Assises de la féminisation du numérique : « l’urgence » de diversifier l’industrie de la tech
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Le 20 février 2023 à 16h31
9 min
Sciences et espace
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Aux premières Assises nationales de la féminisation des métiers et filières du numérique, l'alarme est sonnée sur le manque de diversité de l'industrie technologique. Si l'on se prive de « 50 % des talents », comme le pointe l'association Femmes@Numérique, comment espérer remplir les nombreux postes vacants ?
En Europe, il manque 756 000 professionnels du numérique, selon la Commission européenne. En France, ce sont entre 170 000 et 212 000 postes qui restent à pourvoir dans l’industrie technologique, selon un rapport (.pdf) de France Stratégie et la Dares.
En face, les chiffres de la représentation sont clairs : les femmes ne représentaient que 17 % du secteur en 2022, selon l’étude GenderScan. Si les femmes représentaient 48,5 % des personnes actives en France en 2020, pourquoi le secteur du numérique continue-t-il de se priver des talents de la moitié de la population ? Telle est la question qui a guidé les débats des premières Assises de la féminisation des métiers et filières numériques, organisées le 16 février 2023 au ministère de l’Économie par l’association Femmes@numérique.
Mais au-delà de ces mesures qui concernent le monde économique en général, l’« urgence » a été soulignée à de nombreuses reprises par les intervenantes et intervenants. Pourquoi un terme si fort ? Non seulement parce qu’il faut pourvoir les emplois vacants, mais aussi parce que, pour espérer, voire sortir des écoles d’ingénieurs et d’informatique des contingents d’étudiants paritaires, il faut s’y prendre dès le collège, donc dès aujourd’hui…
La réforme du bac en prend pour son grade
Les chiffres de l’éducation ont beaucoup occupé les premiers échanges, car effectivement, comment faire entrer plus de femmes et de diversité dans l’industrie numérique si rien qu’à la sortie des écoles, elles sont déjà minoritaires ?
Au bac général, la réforme des lycées qui a transformé le choix de filières ES, S et L en choix de spécialités a fait chuter la part de filles suivant des cours de mathématique « au niveau de 1994 », selon un communiqué de neuf associations de mathématiques. Le 16 février, beaucoup d’intervenantes sont revenues sur la question, obligeant la responsable égalité filles-garçons au ministère de l’Éducation nationale, Claude Roiron à revenir à plusieurs reprises sur les autres mesures prises par le ministère pour favoriser l’enseignement des cultures numériques.
Celle-ci a par exemple cité la création de la spécialité Numérique et Sciences Informatiques (NSI), directement dédiée à la tech. La haute fonctionnaire a aussi souligné que « très peu de filles prennent cette option », citant l’exemple d’une école poitevine où les étudiantes ne sont que « trois ou quatre par classe, un nombre qui chute ensuite en terminale ».
Pousser les filles vers les maths dès le plus jeune âge
Les études le prouvent, pour lutter contre les stéréotypes, notamment celui qui voudrait que les filles ne soient pas faites pour les mathématiques ou les sciences et techniques, il faut s’y prendre très tôt, « dès le collège, voire avant ».
Entre autres possibilités évoquées par Claude Roiron, Catherine Ladousse et le Bureau National des Élèves Ingénieurs, les dispositifs de mentorat et de tutorat, assez efficaces en ce qu’ils donnent aux élèves, filles comme garçons, des modèles proches d’eux, dans lesquels ils et elles peuvent réellement se projeter.
« On a beau essayer d’envoyer des femmes dans toutes les associations, envoyer des étudiantes et des professionnelles sensibiliser dans les collèges - c’est du gros travail, on les en félicite -, vient un moment, on ne sait plus quoi faire de plus », a admis le Président de la Conférence des Grandes Écoles Laurent Champaney. « C’est une question de politiques publiques, aussi. Et puis on manque de représentation de femmes ingénieurs dans la culture. »
« La sensibilisation à ces questions est croissante », a tout de même insisté Claude Roiron, estimant qu’il fallait tout de même « continuer d’évoquer ces questions de biais de genre, car nous les véhiculons toutes et tous inconsciemment ». Pour espérer renverser un peu les tendances qui se dessinent dès l’enfance, a-t-elle indiqué avec d’autres, il faudra donc continuer de former les enseignants sur ces questions, « ainsi que les familles, très prescriptrices en matière d’orientation ».
Une problématique culturelle ?
Premier point donc : pour féminiser le numérique, il faut commencer par élargir le vivier, en convainquant plus de jeunes filles de faire des maths et des sciences. Un cran plus loin dans les chemins de vie, à l’étape du recrutement, la directrice générale de France Digitale Maya Noël constate qu’il y a un « manque de désidérabilité » des métiers technologiques.
Le problème est particulièrement prégnant, à l’heure où le gouvernement veut former 400 000 jeunes à des métiers du numérique dans le cadre du plan France 2030 (.pdf). Vu les besoins humains, l’attraction de nouveaux profils, notamment féminins, « est un enjeu de souveraineté », a assené le directeur d’Epita Philippe Dewost.
Or, « j’ai été chasseuse de tête, j’ai moi-même contribué à créer cette image de jeunes types en sweat-shirt qui font du baby-foot » si chère à une certaine culture start-up, a décrit Maya Noël. Pour attirer une plus grande diversité sociale et de genre, la dirigeante appelle à « utiliser les mêmes outils, c’est-à-dire le marketing, pour renverser cette image et bien faire comprendre le numérique est beaucoup plus large que ça. »
Il n’y a pas nécessairement besoin d’être data scientist ou d’avoir fait cinq ans d’études, pointe-t-elle par exemple : la tech a aussi des emplois à pourvoir au niveau bac ou bac+2 et cela se sait trop peu.
La difficile question des quotas
Quid des quotas ? En début d’événement, le ministre du numérique Jean-Noël Barrot a rappelé l’existence de plusieurs outils légaux créés pour assurer la présence de femmes dans les instances dirigeantes des entreprises : la loi Coppé-Zimmerman, qui impose 40 % de femmes dans les conseils d’administration et de surveillance des plus grosses entreprises depuis 2011, l’Index Pénicaud, qui oblige à mesurer les inégalités salariales dans les entreprises de 50 salariés et plus depuis 2019, la loi Rixain, qui oblige les entreprises d’au moins 1 000 salariés à compter au moins 30 % de femmes parmi leurs cadres dirigeants depuis 2021…
Si la solution est « pauvre intellectuellement », a détaillé Isabelle Collet, autrice des Oubliées du numérique, informaticienne et spécialiste des questions d’éducation, les quotas restent tout de même importants. Après tout, a-t-elle démontré dans une pastille pré-enregistrée, il est plus utile d’être « embauchée parce que je suis une femme et pouvoir ainsi faire mes preuves plutôt que de ne pas être embauchée du tout parce que je suis une femme ».
Il a failli être oublié : le #metoo de l’industrie numérique
Coprésidente de la Commission parité du Haut Conseil à l’Égalité (HCE), Catherine Ladousse a évoqué très tôt les résultats de la récente étude du HCE démontrant que les jeunes hommes sont plus sexistes que la population masculine totale (23 % des 25 - 34 ans déclarent qu’il faut parfois être violent pour se faire respecter, contre 11 % de la population masculine totale) et que la société en général reste, elle aussi, percluse de clichés.
Néanmoins, ce n’est que dans les dix minutes allouées à la fin de la journée aux questions du public que la fondatrice de 50inTech, Caroline Ramade, a mis les pieds dans le plat, évoquant les attaques plus directes qui visent les femmes dans le numérique. Citant l’enquête pour viols et agressions sexuelles ouverte à Polytechnique, l’entrepreneure a souligné que malgré son CV de militante pour l’égalité (elle a aussi fondé Paris Pionnières, incubateur inclusif désormais appelé Willa), « en tant que mère, j’hésite presque à pousser ma fille dans cette voie ».
Dans d’autres écoles comme 42 ou AgroParisTech, dans des start-ups, dans l’industrie du jeu-vidéo… les affaires de violences sexistes ou sexuelles se sont effectivement succédées dans les années récentes. Mises bout à bout, elles dévoilent des dysfonctionnements récurrents dans le milieu numérique.
Caroline Ramade a par ailleurs rappelé qu’ « une fois qu’on a convaincu les femmes de rejoindre l’industrie, il faut encore les garder ». Selon un rapport publié en 2020 par Accenture et Girls Who Code, une femme sur deux quitte le secteur de l’informatique avant 35 ans, contre une sur cinq dans d’autres industries. « C’est peut-être parce qu’elles ont mal été reçues après une grossesse », a supposé au micro la dirigeante.
L’égalité femmes-hommes ne se fera… qu’avec les hommes
Directeur de Red Hat France et administrateur de Numeum, Jean-Christophe Morisseau a justement appelé à offrir aux femmes de vrais parcours de carrière, mais aussi à bien les recevoir, y compris après une grossesse, non seulement parce que c’est légalement obligatoire, mais encore parce que « ça crée les conditions d’une meilleure marque employeur ».
Quel que soit l’angle par lequel on le prend, le problème de disparité de genre dans l’industrie du numérique « est clairement un problème d’hommes », s’est-il aussi exclamé. Et de préciser, en faisant un geste large à l’adresse de l’assemblée du jour, très majoritairement féminine : « On n’a ici que 20 % d’hommes alors que c’est un problème qui en touche 80 % ».
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Commentaires (92)
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Abonnez-vousLe 20/02/2023 à 17h16
« Premier point donc : pour féminiser le numérique, il faut commencer par élargir le vivier, en convainquant plus de jeunes filles de faire des maths et des sciences. »
C’est un contresens. Pour féminiser le numérique, il faut faire du numérique le contexte général et global de l’ensemble des disciplines, et pas seulement de l’enseignement mathématique et scientifique. Le numérique doit être le paysage ordinaire de la formation de le citoyenne (et du citoyen), ouverte et engagée dans son temps.
Le 20/02/2023 à 17h26
Le dernier paragraphe résume tout et quand on lit certains commentaires ici même, on se rend compte que ce n’est pas gagné (edit: merci au #2 de confirmer par l’exemple ce que je disais)
Par contre je ne suis pas pour des quotas: car quand on rentre dans une entreprise on ne sait jamais si c’est à cause d’un quota ou grace à ses compétences.
Pour finir, c’est un tout et si cela commence dès le lycée, ce n’est pas forcément du à la réforme mais aussi et surtout à la pression sociale et aux a priori sur les compétences des femmes.
Du coup beaucoup de lycéennes ne vont pas dans ces filières car ce n’est pas “normal” d’y aller.
Le 21/02/2023 à 09h12
Par contre je ne suis pas pour des quotas: car quand on rentre dans une entreprise
on ne sait jamais si c’est à cause d’un quota ou grâce à sescompétences
moi aussi je suis contre, en fait ça se retourne contre elles ce système de quotas
je l’ai entendu “oui..mais toi SI t’es là, c.p.c.q. t’es une FEMME, pas pour tes compétences” !
Le 21/02/2023 à 09h58
Celui qui affirme ça n’est pas bien malin. J’ai écrit «celui» parce que celui qui a dit ça est forcément un homme. Un homme qui ne connaît aucune barrière liée à son genre masculin et qui, j’imagine, n’a pas spécifiquement d’intérêt personnel à travailler avec des femmes (ou toute autre personne ne partageant pas ses points de vue).
Le 20/02/2023 à 17h35
Dans la même veine que les articles précédents sur la propagande en ligne.
Le 20/02/2023 à 18h11
C’est à dire ?
Je suis curieux de lire ce que quelqu’un de très à droite a à dire sur cet article ou ceux de la propagande en ligne.
Le 20/02/2023 à 19h04
Je n’ai pas de bord politique, je recherche la probité quelle qu’elle soit, qu’elle soit dans mes biais de confirmation ou pas, pour le reste comme le fait de croire dans la politique magique c’est clairement négliger la compréhension de l’histoire et du présent des sociétés humaines.
En revanche on peut se poser des questions sur la probité d’un individu quand ce dernier n’ira même par chercher à comprendre une remarque, et la disqualifiera par défaut dès que ce n’est pas dans ses biais personnels, d’autant plus pour sous couvert d’euphémisme traiter n’importe qui de nazi…
Le 20/02/2023 à 21h29
C’est à dire ?
Locution demandant des explications ET des exemples pour venir étayer une thèse.
Exemple: je dis que tu es très à droite car tu traites tes contradicteurs de “coco” et que tu soutiens Trump et Musk.
Maintenant, simplifie un peu tes logorrhées et éclaire nous concernant ce sujet ainsi que celui sur la propagande en ligne.
Le 20/02/2023 à 18h13
Il y a 6 fois (*) plus de garçons que de filles qui choisissent une orientation scolaire qui mène naturellement au numérique = “Sciences de l’ingénieur” et “Informatique et création numérique”
Je veux bien croire à la “pression sociale”, mais il me faudrait des preuves. Ca peut tout aussi bien être l’angoisse de se retrouver entourées de garçons pendant les N années du cursus. Ou simplement l’envie de faire autre chose que du numérique. Ou de le faire autrement.
Bref, comme toujours avec ce genre de symposium, on propose des solutions sans avoir diagnostiqué la cause du problème. Et lorsqu’on s’étonne du peu de progrès réalisé, on blâme l’existence d’une cabale. Une cabale qui ici serait la vaste majorité des males toxiques qui n’ont même pas pris la peine de venir participer au débat. Les salauds !
(*) google rapport “filles et garçons - sur le chemin de l’égalité de l’école à l’enseignement supérieur 2020”, Ministère de l’éducation nationale.
Le 20/02/2023 à 18h58
Je ne pense pas qu’il faille pousser les filles vers les maths ni les inciter à faire de l’informatique. Ça ressemble à des mesures de rétorsion. Il faudrait plutôt faire en sorte que ça leur semble naturel de s’orienter vers ces filières, de leur plein gré.
Le 20/02/2023 à 19h14
Je suis d’accord avec vous , qui plus est je comprend pas le lien fait systématiquement entre informatique et mathématiques , c’est un peu comme faire juste du code plutôt que de l’informatique d’une manière globale ( et laisser ensuite le choix de plusieurs options).
Le 20/02/2023 à 19h28
On parle toujours de la féminisation de certains domaines (ici le numérique), en oubliant complètement son pendant : la masculinisation d’autres domaines largement féminisé. Au hasard :
C’est pourtant un aspect essentiel, que pourtant je ne vois jamais abordé sur cette thématique de la diversification.
L’origine de ce manque de diversité est précoce, puisque c’est souvent bien jeune que l’on décide le domaine dans lequel nous souhaiterions travailler plus tard (la santé, l’humain, le numérique, les sciences, etc…).
N’aborder que l’aspect de la féminisation du numérique, c’est ne traiter qu’un “symptôme” avec des effets secondaires qui peuvent être catastrophique (au lieu de s’intéresser réellement aux causes de cette situation) :
Je pense même, mais là je ne suis pas sociologue donc je peux me tromper, que le déséquilibre homme/femme au niveau des professeurs des écoles peut induire inconsciemment en nous et très tôt l’idée qu’il y a des domaines plus féminin que masculin (et donc d’autres plus masculin que féminin). En effet, est-ce un hasard si aujourd’hui, les métiers essentiellement au service des autres (éducation, santé, …, cf. le top 10 du début du commentaire) sont essentiellement féminisé, alors que très tôt, on est majoritairement pris en charge par des femmes dans le milieu scolaire ?
Le 20/02/2023 à 21h44
Tu viens de trouver que certains métiers étaient réservés aux hommes et d’autres aux femmes.
En effet c’est bien connu: les femmes cela soigne, cela s’occupe des enfants et des autres, alors que les hommes cela réfléchit et cela prend des décisions.
Et non ce n’est pas parcequ’on croise plus de femmes à l’école que ces préjugés perdurent.
Tout débute dans la famille.
Tu auras des familles “ouvertes d’esprit”, qui soutiendront le choix des enfants quels qu’ils soient.
Tu auras des familles “conservatrices” pour qui un garçon ne peut pas être aide soignant ou infirmier et pour qui une fille ne peut pas être ingénieur ou archi.
Le but ici n’est pas de dire que toutes les femmes doivent faire des études de sciences et tous les hommes se présenter au concours d’infirmiers, mais que chacun devrait avoir le choix sans avoir à subir les jugements conservateurs de la société.
Le 21/02/2023 à 07h17
En effet tout le problème est dans l’éducation, que ce soit à l’école ou à la maison. Cela induit des biais qui deviennent inconscient lors du choix d’une voie, l’informatique c’est un truc de mec, les lettres un truc de filles.
Sachant que l’effet groupe est super important, car on suit ses copains / copines dans le cursus.
Donc c’est dès le plus jeune age qu’il faut agir, au Lycée c’est déjà trop tard.
On aura toujours des exceptions que l’on connait, mais le problème, c’est bien que ce soit des exceptions ^^
Je pense qu’on le constate tous les jours dans notre métier pour peu qu’on fasse de l’info au sens large. Chez moi, l’info = 95% d’homme. En revanche, compta / RH = 90% de femmes. C’est bien qu’il y a un problème quelque part.
Le 20/02/2023 à 19h55
Ce point particulier de ton message m’interroge sur un autre : a-t-on une liste exhaustive de ce qui est considéré comme “métier du numérique” ? Car si dans la technique les femmes sont peu représentées, dans la chefferie de projet ou la conception de process métiers (ce qui est in fine de l’informatique aussi…), la population est déjà plus significative de mon expérience.
Le 20/02/2023 à 19h56
Ce n’est pas une remarque orientée ou à la personne.
C’est à dire, qu’il y a toujours une certaine forme de reprise des mêmes sophismes, dans tous les articles directement liés à des “sujets de sociétés”, c’est général que ce soit dans les discussions de comptoirs, des débats publiques, privés, la presse, la TV(n’en parlons pas), et chez la majorité des rédacteurs et rédactrices, qu’ils soient journalistes ou pas, c’est pour ainsi dire humain.
D’ailleurs a contrario la partie conclusion de l’un des premiers articles : Next INpactétait intéressante !
Car justement il y avait une sorte d’ouverture avec au moins une sorte contre-exemple qui sortait du lot, et le sujet ne finissait donc pas tiré au travers “d’un seul prisme” et autres arguments d’autorités non challengés.
Le 20/02/2023 à 20h31
Diantre c’est bien vrai ça, si seulement l’article citait des études, papiers, et autres billets de médias … 😬
Le 20/02/2023 à 21h31
Sachant que tu te moques de ce qui est écrit dans cet article (commentaire #2): tu ne veux rien croire et aucune preuve ne pourra te faire changer d’avis.
Le 20/02/2023 à 23h39
Pour faire ses preuves, il faut bien être embauché au préalable. C’est bien ce que font les hommes juniors dans leur métier. L’esprit d’équipe doit inclure des femmes, aucune raison qu’il en soit autrement dans une société de communication, de technologies.
Le 20/02/2023 à 23h53
L’inégalité “de traitement”, c’est lorsqu’on est discriminé en raison d’un critère dont on ne peut rien changer, par exemple être une femme (à l’extrême, il y a les violences sexistes et sexuelles dont sont victimes généralement les femmes dès qu’elles prennent un peu de pouvoir ou d’épaisseur professionnelle).
Un quota ne fait que discriminer légèrement dans le sens inverse : on parle de quotas de 30% 40% ou au plus 50% de femmes alors qu’on sait qu’il y a environ 50% de femmes actives. Comme dit dans l’article, on doit être embauché pour faire ses preuves et si des hommes ont l’opportunité de le faire, des femmes n’ont aucune raison valable d’en être empêchées.
Donc, ce que tu qualifies de “paradoxal” est surtout somme toute plutôt logique.
Le 21/02/2023 à 00h11
La cause du problème est très bien connue, c’est l’objet de l’article. C’est un fait que les femmes ne sont pas incitées, c’est un euphémisme de le dire, à occuper des professions de dirigeant, de concepteur, de décideur. Il faut revoir la matrice, je suis bien d’accord.
Le 21/02/2023 à 01h04
La pratique des quotas est très rudimentaire, et n’a d’autre utilité que de faire coopter des femmes plutôt que des hommes. C’est l’expérience qu’elles n’ont pas (comme tous les hommes en début de carrière). Est-ce qu’on parle d’incompétence lorsqu’il s’agit des hommes ? J’ai tendance à penser que non.
Le 21/02/2023 à 03h57
Ma femme est ingénieur du numérique (comme moi). Elle n’as eu aucun soucis d’intégration (élèves, professeur, collège) que ce soit en prépa (MP), a l’école d’ingénieurs ou au travail (dont elle reçoit beaucoup de nouvelles offres sur son linkedin).
Je veux bien que ne soit pas une généralité et qu’il y a encore des sexistes dans le lot et que ca peux freiner la progression des femmes dans certains domaines. Et c’est bien ca qu’il faut corriger.
Laissons les entreprises embaucher pour de la compétence et non pour un critère physique (sexe, couleur de peau, taille du nombril…).
Et surtout laissons les gens faire un métier qui leur plaise !
Par contre la ou il y a du travail c’est auprès des jeunes qui sont tous collés a un téléphone/tablette et qui ne savent plus utiliser un ordinateur.
Le 21/02/2023 à 08h06
Pourquoi mathématiques égal informatique ? Pour développer une IA ou faie de l’analyse de données, c’est sûrement nécessaire, mais pour tout ce qui site web, conception d’IHM, mise en place d’une base de donnée, installation, documentation, c’est pas du tout des maths, mais du bon sens et de la logique.
Le 21/02/2023 à 17h11
Ca me fait plaisir de voir ce genre de question, surtout quand j’ai été au lycée considéré comme allant échouer dans la voie de l’IT parce que j’ai pas fait de cursus S ni aucun autre parcours scientifique. Jusqu’ici, je suis content de mon échec, et surtout, de n’avoir écouté personne d’autre que moi-même
Blague à part, je côtoie de plus en plus de personnes reconverties par la formation professionnelle (soit exactement comme moi) qui apportent un regard très intéressant aux métiers de l’IT. Plus neuf, plus percutant côté analytique, et surtout, incroyablement débrouillard er perspicace. Dans ma carrière, je n’ai rencontré ce genre de profil que soit chez les vieux briscards qui ont monté du mainframe avant ma naissance, ou soit chez des recyclés, ou chez ceux qui ont fait des cursus un peu plus poussé que la sempiternelle alternance en SSII (qui pond pour la plupart du temps des profils peu débrouillards qui ont du mal à se sortir les doigts. J’ai quand même croisé aussi quelques perles dans ce lot aussi, ce n’est heureusement pas non plus une généralité). Cerise sur le gâteau, ces profils que j’ai pu côtoyer étaient globalement excellents et ce, peu importe leurs organes génitaux !
Bref, je pense qu’on oublie aussi beaucoup le bénéfice que le secteur peut tirer de la reconversion professionnelle.
Le 22/02/2023 à 09h41
Parce que des cours de bon sens et de logique, j’en ai jamais vu, ni au lycée, ni en prépa, ni en école d’ing alors que les cours de maths (et physique) favorisent à développer le bon sens (sciences physiques) et la logique (Maths).
Le 22/02/2023 à 10h39
L’apprentissage du latin, d’un instrument de musique entre autres aident aussi à l’acquisition de la logique. Et oh surprise ! Les femmes sont plus nombreuses à faire du droit (dans l’administration, pas en tant que dirigeant) ou à pratiquer un instrument de musique (en loisir ou comme prof pas en temps que chef d’orchestre) qu’à occuper un poste de concepteur ou de décideur dans l’industrie ou le numérique.
Le 21/02/2023 à 08h17
Parce que pour entrer en école d’ingénieur, il faut avoir fait des maths.
Le 21/02/2023 à 08h54
Les réponses sont dans l’article
Si au 21e siècle les parents (sensibilisés au féminisme par leur propre parents) n’incitent pas leurs filles à entrer dans les filières technique, personne ne le fera à leur place.
Le 21/02/2023 à 09h23
La logique est un des fondements des mathématiques et va bien au dela du “bon sens”.
C’est d’ailleurs pour cela que les maths sont la matière qui ouvre le plus de portes: parcequ’on t’apprend à résoudre des problèmes complexes en 1er lieu à partir de raisonnements logiques.
Le 21/02/2023 à 09h40
C’est bien le sujet quand on parle de sexisme.
Il n’y a pas de “sexistes”, il y a du sexisme. C’est terrible que des hommes se sentent acculés alors que le problème est loin d’être individuel et pas uniquement masculin. Il se trouve que les hommes subissent très peu d’actes sexistes (ils peuvent subir d’autres stigmatisations selon leurs profils, rien n’est exclusif).
Le 21/02/2023 à 09h47
Dans l’article, il est dit aussi que si les hommes ne se sentent pas touché par l’absence de femmes parmi leurs collègues, personne ne le fera à leur place.
Le 21/02/2023 à 09h49
Je m’interroge aussi sur le lien maths/numérique. Mais du coup je m’interroge sur les métiers du numérique vers lesquels on veut amener les êtres féminins (ou plutôt actuellement, les non masculins :) ). Car community manager, désigner Web ou tout ce qui a trait plus à l’expression numérique n’a pas besoin d’abstraction particulière.
Ceci dit, je suis un fervent défenseur des maths: les maths c’est une des matières qui apprennent à modéliser avec … les langues (si on se penche sur l’analyse de la construction d’une phrase et qu’on souhaite être rigoureux)
Le but des maths c’est d’apprendre à modéliser un problème, le reformuler et à le résoudre avec des outils. Si on n’est pas entraîné à ce genre de logique, on ne peut pas aller loin dans de nombreux métiers (y compris en RH).
Bref, les maths c’est une méthode, froide et logique. En maths on comprend la rigueur et l’intérêt de connaître son domaine: vocabulaire, connaissances, méthode - et c’est pour cela qu’on note les gens en partie par rapport à leur réussite en maths.
Mais les personnes pointues en langue en font autant dans de nombreux domaines.
Le 21/02/2023 à 09h52
Peut-être parce que les mathématiques sont nécessaires pour concevoir des choses et parce que notre société est dirigée (en tout cas orientée) par des personnes qui maîtrisent la technologie. Sinon, on peut aussi apprendre le latin ou apprendre le piano, ce qui aide beaucoup à avoir un esprit logique.
Le 21/02/2023 à 09h58
Bon, je vous rassure, au 20è siècle il ne me semble pas avoir vu le genre de ségrégation sociale envers les filles qu’on croit avoir découvert.
Il y en avait, autant que maintenant, par certains groupes de personnes bien précises, mais ce n’est pas une généralité.
Sinon, venant d’une filière avec 90% de garçons (S Techno) et dans un Lycée où les filles étaient 14%, et ayant une fille qui a fait ses études dans les mêmes conditions, et ayant un garçon qui fait ses études dans le même genre de filière, rien n’a changé.
-> N’hésitez pas les filles! Vous y êtes les reines du bahut!
Le 21/02/2023 à 10h06
Sinon, de mon expérience perso:
-> mais aucune preuve réelle autre que le constat des départs. Et il trouvait aussi que des gens trop âgés (mais moins que lui quand même) ne pouvaient pas être bons visiblement.
Le 21/02/2023 à 10h30
Si les femmes ont le choix du métier, elles prennent en général des métiers où il y a beaucoup d’humain contrairement aux hommes. Et ce n’est pas en les culpabilisants, en les forçant, en les favorisant, ou en leur matrixant le cerveau que cela va changer quelque chose.
Les seules pays où il y a plus de femmes dans les sciences dures sont les pays pauvres ou les pays dont le travail est un moyen de sortir de leur condition.
Sans compter qu’on oublie toujours la même chose, il y a plus d’hommes que de femmes sur le marché du travail donc obligatoirement plus d’hommes que de femmes dans la plupart des métiers.
Mais bon, ça en occupe beaucoup de parler de ces sujets et ça donne du travail donc continuons de parler de ça.
Le 21/02/2023 à 10h39
C’est pas si simple, les enfants d’une famille ouverte vont aussi se faire influencer par les copains à l’école : pour mes enfants, j’ai trouvé cette influence très radicale, on passe en qql semaines d’école d’enfants assez ouverts à des opinions complètement bloquées genre telle couleur pour les filles, telle pour les garçons (et c’est l’exemple le plus bénin).
Concernant les quotas, j’avais ton avis il y a longtemps, mais je pense que c’est un mal nécessaire pour “amorcer la pompe” si l’on peut dire.
Et tu es sûr que c’est un choix et pas un résultat du bourrage de crâne aux fillettes sur leur supposé avenir/nature ?
Le 21/02/2023 à 11h00
Je ne sais pas à quel point cela joue même si je pense qu’aujourd’hui c’est plus un bourrage de crâne femme = métier intellectuel, femme = aussi capable que les hommes pour tout faire qu’on entend que celui sur leur nature. Ce que je sais par contre c’est que dès lors qu’il n’est pas une question de survie pour la femme, elle s’oriente plus vers des métiers humains et les hommes vont plus vers des métiers intellectuels pures/physiques.
Ce que je sais également c’est que les femmes sont plus sensibles, je ne dis pas ça négativement, et portées sur les interactions sociales que les hommes donc cela ne me choque pas qu’elles préfèrent s’orienter en général vers des métiers qui correspondent à ce qu’elles apprécient et à leurs forces.
Évidement, il y a toujours des cas particuliers mais d’une manière générale c’est ce que j’observe.
Le 21/02/2023 à 11h02
je veux bien l’égalité mais ne faut il pas l’égalité partout ? mais bizarrement on voit moins de gens pour féminiser le reste ? par exemple féminiser les métiers “difficile” éboueurs, maçons, électriciens..
C’est scientifiquement établi que les femmes sont plus empathique en général d’ou le fait qu’elles soient plus dans les metiers lié a cette caractéristique (infirmières, AS, prof etc ) vouloir aller a l’encontre de çà n’es ce pas de la tyrannie ?
Le 21/02/2023 à 11h09
Cela manque beaucoup de retour de personnes féminin mine de rien dans les commentaires. On sent que le côté science sociale ou science molle c’est compliqué car loin d’une approche scientifique car l’humain est ce qu’il est.
Dire que les femmes ne sont pas intéressés par le milieu des sciences, c’est faut. Moi qui vient d’un bac technique STL orienté biochimie et microbiologie, la tu cherches les hommes.
Dans les disciplines liées au monde médical, on parle toujours d’infirmière ou de sage femme car ses métiers ont une image féminine. Alors que dans les fait il y a des hommes.
En médecine les femmes sont de plus en plus nombreuses à être diplômée. Je ne sais pas pour pharma ou véto qui sont aussi des études scientifiques tres poussées.
Dire que c’est la fautes des sciences et particulièrement des mathématiques que l’on a un manque de femme dans la tech, c’est peut être aller un peu vite à mon avis.
Que le milieu de la tech est une image sexiste qu’elle traîne depuis des années, l’actualité française ou internationale avec les scandales chez les éditeurs de jeux vidéo n’aident pas, c’est sur.
Dans la pratique il est très dur quand tu es administrateur systèmes et réseaux de travailler au 4⁄5 sans astreintes sans parler des horaires, ça fait très longtemps que je n’ai pas travaillé moins de 39h sans rtt. Je le vois car je suis reconvertie du médical vers la tech.
Chez les dev, les aménagements de temps de travail semblent plus faciles, d’ailleurs on trouve plus de femmes que chez les admin ou infra.
Je vois aussi beaucoup de femmes qui ont des postes techniques qui ont ensuite évolué vers le management d’équipe même si les postes de dsi ou rssi restent majoritaire masculin.
Pour terminer sur du positif, j’ai vu le monde de la tech devenir de plus en plus ouvert et moins con. Le temps des bofh a disparu (il doit bien en rester quelques uns, mais sont minoritaires).
La société évolue et pour une fois que les progressistes woke avec leur extrémisme ont peut-être permis de casser certains code ou une petite fille doit jouer à la poupée et non avec des lego.
Ps : au fait, c’est quoi les métiers du numérique ? Est ce que ça inclut le management, les infographistes, les monteurs vidéos, entrepreneurs qui crée une boîte tech, des chercheurs qui restent dans leurs labo, les hotliners qui s’en prennent plein la tronche et son dégouté pour ensuite évoluer….?
Le 21/02/2023 à 11h34
Ah ben oui, il y a aussi la question de la pénibilité du travail. Les femmes s’occupent en général plus des enfants que les hommes et ont besoin de temps pour le faire. Si les boulots ne permettent pas cette souplesse, tu trouveras de facto moins de femmes. Toutes les femmes n’ont pas d’enfants évidement mais au moins 1⁄3.
En effet, la distinction science molle / science dure n’est pas forcément valable. Je pense qu’il s’agit plus d’un distinguo métier sociable VS métier associable. Être médecin est un métier sociale, tu vois des gens toutes la journée avec qui tu peux nouer du lien à contrario d’un métier de sysadmin où tu parles principalement à ton PC la journée.
Les femmes qui préfèrent les métiers avec peu de contact humain sont moins nombreuses que les hommes et cela se ressent dans les métiers qu’elles exercent. Si quelqu’un a une étude sur la répartition des femmes et hommes en fonction des métiers sociaux / associaux je prends. A cela tu ajoutes les métiers physiques où les femmes ne peuvent en général pas suivre la cadence des hommes et tu retrouves obligatoirement avec des métiers avec peu de femmes / peu d’hommes.
Le 21/02/2023 à 11h41
Quand j’ai parlé de sciences molle, c’était plus en réaction au côté sociologique. Les sciences humaines ne sont pas forcément fiables car tellement de paramètres liés à l’humain. On aura plus un tendance global que quelques choses d’imuable comme le mètre ou le gramme.
Le 21/02/2023 à 11h33
Selon toi, les femmes seraient-elles naturellement plus sensibles que les hommes ?
Ne serait-ce pas parce que, dans l’éducation, on les incite à être plus attentives aux autres, à laisser plus parler leurs sentiments, là où, à l’inverse, on apprend plus aux hommes à s’imposer et à ne surtout pas montrer leurs sentiments (sauf, par exemple, pour les supporters de foot), sentiments qui sont assimilés à de la faiblesse ?
Le 21/02/2023 à 11h39
Oui je le pense, porter un enfant et l’élever implique d’être plus à même d’être en mesure de comprendre les besoins de son enfant et par extension des autres. Cela se retrouve dans la finesse des échanges sociaux entre les femmes VS entre les hommes. Les hommes sont moins fins dans la communication, en général, que les femmes. Cela ne veut pas dire qu’ils ne peuvent pas compenser en travaillant, ils le peuvent mais dans une certaine mesure.
C’est comme la tendance à l’agressivité et au combat, cela se retrouve naturellement plus chez les hommes contrairement aux femmes qui, en général, n’aime pas les rapports de force et préfère la diplomatie et le juste milieu.
Le 21/02/2023 à 11h59
Merci à carbier et les autres de montrer que le problème est profond.
Le 21/02/2023 à 12h00
Extrait de l’article au-dessus : “Si les femmes représentaient 48,5 % des personnes actives en France en 2020, pourquoi le secteur du numérique continue-t-il de se priver des talents de la moitié de la population ?”
Crois bien que certaines personnes préfèreraient ne plus avoir à parler des diverses discriminations dont elles sont victimes …
Le 21/02/2023 à 12h48
Sans m’engager sur le débat du “les femmes sont-elles naturellement plus sensibles que les hommes”, cela soulève un autre problème aujourd’hui de l’informatique : il y a cette image du métier solitaire sans interaction sociale qui effectivement peut pousser de nombreuses femmes à ne pas s’engager sur cette voie, alors qu’en pratique le métier demande autant d’interactions que n’importe quel autre métier d’ingénierie.
Le 21/02/2023 à 12h57
Au delà du métier, regardez le public de n’importe quelle activité “passion” un peu technique : linux parties, gaming, radio amateur, électronique,modelisme… Pourtant, ces activités non marchandes n’ont pas de contraintes marchandes, ni besoin de force physique.
Le 21/02/2023 à 13h00
Le 21/02/2023 à 13h04
L’empathie n’a pas de sexe. C’est fou le nombre d’idées reçues que tu nous as sorti en quelques commentaires.
Il y a autant d’extravertis chez les hommes que chez les femmes.
Quant au travail à la chaine, je te suggère de te renseigner comment l’industrie a tourné pendant la 1ère guerre mondiale
Pour finir, il existe des sociétés matriarcales qui n’ont pas les même codes, ni les mêmes a priori que nos sociétés.
Le 21/02/2023 à 14h06
Pour moi, le repoussoir c’est qu’on bassine les jeunes avec “moi les maths j’aime pas”, “ça ne sert à rien”, “je n’y ai jamais rien compris”…
Parce que quand on regarde les exercices (collège, lycée), ils mettent souvent en avant des utilisations des maths.
Et le but, ce n’est pas de comprendre l’exercice, c’est de comprendre qu’on peut le résoudre sans rien connaître aux trains, aux baignoires qui se vident, aux paquets réseau qui collisionnent ou à la création d’un devis avec 3 matériaux… (4 exemples de sujets)
Le 21/02/2023 à 14h57
Là aussi, ce n’est pas par nature, mais par organisation – sexiste – de la société : « C’est la tâche des bonnes femmes. »
Et, spoiler, elles font ça gratos. Ça veut dire que :
Le 21/02/2023 à 15h22
Ce que tu dis n’a rien à avoir avec ce que je dis. Je ne dis pas que les hommes ne peuvent pas être empathique ou qu’il y a pas autant d’extravertis ou d’introverti chez les hommes que femme. Je ne dis pas non plus que les femmes ne peuvent pas travailler ou faire des métiers difficiles. Elles sont juste moins aptes pour les métiers physiques que les hommes et moins intéressés par les métiers physiques + peu sociables.
Maintenant, comme on individualise les personnes, la femme qui a la chance de faire des enfants se retrouvent handicapés par cela car on est dans une société capitaliste individualiste où on lui demande de produire alors qu’elle est occupé à faire d’autres choses.
Le 21/02/2023 à 15h40
Je suis persuadé que les efforts visant à féminiser l’informatique auront un impact sur les électriciens.
Une source ?
Par ce que de mémoire l’informatique était un métier de femme quand c’était considéré comme un métier peu prestigieux.
Le 21/02/2023 à 16h03
Si mes parents s’étaient séparés, ma mère, épouse aidante et femme au foyer, n’aurait rien eu. Ni comme économies, ni pour sa pension. (Et rappelons que la pension alimentaire, c’est à destination des enfants dont on n’a pas la charge.)
Ces motifs économiques sont d’ailleurs une raison pour laquelle des femmes sont coincées à devoir rester avec leur conjoint. Elles sont prises au piège parce qu’on a expliqué que tenir la maison et s’occuper des mômes est une affaire de femmes.
Quant au fait « qu’elle est occupée à faire d’autres choses », ce serait bien que les mecs se sortent les doigts du luc et se mettent à réellement s’occuper des enfants, les emmener à l’école, chez le médecin, prendre leur journée quand le môme est malade, faire les courses, le repassage, la cuisine, le ménage, la vaisselle, la lessive… Et cela en parité avec Madame.
Bref, pour une égalité des droits effective, il ne faut enfermer personne dans un rôle. Et ça passe entre autre par reconnaitre – par les femmes et les hommes – que ces rôles qui peuvent sembler naturels ne sont pas immuables, car ce sont des constructions sociales.
Le 22/02/2023 à 06h28
Personnellement, je trouve que j’ai rencontré beaucoup de femmes dans le métier de Support Niveau 1.
Car les métiers du numérique ne concernent pas que les ingénieurs.
Comme écrit dans l’article, les métiers du numérique embauchent dès Bac + 2.
Le 22/02/2023 à 08h29
alors que la candidaTE aurait mérité LE poste = ok !
“si dans une entreprise il y-a 70% de femmes (ou l’inverse) = ça me va très bien !
l’important c’est qu’elles/ils aient MÉRITÈ leurs postes” !! !
Le 22/02/2023 à 09h00
Clairement, je vois des métiers comme comptable et apparenté (boite d’audit par ex.) avec des proportions de femmes bien plus élevées que dans mon domaine (support/operation system), l’histoire des math j’y crois pas trop. A noter que le faible nombre des femmes dans ma branche se dirige généralement plus sur des positions de manager.
Et je ne vois vraiment pas où il y aurait plus de sexisme dans l’un ou l’autre, il y a des métiers qui les intéressent moins, aucune idée du pourquoi.
Le 22/02/2023 à 09h02
Ah le mérite … vaste question …
Le discours dominant depuis la fin de la seconde guerre mondiale, c’est que les méritants trouvent une bonne place. Par réciprocité, ceux qui ont une bonne place la méritent. Et par déduction, si tu n’as pas une bonne place c’est que tu ne mérites pas une bonne place et que tu ne peux t’en prendre qu’à toi même.
Bon, j’avoue que je n’adhère plus trop à cette vision des choses depuis pas mal d’années.
Le 22/02/2023 à 09h06
C’est quand même étonnant de ne voir aucun sexisme et dans le même temps avouer qu’on ne sait pas pourquoi certains métiers sont plus ou moins féminisés.
Il y a justement des études qui sont menées pour répondre au pourquoi et il semble que justement, la construction sociétale des genres et des caractéristiques qui leur sont associées joue un rôle non négligeable dans l’orientation professionnelle des personnes.
Le 22/02/2023 à 09h28
Urgence, Urgence !? Ben pourquoi? Le travail est-il si mal fait actuellement quand réalisé par des hommes? Avoir la mixité d’équipes en IT, de développement ou de recherche fondamentale permettrait d’avoir de meilleurs résultats?
Après, on va pas les forcer les venir, le pire étant de faire un job qu’on n’aime pas voire qu’on déteste, avec pour conséquence des performances et résultats de “haut” niveau. Si elles préfèrent faire Science-Po ou une Buzziness school, chacun est encore libre de ses choix..
Le 22/02/2023 à 10h16
Vu que le principe de Peter est fortement dévoyé et que le principe de Dilbert a tendance à bien accélérer, moi non plus je n’adhère pas trop à ta description
Le 22/02/2023 à 10h30
À te lire, les hommes sont bons à enfiler les généralités sur les différences homme/femme et les femmes à enfiler des perles parce qu’elles aiment ce qui est joli. Tu n’es même pas conscient de répéter des poncifs qui te sont répétés par la société. Avec un point de vue pareil, aucune raison qu’un homme soit valorisé socialement à devenir prof en maternelle (sûrement pas par tes commentaires ici) et aucune chance pour que ta fille ou ta sœur (si tu as la chance d’en avoir une) vienne te parler de ses ambitions de création d’entreprise ou d’ingénieur. Elle le fera en cachette pour ne pas subir ce genre d’idées bornées ou, pire pour elle, ne pas te décevoir.
Le 22/02/2023 à 10h44
De mon expérience: une équipe mixte est bien plus efficace qu’une équipe non mixte.
Exactement.
Il y a plusieurs expérience que statistiquement c’est le cas.
Non pas que les femmes sont les seules à éprouver de l’empathie, mais dans une population donnée, tu aura plus de chance de trouver des personnes empathiques femmes que homme.
C’est statistique, donc ça n’empêche pas d’avoir parfois un résultat inverse.
Après, que ce soit génétique, social ou éducationnel je n’en sais rien. Mais on peut compter un minimum dessus.
Ca se vérifie tellement souvent (au sortir d’une réunion, une collègue qui dit “tu as remarqué…”, lorsqu’on de mande des volontaires pour une action qui demande de s’intéresser aux gens, ou le fait que les filles sont plus marquées que les garçons lors d’une intervention un peu crue chez les pompiers)
Le nier, c’est se masquer la face. Vouloir le faire évoluer, c’est une autre paire de manches.
C’est méticuleux. Les hommes ont tendance à bâcler et cacher leurs erreurs (pareil: que ce soit social ou génétique, je m’en moque: je le constate). En logistique, pour déplacer des gros trucs tu prends les gars. Pour avoir un inventaire correct tu intègres les femmes. Tu as besoin des deux pour équilibrer.
Je ne dis toujours pas que certains hommes ne sont pas plus méticuleux que des femmes ou des femmes plus brouillonnent que les hommes. Mais dans la masse, c’est flagrant!
Le 22/02/2023 à 10h49
Les quotas sont à éviter, il y en a déjà et c’est contre productif :
Tu donnes la réponse à ta propre question, la logique c’est une branche des maths :) Si tu ne comprends pas un IF ou un algo avec une boucle, tu seras incapable de faire de l’info (y compris une BDD, ou du design web)
Le 22/02/2023 à 11h03
Personne n’envisage d’embaucher une femme non-qualifiée pour remplir un quota. Ce raisonnement est simpliste et pas crédible. Les quotas dans les grandes entreprises (et la parité en politique) sont fixés à des niveaux qui sont réfléchis.
Les femmes qualifiées pour un poste sont éjectées de la carrière qu’elles “méritent” autant que les hommes (qui n’ont pas à bosser autant et à prouver chaque matin leur compétence pour progresser, chose que font les femmes). Dans une société de communication et de technologie, qui refuse la misogynie, c’est une injustice flagrante.
Le 22/02/2023 à 12h34
En fait, si. Quand tu regardes le milieu associatif sportif, par exemple, il y a des quotas obligatoires. Quand tu as une proportion de 85⁄15 dans ta population de licenciés entre les hommes et les femmes, mais que l’état t’oblige à avoir du 50⁄50 dans tes instances dirigeantes, la réalité, c’est que pour le sexe en minorité – dans le cas auquel je pense, ce sont les femmes – tu prends qui veut bien et tu ne choisis pas. C’est triste, car en plus ça ne met pas en valeur celles qui font bien leur boulot.
La même chose dans le milieu pro, ça ne me fait pas rêver. Je suis volontiers convaincu qu’il y a problèmes de discriminations quand, dans une même filière les métiers prestigieux sont tous occupés par des hommes, alors que ceux moins prestigieux le sont par des femmes (l’exemple des médecins est éloquent, et on voit que quand on y traite le problème, ça marche). J’y crois beaucoup moins quand le ratio est identique dans toute la filière à tous les niveaux (et on voit que les mêmes solutions n’y donnent aucun résultat : il faut chercher ailleurs).
Le 22/02/2023 à 12h37
Le problème c’est que, généralement, la femme qui revient de congé maternité n’a pas d’augmentation tout court. Le fait d’obliger les responsables à donner l’augmentation moyenne fait qu’elles ont enfin une augmentation en revenant de congé maternité.
Et ça m’étonnerait franchement que si la femme mérite une augmentation significative, on la refuse à son responsable. L’augmentation moyenne est un minimum, pas un maximum.
Le 22/02/2023 à 14h12
“Les études le prouvent”
Et… non. Une étude n’a jamais rien prouvé.
Pour le reste, quand ça ne marche pas, forcer. ça semble être la logique de ces “féministes”.
Je trouve très bien qu’ils aient mis l’informatique en option au lycée. Que les filles s’en désintéressent en terminale me surprend, mais ça tend plutôt à penser qu’elles ne sont pas intéressées…
En tout cas, je me garderai bien d’affirmer quoi que ce soit.
Le 22/02/2023 à 14h36
On ne force personne. On permet à des personnes.
Mais tu sais ce qui intéresse une femme, il faudrait plus d’hommes comme toi… ou peut-être faudrait-il que tu cesses de parler à sa place ?
Le 22/02/2023 à 14h14
“la récente étude du HCE démontrant ”
Non !!!!
Le 22/02/2023 à 14h46
Bon , Vincent va peut être sworder mais, toi aussi il faudrait que tu arrêtes de penser à la place de femmes, le fait que ce soit un bon sentiment n’est pas une preuve de véracité.
Le 23/02/2023 à 06h30
Dire qu’il faut laisser de la place aux femmes dans les lieux de décision, c’est parler à leur place ?
C’est une vraie question, je n’ai jamais dit ce qu’une femme pensait ou ce qu’elle aimerait faire de sa vie. Je ne comprends pas ton accusation à part peut-être me reproches-tu de flooder le fil de commentaires ?
Le 22/02/2023 à 21h52
Dans ce cas pourquoi aussi peu de femmes dans les linux parties, les clubs radio amateur, les clubs de mécanique etc. ?
Le 23/02/2023 à 06h38
Demande-le à des femmes. Je ne voudrais pas risquer de parler à la place des femmes après le reproche que je viens de lire. Tu peux aussi lire mes précédents commentaires qui me semblent suffisamment détaillés.
Le 23/02/2023 à 06h30
Je suis persuadé que les femmes en retour de congés ne sont pas du tout évaluées, j’en connais au moins deux dans ma boite qui m’ont dit que leur manager leur avait dit à l’oral que l’évaluation annuelle ne serait même pas lue. (ce n’est forcément pas très représentatif, et peut-être qu’elles n’auraient pas mérité d’augmentation en temps normal)
Le 23/02/2023 à 07h26
J’avais posé la même question, mais comme je m’y attendais, et confirmé par le rapport de France Stratégie et la DARES donné en source de l’article, les “métiers du numérique” sont indéfinis dans les classifications de l’administration (les codes ROME, etc).
C’est donc très large comme définition car ça comprend à la fois les métiers de la pure technique (électronique, développement, système, télécommunications…) mais aussi ce qui s’est développé autour comme la SEO, le marketing numérique, ou encore la notion de “community manager” qui est très liée au numérique. Et enfin, les secteurs d’activités impactés par le numérique qui ont du se transformer en conséquence (ils donnent l’exemple de l’assurance dans le doc).
Bref, c’est vaste.
Le 23/02/2023 à 08h50
Question très con.
De nos jours, c’est une grande majorité de femmes qui fait des études de médecine.
Actuellement la profession est majoritairement masculine mais du coup, cela se réquilibre petit à petit.
Quand la tendance sera inversée et qu’on aura une majorité de femmes médecin, est ce que l’on va faire le nécessaire pour ré injecter un peu plus d’hommes ou est ce que les ré équilibrage est à sens unique?
je dis cela car j’ai entendu parler du fait que si l’on a moins de 50% de femme dans un secteur ou une entreprise, ce n’est pas de la parité et donc de la discrimination envers les femmes (pas bien).
Si on a 50% de femmes, c’est la parité.
Et si on a plus de 50% de femmes, voire même 100%, c’est de la Parité Plus (et donc pas de la discrimination envers les hommes).*
De la même manière, on ne voit pas passer des assises de la maçonnerie pour ré équilibrer le nombre de femmes maçons….
On vise bien la parité, j’espère?
Je n’ose imaginer que l’on soit petit à petit en train de passer les emplois les moins fatigants et les plus rémunérateurs aux femmes??
Car, cela serait de la discrimination.
Ah non, pardon, c’est de la Parité Plus!!!
Soyons clair, la plupart des femmes veulent une égalité de traitement avec les hommes et c’est normal.
Par contre, je soupçonne certaines femmes à la tête d’associations ou de partis politiques de vouloir utiliser ce sentiment légitime pour mettre au maximum de coté les hommes, d’où l’utilisation de ce terme hypocrite de Parité Plus (100% de femmes et 0% d’hommes, c’est bien…..)
Le 23/02/2023 à 12h35
En France, les lois sont bien rédigées en ce sens. Dans le cas que je connais (fédérations sportives), tout est rédigé de telle sorte que ça soit « symétrique » : c’est exprimé en terme de « genre minoritaire ». Dans une fédé ou les femmes sont majoritaires, le ministère impose un minimum d’hommes dans les représentations (mais pas de maximum il me semble).
Pour les quotas exigeant la parité aux élections (conseils départementaux ou régionaux, par exemple), c’est bien la parité stricte qui est exigée.
Par contre, il y a du vrai dans ce que tu dis. Il est par exemple dit et répété que les femmes réussissent statistiquement mieux a l’école que les garçons. Je n’ai vu que peu de personnes considérer que c’est un problème – de mon point de vue, c’en est un, comme le serait la situation inverse.
Le 24/02/2023 à 15h05
Merci pour cet article !
Il y a quelques temps j’avais lu un article qui expliquait que certains pays (Inde ou ceux du Maghreb) connaissaient un taux de féminisation proche de la parité dans les métiers du numérique. Dès lors, peut-être serait-il intéressant de dresser une comparaison internationale des solutions appliquées et de leurs effets ?
Le 24/02/2023 à 17h57
Je te propose de relire ma phrase. Ou pas, Je m’enfou dans l’absolue.
Le 24/02/2023 à 18h37
Effectivement, l’influence de l’entourage un point essentiel qui semble parfois minimisé ; et elle a certes des ressorts sexistes mais pas seulement. Or, la culture numérique des citoyens ou des enseignants est très faible et très peu d’entre eux ont une connaissance de la réalité des métiers du numérique. Donc, sans la mise en œuvre un plan national ambitieux d’information sur ces aspects auprès de l’ensemble de la société, je ne vois pas comment nous pourrions espérer atteindre la parité de genre dans les métiers du numérique à moyen voire long terme.
Le 25/02/2023 à 22h15
Je serais curieux si tu peut développer, perso j’aurais tendance à justement penser que ça change strictement rien, ce qui ne m’empêche pas de vouloir l’existence d’une relative parité et de diversité dans l’ensemble des lieu de la société pour la raison un peu bête d’éviter de créer des préjugés par méconnaissance.
Oui après les interactions sociale du métier de développeurs sont pas forcément comparable à celle des métiers qu’on présente souvent comme féminin. Je veut dire, c’est pas un boulot ou tu travaille particulièrement sur l’empathie (que ça soit un peu “hypocrite” ou sincère selon le contexte), il s’agit en général ni de gérer des patients ou des clients directement.
Après y’a plusieurs chose, le fait d’éprouver et le fait de communiquer son empathie. Dans le modèle traditionnel, l’homme n’a pas le droit de faire transparaître ses émotions car il doit être “fort” , “courageux”. Du coup, bon t’as probablement un paquet d’homme qui apprenne à ne pas être empathique,, mais t’as aussi un jeu tout simplement de dissimulation ou l’empathie est ressenti mais pour des raisons sociale un peu compliqué, en tant qu’homme tu n’aura pas forcément les clé pour la transmettre. Pis faut pas oublié que le monde du travail, tout comme le reste de la société reste un monde qui peut être parfois assez cruel, même dans les sphère qui se veulent les plus bienveillante, donc il est plus aisé d’éviter les faux-pas plutôt que de paraître étrange.
Le 26/02/2023 à 07h34
Très schématiquement: équipe de gars-> très axés ‘tracas techniques’, ne voient pas souvent les problème de l’UI ou processus.
Avec des filles en plus: plus de recherche de la satisfaction utilisateur (la vraie, pas celle où on affiche plein de états à tort et à travers), plus de complétude et de mémoire sur les processus métiers.
Document de formation rédigé par un gars: liste à la Prévert des fonctionnalités
Document rédigé par une fille: prise en compte du quotidien
En hotline: les filles permettent de faire baisser le ton.
En support: un mec qui reçoit un ordi ne se mesure pas à une fille (bon, là on a aussi d’autre problèmes comme l’acceptation par certains big machos qu’une femme est compétente en informatique)
Que ce soit lors d’un achat ou d’un développement, il faut prendre en compte le ressenti utilisateur. Beaucoup ne mesurent que la ‘satisfaction’, souvent sur quelques points clés.
Perso je préfère mesurer la frustration, l’angoisse et la souffrance, souvent cachée par les utilisateurs finaux, et qui peut apparaître sur des points non identifiés avant (qui deviendront clés plus pour la version suivante).
Essayez: utilisez les!pts angoisse, frustration et souffrance en discutant avec les utilisateurs et vous verrez parfois que la solution n’est pas de changer le soft à 100k€, mais de trouver un tout petit outil qui va économiser 10 clicks par procédure. Et vous soulagerez les utilisateurs au lieu de leur faire peur avec ‘encore un nouveau produit’.
Le 26/02/2023 à 10h15
Je comprend ou tu veut en venir, effectivement ça peut être utile d’avoir une vision plus fonctionnelle. Cela dit, dans mon esprit, c’est des compétences un peu différentes donc bien souvent des postes différents, donc n’assimile pas trop ça au genre mais ça semble vrai qu’on retrouve actuellement les femmes plutôt en PO et front-end, donc j’aurais tendance à penser que les compétences spécifique des deux genre ici sont encore une preuve du patriarcat qui pousse les un et les autres à développer des compétences différentes, ou dit autrement, je trouve un peu paradoxal à l’heure de l’égalité de vouloir embauché des femmes pour leur compétences “féminine”, j’espère qu’on sortira de ça à terme.
Pour ma part, je suis très cliché en homme dev back obsédé par la technique 😅.
Le 26/02/2023 à 10h53
Aux USA, 40 % des concepteurs d’expérience utilisateur sont des femmes et 60 % sont des hommes. Donc il semble que ton argumentaire repose plus sur un stéréotype.
Le 26/02/2023 à 13h16
Non, tu conforte mon opinion: quand tu vois les UI de Ms ou parfois (mais moins souvent google), ou de SAP, … c’est gros chagrin. Aucune projection sur ce que doit endurer l’utilisateur.
La plupart de sites web et applis que j’utilise ont des interfaces grossières, peu réfléchies, ressemblant à un amas d’ajout de fonctionnalités sans réflexion. En plus, elles changent tout le temps. Les fonctionnalités réclamées par les utilisateurs sont intégrées à l’arrache ™ et font l’éffet d’un cheval dans la soupe.
(oui, je suis un vieux réac, mais l’informatique d’entreprise est morte avec les store et je le déplore) (et oui, une interface telnet en mode texte est INFINIMENT plus ergonomique qu’une page web)
Sinon, j’ai aussi “laissé” (pas toujours facile de déléguer) à une collègue femme de développer un des écrans les plus complexes de l’appli (bon, j’vaias énormément confiance en elle pour la réussite, je doutais surtout d’être assez clair dans mes specs). Un truc bien technique, que j’avais conçu et qu’elle a réalisé - mieux que j’aurais fait: pas de retard, moins de bugs, plus de “souplesse”.
Description de l’écran en gros: projeter le stock de matières premières en fonction du stock, des commandes en cours, des fabrications prévues, les coproduits, afficher en prenant en compte les éventuelles décongélations/mise en t°, les délais de tests bactério, calculer la rupture prévisionnelle et en déduire la date de commande maxi, regrouper par semaine de commande, type de matière première ou par fournisseur, utiliser des fournisseurs alternatifs (hors marchés)…
Sérieux, j’avais peur que ce soit un développement “casse gueule”. J’y ai juste retouché un peu pour optimiser (mais dans ce domaine j’ai une grosse longueur d’avance sur la plupart des collègues quelque soit leur sexe)
-> J’ai toujours aimé travailler en équipe mixte. Ca permet de remettre un peu les égos (mien y compris) à leur place tout en s’appuyant sur les appétences/compétences de chacun/chacune.
Je suis à peu près d’accord. Sauf que …quand tu as une équipe un peu mixte mais que des femmes quittent le navire, recruter une femme pour remplacer permet aux dernières de ne pas se sentir trop seules.
De toutes façons, je pense que les compétences sont intéressantes, mais que le savoir être compense souvent une part du savoir-faire. Et que c’est au manager de répartir les charges en fonction des capacités et envies de chacun.
Ceci dit, j’ai bossé dans des structures de taille “intermédiaires” dans lesquelles on n’est pas juste “développeur” et que “front-end” ou “back-end” ne sont pas une frontière. En général le développeur rencontre les utilisateur et participe ou réalise l’analyse.
Les gars qui font du super soft, j’en ai fait partie: tout le monde est déçu: le développeur parce que son oeuvre n’est pas comprise/estimée à sa juste “valeur”, l’utilisateur parce que l’outil réalisé est incompréhensible…
Le 26/02/2023 à 13h39
Corrélation n’est pas causalité ! En effet, tu cites des cas particuliers pour en faire des généralités.
C’est aussi par ce type de mécanisme que des stéréotypes s’imposent tels que le fait que les femmes seraient plus compétentes que les hommes pour tout ce qui est lié au design. En fin de compte, cela est tout aussi sexiste que d’autres préjugés et cet argumentaire ne permettra pas de trouver des solutions pour féminiser plus le secteur du numérique.
Le 26/02/2023 à 15h34
Non, je disais que 60% d’homme, dans le design, ça donne des atrocités. Pas sûr que plus de femmes ça fasse mieux…
Et je mets bien que mes exemples sont mes expériences persos. 20 ans de vécu et d’expériences, mais bien persos.
Par contre si tu cherches des “preuves” que les femmes sont meilleures dans certains domaines et les hommes dans d’autres, il y a plein d’études qui existent sur internet… (bon, pour le design et l’art, ça reste subjectif :) )
Mais elles ne concluent pas entre l’origine de ce qui est mis en avant: génétique, éducation, société, …
Le 26/02/2023 à 17h07
Il y a des outils numériques avec un excellent design UI/UX et d’autres outils où c’est le contraire. La cause n’est vraisemblablement pas le sexe des designers. Cependant, si tu trouves une étude qui démontre le contraire alors je veux bien le lien.
Le 26/02/2023 à 18h33
Je suis d’accord. Mais quand tu as une équipe, une mixte est plus riche et plus efficace. Tu as plus facilement un panel d’appétances différentes.
C’est ce que je disais vec la logistique: s’il fait être attentif/fiable tu mets un max de femme à la tâche, s’il faut faire rapide dans le gros transport, tu y mets les gars en priorité. Ça ne veut pas dire que individuellement un gars ne sera pas doué aux inventaires et une femme à manier le Fenwick/transpal, mais actuellement, les femmes se plaignent plus de la manipulation et les gars sont plus lents à faire 2+2 de tête…
Édit: toujours du vécu bien sûr. Et tout évolue. C’est juste que je suis un défenseur de la mixité dans les équipes.