Le fait qu’une entreprise a rarement des contacts directs avec Microsoft et la fondation derrière le soft libre en concurrence.
Mais plus souvent à des entreprises de service qui vendent un package comprenant le projet, l’exploit (si il y en a) et tout ce qui va avec.
Dans ta CMDB, tu vas renseigner si c’est du SQLServer ou du MySQL qui est arrivé ou si c’est un SharePoint au lieu d’un Confluence (et tout les serveurs qui vont avec).
Dans ta compta, tu auras le projet App1 qui sera allé au fournisseur TOTO et ton projet Intranet qui sera allé au fournisseur TATA.
Tant le SI saura sur quoi est basé l’App1 ou l’intranet, tant la compta en a absolument rien à foutre.
Et je le vois très bien quand je fais des offres à des cantons, tu peux t’amuser à faire le détail des licences dans le coût, mais globalement, tu as une ligne “ montant exploitation” qui comprends ces licences.
Je suis d’accord avec toi. C’est ce que je dis en #38:
“La finance n’a que faire de la technique.”
Le
13/09/2016 à
07h
05
kypd a écrit :
Les DSI ne qualifient “que dalle”, sur le terrain personne ne comprend la différence entre le Libre et le Proprio (le tout saupoudré d’un mauvais usage du terme “Open Source”), à part que dès fois y en a un qui est gratuit…
Pour l’instant je n’ai jamais vu un SI qui développe un support sur un produit Libre en interne ou qui personnalise ses produits (au delà de refaire un Package avec les chemins qui correspondent à la norme des socles systèmes…)
La plupart du temps un Support Externe est commandé avec le produit et c’est du coup une bête étude de coûts, sans qu’aucun manager ne mette sa chemise en jeu, sans avoir la moindre idée de la charge que représente la migration, la formation, l’adaptation des outils, la pérennité du produit…
Au bout d’un an ou deux on compare les dépenses “Macro” suite au choix d’une solution et là on estime si le résultat est bon ou mauvais !
J’ai vu des gros SI partir sur des politiques complétement stupides du genre “on balance toutes nos licences Oracle on prend que du PostgreSQL”, sans aucun accompagnement, en livrant bêtement un package “core” aux applis, omettant les disaster recovery, les outils contribs, la réplication, l’authentification, la supervision etc, résultat une charge de travail supplémentaire énorme (le Jour/homme bien plus cher qu’une licence proprio !), le DSI s’est fait lourdé…
Tu démontes ce que je dis pour au final aller dans mon sens à la fin? (pas d’études => catastrophe en terme de coûts) Qu’appelles-tu terrain? Le DSI ou le métier? Un DSI valable ne connaîtrait pas la différence entre libre et proprio?
Tout ça me fait peur. Ou je vis dans un autre monde.
kypd a écrit :
Franchement je n’ai jamais vu une culture informatique suffisante pour comprendre qu’un SI est un outil pour accompagner le métier, les projets informatiques découlent la plupart du temps d’obligations légales ou de l’envie de fliquer les employés (reporting, décisionnel, indicateurs…)
Chaque services de la boite va vouloir son petit portail, ou ses formulaires pour se débarrasser du papier mais en gardant foncièrement le même usage que précédemment “avec des fiches bristol”, pour arriver à faire une “jointure” dans une base de données il faut souvent commander un développement spécifique !
A part les entreprises dont c’est le métier pur, pour les autres maintenir un SI est une charge, on met une case à coté des fournitures de bureau dans le bilan et c’est réglé…
C’était vrai il y a encore quelques années; les mentalités changent. Beaucoup de groupes ne considèrent plus uniquement le SI comme une charge… mais je veux bien croire que cela marche comme ça dans encore beaucoup d’endroits.
Le
12/09/2016 à
20h
39
KP2 a écrit :
Ca change rien…
C’est bien ce que je dis.
KP2 a écrit :
Alors ça, je serais bien curieux de voir qui tient un budget avec ce genre de catégorisation… Car même d’un point de vue opérationnel, ça ne sert à rien…
Tu confonds technique et finance. La finance n’a que faire de la technique. Mais au niveau que tu appelles “opérationnel” ça prend tout son sens (voir remarques ci-dessous), c’est là que le DSI intervient.
KP2 a écrit :
Mais tout mon discours depuis le début ou presque consiste à dire que plus personne ne s’occupe de savoir si un soft est Libre ou non du moment qu’il fait le job.
Ah bon? C’est plutôt évident. Je te renvois à la définition de logiciel libre.
KP2 a écrit :
Y’a plus de “passage” au Libre puisque tout le monde à du Libre d’une façon ou d’une autre… Ce n’est même plus une question aujourd’hui. Pourquoi catégoriser ça d’une façon particulière au niveau du budget ? Ca n’aurait aucun sens…
Au contraire, ça a tout son sens, les coûts n’ont rien à voir. Cf le commentaire de aemond juste au dessus.
Les DSI quantifient les coûts induits quand à l’utilisation d’une solution par rapport à une autre. Que celle-ci soit libre ou non impacte forcément les budgets d’une manière différente. Alors oui, c’est dure à quantifier… oui ça demande du boulot…
Une fois de plus, à moins d’être dans une petite société, ces calculs sont indispensables; au risque de jeter l’argent par les fenêtres. Les DSI ne font pas une espèce de mélasse incompréhensible qu’ils présentent gentiment au CFO. La finance a toujours le dernier mot.
Le
12/09/2016 à
17h
45
CryoGen a écrit :
En voilà une comparaison foireuse…
Il y a une différence entre l’inventaire, les achats (parfois réalisés par un service dédié), la compta… sans compter que “l’informatique” c’est super vaste : les logiciels, le matériels, les services, les acquisitions, les dev internes… bref, ce n’est pas forcément aussi si simple que de décompter la flotte d’air france.
La comparaison est pourtant loin d’être foireuse. Remplace ton “informatique” par “aéronautique”.
Dans les commentaires, je vois pas mal de personnes qui suggèrent qu’un DSI serait incapable de détailler ses dépenses…
Mis à part au quai d’Orsay (apparemment), n’importe quel DSI d’une boite privée digne de ce nom est capable de détailler à sa direction sa part de libre/propriétaire ainsi que de dire combien ça lui coûte. Les sociétés ne décident pas de passer au libre sans un minimum d’étude des coûts. Ou alors on parle de sociétés de moins de 10 personnes? Dans les grosses boites on parle d’impact à plusieurs millions d’euros… alors bien sure que si c’est étudié/comptabilisé/détaillé.
4 commentaires
Le Quai d’Orsay incapable de dévoiler ses dépenses en logiciels, libres et propriétaires
12/09/2016
Le 13/09/2016 à 07h 36
Le 13/09/2016 à 07h 05
Le 12/09/2016 à 20h 39
Le 12/09/2016 à 17h 45