À l’issue de la seconde « conférence numérique franco-allemande », qui s’est tenue hier à Berlin, la France et l’Allemagne ont tenu à afficher leurs ambitions en matière de nouvelles technologies. Le logiciel libre y est même évoqué.
C’est un document d’un peu plus de cinq pages qui a été présenté hier par les deux capitales (PDF). Les gouvernements de François Hollande et Angela Merkel, qui tentent depuis l’année dernière de parler d’une même voix sur les questions « numériques », détaillent notamment leur stratégie en matière de rapprochement des initiatives « Alliance Industrie du Futur » et « Plateforme Industrie 4.0 », de soutien à l’innovation, de cloud de confiance, d'interopérabilité, etc.
Dans la rubrique « Innovations et nouvelles technologies », Paris et Berlin marquent de manière plus surprenante leur attachement au logiciel libre. Leur déclaration commune reconnaît en ce sens qu’il s’agit d’un « moteur puissant en faveur de l’innovation ». « L'Allemagne et la France veilleront à ce que leurs industries tirent le plus grand bénéfice possible du logiciel libre » est-il également précisé (page 4).
Trop d’écart entre les actes et les discours
Si certains y verront un signe encourageant, d’autres ne manqueront pas d’y voir une forme d’hypocrisie de la part de l’exécutif français. On se souvient en effet que les internautes avaient massivement demandé, lors de la consultation sur l’avant-projet de loi Numérique, à ce que les administrations soient tenues d’utiliser prioritairement des solutions libres. Finalement, le gouvernement et la majorité ont opté pour un simple « encouragement », dénué de toute portée normative...
Pire, ces derniers mois, de nombreuses affaires impliquant Microsoft, le géant américain du logiciel propriétaire, sont venues ternir les promesses de bonnes intentions du gouvernement sur ce dossier : contrat « Open Bar » avec les ministères de la Défense ou de la Santé, partenariat avec le ministère de l’Éducation nationale, etc.
Une simple déclaration de bonnes intentions selon l’April
Pour l’Association de promotion du logiciel libre (April), la pilule est ainsi difficile à avaler. « Cette reconnaissance des qualités intrinsèques du logiciel libre pour l'innovation, de même que la volonté de promouvoir l'interopérabilité, est évidemment à saluer. Mais sans l'engagement d'une véritable politique en faveur du logiciel libre cela ne restera, à l'instar de ce qui est inscrit dans la loi Numérique, qu'une déclaration de bonnes intentions », analyse Étienne Gonnu, porte-parole de l’organisation.
Selon lui, la France et l’Allemagne devraient concrétiser leurs intentions par une « priorité au logiciel libre dans les administrations, un droit d'auteur qui interdit les DRM au lieu de les sacraliser, un rejet sans ambiguïté des brevets logiciels, la condamnation des pratiques de vente forcée, etc. » Sans cela, « et étant donné la dissymétrie des moyens avec les multinationales du logiciel privateur, les TPE/PME du libre ne seront pas en mesure de libérer tout leur potentiel », prévient-il.
Commentaires (81)
#1
Trop d’écart entre les actes et les discours
Tout à fait.
On pourrait aussi rappeler ça : http://www.nextinpact.com/news/102375-open-government-plusieurs-associations-von…
Ce qui montre le décalage complet entre la réalité et l’imaginaire de certains dirigeants…
#2
Munich veut revenir vers windows. A priori, ils ont eu une mauvaise expérience de linux.
Je me demande si le libre vaut réellement le coup.
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Mais si on est pour les logiciels libre, la preuve, on a fait un super powerpoint grâce à notre collaboration avec Crosoft, regardez plutôt.
#4
Le problème du libre c’est que c’est moins cadré et donc plus compliqué que windows. Si tu cherches une solution clé en main pour le libre, tu vas forcément t’orienter vers les grandes distrib qui ne seront pas forcément adaptées à tes besoins. Il faut un fork spécial pour que ça marche, de mémoire c’est la gendarmerie nationale qui a fait ça avec linux et qui en est très content.
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Il faut enlever la virgule à la fin pour que le lien marche" />
#7
Linux n’est pas forcément moins cadré que Windows. Exemple avec Windows 10 et à coté un projet comme EOLE.
#8
Pour fêter ça, signons un partenariat avec MS dans l’éducation nationale. " />
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hum tournant à mort dans plein de collèges en France, on peut pas non plus dire qu’EOLE soit la panacée. En fait n’ayant pas peur des mots, c’est une vraie plaie ce truc.
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Ils sont en train de jouer a “Question pour un couillon Champion” ? " />
Désolé … " />
#14
Non c’est un site de trolls " />
Blague à part la question présente ne porte pas sur Linux VS Windows mais sur le discours bienveillant de nos dirigeants face aux réalités des choix et orientations de leurs pays respectifs.
Un peu comme si on faisait des discours pour la paix tout en faisant la guerre et en vendant des armes. Oh wait…
#15
J’adore le titre du document dans les métadonnées du fichier PDF : “Microsoft Word - 40.docx”…
#16
RedHat et SUSE (entre autres) sont pas connues pour ne marcher qu’à la bonne volonté, ils brassent pas mal de dollars et ont prouvé qu’ils étaient des acteurs solides. C’est en traitant avec des sociétés comme celles-là que l’État peut se débarasser de MS, avec des développement spécifiques (potentiellement open source) pour répondre aux besoins non standards.
Pas en comptant sur “les bonnes volontés de la communauté”, même si c’est toutes ces “petites mains” qui font avancer les choses.
#17
“La France et l’Allemagne marquent leur attachement au logiciel libre”
Oui enfin l’attachement d’un politique, c’est presque un baiser empoisonné en fait.
#18
Foutaises ! le libre peut aussi fonctionner avec du support professionnel, des garanties, …
Evidemment, c’est garanties sont payantes. Mais au moins, l’utilisateur peut choisir comment il fait les choses, et dans certains cas il peut choisir son prestataire indépendamment du choix du logiciel.
PS: pour ce qui est du support des logiciels propriétaires, je t’assure que, dans le secteur ou je sévis, le support que ma société apporte sur des logiciels libres est nettement préféré à l’absence de support que mes concurrents apportent sur les logiciels propriétaires équivalents !
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J’ajouterai que même sur du proprio, le support est souvent payant de toutes manières.
#21
RhoOoooOOoo le sous-titre !! " />
#22
Je ne sais pas comment ça se passe en Allemagne mais en France il y a eu plusieurs cas de villes qui ont tenté Linux au moins coté serveur et qui en sont revenu, en cause le manque d’expérience sur Linux des équipes qui travaillent (quasi-)exclusivement sous Windows.
On sait tous que le métier d’admin sys, Linux ou Windows ne s’improvise pas quel que soit l’OS, là ça avait été sous-estimé.
#23
D’après heise.de, une étude d’Accenture rendue le mois dernier suggère d’abandonner Linux pour passer à un « client performant » Windows mais d’après l’article, une bonne partie des 20’000 postes de la mairie serait sur LiMux. Par ailleurs l’adjoint en charge de l’IT à la mairie déclare « Wir werden LiMux wahrscheinlich nicht aufgeben », nous ne renoncerons vraisemblablement pas à LiMux.
#24
Aucune licence n’impose d’assurer une continuité ou du support. Ça n’existe pas.
Tu sais, il y a même des bénévoles qui font du proprio et des entreprises qui font du libre. Yep, le mind blow ! " />
#25
Le dernier épisode de la série Munich date d’un mois environ :
http://www.techrepublic.com/article/open-source-pioneer-munich-debates-report-th…
Les raisons sont un peu plus détaillées, un peu plus pertinentes, mais toujours biaisées.
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Pas du tout, le problème était beaucoup plus pragmatique. L’adminustration communiquait a coup de fichiers LibreOffice, que les entreprises munichoises n’utilisent pas. Elle répondaient en MS Office…
Je connais ce souci, le vrai cheval de Troie, c’est MS Office. Et accessoirement une certaine inertie aux changements.
A+
#29
La France et l’Allemagne marquent leur attachement au logiciel libre
C’est plutôt un attachement, dans le sens “je t’attache au radiateur pour que tu me regardes me faire peloter par Microsoft sans pouvoir intervenir” là…
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#31
En tout cas pour être dans un institue français on a migré à l’échelle national vers des solutions Microsoft alors qu’on avait des choses en open source qui fonctionnaient. Bon certes nous n’avions pas un un écosystème mail/messagerie instantanée/drive/espace partagé unifié ! Tout ça avec son lot de nouvelles emmerdes. Et les utilisateurs Linuxiens sont défavorisés par ce choix. Les choix portent en priorité vers Microsoft (exemple du NAS avec droits Windows, Skype entreprise, OneDrive…). Bon par contre il faut être réaliste libre office c’est sale, et j’en passe. A un moment on est obligé d’utiliser un soft proprio pour travailler correctement. Le monde de l’open-source n’a pas de solution pour tout malheureusement.
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Imposer la liberté de choix, hum.
Sinon tu t’en tapes peut-etre pour ton taf, mais ce sont tes impots et taxes qui engraissent Microsoft et toutes les solutions proprio, si au moins elles étaient francaises et pas US… .
Tu aimes ca ?
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Ce sujet montre comme tant d’autres les graves incohérence stratégiques des pays qui composent l’Europe.
Nous voudrions avoir une économie prospère, mais nous continuons pourtant de privilégier les produits de la concurrence américaine dans tous les domaines.
Dans le domaine de la défense, de nombreux pays d’Europe achètent des F18 malgré l’existence d’une offre européenne de qualité. Dans le domaine de l’informatique, le constat est le même.
Depuis que la France est entrée dans l’Euro, nous avons perdu une grande partie de notre industrie. De grandes entreprises ont été vendues, aboutissant au démantèlement massif de l’activité sur le sol français.
Mais visiblement tout cela n’empêche pas nos “élites” de dormir…
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Les garagistes en crise ? Ils ont qu’à être un peu plus discount aussi… Juste retour de bâton.
60€/h pour de la mécanique basique, c’est cher, très cher. Et ne parlons pas du tarif spécial peinture…
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Le libre est aujourd’hui un combat d’arrière garde. Le libre existe, et c’est très bien ainsi. Le libre n’est pas menacé dans son existence. Il n’y a aucun soucis, après c’est le jeu de l’offre et de la demande.
On rappellera pour les plus jeunes que pendant longtemps le credo des libristes a été que GNU/Linux ce n’est pas un “clickodorme à la Windows”, et les utilisateurs de Windows étaient moqués parce qu’ils ne voulaient pas faire de la ligne de commande mais préféraient utiliser une souris pour cliquer. Pendant ce temps se développaient les smartphones et tablettes avec leur interface hyper user-friandly. Bref, les raisons de l’échec du libre sont à rechercher du côté des libristes qui, dans le fond, ne veulent rien d’autre que développer un entre-soi élitiste.
Non, aujourd’hui le vrai enjeu ce sont les formats ouverts. Peu importe le matériel et le logiciel que j’utilise, je devrais être en mesure de pouvoir échanger des documents avec n’importe qui sans être enfermé dans des produits d’une entreprise particulière.
Puis, concernant les positions des chefs d’Etat, leur enjeu serait surtout de favoriser le développement d’entreprises dans NTIC, que ce soit pour le matériel ou le logiciel, parce que pour l’heure en Europe on est obligé de tout importer dans ce domaine (sauf quelques exceptions).
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Quand tu vois qu’Apple fait ce qu’il veut sur son store iOS et qu’on ne peut rien installer sans lui, l’OS a quand même une importance pour l’utilisation du libre.
Rappelle toi les soucis de VLC sur cette plateforme.
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Commençons déjà par les activités informatique dédiées au public , proposée par les collectivités.
Au lieu de faire des ateliers retouche d’image avec le logiciel propriétaire, les collectivités doivent prioriser un logiciel libre, The GIMP pour remplacer photo$$$,
Pour le dessin vectoriel idem.
Les équivalents libres existent, cela doit-être un acte politique des élus, cela fera / éviterait de payer des multinationales, qui ne sont pas française de plus.
Toutes les collectivité recherche des économies à ce jour, et bien, c’est donc possible en choisisant les projets pédagogique qui sont proposés au public.
Les métropoles doivent commencer, et donner l’exemple, (si les élus lisent ces commentaires, agissez sans attendre).
Les économies sont là.
Le public sera lui aussi capable d’avoir le logiciel gratuitement, sans devoir payer un abonnement ou acheter une licence onéreuse.
Posez-vous la question, qui fréquente les activités informatique multimédia proposées par les mairies (pour celles qui ont mises en place des parc informatique dédié au public).
Proposer des formations / initiation au traitement de texte avec Libre Office, ou CALC, permettra de réduire la fracture numérique, qui est bien persistante en France.
C’est pas compliqué et c’est gratuit, le seul problème, ceux sont les intervenants qui ne veulent pas se remettre en cause , car c’est trop fatiguant de changer les habitudes et de bosser pour le service du public, qui je le rappel est celui qui finance aussi les intervenants engagé par les collectivités, avec les impôts.
Tout les logiciels propriétaires auront un équivalent en Logiciels Libres, il y a des develppement en cours , je pense notamment à KDEnLive porté sur Windows, et d’autres aussi, After Effect à son libre , je l’ai lu quelques part (j’ai pas mes notes sous les yeux là ).
Aux particuliers d’allez voir les élus et de leur faire comprendre ça.
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" />
pour le titre
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Pour taquiner un peu plus, quand on sort des dates de son chapeau, on essaye de sortir les bonnes… (même si, sur le principe, on se comprend.) " />
Y a eu des NT 3.x à partir de 1993.
La branche NT n’a pas commencé par la version 4 (sortie elle en 96).
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Quand vous avez enfin compris, comme Framasoft ou LQDN, qu’il n’y a plus rien à attendre de gens corrompus jusqu’à la moelle, qui travaillent en fait pour les américains, ne sont plus que des valets sans pouvoir, et passent leur temps à trahir les français avec l’appui de tous les grands média sous leur emprise totale, vous comprenez beaucoup mieux le Brexit…
Je marque donc mon attachement au prochain Frexit, avec forcément l’UPR - seul parti politique à le proposer dans sa charte fondatrice, et seul parti politique blacklisté de tous les grands média français, malgré ses 14000 adhérents mi-décembre ! Une honte pour la démocratie qu’il est toujours bon de dénoncer, tout comme la loi Urvoas en passant !
Et même si je ne sais pas ce que donnera 5 ans d’Asselineau côté informatique, au niveau logiciels libres, ça ne pourra jamais être plus nullissime que ce qu’on a vu ces 20 dernières années !
Le problème du libre aujourd’hui, il est purement politique.
Je souhaite à ceux ici qui en sont encore au stade des fanfaronnades entre fonctionnalités logicielles de mûrir un peu : ils arriveront exactement à la même conclusion.
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Le gouvernement, les promesse “Nous on soutient le logiciel libre ! “, la réalité le lien pour télécharger le lien vers le PDF de 50 pages sur cette article ou on vois écris en gros le nom du document “Microsoft Word - 40.docx - 21889.pdf”. " />
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Oui mais non. Déjà, j’évite le langage kikoolol alors merci de ne pas me rabaisser de la sorte. Et oui j’ai fais un beau raccourci, mais non il n’est pas faux. Et oui, dans le privée c’est pas forcément mieux.
Mais, même s’il est vrai qu’on ne s’improvise pas sysadmin sur n’importe quel OS du jour au lendemain, une migration ne se fait pas non plus du jour au lendemain. Si en plus les formation existent, il est donc où le soucis ? Si en plus on fait appel à des presta externes quand ca ne va pas, il est donc où le blocage qui a fait faire machine arrière ? Un besoin spécifique qui rend impossible l’utilisation de Linux ? Ce n’est pas l’hypothèse de départ… Avec la virtualisation, il est même aisé d’avoir des environnements mixtes, surtout pour faire des migrations, des formations, de l’entrainement… ou tout simplement répondre à des besoins plus complexe (outils n’existant que sur une plateforme par exemple)
Bref, l’argument “on ne s’improvise pas…” est aussi valable que le miens… donc pas terrible on est bien d’accord.
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Je fais des solutions SaaS pour les garagistes et on utilise que du libre côté serveur, l’appli en revanche est proprio :) Comme quoi les deux mondes peuvent être conciliants
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C’est pour cette excellente raison que la ville de Münich va entièrement repasser ses milliers de postes sous l’égide de Microsoft incessamment sous peu, c’est pour promouvoir le logiciel libre…
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Mais on peut consacrer du budget à ça !
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LibreOffice il faut savoir s’en servir, la production de texte est de bien meilleure qualité que celle de la version privatrice qui en est resté à l’étape de la super machine à écrire bling bling.