Google réserve 195 hectares pour un datacenter près de Châteauroux
Le 25 juin à 14h10
2 min
Économie
Économie
Le conseil communautaire de la métropole de Châteauroux (Indre) a voté mardi soir la vente d'une parcelle de 195 hectares, située dans la zone d'activités d'Ozans, à Tricolore Computing, une filiale de Google. L'opération, qui prévoit un montant d'acquisition de 58,5 millions d'euros, viserait à permettre l'implantation d'un « campus de centres de données, en lien avec l’essor de l’intelligence artificielle », indique la métropole.
Le site concerné appartient à la ZAC d'Ozans, à l'est de Châteauroux, sur la commune d'Etrechet, dont l'aménagement progressif doit, selon la collectivité, aboutir sur une surface totale de l'ordre de 500 hectares. Les infrastructures de Google en occuperaient donc une part significative. Surtout, il fait partie des 55 « sites clés en main » identifiés par le gouvernement l'an dernier dans le cadre du plan France 2030, ce qui ouvre théoriquement la voie à des procédures administratives et des autorisations environnementales accélérées.
À ce stade, il n'est toutefois pas certain que le projet aille à son terme. « Il s’agit d’un compromis qui doit être signé dans un délai d’un an », indique Gil Avérous, maire de Châteauroux (ex-LR) et président de la métropole, selon qui la délibération votée mardi permet de « sécuriser la parcelle car ils doivent maintenant faire des études plus coûteuses pour ce projet ».
Le conseil communautaire a par ailleurs voté mardi une autre délibération relative à un « programme de renforcement du réseau électrique à 400 000 volts entre Eguzon et Marmagne », avec une ligne dont les capacités profiteraient au site d'Ozans.
« Une ligne à 400 000 volts existe déjà entre Eguzon et Marmagne. Grâce à des travaux menés en 2021 et 2022, sa capacité de transit d’électricité est passé de 1 400 MW à 2 200 MW. Aujourd'hui, il est nécessaire de renforcer cet axe électrique pour répondre aux besoins régionaux et nationaux, en créant une ligne à 400 000 volts, qui portera la capacité de transit à 7 600 MW », précise RTE.
S'il voit le jour, ce datacenter serait la première grande infrastructure détenue et opérée en propre par Google en France, qui se contentait jusqu'ici de colocation.

Le 25 juin à 14h10
Commentaires (32)
Abonnez-vous pour prendre part au débat
Déjà abonné ? Se connecter
Cet article est en accès libre, mais il est le fruit du travail d'une rédaction qui ne travaille que pour ses lecteurs, sur un média sans pub et sans tracker. Soutenez le journalisme tech de qualité en vous abonnant.
Accédez en illimité aux articles
Profitez d’un média expert et unique
Intégrez la communauté et prenez part aux débats
Partagez des articles premium à vos contacts
Abonnez-vousLe 25/06/2025 à 14h23
Le 25/06/2025 à 15h49
Le 25/06/2025 à 15h53
Le 25/06/2025 à 14h30
Le 25/06/2025 à 17h32
Le 26/06/2025 à 10h12
Le 26/06/2025 à 11h07
Le 25/06/2025 à 18h01
Il me semble que ce n'est pas le cas.
(j'ai même un doute que ce soit légal vis à vis du droit européen)
Le 25/06/2025 à 15h02
Le 25/06/2025 à 15h09
Le 25/06/2025 à 17h04
Donc j'ose espérer que dans le coût du projet, Google a mis le prix du raccordement. Qu'après les subventions pleuvent de partout, et que ça paye tout ça, c'est une autre question.
Mais ENEDIS ne va pas raccorder gratuitement un datacenter, et passer ça en "frais divers".
Le 25/06/2025 à 18h47
Le 25/06/2025 à 20h43
Le 25/06/2025 à 15h49
J'avoue ne pas comprendre, créer une deuxième ligne à 400 000 volts ?
Le 25/06/2025 à 15h52
Le 25/06/2025 à 16h36
Modifié le 25/06/2025 à 16h37
Il y a pas mal de fermes solaires et de champs éoliens dans le coin aussi.
La zone c'est d'anciens terrains militaires, qui appartiennent probablement toujours plus ou moins à l'état, ah non, ça aurait été transféré à la communauté de communes de Chateauroux, mais ça revient à peu près au même.
Le 25/06/2025 à 16h38
Le 25/06/2025 à 15h56
Il me semble qu'il y a déjà un noeud de raccordement au net à proximité.
Me trompe-je ?
Modifié le 25/06/2025 à 18h15
Par contre le m² ne dois pas être cher sur le territoire de l'ancienne base militaire, apparemment il n'est pas prévu de le remettre en terre agricole, va savoir pourquoi ...
Le 25/06/2025 à 17h32
Le 25/06/2025 à 17h42
Le 25/06/2025 à 18h14
Le 25/06/2025 à 23h07
Ventiler, c'est encore consommateur pour le PUE.
L'adiabatique, c'est le meilleur rendement PUE mais ça consomme de l'eau.
Après il faisait 27°C là-bas cet aprem, pas évident de consommer des GW de serveurs sans que ça chauffe un peu; et ça va monter la température du coin aussi : un ventilateur ne pouse que le problème ailleurs.
Modifié le 26/06/2025 à 01h07
qu'on refroidisse de l'air avec de l'eau directement ou de l'eau puis de l'air, l'idée c'est toujours de déplacer les calories/joules/Mwh/autre chez le voisin, c'est le principe de refroidir: déplacer de l'énergie dont on ne veut pas façon poubelle, (hé ouais des fois on n'en veux pas, mais elle ne se perd jamais), juste diluer les glaçons dans l'eau moins chaude, comme disait mon cousin le pingouin sur sa banquise en faillite.
Je ne parlais pas en termes de bilan thermique, mais en termes de coût immédiat, qui sera certainement le critère numéro 1 sur l'affaire, donc de bons gros ventilateurs sur de bons gros radiateurs, ça peut le faire de ce côté là.
Accessoirement, il est possible de construire des serres agricoles autour pour cultiver des bananes.
Il y avait déjà la lentille du Berry, ça ferait diversification
Le 26/06/2025 à 01h44
Le 2è GW est pour le refroidissement, pour que les CPUs ne brûlent pas (ça coûte cher ces merdes).
Pour faire des bananes, il ne faut pas que de la chaleur, un peu d'eau aussi je crois.
Mais je pense que tu utilises le second degré et la dérision avec Paris.
Le 26/06/2025 à 15h15
Genre à côté de chaque datacenter, un centre aquatique ? 😅 (je n'ai aucune idée de la température d'une eau qui sort d'un datacenter...)
Modifié le 26/06/2025 à 22h46
Le pire (ou le mieux plutôt) c'est qu'avec l'évolution rapide des composants, de plus en plus économes en puissance/consommation il est difficile de parier sur les investissements possibles en matière d'exploitation de la chaleur produite, qui pourrait baisser de 80% dans les 10 ans à la manière de nos smartphones, de plus l'IA telle qu'on nous la vend, est juste une mode de 2025, sur laquelle roulent les marketeux, en 2030 on sera passés à d'autres technologies.
Les investissements de génie civil sont faits pour 30 ans ou plus, pas 5, sinon rien dans nos villes ne serait rentable.
Le 27/06/2025 à 02h39
Pour les piscines, dûr à dire : autant une piscine tournesol à toit ouvrant dans le nord et chauffée au gaz ça coûte une blinde à maintenir à température avec des joints de m*rde sur des 100è de mètre et un delta t°C de 30°C, ...
Autant dans les Alpes Maritimes on peut chauffer l'hiver avec des capteurs thermiques sur le toit et l'été il faut plutôt climer le bassin sportif pour le maintenir à 24°C.
Le ratio investissement/exploitation est aussi dûr à définir :
Faut-il placer la piscine au centre des usages de la ville et cabler 20km de plomberie, acheter du solaire thermique, ouvrir la piscine pour des rares cas ludiques en été, ou la mettre proche de ce centre et déplacer des cars scolaires et des voitures sur des routes ?
C'est des fois un prétexte ce réusage de l'énergie, avec un système complexe qui va forcément coûter sur l'infrastructure, pour un usage qui peut se discuter.
Le 26/06/2025 à 16h19
Il y en aura quand même besoin à un moment quand la bulle de l’IA générative va vraiment peter ?
En terme d’emplois, c’est quand même pas mal de serveurs donc une fois que c’est construit c’est pas un gros nouveau bassin d’emplois.
Le 27/06/2025 à 09h07
Cependant, ça ne veut pas dire qu'ils vont construire un bâtiment de cette taille. Une région chez un Cloud Provider est composée de plusieurs zones (les salles machines à proprement parler) avec un minimum d'espacement entre elles, mais suffisamment proche pour réduire la latence. Donc ils ont probablement réservé plusieurs emplacement totalisant 195 ha.
Le 30/06/2025 à 00h55