Le Quai d’Orsay incapable de dévoiler ses dépenses en logiciels, libres et propriétaires
Orsay pas possible
Le 12 septembre 2016 à 15h00
3 min
Droit
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Pour la troisième fois consécutive, le ministère des Affaires étrangères vient de répondre à la députée Isabelle Attard qu’il lui était impossible de présenter ses dépenses logicielles en distinguant propriétaire et libre. Le Quai d’Orsay livre toutefois quelques détails sur son parc informatique.
« Dès 2005, le ministère des Affaires étrangères et du développement international a orienté la stratégie de développement de son système d'information à partir de logiciels libres. Il a ainsi mis au point une filière de développement, ACUBE, entièrement basée sur des solutions ouvertes. La dernière génération de cette filière, HORNET, répond aux exigences du référentiel général d'interopérabilité et d'accessibilité pour les administrations », vante Jean-Marc Ayrault au travers d’une réponse à une question écrite transmise il y a un peu plus d’un mois par Isabelle Attard (ex-EELV).
Le chef de la diplomatie française continue en expliquant que la suite bureautique LibreOffice « est installée systématiquement sur les postes de travail informatiques » du ministère, en complément toutefois de la suite Office, du géant Microsoft. Autrement dit, les agents ont en principe le choix entre la solution libre et les traditionnels logiciels propriétaires que sont Word, Excel, etc.
« Une solution de PC portable sécurisé a été élaborée avec un socle système Linux Ubuntu » poursuit l’ancien Premier ministre, reprenant fidèlement les éléments distillés lors de précédentes réponses aux questions écrites d’Isabelle Attard (voir ici pour 2014, là pour 2013). Aucun autre détail supplémentaire n’est cependant livré à ce sujet.
Pas de séparation budgétaire possible entre libre et propriétaire
Sur un plan budgétaire, on apprend simplement que 4 727 euros ont été dépensés en 2013 afin de commander « des unités de support (notamment pour Linux Debian ou Ubuntu) ». Pour le reste, les grilles du Quai d’Orsay demeurent verrouillées à double tour. Le ministère affirme ne pas avoir de comptabilité analytique séparant ses investissements logiciels, propriétaires ou libres : « La plupart des systèmes d'information mixent les composants propriétaires et libres dans leur architecture technique. Le décompte comparé entre les deux familles de logiciels sur la période 2008 - 2015 n'est donc pas possible. » Les récents débats autour de la vente liée PC/OS ont à cet égard permis de rappeler qu'il n'était pas toujours simple d'obtenir le prix de chaque élément d'un ordinateur : machine, système d'exploitation pré-installé, etc.
Restera maintenant à voir dans quelle mesure la future loi Numérique (qui devrait être définitivement adoptée après un ultime vote du Sénat, le 28 septembre prochain) conduira les pouvoirs publics à abandonner certaines solutions propriétaires, au profit d’alternatives libres – et bien souvent gratuites. Le texte porté par Axelle Lemaire oblige en effet les administrations à « encourag[er] l’utilisation des logiciels libres et des formats ouverts lors du développement, de l’achat ou de l’utilisation, de tout ou partie, de [leurs] systèmes d’information ». Des dispositions dont la portée normative risque d’être limitée.
Le Quai d’Orsay incapable de dévoiler ses dépenses en logiciels, libres et propriétaires
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Pas de séparation budgétaire possible entre libre et propriétaire
Commentaires (77)
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Abonnez-vousLe 12/09/2016 à 15h05
Nan mais sérieux, la députée espérait vraiment obtenir une réponse ?
Je connais pas une seule boite qui fait une différence de ce genre au niveau comptable. Ca n’a juste aucun sens…
Et puis, la grosse majorité des couts autour du Libre concerne le service, comment distinguer cela sachant que dans la majorité des projets, la facture ressemble à un gros blob financier sans réel détail ?
Après, on peut dire que c’est regrettable mais en attendant l’administration fonctionne déjà d’une manière assez complexe comme ça pour pas en rajouter des caisses de ce genre.
Le 12/09/2016 à 15h12
Si ça se trouve ils ne peuvent pas donner de réponses car eux-mêmes ne savent pas…
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Le 12/09/2016 à 15h18
Je pense que c’est un peu ça le problème plutôt que la ventilation des dépenses entre le libre et le proprio comme le pense kp2.
Le 12/09/2016 à 15h20
Si dire “on fait rien car l’info n’existe pas” est un peu court comme ligne de défense.
Ne pas vouloir se donner les moyens de voir, c’est se rendre aussi coupable que celui qui a fait la connerie.
C’est un peu le “on a toujours fait comme ça, alors pourquoi changer ?”
Pour savoir combien tu jettes par les fenêtres tous les ans en logiciels…
Le 12/09/2016 à 15h21
Le Quai d’Orsay n’est pas une “boite” traditionnelle quand même…
Le 12/09/2016 à 15h25
+1 d’ailleurs je serai curieux de connaitre cette différence entre des boites du privé.
Sachant qu’au niveau des logiciels propriétaires: il y a une grosse partie affectée à de l’investissement et une petite à du fonctionnement, alors que c’est plutôt l’inverse pour l’“open source”…
Remarque, quand tu vois la députée utilise le terme de logiciel “privateur” dans sa question, tu sais déjà que tu vas pouvoir “argumenter” avec elle.
Le 12/09/2016 à 15h31
Nan rien.
Le 12/09/2016 à 15h33
Le 12/09/2016 à 15h37
Je ne voulais pas lancer le sujet des logiciels libres, juste dire que la compta c’est pas juste pour embêter les gens ou avoir des chiffres.
C’est aussi un outil d’aide à la décision et de monitoring.
Savoir, c’est pouvoir. La compta permet de donner des infos sur des sujet où l’on en manque. C’est pas la vérité vraie, mais ça aide.
Et ensuite, tu peux mener une réflexion sur :
Le 12/09/2016 à 15h56
Le 12/09/2016 à 15h59
" /> +1. Mais savoir combien tu dépenses pour combien de licence, ca permet d’avoir une idée.
Et ptre de voir ce genre de contrats “qu’on sait pas combien on paye car c’est open bar”.
Le 12/09/2016 à 16h09
Le 12/09/2016 à 16h11
Le 12/09/2016 à 16h16
Le 12/09/2016 à 16h23
Ou le contrat open-bar peut être vu comme “au moins on sait combien on paye”…
Remplacer des softs comme sql server, ou excel (et je parle même pas d’access, aussi pourri soit-il) n’est pas si simple, car ils sont rarement exploités uniquement en tant que “base de donnée” ou “tableur”…
Ce sont aussi des outils de reporting, de migration de donnée, de business intelligence (justement…), et des tableaux de bord qui sont fortement liés à la techno… Et là pour faire la même chose que sous Office… Oui c’est possible, mais avec l’aide d’un dev. Pas seul dans son coin comme avec MSO.
Sans compter la mauvaise foi des utilisateurs qui veulent pas s’y mettre " />
Le 13/09/2016 à 06h32
Le 13/09/2016 à 06h41
Le 13/09/2016 à 06h54
Le 13/09/2016 à 06h54
La vraie info ici, c’est que l’état continue d’acheter en douce des licences mso onéreuses et inutiles, face à un LibreOffice 5 gratuit et qui a largement mérité ses galons. On gaspille donc toujours autant d’argent public, mais plus discrètement - pour ne pas passer officiellement pour un bouffon incapable d’évoluer…
Mais c’est vrai que contrairement aux bénéficiaires extérieurs d’argent public, l’état n’a jamais aucun compte à rendre à ses citoyens.
Le Roi est mort. Vive le Roi !
Le 13/09/2016 à 06h58
Tu te rends compte quand même que l’informatique en entreprise et a fortiori dans un ministère ce n’est pas que de la solution bureautique et que ce n’est pas là que sont les plus gros coûts ?
Et encore une fois un bon commentaire partisan : MSOffice c’est payant, LO c’est gratuit, sont quand même cons de pas utiliser mon poulain même si j’ai pris aucun coût annexe en considération.
Le 13/09/2016 à 07h05
Le 13/09/2016 à 07h11
Le 13/09/2016 à 07h12
Le 13/09/2016 à 07h14
Renault, chaque jour un bruit nouveau " />
Le 13/09/2016 à 07h25
Le 13/09/2016 à 07h30
Le 13/09/2016 à 07h35
J’ai bien compris, t’inquiète pas.
J’en ai profité pour placer le commentaire décrédibilisant de la solution moins chère^^
Le 13/09/2016 à 07h36
Le 13/09/2016 à 07h37
J’ai du mal à piger, la compta ce n’est pas seulement budget alloué = entrées et divers = sorties, à moins que pour les services étatiques la compta c’est de l’ordre du paranormal, un peu comme le bureau d’X-Files… " />
Le 13/09/2016 à 07h37
Je rejoins les analyses de KP2 et caelifer.Sur la question des coûts, les licences ne représentent pas gd chose sur la facture globale: une licence d un logiciel, c est 1 ou 2h de travail d un prestataire. Si telle solution requiert plus de travail que l autre, la balance peut vite pencher du “mauvais” côté.Mais je pense aussi qu il s agit d abord d une question de stratégie, sécurité et indépendance technologique: ces points sont (ou devraient être) bcp plus importants pour l’Etat que le coût!
Le 13/09/2016 à 07h48
C’est le business de la SNCF de faire rouler des trains. Il est donc important d’avoir un maximum d’information dessus surtout que ça doit représenter une part très significative de ses actifs.
Le business du Quai d’Orsay n’est pas de faire tourner des logiciels. Il est donc normal que leur comptabilité ne soit pas orientée dans ce sens. J’espère qu’ils mettent plutôt l’effort sur l’inventaire des ambassades/consulat et sur la gestion des personnels/notes de frais.
Le 12/09/2016 à 18h54
j’avoue, merci bcp de l’info.
Du coup dans la catégorie « Redevances pour concessions, brevets, licences, marques, procédés,
logiciels, droits et valeurs similaires » tu dois avoir les logiciels, pour une valeur totale de 94M€, mais c’est en sacrée augmentation par rapport à l’an passé
Le 12/09/2016 à 19h01
Tout à fait !
Il y a pas mal d’exemples de boites qui sont revenus du libre pour retourner vers du propriétaire pour certains usages… tout simplement car le libre leur revenait beaucoup plus cher (formation, assistance, maintenance…)
Le 12/09/2016 à 19h07
Le ministère affirme ne pas avoir de comptabilité analytique séparant ses investissements logiciels, propriétaires ou libres
Bah oui, ça fait que 3 ans qu’on leur demande. On verra dans deux ans si le service comptable à reçu le formulaire 37b signé en 3 exemplaires pour étudier la demande (si elle est validée par le chef de cabinet).
Le 12/09/2016 à 20h10
mais la baisse de 815 millions sur ce budget, rien a dire ?
Le 12/09/2016 à 20h11
Le budget du ministère des Affaires étrangères c’est pour acheter des pays (élections) africain non? Donc ils ont l’habitude de dépenser sans compter " />
Le 12/09/2016 à 20h35
Le 12/09/2016 à 20h39
Le 12/09/2016 à 20h45
C’est là que l’on voit que l’on est dur un site fréquente plus par des informaticiens que par des comptables " />
Le 12/09/2016 à 20h47
Le 12/09/2016 à 21h09
Le 12/09/2016 à 21h21
Il ne faut pas oublier un point.
Les logiciels métiers sous Windows réclament un environnement Windows (ie: HA, DR etc etc) parfois très coûteux (Cluster, AlwaysOn).
Néanmoins, il y a aussi ( parfois) de la mutualisation de ressources (ie: un ADFS pour n logiciels métiers hétérogènes y compris Libres).
Du coup, je pense juste que sur le plan comptable c’est difficile de dresser un inventaire précis ?
Le 12/09/2016 à 21h39
Ouch, ton nouvel avatar fait mal aux yeux, et tu postes avec des gros doigts depuis un phone maintenant?
Le 12/09/2016 à 22h02
Ok, je ne connais pas toutes les sauces, ce que tu soulignes c’est justement le choix selon les compétences de partir pour chaque organe sur une solution ou une autre, sachant que tout est envisageable, la seule question est de définir le besoin pour pouvoir encadrer le cahier des charges.
Et justement c’est là dessus que travaille le coté commercial de MS: c’est flou ton besoin mais c’est le même prix que tu sois juste addict ou super dépendant. Passe du coté conso maitrisée au coté obscur!
Pour situer mon XP, on est avec des terminaux windows pour déporter du logiciel spécialisé qui ne tourne que sous linux, mais ce “logiciel métier” est composé de plusieurs briques lourdes qui se renouvellent tous les mois “by design”, et dessus on tente de maintenir des scripts d’encapsulation perl ou autre pour faire du haut niveau d’intégration.
Bref, à chaque mise à jour d’une brique on doit toucher tous les curseurs pour trouver le coupable, en parler avec l’équipe et savoir qui doit supporter quoi.
A mon niveau je ne sais pas quels choix auraient pu être plus judicieux dans cette construction, mais on perd énormément d’énergie à maintenir l’ensemble fonctionnel et compatible avec toutes les versions.
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Le 12/09/2016 à 22h50
Ton argument est valable a une époque ou on gérait tout ca avec des fiches bristol.
Aujourd’hui, et meme depuis 20ans, avec les bases de données, c’est juste une vague excuse.
Vague et opaque, ce qui est bien arrangeant avec les sommes de nos impots qui y passent, se faisant croquer par ci par la.
Si on comptait tout, les sur budgétisations sauteraient aux yeux.
C’est bien connu, la colonne divers pertes et profits est la plus fournie… .
Le 13/09/2016 à 05h57
Perso dans ma mairie c’est sûr qu’ils le savent pas à la compta, par contre si la compta nous envoi un mail :
“Et les ptit gars de l’info, on nous demande en haut le budget libre vs logiciel proprio, vous m’envoyez ça dans la matinée”
Et ben on sort notre tableau de compta service qu’on se gère nous même (car nous on sépare à notre niveau: logiciel proprio / logiciel libre e cout dacquisition /maintenance de chque ( et en plus ça permet de mettre en avant le libre qu’on gère en interne pour les petits besoin => et donc valorisation de notre travail en montrant les économies réalisées )
(ps : et oui après on essai de pleurer pour avoir des primes avec nos ptits salaires figés de catégorie C :-( )
Le 13/09/2016 à 05h59
Épouse-moi.
Bref, je suis d’accord avec toi à 100%.
Je pense vraiment qu’un bon DSI ne peut plus en 2016 avoir des positions idéologiques sur la vision de son infrastructure.
Il y a des fois où Microsoft est leader dans son domaine et des fois où les logiciels libres le sont. Des fois, c’est même Oracle, c’est dire… " />
Le 12/09/2016 à 16h24
Euh, non.
C’est un peu comme si la SNCF ne savait pas combien de rames Alstom ou Bombardier ont été achetées et se contente de répondre on achete des trains stou.
Ne serait-ce que pour le suivi des dépenses par poste, c’est information serait utile.
Le 12/09/2016 à 16h25
Si le but de ce genre de question c’est “est-ce que ça nous fait économiser de l’argent”, c’est déjà un problème.
On va citer RMS encore une fois : “Free as in free speech, not as in free beer”. Le Libre c’est une philosophie, pas un modèle économique. Allez acheter du RedHat pour vos serveurs plutôt que du Windows, vous paierez quand même une licence. Le LL ce sont des coûts cachés, sur le support, le développement spécifique, la formation aux utilisateurs etc.
Si l’Etat souhaite pousser massivement le Libre, ce doit être pour des raisons de sécurité (code source ouvert), contre le vendor lockin (intéropérabilité) etc, pas uniquement pour une questions de sous.
Le 12/09/2016 à 16h27
Mais sachant que le ministère est “libre” d’utiliser des logiciels privateurs en plus de ses logiciels open source, donc la totalité du budget logiciel concerne des logiciels “libres”.
Tous les logiciels sont libres : on est soit libre de les utiliser, soit libre de payer.
Le 12/09/2016 à 16h45
Au dela de la question “logiciel fermé” vs “logiciel libre”, je trouve que la réponse du ministère semble dire “on ne sait pas combien on dépense en logiciel/licence informatique”. Et je trouve ca bien plus inquiétant.
Le 12/09/2016 à 16h53
Le 12/09/2016 à 17h09
clairement
Si la question était combien de ramettes de papier, ou bien combien d’essence pour les voitures, je me demande s’ils seraient capables de répondre à la question.
Évidemment, c’est notre argent qui part pour ça " />
Le 12/09/2016 à 17h45
Le 12/09/2016 à 17h52
Le 12/09/2016 à 18h04
Cela s’appelle de la démagogie pré electorale ….
Le 12/09/2016 à 18h16
J’avoue
Le 12/09/2016 à 18h18
De toute manière, l’Etat ne paye pas ses fournisseurs. " />
Pour avoir travaillé quelques années avec/à la DSI d’un service public il n’était pas rare de se voir refuser l’assistance sur un produit car “ça fait des années que vous ne payez plus”.
C’est p’t’être pour ça qu’ils ne savent pas. " />
Le 12/09/2016 à 18h25
Le 12/09/2016 à 18h30
Ce que je comprends pas c’est pourquoi poser la question au Quai d’Orsay c’est une structure sensible ils doivent avoir des procédures bien particulières dont ne pas révéler trop d’informations sur leur fonctionnement, il y a bien d’autre ministères a qui posé cette question.
Le 12/09/2016 à 18h30
pour les ramettes de papier d’un ministère, ça se comptabilise au compte de charges 6064 “fournitures administratives”.
Bien sûr, c’est cumulé avec d’autres achats (enveloppes, cartouches d’encre…) et il n’y a aucun intérêt à détailller au niveau du budget de l’état, mais chaque entité doit être en mesure de justifier ses dépenses en cas de contrôle.
Pour info, le montant du budget des “achats et autres charges de fonctionnement direct” a diminué de 815 millions en 2015 par rapport à 2014 : source p123.
Le 12/09/2016 à 18h35
Le 12/09/2016 à 18h43
PArce que c’est Satan en personne qui se cache derrière les logiciels privateurs le monde doit voir et accepter la lumière du libre.
Le 13/09/2016 à 07h50
Le 13/09/2016 à 07h59
Le 13/09/2016 à 08h17
Le 13/09/2016 à 11h43
Il doivent pas non plus faire 50000 achats logiciels par mois, c’est étonnant que la compta ne puisse trouver à quel produit correspond une facture. Il n’ont peut-être pas noté à part les dépenses sur les produits propriétaires, mais une recherche en arrière et de la bonne volonté devraient pouvoir apporter une réponse…normalement…
Le 13/09/2016 à 11h52
Imagine qu’il y a plusieurs services avec donc des comptables différents, que ces comptables ne savent pas si tel ou tel logiciel est libre ou proprio (et qu’ils en ont probablement rien à foutre) qu’en plus, il faut sortir 1 - les acquistions / renouvellement de licences 2 - les contrats d’assistance/maintenance/développement/etc et faire le distinguo par contrat pour savoir si il concerne du libre ou du proprio et que lesdits contrats ne sont pas au service comptable, tu en concluras surement que ce travail est loin d’être anodin et qu’il risque de prendre pas mal de temps.
Le 13/09/2016 à 14h24
Le 13/09/2016 à 14h32
En règles générales, le comptable s’occupe de la … comptabilité.
C’est au chef du projet de lui dire (écrire ?) ce qui fait partie de telle ou telle ligne budgétaire (achat, fonctionnement, proprio, libre, ETC …)
Ceci écrit, effectivement, avec de la bonne volonté, il est tout à fait possible de séparer les lignes budgétaires et d’arriver à justifier, au premier euro dépensé, les budgets des ministères devant la représentation nationale.
Ce serait un minimum syndical …
Le 13/09/2016 à 15h20
Ok ! Pas mal de temps, et donc pas impossible ! C’est quand même fou qu’on ne puisse pas faire la part des choses et surtout qu’ils ne s’exécutent pas sur demande d’une ministre, c’est pas une école primaire non plus..
Le 13/09/2016 à 17h36
Bizarrement quand on demande aux “libres/libristes” de justifier une baisse, significative ou non, de cout, il y a une levé d’excuse comme quoi la compta ne sait pas faire de différence (OK sur de la ligne compta pure et dur je suis d’accord) autant le but d’être passé sur du libre est avant tout un aspect cout non ? Mais pour la DSI c’est une faute de ne pas pouvoir sortir une stat sur le coup réel des logiciels libres VS proprio d’autant plus dans le publique ou la réelle motivation est soit disant ce fameux cout.
Afin de clore tout débat, je ne suis pas anti libre. La preuve je possède perso un serveur Debian pour mes usages perso.
Le 13/09/2016 à 21h52
Ce n’est pas flou. C’est juste une décision de choisir un logiciel métier sous Windows qui implique des requis OS.
Donc, cela revient à avoir n licences autour du logiciel proprio qui sont des requis plus ou moins directe dès lors qu’un requis est mutualisé avec une autre application tiers.
Et il n’y a pas toujours de choix libre vs proprio.
" />
Le 14/09/2016 à 07h12
Non je suis désolé mais tu fais erreur…
L’argument du “cout” pour le libre n’a de sens que dans le cadre d’un usage personnel !
Une des première revendication du libre ce n’est pas d’être gratuit mais d’être ouvert, modifiable etc…
Certains logiciels libres ont une double licence dont une payante pour un usage professionnel, donc déjà on ne peut pas parler de gratuité.
De plus ce sont souvent loin d’être des solutions “clé en main” donc le cout se retrouve en parti dans l’emploi, prendre du logiciel libre sans prévoir une partie ressource humaine c’est faire fausse route !
Le principe c’est d’avoir le contrôle de son système d’information, maitriser le format des données, ne pas s’enfermer avec un fournisseur en particuliers, continuer à utiliser ses logiciels ou les faire évoluer au plus proches des besoins sans subir l’obsolescence des logiciels propriétaires…
Le 15/09/2016 à 10h08
tu devrais expliquer quels comptes de quelles classes permettent le distingo libre/proprio dans le Plan Comptable Général !
Ça n’a AUCUN intérêt en soi et c’est infaisable. Exemple : j’appelle l’assistance pour un problème de fichier LO sous Windows. Quelle répartition en coût de personnel ? Libre ou privé ?
L’intérêt général est l’effiscience des services publics, et ça ne se mesure pas uniquement avec des normes comptables AMHA.
PS : si tu trouves les marchés publics trop souples,, pleins-toi au législateur.
Le 16/09/2016 à 09h52
Le 16/09/2016 à 13h50
je vois pas trop le rapport mais tu fais selon ta conscience : ça fait combien d’années que tu constates des manquements sans rien signaler ?