Sortie de 48 h de garde à vue pour la journaliste de Disclose Ariane Lavrilleux
Le 22 septembre 2023 à 05h25
2 min
Droit
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La journaliste Ariane Lavrilleux est sortie de garde à vue le soir du mercredi 20 septembre après près de 40 heures de garde à vue alors que la DGSI enquête sur ses articles publiés fin 2021 à propos d'une opération de l'armée française pour le compte de l'Égypte. La journaliste a publié un tweet annonçant « je suis libre, merci bp pour votre soutien! ». Son appartement a aussi été perquisitionné, avait expliqué en début de semaine le média Disclose qui a publié l'enquête.
Selon le média, les cinq articles concernés sont ceux sur l’Opération Sirli en Égypte, la vente de 30 avions Rafale à l’Égypte, les armes livrées à la Russie jusqu’en 2020, la vente de 150 000 obus à l’Arabie saoudite et aux Émirats arabes unis (EAU) et le transfert d’armes illicite des EAU vers la Libye.
Le ministère des Armées avait porté plainte pour « violation du secret de la défense nationale », une enquête préliminaire a été ouverte en novembre 2021 et une juge d'instruction a été désignée en 2022, selon Disclose. Pour Mathias Destal, rédacteur en chef du média, « Ariane Lavrilleux a réalisé des enquêtes d’intérêt public sur les angles morts de la démocratie : des crimes commis par des dictatures, contre des civils, et avec des armes françaises ».
Plus d'une quarantaine de sociétés de journalistes ont réagi dans une tribune jeudi 21 septembre, qualifiant cette arrestation d'« attaque sans précédent contre la protection du secret des sources ».
« Tous les jours, dans chacune de nos rédactions, et dans la diversité de nos lignes éditoriales, notre travail consiste précisément à publier des informations qui reposent sur des documents confidentiels couverts par toutes sortes de secrets, y compris du “secret-défense” lorsque les sujets portent sur l’armée et le secteur de la défense. Nous le faisons en responsabilité, en mesurant la sensibilité de la matière que nous recueillons, sans sensationnalisme et en respectant les règles déontologiques qui régissent notre profession, dans le seul souci d’informer le public sur des sujets d’intérêt général. Sans garantie pour la protection de nos sources, c’est l’exercice même de notre métier qui est mis en péril », explique la tribune.
Le 22 septembre 2023 à 05h25
Commentaires (63)
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Abonnez-vousLe 22/09/2023 à 06h18
Faire peur aux journalistes, et surtout, à leurs sources.
Le 22/09/2023 à 06h24
Qu’elle soit entendue, je peux le comprendre. Mais une garde à vue (aussi longue, de surcroît) était-elle nécessaire ?
Le 22/09/2023 à 06h25
Enfin sauf qu’il est fort à parier que ça n’ira pas plus loin. Toutes les parties concernées le savent très bien…
Le 22/09/2023 à 11h56
C’est pas la question d’aller plus loin dans ce cas de figure. Je partage ton point de vue ici, je ne pense pas qu’il y aura de suites en tout cas liées à la GAV.
Simplement la prochaine source se remémorera ce qui s’est passé dans ce cas là et les risques qu’elle encoure si elle lâche des infos et que ça se sait d’une manière ou d’une autre. Et les journalistes peuvent aussi s’auto-censurer pour s’éviter des problèmes. Je pense que c’était l’unique but de cette GAV
Le 22/09/2023 à 06h54
Un medium, des media.
Le 22/09/2023 à 13h11
Non. Vous divaguez.
Non, seulement 1990 et sa réforme sont passé par là. Mais en plus, il y a ça :
https://www.culture.fr/franceterme/terme/CULT477?domaine=0&q=m%C3%A9dia
Le 22/09/2023 à 16h05
C’est du latin, que vient faire le ministère de la Culture ici ?
Si on veut parler du français “officiel”, on peut demander son avis à la Commission générale de terminologie et de néologie…
Le 22/09/2023 à 06h58
Non. Mais cela concerne hélas beaucoup de monde de nos jours, dont beaucoup de simples manifestants chopés/nassés au hasard. C’est le problème d’un pouvoir aux abois qui n’a plus qu’intimidation et violence gratuite à opposer: En général, c’est pas un très bon pronostic pour la suite…
Le 22/09/2023 à 11h48
Le 22/09/2023 à 07h01
Mais non, la France, terre d’asile des lanceurs d’alertes :)
Un lanceur d’alerte, c’est bien, c’est beau, chez le autres…
Le pire ce sont les commentaires sur des sites d’infos classés à droite :
Le 22/09/2023 à 07h11
En effet. Les arrestations arbitraires et sur des motifs loufoques (pancartes exprimant un mécontentement lors de la venue du président aussi…), les manifestations réprimées dans le sang (on a quand même des 10aines de personnes qui ont perdu un œil, voir bien pire…), la police couverte systématiquement par l’état malgré les bavures nombreuses et enfin la liberté de la presse gentiment bafouée, surveillance de plus en plus généralisée sur la base de lois « antiterroristes »… Sans parler des 49.3 a foisons non pas pour débloquer une situation législative bloquée mais pour empêcher tout débat parlementaire…
La France rassemble de plus en plus de critères d’un état totalitaire. En espérant qu’un parti aura le courage de remonter la pente aux prochaines élections, mais je n’y crois pas une seconde.
Le 22/09/2023 à 07h17
Etat policier me semble plus convenable. Le glissement vers un Etat totalitaire n’est pas vraiment là : Même la Fédération de Russie n’est pas encore totalitaire bien que son fonctionnement soit très autocratique.
Le 22/09/2023 à 07h14
scenario (singulier), scenarii (pluriel).
Perso, j’écris «des médias» et «des scénarios». Mais «un médium» ça me va, bien que ce soit un usage très rare.
Le 22/09/2023 à 07h20
Entre ça et encore récemment le photoreporter Yoan Sthul-Jäger qui s’est retrouvé en garde à vue pendant 80h et qui est maintenant poursuivi pour avoir couvert des actions de militants écologistes dans une cimenterie du groupe Lafarge …
… on voit une tendance
Le 23/09/2023 à 11h18
Les écolos qui viennent avec des tracteurs au mazout ça m’a toujours fait rire.
En fait c’est parce qu’il a informé avec violation de propriété c’est ça le soucis
Le 22/09/2023 à 07h26
On s’en fout des considération morales derrière tout ca, la question est simplement légaliste.
Le secret Défense passe-t-il au dessus de la liberté d’expression ou pas ?
Si oui, alors la détention est abusive.
Si non, personne n’est au dessus des lois, et ca inclue les journalistes.
Mais la question est assez compliquée, cf ici : https://www.legipresse.com/011-50272-la-liberte-dinformation-a-lepreuve-du-secret-defense.html
Mais bon, comme à chaque fois dans ce genre d’affaires (et donc le “attaque sans précedent” de la tribune est sensationnaliste à crever, parce qu’il y a plein de précédents, en fait), les journalistes vont faire front uni avec tout plein d’arguments prémachés, par un pur effet de protection de caste.
Le 22/09/2023 à 10h29
Intéressant ton lien.
Par contre, je trouve qu’il manque un aspect lié au bloc de constitutionnalité.
La liberté d’expression est dans la Déclaration des Droits de l’Homme et du Citoyen de 1789, article 11 (avec : sauf à répondre de l’abus de cette liberté dans les cas déterminés par la Loi.).
Le secret défense n’est pas dans le bloc de constitutionnalité.
Si la loi ne dit pas expressément que les journalistes n’ont pas le droit de révéler des secrets défense (et elle ne le dit pas), c’est la DDHC de 1789 qui l’emporte.
Et la partie qui parle de l’article 2 de la loi de 1881 (secret des sources) en fin de la page que tu as mise en lien est assez claire, le comportement de la DGSI est illégal.
Le 22/09/2023 à 07h29
Il faut attendre encore un peu… Marine arrive…
Et je ne vois pas comment on peut encore dire que la Fédération de Russie n’est pas un état totalitaire: il n’y a pas d’élections libres, pas de pluralité politique (enfin, tu as le droit de de présenter aux élections et ensuite à l’établissement pénitentiaire pour expier ton crime), pas d’indépendance de la justice, les dissidents se font emprisonner ou tuer. Critiquer le gouvernement est en outre un moyen de finir vite en prison.
Le 23/09/2023 à 09h43
Concernant Marine, je ne crois absolument pas à l’arrivée au pouvoir d’un dictateur par l’élection, ça s’est toujours produit soit par le coup d’état, soit par l’assassinat de responsables politiques. On n’en est pas encore là en France (sans faire de pronostics sur l’avenir).
Concernant la Fédération de Russie, dans une dictature ou un État totalitaire, il n’y a pas d’opposants (ou alors en exil et sous protection), il n’y a pas de parlement, il n’y a pas d’autorité judiciaire (s’il y a procès, c’est devant un tribunal composé de militaires ou de cadres du parti unique, etc). Exemples de dictatures : Érythrée, Corée du Nord, l’ex République Démocratique Allemande (RDA), la Roumanie d’avant 1989 sous Nicolae Ceaușescu.
Rapport Amnesty international RUSSIE 2022
Émission Radio France Les Idées Claires - La Russie est-elle une dictature ? 01/11/2018
Le 22/09/2023 à 07h34
Le fait est quand même qu’un juge a mis en garde à vue une journaliste dans les locaux de la DGSI (le renseignement intérieur, ce n’est pas une brigade de police ordinaire) et a fait perquisitionner son domicile (collecte des données de son téléphone, de ses disques durs). Une garde à vue, c’est des interrogatoires, on ne dort presque pas pendant plusieurs dizaines d’heures.
Tout ça pas forcément dans le but d’avoir les sources de la journaliste (mais si elle avait pu avoir commis une négligence ou si elle avait pu craquer en garde à vue, ça aurait été du pain béni), mais bien dans le but de faire passer le message qu’on ne communique pas les secrets sans réponse de l’Etat. Le dossier date de 2021, ça fait donc au moins 2 ans que la DGSI est sur le sujet, sans compter que ce n’est pas la seule entrave au secret des sources journalistiques. Le procès judiciaire n’est vraiment pas à l’ordre du jour, c’est clair.
Le 22/09/2023 à 07h50
Il faudrait aussi définir la limite entre le secret des affaires et le secret défense, on semble plutôt sur des histoires d’affaires louches que de stratégie de défense.
Le 22/09/2023 à 08h03
Et puis derrière on est tranquille pour faire pipus !
Le 22/09/2023 à 08h30
Un bon exemple: quand la presse à révélé sous le mandat de Hollande que l’état Français était très disposé à payer les rançons pour récupérer les otages Français, ça nous a extrêmement desservi et c’est devenu la fête de l’enlèvement de ressortissant Français à l’étranger un peu partout dans les années 2010, alors qu’on était déjà dans le dur dans les années 2000.
Est-ce que la presse doit être libre de faire son travail ? Oui. Est-ce qu’elle peut balancer du secret défense qui peut mettre en danger la France et les Français individuellement ? Probablement non.
Le 22/09/2023 à 08h51
Si les otages ne peuvent pas être libérés autrement qu’en payant des rançons, ce n’est pas un secret valable. Si les autorités françaises financent Al-Qaïda avec le paiement de nombreuses rançons pour libérer des otages, le secret se justifie encore moins.
Y a-t-il eu rançon pour libérer les otages français ? - ouest-france.fr 30/10/2013 :
Le 22/09/2023 à 08h51
Carrément en danger la France ? Dans ce cas là c’est plus simple de ne pas faire de barbouseries.
Le 22/09/2023 à 08h56
Heuu… C’est une garde à vue de 40 heure en France, c’est pas un séjour au goulag non plus…
Franchement, c’est le jeu, elle savait très bien ce qu’elle faisait, l’état est dans son rôle, elle est dans son rôle. Et elle est surement bien contente de cela, Disclose et elle gagnent en visibilité, une super pub pour le sujet en question.
Elle balance des données secret défense, elle s’attendait pas à avoir une petite tape sur l’épaule “c’est pas bien heiin, tu recommences pas ca”. Soyons rationnel…
Ce qui porte à discussions c’est le contenu des articles et les révélations, la garde à vue c’est juste un petit effet de bord. Et même sur le contenu, il ne faut pas être naïf, on gagne pas des gros contrats en allant boire le Thé en Egypte… Vous pensez que c’est pourquoi que les Américains remportent des contrats à tout va sur des produits pas forcément meilleurs et moins cher…
Le 22/09/2023 à 09h15
On aperçoit des documents “confidentiel défense” c’est n’est pas aussi protégé que “secret défense”, il me semble et sans doute beaucoup moins sensible.
On devrait utiliser les bons mots.
Après, je me demande, ils ne peuvent pas faire ça juste par des écoutes, ça fait bien partie des méthodes pour tracer les sources ?
Le 22/09/2023 à 09h28
elle a justement appris qu’elle est sus écoute et sous surveillance depuis quelques temps. si ils en sont venus à la garde à vue avec “a priori d’après elle” peu d’éléments, c’est qu’elle a bien fait son job en protégeant ses sources.
Le 22/09/2023 à 09h30
Ne pas oublier d’écrire « un spaghetto » et « des fora »…
Le 22/09/2023 à 09h47
48h max une garde à vue …
Le 22/09/2023 à 10h44
Je crois que je suis un peu trop “contaminé” par le système belge. Tu peux parfaitement être entendu, même de longues heures, pour ce genre de faits sans passer par la case “garde à vue”.
Le 22/09/2023 à 11h58
Dans ce cas, c’est une audition libre.
Et comme son nom l’indique, tu te casse quand t’as envie.
D’ailleurs quand on est interrogé par un policier, il faut toujours d’abord demander si c’est dans le cadre d’une garde a vue ou pas.
Ils tentent parfois de mettre la pression alors qu’il n’y a pas de notification de garde a vue (et donc que c’est une audition libre), genre “vous risquez de rentrer tard si vous ne répondez pas” bah non t’as faim ? tu te barre
Le 22/09/2023 à 12h42
Non.
Ça dépend du type de “Salduz”.
En “Salduz 3”, tu es entendu sans privation de liberté. En “4”, tu es entendu en étant privé de liberté, mais ce n’est pas nécessairement une garde a vue. Voir ici, notamment.
Le 22/09/2023 à 12h54
Vu que la définition de la garde à vue, c’est la privation de liberté dans les locaux de la police pendant un délai légal, je ne vois pas trop la différence.
Le 22/09/2023 à 12h56
“Sans privation de liberté” = tu te casse si t’as envie
(Puis les catégorie de Salduz, c’est un truc belge. Et la page wikipedia le précise bien ; - Droit d’aller et venir en sa qualité de suspect “non privé de sa liberté.
)
Pour la France c’est le terme “audition libre” Service Public
Le 22/09/2023 à 13h00
Je parlais bien de la Belgique.
Et je maintiens : “privé de sa liberté”, “en garde à vue” ou “en détention préventive” ne sont pas la même chose en Belgique. D’où ma réflexion plus haut sur le fait que j’étais trop habitué à ce système là. Je ne voulais rien dire de plus .
Le 22/09/2023 à 10h24
Exact, et une pizza, des pizze…
Désolé pour le HS mais je trouve incroyable que des gens pensent encore que le pluriel de scenario est scenarii en français.
https://www.espacefrancais.com/les-rectifications-de-1990-les-mots-empruntes/#Les-rgles
Le 22/09/2023 à 10h31
Ils ont eu ce qu’ils cherchaient
Pour rappel il s’agit d’une procédure judiciaire classique, le ministère des armées ayant porté plainte contre X.
L’enquête est tout à fait normale: il s’agit de divulgation de secret défense.
La journaliste a fait son boulot.
La justice fait le sien car elle a été saisie.
Je suppose que le but derrière est aussi de savoir si la taupe a agi de “bonne foi” ou en tant qu’agent extérieur.
Le 22/09/2023 à 10h51
La macronie, ce n’est pas comme si nous ne savions pas .. et pourtant, ils sont toujours là ..
Le 22/09/2023 à 10h54
Quel rapport ? Autant Macron et sa clique me sortent par tous les orifices, surtout les inferieurs, autant quand on les attaque fait le faire sur de vrais arguments, au risque de perdre en crédibilité si pas.
Le 22/09/2023 à 11h24
J’avais entendu ce matin son témoignage sur FranceInfo, et ça avait l’air effectivement assez violent.
Surtout que l’opération dénoncée a démarré en 2015.
Le 22/09/2023 à 12h05
48h max une GAV, mais 96h si “terrorisme”…
Vu ce qu’il lui est reproché, elle aurait pu y rester les 4j facile !
(et vu que tout peut être assimilé à du terrorisme… )
Le 22/09/2023 à 13h16
Pas faux, effectivement.
Le 22/09/2023 à 13h29
La perquisition pour obtenir l’information est peut-être là où ça va coincer problème. Il y a déjà eu des précédents dans l’U.E. où la cour européenne de justice a pris action et annulé des peines infligées suite à des perquisitions de ce genre.
Si poursuivre des journalistes est chose courante porter atteinte au secret des sources de la sorte franchis une ligne rouge.
Le 23/09/2023 à 08h34
Sauf qu’elle n’est pas poursuivi.
La source militaire, si, mais il sera jugé par un tribunal militaire. Pas sûr que la cour européenne de justice ai son mot à dire du coup…
Le 23/09/2023 à 11h19
Ah ben non même la cour de justice civile n’a aucun droit sur la justice militaire à l’EU je te dis pas.
Le 22/09/2023 à 13h33
Scénarii est toujours un pluriel de scénario en français. La reforme de l’orthographe de 1990 n’a pas remplacé la règle, elle est venu l’amender en recommandant formellement l’usage de scénarios. Elle n’est pas venu interdire ou rendre faux l’usage précédent. Néanmoins scénarii n’est plus usité (sauf dans des contextes spécifiques).
Ainsi, si, scénarii est toujours l’un des pluriels de scénario en français. Et son usage est correct, juste non recommandé. Tout comme d’autres mots, scénarios a donc plusieurs formes de pluriels (final par exemple).
Le 22/09/2023 à 14h42
Vive la république, vive la France
Le 22/09/2023 à 16h02
C’est comme digital au lieu de numérique, ou crypter au lieu de chiffrer : ce n’est pas parce que c’est un usage courant que ça en devient correct
Ici je m’attendais à ne pas voir cette erreur…
Le 22/09/2023 à 17h26
Je suis d’accord sur le fait que c’est un emprunt d’une langue étrangère. De toute façon, la langue évolue en permanence, si “digital” s’impose en français dans le futur, on lui appliquera la grammaire du français. Mais rien n’empêche d’utiliser les mots d’une autre langue avec les règles grammaticales de la langue d’origine (par exemple, on utilise souvent des locutions latines).
Le 25/09/2023 à 15h59
non, ce n’est pas une phrase en latin, ni celle d’origine, ni la votre qui contient les mots “un” et “des”.
Et oui, en France, ne vous en déplaise, la commission d’enrichissement de la langue française (son nom depuis 2015) est la référence… Et son travail, une fois publié au Journal Officiel de la République française, est consultable sur le site France Terme : cf Wikipedia
Le 25/09/2023 à 16h38
“medium” n’est pas un mot latin ?? Quelle est son origine alors, maître Capello ?
Le 23/09/2023 à 10h46
Hitler fut le chef du parti qui a remporté les législatives de 1932 et nommé chancelier conformément à la constitution de la République de Weimar par le Président Hinderburg. S’il n’a pas été directement élu, il s’agit bien d’un précédent d’un dictateur ayant atteint le pouvoir grâce aux dispositifs démocratiques en vigueur dans son pays. C’est après sa nomination que c’est devenu un peu moins conforme (les manipulations pour avoir le Reichtag en sa faveur, qui ont détourné aussi des outils démocratiques).
Il ne faut pas oublier un détail qui fait la singularité d’un régime démocratique : c’est le seul capable de s’auto détruire en toute légalité et conformité avec ses institutions. D’où sa grande fragilité et l’importance d’avoir des garde fous, et surtout, de considérer leur légitimité.
Le 23/09/2023 à 11h23
On pourrait aussi cité erdogan ou même Loukachenko. Il y en a d’autres de nos jours
Le 23/09/2023 à 12h08
Ce sont des régimes autoritaires ou populistes et rien ne dit que le glissement dans le totalitarisme se réalise un jour.
Le 23/09/2023 à 11h57
Hitler a eu les pleins pouvoirs suite au décès du Président de la République de Weimar et après l’assassinat des députés d’opposition dans d’obscures circonstances. Le régime Nazi était une dictature militaire qui a profité de la crise sociale (Allemagne ruinée par le krach de 1929 et le “diktat” de 1918) ajoutée à une crise politique (peur de l’expansion du bolchévisme à l’Est). Hitler ne s’est pas fait élire dictateur.
Concernant V Poutine, si son objectif était de se maintenir au pouvoir, il ferait durer la guerre qu’il a commencée et trouverait un moyen pour dissoudre la Douma. Pour le moment, V Poutine a été élu dans des élections relativement sincères.
Le 23/09/2023 à 12h46
Mais il est parvenu au pouvoir par l’exercice démocratique. Là où tu disais dans le propos auquel je répondais qu’un dictateur arrivait toujours au pouvoir par coup d’Etat ou assassinat. Il avait d’ailleurs tenté un coup d’Etat auparavant et avait fini en prison pour ça.
Le coup d’Etat et la prise des pleins pouvoirs, il l’a fait après être arrivé à sa position de chancelier.
Le 23/09/2023 à 12h47
Euh comment dire…. A partir du moment où on musèle l’opposition et que les élections ne sont pas honnêtes on est dans la dictature.
Et pour Poutine cette bonne blague. Des élections sincères ? Il n’y a plus de parties d’oppositions en Russie. Et pour la Douma pareil elle est sous ses ordres alors pas besoin de la dissoudre. Elle sert juste à une chose c’est de prétendre à qui veut l’entendre qu’il est légitimement élu.
Le 23/09/2023 à 22h06
J’allais le dire si personne ne l’avait fait avant, merci carbier.
Ça change quoi puisque l’info n’a pas été refilée sous le manteau mais publiée de sorte qu’on est tous à égalité devant elle ? Sauf si Disclose se sert encore de bons sentiments pour en réalité nuir à certains pour favoriser d’autres. Dans tous les cas, tant que l’information est vraie, même si la vérité fait mal, ils doivent pouvoir bosser sans être inquiétés.
De toute façon ils vont découvrir que c’est encore un coup des États-Unis qui décidément chasse la France de toute l’Afrique, et il n’y aura donc pas de suite, comme pour le reste, car nous avons un pouvoir collaborationniste et moralisateur qui se sent obligé de cacher ses actes d’intérêt.
Le secret défense, il était appliqué aux conseils covidistes pour rappel, sans qu’on ne nous dise quel était le rapport. Un lanceur d’alerte et des journalistes ont jugé en leur âme et conscience qu’il était illégitime ici et que les informations devaient être révélées, je trouve ça très bien que les confrères montent au créneau pour les défendre, et j’aurais aimé qu’il en soit de même pour ceux qui ne sont pas dans la pensée dominante de ces journaux, histoire de défendre les principes et non les copains.
Le 24/09/2023 à 08h49
Une violation de la propriété ne devrait pas lui valoir d’être poursuivi pour les mêmes motifs que les gens dont il a couvert l’action.
Aux USA, les journalistes qui sont entrés dans le capitole pour faire leur boulot de journaliste lors des émeutes du 6 janvier n’ont pas été poursuivis.
La France a décidé de mettre sa presse au pas… en ne la considérant plus comme de la presse et en ne lui donnant plus la protection dont elle a besoin pour faire son métier sereinement.
Le comble de la mauvaise-foi étatique est aussi d’avoir mis l’anti-terrorisme en branle contre le journaliste alors que Lafarge est une entreprise qui a joyeusement financé Daesh peu avant les attentats de Paris.
Le 24/09/2023 à 14h37
Qu’est ce que ça aurait été si elle avait parlé de vrais sujets interdits, du genre de ceux qui feraient censurer mon commentaire si je les mentionnais ?
Le 24/09/2023 à 19h44
Je serais d’accord avec ce commentaire s’il s’agissait d’une entorse isolée à la liberté d’informer. Or, les intimidations et les violences contre les journalistes n’ont fait que s’accumuler depuis 2016 et les manifestations contre la loi travail. La loi sécurité globale, l’institution d’un secret des affaires sont encore des signes d’une volonté de renforcement des mesures à l’encontre de la presse.
Le 28/09/2023 à 07h18
https://www.telerama.fr/debats-reportages/l-espionnage-des-journalistes-bientot-autorise-par-une-loi-europeenne-7016097.php
Et c’est la France qui pousse le projet de règlement