Un « geek anticapitaliste » installé à Dubaï arnaque des commerces en ligne de 20 à 30 M€
Le 11 mars à 08h35
2 min
Économie
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Le Parisien a appris que six personnes ont été mises en examen, et quatre incarcérées, dans le cadre d'une « gigantesque escroquerie aux faux colis ou remboursement de colis » ayant contribué à détourner de 20 à 30 millions d'euros entre 2021 et 2025.
Le groupe, surnommé « Zulon », opérait « depuis au moins quatre ans » une chaîne Telegram baptisée « Refund France ». Elle proposait à ses abonnés des « services de remboursement frauduleux de colis, ainsi que des modes d’emploi et des formations pour flouer les plates-formes commerciales en ligne », résume Le Parisien :
« Ainsi expliquaient-ils comment renvoyer un colis vide, abîmé ou le faire égarer tout en obtenant quand même un remboursement de la commande. »
Moyennant commission, ils les incitaient à passer des « commandes massives » sur des plateformes de commerce en ligne comme Amazon, Auchan, Leroy-Merlin ou Ikea. Des facteurs complices, grâce à leurs téléphones professionnels Facteo, scannaient les codes-barres pour déclencher de « faux retours » via Colissimo ou Chronopost, quand bien même les acquéreurs ne renvoyaient pas leurs commandes, pour en profiter ou les revendre.

Le Parisien explique que les plateformes de commerce en ligne procèdent en effet à un « remboursement immédiat » dès la création d'un code barre de retour, sans attendre que le colis soit renvoyé, « les enseignes souhaitant améliorer toujours plus l’expérience client pour se démarquer dans un milieu très concurrentiel ».
Le fondateur présumé, un Français d'une vingtaine d'années installé à Dubaï, « présenté comme un génie de l'informatique », a été arrêté alors qu'il revenait pour des raisons familiales. Par ailleurs atteint de troubles psychiatriques, il a depuis été hospitalisé d'office en psychiatrie.
Le suspect, qualifié de « geek anticapitaliste » par le Parisien, aurait justifié ces arnaques « par le fait de défendre le consommateur face à une industrie libérale prétendument effrénée, qu’il voudrait déstabiliser », résume Le Parisien, arguant que les plateformes seraient de toute façon remboursées par leurs assurances.
Un avocat parisien d'une trentaine d'années, spécialisé dans le droit des affaires, qui aurait détourné plus de 140 000 euros de commandes remboursées, aurait en outre supervisé certaines des opérations du groupe Zulon. Il a, lui aussi, été incarcéré, tout comme deux autres membres du groupe.
Le 11 mars à 08h35
Commentaires (26)
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agede ces revenus pour des bonnes causes!Le 11/03/2025 à 09h01
Le 11/03/2025 à 10h47
Le 11/03/2025 à 10h48
Les journalistes croisent des infos basées sur des faits. Que le suspect dise faire cela pour combattre la société de consommation, c'est une chose (qui n'est qu'une affirmation).
Son comportement, (qu'a-t-il fait de l'argent?) en est une autre.
Et je me demande pourquoi le journal a fait ça ? Paresse intellectuelle ou biais d'analyse ?
Le 11/03/2025 à 10h54
Le 11/03/2025 à 15h16
La rémunération de la production d'informations ne peut pas reposer sur l'attrait. Ça ne peut pas être mercantile.
C'est n'imp.
Modifié le 11/03/2025 à 15h36
Et ce n'est pas un sujet simple, le journal doit bien reposer sur une forme d'équilibre financier.
Certains lecteurs ont aussi répondu plus bas que le journal ne faisait aussi peut-être que citer la ligne de défense du mec en prenant de la distance.
Faute d'abonnement au Parisien, je ne peux pas en dire plus.
Edit : en fait l'article est en clair maintenant !
Le Parisien se désolidarise complètement de la thèse de l'auteur des faits.
Un mauvais point pour moi.
Le 11/03/2025 à 15h37
Mais ça montre bien que le modèle "commercial" n'est pas bon pour le journalisme.
Le 11/03/2025 à 11h03
Modifié le 11/03/2025 à 11h12
Le 11/03/2025 à 09h44
Si je prends un couteau et je demande gentiment aux gens dans la rue de me donner leurs bijoux et leur montre, On me qualifiera de génie car il suffisait de simplement demander pour être riche?
Je ne sais pas quel sera leur peine, mais ça sera évidement insuffisant pour dissuader d'autres de faire la même chose. Quant à l'avocat, s'il est reconnu coupable, j'espère qu'il va prendre très cher.
Le 11/03/2025 à 09h47
Le titre du Parisien ressemble à un titre de film. ^^
Le 11/03/2025 à 09h50
Modifié le 11/03/2025 à 10h51
Actes qui s'arrêtent du jour au lendemain après 3 ou 4 mois d'emmerdes.
Le 11/03/2025 à 12h35
Le 11/03/2025 à 12h44
Pour les tickets resto, au bout de la troisième fois j'ai dit que la réclamation ne sera pas portée à leur bureau mais en face, au commissariat. Miraculeusement, plus de soucis le mois suivant. Le hasard avait dû bien faire les choses.
Le 11/03/2025 à 11h26
Le 11/03/2025 à 17h32
Le 17/03/2025 à 10h40
Le 11/03/2025 à 15h43
Des génies, clairement.
Le 11/03/2025 à 20h23