez mes bichons, personne n'a à vous obliger de quoique ce soit. Et les amalgames faciles du genre "faire ça c'est soutenir Machin" rendent le discours de facto inaudible en ce qui me concerne. C'est de l'attaque personnelle couplée à de l'erreur d'attribution, ça ne vaut rien.
Et vous n'avez pas à vous justifier de vos choix.
Le 16/12/2024 à 19h00
La seule chose que je vais me permettre de dire c´est qu´il est illusoire de penser informer des gens ne voulant pas l´être, C´est vouloir nettoyer la plus grande décharge à ciel ouvert du monde avec une brosse à dents.
Vous pouvez vous infliger ce tonneau des Danaïdes par conviction, par sens du devoir, mais est-ce vraiment raisonnable? Est-ce bon pour votre santé mentale? Est-ce seulement du temps bien investi?
Quoi qu´il en soit, courage, force et honneur, à ceux qui malgré tous les vents contraires persistent à vouloir s´y astreindre.
Le 16/12/2024 à 20h57
Du coup, pas de gros risque côté santé mentale, à priori. 😉
Modifié le 16/12/2024 à 20h57
Je fais plutôt partie de la majorité silencieuse des réseaux sociaux, je republie beaucoup le contenu des autres, je réponds aux personnalités des médias et de la politique locale.
On dit que les messageries tendent à remplacer les réseaux sociaux, pourtant en 2021, j'ai supprimé Whatsapp (ouvert pour participer à un groupe de recherche d'emploi), et aussi Signal (qu'aucune de mes connaissances n'utilise), Telegram (dont les canaux, "channel", me semblent problématiques).
J'ai supprimé mon compte YouTube depuis que Google a mis une page d'accueil blanche quand on ne souhaite pas enregistrer l'historique et que les abonnements aux chaînes ne permettent plus d'accéder facilement à leurs contenus (activer la cloche, comme on dit, a un intérêt limité). Cette dernière caractéristique concerne aussi les fils d'actualité de Facebook et instagram (s'abonner à des profils n'influence pas beaucoup les algorithmes de recommandation).
Mes comptes Twitter (avant EMusk) et Tiktok ont été « suspendus », Problème résolu.
J'ai supprimé instagram avant que Threads soit activé.
Dernièrement, j'ai supprimé mon compte Google, même si je récupère les apk d'une ou deux applications via des moyens détournés (j'utilise surtout les PWA et parfois f-droid).
Il me reste Facebook (relation avec de la famille et des élu·es locales) et LinkedIn (ouvert sur l'insistance de Pôle Emploi, devenu depuis France Travail).
Dorénavant, je préfère m'éloigner de Facebook (trop de contenus suggérés bizarres soit-disant drôles ou sexualisés, des pages de divertissement qui changent de nom pour devenir politique, l'omniprésence des Reels et des Stories est fatigante) et j'utilise encore des plateformes spécialisées, type Pinterest, Babelio, Sens critique, parfois Patreon, … bien sûr une instance Mastodon … des abonnements à des lettres d'information (newsletters via LinkedIn notamment, mais pas seulement) … des podcasts qui permettent autant de découvertes que TikTok (même si d'après mes statistiques 2024, j'écoute énormément « Affaires sensibles » l'émission de France inter).
Le 16/12/2024 à 20h59
Le 16/12/2024 à 21h26
Le 17/12/2024 à 08h20
Le 17/12/2024 à 14h37
PS : vous mésaventures me rappellent une manchette de Ouest France, affichée fièrement devant un café-presse : « Lanester : un tractopelle fou détruit un hangar ». Voilà, c'était aussi l'occasion de faire un lien avec l'édito (oui, je me suis abonné au compte Bluesky de Ouest France, parfaitement !).
Le 16/12/2024 à 21h38
Ça mérite des claques.
Le 16/12/2024 à 22h01
Le 17/12/2024 à 10h22
Le 17/12/2024 à 11h48
https://lepoulsdumonde.com/@nico
Le 16/12/2024 à 21h55
Le 16/12/2024 à 22h11
Le 16/12/2024 à 22h17
En dehors de quelques réponses aux comptes que je suis, je ne publie rien. Je retweet beaucoup par contre, sans doute dans le vent mais bon :'D
Mais le jour où on me forcera de voir des trucs qui m'intéressent pas, bye bye. En espérant que les gens que je suis se barrent aussi ailleurs (je vérifie religieusement leurs comptes alternatifs, au cas où...)
Le 16/12/2024 à 22h18
Je me suis toujours méfié des réseaux sociaux.
Je n’ai jamais eu de compte ni Facebook, ni Twitter, ni autre.
On m’en a limite fait le reproche parfois. J’ai tenu bon.
Ah si maintenant que j’y pense : un compte LinkedIn rempli au minimum du minimum, suite à l’insistance du service marketing d’une précédente boîte. J’ai débranché les notifications sans supprimer le compte, qui n’est plus à jour cependant.
J’ai un compte WhatsApp app qui pour moi est une messagerie, partagée avec un nombre restreint de connaissances. Je la consulte de temps en temps, les notifications sont débranchées, sauf quand pour un événement et un temps donné, le groupe de conversation doit être suivi.
Finalement, le moyen de communication que j’utilise le plus (et encore avec parcimonie) est Message sur mes appareil Apple (en mode texte essentiellement).
Le 16/12/2024 à 23h27
Modifié le 20/12/2024 à 23h16
Mais sinon, continuez peut-être à lire X (en supposant que ce soit gratuit), mais n'y contribuez plus et surtout n'écrivez pas sur Next pour exposer en long et en large vos états d'âmes et vos atermoiements quant à cette plate-forme: rien que le fait de continuer à en parler, en bien comme en mal, la légitime encore un peu plus comme lieu incontournable du débat public. Et, je m'excuse, mais: vous devriez le savoir.
Le Twitter d'antan dont vous êtes nostalgiques, c'est mort, vous avez perdu cette bataille, passez à la suivante.
X aujourd'hui, c'est comme les plateaux de CNews, notre radio des mille collines à nous, dûment tamponnée par l'Arcom; c'est un outil au service de l'extrême droite, pas un lieu de débat démocratique.
Le 17/12/2024 à 01h43
Modifié le 17/12/2024 à 03h18
Mais bon, restons chez nous et surtout revenons à aujourd'hui... J'ai quand même l'impression que c'est devenu moins toxique. Auparavant je me faisais traiter de nazi, fasciste, communiste, et libertarien. Maintenant c'est juste communiste et libertarien. C'est un progrès et pourtant je poste rarement à la base. J'imagine que les usagers des deux premiers mots sont partis sur Bluesky... Je n'ai pas très envie d'aller vérifier du coup... Je suis habitué à la toxicité Twitter/X, autant ne pas tester la toxicité BlueSky.
Il n'empêche que quitter Twitter/X ne me semble pas une bonne idée dans l'immédiat, du moins la marque Next.Ink devrait rester à minima SI ça rapporte toujours quelque chose à Next.Ink. Les membres de l'équipe en tant qu'individus peuvent aller ailleurs dès maintenant, c'est leur vie.
Je rappele que l'on disait déjà que Threads allait le remplacer et finalement non, alors que son nombre d'abonnés est bien supérieur à BlueSky. Ce dernier a connu un gros afflux mais est-ce que ça tiendra dans la durée ? C'est toujours possible mais autant alors attendre et partir à la fin si la chute se concrétise.
Partir avant si c'est malgré tout toujours rentable pourrait être considéré surtout comme une volonté politique. Si jamais il fallait revenir parce que BlueSky ne parviendrait plus à convaincre, les ex-exilés seront rappelés en permanence de cette action et leur crédibilité sera fragilisée en conséquence.
Je sais que le principe de la culpabilité par association est encore très présente. Rester sur Twitter/X sera considéré par certains comme une forme d'approbation de Elon Musk, et donc hop coupable ! Pour ma part ma réponse est « Oui, et alors ? » car je fatigue à jouer à ce jeu idiot du puritanisme politique alors autant dire ça aux concernés et bye bye allez rager... Il est temps de ne plus se laisser impressioner par ce concept qui vise surtout à faire taire.
Bref, restez sur Twitter/X si vous y voyez toujours un gain, partez dans le cas contraire. Mais ne vous laissez pas embarquer par les causes politiques du moment.
De toute façon, je trouve curieux qu'il serait plus grave de rester sur Twitter ou autres et qu'il faudrait partir, alors que presque personne ne s'émeut à la question d'acheter un smartphone dont on sait pourtant que le cobalt a été extrait par des enfants dans les mines congolaises...
Le 17/12/2024 à 07h32
Donc vu que des enfants extraient du cobalt, il faut rester sur Twitter. Mmmh okay...
Et est-ce qu´à tout hasard vu que le sida n´est toujours pas éradiqué, il faut carrément s´y inscrire?
C´est moi ou ça sent le whataboutisme à des centaines de kilomètres?
Le 17/12/2024 à 08h40
Ce dernier paragraphe est plutôt une critique contre les parangons de la morale moderne, si prompt à agir quand ça ne demande pas trop d'efforts tandis qu'ils ne montrent pas le même entrain dans d'autres situations pourtant pas moins graves.
Le 17/12/2024 à 08h53
L'édito l'explique très bien et notamment les raisons qui ont poussé certains journalistes de la rédaction a quitté X/Twitter. Libre à toi de ne pas adhérer à ces raisons, mais ne vient pas affirmer qu'ils le font à cause d'une "culpabilité par association".
Le 17/12/2024 à 09h10
Partir parce que X "fatigue" comme pour des journalistes de Next, c'est très justifié aussi. Iderm pour la marque Next si ce n'est pas rentable pour eux de la maintenir. Je n'ai pas regardé ce qu'ils génère en vues pour juger.
Retirer la marque Next parce que subitement c'est la cause du moment, non ça ce serait idiot et ça peut leur revenir sur la figure si BlueSky devient un Threads-bis.
Le 17/12/2024 à 09h19
Modifié le 17/12/2024 à 08h58
Le 17/12/2024 à 09h47
Le 17/12/2024 à 10h06
Modifié le 17/12/2024 à 19h25
Après j'ai cité ça car il y avait la news du procès contre Apple
Le 17/12/2024 à 22h22
Modifié le 18/12/2024 à 12h31
C'est la malédiction du consommateur moderne. Son action/envie favorise les mauvaises actions (extraction cobalt), son inaction/réflexion factorise les mauvaises actions (smartphone fonctionnel qui sera détruit si personne ne récupère, mais en le prenant je cautionne le système)
Le 18/12/2024 à 16h10
Modifié le 19/12/2024 à 13h41
Pour autant, je dois me ranger à ton argument
Le 19/12/2024 à 17h02
Le 17/12/2024 à 07h59
L'évolution depuis le COVID a été catastrophique avec une polarisation et une agressivité qui dépassaient l'entendement. Je m'en suis progressivement détaché et j'ai un jour eu une notification comme quoi mon compte était désactivé pour cause de non respect des règles (!?). J'ai demandé lesquelles et n'ai reçu aucune réponse, j'ai demandé la désactivation de mon compte et n'ai reçu aucune réponse non plus. Entre la modération défaillante, le service inexistant, les armées de bot, certains comptes que je suivais qui sont partis ou inactifs et les utilisateurs "poubelle", je ne vois plus aucun intérêt à ce réseau. Les alternatives comme Mastodon, ne me servent plus que pour les alertes de certains sites et pour le reste j'utilise les applications mobiles des sociétés qui m'intéressent (Air France, SCNF, ADP etc.).
Le 17/12/2024 à 08h02
Ça fait longtemps qu'on a quitté X (2 ans). Ça nous a permis de limiter la fatigue dû à trop d'informations stressantes et peu fiables.
Nous avons choisi Mastodon + LinkedIN pour nous concentrer sur ces réseaux. La plupart de nos abonnés nous ont suivi d'ailleurs (en 2 mois on a eu plus d'abonnés (1400) sur Mastodon que sur X).
Perso,
J'ai quitté X il y a aussi 2 ans pour rejoindre Bluesky. J'avais aussi quitté Facebook. Question de priorités d'informations et de dépense d'énergies.
Modifié le 17/12/2024 à 08h59
Je me rends compte que je suis aussi en train de laisser pourrir mon compte Facebook alors que je ne l'utilise qu'à des fins de relais pour mon association ou groupe de musique.
Au final je n'utilise plus de réseaux sociaux depuis fin 201X et au global je suis plutôt satisfait de ne plus perdre du temps à scroller, j'ai même repris un abonnement à de la presse papier satyrique.
Je dirais que le fait que partir de ces plateformes, c'est refuser de se laisser prendre dans un maelstrom de fausses infos et manipulation tout en cautionnant le système (par participation) mais, en tant que média d'information, je trouve que la question se pose et qu'il reste important d'être partout même si l'INpact (désolé ) reste probablement faible.
En tout cas, je suis content que vous ayez partagé cette problématique avec nous ainsi que où vous en êtes de manière plus personnelle.
Le 17/12/2024 à 09h08
Ces raisons seraient audibles si X/Twitter n'était qu'un réseau social qui aurait laissé filer la modération pour maximiser ses profits. Or X/Twitter est un réseau manipulé proactivement par son CEO pour promouvoir les théories et les positions d'extreme droite dans ce qu'elles ont de plus extrêmes.
Je ne suis pas sur de ce que vous attendez des vos publications sur X/Twitter
- si c'est pour attirer des abonnés potentiels, je ne suis pas sur que cela soit le bon public
- si c'est pour continuer à diffuser des informations factuelles partout, le public ne les lira pas car vous allez être catégorisé "mainstream"
Dans les 2 cas c'est "perdant" alors que dans le même temps vous continuez à alimenter un réseau social toxique.
Modifié le 17/12/2024 à 09h39
Pour ce qui est de la visibilité des publications Next sur X, ça risque d'être difficile, c'est vrai.
Le 17/12/2024 à 10h08
Modifié le 17/12/2024 à 12h02
Le 17/12/2024 à 14h57
Modifié le 17/12/2024 à 15h13
Édit: j'ai vu rarement une personne changer d'un coup, surtout pas une personnalité qui met son égo dans des certitudes. Mais tout le monde change et tout individu est interdépendant de la société dans laquelle il vit (quand bien même il s'y oppose en cherchant des boucs-émissaires qui le rassurent).
Le 17/12/2024 à 15h22
Le 17/12/2024 à 09h19
Pour ma part je suis très peu (sur) les réseaux sociaux. Je me sers de Twitter comme d'un flux RSS, je suis abonné à peu de comptes (une trentaine, dont plusieurs inactifs depuis longtemps). J'utilise uniquement la version web, avec un adblocker, toujours sur l'onglet Abonnements (l'onglet "Pour vous" n'est clairement pas intéressant, peut-être parce que j'ai refusé tous les paramètres d'analyse des centres d'intérêts). Et j'ai un zoom à 200% pour enlever la partie à droite remplie d'inutilités (et les messages sont bien plus lisibles pour mes vieux yeux).
Je m'abonne sur Bluesky au fur et à mesure que les comptes que je suis y sont créés. Mais si je devais "quitter" X, ce serait assez facile, n'y ayant que peu d'interactions sociales.
Les initiatives du genre HelloQuitX me font bien rigoler en tout cas. On avait eu un truc similaire pour Facebook à l'époque de Cambridge Analytica, et sur cette période le nombre d'utilisateurs avait augmenté...
Le 17/12/2024 à 09h29
Modifié le 17/12/2024 à 17h36
(article en accès libre)
Le 17/12/2024 à 21h19
Modifié le 17/12/2024 à 18h53
Bien que tout ne soit pas parfait, loin de là, et bien sûr la fréquentation reste problématique au sens large comme tous ceux qui ont trop de succès (il n'y a aucun doute sur le fait que ça deviendra pareil ailleurs), je suis quand même ravi du retour à une certaine liberté d'expression qui n'existait plus du tout sur Twitter avant le rachat. Modérer est certes essentiel lorsque les propos tenus dépassent le cadre de la loi, mais Twitter était allé bien plus loin que ça.
Une seule ligne politique existait, une seule morale était autorisée, un seul point de vue se diffusait... tous les autres étaient modérés. Musk est peut-être de droite, voire d'extrême droite, mais tout le monde peut s'exprimer. En somme, c'est bien mieux qu'avant.
En ce qui concerne la désinformation, elle ne me semble pas pire qu'ailleurs. Et les notes de communauté sont efficaces à ce sujet. Je crois que le problème, au fond, est plus qu'un certain bord n'apprécie pas qu'on le contredise.
Maintenant, oui, ça reste compliqué d'éviter les haineux sur ce réseau, mais pas impossible (mots clés à bloquer, éviter le fil de l'algo et s'en tenir aux comptes suivis...). L'extension "Control panel for twitter" est également particulièrement utile pour retrouver une interface débarrassée de fonctionnalités superflues.
Le 18/12/2024 à 14h43
Modifié le 18/12/2024 à 18h20
Quel dommage d'ailleurs que les bonnes volontés ne soient parfois pas assez courageuses pour l'admettre, et l'adopter massivement.
Et dire que c'est trop complexe est totalement malhonnête.
Modifié le 18/12/2024 à 18h15
Je ne cautionne d'aucune manière, les idéologies nauséabondes, plus encore lorsqu'elles sont gouvernées par un milliardaire qui s'autorise à virer la moitié des employés qui faisaient un boulot pas si mal, simplement parce qu'il savait très bien qu'il voulait transformer cette chouette plateforme de tweet en organe de propagande.
Il n'y a rien à sauver d'un réseau social de manière générale. En effet, un réseau n'est qu'un bar. Le monde est bien plus vaste que Twitter ou que Linkedin. Et personne ne sait aller dans 10 bars différents en même temps, pour dire les mêmes choses.
Alors lorsqu'un bar est malfamé on franchit la porte et on va ailleurs.
Prétendre qu'il ne faut pas laisser le champ libre à la désinformation, c'est lire le monde depuis le seul cône d'observation d'un réseau. Un cône très étroit. C'est de plus fondamentalement une erreur, puisque ceux qui alimentent les fakes news, ne cherchent à convaincre personne, mais à user ceux qui ont de la répartie documentée. En ce sens, les scientifiques ne ce sont pas trompés et sont partis voir ailleurs.
Le monde est bien plus vaste.
Enfin il est regrettable d'avoir des positions argumentées qui invitent à rester sur un réseau, alors que la principale motivation est de faire du business. La plupart des gens qui postent frénétiquement, le font par intérêt. Le leur exclusivement. Pour remplir leur besace. C'est parfois pour une doctrine, mais dans ce cas il n'y a aucun investissement personnel.
Finalement, persister alors que le temps est précieux à perdre du temps en prêchant dans un tel désert, dans ce bar mal fréquenté, dénote au mieux le sens du sacrifice, au pire une forme d'imposture comme par exmple Einthoven. Mais il en a tant d'autres. Car c'est évident, mais cela prend du temps, les journées sont courtes, et à la fin, que reste t-il pour le travail de fond ? Il serait regrettable je pense de prendre l'habitude d'avoir un ministre de l'économie qui passe son mandat à écrire plusieurs romans, tout en racontant effrontément des tas de conneries aux contribuables français.
Tout ça est une vaste blague, et il va arriver un jour où collectivement nous en serons tous persuadés. Mais pas aujourd'hui.
Le 19/12/2024 à 09h48