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LIDD : le retour d’expérience d’une femme trans dans la tech

Le 16 janvier à 06h00

Qu’est-ce que ça fait, de transitionner, quand on baigne dans l’informatique depuis toute petite ? Qu’est-ce qui change, au travail, qu’est-ce qui coince, qu’est-ce qui fonctionne mieux que prévu ?

Gwendoline Fichant a les mains dans l’informatique depuis 42 ans, et travaille chez le même employeur depuis une décennie. Il y a trois ans, elle a fait sa transition. Dans le média La première ligne, elle propose un RETEX (retour d’expérience) dans lequel elle décrit la manière dont son coming-out a été accueilli au travail, et sur ce que ça fait, concrètement, de devenir femme dans un milieu professionnel majoritairement masculin.

Le 16 janvier à 06h00

Commentaires (21)

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Intéressant et bien écrit. Par contre, je suis surpris par ce passage :
J'ai aussi bien vu la différence quand j'ai des demandes de support. Lorsqu'il s'agit d'un développeur c'est genre "Gwen ça marche pas !", et quand c'est une développeuse on est plutôt sur du "Bonjour Gwen, j'ai un souci sur tel job. J'ai cherché ici, ici et là mais je ne trouve pas de solution à mon problème. Quand tu auras le temps, pourrais-tu regarder et me donner des pistes ?". "

Ce comportement ne me semble vraiment pas professionnel. J'imagine que c'est une simplification, mais quand même, quand on fait du dev, on sait bien que simplement dire : "Ça marche pas." est innacceptable.
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Si je devais compter le nombre de "ça marche pas !" qu'on a dans mon équipe, que ce soit un dev ou une dev d'ailleurs, pas vu spécialement plus de politesse côté fille que garçon.
On voit plus de politesse généralement chez les vieux anciens (je suis vieux j'ai le droit), les jeunes c'est: "sa marche pa, tu peux voir pkoi ? "
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En infra, j'ai de temps en temps le droit à du "j'ai un problème, tu peux venir."

Sans précision évidemment mais sans s'il te plaît non plus d'ailleurs.

Après, les malpolis, on les connait.

En contrepartie, ils patientent plus que les autres. Parfois jusqu'à ce que le problème se règle de lui-même. :fume:
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Je fais de l'infra également.
Perso, si j'ai qu'un ça marche pas, j'attends une relance avec les détailles, au bout de 1-2 semaine de clôture l'incident.
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La il est plutôt question d'une diminution de la politesse entre homme qui s'adresse à un homme, vers homme qui s'adresse à une femme ?
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Le pendant du "ça marche pas", c'est la réponse "chez moi, ça marche". :fumer:
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- Ça marche sur mon poste (grand classique - c'est ainsi que Docker a été créé)
- Ça marche dans mon container (ça j'ai déjà eu le cas, ça fait tout drôle)
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On a eut le cas ce matin, un dev nous dis, ça marche pas chez moi...
On a répondu : ça marche bien chez ceux qui utilisent docker.
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Je comprends, mais les logiciels qui ne fonctionnent correctement que dans docker sont une plaie
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Plutôt d'accord. Docker est un outil magnifique, mais un outil à double tranchant.

D'un côté, il met une solution simple de mise en oeuvre (et de test !) et permet d'automatiser très facilement des déploiements, tout en s'abstrayant un maximum de la distribution hôte sur lequel le service va tourner (on ne conserve que le noyau).

De l'autre côté... certains éditeurs semblent avoir perdu la notion "d'instalabilité" et ne fournisse QUE du docker. Docker servant alors soit à masquer le processus d'installation pour vendre de la presta, soit à masquer une procédure abscons en 97 étapes et les 78 librairies en version ultraspécifique, voire modifiée, n'incitant pas à documenter ni simplifier cet état de fait, puisque Docker est là pour la distribution et donc les utilisateurs n'ont pas besoin d'installer directement. Tout cela, rendant l'installation d'un logiciel à partir de source quasiment impossible, y compris pour un admin système chevronné.
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Tu as placé les bons mots. J'ajouterai les failles de libs corrigées sur l'hôte mais pas dans le conteneur.
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Ici c'était un cas flaggrant de : je fais ma petite config avec les versions que je veux bien, qui me font plaisir, et après j'appelle à l'aide en disant ça ne marche pas chez moi...
Tellement fatiguant...
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Moi je répond : "c'est moche"
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"t'as essayé de rebooter ?"
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J'ai résolu le problème de connexion Wi-Fi de ma télé ce matin comme cela. Quand je réactivais le Wi-Fi, il se désactivait tout seul immédiatement et ma box était active et mon smartphone connecté dessus avait bien accès au web.
Ça peut donc être une bonne solution.
Par contre, je ne sais pas plus pourquoi j'ai eu ce problème.
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Sur ce point, c'est surtout une question d'éducation des utilisateurs je pense, je ne vois pas en quoi le genre aurait la moindre influence.
À mon boulot, quand on me dit : « ça marche pas », je réponds juste « d'accord ». Et si on me demande si je peux regarder je réponds non. À force, les gens, hommes et femmes, ont appris et s'arrangent pour avoir un minimum de détails avant de me contacter. Avec un nouveau, ça arrive en général une fois. Je peux laisser gentiment passer la deuxième, avec un avertissement. À la troisième je mords :yoda:
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> Sur ce point, c'est surtout une question d'éducation des utilisateurs je pense, je ne vois pas en quoi le genre aurait la moindre influence.

Ben justement, un des tenants du genre est que les hommes et les femmes sont éduqués différemment. Après, pour se faire sa propre idée, il s'agit juste de garder en tête ce point lors de la lecture des prochains tickets, et voir si les hommes et les femmes les écrivent de la même manière, ou si les femmes prennent plus de pinceaux pour questionner le problème et sa source.
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3 expériences que, pour le coup, j'ai envie de vous partager :
1- (l'un des pire cas de JEnAiRienAFoutre rencontré) une nana qui arrive auprès d'un collègue "[L'appli X] marche pas", sans aucune considération sur le fait qu'il était déjà un peu occupé ; mon collègue qui patiemment commence à regarder, puis elle qui, au bout de 90s lui balance "alors, c'est toi ou c'est moi ?" J'ai vu mon collègue se figer et blêmir, crispé, repousser doucement son clavier et calmement et froidement lui répondre un truc du genre "ben c'est toi, dégage".

2-une collègue du support qui arrive, qui a (très bien) analysé une requête SQL en base qui a posé problème, et apporte la solution :love:
Par la suite, elle a demandé à rejoindre l'équipe dév (j'ai appuyé cette demande auprès de mon responsable).

3-un collègue avec un souci, après avoir regardé les logs, en a déduit le problème dans le code et lorsqu'il vient indique la solution /le fix qui serait à mettre en place :love:

De mon expérience, rien de tout ça n'est lié au genre, mais aux gens en eux-même.
Ou du ras-le-bol (trop de pb, trop récurrent, aucune considération hiérarchique, ...) qui peut faire tourner les plus avenants/investis/respectueux/... en VRAF ou "c'est pas mon job, démerdez-vous".
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Je pense qu'il y a également un effet sms avec les applications de tickets.

Je m'applique toujour à commencer les tickets que je crée par un "Bonjour," et terminer par un "merci", même si cela fait partie du travail de ceux qui vont le lire.

Je rejoint ceux qui pensent que c'est une question d'éducation et je pense que la génération joue aussi.
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Le formulaire est pré remplis avec «Bonjour » chez moi. Certains prennent le temps de l'effacer.
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Témoignage très intéressant.

Merci de l´avoir mis en lumière.

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